le livre interdit media
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le livre interdit media
_x Ä|äÜx |ÇàxÜw|àA VxÄâ| wÉÇà ÑxÜáÉÇÇx Çx ÑtÜÄx ‹ Michel ONFRAY Franck STEFFAN fyFW 0 INTRODUCTION 1 Dés que l’Homo Erectus devint Sapiens, il se posa des questions qui n’ont jamais cessé de la préoccuper « qui suis-je ? D’où je viens ? Où vaisje ? » Pour nos contemporains, l’heure a sonné. L’Homme éveillé doit se réveiller. Il doit renoncer à la Valériane et à tous ceux qui voudraient le voir sombrer dans le pire des cauchemars. Je dédie donc ce livre à toutes celles et tous ceux qui, au lieu de diviser les communautés d’hommes et de femmes, préfèrent comprendre, agir et réagir pour rassembler les peuples. L’auteur Michel ONFRAY 2 Hayange fut le berceau du fer de la sidérurgie mais aussi de mon enfance. La cité ouvrière où nous vivions, mes sœurs, mes frères et moi était entourée de jardins à la lisière d’une forêt. Je n’aimais guère l’école ou plus exactement j’étais réfractaire à toute forme de contrainte et d’autorité. Très tôt déjà, j’étais un rebelle. Mon bonheur atteignit son plus haut degré de satisfaction lorsque je pouvais m’évader durant une demi-journée dans la forêt. C’est durant mes premières années que je découvris la nature, qui fut pour moi l’école de la vie et de la mort aussi. A l’école j’aimais beaucoup la biologie. Le monde végétal et animal me fascinait. J’étais comme émerveillé par le monde du vivant. J’étais un contemplatif mais aussi un enfant qui avait besoin de comprendre, d’expérimenter, d’observer et de vérifier. Plus j’apprenais, plus j’intégrais, plus je respectais et je dirais même j’aimais la nature sous toutes ses formes et à toutes les saisons. J’ai longtemps su que l’on protège ce que l’on aime et que l’on n’aime jamais assez ou jamais trop, on aime souvent mal. En défendant les causes environnementales et écologiques, je m’étais presque coupé du monde des hommes. Une sorte de cohabitation et d’incompréhension. Ce n’est que plus tard, que je 3 compris que la nature m’avait en fait réconcilié avec moi-même et mes semblables. Comme l’a dit Spinoza : « l’homme n’est ni au dessus ni au dessous de la nature. Il est dedans » Je rajouterai à cela qu’il n’y a aucun homme, femme, enfant, peuple de couleur, de spiritualité ou de sexualité différentes qui doivent être au dessous ou au dessus. Nous sommes d’une seule et même famille. La terre est le berceau de toute forme de vie et de l’humanité. L’auteur Franck STEFFAN 4 L’imposture peut parfois nous mettre dans une drôle de situation. La posture que nous adoptons est l’imprudence et l’inintelligence de nier la possibilité de savoir qu’un autre que soi existe … 5