L`initiative du mois

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L`initiative du mois
L’initiative du mois
La France Agricole vent debout contre le diabète
Alors que la journée mondiale du diabète a eu lieu le 14 novembre, l’hebdomadaire agricole a
participé tout au long de l’année 2016, en partenariat avec le groupe pharmaceutique
AstraZeneca, à une campagne de sensibilisation à cette maladie très présente en milieu rural.
C’est un fait : la France compte 3,5 millions de diabétiques. Parmi cette population, les agriculteurs
ont été identifiés par plusieurs études comme la cible privilégiée de la maladie, en raison d’une prise
en charge tardive. Les agriculteurs du nord et de l’est de la France seraient particulièrement
impactés.
Fort de ce constat, le laboratoire AstraZeneca, acteur majeur dans les traitements antidiabétiques, a
décidé, à partir de février dernier, de mener une campagne de prévention et de sensibilisation
auprès de ce public. Et pour se donner toutes les chances de l’atteindre, il s’est adjoint les services
de la revue hebdomadaire La France Agricole. La première phase du dispositif est prévue sur trois
ans afin de pouvoir en mesurer les retombées sur le long terme. Quant à l’enveloppe consacrée par
AstraZeneca à ce partenariat, elle s’élève à 75 000 euros pour l’année 2016.
20 % des agriculteurs diabétiques seuls devant la maladie
« Le service commercial du journal a mis en place un plan de communication et planché sur
l’élaboration d’une étude afin d’évaluer la prévalence du diabète en milieu agricole et mieux
connaître le comportement des agriculteurs par rapport à la maladie, tandis que la rédaction a publié
plusieurs articles de sensibilisation en se reposant sur les conclusions de l’étude en question »,
détaille Anne Leca, directrice du développement de La France Agricole. De fait, l’étude a démarré
sous la forme d’un questionnaire mis en ligne sur le site du magazine, auquel même les lecteurs les
moins rompus au web ont eu accès grâce à la newsletter print qui, des semaines durant, a incité ses
abonnés à se rendre sur lafranceagricole.fr. « L’objectif était de savoir comment chacun
appréhendait la maladie, comment réagissait l’entourage, s’il y avait un suivi médical, etc. »,
développe Anne Leca. L’opération a été un vrai succès : en l’espace de quatre jours, le
questionnaire a recueilli 1 305 réponses.
L’enquête montre notamment que le diabète est plutôt bien vécu puisqu’un agriculteur diabétique sur
deux déclare n’éprouver aucun désagrément particulier. Toutefois, pour 30 % d’entre eux, la maladie
a des répercussions sur leur vie professionnelle et familiale et 8 % soulignent qu’elle impacte
économiquement leur travail. La famille joue un rôle d’alerte avant la déclaration de la maladie. Mais,
le médecin devient la première source d’information après le diagnostic. Les agriculteurs diabétiques
s’estiment bien informés globalement sur le diabète, mais 20 % se sentent seuls devant la maladie.
Les médias dont internet sont donc une source importante d’information, notamment pour les
agricultrices touchées.
Novembre 2016
L’initiative du mois
« Un rôle d’interlocuteur vis-à-vis de notre lectorat »
Les missions menées sur le terrain ont occupé une large partie du dispositif. Le plan de
communication est notamment déployé sur le Salon de l’Agriculture, ce qui a permis de toucher
150 000 foyers agricoles. Dans la foulée, quelque 500 personnes ont interagi avec la Fédération
Française des Diabètes (FFD) via le site et la newsletter de La France Agricole. En juin, la rédaction
e
et le service commercial du journal ont pris part à la 5 semaine nationale de prévention du diabète.
Six mois plus tard, à l’occasion de la journée mondiale du diabète, ils se sont associés à la
campagne de sensibilisation au dépistage de la pathologie.
« En tant que revue professionnelle, La France Agricole a une responsabilité sociétale, un rôle
d’interlocuteur vis-à-vis de son lectorat, voilà pourquoi cette initiative a du sens », estime Philippe
Pavard, rédacteur en chef adjoint de La France Agricole et partie prenante du projet. L’unique
crainte pour la rédaction était de devoir réaliser des publireportages à la gloire du partenaire, mais
ces doutes ont vite été dissipés : ce titre de presse, diffusé chaque semaine à plus de 110 000
exemplaires, se fait fort de ne jamais transiger avec ses valeurs et son éthique journalistique. Ainsi,
AstraZeneca n’est cité dans aucun article et plusieurs papiers de fond ont été réalisés en toute
légitimité sur une maladie considérée comme un véritable problème de santé publique et « étant à
ce jour le principal poste de dépense de la sécurité sociale », glisse Philippe Pavard.
À en croire l’équipe du journal, l’opération a permis de battre en brèche certaines idées reçues
comme démontrer, par exemple, qu’il est possible de vivre normalement avec le diabète et que si les
excès alimentaires sont déconseillés, la privation à tous crins n’a pas non plus sa place. « S’il fallait
refaire un projet comparable, on le referait », jure le rédacteur en chef adjoint.
Novembre 2016