Rapport d`activités 2007

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Rapport d`activités 2007
ARCHIDIOCESE DE BUKAVU
CENTRE OLAME
B.P : 162 – BUKAVU (RDC)
02- CYANGUGU (RWANDA)
E-mail : centre_olame2007@ yahoo.fr
2007
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I. INTRODUCTION :
La promotion intégrale de la femme et de la famille au sein de
l’archidiocèse de Bukavu est le cadre dans lequel le Centre Olame a circonscrit l’ensemble de
ses activités pour l’année 2007.
De façon générale, ce combat positif et pacifique pour la valorisation de
la femme et de la famille a connu pas mal d’entraves liées d’une part à la situation interne du
Centre Olame et d’autre part à la situation politique, économique et sociale du pays.
Sur le plan interne, l’année 2007 a spécialement porté sur la
restructuration institutionnelle tant sur le plan administratif que financier. En effet, cette
restructuration constituait non seulement un impératif pour la reprise des financements de
certains bailleurs ayant suspendu leur appui suite aux rapports d’audits 2004 et 2005, mais
aussi une réelle nécessité et urgence pour le Centre Olame de mettre en place des outils
garantissant une gestion saine et transparente des projets.
C’est ainsi qu’en vue d’assainir son environnement administratif et
financier, un plan de redressement a été mis en place à l’issue de l’atelier sur le diagnostique
institutionnel ayant réuni tous les agents d’Olame chez les pères Carmélites à Bugabo, sous la
facilitation du Prof MUTABAZI du 12 au 18 Septembre 2006. Grâce à ce plan de
redressement, un manuel de procédures administratives et financières a été mis en place, un
règlement d’ordre intérieur mis en application, et un renouvellement du personnel a été
concrétisé par l’engagement du nouveau secrétaire administratif et financier (SAF), un
responsable chargé du suivi des projets (PRAD), un comptable et un gestionnaire du
Cepramal.
Le chemin ayant été ainsi balisé en vue d’une gestion saine et
transparente du Centre Olame, une attestation de capacité institutionnelle et organisationnelle
lui a été délivrée par l’auditeur indépendant Deloitte et Touche à l’issue d’un audit évaluatif
des différentes recommandations formulées dans les audits précédents. Bref, quasiment
abandonné à son triste sort durant cette année, le Centre Olame a fonctionné difficilement
avec ses moyens limités, dans le contexte ci-après :
II. CONTEXTE :
II.1. Du point de vue politique :
En dépit des efforts de démocratisation concrétisés par la mise en place
des institutions démocratiquement élues, la République Démocratique du Congo, surtout dans
sa partie Est, a demeuré et demeure politiquement instable.
Malgré le lancement de cinq chantiers du Président de la République,
l’année 2007 n’a pas cessé de donner l’impression que l’après élections était égal à l’avant
élections. Pour preuve, les échecs à répétition de différentes tentatives diplomatiques et
militaires de pacification, les crises institutionnelles permanentes, le succès des agresseurs au
su et au vu de la classe politique congolaise et de la communauté internationale, témoigne de
l’instabilité politique du pays.
2
II.2. Du point de vue économique :
« Faîtes-moi une bonne politique, je vous ferai une bonne économie », dit-on.
La situation politique du pays étant précaire, l’économie et le social ne peuvent qu’en pâtir.
Le taux de chômage grandissant, l’offre globale de biens et services demeurant inférieure à la
demande, le P.I.B par habitant est resté inférieur à 100 $. A ce sujet, l’indicateur économique
le plus frappant est la hausse généralisée des prix de biens et services sur le marché,
nonobstant le taux flottant de la monnaie de référence, le dollar USD (actuellement 1$=560
FC).
Pour l’ensemble, en moins d’un an les prix ont galopé en moyenne de 7 % de
mars 2007 à novembre 2007 : 1l de carburant est passé de 0,6 $ à 1,3 $ ; 1 sac de farine de
maïs de 50 kg est passé 11,85 $ à 19,26 $ ; 1 sac d’haricot de 50 kg est passé de 17,77 $ à
32,59 $ ; 1 sac de riz de 50 kg de 25, 92 $ à 31,11 $. Cette situation s’explique par l’embargo
des produits de première nécessité, imposé par l’assaillant Laurent NKUNDA, qui continue à
occuper les régions du Nord-est d’où proviennent ces denrées.
Voilà le contexte économique combien difficile dans lequel Olame a et continue
à fonctionner, surtout pour son centre de promotion pour l’amélioration de l’alimentation
(CEPRAMAL), un de ses services générateurs de recettes utilisant la plupart de ces denrées
pour la production de pains, biscuits et farine masoso.
II.3. Du point de vue socioculturel:
Ce contexte n’a pas été aussi aisé pour le fonctionnement du Centre Olame qui
gère des projets à caractère social, tel que l’appui aux filles mères, les Centres de Promotion
Féminine, le Service d’Ecoute et d’Accompagnement des Femmes Traumatisées.
En effet, au moment où l’on prône pour le genre et l’émancipation de la
femme, il n’est pas surprenant de constater l’existence de certaines cultures à l’est où ces deux
vocables n’ont pas encore élus domicile. La fille-mère comme la fille analphabète ou la fille
violée demeure les plus prisées de la société, si pas les plus marginalisées et les plus rejetées.
Ce phénomène prenant de plus en plus d’ampleur avec les affres des guerres récurrentes, le
ministère des affaires sociales étant incapables d’apporter des solutions, Olame étant limité
dans ses moyens, le fléau est loin d’être éradiqué.
Ce sont là en effet, les contextes difficiles dans lesquels le Centre Olame a
survécu durant l’année 2007.
III. Le CENTRE OLAME :
III.1. Nature et Mission :
Le Centre Olame est une association sans but lucratif (asbl), un des
secteurs du Bureau Diocésain de Développement et des Œuvres Sociales de Développement
(B.D.D-OSD). Il a pour mission de coordonner toutes les activités et initiatives féminines au
sein de l’Archidiocèse de Bukavu.
