vérification des heures supplémentaires
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VÉRIFICATION DES HEURES SUPPLÉMENTAIRES RAPPORT DE VÉRIFICATION INTERNE Septembre 2007 Bureau de la dirigeante de la Vérification Agence canadienne de développement international Agence canadienne de développement international 200, promenade du Portage Gatineau (Québec) K1A 0G4 Tél. : (819) 997-5006 Sans frais : 1-800-230-6349 Télécopieur : (819) 953-6088 (Pour les malentendants et les personnes atteintes de troubles de la parole (ATS) seulement: (819) 953-5023 Sans frais pour les malentendants et les personnes atteintes de troubles de la parole (ATS) seulement : 1-800-331-5018) Courriel : [email protected] LISTE DES SIGLES ET DES ABRÉVIATIONS Sigles et abréviations Description CT Conseil du Trésor GAPC Groupe d’analyse et de planification corporative LSE Libre-service pour employés PTC Plan de travail chiffré SIA/SAP Système informatique de l’Agence RH Ressources humaines 2 TABLE DES MATIÈRES 1.0 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 2.0 2.1 2.2 2.3 2.4 INTRODUCTION.................................................................................................................. 7 Contexte ............................................................................................................................... 7 Mandat de la vérification ..................................................................................................... 8 Objectifs de la vérification................................................................................................... 8 Étendue de la vérification………………………………………………………………….8 Critères................................................................................................................................. 9 Méthodologie ..................................................................................................................... 10 Tendance pour les heures supplémentaires effectuées à l’ACDI (de 2003-2004 à 2005-2006).............................................................................................. 11 OBSERVATIONS ET RECOMMANDATIONS ............................................................. 11 Observation de la politique sur la gestion des heures supplémentaires du conseil du trésor, de la directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI et des conventions collectives .......................................................................................................................... 11 Probité des transactions concernant la rémunération des heures supplémentaires ............ 16 Pratiques et contrôles de gestion………………………………………………………….28 Utilisation efficiente et efficace des ressources humaines................................................. 31 3.0 CONCLUSIONS .................................................................................................................. 36 4.0 OPINION DE L’ÉQUIPE DE VÉRIFICATION ............................................................. 36 Graphique 1 Graphique 2 Graphique 3 Tableau 1A Tableau 1B Tableau 1C Valeur des heures supplémentaires effectuées à l’ACDI – Lignes de tendance (de 2003-2004 à 2005-2006) Heures supplémentaires exprimées en pourcentage des salaires autorisés (de 2003-2004 à 2005-2006) Valeur des heures supplémentaires effectuées mensuellement à l’ACDI (de 2003-2004 à 2005-2006) Employés ayant droit à des indemnités d’heures supplémentaires (de 2003-2004 à 2005-2006) Employés ayant présenté des demandes de rémunération des heures supplémentaires (de 2003-2004 à 2005-2006) Employés ayant présenté 20 demandes ou plus par année (de 2003-2004 à 2005-2006) 11 32 34 37 38 39 3 SOMMAIRE Introduction À l’ACDI, les heures supplémentaires sont régies par la Politique sur la gestion des heures supplémentaires du Conseil du Trésor (CT) et la directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI datée du 11 juin 2003, qui applique la définition que le Conseil du Trésor donne au terme heures supplémentaires, en l’occurrence « les heures autorisées durant lesquelles un employé travaille en sus des heures de travail journalières ou hebdomadaires et pour lesquelles il pourrait avoir droit à une rémunération conformément aux dispositions d'une convention collective ou d'un texte réglementaire du Conseil du Trésor ». Le CT a produit le 27 septembre 2006, à des fins de consultation et d’autorisation, un document provisoire intitulé « Directive on Financial Management of Pay Administration ». La Politique sur la gestion des heures supplémentaires a été abrogée au début de 2006. Les conditions et les taux s’appliquant aux heures supplémentaires sont stipulés dans les conventions collectives. Le module RH du système SAP est l’instrument utilisé pour recommander (accorder une autorisation préalable), autoriser et consigner les demandes de rémunération des heures supplémentaires. La Direction des ressources humaines (DRH) supervise l’administration des conventions collectives et maintient le module RH du système SAP, et la Direction des finances maintient le module Finances. La DRH a établi des principes et des lignes directrices pour faciliter la gestion et l’administration des heures supplémentaires effectuées à l’ACDI.1 En 2005-2006, 1 014 (63,6 %) des 1 594 employés ayant droit à une rémunération des heures supplémentaires ont soumis des demandes représentant 2 942 000 $. En 2004-2005, 63,6 % des 1 541 employés ayant droit à une telle rémunération ont soumis des demandes représentant 3 078 000 $. La valeur des demandes de rémunération des heures supplémentaires exprimée en pourcentage des salaires des employés admissibles était de 2,8 % en 2005-2006 et de 3,1 % en 2004-2005. Objectifs de la vérification La vérification visait à évaluer si les mesures adoptées par l’Agence assuraient : • • • l’observation de la Politique sur la gestion des heures supplémentaires du Conseil du Trésor, de la directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI et des conventions collectives applicables; l’application de pratiques et contrôles de gestion efficaces; l’utilisation efficiente et efficace des ressources humaines. 1 Publications de l’ACDI : Directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI; « Questions Raised about the Overtime Directive and Management and Approval Process of Overtime for Employees on Assignment in the Field ». 4 Principales constatations 1. Observation par l’Agence de la Politique sur la gestion des heures supplémentaires du Conseil du Trésor ainsi que de la directive sur les heures supplémentaires et des conventions collectives de l’ACDI. La directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI ne fournit pas d’indications suffisamment claires sur les exigences de l’Agence en ce qui concerne l’autorisation préalable des heures supplémentaires (sauf en cas d’urgence et de besoins inhabituels et imprévus) et sur la nécessité de consigner l’information pertinente dans le système SAP. Il est impossible de déterminer à quel point on donne aux employés le choix entre des heures supplémentaires consignées ou non consignées et à quel point on s’attend à ce que les employés ayant droit à la rémunération des heures supplémentaires aux termes de leur convention collective travaillent ou effectuent des voyages pendant une période qui dépasse leur nombre normal d’heures de travail par jour ou par semaine sans bénéficier d’une indemnité ou d’un congé compensatoire. Toutefois, le Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux 2005 a révélé que 37 % des employés de l’ACDI y ayant participé ne pensaient pas pouvoir demander de rémunération des heures supplémentaires. 2. Probité dans les transactions concernant les indemnités d’heures supplémentaires Les gestionnaires n’exercent pas toujours adéquatement le pouvoir de signature que leur confèrent les articles 33 et 34 de la LGFP en ce qui concerne l’autorisation, la consignation et l’attestation de la rémunération des heures supplémentaires. Pour six (6) des soixante-deux (62) cas choisis au hasard, les cadres hiérarchiques avaient donné leur autorisation sans bénéficier du pouvoir de signature prévu à l’article 34. De plus, la Direction des ressources humaines a consigné les heures supplémentaires dans le système SAP et les a traitées en vertu des articles 33 et 34, sans qu’il y ait eu la séparation des responsabilités appropriée. 3. Pratiques et contrôles de gestion Les gestionnaires ont indiqué que le système SAP devrait mieux répondre à leurs besoins de renseignements sur les taux d’utilisation, les engagements et les soldes pour faciliter la planification, l’organisation et le contrôle des heures supplémentaires. Les gestionnaires et les employés estiment que ce système n’est pas convivial et qu’il faudrait l’améliorer pour faciliter l’accès, la surveillance de l’intégrité des données et la production de rapports de la direction sur le rendement des heures supplémentaires. Lorsque les indemnités d’heures supplémentaires ne sont pas calculées conformément aux dispositions des conventions collectives applicables, il faut que les spécialistes de la paye des RH corrigent manuellement les données sur les heures supplémentaires consignées dans le système SAP. Les rapports sur les coûts des heures supplémentaires en fin d’exercice ne sont pas conformes à la Politique sur les créditeurs à la fin de l’exercice (CAFE) du CT. Les heures supplémentaires effectuées et faisant l’objet de congés compensatoires ne sont pas inscrites comme des coûts et ne 5 sont pas indiquées dans les états financiers de fin d’exercice, ce qui donne l’impression que les centres de coûts où les heures supplémentaires ont été rémunérées ont mené des activités moins efficientes et moins économiques que ceux où les heures supplémentaires ont fait l’objet de congés compensatoires. L’absence de rapports de fin d’exercice conformes sur les coûts des heures supplémentaires affecte aussi la capacité des gestionnaires de planifier la charge de travail avec efficacité. En ce qui concerne la gestion des heures supplémentaires, les gestionnaires interrogés ont reconnu la nécessité d’adopter des méthodes normalisées de suivi pour assurer la transparence et un traitement équitable des employés. Un certain nombre de directions générales ont adopté ou comptent adopter des méthodes de suivi plus efficaces pour les voyages et les heures supplémentaires effectuées dans les missions. 4. Utilisation efficace et efficiente des ressources L’équipe de vérification n’a pas été en mesure de bien évaluer à quel point les gestionnaires envisagent l’adoption de solutions de rechange efficientes pour réduire le recours aux heures supplémentaires. Toutefois, elle a déterminé des secteurs où l’on a pris des mesures pour s’assurer que les heures supplémentaires sont autorisées au préalable et qu’elles sont mieux justifiées comme moyen le plus efficient et efficace d’offrir des services essentiels. Dans certains cas, le recours aux heures supplémentaires a diminué considérablement, notamment grâce à une restructuration et à une rationalisation organisationnelle. Bien que les heures supplémentaires représentent environ 3 % (3 millions de dollars) du total des salaires des employés ayant droit à une rémunération des heures supplémentaires, ce pourcentage n’est pas important lorsqu’on le compare au budget salarial global de l’ACDI, aux honoraires des consultants et au coût de l’aide temporaire. Cependant, étant donné que certaines des heures supplémentaires effectuées ne sont pas consignées, ce chiffre pourrait ne pas être représentatif. Conclusion En général, l’ACDI respecte la Politique sur la gestion des heures supplémentaires du Conseil du Trésor, la Directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI et les conventions collectives applicables. L’adoption d’une politique claire sera toutefois requise pour l’autorisation préalable des heures supplémentaires et la consignation des renseignements dans le système SAP; Les gestionnaires doivent faire preuve de vigilance au moment d’exercer les responsabilités que leur confèrent les articles 33 et 34 de la Loi sur la gestion des finances publiques en ce qui concerne l’autorisation, la consignation et l’attestation de la rémunération des heures supplémentaires effectuées par les employés; Pour gérer les heures supplémentaires avec efficacité, la direction a besoin d’obtenir rapidement, au moyen du SAP, des données exhaustives et exactes sur les heures supplémentaires; Des pratiques consistantes de la direction sur l’application et le suivi du temps supplémentaire aideront à la transparence et au traitement équitable de tous les employés. 