LA DÉPENDANCE ET LA NICOTINE.
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LA DÉPENDANCE ET LA NICOTINE.
LA DÉPENDANCE ET LA NICOTINE. OJECTIFS DE LA CONFÉRENCE. – Comprendre le modèle de dépendance envers la nicotine et de désaccoutumance au tabac ; – Gérer les patients qui sont à différents stades de réceptivité à l’idée de cesser de fumer. – D’appliquer dans le cours de leur pratique les interventions de désaccoutumance au tabac à leur disposition auprès de fumeurs motivés. – Référer le fumeur au centre d’arrêt tabagique (CAT) afin d’assurer un support et encadrement, Survol de la présentation ♦ Les bienfaits de l’arrêt tabagique ♦ Les effets neuropsychiatriques de la nicotine et de son abandon ♦ Démarches thérapeutiques pour l’abandon du tabac – Interactions médicamenteuses – Interventions non pharmacologiques CAT – Traitement médicamenteux TRN Bupropion La varénicline Mode d’action Efficacité vs bupropion et trn Posologie et effets secondaires ♦ Discussion Le tabagisme: première cause évitable de maladies et de mortalité11 Les 3 premières causes de mortalité au Canada sont attribuables au tabagisme No 1 Cancer du poumon 2 Cardiopathie ischémique No 3 Obstruction chronique des voies aériennes1 No Cancers1 Bronches Œsophage Col de l’utérus Estomac2 Leucémie2 Rein, autre urinaire Poumons, Lèvre, Cavité buccale / pharynx Larynx, trachée Vessie urinaire Colon2 Pancréas Foie2 Maladie cardiovasculaire1 Cardiopathie ischémique Maladie cérébrovasculaire Cardiopathie rhumatismale Athérosclérose Hypertension Anévrisme de l'aorte Affections cardio-pulmonaires Autres artériopathies Maladies pulmonaires1 Obstruction chronique des voies aériennes Asthme Bronchite/emphysème Pneumonie/influenza Tuberculose respiratoire Maladies enfantiles1 Faible poids à la naissance Maladies respiratoires - nouveau-né Syndrome de détresse respiratoire Mort subite du nourrisson Troubles de la reproduction2 Diminution de la fécondité Fausse couche Décollement prématuré du placenta 1. Makomaski Illing EM, Kaiserman, MJ. Can J Public Health 2004;95:38-44. 2. Ghadirian, P (pour Santé Canada). Dormir avec un tueur: Les effets du tabagisme sur la santé humaine. Santé Canada. Sept. 2002. Le tabagisme et la santé mentale ♦ Patients psychiatriques: Espérance de vie diminuée de 20ans ♦ Fumer augmente les risques de développer une maladie psychiatrique. Donc, arrêter de fumer peut prévenir la maladie mentale et physique ♦ 44% de la consommation totale des cigarettes est faite par des malades psychiatriques ♦ Le trouble dépressif majeur (TDM) deviendra la 2ième principale cause de décès et d’invalidité d’ici l’an 2020 à l’échelle mondiale La ddépression épression et le tabagisme Population générale Population déprimée Non-fumeurs Fumeurs Farrell et al. Int Rev Psychiatry. 2003;15:43-49; Mackay et al. The Tobacco Atlas. 2nd ed. 2006. La dépendance à la nicotine : une affection chronique et récidivante ♦ Véritable pharmacodépendance, semblable à celle qu’on observe avec d’autres substances toxicomanogènes1,3 ♦ Nécessite plusieurs interventions cliniques à long terme4 – La dépendance à la nicotine doit être considérée comme une maladie chronique5. – La rémission est possible si les interventions et les traitements appropriés sont mis en œuvre5. La dépendance à la nicotine est une affection chronique et récidivante1-3. ♦ La rechute est : – fréquente2,4; et – inhérente au phénomène de dépendance et ne constitue pas un échec personnel1. Taux d’abstinence prolongée chez les personnes qui essaient d’arrêter de fumer sans aide = 5 %6 La plupart font une rechute au cours des 8 premiers jours4. 