Molière, Les Précieuses ridicules, Acte I, scène 6 Résumé : Les

Transcription

Molière, Les Précieuses ridicules, Acte I, scène 6 Résumé : Les
Molière, Les Précieuses ridicules, Acte I, scène 6
MAROTTE.- Voilà un laquais, qui demande, si vous êtes au logis, et dit que son maître vous veut venir voir.
MAGDELON.- Apprenez, sotte, à vous énoncer moins vulgairement. Dites : "Voilà un nécessaire qui demande ;
si vous êtes en commodité d’être visibles."
MAROTTE.- Dame, je n’entends point le latin, et je n’ai pas appris, comme vous, la filofie dans le Grand Cyre.
MAGDELON.- L’impertinente ! Le moyen de souffrir cela ! Et qui est-il le maître de ce laquais ?
MAROTTE.- Il me l’a nommé le marquis de Mascarille.
MAGDELON.- Ah ma chère ! un marquis. Oui, allez dire qu’on nous peut voir. C’est sans doute un bel esprit, qui
aura ouï parler de nous.
CATHOS.- Assurément, ma chère.
MAGDELON.- Il faut le recevoir dans cette salle basse, plutôt qu’en notre chambre : ajustons un peu nos
cheveux au moins, et soutenons notre réputation. Vite, venez nous tendre ici dedans le conseiller des Grâces.
MAROTTE.- Par ma foi, je ne sais point quelle bête c’est là, il faut parler chrétien, si vous voulez, que je vous
entende.
CATHOS.- Apportez-nous le miroir, ignorante que vous êtes. Et gardez-vous bien d’en salir la glace, par la
communication de votre image.
Résumé :
Les Précieuses ridicules est une comédie en un acte et en prose de Molière.
Magdelon et Cathos, deux jeunes provinciales, arrivent à Paris en quête d'amour et de jeux d'esprit. Gorgibus, père
de Magdelon et oncle de Cathos, décide de les marier à deux prétendants, La Grange et Du Croisy, mais ces
dernières les ridiculiseront de telle façon que ceux-ci voudront se venger de ces « précieuses ». Entre alors en
scène un jeune homme, Mascarille, se prétendant homme du monde fréquentant les meilleurs cercles, qui tombera
amoureux de Magdelon. Vient ensuite un second homme, Jodelet, dont Cathos s'amourachera. On découvre ensuite
que ces deux hommes sont des imposteurs, soit les valets des deux premiers hommes rejetés. Les précieuses sont
tombées dans le piège et ont donc montré le ridicule de leur vanité.
1)
Quels sont les personnages en scène ? Que savez-vous ou que pouvez-vous deviner au sujet de chacun ?
2)
Qui demande à voir Cathos et Magdelon ? Acceptent-elles de le recevoir ? Pourquoi ? Qui est cet homme
en réalité ?
3)
Que signifient les mots en gras ? Faites les remarques nécessaires. (pourquoi tel mot plutôt qu’un autre,
références…)
4)
Par quels adjectifs Cathos et Magdelon qualifient-elles la servante ? Qu’en pensez-vous ?
5)
Qu’est-ce qui contraste entre la manière de parler des deux jeunes filles et celle de la servante ? Quel
est l’effet produit ?
6)
Trouvez des synonymes pour les mots « souffrir » l5 ; « ouï » l8. Les synonymes que vous avez trouvé
appartiennent-ils au même registre de langue que ces mots ?
7)
Qu’est-ce qui est drôle dans cette scène ?
Qui sont les trois femmes représentées sur cette image ?
Comment sont-elles représentées ?
Que portent-elles ? Qu’est-ce que cela peut symboliser ?
Tartuffe de Molière
ACTE I, SCÈNE PREMIÈRE
MADAME PERNELLE et FLIPOTE, sa servante,
ELMIRE, MARIANE, DORINE, DAMIS, CLÉANTE.
MADAME PERNELLE
Allons, Flipote, allons; que d'eux je me délivre.
ELMIRE
Vous marchez d'un tel pas, qu'on a peine à vous
suivre.
MADAME PERNELLE
Laissez, ma bru, laissez ; ne venez pas plus loin;
Ce sont toutes façons, dont je n'ai pas besoin.
ELMIRE
De ce que l'on vous doit, envers vous on s'acquitte.
Mais, ma mère, d'où vient que vous sortez si vite?
MADAME PERNELLE
C'est que je ne puis voir tout ce ménage-ci,
Et que de me complaire, on ne prend nul souci.