III.2. Historique :
Le Centre Olame est à pied d’œuvre dans l’Archidiocèse de Bukavu
depuis 1959. Tout au long de son existence, il s’est beaucoup investi au profit de la femme
et de la famille dans les axes d’activités ci-après:
3
a. De 1959 à 1969, la Création et la coordination des foyers sociaux en vue de former la
femme et la jeune fille à mieux remplir ses devoirs d’épouse, de mère
et de citoyenne. Ces actions sociales féminines étaient dirigées par
Mademoiselle Antoinette HALSBERGHE, première directrice du
Centre Olame.
b. De 1970 à 1979, la création du Centre d’Animation Sociale Rurale (CASR) pour des
actions sociales polyvalentes orientées vers les besoins concrets de la
population (santé, nutrition, métiers féminins). Ce programme a été
dirigé par Madame Anastasie N’SHAGI, deuxième directrice du
Centre.
c. De 1980 à 1989, les actions orientées vers une véritable animation au développement :
formation sur la conservation et la protection du sol, l’agriculture et
l’élevage, formation aux métiers féminins, contribution à
l’amélioration de l’alimentation.
d. De 1990 à 1999, le renforcement des capacités économiques, entrepreneuriales et
managériales de la femme par l’appui aux AGR ; ainsi que le
renforcement des capacités politiques par la formation à la
démocratie, aux droits et au leadership féminin.
e. De 2000 à ces jours, l’appui à la femme et à la famille face aux défis des guerres en
RDC, les actions de lobbying pour la paix, la lutte contre la pauvreté
par octroie de micro-crédits, la prise en charge psycho-médicale des
femmes victimes de violence ainsi que leur insertion sociale (de 2000
à nos jours. De 1980 jusqu’à ces jours, le Centre est dirigé par
Mademoiselle Mathilde MUHINDO Mwamini.
III.3. Situation Géographique :
Le Centre Olame est situé sur la Colline Bugabo, près de l’Institut
Supérieur de Développement Durable (ISDR) dans la commune de Kadutu à Bukavu. Son
champ d’action s’étant actuellement dans 33 paroisses de l’Archidiocèse de Bukavu,
disséminées dans les communes et territoires du Sud Kivu ci-après: Ville de Bukavu,
Walungu, Kabare, Kalehe et Idwi
III.4. Objectifs :
Globalement, le Centre Olame vise à contribuer à la promotion intégrale de la
femme et de la famille dans l’Archidiocèse de Bukavu. Et spécifiquement, il vise à former
la femme afin de la rendre capable de:
1.
2.
3.
4.
Faire face à l’évolution et aux changements sociaux économiques et politiques
Prendre une part active à la promotion et au développement de son milieu
Prendre ses responsabilités dans la gestion de la chose publique.
Contribuer à l’augmentation du revenu familial par l’apprentissage des métiers
générateurs de revenu, la valorisation des produits locaux en vu de contribuer à
l’amélioration de l’alimentation.
5. Assurer l’accompagnement psycho moral des femmes traumatisées
6. S’alphabétiser et d’apprentissage les métiers.
4
III.5. Organigramme :
Commission Diocésaine de Développement
Bureau Diocésain de Développement
Direction du Centre Olame
Conseil de Gestion du Centre Olame
Comité Diocésain des Femmes
Secrétariat de Direction
Respons. De Programme d’Animation et
De développement
Équipe d’
Animation
Au Dév.
durable
Accompagn
Centres de
Promotion
Féminine
Accompagn
Filles
Mères
Service d’
Accompagn
De la Femme
Traumatisées
GROUPEMENTS, CPF AU SEIN DES PAROISSES
Caissier
Secrétaire Administratif et Finan.
COMPTABILITE
Auto financement
CEPRAMAL
LOGISTIQUE
Chauffeurs
Gardiennage
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III.6. Partenaires locaux et Internationaux :
Partenaires locaux:
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
CARITAS/Bukavu
BDD/Bukavu
ICJP
BDOM
CRS/Bukavu
Héritiers de la Justice
AED
…
Partenaires Internationaux:
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
MISEREOR
CMC/AMA
CORDAID
AMBABEL/Kinshasa
SECOURS CATHOLIQUES
CHRISTIAN –AID/DIFD
TROCAIRE
III.7. Appartenance à des réseaux
Le Centre Olame est membre des réseaux ci-après:
a)
b)
c)
d)
Le Cadre de concertation des femmes oeuvrant à la base (CCFOB)
La Coordination des ONG et associations féminines du Sud –Kivu (COPRONAF)
La Coalition contre les violences sexuelles en RDC (CCVS)
Réseau des organisations de défense des droits humains (RADHOSKI)
IV. ACTIVITES REALISEES :
IV.I. ADMINISTRATION :
IV. I.1. Le Conseil de gestion :
Le conseil de gestion du Centre Olame est composé du Directeur
du B.D.D-OSD, de la Directrice du Centre Olame, du SAF, PRAD, du Gestionnaire de
Cepramal ainsi que de deux comptables Olame / Cepramal.
Dans le cadre de ses activités, le conseil se réunit une fois par
trimestre en vue de traiter des questions stratégiques liées à l’organisation et au bon
fonctionnement du Centre Olame.
Pour l’année 2007, le conseil de gestion a tenu trois réunions dont la
toute dernière a lieu en date du 10 / 12 / 2007. Cette réunion a porté sur les aspects ci-après :
Lecture, amendements et adoption du PV de la dernière réunion ayant porté sur le
capital du Centre Olame, le règlement d’entreprise et les ressources humaines.
Les prochains travaux d’expertise comptable par la GEAC
L’état de lieu du Cepramal
La dernière visite de Secours Catholique
La prochaine visite de Misereor, et enfin
Les Divers (prochains mariages de 3 agents, prochains voyages de la directrice, suite
du dossier chez Me Ntabarusha, projet de budget 2008)
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IV.I.2. Le Comité Diocésain de femmes (CDF) :
Le Centre Olame a mis sur pied un comité diocésain des femmes
(CDF) dont le rôle est de:
1. Faire des réflexions et analyses sur la situation de la femme dans le Diocèse et au sud-kivu
2. Définir les priorités et arrêter les thèmes de formation et les principales activités de
promotion féminine à mener
3. Participer à l’amélioration des programmes de formation de centres de promotion
féminine.