6 1.0 INTRODUCTION 1.1 CONTEXTE À l’ACDI, les heures supplémentaires sont régies par la Politique sur la gestion des heures supplémentaires du Conseil du Trésor (CT), publiée en 2000, et par la Directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI. Les heures supplémentaires sont définies comme étant « les heures autorisées durant lesquelles un employé travaille en sus des heures de travail journalières ou hebdomadaires et pour lesquelles il pourrait avoir droit à une rémunération conformément aux dispositions d'une convention collective ou d'un texte réglementaire du Conseil du Trésor ». Il est à noter que la Politique sur la gestion des heures supplémentaires du Conseil du Trésor a été abrogée au début de 2006. Les conditions et les taux s’appliquant aux heures supplémentaires effectuées à la demande de l’employeur sont stipulés dans les conventions collectives. Le SAP est le système dont se servent les employés et les gestionnaires pour susciter, autoriser et consigner les demandes de rémunération des heures supplémentaires. La Direction des ressources humaines (DRH) supervise l’administration des conventions collectives et maintient le module RH du système SAP, et la Direction des finances maintient le module Finances. Au moment de la vérification, les modules RH et Finances étaient en voie d’être améliorés.2 La Politique sur la gestion des heures supplémentaires du Conseil du Trésor fournit une orientation générale. La DRH a établi des principes et des lignes directrices pour la gestion et l’administration des heures supplémentaires effectuées à l’ACDI.3 La documentation de l’Agence sur les pouvoirs de signature de documents financiers et la délégation de pouvoirs établit la responsabilité de gestion pour la vérification des comptes, et les procédures d’autorisation de la paye sont appliquées par la Direction des finances. • • • • En 2005-2006, 1 014 (63,6 %) des 1 594 employés4 ayant droit à une rémunération des heures supplémentaires ont soumis des demandes représentant 2 942 000 $. En 2004-2005, 63,6 % des 1 541 employés ayant droit à une telle rémunération ont soumis des demandes représentant 3 078 000 $.5 La valeur des indemnités d’heures supplémentaires exprimée en pourcentage des salaires des employés ayant droit à une telle indemnité était de 2,8 % en 2005-2006 et de 3,1 % en 20042005.6 Chaque année, la valeur des indemnités d’heures supplémentaires des employés ayant présenté 20 demandes ou plus représente environ 50 % de la valeur totale de toutes les indemnités d’heures supplémentaires.7 2 La DRH et la Direction des finances comptent intégrer entièrement les modules RH et Finances du SAP afin d’assurer une meilleure interface et de faciliter le traitement des indemnités d’heures supplémentaires. 3 Publications de l’ACDI : Directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI; « Questions Raised about the Overtime Directive and Management and Approval Process of Overtime for Employees on Assignment in the Field ». 4 Tableau 1a) : Employés ayant droit à des indemnités d’heures supplémentaires – 2003-2004, 2004-2005, 2005-2006, page 38. 5 Ibid. 6 Ibid. 7 L’équipe de vérification a examiné les données sur les heures supplémentaires du volet salaires du module RH du SAP pour les exercices 2003-2004, 2004-2005 et 2005-2006. Le nombre d’équivalents temps plein de l’ACDI révélé lors du dernier recensement effectué auprès des employés est légèrement différent des nombres consignés dans le module RH du SAP, sur lesquels s’est principalement fondée l’équipe de vérification pour réaliser son analyse des heures supplémentaires. Toutefois, cette différence n’a pas d’incidence importante sur les constatations générales. 1.2 MANDAT DE LA VÉRIFICATION Le Comité de vérification et d’évaluation a autorisé la vérification dans le cadre du plan de vérification interne de l’ACDI pour 2005-2006. 1.3 OBJECTIFS DE LA VÉRIFICATION La vérification visait à évaluer si les mesures adoptées par l’Agence assuraient : • • • 1.4 L’observation de la Politique sur la gestion des heures supplémentaires du Conseil du Trésor, de la Directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI et des conventions collectives; L’application de pratiques et de contrôles de gestion efficaces; L’utilisation efficiente et efficace des ressources humaines. ÉTENDUE DE LA VÉRIFICATION La vérification a porté sur la pertinence des contrôles et pratiques internes pour ce qui est de s’assurer que : • • • • Les pratiques de l’Agence sont conformes à la Politique sur la gestion des heures supplémentaires du Conseil du Trésor et à la Directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI; Les gestionnaires assument leurs responsabilités conformément aux articles 33 et 34 de la Loi sur la gestion des finances publiques (LGFP); Les employés touchent une rémunération pour les heures supplémentaires autorisées, conformément aux dispositions des conventions collectives applicables; Les gestionnaires envisagent l’adoption de solutions de rechange efficientes pour réduire les dépenses associées aux heures supplémentaires. Éléments inclus : • Méthodes de planification du travail pour la gestion des heures supplémentaires aux fins des voyages et du travail à l’administration centrale et pour les missions; 7 Tableau 1c) : Sommaire des données sur les heures supplémentaires – Employés ayant présenté 20 demandes ou plus par année (2003-2004, 2004-2005, 2005-2006), p. 40. 8 • • • • Pertinence des contrôles de gestion pour assurer l’exhaustivité et l’exactitude des données sur les heures supplémentaires en vue du traitement des demandes d’indemnités d’heures supplémentaires autorisées et de la rémunération des employés; Observation par la direction de la LGFP (articles 33 et 34) pour l’autorisation et le traitement de la rémunération des heures supplémentaires des employés; Pertinence des contrôles de l’Agence pour assurer la délégation appropriée des pouvoirs et l’exercice des responsabilités de gestion; Nombre, valeur pécuniaire et incidence des heures supplémentaires non consignées. Éléments exclus : • • • • • • • • 1.5 Incidence des heures supplémentaires sur les services ou le rendement des programmes; Recours à des consultants (bien qu’on reconnaisse que les services de consultation de courte durée peuvent constituer une solution de rechange aux heures supplémentaires); Groupe EX et autres employés touchant une rémunération au rendement qui n’ont pas droit à une rémunération des heures supplémentaires; Employés de la Direction générale des services juridiques de l’ACDI, étant donné qu’il s’agit d’employés du ministère de la Justice; Comparaison entre les fonds affectés aux heures supplémentaires prévues et les dépenses réelles, étant donné que les heures supplémentaires ne constituent pas un poste budgétaire distinct; Examen des documents de planification comme les plans de travail chiffrés; Attestation de l’intégrité, l’exactitude et l’exhaustivité des données consignées dans le système SAP; Examen des conditions de travail souples, autorisées et informelles (c.-à-d. lorsqu’un employé travaille occasionnellement en dehors de ses heures normales pendant de courtes périodes et que ces périodes ne sont pas consignées dans le système SAP). CRITÈRES Observation par l’Agence de la Politique sur la gestion des heures supplémentaires du Conseil du Trésor ainsi que de la Directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI Les heures supplémentaires sont autorisées de la façon adéquate par les gestionnaires : • • Avant d’être effectuées, sauf si elles sont justifiées par une personne qui a le pouvoir de le faire; Lorsque le travail ou service concerné est jugé essentiel. Pratiques et contrôles de gestion • Les gestionnaires de l’ACDI ont accès à des données sur les heures supplémentaires qui sont exhaustives, exactes et détaillées, qui leur sont fournies rapidement et dont la diffusion est autorisée afin de planifier, d’organiser et de contrôler le travail exigeant des heures supplémentaires dans leurs secteurs de responsabilité respectifs; 9 • Les gestionnaires exercent adéquatement les pouvoirs qui leurs sont délégués aux termes des articles 33 et 34 de la LGFP afin d’autoriser la rémunération des heures supplémentaires effectuées par les employés qui ont droit à une telle rémunération; • La rémunération des heures supplémentaires est calculée conformément aux dispositions des conventions collectives applicables. Utilisation efficiente et efficace des ressources humaines o Les gestionnaires envisagent l’utilisation de solutions de rechange efficientes pour réduire les dépenses associées aux heures supplémentaires; o L’observation des droits qui sont conférés aux employés aux termes de la Politique sur la gestion des heures supplémentaires du Conseil du Trésor, de la Directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI et des conventions collectives est uniforme dans toute l’Agence. 1.6 MÉTHODOLOGIE La vérification a porté sur les employés travaillant à l’administration centrale et pour les missions qui ont effectué des heures supplémentaires au cours des trois derniers exercices (de 2003-2004 à 2005-2006). L’équipe de vérification a utilisé des questionnaires normalisés et analysé des transactions impliquant des données du système SAP sur les demandes de rémunération des trois derniers exercices. L’information obtenue a servi à établir les facteurs déterminant la nécessité d’avoir recours à des heures supplémentaires, à évaluer les pratiques de gestion permettant le contrôle des heures supplémentaires et à déterminer les améliorations possibles. L’équipe de vérification a réalisé des entrevues individuelles et collectives avec des gestionnaires, des employés et des représentants syndicaux pour déterminer les problèmes, les préoccupations et les améliorations possibles concernant les mesures de conformité ainsi que les pratiques et contrôles de gestion. Des entrevues ont aussi été menées auprès de dirigeants et de spécialistes de la paye des RH chargés d’administrer le module Employés du système SAP, de même que d’interpréter la Politique sur la gestion des heures supplémentaires du Conseil du Trésor, la Directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI et les dispositions des conventions collectives applicables, et d’en surveiller l’application. Six (6) études de cas ont aussi été réalisées dans les secteurs où les heures supplémentaires étaient nombreuses. Elles ont impliqué la réalisation de longues entrevues auprès de divers gestionnaires chargés d’autoriser les heures supplémentaires et de veiller à ce que les ressources humaines soient utilisées avec efficience. L’équipe de vérification a également choisi au hasard 62 des 7 600 transactions liées aux heures supplémentaires exécutées d’octobre 2005 à juin 2006 afin d’évaluer la pertinence des pratiques de gestion associées à l’autorisation, à l’attestation et au traitement des demandes de rémunération des heures supplémentaires. L’équipe était convaincue que la taille de cet échantillon lui assurait des constatations d’une grande exactitude et que toute autre analyse constituerait une utilisation inefficiente des ressources. 10 1.7 TENDANCE POUR LES HEURES SUPPLÉMENTAIRES EFFECTUÉES À L’ACDI (DE 2003-2004 À 2005-2006) La valeur des heures supplémentaires est demeurée relativement stable au cours des trois (3) derniers exercices. Le graphique 1 illustre les lignes de tendance représentant les heures supplémentaires pour cette période. Graphique 1 Valeur des heures supplémentaires effectuées à l'ACDI -Lignes de tendance Exercices 2003-2004, 2004-2005 et 2005-2006 (Heures supplémentaires en pourcentage des salaires des 5.00% employés autorisés à en faire) 4.00% 3.00% 2.00% 1.00% Ap r-0 3 Ju l-0 3 O ct -0 3 Ja n04 Ap r-0 4 Ju l-0 4 O ct -0 4 Ja n05 Ap r-0 5 Ju l-0 5 O ct -0 5 Ja n06 0.00% Source des données : module RH du système SAP (2003-2004, 2004-2005, 2005-2006) 2.0 OBSERVATIONS ET RECOMMANDATIONS OBJECTIF : 2.1 OBSERVATION DE LA POLITIQUE SUR LA GESTION DES HEURES SUPPLÉMENTAIRES DU CONSEIL DU TRÉSOR, DE LA DIRECTIVE SUR LES HEURES SUPPLÉMENTAIRES DE L’ACDI ET DES CONVENTIONS COLLECTIVES Critère 2.1.1 – Les heures supplémentaires doivent être autorisées avant d’être effectuées, à moins d’être justifiées par une personne qui a le pouvoir de le faire. Constatations Les gestionnaires interrogés ont indiqué n’être au courant d’aucun cas où les heures supplémentaires n’auraient pas été autorisées de la manière appropriée. 11 Analyse Les heures supplémentaires peuvent être autorisées au préalable, verbalement ou par écrit. La Politique sur la gestion des heures supplémentaires du Conseil du Trésor, la Directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI et les conventions collectives applicables n’indiquent pas explicitement que l’autorisation préalable doit être faite par écrit ou consignée. En général, le cadre régissant les dépenses liées aux heures supplémentaires (notamment l’autorisation préalable et l’examen des solutions de rechange efficientes) n’est pas fondé sur une documentation vérifiable. Par conséquent, les constatations découlant de la vérification s’appuient sur les résultats des entrevues et les autres preuves qualitatives. La Directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI exige que les heures supplémentaires soient autorisées au préalable par le niveau de gestion fondé de pouvoir, qui en détermine le nombre. Les conventions collectives de la majorité des employés de l’ACDI (des groupes AS, CM, CR, DA, IS, OE, PM, ST et WP) mentionnent qu’un employé a le droit d’effectuer des heures supplémentaires lorsque celles-ci ont été autorisées au préalable par l’employeur ou qu’elles sont conformes aux directives de fonctionnement courantes, et lorsque l’employé ne détermine pas le nombre d’heures supplémentaires. Dans le cas des autres groupes (CO, CS, ES, PG et SI), l’autorisation au préalable requise est implicite : « Lorsqu’un employé est tenu par l’employeur de faire des heures supplémentaires, il est rémunéré... ». Dans de rares cas, les heures supplémentaires ne peuvent être autorisées au préalable. Par exemple, un employé peut se trouver dans une situation où du travail ou des voyages doivent être effectués à brève échéance alors qu’il est impossible ou difficile d’obtenir l’autorisation préalable d’un gestionnaire. Soixante-deux (62) transactions liées à des heures supplémentaires ont été choisies au hasard en ce qui concerne des employés de l’administration centrale et des missions pour la période d’octobre 2005 à juin 2006. Onze (11) de ces transactions concernaient des heures supplémentaires liées à des voyages; les cinquante et une (51) autres concernaient des heures supplémentaires liées à du travail. Pour chaque transaction, on a demandé au gestionnaire responsable s’il avait autorisé les heures supplémentaires verbalement ou par écrit. Si l’autorisation avait été formulée par écrit, on lui a demandé de fournir une copie de celle-ci ou des