Oui, je sors de chez vous fort mal édifiée;
Dans toutes mes leçons, j'y suis contrariée ;
On n'y respecte rien; chacun y parle haut,
Et c'est, tout justement, la cour du roi Pétaut.
DORINE
Si…
MADAME PERNELLE
Vous êtes, mamie, une fille suivante
Un peu trop forte en gueule, et fort impertinente:
Vous vous mêlez sur tout de dire votre avis.
DAMIS
Mais…
MADAME PERNELLE
Vous êtes un sot en trois lettres, mon fils;
C'est moi qui vous le dis, qui suis votre grand'mère;
Et j'ai prédit cent fois à mon fils, votre père,
Que vous preniez tout l'air d'un méchant garnement,
Et ne lui donneriez jamais que du tourment.
MARIANE
Je crois…
MADAME PERNELLE
Mon Dieu, sa soeur, vous faites la discrète,
Et vous n'y touchez pas, tant vous semblez doucette:
Mais il n'est, comme on dit, pire eau, que l'eau qui
dort,
Et vous menez sous chape, un train que je hais fort.
ELMIRE
Mais, ma mère…
MADAME PERNELLE
Ma bru, qu'il ne vous en déplaise,
Votre conduite en tout, est tout à fait mauvaise:
Vous devriez leur mettre un bon exemple aux yeux,
Et leur défunte mère en usait beaucoup mieux.
Vous êtes dépensière, et cet état me blesse,
Que vous alliez vêtue ainsi qu'une princesse.
Quiconque à son mari veut plaire seulement,
Ma bru, n'a pas besoin de tant d'ajustement.
CLÉANTE
Mais, Madame, après tout…
MADAME PERNELLE
Pour vous, Monsieur son frère,
Je vous estime fort, vous aime, et vous révère:
Mais enfin, si j'étais de mon fils son époux,
Je vous prierais bien fort, de n'entrer point chez
nous.
Sans cesse vous prêchez des maximes de vivre,
Qui par d'honnêtes gens ne se doivent point suivre :
Je vous parle un peu franc, mais c'est là mon humeur,
Et je ne mâche point ce que j'ai sur le coeur.
DAMIS
Votre Monsieur Tartuffe est bien heureux sans
doute…
MADAME PERNELLE
C'est un homme de bien, qu'il faut que l'on écoute;
Et je ne puis souffrir, sans me mettre en courroux,
De le voir querellé par un fou comme vous.
DAMIS
Quoi! je souffrirai, moi, qu'un cagot de critique,
Vienne usurper céans un pouvoir tyrannique ?
Et que nous ne puissions à rien nous divertir,
Si ce beau monsieur-là n'y daigne consentir?
DORINE
S'il le faut écouter, et croire à ses maximes,
On ne peut faire rien, qu'on ne fasse des crimes,
Car il contrôle tout, ce critique zélé.
MADAME PERNELLE
Et tout ce qu'il contrôle, est fort bien contrôlé.
C'est au chemin du Ciel qu'il prétend vous conduire ;
Et mon fils, à l'aimer, vous devrait tous induire.
DAMIS
Non, voyez-vous, ma mère, il n'est père, ni rien,
Qui me puisse obliger à lui vouloir du bien.
Je trahirais mon coeur, de parler d'autre sorte;
Sur ses façons de faire, à tous coups je m'emporte;
J'en prévois une suite, et qu'avec ce pied plat
Il faudra que j'en vienne à quelque grand éclat.
DORINE
Certes, c'est une chose aussi qui scandalise,
De voir qu'un inconnu céans s'impatronise ;
Qu'un gueux qui, quand il vint, n'avait pas de souliers,
Et dont l'habit entier valait bien six deniers,
En vienne jusque-là, que de se méconnaître,
De contrarier tout, et de faire le maître.
MADAME PERNELLE
Hé, merci de ma vie il en irait bien mieux,
Si tout se gouvernait par ses ordres pieux.
DORINE
Il passe pour un saint dans votre fantaisie;
Tout son fait, croyez-moi, n'est rien qu'hypocrisie.
(…)
L’Avare de Molière
Comédie en 5 actes et en prose.
L’avare Harpagon vient d’apprendre qu’on lui a dérobé la cassette contenant 10 000 écus d’or qu’il dissimulait dans
son jardin.