Dans le cadre de ses activités, le CDF s’est réuni cette année autour de thèmes importants ciaprès :
1. La journée Internationale de la femme, prévue chaque le 08 mars. A cette
occasion, les femmes ont eu à échanger sur le thème ci-après : « Mettre fin à
l’impunité exige l’application de la loi sur la répression des violences
sexuelles »
2. La journée jubilaire des mamans prévue pour le 25/03/2007 par le programme
du centenaire de l’église catholique de Bukavu. En rapport à cette journée
organisée conjointement avec la JIF du 08/03/2007, quelques actions ont été
proposées et menées, à savoir :
i. Une messe d’action de grâce à la cathédrale où toute la liturgie a été
faite par les femmes, et où une femme a témoigné par rapport à la fois
chrétienne après cent ans d’évangélisation.
ii. Des visites aux malades chroniques, aux orphelins, aux femmes
marginalisées, aux prisonniers et aux nécessiteux.
iii. Le pèlerinage aux endroits indiqués
iv. Lutte contre l’analphabétisme (plus de 60% analphabète) et le
renforcement des capacités féminines (formation aux droits et à la
dignité de la femme)
3. Le Protocole de Maputo :
Une occasion pour les membres du CDF de prendre connaissance de ce
protocole en date du 31/05/2007, et d’organiser avec la CDJP une marche de
protestation en date du 30/08/2007. Par cette marche, les membres du CDF et
de la CDJP ont protesté contre la ratification de ce protocole qui légalise
l’avortement et que l’Etat congolais a contresigné.
4. De la campagne de lutte contre les violences sexuelles :
En date du 14/11/2007 et du 20/11/2007 les membres du CDF se sont réunis
pour s’impliquer dans le lancement de 16 jours d’activisme pour la lutte
contre les violences sexuelles.
En effet, cette campagne a été lancée par l’Unicef en collaboration avec
les organisations onusiennes (Unfpa, Monuc, Ocha, etc), sous l’initiative du
mouvement « V DAY » fondé en 1998 par Evcs ENSLER aux USA. Campagne
internationale lancée officiellement le 24/11/2007, elle s’étendra jusqu’au
8/03/2009 avec comme thèmes principaux : « Stop au viol de notre plus
précieuse ressource qu’est la femme », « Pouvoir aux femmes et filles de la
RDC »
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5. Autres :
Les membres du CDF ont également participé activement à la rencontre
extraordinaire du caucus de femmes du Sud Kivu pour la paix du 13/12/2007
sur les informations en rapport avec l’organisation du caucus de femmes.
IV.I.3. La DIRECTION :
I.3.1 Le Comité de direction :
Entant que organe exécutif gérant les quotidiens du Centre Olame, le comité de direction
s’est souvent réuni chaque lundi de la semaine de 9 h 00’ à 11 h 00’. La toute dernière réunion
du comité de direction s’est tenu le 10/12/2007, et avait pour objectif majeur de préparer la
réunion du 12/12/2007 avec la délégation de Misereor.
I.3.2. Le Conseil d’équipes :
Il réunit tous les projets. Pour l’année 2007, plusieurs réunions ont été réalisées dans le
cadre de planification et d’évaluation des activités de projets. C’est ainsi que dans le but de
clôturer les activités de projets, il s’est tenu en date 03/12/2007 le dernier conseil d’équipe
réunissant tous les différents projets sous la modération du Prad. Ce conseil avait à son ordre
du jour 5 points ci-après :
a) Prière et réflexion sur la période de l’avent
b) Bref rappel des points traités au dernier C.E
c) Bilan des activités de novembre 2007 et perspectives de décembre 2007
d) Points de vue du Prad
e) Divers.
I.3.3. Les Assemblées générales :
Tenues généralement tous les premiers lundis du mois, les assemblées générales
réunissaient tous les agents du Centre Olame et du Cepramal. Elles avaient pour but
d’évaluer avec tous les personnels les activités mensuelles de différents services, et de fixer de
commun accord les objectifs pour le mois prochains.
La dernière assemblée générale a eu en date du 03/12/2007. Elle avait à son ordre du jour les
ci-après :
a) Le rapport d’audit évaluatif de Deloitte et Touche organisé en novembre 2007
b) L’évolution de travaux d’expertise comptable par la Geac
c) Le prochain abonnement à la mutuelle de santé du BDOM
d) L’état de lieu de différents services AGR.
e) Divers.
I.3.4. Participation à des sessions, séminaires et autres ateliers…
1. Le mois de Janvier 2007 a été pour la Directrice du Centre Olame un mois de
préparation du forum social mondial, et de la conférence des femmes sur le Forum
polycentrique de Bamako. Au cours de ce même mois, la directrice a participé au
forum de Nairobi qui s’est tenu du 19 au 26.
2. Du 05 au 10 mars 2007, le Centre Olame a participé à l’atelier du plan stratégique de
Cordaid à Amani
3. Il a en outre participé à l’atelier conférence des leaders des églises, confessions
religieuses et organisations du Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda et de la R.D.C sur
la problématique sur les violences sexuelles du 04 au 06 Juin 2007. Du 25 au 29 Juin,
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la directrice a représenté le Centre au 1er forum social congolais à Kinshasa, où 3.000
personnes provenant de toutes les provinces de la RDC y ont activement participé.
4. En Septembre 2007, Olame s’est attelé à la préparation et exposition de ses œuvres
dans le cadre de la clôture de l’année du centenaire.
5. Sur invitation d’OSISA (Open Society Initiative for Southern Africa) en novembre, la
directrice du Centre Olame a participé au symposium sur la bonne gouvernance et
l’Etat de droits à Johannesburg en Afrique du sud du 29/11 au 1/12/ 2007. Grâce à son
implication active dans les travaux du panel sur les violences contre les femmes et son
exposé, la délégation d’OSISA avait décidé visiter l’Est de la RDC, particulièrement
le Centre Olame.