courriels échangés. Dans le cas des heures supplémentaires liées à des voyages, l’autorisation de voyage, qui est obligatoire, indique l’heure de départ et l’heure d’arrivée à destination. Dans la plupart des cas, le gestionnaire responsable de l’autorisation sait si la période du voyage va dépasser le nombre d’heures de travail normal. Dans certaines directions générales, l’employé qui demande à effectuer un voyage doit présenter un document précisant le nombre estimatif d’heures supplémentaires, un plan de voyage et un plan de travail, qui doivent être autorisés au préalable. L’équipe de vérification a examiné 11 transactions concernant les heures supplémentaires liées à des voyages pour déterminer si ces heures supplémentaires avaient été autorisées au préalable par le gestionnaire. Le sondage réalisé par courrier électronique auprès des employés a révélé qu’un (1) 12 employé avait reçu une autorisation préalable verbale et que cinq (5) avaient reçu une autorisation préalable écrite. Cinq (5) employés n’ont pas répondu au questionnaire de sondage. L’équipe de vérification a examiné cinquante et une (51) transactions concernant les heures supplémentaires liées au travail pour déterminer si ces heures supplémentaires avaient été autorisées au préalable par le gestionnaire. Le sondage réalisé par courrier électronique auprès des employés a révélé que trente-trois (33) employés avaient reçu une autorisation préalable verbale; trois (3) avaient reçu une autorisation préalable écrite; et un (1) n’avait reçu aucune autorisation préalable. Quatorze (14) employés n’ont pas répondu au questionnaire de sondage. Plusieurs gestionnaires ont expliqué verbalement la nécessité des heures supplémentaires effectuées par certains employés. Toutefois, faute de registre prouvant qu’il y a eu autorisation préalable, il est difficile de vérifier si les modalités de l’autorisation préalable prescrites dans la Directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI ont été respectées. Critère 2.1.2 – Le recours aux heures supplémentaires est autorisé lorsque le travail ou le service est considéré comme essentiel et qu’il s’agit de la solution la plus appropriée et la plus efficiente. Constatations En général, les gestionnaires de tous les niveaux de l’organisation estimaient que le recours aux heures supplémentaires constituait un important outil de gestion pour répondre aux besoins urgents, prévus ou non, en ce qui concerne les programmes et le fonctionnement. La Directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI indique clairement aux gestionnaires la nécessité de rationaliser le recours aux heures supplémentaires comme moyen de répondre aux besoins urgents et en matière de services essentiels. Analyse Les gestionnaires et les employés interrogés ont indiqué faire de leur mieux pour que les heures supplémentaires ne soient effectuées qu’en dernier recours, lorsqu’il faut répondre à des besoins urgents liés aux politiques, aux programmes ou aux activités de l’administration centrale et des missions. Cependant, les pratiques des directions générales et des divisions varient pour ce qui est d’accorder une autorisation préalable et de le faire verbalement ou par écrit. En ce qui concerne les heures supplémentaires liées à des voyages, toutes les demandes font l’objet d’une autorisation préalable. Pour ce qui est des détails sur les voyages, y compris les heures supplémentaires de travail prévues dans les missions, les pratiques varient entre les directions générales et les divisions. Certains gestionnaires demandent des estimations exhaustives, alors que d’autres sont moins exigeants. Certains examinent dans le menu détail les rapports sur les voyages avant d’autoriser les demandes de rémunération des heures supplémentaires; d’autres encore, qui font confiance aux membres de leur personnel et se fient au professionnalisme de ceux-ci, n’examinent pas attentivement les demandes. Les gestionnaires interrogés ont indiqué que, généralement, ils essaient de s’assurer que : 13 • • • Les heures supplémentaires sont prévues pour un samedi plutôt qu’un dimanche; Les heures de déplacement sont réduites au minimum et les voyages ne sont effectués que si nécessaire; Les congés compensatoires n’entraînent pas des heures supplémentaires additionnelles. Les gestionnaires ont signalé ne pas toujours envisager le recours à des solutions de rechange en raison des contraintes de temps (besoin pressant d’obtenir des clarifications, des réponses pour la période de questions, et des notes de synthèse/dossiers de présentation à l’intention des cadres supérieurs) ou de situations d’urgence, par exemple au Soudan, au Darfour et en Indonésie. Critère 2.1.3 – Les heures supplémentaires non consignées sont reconnues et gérées d’une manière uniforme dans toute l’Agence. Constatations Les heures supplémentaires ne sont pas toujours consignées et ne sont pas gérées d’une manière uniforme dans toute l’Agence. Analyse Heures supplémentaires non consignées : • • Il s’agit des heures consacrées au travail ou à des voyages qui ne sont pas consignées dans le SAP, mais qui donnent à l’employé droit à une rémunération aux termes de sa convention collective; Cette expression ne renvoie pas à la souplesse à laquelle on s’attend de la part de professionnels qui peuvent demeurer au travail un peu plus longtemps certains jours, et rentrer au travail plus tard que normalement ou quitter le travail plus tôt que normalement certains autres jours, à condition que ce comportement n’entraîne pas l’accumulation d’heures en vue d’une éventuelle rémunération. Ne laissant pas de piste de contrôle de gestion, les heures supplémentaires non consignées sont difficiles à détecter et encore plus à évaluer. Des questions sur l’existence d’heures supplémentaires non consignées et leur nombre ont été soulevées auprès de tous les gestionnaires. Certains ont admis y avoir recours; d’autres ont déclaré ne pas y avoir recours. Un gestionnaire a dit conserver un registre écrit privé de tous les congés compensatoires non officiels dus aux employés. On préfère ne pas consigner les heures supplémentaires pour deux raisons principalement : réduction des formalités administratives; diminution des coûts lorsque les heures supplémentaires font l’objet d’un congé compensatoire dans une proportion de 1 sur 1 ou moins. La nonconsignation des heures supplémentaires offre la possibilité de respecter le budget salarial prévu, même si le nombre d’heures supplémentaires est grand. Il est impossible de déterminer la mesure dans laquelle on donne aux employés le choix entre des heures supplémentaires consignées ou non consignées où on s’attend à ce que les employés ayant droit à la rémunération de leurs heures supplémentaires aux termes de leur convention collective 14 travaillent ou effectuent des voyages pendant une période qui dépasse leur nombre normal d’heures de travail par jour ou par semaine sans bénéficier d’une indemnité ni d’un congé compensatoire. Toutefois, le Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux 2005 a révélé que 37 % des employés de l’ACDI y ayant participé estiment ne pas pouvoir demander de rémunération des heures supplémentaires. En plus des autres incidences possibles, notamment la sous-évaluation des frais de fonctionnement, la non-consignation des heures supplémentaires peut donner lieu à des différends quant au statut des employés en cas d’accident. Elle peut également causer une perte pour l’employé si le gestionnaire avec lequel il y a eu entente informelle quitte l’employeur ou prend un long congé de maladie, ne laissant aucune trace des heures supplémentaires effectuées par l’employé. Recommandations Il est recommandé que : 1. Que la Direction des ressources humaines obtienne du Comité des ressources ministérielles l’autorisation de modifier la directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI pour qu’il y soit stipulé que toutes les heures supplémentaires effectuées à l’administration centrale et dans les missions doivent faire l’objet d’une autorisation écrite préalable. 2. Que la Direction des ressources humaines surveille l’observation de l’autorisation écrite préalable des heures supplémentaires et présente au Comité des ressources ministérielles des rapports sur la question. Réponse de la direction 1. La Direction des ressources humaines accepte la recommandation et reconnaît qu’il est important d’exiger une autorisation préalable par écrit pour tout travail exécuté en heures supplémentaires. À cette fin, les lignes directrices de l’ACDI sur les heures supplémentaires font actuellement l’objet d’une révision. Le Comité de gestion des ressources humaines (CGRH) a examiné l’ébauche le 8 mai 2007. Celle-ci sera présentée aux syndicats à la prochaine réunion du Comité de consultation patronal-syndical, le 20 juin 2007. Ensuite, la version finale sera envoyée au président aux fins d’approbation. Les lignes directrices révisées de l’ACDI sur les heures supplémentaires devraient être publiées en septembre 2007. Les lignes directrices proposées exigeront une autorisation préalable pour toutes les heures supplémentaires de travail à l’administration centrale et dans les missions, sauf dans les situations exceptionnelles où les échéances ne permettent pas d’obtenir une autorisation préalable. 15 2. La Section des services financiers et la Direction des ressources humaines de l’ACDI élaborent présentement un processus de contrôle des heures supplémentaires autorisées au préalable, lequel sera mis en place systématiquement par le service de vérification après paiement. La vérification est faite en prélevant des échantillons des paiements des heures supplémentaires et des autorisations préalables connexes qui ont été accordés au cours d’un exercice donné; les résultats obtenus seront inclus dans un rapport de rendement annuel remis au Comité de gestion des affaires. Les outils permettant d’utiliser le processus de surveillance seront élaborés d’ici octobre 2007. On commencera à appliquer ce processus aux transactions de paiement des heures supplémentaires effectuées durant la deuxième moitié de l’exercice 2007-2008. On juge qu’il n’est pas nécessaire de faire rapport au CRM à ce sujet, à moins que des problèmes majeurs aient été décelés au niveau du processus de suivi. OBJECTIF : 2.2 PROBITÉ DES TRANSACTIONS CONCERNANT LA RÉMUNÉRATION DES HEURES SUPPLÉMENTAIRES Délégation de pouvoirs appropriée Critère 2.2.1 – Les gestionnaires exercent adéquatement les pouvoirs que leur confèrent les articles 33 et 34 de la Loi sur la gestion des finances publiques en ce qui concerne l’autorisation des indemnités d’heures supplémentaires pour les employés qui y ont droit. Constatations Les gestionnaires n’exercent pas toujours adéquatement les pouvoirs que leur confèrent les articles 33 (demandes de paiement) et 34 (marchés de fournitures, de services ou de travaux) de la LGFP en ce qui concerne l’autorisation et l’attestation des demandes de rémunération des heures supplémentaires. Pour six (6) des soixante-deux (62) cas choisis au hasard, les cadres hiérarchiques avaient donné leur autorisation sans bénéficier du pouvoir de signature prévu à l’article 34. De plus, la Direction des ressources humaines a consigné les heures supplémentaires dans le système SAP et les a traitées en vertu des articles 33 et 34, sans qu’il y ait eu la séparation des responsabilités appropriée. Analyse La LGFP stipule des règles précises, plus particulièrement dans les domaines du recouvrement, de la gestion et de l'utilisation des fonds publics. La LGFP confère des droits et des obligations aux ministres et, directement, aux administrateurs généraux en rapport avec les organisations qu'ils gèrent. Entre autres, les directeurs généraux ont l’obligation d'établir des procédures et de tenir des dossiers relatifs au contrôle des engagements financiers imputables aux fonds publics; seul un ministre ou son délégué peut demander qu'un 16 paiement soit effectué; et avant qu'un paiement soit effectué en échange de travaux, de biens ou de services, le ministre ou l'adjoint d'un ministre (ou un autre délégué) doit attester que les travaux ont été exécutés, les biens reçus ou les services rendus (articles 33 et 34). Les ministères sont les principaux responsables pour les éléments suivants et ils sont tenus de rendre des comptes à ce sujet : Utilisation des fonds et gestion des biens qui leur sont confiés; Atteinte des résultats qu'ils se sont engagés à réaliser avec les ressources attribuées; Respect des attentes en matière de gestion selon les indicateurs de rendement qui figurent dans le Cadre de responsabilisation de gestion (CRG) en ce qui a trait aux rapports sur le rendement et la responsabilisation. • • • Délégation aux Ressources humaines des pouvoirs de signer des documents financiers « Les articles 34 et 33 de la LGFP autorisent les organisations à déléguer ces pouvoirs à des personnes n'appartenant pas à l'organisation des finances. Dans la mesure où le ministre désigne cette personne par écrit, elle peut exercer ces pouvoirs au nom du ministre. »8 « Les pouvoirs financiers doivent être formellement délégués et communiqués par écrit par le ministre et les administrateurs généraux afin d'assurer un contrôle adéquat du processus de dépense des fonds publics au moyen d'une répartition appropriée des responsabilités. »9 Le ministre responsable de l’ACDI et le président de l’ACDI ont tous deux autorisé que les responsabilités en matière de paiement prévues à l’article 33 passent du directeur général des Finances au directeur général des Ressources humaines. Le tableau 3 du document de l’ACDI intitulé Instruments de délégation des pouvoirs de sélection et des pouvoirs de signature des documents contractuels et financiers (26 janvier 2004) reflète cette délégation de pouvoirs au directeur général des Ressources humaines. La base de celle-ci est une entente survenue entre les directeurs généraux des Finances et des Ressources humaines dans un protocole daté du 26 avril 1999. Les objectifs de la Politique sur l’administration de la paye du Conseil du Trésor, qui est entrée en vigueur le 1er avril 1997, sont les suivants : « veiller à l'établissement et à la mise en oeuvre de mesures de contrôle adéquates touchant les opérations financières liées à la paye et assurer l'efficience et l'efficacité du processus de la paye dans le cadre de la gestion financière du ministère. » « Les ministères doivent établir des politiques et des procédures qui garantissent le contrôle des pouvoirs délégués et l'information des personnes auxquelles des pouvoirs ont été délégués quant à leurs responsabilités. »10 8 Politique sur l’administration de la paye, appendice B, 1a) Délégation des pouvoirs financiers au personnel des Ressources humaines – Éléments d’un cadre de contrôle, avril 1997. 