La Saveur de la Pastèque

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de Tsai Ming-Liang
Ciné-club Jean Douchet [1]
Mercredi 15 Mai 2013 - 19:30
Infos pratiques:
Présentation
CINÉ CLUB JEAN DOUCHET
La sécheresse est telle à Taïwan que la population
est invitée à remplacer l'eau par le jus de
pastèque.
Elle, c'est en volant l'eau des toilettes publiques
qu'elle subsiste.
Lui, c'est en montant sur les toits, la nuit tombée,
qu'il tente de se rafraîchir en se baignant dans les
citernes d'eau de pluie.
Solitaires, assoiffés, épuisés par la chaleur et le
désir, ils se retrouvent pour mieux se perdre dans
l'excitation torride et la saveur de la pastèque.
(...) La Saveur de la pastèque, un jus de derrière
les roseaux, extrait d'une cascade de mélanges
improbables : sexe et comique, grotesque et
mélancolie, comédie musicale et pornographie,
science-fiction et burlesque, allégorie politique et
composition poétique. (Le Monde)
Si Tsai Ming-Liang creuse une fois de plus le sillon
de la solitude et de l'aliénation urbaine, il le fait
avec une puissance et une précision qu'il n'avait
encore jamais atteintes. (Première)
A l'aide de plans fixes épuisés et d'un talent
certain à créer la surprise - on défie quiconque
d'imaginer le plan qui va succéder à celui qui est
projeté - , il nous invite au fou-rire et à le suivre
dans son délire dépressif avec une délectation
aussi rafraîchissante que communicative. (Les
Inrockuptibles)
Un film incongru (...) Vous en serez amusé,
choqué, agacé, estomaqué, dérangé. Toute
l'échelle des réactions et des sensations, sauf celle
de l'indifférence. (Ouest France)
Le réalisateur asiatique Tsai Ming-liang s'est
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inspiré d'une chanson populaire chinoise intitulée
Un nuage au bord du ciel, adaptation de la
chanson anglaise The Wayward Wind, et de ses
propres errances dans sa Malaisie natale pour
réaliser La Saveur de la pastèque. Le cinéaste
raconte : "A l'époque, on aimait beaucoup les films
de cowboys, et bien des chansons populaires
chinoises étaient des traductions de succès
occidentaux. Bai Guang, une chanteuse très
connue alors, avait repris cet air pour en donner
une nouvelle version. C'est celle que l'on entend
ici."
La Saveur de la pastèque est une oeuvre
troublante qui mêle comédie musicale et scènes
de sexe particulièrement crues. Le cinéaste Tsai
Ming-liang a une conception toute personnelle de
la pornographie, genre effleuré par son film : "Il y
a toujours une porte toute simple, toute banale,
une porte secrète, qu'on pousse dès que personne
ne vous regarde. On n'a jamais rencontré qui que
ce soit, là-dedans, alors on croit être le seul au
monde à mater de la pornographie. (...) Je
m'intéresse au cinéma pornographique... comme
tout le monde ! (rires) C'est un objet de
consommation, qu'on prend quand on en a besoin,
quand on cherche de l'excitation, comme un film
d'action hollywoodien ! D'ailleurs, à Taïwan, on
trouve ces films tout aussi facilement, qu'ils soient
européens, américains ou japonais... Non, je ne
regarde pas beaucoup de films X. J'ai toujours un
sentiment de culpabilité à regarder ces corps et
très vite, j'ai l'impression que ce sont des hommes
et des femmes exploités et interchangeables,
comme des objets de consommation."
Ours d'Argent Berlin 2005
Prix FIPRESCI de la Critique Internationale
Distribution / Credits
Tarifs
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