I.3. 5. Visites et Contacts :
1. En Février 2007 :
- Visite de Michel Roy et Angéla dans le cadre de l’observatoire
- Visite de Christine et Chantal de l’ambassade de Belgique à Kinshasa
2. En Mai 2007date du
- Visite de Mme Cora dans le but d’enquêter sur la sociothérapie en date du 22 mai
- Visite de l’ambassadeur de France à Kinshasa le 28 mai
3. En Novembre et Décembre 2007 : visites de travail, respectivement de la délégation
de Misereor et de Secours Catholiques
I.3.6. Ressources Humaines :
-
Au niveau de la direction :
Le licenciement du secrétaire administratif, du comptable
et du caissier a permis l’engagement d’abord du nouveau comptable (Mr Isaac
MUDERHWA) et de la caissière (Mme Léocadie NTAMPAKA) pour Olame, du
gestionnaire du Cepramal (Mr Laurent NKUNZI), et peu après du nouveau secrétaire
administratif et financier Mr Simonet KIMUHA). De même, dans le but de renforcer la
capacité organisationnelle du Centre Olame, Secours Catholique s’est engagé à envoyer
pour deux ans, une volontaire chargée de suivi de projets (Mme Elodie WAROQUET).
-
Au niveau de projets :
Christian aid ayant suspendu son financement pour le projet
« Education à la paix et à la démocratie», les deux animateurs oeuvrant dans ce projet ont
été permutés : L’une, Mme Solange NABAMI, au secrétariat de direction, et l’autre, Mr
Jean Claude BISIMWA, à l’animation.
Pareillement pour Cordaid avec le projet SEAFET, seuls la
responsable du projet, le chauffeur et la sentinelle ont été maintenus en service minimum.
-
Au niveau du Cepramal :
Pour des raisons économiques liées à la production (crise
d’approvisionnement, sous production, charge électrique élevée, …), huit agents ont été
licencié et peu après une comptable a démissionné.
9
IV.II. PROGRAMME D’AUTOPROMOTION DE LA FEMME ET DE LA FAMILLE
DANS L’ARCHIDIOCESE DE BUKAVU
IV.II. I. BREVE PRESENTATION DU PROJET
I.1. CONTEXTE HISTORIQUE
Au cours de l’année 2007, l’équipe d’animation chargée du développement
durable au profit de 30 groupements a exécuté le programme triennal d’autopromotion de la
femme et de la famille dans l’Archidiocèse de Bukavu ». Ce programme a commencé en
Octobre 2004 et s’est clôturé en Septembre 2007 avec l’appui de MISEREOR.
Après l’évaluation des activités qui a lieu du 04 au 25 mai 2007, les évaluateurs
ont recommandé d’élaborer le nouveau programme triennal dans la logique du programme
finissant. C’est ainsi que du 18 au 23 juin 2007, un atelier de planification a été organisé avec
comme objectif : L’analyse des problèmes et des objectifs pour les 3 volets du programme
finissant, à savoir :
1. Sensibilisation et formation
2. Structuration et organisation des groupements
3. Appui en micro crédit
Le nouveau programme triennal qui devait commencer en Octobre 2007 a été réduit
par le bailleur pour une année d’exécution. Ce dernier a accordé et appuyé une période
transitoire de 3 mois (octobre à décembre 2007) en attendant le démarrage du nouveau
programme en janvier 2008.
I.2. ORGANISATION
a) Personnel
L’équipe d’animation est composée de 5 animateurs dont 3 femmes et 2 hommes qui
exécutent le Programme d’autopromotion de la femme et de la famille ayant comme objectif
de consolider le revenu des ménages des groupements accompagnés à la base.
b) Tâches spécifiques
-
1 responsable de l’équipe chargée de coordonner les activités de l’équipe
2 animateurs chargés du volet sensibilisation et formation
1 animatrice chargée du volet micro crédit
1 animateur chargé du volet structuration et organisation des groupements à
la base.
c) Moyens matériels et financiers utilisés pour 2007
Pour réaliser ses activités, l’équipe dispose d’un véhicule Land Cruiser et d’une moto
AG 100. Ces matériels roulant permettent à celle-ci d’organiser et de réaliser des sorties sur le
terrain. Les moyens financiers utilisés pour l’année 2007 s’élèvent à 40.067,8 $
d) Objectifs :
-
Global : Contribuer à l’amélioration du bien-être de la femme et de la
famille.
Spécifique : Consolider le revenu des ménages des groupements
accompagnés.
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e) Partenaires locaux et internationaux pour ce projet.
Partenaires locaux :
-
Programme d’appui au développement durable (PAD)
30 groupements accompagnés à la base
Les paroisses de l’Archidiocèse de Bukavu
Partenaire international :
MISEREOR
IV.II. II. DEROULEMENT DES ACTIVITES POUR 2007 ET RESULTATS
ATTEINTS
II.1 ACTIVITES PREVUES
Pour atteindre l’objectif du programme, au cours de l’année 2007, l’équipe
d’animation a mené au profit des 30 groupements les activités ci-après :
-
-
Sensibilisation sur différents thèmes en rapport avec le genre et développement afin
d’aider la base à changer le comportement et la mentalité.
Formation sur l’agriculture, l’élevage le petit commerce, la tenue des outils de gestion,
pour renforcer les capacités des membres bénéficiaires dans la conduite de leurs
activités.
Appui en micro crédit : Les groupements membres bénéficient des micro crédit pour
mener les activités génératrices de revenu en vue de subvenir aux besoins primaires de
leurs familles et leur permettre de se constituer si possible des capitaux propres.
Suivi et évaluation des activités sur le terrain
Ces activités sont réalisées par l’équipe suivant 3 volets, à savoir :
a) Volet sensibilisation et formation
b) Volet structuration et organisation
c) Volet micro crédit
II.2 ACTIVITES REALISEES
Au cours de l’année 2007, les activités réalisées dans les 3 volets du
programme se présentent de la manière suivante :
1. Sensibilisation et formation
Les animateurs en charge de ce volet, ont réalisé des
descentes sur le terrain pour faire le suivi de la concrétisation des sensibilisations organisées
et des formations tenues durant toute la période de l’exécution du programme.
Au total 99 sorties ont été effectuées et nous avons atteint les 30 groupements repartis selon
les axes ci-après : VILLE, MURHESA, IRAMBO, KABARE, MULEGE, BUSHUSHU et
NYABIBWE.
Impact des sensibilisations et des formations tenues :
a. En rapport avec les sensibilisations faites, le constat ci-après a été relevé
à l’issue des suivis dans les groupements accompagnés :
50 % des groupes accompagnés défendent valablement leurs intérêts économiques
60 % des groupes accompagnés conduisent eux- mêmes leurs activités avec l’appui
des leaders diffuseurs
75 % des membres des groupements accompagnés vulgarisent et appliquent les
techniques agricoles.