9 Conseil du Trésor, Politique sur la délégation du pouvoir décisionnel, (partie 1) 01.10.1994. Conseil du Trésor, Politique sur la délégation du pouvoir décisionnel, (partie 2) 01.10.1994. 10 17 Selon le bulletin financier Politique sur la vérification des comptes, daté du 5 octobre 2003 : • • Les responsabilités de l’ACDI en ce qui concerne la nature et la portée de la vérification des comptes prévue par l’article 34 de la LGFP; Les rôles et les responsabilités de la Direction des finances, des directions générales, des agents et du personnel visés par l’article 34 pour ce qui est de la vérification des comptes. Rôles et responsabilités La Politique sur l’administration de la paye du Conseil du Trésor stipule que les éléments suivants d’un cadre de contrôle doivent être mis en place pour assurer la délégation aux Ressources humaines des pouvoirs de signer des documents financiers. RESPONSABILITÉS - ARTICLE 33 DE LA LGFP Responsabilités – article 33 de la LGFP 3a) Les agents financiers investis de pouvoirs d'autoriser des paiements en vertu de l'article 33 de la LGFP doivent veiller à ce qu'un processus adéquat soit mis en place pour vérifier les comptes en vertu de l'article 34 de la LGFP et à ce que le processus soit dûment et scrupuleusement respecté. 3b) Les pouvoirs prévus à l'article 33 de la LGFP peuvent être délégués à une personne de l'extérieur de la fonction publique. Toutefois, l'agent financier supérieur (AFS) du ministère, responsable de la qualité générale de la gestion financière demeure entièrement responsable de l'efficacité et efficience de la personne exerçant ces pouvoirs en conformité aux normes et aux objectifs de contrôle du ministère. 3c) Par conséquent, il conviendrait que l'AFS établisse des procédures et, probablement, un programme de vérification destiné à s'assurer que les pouvoirs prévus à l'article 33 de la LGFP sont exercés conformément aux normes et aux objectifs de contrôle du ministère. En outre, l'AFS doit veiller à ce que les mécanismes appropriés soient en place pour permettre à la personne investie des pouvoirs prévus à l'article 33 de la LGFP de vérifier la légitimité des paiements et la disponibilité des fonds. Responsabilités – article 34 de la LGFP 4a) Les personnes qui ont été investies de pouvoirs délégués en vertu de l'article 34 de la LGFP doivent recevoir un ensemble d'instructions ou de procédures garantissant qu'elles respectent toutes les exigences ministérielles, juridiques et réglementaires. 4b) Les agents investis de pouvoirs délégués d'effectuer des paiements en vertu de l'article 33 de la LGFP sont tenus d'émettre les instructions en question et de prévoir le système de vérification des comptes ainsi que les contrôles financiers connexes. 18 Autres 5a) Deux autres principes doivent être respectés : − Les pouvoirs de signature prévus aux articles 33 et 34 de la LGFP par rapport à une demande particulière de paiement ne seront jamais exercés par la même personne; − Nul n'exercera un pouvoir de dépenser (article 34 de la LGFP) à l'égard d'une demande de paiement dont il peut bénéficier personnellement, de façon directe ou indirecte. » L’équipe de vérification a relevé plusieurs éléments du tableau 3 du document Instruments de délégation des pouvoirs de sélection et des pouvoirs de signature des documents contractuels et financiers et du bulletin financier Politique sur la vérification des comptes (94-7) de l’ACDI qui ne sont pas totalement conformes aux dispositions de la Politique sur l’administration de la paye du Conseil du Trésor. Plus précisément : • Les rôles et responsabilités actuels de la Direction des ressources humaines (auparavant assumés par l’agent financier supérieur) en ce qui concerne la vérification des comptes et les contrôles financiers liés aux paiements, y compris à la rémunération des heures supplémentaires, ne sont pas clairement énoncés dans le bulletin financier (94-7) intitulé Politique sur la vérification des comptes de l’ACDI. Au niveau opérationnel, ces rôles et responsabilités étaient assumés par les agents de la Direction des finances investis des pouvoirs d’autoriser des paiements aux termes de l’article 33 de la LGFP. Les responsabilités en matière de finances prévues à l’article 33 de la LGFP sont vastes. Elles sont précisées dans la section 3.1 du bulletin financier 94-7 (Politique sur la vérification des comptes) de l’ACDI. L’équipe de vérification a constaté ce qui suit : • Le bulletin financier 94-7 (Politique sur la vérification des comptes) ne rend pas compte du transfert des responsabilités, prévu à l’article 33, des Finances aux RH pour tous les paiements, y compris la rémunération des heures supplémentaires. • La Direction des ressources humaines assume les responsabilités prévues aux articles 33 (paiements) et 34 (vérification des comptes) sans qu’il y ait la séparation des fonctions (personnes) requise aux termes de la section 5 a) de la Politique sur l’administration de la paye du Conseil du Trésor. o Le gestionnaire du service des relations de travail et de la rémunération n’assume pas toutes les responsabilités prévues à l’article 33, comme le souligne le bulletin financier 94-7 (Politique sur la vérification des comptes) de l’ACDI. o Le chef du service de la rémunération (rapport hiérarchique direct) et les deux (2) spécialistes de la paye (rapport hiérarchique indirect) exercent les responsabilités prévues à l’article 34 en ce qui concerne la vérification des comptes et prévues à l’article 33 en ce qui concerne l’autorisation du versement de la paye et de la rémunération des heures supplémentaires. 19 o Les deux spécialistes de la paye sont chargés de vérifier, au nom de l’agent visé à l’article 34, l’exactitude des comptes à payer. Le personnel responsable de la vérification des comptes aide l’agent visé à l’article 34 en déterminant les sujets de préoccupation en matière de légitimité et d’exactitude des comptes à payer.11 La Politique sur la délégation du pouvoir décisionnel du Conseil du Trésor stipule que : - « Les pouvoirs doivent être exercés uniquement par des personnes qui ont été officiellement désignées par un agent dont elles relèvent et ces pouvoirs doivent avoir été délégués aux postes que ces personnes occupent par le ministre ou l'administrateur général. - Les personnes dûment désignées pour exercer des pouvoirs ne peuvent pas déléguer ces pouvoirs. » Les responsabilités en matière de paiement prévues à l’article 33 de la LGFP ont été déléguées au gestionnaire des relations de travail et de la rémunération, Direction générale des ressources humaines et des services corporatifs. Le chef du service de la rémunération (rapport hiérarchique direct) et deux (2) spécialistes de la paye exercent aussi ces responsabilités. Le fait que des responsabilités prévues à l’article 33 ont été transférées du gestionnaire des relations de travail et de la rémunération au chef du service de la rémunération (rapport hiérarchique direct) et aux deux spécialistes de la paye contrevient à la Politique sur la délégation du pouvoir décisionnel du Conseil du Trésor. Autres questions nécessitant l’attention de la direction : Des améliorations sont requises dans les domaines suivants : Formation Pour exercer les responsabilités prévues à l’article 33 de la LGFP, les agents financiers ont besoin d’un niveau élevé de formation et d’une vaste expérience. La formation et le perfectionnement dont font l’objet les spécialistes de la paye des RH pour exécuter, dans l’exercice des responsabilités prévues à l’article 33, des fonctions comparables à celles exercées auparavant par les agents financiers ne sont pas claires.12 Bien que la formation soit importante, il semble que la nécessité de séparer les fonctions (responsabilités) prévues à l’article 33 de celles prévues à l’article 34 demeure mal comprise. Séparation des fonctions (responsabilités) prévues à l’article 33 et à l’article 34 de la LGFP En ce qui concerne les procédures, la Politique sur la délégation du pouvoir décisionnel du Conseil du Trésor stipule ce qui suit : 11 ACDI – bulletin financier 94-7 (Politique sur la vérification des comptes), s. 3.4. 12 Ibid (s. 3.10). 20 « Un administrateur général, lorsqu’il confie une responsabilité à des personnes qui travaillent au processus de dépenses, doit veiller à ce que les fonctions suivantes demeurent séparées : • • • • Les acquisitions; La certification de la livraison des biens et de la prestation des services; La détermination de l’admissibilité, la vérification des comptes et la préparation des demandes de paiement ou de règlement (article 34); La certification des demandes de paiement aux termes de l’article 33 de la Loi sur la gestion des finances publiques. » L’équipe de vérification a constaté l’existence des lacunes suivantes : • • • • La signature (article 34) des gestionnaires autorisant la rémunération des heures supplémentaires n’est pas authentifiée au moyen de la carte de spécimen de signature dans le cadre du processus de vérification des RH visé à l’article 34. Une fois qu’elles ont été effectuées, les corrections apportées dans le système SAP relativement aux heures supplémentaires (indemnités ou congés compensatoires) ne sont pas transmises au gestionnaire approprié pour qu’il les atteste à nouveau aux termes de l’article 34. Les heures supplémentaires consignées dans le système SAP ne sont pas passées en revue ni validées aux termes de l’article 33 avant l’envoi de la demande de paiement à Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC). Il est à noter que des procédures d’autorisation et d’authentification électroniques sont appliquées aux termes de l’article 33 de la LGFP dans le cas des transactions relatives aux paiements de la Direction des finances, mais pas dans le cas des transactions relatives aux salaires ni à la rémunération des heures supplémentaires de la Direction des ressources humaines. Aux termes de la section 5.2 du bulletin financier 94-7 (Politique sur la vérification des comptes) de l’ACDI, l’Agence est aussi chargée de surveiller de façon régulière les méthodes d’assurance de la qualité utilisées pour évaluer la pertinence du système de vérification des comptes visé à l’article 34 relativement au niveau de risque des transactions. Cette fonction n’est pas exercée actuellement. Traitement de la rémunération des heures supplémentaires Les heures supplémentaires sont consignées dans l’élément libre-service pour les employés (LSE) du système SAP. Chaque employé peut accéder à son compte LSE au moyen d’un nom d’utilisateur et d’un mot de passe. Lorsqu’il présente une demande de rémunération des heures supplémentaires, l’employé entre la date et le nombre d’heures de travail ou de déplacement effectuées en dehors de ses heures normales, ainsi que le type de rémunération. La demande est ensuite envoyée électroniquement au gestionnaire approprié identifié dans le système. Le gestionnaire approuve ou rejette la demande en vertu des responsabilités qui lui ont été déléguées aux termes de l’article 34 de la LGFP. 21 Le gestionnaire est tenu en vertu de l’article 34 de certifier que l’employé travaillait ou était en voyage pendant la période pour laquelle ce dernier a présenté une demande de rémunération des heures supplémentaires, que la date et le nombre d’heures sont exacts et que l’employé a droit à cette rémunération conformément à la convention collective applicable. Dans la plupart des cas, le gestionnaire fait confiance à l’employé et accepte la demande étant donné qu’il n’était pas présent pendant la période faisant l’objet de la demande et qu’il n’a donc pu voir si les heures supplémentaires ont été réellement effectuées. S’il doute d’un élément de la demande, il a la responsabilité de vérifier que le travail a été effectué et les services rendus ou les résultats obtenus. Dans six (6) cas sur soixante-deux (62), les gestionnaires des directions générales ne disposaient pas des pouvoirs requis pour approuver la demande de rémunération des heures supplémentaires. Vérification des comptes La Direction des ressources humaines et la Direction des finances ne respectent pas les dispositions du paragraphe 33d) de la LGFP pour ce qui est d’assurer la pertinence des responsabilités liées à la vérification des comptes aux termes de l’article 34. Le paragraphe 33d) de la LGFP stipule ce qui suit : « L'agent qui autorise un paiement en vertu de l'article 33 doit être en mesure de confirmer qu'il existe un système approprié de vérification des comptes, conformément à l'article 34, et que ce système est utilisé comme il se doit et consciencieusement. » Dans un protocole daté du 26 avril 1999, les directeurs généraux des Finances et des Ressources humaines ont accepté que les pouvoirs délégués pour l’application de l’article 33 (paiements) passent des Finances à la Direction générale des ressources humaines. En vertu de cette entente, le directeur général des Ressources humaines devait assurer la séparation des fonctions entre le personnel responsable de la signature et de la consignation de la documentation liée à la rémunération et aux avantages sociaux aux termes de l’article 34 et le personnel responsable de la vérification des comptes et des paiements aux termes de l’article 33. L’équipe de vérification a constaté que les RH déploient des efforts pour séparer les responsabilités des employés visées aux articles 33 et 34. Cependant, les spécialistes de la paye des RH vérifient entre eux leur travail, ce qui signifie qu’il n’y a pas séparation de leurs fonctions. Recommandations Il est recommandé que : 3. En collaboration avec la Direction des finances, que la Direction des ressources humaines (DRH) passe en revue la directive sur les heures supplémentaires et le bulletin financier 94-7 (Politique sur la vérification des comptes) de l’ACDI, y compris les 22 contrôles de gestion permettant d’assurer l’observation de la Politique sur l’administration de la paye du Conseil du Trésor. 