Alcatel-Lucent, Nokia confirme au Gouvernement des engagements
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Alcatel-Lucent, Nokia confirme au Gouvernement des engagements
Paris le, 29 septembre 2015 Contacts : Hervé Lassalle, Représentant syndical central Alcatel-Lucent, 06 24 58 69 81 Pascal Guiheneuf, Représentant syndical central Alcatel Lucent, 06 64 04 27 04 Alcatel-Lucent : Nokia confirme au gouvernement des engagements encore imprécis sur l'emploi À quelques semaines de l’OPE de Nokia sur Alcatel-Lucent, le PDG de Nokia Rajeev Suri vient de signer la lettre des engagements de Nokia sur l’emploi en France. Cette lettre lève le dernier obstacle à la disparition du nom d'AlcatelLucent. Cela demeure un choc pour beaucoup de salariés de l’entreprise, mais il n’est plus temps de regarder en arrière (erreurs stratégiques, mauvaise gestion). Il s’agit de se tourner vers l’avenir. Cette lettre confirme pour l’essentiel ce qui avait été annoncé. Des ouvertures y sont partiellement détaillées, des inquiétudes demeurent : Le nouveau groupe sera une entreprise finlandaise gérée depuis son siège en Finlande. Les 2000 emplois techniques actuels d'Alcatel Lucent seraient préservés et augmentés de 500, dont 300 jeunes diplômés, ce qui rajeunirait la pyramide des âges. Ils seraient "sous garantie" pendant au moins 4 ans (jusque 2020), à condition que le Crédit Impôt Recherche soit maintenu. La description des activités techniques (5G, small cells, faisceaux hertziens, transmission optique, plateformes IP, cybersécurité) confiée à la France reste très générale dans l’attente d’un nouveau modèle opérationnel. La CFDT est extrêmement vigilante sur la répartition de ces activités. La « localisation en France des centres mondiaux d’expertise technologique » est confirmée et leur définition laisse espérer une autonomie suffisante pour garantir la pérennité de développements en France. La sanctuarisation des sites de Lannion (22) et de Nozay (91) semble acquise jusqu'en 2020. La fonction de « Chief Technical Officer » serait localisée en France, mais la CFDT souhaite des éclaircissements sur son contenu et sa place dans la répartition de la R&D mondiale. Elle demande des arbitrages rapides pour un ancrage de la France dans la virtualisation et la sécurité des réseaux, en liaison avec les projets gouvernementaux de « la nouvelle France industrielle » : souveraineté télécoms, objets connectés, industrie du futur. Les propositions de la CFDT (réseaux privés sécurisés, réseaux de communication dans les transports, marchés verticaux) n'ont pas été reprises. Elles assureraient pourtant à la France des activités nouvelles et durables. Deux points noirs demeurent : 1. Les métiers de la vente, du support client et des services généraux sont menacés, malgré les 4200 emplois garantis jusqu'en 2018. Des salariés de Nozay (91), Lannion (22) et Boulogne (92) sont potentiellement concernés. La CFDT demande des éclaircissements sur ces fonctions et revendique au minimum une zone commerciale Europe du Sud, Afrique, Moyen-Orient pilotée depuis la France. Un accord GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences) est en cours de négociation chez Alcatel-Lucent : il doit être exemplaire et viser le maximum de reclassements internes et la sécurisation des reclassements externes. La frilosité de l’équipe dirigeante Nokia sur ce plan inquiète. 2. La situation d'Alcatel Submarine Networks n'est pas réglée. Cette pépite est en vente depuis plusieurs mois sans qu’un avenir financier et encore moins un projet industriel ne se dessinent. La CFDT revendique une solide accroche de l'entreprise avec Nokia et s’en est entretenue avec les Pouvoirs publics. Cette nouvelle étape dans le rachat d’Alcatel-Lucent par Nokia laisse beaucoup trop d’incertitudes pour la CFDT qui suit le dossier avec le gouvernement et Nokia. La CFDT continuera d’agir à tous les niveaux pour que les activités se diversifient en France et pour une politique sociale exemplaire de l’entreprise envers tous ceux qui la quitteront, y resteront ou la rejoindront. Fédération Générale des Mines et de la Métallurgie - CFDT 1