ACTE IV SCÈNE VII
HARPAGON. Il crie au voleur dès le jardin, et vient sans chapeau...— Au voleur, au voleur, à l'assassin, au
meurtrier. Justice, juste Ciel. Je suis perdu, je suis assassiné, on m'a coupé la gorge, on m'a dérobé mon
argent. Qui peut-ce être? qu'est-il devenu? où est-il? où se cache-t-il? que ferai-je pour le trouver? où
courir? où ne pas courir? n'est-il point là? n'est-il point ici? qui est-ce? Arrête. Rends-moi mon argent,
coquin… (Il se prend lui-même le bras.) Ah, c'est moi. Mon esprit est troublé, et j'ignore où je suis, qui je suis,
et ce que je fais. Hélas, mon pauvre argent, mon pauvre argent, mon cher ami, on m'a privé de toi; et puisque
tu m'es enlevé, j'ai perdu mon support, ma consolation, ma joie, tout est fini pour moi, et je n'ai plus que faire
au monde. Sans toi, il m'est impossible de vivre. C'en est fait, je n'en puis plus, je me meurs, je suis mort, je
suis enterré. N'y a-t-il personne qui veuille me ressusciter, en me rendant mon cher argent, ou en m'apprenant
qui l'a pris? Euh? que dites-vous? Ce n'est personne. Il faut, qui que ce soit qui ait fait le coup, qu'avec
beaucoup de soin on ait épié l'heure; et l'on a choisi justement le temps que je parlais à mon traître de fils.
Sortons. Je veux aller quérir la justice, et faire donner la question à toute ma maison; à servantes, à valets, à
fils, à fille, et à moi aussi. Que de gens assemblés! Je ne jette mes regards sur personne, qui ne me donne des
soupçons, et tout me semble mon voleur. Eh? de quoi est-ce qu'on parle là? de celui qui m'a dérobé? Quel bruit
fait-on là-haut? est-ce mon voleur qui y est? De grâce, si l'on sait des nouvelles de mon voleur, je supplie que
l'on m'en dise. N'est-il point caché là parmi vous? Ils me regardent tous, et se mettent à rire. Vous verrez
qu'ils ont part, sans doute, au vol que l'on m'a fait. Allons vite, des commissaires, des archers, des prévôts,
des juges, des gênes, des potences, et des bourreaux. Je veux faire pendre tout le monde; et si je ne
retrouve mon argent, je me pendrai moi-même après.
L’Avare de Molière
Comédie en 5 actes et en prose.
L’avare Harpagon vient d’apprendre qu’on lui a dérobé la cassette contenant 10 000 écus d’or qu’il dissimulait dans
son jardin.
ACTE IV SCÈNE VII
HARPAGON. Il crie au voleur dès le jardin, et vient sans chapeau...— Au voleur, au voleur, à l'assassin, au
meurtrier. Justice, juste Ciel. Je suis perdu, je suis assassiné, on m'a coupé la gorge, on m'a dérobé mon
argent. Qui peut-ce être? qu'est-il devenu? où est-il? où se cache-t-il? que ferai-je pour le trouver? où
courir? où ne pas courir? n'est-il point là? n'est-il point ici? qui est-ce? Arrête. Rends-moi mon argent,
coquin… (Il se prend lui-même le bras.) Ah, c'est moi. Mon esprit est troublé, et j'ignore où je suis, qui je suis,
et ce que je fais. Hélas, mon pauvre argent, mon pauvre argent, mon cher ami, on m'a privé de toi; et puisque
tu m'es enlevé, j'ai perdu mon support, ma consolation, ma joie, tout est fini pour moi, et je n'ai plus que faire
au monde. Sans toi, il m'est impossible de vivre. C'en est fait, je n'en puis plus, je me meurs, je suis mort, je
suis enterré. N'y a-t-il personne qui veuille me ressusciter, en me rendant mon cher argent, ou en m'apprenant
qui l'a pris? Euh? que dites-vous? Ce n'est personne. Il faut, qui que ce soit qui ait fait le coup, qu'avec
beaucoup de soin on ait épié l'heure; et l'on a choisi justement le temps que je parlais à mon traître de fils.
Sortons. Je veux aller quérir la justice, et faire donner la question à toute ma maison; à servantes, à valets, à
fils, à fille, et à moi aussi. Que de gens assemblés! Je ne jette mes regards sur personne, qui ne me donne des
soupçons, et tout me semble mon voleur. Eh? de quoi est-ce qu'on parle là? de celui qui m'a dérobé? Quel bruit
fait-on là-haut? est-ce mon voleur qui y est? De grâce, si l'on sait des nouvelles de mon voleur, je supplie que
l'on m'en dise. N'est-il point caché là parmi vous? Ils me regardent tous, et se mettent à rire. Vous verrez
qu'ils ont part, sans doute, au vol que l'on m'a fait. Allons vite, des commissaires, des archers, des prévôts,
des juges, des gênes, des potences, et des bourreaux. Je veux faire pendre tout le monde; et si je ne
retrouve mon argent, je me pendrai moi-même après.