4. La Direction des ressources humaines s’assure que la Directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI énonce clairement la responsabilité des gestionnaires, notamment en ce qui concerne : • • 5. l’attestation de l’exactitude des demandes d’heures supplémentaires et de rémunération des heures supplémentaires; la signature du fondé de pouvoir en vertu de l’article 34 de la LGFP. La Conformément à l’article 33 de la LGFP, la Direction des finances approuve la rémunération des heures supplémentaires et atteste que les spécialistes de la paye des RH corrigent les erreurs de calcul des heures supplémentaires en exerçant adéquatement leurs responsabilités aux termes de l’article 34 Réponse de la direction 3. La DRH accepte la recommandation et reconnaît l’importance d’inclure des contrôles de gestion pour s’assurer que l’Agence se conforme à la Politique sur l’administration de la paye du Conseil du Trésor. À cette fin, et comme nous l’avons déjà mentionné, la DRH révise actuellement les lignes directrices de l’ACDI sur la rémunération des heures supplémentaires, dont la version finale devrait être prête à publier en septembre 2007. En outre, la Politique sur la vérification des comptes (bulletin financier 94-7) sera révisée afin d’y inclure les rôles et les responsabilités de la DRH en ce qui concerne le traitement des dépenses liées aux heures supplémentaires. Ces travaux devraient être terminés d’ici novembre 2007. Le processus d’approbation lié au pouvoir accordé à la DRH en vertu de l’article 34 de la LGFP sera réexaminé afin de s’assurer qu’il est conforme aux politiques du Conseil du Trésor. 4. La DRH admet que les lignes directrices de l’ACDI sur les heures supplémentaires devraient décrire clairement les responsabilités des gestionnaires en ce qui concerne les demandes des employés relatives aux heures supplémentaires et aux demandes de rémunération des heures supplémentaires. En conséquence, et comme il a déjà été mentionné, les lignes directrices de l’ACDI sur les heures supplémentaires sont présentement révisées. À la suite d’une consultation du Comité de gestion des ressources humaines (CGRH) à ce sujet, une stratégie de communication soulignant les principales responsabilités accompagnera la publication des lignes directrices, afin que tous les employés de l’ACDI, notamment les gestionnaires, soient bien renseignés sur leurs responsabilités. Les responsabilités de gestion concernant les conditions d’établissement et d’autorisation des heures supplémentaires sont clairement décrites dans les lignes directrices. 23 5. Comme la Politique sur l’administration de la paye du Conseil du Trésor permet à la Direction des finances de déléguer à la DRH l’approbation des salaires, y compris la rémunération des heures supplémentaires, aux termes de l’article 33 de la LGFP, la Direction des finances continuera de déléguer ce pouvoir à la DRH. Un comité, formé de membres des Finances et des RH, élaborera des options et proposera des recommandations quant au processus approprié pour confirmer la certification aux termes de l’article 34, ainsi qu’à sa vérification. Les recommandations seront présentées à la haute direction au plus tard le 31 mars 2008. Rémunération des heures supplémentaires Critère 2.2.2 – La rémunération des heures supplémentaires est calculée conformément aux dispositions des conventions collectives applicables. Constatations Les données sur les heures supplémentaires consignées dans le système SAP doivent encore être corrigées manuellement lorsqu’elles ne sont pas conformes aux dispositions des conventions collectives. Analyse La méthode de traitement de la rémunération des heures supplémentaires attestées par le gestionnaire varie selon qu’on demande une indemnité ou un congé compensatoire. Si l’employé a demandé un congé compensatoire, le nombre d’heures supplémentaires est consigné dans le module RH du SAP et y demeure jusqu’à ce que l’employé prenne congé ou jusqu’à l’échéance stipulée dans la convention collective (30 septembre, dans la plupart des cas), moment où une indemnité est versée pour toutes les heures accumulées. Si l’employé a demandé une indemnité, la demande est extraite manuellement du module RH du SAP et transférée au module Finances du SAP, où elle devient un compte créditeur jusqu’à ce que l’employé reçoive l’indemnité. Dans les deux cas, le SAP calcule automatiquement la rémunération. Une opération interne de vérification et de validation des données sur les heures supplémentaires consignées dans l’élément heures du SAP en juin 2005 a révélé des irrégularités en ce qui concerne l’observation des dispositions de certaines conventions collectives. Des tests que l’équipe de vérification a effectués par la suite ont confirmé que ces irrégularités persistent. On vérifie manuellement tous les mois les demandes de rémunération des heures supplémentaires pour s’assurer que les calculs correspondent au nombre d’heures effectuées et respectent les dispositions de la convention collective applicable. Au cours de l’exercice 2005-2006, les employés de l’ACDI ont présenté 12 426 demandes de rémunération des heures supplémentaires. Pour les 62 transactions du SAP faisant partie de l’échantillon, le taux d’erreurs était de 16,6 % dans le cas des transactions liées aux indemnités et de 21,2 % dans le cas des transactions liées aux congés compensatoires, sur une période de neuf (9) 24 mois allant d’octobre 2005 à juin 2006. Ces erreurs doivent être corrigées manuellement par les spécialistes de la paye des RH. Recommandation Il est recommandé que : 6. Que la Direction des ressources humaines et la Direction des finances surveillent l’intégration des modules des RH et des Finances du système SAP et présentent au Comité des ressources ministérielles un rapport sur la mesure dans laquelle on aura réussi à réduire le nombre d’interventions manuelles pour corriger les erreurs dans les transactions liées à la rémunération Réponse de la direction 6. L’équipe RH-SAP du Système d’information de l’Agence (SIA) travaille en étroite collaboration avec la DGGIT pour mettre en place une fonctionnalité qui atténuera les risques associés à ce problème. L’équipe des RH tente d’accroître l’utilisation de la technologie du libre service, en incorporant au SIA de l’Agence les règles des conventions collectives concernant la rémunération des heures supplémentaires pour chaque groupe. Cette mesure permettra notamment de réduire le nombre de codes associés aux types et aux motifs d’heures supplémentaires, en les appariant à ceux qui se trouvent effectivement dans les conventions collectives. Elle assure aussi que le système traite le paiement selon les taux et les dispositions de la convention collective, réduisant la possibilité d’erreurs. À l’interne, cette correction particulière est appelée Demande de service 1370. On s’attend à ce que cette fonctionnalité soit mise en place avant la fin de l’exercice, compte tenu des besoins et des priorités de l’Agence. Il n’est pas jugé nécessaire de faire rapport au CRM à ce sujet pour respecter l’intention de cette recommandation; cela ne constitue pas une utilisation efficace des ressources limitées qui existent pour la préparation de rapports à un comité supérieur à ce niveau de détail. Créditeurs à la fin de l’exercice Critère 2.2.3 – Observation de la Politique sur les créditeurs à la fin de l’exercice Constatations La présentation de rapports financiers incomplets et incohérents sur le coût des heures supplémentaires a une incidence sur les rapports financiers de fin d’exercice de l’Agence. Les heures supplémentaires qui font l’objet d’un congé compensatoire ne sont pas considérées comme un coût et il n’en est pas tenu compte dans les états financiers de fin d’exercice. 25 Analyse Comptabilisation du coût des heures supplémentaires Les heures supplémentaires font partie des frais de fonctionnement. Lorsqu’une indemnité d’heures supplémentaires est versée, le coût est facile à calculer : il s’agit du montant versé à l’employé. Heures supplémentaires faisant l’objet de demandes de rémunération pendant l’exercice où elles ont été effectuées Lorsque les heures supplémentaires font l’objet de congés compensatoires pendant l’exercice où elles ont été effectuées, la « banque d’heures » est vidée à mesure que les congés sont pris. Par conséquent, ces heures supplémentaires ne sont pas traitées comme des coûts et ne sont pas signalées dans les états financiers de fin d’exercice. Les différentes façons dont les centres de coûts font état des heures supplémentaires peuvent avoir une incidence sur la perception globale de l’efficience opérationnelle et de la rentabilité. Par exemple, il se peut que deux centres de coûts ne rémunèrent pas les heures supplémentaires de la même façon pendant une année. L’un des centres de coûts peut accorder des indemnités; l’autre, des congés compensatoires. Tous les autres éléments étant identiques, le rapport financier de fin d’exercice du premier centre de coûts fera état de frais de fonctionnement plus élevés par rapport à celui du deuxième, qui semblera avoir connu des activités beaucoup plus efficientes et économiques. De l’opinion de l’équipe de vérification, les heures supplémentaires représentent une dépense pour ces deux centres de coûts et devraient être consignées selon la formule de l’équivalence en dollars ou celle du coût différentiel. Rémunération des heures supplémentaires au cours de l’exercice subséquent Dans certains cas, les heures supplémentaires sont rémunérées au cours de l’exercice qui suit celui où elles ont été effectuées. Par exemple, mille demandes de rémunération soumises d’avril à juin 2006 concernaient des heures supplémentaires effectuées au cours de l’exercice 2005-2006. La Politique sur les créditeurs à la fin de l’exercice stipule ce qui suit : « Le gouvernement du Canada a pour politique de comptabiliser, pour chaque exercice, les dettes non réglées au 31 mars envers des tiers et de les débiter des crédits existants ou d'en tenir compte au moyen d'une provision centrale pour évaluation. » « Les montants exigibles le 31 mars mais payés après cette date pour les salaires, les heures supplémentaires, les règlements salariaux rétroactifs et autres versements, notamment pour les congés compensatoires, les services supplémentaires, le travail par postes et les jours de relâche des équipages de navire constituent des dettes à consigner aux termes de cette politique. » 26 La DRH utilise le système CAFE pour comptabiliser les heures supplémentaires qui demeurent non rémunérées à la fin d’un exercice. Au moyen de ce système, elle établit un montant correspondant au nombre connu d’heures supplémentaires devant être rémunérées sous forme d’indemnités ou de congés compensatoires, utilisant l’équivalence en dollars dans le dernier cas. Lorsque les demandes de rémunération des heures supplémentaires sont traitées au cours de l’exercice subséquent, le montant versé à l’employé ou l’équivalence en dollars représentant les congés compensatoires sont déduits du système CAFE. Étant donné que les congés compensatoires pris pendant l’exercice où les heures supplémentaires ont été effectuées ne sont pas consignés comme une dépense, cette formule crée un écart dans les rapports. Lorsque les heures supplémentaires non rémunérées ne sont pas indiquées à la fin de l’exercice, elles ne sont pas incluses dans le système CAFE et elles sont imputées à l’exercice au cours duquel la rémunération est accordée, ce qui va à l’encontre de la politique en vigueur. Si la rémunération prend la forme d’indemnités, le montant total versé est consigné comme une dépense. Par contre, si elle prend la forme de congés compensatoires, ceux-ci ne sont pas consignés comme un coût ni dans le système financier ni dans les rapports de fin d’exercice. Recommandations Il est recommandé que : 7. En collaboration avec la Direction des finances et les directions générales, que la DRH établisse une formule uniforme de consignation du coût des heures supplémentaires rémunérées sous forme de congés compensatoires et en assure l’observation. Réponse de la direction 7 Les données saisies dans le SAP au sujet de la rémunération des heures supplémentaires permettent de savoir si la rémunération sera exigée en temps ou en argent. La DRH est donc en mesure de relever les heures supplémentaires exigibles et d’en faire rapport. De plus, les lignes directrices de l’ACDI sur la rémunération des heures supplémentaires rappelleront aux gestionnaires que celles-ci sont habituellement payées en argent, conformément aux directives des organismes centraux. Cela permet à l’Agence de réduire le risque de congés compensatoires entraînant un besoin