1. 2. 3. 4. 5. 6. O'Donnell DE et al. Can Respir J 2004;11(SupplB):3B-59B. Jarvis MJ. BMJ 2004;328:277-279. Foulds J. Int J Clin Pract 2006;60:571-576. Hughes JR. CA Cancer J Clin 2000;50:143-151. Optimal Therapy Initiative (University of Toronto). Smoking cessation guidelines: How to treat your patient's tobacco addiction, 2000. Fiore MC et al. JAMA 2002;288:1768-1771. M écanismes de rrécompense écompense dans le Mécanismes cerveau La nicotine et le cerveau La nicotine et les neurotransmetteurs ♦ La nicotine se lie aux récepteurs nicotiniques de l’acétylcholine omniprésents dans le cerveau. ♦ La nicotine activent des régions corticales et limbiques frontales ayant probablement un rôle dans les processus cognitifs et la modulation de l’état émotionnel. ♦ La nicotine amène la libération de: Dopamine Sérotonine Acétylcholine Glutamate Norépinephrine Gaba ♦ Fumer provoque la libération d’IMAO Prévalence du tabagisme dans les troubles psychiatriques et la toxicomanie La maladie psychiatrique et le tabac. ♦ 2/3 des patients dépressifs fument ♦ Il a été démontré que la nicotine améliore l’humeur des dépressifs. ♦ Les patients psychiatriques trouvent plus difficile d’arrêter de fumer que les patients nonpsychiatriques ♦ Tabagisme et le suicide, risque relatif: – Non fumeur: 1 – Fumeur de1-14 Cigarettes: 2.5 – Fumeur de15+ Cigarettes: 4.3 Syndrome de sevrage : une combinaison de troubles physiques et psychologiques rend le tabagisme difficile à traiter. Syndrome de sevrage Irritabilité, frustration, ou colère (< 4 semaines)2 Insomnie / troubles du sommeil (< 4 semaines)2 Augmentation de l’appétit ou gain pondéral (> 10 semaines)2 Anxiété (peut augmenter ou diminuer avec la cessation)1,2 Agitation ou impatience (< 4 semaines)2 Humeur dysphorique ou déprimée (< 4 mois)2 Difficulté à se concentrer (< 4 semaines)2 1. Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, IV-TR. Washington, DC: APA; 2006. 2. West RW et al. Fast Facts: Smoking Cessation. 1st ed. Oxford, United Kingdom. Health Press Limited, 2004. Symptômes de sevrage de la nicotine : Symptômes Durée Prévalence Irritabilité / agressivité < 4 semaines 50 % Dépression < 4 semaines 60 % Agitation < 4 semaines 60 % Difficulté de concentration < 2 semaines 60 % Augmentation de l’appétit > 10 semaines 70 % Vertiges < 48 heures 10 % Réveils nocturnes < 1 semaine 25 % Constipation > 4 semaines 17 % Ulcères buccaux > 4 semaines 40 % Fortes envies de fumer > 2 semaines 70 % Les 3 stratégies éprouvées pour aider les fumeurs à arrêter de fumer ♦ Médicaments ♦ Conseils – encouragements venant du fumeur luimême, de la famille, du médecin(1.74 rapport de cote), du C.A.T. des groupes de soutien, lignes d’aide et ressources offertes sur Internet ♦ Thérapies comportementales Hughes JR. CA Cancer J Clin 2000; 50(3):143-51. Les interactions médicamenteuses ♦ Les hydrocarbures polycycliques induisent les isoenzymes du cytochrome P 450 principalement