Les caractéristiques du genre théâtral:
-Une pièce de théâtre est divisée en ACTES, eux-mêmes divisés en SCENES.
-Le discours dominant de ce genre littéraire est le DIALOGUE.
-Les DIDASCALIES sont des indications scéniques, écrites en italiques, donnant des
précisions sur le ton sur lequel les personnages parlent, leurs mouvements, leurs gestes, le
décor, les accessoires, les costumes...
-Le NOM de chaque personnage est indiqué avant chaque REPLIQUE.
-Une pièce de théâtre est faite pour être jouée plus que pour être lue
Le Misanthrope de Molière
Le Misanthrope de Molière
Extrait de l’acte I, scène 1
Extrait de l’acte I, scène 1
ALCESTE
Non, je ne puis souffrir cette lâche méthode
Qu'affectent la plupart de vos gens à la mode;
Et je ne hais rien tant, que les contorsions
De tous ces grands faiseurs de protestations,
Ces affables donneurs d'embrassades frivoles,
Ces obligeants diseurs d'inutiles paroles,
Qui de civilités, avec tous, font combat,
Et traitent du même air, l'honnête homme, et le fat.
Quel avantage a-t-on qu'un homme vous caresse,
Vous jure amitié, foi, zèle, estime, tendresse,
Et vous fasse de vous, un éloge éclatant,
Lorsque au premier faquin, il court en faire autant?
Non, non, il n'est point d'âme un peu bien située,
Qui veuille d'une estime, ainsi, prostituée;
Et la plus glorieuse a des régals peu chers,
Dès qu'on voit qu'on nous mêle avec tout l'univers:
Sur quelque préférence, une estime se fonde,
Et c'est n'estimer rien, qu'estimer tout le monde.
Puisque vous y donnez, dans ces vices du temps,
Morbleu, vous n'êtes pas pour être de mes gens;
Je refuse d'un coeur la vaste complaisance,
Qui ne fait de mérite aucune différence:
Je veux qu'on me distingue, et pour le trancher net,
L'ami du genre humain n'est point du tout mon fait.
ALCESTE
Non, je ne puis souffrir cette lâche méthode
Qu'affectent la plupart de vos gens à la mode;
Et je ne hais rien tant, que les contorsions
De tous ces grands faiseurs de protestations,
Ces affables donneurs d'embrassades frivoles,
Ces obligeants diseurs d'inutiles paroles,
Qui de civilités, avec tous, font combat,
Et traitent du même air, l'honnête homme, et le fat.
Quel avantage a-t-on qu'un homme vous caresse,
Vous jure amitié, foi, zèle, estime, tendresse,
Et vous fasse de vous, un éloge éclatant,
Lorsque au premier faquin, il court en faire autant?
Non, non, il n'est point d'âme un peu bien située,
Qui veuille d'une estime, ainsi, prostituée;
Et la plus glorieuse a des régals peu chers,
Dès qu'on voit qu'on nous mêle avec tout l'univers:
Sur quelque préférence, une estime se fonde,
Et c'est n'estimer rien, qu'estimer tout le monde.
Puisque vous y donnez, dans ces vices du temps,
Morbleu, vous n'êtes pas pour être de mes gens;
Je refuse d'un coeur la vaste complaisance,
Qui ne fait de mérite aucune différence:
Je veux qu'on me distingue, et pour le trancher net,
L'ami du genre humain n'est point du tout mon fait.
Le misanthrope de Molière : comédie en 5 actes et
en alexandrins
Le misanthrope de Molière : comédie en 5 actes et
en alexandrins
Alceste (le misanthrope) hait l'humanité tout
entière, y dénonce l'hypocrisie, la couardise et la
compromission. Mais il aime pourtant Célimène,
coquette et médisante. Le vertueux Alceste se lance
ainsi dans des combats perdus d'avance qui
l'acculent à la fuite...
Molière critique les mœurs de la cour, l'hypocrisie
qui règne dans cette société du paraître, où les
comportements frisent la parodie.
Alceste (le misanthrope) hait l'humanité tout
entière, y dénonce l'hypocrisie, la couardise et la
compromission. Mais il aime pourtant Célimène,
coquette et médisante. Le vertueux Alceste se lance
ainsi dans des combats perdus d'avance qui
l'acculent à la fuite...