continu de recourir aux heures supplémentaires. Cela permet aussi de réduire le risque que les employés utilisent les congés compensatoires à la place de leurs vacances annuelles et que le Ministère soit obligé de payer les journées excédant les limites acceptables de report des vacances annuelles. De nouveaux rapports du système seront également mis à la disposition des gestionnaires aux fins de suivi de l’utilisation et des coûts des heures supplémentaires. (Voir la recommandation 9) 27 OBJECTIF : 2.3 PRATIQUES ET CONTRÔLES DE GESTION Critère 2.3.1 – Les gestionnaires de l’ACDI ont accès à des données sur les heures supplémentaires qui sont exhaustives, exactes et détaillées, qui leur sont fournies rapidement et dont la diffusion est autorisée afin de planifier, d’organiser et de contrôler le travail exigeant des heures supplémentaires dans leurs secteurs de responsabilité respectifs. Constatations L’absence de prévisions précises concernant les heures supplémentaires dans les plans de travail chiffrés (PTC) réduit la capacité des cadres au niveau des directions générales et de l’Agence de surveiller avec efficacité le recours aux heures supplémentaires. Analyse L’Agence a adopté les PTC il y a trois ans afin d’offrir une méthode officielle de planification financière et générale. Certains PTC ne portent que sur un seul centre de coûts; d’autres en concernent plusieurs. Les gestionnaires ont déclaré établir des mécanismes internes distincts des PTC pour surveiller le coût des heures supplémentaires, ce qui leur permet d’assurer un suivi et de déterminer les fonds additionnels requis en fonction des taux courants d’utilisation des heures supplémentaires. Cependant, ces mécanismes ne sont établis qu’au besoin, aux niveaux des directions générales et de l’Agence. Dans le document intitulé Instructions and Definitions for Completing the Financial Data Template of the Costed Work Plan, on indique que le salaire comprend les prévisions salariales et la rémunération des heures supplémentaires. Aucun des 10 PTC des directions générales examinés par l’équipe de vérification ne comprenait de prévisions distinctes concernant les heures supplémentaires. Les instructions n’indiquent pas la nécessité de présenter les salaires et les heures supplémentaires séparément et ne traitent pas des heures supplémentaires faisant l’objet de congés compensatoires. Bien que des prévisions concernant les heures supplémentaires puissent être produites par les centres de coûts pour un usage interne, l’absence de prévisions précises quant aux heures supplémentaires dans les PTC réduit la capacité de la direction de surveiller le recours réel aux heures supplémentaires par rapport à l’utilisation prévue. Pour assurer l’application des responsabilités des centres de coûts, il faudrait inclure dans les PTC des prévisions concernant les heures supplémentaires prévues, qu’elles donnent lieu à des indemnités ou à des congés compensatoires. En ce qui concerne la gestion des heures supplémentaires, les gestionnaires interrogés ont reconnu la nécessité d’adopter des méthodes normalisées de suivi pour assurer la transparence et un traitement équitable des employés. Un certain nombre de directions générales ont adopté ou comptent adopter des méthodes de suivi plus efficaces pour les voyages et les heures supplémentaires effectuées dans les missions. La documentation sur les voyages comprend des 28 itinéraires détaillés et des plans de travail dans les missions, où des documents sont produits à des fins de planification. Ces plans sont approuvés au préalable. Les demandes de rémunération des heures supplémentaires sont examinées en fonction de ces plans et des rapports de voyage produits lorsque les employés reviennent au travail. Les gestionnaires sont de plus en plus conscients de la nécessité de surveiller et de gérer efficacement les heures supplémentaires. Recommandation Il est recommandé que : 8. En collaboration avec les directions générales, que le Groupe d’analyse et de planification générale (GAPG) modifie le document Instructions et définitions pour remplir le formulaire de données financières pour exiger que les plans de travail chiffrés comprennent des prévisions distinctes en ce qui concerne les heures supplémentaires pour lesquelles on verse des indemnités et celles pour lesquelles on accorde des congés compensatoires. Réponse de la direction 8. Le GAPG procède actuellement à une réévaluation de l’exercice relatif au plan de travail chiffré pour simplifier l’approche pour l’exercice 2008-2009. Dans le contexte de cette nouvelle approche, on songera à introduire l’obligation d’inclure un budget de prévisions des heures supplémentaires pour chacune des directions générales. Le GAPG consultera les directions générales et leurs CGF pour savoir s’il est possible de prévoir les heures supplémentaires, en temps et en argent, dans le cadre de cette approche. Gestion de l’information sur les heures supplémentaires (SAP) Critère 2.3.2 – Grâce au SAP, les gestionnaires de l’ACDI ont accès rapidement à des données exhaustives et exactes sur les heures supplémentaires. Constatations Bien que le système SAP permette de conserver des données sur les heures supplémentaires, cellesci ne sont pas facilement accessibles. Les gestionnaires ne peuvent avoir rapidement accès à ces données à des fins de surveillance et de planification. Le système SAP n’est pas jugé convivial. La DRH ne fournit pas régulièrement aux gestionnaires des rapports sur le rendement, les tendances ou les résultats en ce qui concerne les heures supplémentaires, en fonction des activités prévues. Analyse Les gestionnaires et les employés se sont dits quelque peu déçus du système SAP, déclarant qu’il ne répond pas à leurs besoins ou qu’il n’est pas convivial. 29 L’élément de libre-service pour les employés (LSE) du système SAP sert aux employés à demander des congés compensatoires ou d’autres types de congés, et aux gestionnaires à attester ou à autoriser des demandes de congés compensatoires ou d’autres types de congés. Chaque employé a accès à un écran montrant les demandes de rémunération des heures supplémentaires non traitées, les demandes attestées, le nombre d’heures supplémentaires rémunérées ou à rémunérer et le nombre d’heures « en banque » au titre des congés compensatoires. Le gestionnaire peut consulter cet écran afin d’obtenir de l’information sur le taux d’utilisation des heures supplémentaires et sur les engagements en matière d’indemnités ou de congés compensatoires pour chacun des employés qu’il supervise. Actuellement, le système SAP ne fournit pas de rapports ni de renseignements sommaires réguliers au niveau des centres de coûts. Le gestionnaire doit additionner les données sur les heures supplémentaires des divers employés pour connaître les chiffres enregistrés par son secteur de responsabilité, méthode manuelle qui n’est jugée ni pratique ni efficiente. De tous les gestionnaires interrogés, seuls quelques-uns se donnaient la peine de faire un tel travail. Les gestionnaires peuvent demander au système SAP de produire des rapports spéciaux, mais le système ne leur fournit pas de rapports réguliers sur l’utilisation des heures supplémentaires et les engagements et le rendement en ce domaine par rapport aux dépenses prévues. Les gestionnaires interrogés ont déclaré ne demander que rarement la production de rapports spéciaux sur les heures supplémentaires en raison du temps qu’il faut pour obtenir ces rapports et de leur utilité limitée pour la gestion. Quelques gestionnaires ont dit qu’ils aimeraient recevoir des rapports sur l’utilisation des heures supplémentaires au niveau des directions et de l’Agence à des fins de comparaison et de planification. Recommandation Il est recommandé que : 9. En collaboration avec la Direction générale de la gestion de l’information et de la technologie (DGGIT) et les autres directions générales, que la DRH effectue une évaluation des besoins pour déterminer les améliorations à apporter au système SAP afin de répondre aux besoins en matière de renseignements aux fins de la gestion des heures supplémentaires et apporte les changements nécessaires. Réponse de la direction 9. L’équipe de RH-SAP du Système d’information de l’Agence (SIA) a déjà préparé des rapports qui permettront aux gestionnaires d’obtenir l’information nécessaire sur les heures supplémentaires. Trois rapports sur les heures supplémentaires seront mis à la disposition des gestionnaires : estimations des heures supplémentaires à payer, c.-à-d. heures supplémentaires en banque, heures supplémentaires rémunérées sous forme de congé compensatoire et heures supplémentaires payées en argent. Cette fonctionnalité du système dépend de l’exécution de la Demande de service 1370, décrite dans la réponse de la direction à la recommandation # 6. On s’attend donc à ce 30 que ces rapports soient mis à la disposition des gestionnaires avant la fin du présent exercice. OBJECTIF: 2.4 UTILISATION EFFICIENTE ET EFFICACE DES RESSOURCES HUMAINES Critère 2.4.1 – Les gestionnaires envisagent l’adoption de solutions de rechange efficientes pour réduire le recours aux heures supplémentaires. Critère 2.4.2 – L’observation des droits qui sont conférés aux employés aux termes de la Politique sur la gestion des heures supplémentaires du Conseil du Trésor, de la Directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI et des conventions collectives est uniforme dans toute l’Agence. Constatations Compte tenu des entrevues menées auprès des gestionnaires et des employés et de l’analyse des données sur les heures supplémentaires consignées dans le système SAP de 2003-2004 à 20052006, le recours aux heures supplémentaires, la demande d’heures supplémentaires et la rémunération de celles-ci varient considérablement entre les directions générales et les divisions de l’administration centrale. Analyse Heures de travail D’après les résultats des entrevues, avant 2001, les employés de l’ACDI effectuaient généralement de longues heures de travail sans demander de rémunération des heures supplémentaires. Dans certains cas, ils ne demandaient pas non plus de rémunération pour les heures supplémentaires liées à des voyages. Toutefois, en 2001, le président de l’ACDI a déclaré que les employés pouvaient présenter des demandes de rémunération des heures supplémentaires liées à des voyages. Compte tenu des entrevues et des observations, les employés, en particulier les professionnels, connaissent de mieux en mieux leurs droits en matière de rémunération du travail effectué en dehors des heures normales, qui sont énoncés dans la Directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI et leurs conventions collectives respectives. De plus, pour les gestionnaires et les employés, les heures supplémentaires constituent de plus en plus une source de préoccupation sur le plan de l’équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle. À l’ACDI, la journée normale de travail de 7,5 heures ne suffit pas toujours pour répondre aux exigences courantes ou prévues liées à la charge de travail. Compte tenu des résultats des entrevues menées auprès des gestionnaires et des employés, le nombre d’heures supplémentaires effectuées mais ne faisant pas l’objet de demandes de rémunération équivaudrait chaque année à environ 30 % (900 000) des heures supplémentaires rémunérées sous forme d’indemnités et de congés compensatoires. Cette extrapolation est fondée sur une estimation faite par les employés interrogés 31 du nombre d’heures supplémentaires pour lesquelles il n’y a pas de demande de rémunération. Le nombre d’heures supplémentaires par jour serait d’environ deux ou trois dans le cas des professionnels; il serait inférieur dans le cas du personnel de soutien. Les heures supplémentaires ne faisant pas l’objet de demandes de rémunération ne sont pas consignées dans le système SAP. 13 Le graphique 2 présente les heures supplémentaires ayant fait l’objet de demandes de rémunération, exprimées en pourcentage des salaires autorisés pour les exercices 2003-2004 à 2005-2006, dans toutes les directions générales. Graphique 2 Heures supplémentaires exprimées en pourcentage des salaries autorisés Pour les exercices ayant pris fin les 31 mars 2004, 2005 et 2006 14.00% 12.00% 2004 2005 2006 10.00% 8.00% 6.00% 4.00% ACDI DGGIT RHSC Asie Amér. Afr. EMM Prog.M Part.C GRC Pol. Prés. Min. 0.00% Comm. 2.00% Source des données : module RH du système SAP (2003-2004, 2004-2005, 2005-2006). Capacité d’accès à distance Selon le rapport intitulé Remote Access Facility Cost/Benefit Report produit par le cabinet CGI le 10 avril 2000, les employés se servent de la fonction d’accès à distance pour diverses raisons, par exemple pour travailler à distance ou lorsqu’ils sont malades ou pour être en contact lorsqu’ils se trouvent à l’étranger. « Une grande partie du travail effectué à distance consiste à vérifier des courriels et à utiliser des logiciels bureautiques ordinaires (traitement de texte, production de chiffriers électroniques, applications Lotus Notes). Sont aussi réalisées des tâches spécialisées, notamment en ce qui 13 Sommaire des entrevues, ACDI, 2006. 