11
70 % des groupes accompagnés gèrent rationnellement leurs ressources avec des
objectifs bien précis et bien définis.
Dans 50 % des ménages visités, les deux conjoints se concertent dans la gestion de
leurs récoltes.
Le taux de participation des hommes aux travaux champêtres a augmenté de 60 %.
Le taux de participation des femmes dans la gestion des groupements mixtes reste
encore faible.
b.
Quant aux formations tenues, il se dégage le constat suivant :
80 % des groupements formés gèrent efficacement leurs AGR ;
30 % des groupements constituent leurs capitaux propres après remboursement du
crédit ;
20 % des groupements accompagnés ont amélioré leurs techniques de conservation
et de transformation de leurs produits ;
60 % des groupements accompagnés disposent des outils de gestion d’une
association, mais ils sont tenus convenablement dans 20 % des groupements ;
30 % des membres des groupements suivis mettent en application l’élevage en
stabulation des porcs et des chèvres surtout à Kabare et à Mulege ;
La production agricole a augmenté de 30 % par rapport aux années antérieures
Les activités génératrices de revenu sont promues dans les milieux.
2. Structuration et organisation
Au cours de l’année 2007, en ce qui concerne le volet structuration et organisation des
groupes, le travail a consisté à faire le suivi de l’application des textes régissant le
fonctionnement des groupements accompagnés dans le programme. Durant les différentes
sorties effectuées sur le terrain, l’équipe a réalisé 38 descentes et a atteint les 30
groupements accompagnés dans le cadre de cette activité.
A l’issue de ces sorties, les faits suivants ont été constatés :
95 % des groupements accompagnés disposent de leur Règlement d’Ordre
Intérieur (ROI) écrit et approuvé par tous les membres ;
60 % des groupements accompagnés mettent en application le ROI ;
25 % des groupements accompagnés disposent en plus de leur ROI, des statuts
légalisés ;
70 % des membres de comités paysans exercent efficacement leurs rôles et
tâches ;
80 % des groupements accompagnés tiennent régulièrement leurs réunions.
3.
Micro crédit
En rapport avec les micros crédits, l’équipe d’animation a accompagné au
total 24 groupements bénéficiaires du crédit. L’objectif de l’octroi du micro crédit étant
de renforcer la cohésion entre les membres des groupements, la lutte contre la misère et la
pauvreté au sein de leurs ménages ; Olame a octroyé au cours de l’année 2007 un montant
de 18.550 $ à 14 groupements sur une demande de 48.536 $ issue de 18 groupements soit
38,2 % du montant sollicité. Signalons que les 10 autres groupements n’avaient pas
encore fini de rembourser leur crédit.
Impact du crédit sur les bénéficiaires
a) Au niveau des ménages :
- 80 % des ménages mangent au moins deux fois par jour.
- 100 % des ménages paient les frais pour leurs enfants en âge scolaire sans
discrimination des sexes.
12
5 % des bénéficiaires du crédit ont découvert le monde extérieur en faisant des
voyages pour leurs activités commerciales hors de la R.D. Congo (à Dubaï, en
Ouganda et en Chine)
- 20 % des ménages ont aménagé leur habitat
- 30 % des ménages se sont payés des parcelles et /ou des champs aussi bien en
ville qu’à la campagne.
b) Au niveau des groupements :
- La libération facile des cotisations mensuelles chez 80 % des membres permet
aux groupements de réaliser certaines activités comme la légalisation des
statuts, s’échanger de cadeaux pendant le moment de fêtes, …
- 20 % des groupements organisent des micros crédits rotatifs entre les
membres.
- 65 % des plates formes se sont construites des bureaux grâce au bénéfice
généré par le micro crédit.
-
13
Tableau synthétique du rapport de micro crédit 2007 octroyé aux groupements.
Noms des groupements
APROEFEPA/ BUSHUSHU
BULANGALIRE
BUMOLEKE
BUNYI BUNYI/ KAKON.
BUNYI BUNYI/ MULEG.
BUMVIKANE
BUSHIRU
CINAMULA
MAENDELEO
MAPENDO
MATUBI
MULALA NKANA
MURWANO
MUYISHE MUCIBONERE
MURHIMA’ALIKA
MUGUMA’ARHAHAMA
NGAMBA KUGUMA
NTAHALIZA
RHUDOSANYE
RHULUNGANE
RHUSHUBUZANYE
RHUYUMVANYE/ KAKONG.
RHUGWASANYE
TUHIMIZANE
RHUKYUMVANYE/ CIDJO
CUBAKA
TOTAL
Effec
tif
des
mem
bres
50
19
21
46
35
46
18
17
16
16
10
10
38
9
12
20
8
17
23
20
18
14
12
14
22
12
543
Ménag
es
bénéfic
iaires
Enfant Solde
au Montant
s
en 31/12/2006
charge
Crédit
sollicité
14
15
20
10
13
30
5
0
15
16
10
4
26
7
17
20
8
11
22
10
17
14
12
9
6
315
114
84
103
66
106
231
38
78
41
79
91
46
32
35
18
77
21
29
73
84
46
65
51
60
135
7
1.810
1.975 $
0$
105,5 $
0$
806 $
33,6 $
198 $
277,43 $
467,18 $
847,06 $
333 $
1.370 $
846,23 $
95,4 $
103 ,89 $
365,64 $
30 $
250 $
314,84 $
229,35 $
21,6 $
9,96 $
186,9 $
435 $
6
9.301,62 $
11.410 $
1.876 $
1.500 $
1.000 $
3.000 $
4.100 $
3.000 $
6.400 $
6.000 $
1.500 $
300 $
700 $
700 $
600 $
1.500 $
3.000 $
500 $
1.450 $
48.536 $
Crédit octroyé
Intérêt
(10 %)
500 $
500 $
600 $
1.500 $
950 $
2.500 $
6.000 $
400 $
300 $
700 $
500 $
600 $
1.500 $
2.000 $
18.550 $
50 $
50 $
60 $
150 $
95 $
250 $
600 $
40 $
30 $
70 $
50 $
60 $
150 $
200 $
1.855 $
Montant
attendu
Montant
rembour
sé
Solde au
31/12/20
07
1.975 $
550 $
655,5 $
660 $
806 $
1.683,64 $
1.243 $
277,43 $
467,18 $
847,06 $
3.083 $
7.970 $
846,23 $
95,4 $
543,89 $
365,64 $
360 $
1.0020 $
314,84 $
229,35 $
571,6 $
669,96 $
1.836,9 $
2.635 $
29.706,62 $
1.975 $
346,68 $
301,5 $
261 $
806 $
632,64 $
518 $
277,43 $
91,83 $
323,5 $
2.493 $
3.770 $
553,25 $
39 $
286,11 $
321,28 $
194 $
740 $
188,45 $
100,24 $
341,8 $
274,56 $
770,9 $
2.190 $
17.796,1
7$
0$
203,32 $
354 $
399 $
0$
1.051 $
725 $
0$
375,35 $
523,56 $
590 $
4.200 $
292,98 $
56,4 $
257,78 $
44,36 $
166 $
280 $
126,39 $
129,11 $
229,8 $
395,4 $
1.066 $
445 $
11.910,4
5$
14
4. Autres activités réalisées
Participation à un atelier d’échange organisé par le Guichet d’Economie
Local (GEL Sud Kivu) en date du 24/02/2007 sur le thème ci-après : «
Problématique de l’exploitation forestière au Sud-Kivu »
Participation à l’atelier de réflexion organisé par « Justice et Paix Pays-Bas »
sur la production des modules de sensibilisation sur les violences faites aux
femmes et aux filles en R.D.Congo organisé à Goma du 17 au 20/04 /2007 et
en Octobre 2007.