l’isoenzyme 1A2. ♦ 1)La clozapine, la cpz et l’olanzapine: – La concentration de clozapine et de la cpz diminue de 28% et 24% respectivement chez le fumeur. – La clairance de l’olanzapine peut augmenter qs 98% chez des fumeurs ♦ 2) Xanthines: – Théophylline: la posologie requise chez le non fumeur peut atteindre 30 à 50% de plus chez le fumeur. Procéder à des dosages une à deux semaines après la cessation du tabac. – Caféine: Fumer peut augmenter la clairance de la caféine de 56% à 70%...Donc, à l’arrêt encourager une diminution de la consommation en caféine. Les interactions médicamenteuses(suite) ♦ Les bêta-bloquants: – Les liposolubles (labétalol,métoprolol.propranolol) on une clairance plus élevée chez le fumeur donc à l’abandon de la cigarette le monitorage la pression artérielle peut être requis. ♦ La warfarine: – Augmentation de la clairance jusqu’à 13%... ♦ L’insuline: – Chez certains fumeurs diabétiques, le besoin d’insuline peut augmenter qs 30% surtout si l’injection sous-cutanée est faite dans les 30 minutes suivant l’usage de la cigarette. Traitement pharmacologique de la dépendance au tabac ♦ Traitement de remplacement de la nicotine (TRN) – À action prolongée: (total:12 semaines) Timbre: +10 cigarettes/jr début 21mg x 4 semaines… - 10 cigarettes/jr début 14mg x8 semaines… – À brève durée d’action Gomme: +25 cigarettes par jour 4mg - 25cigarettes par jour 2mg q1-2h prn 12 semaines (maximum 24 gommes par jour) Inhalateur et pastilles Traitement pharmacologique de la dépendance au tabac (suite) ♦ Bupropion SR: – Bloque le recaptage de la dopamine et de la norépinephrine. – Rapport de cote 2 – Combinaison avec TRN: Arrêt tabagique plus prolongé et plus efficace. – Risque de convulsion: 1:1000 – C.I.:Convulsions, histoire de bipolarité, désordres alimentaires. La varénicline se lie aux récepteurs AChN α4β2 sur lesquels elle exerce à la fois une activité agoniste partielle et une activité antagoniste Nicotine Noyau accumbens (NA) Aire ventrotegmentale (AVT) Varénicline Noyau accumbens (NA) Aire ventrotegmentale (AVT) La liaison de la nicotine avec le récepteur cholinergique nicotinique (AChN) α4β β2 dans l’aire ventrotegmentale (AVT) est présumée stimuler la libération de dopamine dans le noyau accumbens (NA)1. Or, la varénicline se lie à ces mêmes récepteurs sur lesquels elle exerce à la fois une activité agoniste partielle et une activité antagoniste. On croit que le résultat de ces activités est le suivant : une quantié moindre de dopamine est libérée par l’AVT dans le NA en même temps que la liaison de la nicotine avec les récepteurs AChN α4β β2 est entravée2,3. 1. Foulds J. Int J Clin Pract 2006;60:571-576. 2. Monographie de CHAMPIX, Pfizer Canada Inc., janvier 2007. 3. Coe JW et al. J Med Chem 2005;48:3474-3477. La portée clinique de cette allégation n’est pas clairement établie. La varénicline se lie aux récepteurs AChN α4β2 sur lesquels elle exerce à la fois une activité agoniste partielle et une activité antagoniste ♦ ACTIVITÉ 1 : agoniste partielle – La varénicline se lie au récepteur, ce qui a pour effet de stimuler partiellement la libération de dopamine. Récepteur α4ß2 cérébral ♦ ACTIVITÉ 2 : antagoniste – En se liant au récepteur, la varénicline empêche la liaison de la nicotine avec ce dernier. On