32 concerne les applications de gestion du risque, le soutien en matière de technologies de l’information et l’utilisation du réseau intranet de l’ACDI. »14 Le groupe d’étude a indiqué ce qui suit : « Actuellement (2000), en assurant la fonction d’accès à distance, l’ACDI bénéficie d’un montant brut de 1 087 178 $, qui comprend des heures de connexion d’une valeur de 466 000 $, des heures où les employés travaillent à la maison alors qu’ils sont malades d’une valeur estimative de 489 300 $, et des heures que les employés n’ont pas à rattraper à leur retour de l’étranger d’une valeur estimative de 131 878 $. »15 « Les avantages intangibles comprennent l’augmentation de la productivité individuelle et cumulative. La fonction d’accès à distance a également une incidence sur la capacité de l’ACDI de recruter et de retenir des employés permanents et contractuels. En outre, elle permet aux employés travaillant dans des régions éloignées du Canada d’assurer un service qui ne pourrait autrement être offert. L’ACDI en retire un avantage net de 903 305 $, ce qui revient à 6,75 $ par utilisateur par jour. »16 On remarque que le cabinet CGI a nuancé ces déclarations en ajoutant ce qui suit : « il est à noter que nous ne disposons pas de données suffisantes pour mesurer avec exactitude les avantages que procure la fonction d’accès à distance. Nous avons obtenu des approximations en procédant à des extrapolations à partir d’un échantillon relativement petit de données. »17 En ce qui concerne la mise en oeuvre du système d’accès à distance, le rapport signale quelques questions à considérer, notamment les suivantes : « Les employés ont l’impression que, vu la possibilité de travailler à distance, on s’attend à ce qu’ils effectuent des heures supplémentaires. C’est une perception qu’il y aurait lieu d’examiner. »18 « Il faut déterminer la mesure dans laquelle l’ACDI doit rémunérer le travail effectué à partir de la maison. »19 Il faudrait qu’une étude plus poussée soit effectuée sur la mesure dans laquelle le système d’accès à distance demeure problématique pour les employés qui travaillent à partir de la maison et qui font des heures supplémentaires tous les jours. Compte tenu des résultats des entrevues réalisées auprès des employés et des gestionnaires, la politique sur les heures supplémentaires n’est pas claire dans ces cas. Facteurs incitant à faire des heures supplémentaires Les gestionnaires et les employés interrogés ont mentionné plusieurs facteurs les incitant à faire des heures supplémentaires, notamment les longs voyages, les demandes de dernière minute, les délais d’exécution de la dotation et les postes vacants, les augmentations de fonds d’aide ne 14 CGI, Remote Access Facility Cost/Benefit Report, avril, 2000, Findings, p. i. CGI, Remote Access Facility Cost/Benefit Report, avril, 2000, Operational Benefits, p. iii. 16 Ibid, p. iii. 17 Ibid, p. iii. 18 Ibid, Issues with Current Remote Access Implementation, p. v. 19 Ibid, p. v. 15 33 s’accompagnant pas d’augmentations des équivalents temps plein (ETP) correspondants et les échéanciers serrés. Toutefois, dans la plupart des cas, l’absence de registres écrits des heures supplémentaires autorisées au préalable réduit la capacité des dirigeants de l’ACDI et des vérificateurs d’effectuer une analyse objective et rigoureuse des circonstances dans lesquelles des heures supplémentaires ont été autorisées ou refusées, et de déterminer si des solutions de rechange existaient ou ont été considérées attentivement. Le graphique 3 présente la valeur des heures supplémentaires pour les trois derniers exercices. Il indique qu’elle est plus faible en été et atteint un sommet en avril et en octobre. Il serait opportun d’examiner plus attentivement la raison de ces tendances. Graphique 3 Valeur des heures supplémentaires effecyuées mensuellement à l'ACDI Pour les exercices ayant pris fin les 31mars 2004, 2005 et 2006 M AR 2004 2005 2006 JA N AV R M AI JU IN JU IL AO U SE P O C T N O V 5.00% 4.50% 4.00% 3.50% 3.00% 2.50% 2.00% 1.50% 1.00% 0.50% 0.00% Source des données : module RH du système SAP (2003-2004, 2004-2005, 2005-2006) La Politique sur la gestion des heures supplémentaires du Conseil du Trésor et la Directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI ne contiennent pas de principes généraux permettant de déterminer les activités qui doivent être considérées comme du travail ou des voyages pour lesquels une rémunération des heures supplémentaires peut être demandée. Les employés et les gestionnaires ne voient pas tous de la même façon ce qui constitue « les heures autorisées durant lesquelles un employé travaille en sus des heures de travail journalières ou hebdomadaires ». Des employés et leurs représentants ont mentionné que, par exemple, des activités sociales ou des séminaires liés au travail constituent des activités admissibles pour certains gestionnaires, alors que ce n’est pas le cas pour d’autres gestionnaires. 34 Certains employés ont déclaré ne pas compter leurs heures et ne pas s’attendre à une récompense autre que leur satisfaction personnelle et la reconnaissance de leur dévouement. D’autres estiment qu’ils devraient recevoir une rémunération, mais craignent qu’on les considère comme cupides ou qu’on juge qu’ils manquent de professionnalisme s’ils demandent à en toucher une, en particulier si leurs collègues ne le font pas. D’autres encore s’en tiennent aux dispositions de leur convention collective à cet égard. Certains gestionnaires estiment qu’il est normal de faire de longues heures de travail et que celles-ci sont compensées par des occasions de voyage et par la satisfaction de contribuer à l’accomplissement de la mission de l’ACDI. D’autres encouragent ou imposent la conclusion d’ententes non officielles et non documentées. D’autres encore insistent pour que les heures supplémentaires soient consignées et rémunérées conformément aux dispositions de la Politique sur la gestion des heures supplémentaires du Conseil du Trésor, de la Directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI et des conventions collectives. Il est arrivé que le changement de gestionnaire ait modifié le traitement des heures supplémentaires dans un centre de coûts. Les résultats du Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux 2005 appuient les constatations tirées des entrevues. Les participants de l’ACDI ont révélé que 44 % d’entre eux effectuent le travail qui leur est assigné pendant leurs heures normales (Commission de la fonction publique (CFP) : 59 %; ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) : 42 %); que 30 % sentent qu’on exerce sur eux des pressions pour qu’ils effectuent des heures supplémentaires (CFP : 22 %; MAECI : 37 %); que 63 % estiment pouvoir demander une rémunération des heures supplémentaires (indemnités ou congés compensatoires) (CFP : 61 %; MAECI : 66 %). Au cours de la dernière année, 45 % ont bénéficié d’une rémunération des heures supplémentaires (indemnités ou congés compensatoires), ce qui représente une augmentation de 5 % par rapport aux données du sondage de 2002 (CFP : 50 % (résultat identique); MAECI : 54 % (diminution de 1 %)). Le Centre de l’efficacité et du mieux-être en milieu de travail de l’ACDI traite les conflits et offre des services aux employés et aux gestionnaires. Il a informé l’équipe de vérification que peu d’employés font appel à ses services uniquement au sujet des heures supplémentaires. Les demandes de services touchent plutôt d’autres aspects des relations conflictuelles avec les gestionnaires. Aucun des griefs des trois dernières années ne concernait les heures supplémentaires. Recommandations Il est recommandé que : 10. En collaboration avec les directions générales, que la DRH modifie la directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI pour clarifier les types d’activités pour lesquels la rémunération des heures supplémentaires est permise. 35 Réponse de la direction 10. Comme nous l’avons déjà mentionné, les lignes directrices de l’ACDI sur les heures supplémentaires font actuellement l’objet d’une révision et la date limite pour achever et publier les lignes directrices proposées est septembre 2007. Les lignes directrices contiendront des orientations et clarifieront la question des heures supplémentaires dans son ensemble. Les améliorations du système décrites à la recommandation 6 serviront aussi à uniformiser les motifs justifiant les heures supplémentaires en fonction de ceux qui sont prévus dans les conventions collectives respectives. On s’attend à ce que ces deux changements donnent aux gestionnaires une orientation claire et cohérente sur la gestion des heures supplémentaires. Bien que les gestionnaires aient toujours besoin de faire preuve de souplesse, le cadre de travail clair et bien établi les aidera à établir ce que leurs employés doivent faire pour atteindre leurs objectifs et à déterminer comment et quand ces activités devront être entreprises. La consultation avec le CGRH a déjà eu lieu. Les syndicats et les autres intervenants seront consultés pour peaufiner les lignes directrices. 3.0 CONCLUSIONS En conclusion : • En général, l’ACDI respecte la Politique sur la gestion des heures supplémentaires du Conseil du Trésor, la Directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI et les conventions collectives applicables. L’adoption d’une politique claire sera toutefois requise pour l’autorisation préalable des heures supplémentaires et la consignation des renseignements dans le système SAP; • Les gestionnaires doivent faire preuve de vigilance au moment d’exercer les responsabilités que leur confèrent les articles 33 et 34 de la Loi sur la gestion des finances publiques en ce qui concerne l’autorisation, la consignation et l’attestation de la rémunération des heures supplémentaires effectuées par les employés; • Pour gérer les heures supplémentaires avec efficacité, la direction a besoin d’obtenir rapidement, au moyen du SAP, des données exhaustives et exactes sur les heures supplémentaires; • Des pratiques consistantes de la direction sur l’application et le suivi du temps supplémentaire aideront à la transparence et au traitement équitable de tous les employés. 4.0 OPINION DE L’ÉQUIPE DE VÉRIFICATION Ayant examiné les renseignements fournis verbalement et par écrit, nous appuyons fermement les conclusions énoncées ci-dessus en ce qui concerne la gestion des heures supplémentaires à l’ACDI. 36 Le tableau 1a est un sommaire du nombre et des salaires des employés ayant le droit de présenter des demandes d’indemnités d’heures supplémentaires ou de congés compensatoires qui ont bénéficié d’une telle indemnité ou d’un tel congé au cours des exercices ayant pris fin les 31 mars 2004, 2005 et 2006. (Nota : Ce tableau n’indique pas les heures supplémentaires non signalées qui ont donné lieu à des congés compensatoires.) TABLEAU 1A Résumé des données sur les heures supplémentaires Employés ayant droit à des indemnités d’heures supplémentaires Exercices ayant pris fin les 31 mars 2004, 2005 et 2006 Description Exercice ayant pris fin Exercice ayant pris fin Exercice ayant pris fin le 31 mars 2004 le 31 mars 2005 le 31 mars 2006 Nombre total 1 709 1 687 1 723 d’employés 114 582 053 $ 119 893 428 $ Salaires totaux 112 858 717 $ Nombre d’employés ayant le droit de présenter 1 562 1 541 1 594 des demandes % des employés ayant le droit de présenter 91,4 % 91,3 % 92,5 % des demandes Salaires des employés ayant le droit de présenter des 98 057 149 $ 99 590 029 $ 105 582 416 $ demandes % des salaires des employés ayant le droit de présenter des demandes par rapport aux salaires 86,9 % 86,9 % 88,1 % totaux Source des données : module RH du système SAP (2003-2004, 2004-2005, 2005-2006) Le tableau 1a montre que le pourcentage des employés ayant le droit de présenter des demandes et le pourcentage des salaires des employés ayant le droit de présenter des demandes par rapport aux salaires totaux sont restés relativement les mêmes pour les trois exercices. 37 Le tableau 1b est un sommaire des données sur les heures supplémentaires pour les employés qui ont présenté des demandes au cours des exercices ayant pris fin les 31 mars 2004, 2005 et 2006 et qui ont reçu des indemnités ou bénéficié de congés compensatoires. (Nota : Ce tableau n’indique pas les heures supplémentaires non signalées qui ont donné lieu à des congés compensatoires). TABLEAU 1B Sommaire des données sur les heures supplémentaires selon qu’il y a eu versement d’une indemnité ou congé compensatoire Exercices ayant pris fin les 31 mars 2004, 2005 et 2006 Exercice ayant pris fin Exercice ayant pris fin Exercice ayant pris fin le 31 mars 2004 le 31 mars 2005 le 31 mars 2006 Indemnité/ congé compens. Nombre d’employés ayant présenté des demandes Nombre d’heures supplém. déclaré Valeur des demandes présentées Indemn. Congé compens. Total Indemn. Congé compens. Total Indemn. Congé compens. Total 391 543 934 422 558 980 411 603 1 014 6 584 6 655 13 239 6 650 6 843 13 493 5 230 7 196 12 426 1 280 205 $ 1 565 805 $ 2 846 010 $ 1 368 522 $ 1 709 311 $ 3 077 833 $ 1 123 616 $ 1 818 525 $ 2 942 141 $ SOMMAIRE DES TOTAUX Demandes présentées : valeur totale % total des salaires des employés autorisés à présenter des demandes 2 846 010 $ 3 077 833 $ 2 942 141 $ 2,9 % 3,1 % 2,8 % Source des données : module RH du système SAP (2003-2004, 2004-2005, 2005-2006) Le tableau 1b montre que le nombre d’employés ayant présenté des demandes a connu une légère augmentation, passant de 934 à 980, puis à 1 014 au cours des trois exercices. Si l’on prend 2004 comme année de référence, cette augmentation, qui est de 46 (4,9 %) et de 80 (8,6 %), suit une courbe ascendante. De même, par rapport à la même année, la valeur totale des demandes a connu une légère croissance de 0,1 % et de 0,03 %. 