Molière critique les mœurs de la cour, l'hypocrisie
qui règne dans cette société du paraître, où les
comportements frisent la parodie.
L'AMI ZANTROP
Paroles: Boby Lapointe, 1975
Moi je connais un ami, il s'appelle Alceste
(C'est son nom Alceste)
Nous, on l'appelle Zantrop, c'est notre ami Zantrop.
(Bonjour l'ami Zantrop !)
Quand il est à Saint Trop’ il vit comme un ascète
(il sort jamais là-bas !)
Mais quand il est à Sète il vit comme à Saint Trop’
(Toute la nuit il sort)
Il fait le tour des boîtes où l'on boit et l'on danse
(Y'en a plusieurs à Sète)
Il cherche Célimène, sa doudou fiancée.
« A vu Célimène? - pas là »
A la fin il la trouve, il lui dit ce qu'il pense.
L'est pas content tu sais !
Il dit : « Fuyons ces boites de laids qu'ont dansé ! »
Ah! parce que c'est son mot ça
Parce que lui il dit que ceux
Qui dansent dans ces boîtes ils sont affreux,
Et quand ils s'arrêtent de danser
Il dit « c'est des boîtes de laids qu'ont dansé »
Et voilà! ça fait rigoler
Ah la la! Oh bon pas trop
Mais lui il est en colère
Et il dit en grinçant des Molières :
« Non je ne puis souffrir cette lâche méthode
(Ah il aime pas !)
Qu'affectent la plupart de vos gens à la mode
(Il aime pas la mode)
Et je ne hais rien tant que les contorsions
(Il aime pas le jerk)
De tous vos grands faiseurs de protestations.
(Il aime pas du tout)
Viens, viens ma Célimène! Ah viens, viens je
t'emmène…
Allez viens va…
Laisse ces sapajous faire ensemble joujou,
(Ils dansent le jerk)
Toutes leurs flatteries et leur cajoleries
(Avec les mains)
C'est rien que du chiquet, de la crotte de biquet. »
Ah ça c'est son mot encore,
Parce que lui il pense pour l'amour
Pas besoin de faire des manières,
Lui tout de suite allez: "Boum Boum"
Et voilà c'est pas compliqué.
Mais Célimène c'est pas ça du tout
Elle veut pas tout de suite "Boum Boum"
Parc’ que elle c'est une grand’ coquette
Et puis d'ailleurs tu vas voir :
Mais notre Célimène dit pas toujours « Amen », non
- Oh non Au contraire bien souvent elle dit :
« Ah mais non ! » - C'est vrai ça ! "Moi j'aime conversation de garçon plus amen, oui,
(Amen signifie doux)
Puis j’suis pas cendrillon, je rentre pas à minuit.
Si tu crois qu'en amour y a pas besoin de hors
d'œuvre,
Va donc chercher ailleurs qui peut faire ton bonheur,
Pour gagner une guerre il faut faire des manœuvres,
Mets du miel sur ton piège pour attraper mon coeur".
Eh bien voilà! Tout ça c'est de la diatribe...
Elle est comme ça Célimène...
Elle aime avoir beaucoup d'amoureux
Qui font "Nanana" des manières.
Oh oui mais tout ça c'est bien triste !
Et ça donne envie de partir
"Et chercher sur la terre un endroit écarté
Où d'être homme d'honneur on ait la liberté"
Comme il a dit un copain à moi
Seulement voilà y en a pas
Tout est loué depuis Pâques
Alors qu'est-ce que tu veux faire?
La diatribe (du grec ancien διατριβή, diatribē,
« conversation (philosophique) ») est un genre littéraire
antique, pratiqué notamment par les Cyniques et les
Stoïciens. Il s'agit de dialogues (en général fictifs) à visée
morale, qui prenaient souvent une forme polémique et
violente.
Synthèse : les comédies de Molière
- les comédies appartiennent au genre théâtral :
- elles peuvent être écrites en vers ou en prose
- elles sont divisées en actes (et en scènes)
- l’intrigue tourne souvent autour d’une histoire d’amour entre deux jeunes gens, à laquelle s’oppose le père qui
préfère un mariage d’intérêt
- les personnages sont généralement des bourgeois : parents, enfants ; et leurs serviteurs : valets, servantes et
nourrices. Ils représentent des « types » de manière caricaturale ( = exagération des défauts)
- il y a de nombreux jeux d’oppositions entre les personnages : jeunes / vieux ; parents / enfants ; maîtres / valets ;
mais aussi des oppositions de valeurs : amour / argent

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