croit que l’activation du système dopaminergique mésolimbique est le mécanisme neuronal sous-jacent à l’effet renforçateur du tabagisme et à la sensation gratifiante qu’il produit. Monographie de CHAMPIX, Pfizer Canada Inc., janvier 2007. Indication et posologie de CHAMPIX (varénicline) ♦ Le traitement doit durer 12 semaines ♦ Un traitement additionnel de 12 semaines peut être envisagé chez les patients qui ont réussi à cesser de fumer au terme du premier traitement de 12 semaines ♦ La varénicline doit être prise avec de la nourriture et un grand verre d’eau. (les fumeurs déjeunent rarement…) ♦ Posologie: Trousse de départ puis trousse de maintien 1mg bid pour 10 semaines Du 1er au 3e jour : Du 4e au 7e jour : Du 8e jour jusqu’à la fin du traitement : Monographie de CHAMPIX, Pfizer Canada Inc., janvier 2007. 0,5 mg, 1 f.p.j. 0,5 mg, 2 f.p.j. 1,0 mg, 2 f.p.j. Essais comparatifs sur la varénicline : taux d’abandon continu sur 4 semaines, 1,2 de la 9ee à la 12ee semaine1,2 50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 44,0 % † † p < 0,001 vs bupro. et placebo ‡ p < 0,001 vs placebo 29,5 % ‡ 17,7 % Varénicline Bupropion LP 1 mg, 2 f.p.j. 150 mg, 2 f.p.j. n = 352 n = 329 Placebo n = 344 Risque relatif approché (RRA) varénicline vs placebo : 3,85; p < 0,001 varénicline vs bupropion LP : 1,93; p < 0,001 1. Gonzales D et al. JAMA 2006;296:47-55. 2. Jorenby DE et al. JAMA 2006;296:56-63. Étude no 2 : Jorenby et al.2 Taux d’abandon continu, 9e-12e sem. (%) Taux d’abandon continu, 9e-12e sem. (%) Étude no 1 : Gonzales et al.1 50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 43,9 % † † p < 0,001 vs bupro. et placebo § p = 0,001 vs placebo 29,8 % § 17,6 % Varénicline Bupropion LP 1 mg, 2 f.p.j. 150 mg, 2 f.p.j. n = 344 n = 342 Placebo n = 341 Risque relatif approché (RRA) varénicline vs placebo : 3,85; p < 0,001 varénicline vs bupropion LP : 1,90; p < 0,001 Étude no 1 : Gonzales et al.1 25 20 15 21,9 % †‡ † p = 0,057 vs bupropion LP ‡ p < 0,001 vs placebo § p < 0,001 vs placebo 16,1 % § 10 8,4 % 5 0 Varénicline Bupropion LP 1 mg, 2 f.p.j. 150 mg, 2 f.p.j. n = 52 n = 329 Placebo n = 344 Risque relatif approché (RRA) varénicline vs placebo : 3,09; p < 0,001 varénicline vs bupropion LP : 1,46; p = 0,057 1. Gonzales D et al. JAMA 2006;296:47-55 2. Jorenby DE et al. JAMA 2006;296:56-63 Taux d’abstinence ininterrompue, 9e-52e sem. (%) Taux d’abstinence ininterrompue, 9e-52e sem. (%) Essais comparatifs sur la varénicline : taux d’abstinence ininterrompue 1,2 de la 9ee à la 52ee semaine1,2 Étude no 2 : Jorenby et al.2 25 20 23,0 % ¶ †† ¶ p = 0.004 vs bupropion LP †† p < 0,001 vs placebo ‡‡ p < 0,08 vs placebo 15 10 14,6 % ‡‡ 10,3 % 5 0 Varénicline Bupropion LP 1 mg, 2 f.p.j. 150 mg, 2 f.p.j. n = 344 n = 342 Placebo n = 341 Risque relatif approché (RRA) varénicline vs placebo : 2,66; p < 0,001 varénicline vs bupropion LP : 1,77; p = 0,004 Essais comparatifs sur la varénicline : effets indésirables Effets indésirables les plus fréquents (varénicline) Étude no 1 : Gonzales et al.1 Étude no 2 : Jorenby et al.2 Varénicline (n = 349) n % Placebo (n = 344) n % Varénicline (n = 343) n % Placebo (n = 340) n % Nausées 98 28,1 29 8,4 101 29,4 33 9,7 Céphalées 54 15,5 42 12,2 44 12,8 43 12,6 Rêves anormaux 36 10,3 19 5,5 45 13,1 12 3,5 Flatulence 20 5,7 10 2,9 20 5,8 8 2,4 Constipation 19 5,4 13 3,8 31 9,0 5 1,5 1. Gonzales D et al. JAMA 2006;296:47-55. 