Contre le fascisme, solidarité de classe !

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Contre le fascisme, solidarité de classe !
Contre le fascisme, solidarité de classe !
En Europe
Que ce soit dans les urnes ou dans la rue, l'extrême droite se développe partout en Europe. En Espagne,
une minorité croissante au sein du Parti Populaire, actuellement au pouvoir, n'hésite plus à arborer des
symboles franquistes. En Grèce le parti néo­nazi Aube Dorée fait régner la terreur partout où il le peut contre
les immigré­e­s et contre ses opposant­e­s politiques. En Italie Beppe Grillo, leader du mouvement populiste
5 étoiles (M5S) rivalise de xénophobie avec le parti héritier du fascisme La Ligue du Nord. En Hongrie, la
milice Magyar Garda a déjà organisé plusieurs pogroms contre des tziganes dans plusieurs villages, et le
parti Jobbik qui, au mois de mai 2013, a organisé une manifestation antisémite à Budapest avec
l'autorisation de la Justice, monte en puissance.
Ce ne sont là que quelques exemples, mais dans tous les autres pays européens la situation semble
chaque jour un peu plus inquiétante.
En France
En France, dans la plupart des grandes villes, les agressions politiques, racistes ou homophobes ne cessent
de se multiplier depuis au moins 5 ans.
En parallèle le FN tente de masquer sa vraie nature en faisant croire qu'il n'est pas d'extrême droite. La
recette semble fonctionner au regard des sondages de popularité et d'intention de vote qui lui sont de plus
en plus favorables. Pourtant ce parti a été fondé en 1972 par Ordre Nouveau, mouvement néo­fasciste
français, proche du MSI italien, et connu pour sa pratique des combats de rue. Parmi les membres
fondateurs du FN, n'oublions pas non plus Pierre Bousquet, qui fut membre, entre autres, de la division SS
Charlemagne, au service des nazis pendant la deuxième guerre mondiale. Ou encore François Brigneau,
qui fut engagé dans la milice française, dans le cadre de la collaboration avec la gestapo. Aujourd'hui, le
fond idéologique du FN n'a pas changé, c'est sa stratégie électorale qui a changé. Par exemple, Marine Le
Pen a menti en déclarant ne pas connaître Serge Ayoub, le chef hystérique des JNR qui ont tué Clément
Méric, pourtant nous disposons de longue date de photos la montrant dans son local politique à Paris.
L'extrême­droite sera toujours une idéologie antisociale
C'est probablement parce que les grands médias ne diffusent pas toutes ces informations qu'à Brignoles,
une petite commune du Var, 49,5% des voix sont allées au FN lors d’une élection cantonale partielle, le 6
octobre dernier. Même si cette victoire a été obtenue sur un fond d’abstention très élevée. Pourtant, les
preuves des connexions entre le FN et les pires groupuscules nationalistes, néo­nazis, et ultra­violents qui
eux aussi gagnent en audience sont nombreuses.
Mais au fond, la recette reste la même, l'extrême droite use de la démagogie pour séduire les classes
populaires exactement comme l'avaient fait le parti nazi ou le fascisme italien, depuis que la crise de 2008
fait des ravages, elle cherche à se donner une image sociale.
Pourtant son programme social, c'est de l'esbroufe. Il ne remet absolument pas en cause la répartition
inégalitaire des richesses. Et dans les années 80, le programme du FN était carrément ultra libéral.
La crise économique et sociale dont profitent tous les mouvements d'extrême droite aujourd'hui a été
provoquée par la classe dominante. Or, comment un courant politique qui a toujours défendu la classe
bourgeoise dans l'histoire pourrait­il nous en sortir.
Pour nous, refuser le racisme, la xénophobie, l'homophobie, le sexisme et donc le fascisme, en définitive
c'est lutter contre contre le capitalisme et le patriarcat, car un système basé sur des inégalités ne fait
qu'alimenter les divisions et la peur de l'autre... Mais c'est aussi lutter contre les autres forces politiques qui
rivalisent de xénophobie avec le FN par pur souci électoraliste, et pour protéger les vrais responsables de la
crise : ce sont bien évidemment tous ces gouvernements de gauche et de droite qui font le lit de l'extrême
droite en menant des politiques de l'immigration qui n'ont pas grand chose à envier à celle préconisé par le
FN.
Ils sont racistes, ils sont sexistes, ils sont capitalistes,
ne les laissons pas devenir populaires !
Pour la justice sociale, organisons la riposte antifasciste !
Groupe de Clermontde la CGA
[email protected]

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