Participation à la réunion avec la mission économique de Belgique en
R.D.Congo à l’Hôtel Mont KAHUZI à Bukavu du 29/04 /2007.
Préparation et participation à l’évaluation du programme triennal d’animation
pour auto promotion de la femme et de la famille dans l’Archidiocèse de
Bukavu organisée par le Centre Olame avec l’appui financier de MISEREOR
en date du 04 au 25 mai 2007.
Participation à l’atelier de planification du nouveau programme triennal
d’animation pour l’auto promotion de la femme et de la famille dans
l’archidiocèse de Bukavu 2008-2010 en date du 18 au 23/06/2007.
Organisation d’une visite d’échange à BYUMBA au RWANDA du 23 au
30/07/2007 dans l’objectif de faire profiter à ses animateurs et délégués des
groupements des expériences d’autres groupements afin d’améliorer leurs
prestations sur le terrain.
Participation à l’atelier de renforcement des capacités des leaders des
communautés de base et des membres de Core Group du Diocèse de Bukavu
organisé du 27 au 28/07/2007 par la Caritas Congo en collaboration avec la
Caritas Diocésaine tenu à Bukavu.
Participation à 4 réunions au Bureau .Diocésain de Développement pour la
préparation de la clôture du centenaire de l’Archidiocèse de Bukavu à partir
du mois d’Août à Septembre 2007.
Participation à la réunion de restitution des résultats de l’audit évaluatif de
Deloitte et Touche du 18/10/2007.
Participation à une réunion de discussion avec la Direction du Centre Olame
sur les observations faites par Raoul BAGOPHA de MISEREOR au sujet du
nouveau programme triennal lui adressé.
Rencontre des partenaires de la Radio diocésaine MARIA tenue par
Monseigneur BULAMBO vicaire général de l’Archidiocèse de Bukavu, le
19/11/2007.
Rencontre avec la délégation de MISEREOR du 12/12/2007 au Centre Olame
pour se rendre compte de l’évolution des activités.
Participation à différentes réunions de Conseil de gestion et de l’Equipe
d’Animation au développement durable.
Etc
15
II.3. DIFFICULTES RENCONTREES
Durant l’année 2007, l’Equipe d’animation au
développement a rencontré plusieurs difficultés au cours de l’exécution des
activités du programme notamment :
La vétusté des matériels roulant utilisés par l’équipe pour réaliser
les sorties sur le terrain,
L’analphabétisme chez la plupart des membres des groupements
accompagnés ;
L’insécurité permanente causée par les bandes armées et les
inciviques qui tracassent les paysans dans certains coins de nos
axes d’intervention ;
Les perturbations climatiques occasionnant ainsi la baisse de la
production de 20 % dans tous les axes ;
Mauvais état de routes et tracasseries policières sur les axes
Kalonge, Bunyakiri, Nyabibwe…
Incertitude quant au démarrage du nouveau programme.
Certains groupements ne respectent pas l’échéance de
remboursement malgré les formations, les sensibilisations et le
recouvrement régulier.
Modicité du capital de micro-crédit octroyé aux groupements
bénéficiaires.
II.4. PROPOSITIONS ET PERSPECTIVES D’AVENIR
Pour les années à venir l’équipe envisage de :
- Orienter certains groupements avancés vers d’autres institutions financières
oeuvrant dans la Province.
- Augmenter légèrement le taux de remboursement (15 %)
- Proposer deux échéances de remboursement :
* Soit 11 mois suivant le système en vigueur
* Soit 12 mois avec un mois de grâce suivant nouveau Système.
16
IV. III. PROGRAMME D’ACCOMPAGNEMENT DES JEUNES MERES
CELIBATAIRE 2006-2007
III.1. CONTEXTE :
Depuis plus d’une décennie la RDC traverse une crise des guerres qui
a causé beaucoup de problèmes sur le plan politique, social, économique, culturel,…
Les conséquences de ces guerres qu’a connues la RDC jouent sur la personne en générale et
plus particulièrement sur la femme, qui est traumatisée par différents viols. La fille qui a un
enfant issu du viol, n’est pas supportée ni par l’Etat ni par qui que ce soit. Elle se trouve par
conséquent dans l’impossibilité de supporter son enfant qui constitue ainsi une charge pour
sa famille dont les parents n’ont pas du travail, et dont les productions agropastorales sont
désormais gérées par les insurgés qui se trouvant dans les forêts. C’est ainsi que, le Centre
Olame a initié une organisation d’accompagnement et de suivi des filles mères dans
certaines paroisses de l’archidiocèse de Bukavu. Onze paroisses ont été bénéficiaires de cet
accompagnement du centre olame grâce à l’appui du Secours Catholique. Il s’agit de :
Kadutu, Cahi, Nyatende, la paroisse de Bagira, Ciriri, Walungu, Kaniola, Murhesa,
Mwanda, Birava et Bunyakiri. C’est dans ces paroisses que nous avons réalisé les activités
selon les résultats suivantes :
Résultat I. : la formation intégrale des filles mères est renforcée et la scolarisation de leurs
enfants est soutenue
Résultat II. : Les activités génératrices de revenu exercées par les filles mères sont promues
Résultat III.: L’organisation et la structuration des groupements des filles mères sont
renforcées.