2. Jorenby DE et al. JAMA 2006;296:56-63. VARÉNICLINE VS TRN ♦ Étude ouverte multicentrique et répartition aléatoire des sujets ♦ Varénicline x 12 sem. (N=376) vs TRN (N=370) x 10 sem. ♦ Taux d’abstinence à 52 semaines: Varénicline 26.1% vs TRN 20.3% ♦ La probabilité de désaccoutumance au tabac lors de l’emploi de la varénicline plutôt que du timbre de nicotine était de 1,70 au cours des 4 dernières semaines de traitement et de 1,40 après 52 semaines. ♦ Comparativement au TRN en timbre, la varénicline a atténué à un degré significativement supérieur les envies de fumer, les symptômes de sevrage et la satisfaction procurée par la cigarette. ♦ Étude ouverte, limites les conclusions ♦ Aubin H-J, Bobak A, Britton JR, Oncken C, et al. Varenicline versus transdermal nicotine patch for smoking cessation: results from a randomised, open-label trial. Thorax. Poids corporel Variation Variation moyenne moyenne du du début début àà la la fin fin du du traitement traitement Varénicline TRN 2.5 kg 2 1.5 1 0.5 0 n = 262 n = 229 Tous les sujets n = 188 n = 131 Ex-fumeurs* * Sujets s’étant abstenus de fumer durant les 4 dernières semaines de traitement Résultats tirés de l’article d’Aubin H-J et al. Thorax Effets secondaires ♦ Aucun cas d’idées suicidaires n’a été recensé pendant le traitement par la varénicline. Toutefois, 1 sujet a eu des idées suicidaires après avoir cessé de prendre ce médicament, ce qui a entraîné son hospitalisation 11 jours après la fin du traitement. ♦ Le nombre de cas d’humeur dépressive et de dépression signalés dans le groupe varénicline était comparable à celui observé dans le groupe TRN. Varénicline TRN Nausées 37,2 % 9.7% Insomnie 21.3% 19.2% Céphalées 19.1% 9.7% Rêves anormaux 11.7% 8.4% CHAMPIX (varénicline) ─ Points clés à retenir ♦ Discerner les patients qui sont motivés à cesser de fumer, étant donné que la motivation accroît les chances d’y parvenir1,2 ♦ Encourager le patient à s’inscrire à un programme de soutien ♦ Demander au patient de se fixer une date à laquelle il cessera de fumer de 1 à 2 semaines après le début du traitement2-4 – Durant les essais déterminants, la date cible d’abandon était fixée au 8e jour de traitement3,4. ♦ Réévaluer le patient souvent et après 12 semaines… – Si le patient a réussi à cesser de fumer, on peut envisager un traitement additionnel de 12 semaines pour l’aider à persévérer sur la voie de l’abstinence2. 1. 2. 3. 4. West R. BMJ 2004;328:338-339. Monographie de CHAMPIX, Pfizer Canada Inc., janvier 2007. Gonzales D et al. JAMA 2006;296:47-55. Jorenby DE et al. JAMA 2006;296:56-63. Paramètres pharmacocinétiques de la varénicline ♦ Les études in vitro montrent que la varénicline n'inhibe pas les isoenzymes du cytochrome P450. (92 % de la dose excrétée sous forme inchangée). ♦ Aucune interaction médicamenteuse d’importance clinique n’a été observée sur le plan pharmacocinétique, – si ce n’est un risque d’interaction avec la cimétidine dans les cas d’atteinte rénale grave. ♦ Aucune diminution de la dose n’est nécessaire chez les patients dont la fonction hépatique est altérée. Monographie de CHAMPIX, Pfizer Canada Inc., janvier 2007. Données sur