38 Le tableau 1c est un sommaire des données sur les heures supplémentaires en ce qui concerne les employés qui ont présenté 20 demandes ou plus pour les exercices ayant pris fin les 31 mars 2004, 2005 et 2006, et qui ont reçu des indemnités ou bénéficié de congés compensatoires. (Nota : Ce tableau n’indique pas les heures supplémentaires non signalées qui ont donné lieu à des congés compensatoires.) TABLEAU 1C Description Nombre d’employés qui ont présenté 20 demandes ou plus Nombre de demandes présentées par ces employés Valeur de ces demandes Valeur totale de ces demandes Sommaire des données sur les heures supplémentaires Employés ayant présenté 20 demandes ou plus par année Exercices ayant pris fin les 31 mars 2004, 2005 et 2006 Exercice ayant pris fin Exercice ayant pris fin Exercice ayant pris fin le 31 mars 2004 le 31 mars 2005 le 31 mars 2006 Indemn. Congé compens. Total Indemn. Congé compens. Total Indemn. Congé compens. Total 67 105 172 86 105 191 86 102 188 2 947 3 540 6 487 4 210 3 628 7 838 4 382 3 549 7 931 557 393 $ 848 739 $ 1 406 132 $ 794 527 $ 815 620 $ 1 610 147 $ 764 673 $ 732 083 $ 1 496 756 $ 1 406 132 $ 1 610 147 $ 1 496 756 $ Source des données : module RH du système SAP (2003-2004, 2004-2005, 2005-2006) 39 Réf. dans le rapport 1 Recommandation Adressé à Que la Direction des ressources humaines obtienne du Comité des ressources ministérielles l’autorisation de modifier la directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI pour qu’il y soit stipulé que toutes les heures supplémentaires effectuées à l’administration centrale et dans les missions doivent faire l’objet d’une autorisation écrite préalable. DRH Réponse de la direction Date ciblée La Direction des ressources humaines accepte la recommandation et reconnaît qu’il est important d’exiger une autorisation préalable par écrit pour tout travail exécuté en heures supplémentaires. À cette fin, les lignes directrices de l’ACDI sur les heures supplémentaires font actuellement l’objet d’une révision. Le Comité de gestion des ressources humaines (CGRH) a examiné l’ébauche le 8 mai 2007. Celle-ci sera présentée aux syndicats à la prochaine réunion du Comité de consultation patronalsyndical, le 20 juin 2007. Ensuite, la version finale sera envoyée au président aux fins d’approbation. Les lignes directrices révisées de l’ACDI sur les heures supplémentaires devraient être publiées en septembre 2007. Sept. 2007 Les lignes directrices proposées exigeront une autorisation préalable pour toutes les heures supplémentaires de travail à l’administration centrale et dans les missions, sauf dans les situations exceptionnelles où les échéances ne permettent pas d’obtenir une autorisation préalable. 2 Que la Direction des ressources humaines surveille l’observation de l’autorisation écrite préalable des heures supplémentaires et présente au Comité des ressources ministérielles des rapports sur la question. DRH Finances La Section des services financiers et la Direction des ressources humaines de l’ACDI élaborent présentement un processus de contrôle des heures supplémentaires autorisées au préalable, lequel sera mis en place systématiquement par le service de vérification après paiement. La vérification est faite en prélevant des échantillons des paiements des heures supplémentaires et des autorisations préalables connexes qui ont été accordés au cours d’un exercice donné; les résultats obtenus seront inclus dans un rapport de rendement annuel remis au Comité de gestion des affaires. Oct. 2007 Les outils permettant d’utiliser le processus de surveillance seront élaborés d’ici octobre 2007. On commencera à appliquer ce processus aux transactions de paiement des heures supplémentaires effectuées durant la deuxième moitié de l’exercice 2007-2008. On juge qu’il n’est pas nécessaire de faire rapport au CRM à ce sujet, à moins que des problèmes majeurs aient été décelés au niveau du processus de suivi. 40 Réf. dans le rapport Recommandation Adressé à Réponse de la direction Date ciblée 3 En collaboration avec la Direction des finances, que la Direction des ressources humaines (DRH) passe en revue la directive sur les heures supplémentaires et le bulletin financier 94-7 (Politique sur la vérification des comptes) de l’ACDI, y compris les contrôles de gestion permettant d’assurer l’observation de la Politique sur l’administration de la paye du Conseil du Trésor. DRH Finances La DRH accepte la recommandation et reconnaît l’importance d’inclure des contrôles de gestion pour s’assurer que l’Agence se conforme à la Politique sur l’administration de la paye du Conseil du Trésor. À cette fin, et comme nous l’avons déjà mentionné, la DRH révise actuellement les lignes directrices de l’ACDI sur la rémunération des heures supplémentaires, dont la version finale devrait être prête à publier en septembre 2007. En outre, la Politique sur la vérification des comptes (bulletin financier 94-7) sera révisée afin d’y inclure les rôles et les responsabilités de la DRH en ce qui concerne le traitement des dépenses liées aux heures supplémentaires. Ces travaux devraient être terminés d’ici novembre 2007. Le processus d’approbation lié au pouvoir accordé à la DRH en vertu de l’article 34 de la LGFP sera réexaminé afin de s’assurer qu’il est conforme aux politiques du Conseil du Trésor. Nov. 2007 4 Que la Direction des ressources humaines s’assure que la directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI énonce clairement la responsabilité des gestionnaires, notamment en ce qui concerne : DRH Finances La DRH admet que les lignes directrices de l’ACDI sur les heures supplémentaires devraient décrire clairement les responsabilités des gestionnaires en ce qui concerne les demandes des employés relatives aux heures supplémentaires et aux demandes de rémunération des heures supplémentaires. En conséquence, et comme il a déjà été mentionné, les lignes directrices de l’ACDI sur les heures supplémentaires sont présentement révisées. À la suite d’une consultation du Comité de gestion des ressources humaines (CGRH) à ce sujet, une stratégie de communication soulignant les principales responsabilités accompagnera la publication des lignes directrices, afin que tous les employés de l’ACDI, notamment les gestionnaires, soient bien renseignés sur leurs responsabilités. Les responsabilités de gestion concernant les conditions d’établissement et d’autorisation des heures supplémentaires sont clairement décrites dans les lignes directrices. Sous révision • • l’attestation de l’exactitude des demandes d’heures supplémentaires et de rémunération des heures supplémentaires; la signature du fondé de pouvoir en vertu de l’article 34 de la LGFP. 41 Réf. dans le rapport 5 6 Recommandation Adressé à Réponse de la direction Date ciblée Conformément à l’article 33 de la LGFP, la Direction des finances approuve la rémunération des heures supplémentaires et atteste que les spécialistes de la paye des RH corrigent les erreurs de calcul des heures supplémentaires en exerçant adéquatement leurs responsabilités aux termes de l’article 34. Directions générales des Finances Comme la Politique sur l’administration de la paye du Conseil du Trésor permet à la Direction des finances de déléguer à la DRH l’approbation des salaires, y compris la rémunération des heures supplémentaires, aux termes de l’article 33 de la LGFP, la Direction des finances continuera de déléguer ce pouvoir à la DRH. Mar. 2008 Que la Direction des ressources humaines et la Direction des finances surveillent l’intégration des modules des RH et des Finances du système SAP et présentent au Comité des ressources ministérielles un rapport sur la mesure dans laquelle on aura réussi à réduire le nombre d’interventions manuelles pour corriger les erreurs dans les transactions liées à la rémunération. DRH Finances DGGIT Un comité, formé de membres des Finances et des RH, élaborera des options et proposera des recommandations quant au processus approprié pour confirmer la certification aux termes de l’article 34, ainsi qu’à sa vérification. Les recommandations seront présentées à la haute direction au plus tard le 31 mars 2008. L’équipe RH-SAP du Système d’information de l’Agence (SIA) travaille en étroite collaboration avec la DGGIT pour mettre en place une fonctionnalité qui atténuera les risques associés à ce problème. L’équipe des RH tente d’accroître l’utilisation de la technologie du libre service, en incorporant au SIA de l’Agence les règles des conventions collectives concernant la rémunération des heures supplémentaires pour chaque groupe. Cette mesure permettra notamment de réduire le nombre de codes associés aux types et aux motifs d’heures supplémentaires, en les appariant à ceux qui se trouvent effectivement dans les conventions collectives. Elle assure aussi que le système traite le paiement selon les taux et les dispositions de la convention collective, réduisant la possibilité d’erreurs. À l’interne, cette correction particulière est appelée Demande de service 1370. On s’attend à ce que cette fonctionnalité soit mise en place avant la fin de l’exercice, compte tenu des besoins et des priorités de l’Agence. Il n’est pas jugé nécessaire de faire rapport au CRM à ce sujet pour respecter l’intention de cette recommandation; cela ne constitue pas une utilisation efficace des ressources limitées qui existent pour la préparation de rapports à un comité supérieur à ce niveau de détail. Mar. 2208 42 Réf. dans le rapport 7 Recommandation Adressé à Réponse de la direction En collaboration avec la Direction des finances et les directions générales, que la DRH établisse une formule uniforme de consignation du coût des heures supplémentaires rémunérées sous forme de congés compensatoires et en assure l’observation DRH Finances Les données saisies dans le SAP au sujet de la rémunération des heures supplémentaires permettent de savoir si la rémunération sera exigée en temps ou en argent. La DRH est donc en mesure de relever les heures supplémentaires exigibles et d’en faire rapport. Date ciblée De plus, les lignes directrices de l’ACDI sur la rémunération des heures supplémentaires rappelleront aux gestionnaires que celles-ci sont habituellement payées en argent, conformément aux directives des organismes centraux. Cela permet à l’Agence de réduire le risque de congés compensatoires entraînant un besoin continu de recourir aux heures supplémentaires. Cela permet aussi de réduire le risque que les employés utilisent les congés compensatoires à la place de leurs vacances annuelles et que le Ministère soit obligé de payer les journées excédant les limites acceptables de report des vacances annuelles. De nouveaux rapports du système seront également mis à la disposition des gestionnaires aux fins de suivi de l’utilisation et des coûts des heures supplémentaires. (Voir la recommandation 9) 8 En collaboration avec les directions générales, que le Groupe d’analyse et de planification générale (GAPG) modifie le document Instructions et définitions pour remplir le formulaire de données financières pour exiger que les plans de travail chiffrés comprennent des prévisions distinctes en ce qui concerne les heures supplémentaires pour lesquelles on verse des indemnités et celles pour lesquelles on accorde des congés compensatoires. GAPG Directions générales Le GAPG procède actuellement à une réévaluation de l’exercice relatif au plan de travail chiffré pour simplifier l’approche pour l’exercice 2008-2009. Dans le contexte de cette nouvelle approche, on songera à introduire l’obligation d’inclure un budget de prévisions des heures supplémentaires pour chacune des directions générales. Le GAPG consultera les directions générales et leurs CGF pour savoir s’il est possible de prévoir les heures supplémentaires, en temps et en argent, dans le cadre de cette approche. 2008/09 43 Réf. dans le rapport 9 10 Recommandation Adressé à Réponse de la direction Date ciblée En collaboration avec la Direction générale de la gestion de l’information et de la technologie (DGGIT) et les autres directions générales, que la DRH effectue une évaluation des besoins pour déterminer les améliorations à apporter au système SAP afin de répondre aux besoins en matière de renseignements aux fins de la gestion des heures supplémentaires et apporte les changements nécessaires. DRH DGGIT Directions générales L’équipe de RH-SAP du Système d’information de l’Agence (SIA) a déjà préparé des rapports qui permettront aux gestionnaires d’obtenir l’information nécessaire sur les heures supplémentaires. Trois rapports sur les heures supplémentaires seront mis à la disposition des gestionnaires : estimations des heures supplémentaires à payer, c.-à-d. heures supplémentaires en banque, heures supplémentaires rémunérées sous forme de congé compensatoire et heures supplémentaires payées en argent. Mar. 2008 En collaboration avec les directions générales, que la DRH modifie la directive sur les heures supplémentaires de l’ACDI pour clarifier les types d’activités pour lesquels la rémunération des heures supplémentaires est permise. Cette fonctionnalité du système dépend de l’exécution de la Demande de service 1370, décrite dans la réponse de la direction à la recommandation 6. On s’attend donc à ce que ces rapports soient mis à la disposition des gestionnaires avant la fin du présent exercice. DRH Directions générales Comme nous l’avons déjà mentionné, les lignes directrices de l’ACDI sur les heures supplémentaires font actuellement l’objet d’une révision et la date limite pour achever et publier les lignes directrices proposées est septembre 2007. Les lignes directrices contiendront des orientations et clarifieront la question des heures supplémentaires dans son ensemble. Les améliorations du système décrites à la recommandation 6 serviront aussi à uniformiser les motifs justifiant les heures supplémentaires en fonction de ceux qui sont prévus dans les conventions collectives respectives. On s’attend à ce que ces deux changements donnent aux gestionnaires une orientation claire et cohérente sur la gestion des heures supplémentaires. Bien que les gestionnaires aient toujours besoin de faire preuve de souplesse, le cadre de travail clair et bien établi les aidera à établir ce que leurs employés doivent faire pour atteindre leurs objectifs et à déterminer comment et quand ces activités devront être entreprises. Sept. 2007 La consultation avec le CGRH a déjà eu lieu. Les syndicats et les autres intervenants seront consultés pour peaufiner les lignes directrices. 44