III.2. LA FORMATION INTEGRALE DES FILLES MERES EST RENFORCEE
ET LA SCOLARISATION DE LEURS ENFANTS EST SOUTENUE.
III.2.1. Identification des filles mères, de leurs partenaires et de leurs enfants
Nous avons identifié les filles mères dans toutes les paroisses concernées et
dans chaque paroisse, les filles ont formé des groupes et ont mis en place un petit comité
directeur sauf dans certains milieux où il avait des troubles. Par exemple à Kaniola où les
filles mères ont commencé à se regrouper mais avec l’insécurité, elles sont dispersées.
N°
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
PAROISSES
BUNYAKIRI
MWANDA
KANIOLA
WALUNGU
CIRIRI
NYANTENDE
KADUTU
CAHI
BAGIRA
MURHESA
BIRAVA
TOTAL
Nbre filles mères
60
35
32
53
32
30
20
20
50
Nbre d’enfants
95
49
35
85
37
42
20
26
85
30
14
376
38
20
460
17
Au début de l’identification, les filles mères venaient en nombre mais chacune avec un
objectif particulier. Elles nous prenaient pour une structure caritative qui venait distribuer
des vivres, mais malheureusement ça n’a pas été le cas. Celles qui ont choisi continuer avec
nous était au nombre de 376 pour cette année 2006-2007. A part le groupe de kadutu où
toutes les filles n’ont qu’un seul enfant chacune, dans les autres groupes, il y en a celles qui
ont 2 enfants. C’est pourquoi le nombre des enfants est élevé par rapport au nombre des
filles.
III.2.2. Identification des thèmes de sensibilisation
Pendant les rencontres avec les filles mères, nous avons identifié quelques thèmes
à savoir :
- Identité et dignité de la femme, éducation des enfants en familles, Maladies
Sexuellement Transmises (MST) & VIH/SIDA, importance d’un groupement de
développement, savoir vivre en société, droits des enfants et rôles des parents
vis-à-vis des enfants, nutrition des enfants et actualité politique.
III.2.3 Sensibilisation des filles mères, des parents et de la société sur les thèmes retenus
A l’issue de cette activité, nous avons réalisé les séances de sensibilisations suivantes :
N°
PAROISSES
DATES
01
BUNYAKIRI
13/03/2007
02
MWANDA
24/05/2007
28/06/2007
30/05/2007
03
MURHESA
04
05
06
BIRAVA
BAGIRA
WALUNGU
16/04/2007
21/05/2007
15/06/2007
08/05/2007
10/05/2007
07
KANIOLA
18/06/2007
24/10/2007
28/05/2007
08
19/11/2007
NYANTENDE 19/04/2007
09
CHAI
04/02/2007
10
KADUTU
19/03/2007
15/02/2007
11
CPF/NYOTA
TOTAL
16 /05/2007
18
THEMES
Importance
d’un
groupe
développement
- Identité et dignité de la femme
- MST & VIH/SIDA
Importance
d’un
groupe
développement
- Identité et dignité de la femme
- Education des enfants en famille
- Education des enfants en famille
Identité et dignité de la femme
Importance
d’un
groupe
développement
- Identité et dignité de la femme
-Education des enfants en famille
Importance
d’un
groupe
développement
de
PARTICIP
ANTS
152
de
74
48
39
de
20
18
11
34
53
de
34
15
23
- Biens fondé d’un groupe de
développement
- Rôles des parents vis-à-vis des enfants
Importance
d’un
groupe
de
développement
-Identité et dignité de la femme
- Biens fondés d’un groupe de
développement
- Identité et dignité de la femme
-
12
50
48
10
12
18
200
871
18
Commentaire : Les thèmes sont préparés selon le besoin du groupe. Les sensibilisations
intéressent beaucoup les filles car on parle souvent de la vie courante.
1II.2.4. Formation des filles mères analphabètes en lecture, écriture et calcul
En collaboration avec le programme du centre Olame qui s’occupe de suivi des
CPF(Centre de Promotion Féminine), nous avons pris en charge la formation des filles
mères en leur payant la prime, et en assurant leur suivi dans deux centre : Nyota et
Mushindaji pour l’année scolaire 2006-2007. Au centre Nyota les FM étaient au nombre de
62 et au centre Mushindaji 33 ; ce qui fait un total de 95 filles mères ayant suivi la
formation jusqu’à la fin de l’année.
III. 2.5. Apprentissage des filles aux métiers rentables et réalisables
Toutes les filles mères qui ont suivi la formation dans les CPF de Nyota et de
Mushindaji ont bénéficié l’apprentissage des métiers. Pour cette année scolaire 2006-2007,
au centre Nyota 6 filles mères ont fini la formation et au centre Mushindaji 4 filles mères.
Elles ont satisfait au jury théorique et pratique qui a été organisé par les responsables du
centre avec l’appui des accompagnateurs du centre Olame. Dans les groupements, les filles
mères ont suivi la formation dans des ateliers de couture. Maintenant les filles mères sont
capables de confectionner les habits.
III.2.6. Organisation des journées de réflexion avec les Filles Mères poursuivants les
études formelles
Au cours de cette année 2007, nous avons tenu 6 journées de réflexion à savoir :
- Deux à Bagira, le 09/juillet et le 21septembre 2007, avec comme objectifs de faire
l’évaluation de l’année 2007 et voir les perspectives d’avenir pour l’année 2008
- Deux à Murhesa le 15juillet et le 20septembre 2007, avec les mêmes objectifs qu’à Bagira
- Une au CPF Mushindaji, le 15/11/2007, avec l’objectif de réfléchir sur les difficultés
rencontrées dans la vie des filles mères et proposer des solutions pour bien suivre la
formation
- Une à Mwanda, le 20/12/2007, avec l’objectif de réfléchir sur les problèmes de la vie des
filles mères et proposer des solutions pour bien mener les activités du groupe.