l’innocuité de la varénicline ♦ La dose pourra être réduite de façon temporaire ou permanente chez les patients qui ne peuvent tolérer les effets indésirables de la varénicline. (nausées, rêves anormaux, insomnie) ♦ L’emploi de la varénicline n’est cependant pas recommandé chez les patients atteints d’insuffisance rénale terminale. ♦ On ne possède pas de données sur l’efficacité d’un traitement additionnel de 12 semaines chez les patients qui n’ont pas réussi à renoncer au tabac durant le traitement initial ou qui ont rechuté par la suite. Monographie de CHAMPIX, Pfizer Canada Inc., janvier 2007. DISCUSSION ♦ 1) Peut-on prescrire la Varénicline et un TRN? ♦ 2) M.Larose prend 100mg de Welbutrin die il est prêt à arrêter de fumer … ♦ 3) M.Latulipe a utilisé un TRN pour 12 semaines.Il a recommencé à fumer. Il veut un traitement pour l’aider. M. est travailleur autonome donc assuré avec la RAMQ. ♦ 4) Mme Violette prend son Champix depuis trois semaines et elle vous demande si son insomnie et son état un peu dépressif sont causés par Champix. CHAMPIX ET LA PSYCHIATRIE ♦ Durant le programme d’essais cliniques, pendant lequel plus de 5000 sujets ont pris CHAMPIX, les effets indésirables associés à des troubles psychiatriques ont été consignés. Ces effets sont mentionnés dans la monographie et comprennent les idées suicidaires, qui ont toutefois été rares et qui sont survenues à une fréquence semblable à celle observée chez les sujets ayant reçu un placebo. Consultez votre médecin ou votre pharmacien AVANT d’utiliser CHAMPIX si :vous avez déjà souffert de dépression ou d’autres problèmes de santé mentale. DISCUSSION (SUITE) ♦ 5) M.Lapensée vous dit craindre d’utiliser son Champix car il a lu que l’USFAA(US Federal Aviation Administration) interdit son utilisation chez les pilotes et les contrôleurs du trafic aérien. ♦ 6) M.Lépine vous demande veut une rx pour des Nicorettes il voudrait diminuer sa consommation de cigarettes, il est diabétique… ♦ 7) Monsieur Lafleur prend 10 mg d’olanzapine hs et dort 18 heures par jour depuis qu’il ne fume plus ses 3 paquets de cigarettes par jour… ♦ 8) Votre cliente Marguerite a 13 ans et veut arrêter de fumer, elle voudrait bien une ordonnance pour l’aider. ♦ CONCLUSION Évaluation de référence des habitudes tabagiques : Le 1,2 test de Fagerström sur la dépendance à la nicotine1,2 Questions 1. Combien de temps après le réveil fumez-vous votre première cigarette? Réponses Points Après 60 minutes 0 de 31 à 60 minutes 1 de 6 à 30 minutes 2 Au bout de 5 minutes 3 2. Trouvez-vous diificile de vous abstenir de fumer dans les lieux où cela est interdit? Oui 1 Non 0 3. À quelle cigarette renonceriez-vous le plus difficilement ? La première le matin 1 Une autre 0 10 ou moins 0 de 11 à 20 minutes 1 de 21 à 30 minutes 2 31 ou plus 3 5. Fumez-vous plus fréquemment durant les premières heures après le réveil que durant le reste de la journée ? Oui 1 Non 0 6. Fumez-vous, même si une maladie vous oblige à rester au lit ? Oui 1 Non 0 4. Combien de cigarettes fumez-vous par jour ? 1. Heatherton TF et al. Br J Addict 1991;86:1119-27. 2. Heart and Stroke Foundation. The Fagerström Test for Nicotine Dependence. Scores de dépendance de 0 à 2 Très faible de 6 à 7 Forte de 3 à 4 Faible de 8 à10 Très forte 5 Moyenne