«BIG CITY» :

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«BIG CITY» :
«BIG CITY» :
rencontre avec Djamel Bensalah
Photos Benoît Meudec
Le style western a fait les belles
heures du cinéma, s’il est concurrencé par la diversité des propositions,
Djamel BENSALAH a peut-être trouvé
la solution pour passionner le jeune
public et les familles en créant un film
joué par des enfants.
Dans les années 1880, la petite
ville de Big City attend une caravane
de nouveaux migrants. Hélas les
voyageurs sont attaqués par les
indiens, tous les adultes de Big City
Djamel BENSALH accompagné d’une partie de
partent au combat, les enfants se
la jeune équipe ont présenté BIG CITY à RENNES.
retrouvent seuls au village entourés
d’un vieil alcoolique (Eddy Mitchell) et du simplet local (Atmen Kelif). C’est parti pour un
rêve d’enfants : jouer aux cow-boy et aux indiens sans les parents.
Forcément, ils ont le révolver à la ceinture, le cheval et la bouteille à portée de main. Le
fils du maire endosse le rôle de premier magistrat, la direction du saloon se fait de père
en fils et ainsi de suite jusqu’à l’entraîneuse haute comme trois pommes.
Comme dans beaucoup de western, les choses sont assez simples, les méchants d’un
côté, les gentils de l’autre, mais on parle de la société d’aujourd’hui, explique le cinéaste et j’espère susciter un débat entre les parents et les enfants.
Après «Le ciel, les oiseaux et ta mère» ou «Le raid» Djamel BENSALAH s’est attaqué à
un rêve de gosse mais pas à un rêve de réalisateur ! On a vu près de 8 000 personnes
pour en choisir 80 au final, le casting est très important, même si on dit que c’est d’abord
l’histoire, il nous fallait de bons comédiens confie le réalisateur qui a découvert les joies
de «la petite souris» à l’age des jeunes acteurs de ce film, on perd ses dents, sachant que
les scènes ne sont pas forcément tournées dans l’ordre : une fois avec, une fois sans puis
à nouveau avec ! sans compter les voix aigues du début de tournage qui deviennent graves
avant les dernières scènes.
Petits acteurs n’implique pas petit paysage, une partie du film a été tournée au Canada
dans les grands espaces où avait été tourné «Le Secret de Brokeback Mountain», pour le
reste, l’équipe s’est transportée en Bulgarie.
Djamel BENSALAH traitait de la Cité dans «Le ciel les oiseaux et ta mère», il garde à
l’esprit la portée politique du film, j’ai besoin de jeter des ponts entre les communautés,
je suis très pessimiste mais je crois en l’espèce humaine.
RM
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