Observations
Les 2 grandes difficultés que nous avions observées chez les filles mères
étaient la pauvreté et l’abandon par leurs parents. Ceci fait que les filles mères soient dans
l’impossibilité de couvrir leurs besoins et ceux des enfants, qu’elles interrompent le cours
pour s’occuper des enfants qui sont souvent abandonnés par leurs pères.
Quelques recommandations :
- Organiser des rencontres régulières de conscientisation des filles mères sur différents
thèmes (adhésion aux valeurs, la scolarisation chez la femme,…) ;
- Multiplier des sensibilisations à destination des parents sur leurs devoir envers leurs
enfants, surtout leur soutien moral aux filles mères afin qu’elles réussissent bien à
l’école ;
- Suivre individuellement les filles mères selon les différents problèmes qu’elles
rencontrent ; - Réfléchir d’avantage sur une AGR, pour les filles mères scolarisée, pendant
la période de cours afin de résoudre certains besoins matériels ou financiers.
19
III.2.7. Octroyer des bourses d’études aux filles mères et leurs enfants
37 filles mères et 12 enfants ont bénéficié de la bourse d’étude cette année:
N°
01
02
03
04
05
06
PAROISSES / GROUPES
IBANDA
KADUTU / Umoja
BAGIRA / AFID
MURHESA / Ushindi
BIRAVA
CHAI/Filles de l’espérance
TOTAL
FILLES MERES
7
2
13
14
1
37
ENFANTS
1
12
9
12
34
N.B : Sur les 37 filles qui ont bénéficié la bourse d’étude, 09 ont présenté l’examen d’état.
Parmi ces finalistes 4 ont réussi et 5 ont échoué.
Les autres qui étaient dans des classes montantes 10 ont échoué et 18 ont monté des
classes. Nous sommes plus ou moins à 59.45% de réussite.
III.2.8 Appuyer les CPF et filles mères en matériels pédagogiques et autres
Nous avons appuyé 2 CPF à savoir : Nyota et Mushindaji, ils ont bénéficié du
payement de la prime des filles pour l’année 2006-2007.
CPF
Nombre des filles mères
62
33
95
NYOTA
MUSHINDAJI
TOTAL
Les filles mères paient leurs frais d’inscription comme toutes les filles du centre pour
montrer leur besoin et bonne volonté d’appendre. En plus du paiement de la prime, le
centre Mushindaji a bénéficié des tissus pour la formation des filles.
III.2.9. Assurer le suivi des filles mères et leurs enfants à l’école et au CPF
Au moins une visite par trimestre a été effectuée dans chaque école et CPFoù nous avons
les bénéficiaires, voici les écoles et CPF visités
PAROISSES /Ecoles et CPF
KADUTU :
-CPF Nyota
-CPF Mushindaji
-Inst Agape
Nbre des filles
62
33
2
PAROISSES /Ecoles et CPF Nbre des filles
BAGIRA:
-Inst Ukarimu
-Inst de Bagira
-Inst Bangu
-Lycée Nyakavogo
9
2
1
1
20
CAHI :
-Inst Cidasa
IBANDA :
-Centre Annunciata
-Inst La sagesse
-Inst Ujasiri
-Inst Muzihirwa
-EDAP
PAROISSES/Ecoles
2
2
1
1
1
Nbre d ‘enfants
KADUTU :
-EP Camp Cinema
1
CAHI
-EP La Victoire
-EP Avenir
-EP La Sagesse
-EP Busara
-EP Mwanzo
-EP Kibazonga
2
1
1
1
1
2
MURHESA
-Inst Cinjoma
-Inst de Miti
-Inst Nshanga
-Inst de Mudaka
-Inst Kalwa
6
3
2
2
1
133
TOTAL
PAROISSES/Ecoles Nbre d ‘enfants
BAGIRA :
-EP Nyamuhinga
-EP Bingwa
-EP Bobozo
-EP Kashumo
-EP Bulenga
-EP Bangu
-EP Maendeleo
MURHESA:
-EP Kalwa
-EP Murhesa
-EP Mpungwe
-EP Kajeje
-EP Cibumbiro
TOTAL
3
3
2
2
2
1
2
4
3
1
1
1
34
L’objectif de ces suivis était de se rendre compte de l’application et la conduite de nos
élèves. Les filles mères étaient encouragées de ces visites et se sentaient accompagnées bien
que délaissée par leurs responsables.
III.2.10.Evaluer l’appréciation des filles mères dans les écoles et CPF
Pendant la séance de réflexion (Cfr I.1.4), nous avons évalué aussi l’appréciation
des filles mères. Nous avons eu à échanger sur leurs forces, leurs faiblesses et elles nous ont
donné leurs propositions (Cfr I.1.4). Elles sont toutes contentes de retourner à l’école pour
apprendre à lire et à écrire car elles considèrent cela comme une meilleure chose pour toute
leur vie. Elles remercient le Centre Olame et demandent de continuer à les soutenir même
après les études secondaires et après la formation aux CPF.
III. 3. LES ACTIVITES GENERATRICE DE REVENUES DES FILLES MERES
SONT PROMUES.
III.3.1. Identification des activités exercées
Nous avons remarqué à ce point que toutes les paroisses rurales ont comme
activités principales l’agriculture. Le petit commerce vient à son tour renforcer l’économie
familiale. Elles ont tous comme activités ;
21
-
l’agriculture
le petit commerce
l’artisanat (la coupe et couture, le tricotage, la tapisserie).
III. 3.2. Appuie des filles mères à mener l’étude du marché
Cette activité a été réalisée avant l’octroi du micro crédit pour voir la faisabilité et
la possibilité de l’activité du petit commerce chez les filles mères. Nous avons fait cette
étude du marché avec 4 groupes à savoir : le groupe de kadutu, de Chai, de Murhesa et de
Birava. A part le groupe de Bagira, ces 4 groupes ci-haut cités ont été les bénéficiaires du
micro crédit l’année 2007.
Observation :
Nous avions conçu une fiche d’enquête et étude du marché pour nous faciliter
le travail, les grandes lignes de cette fiche portaient sur :
-
les renseignements sur les articles,
source d’approvisionnement,
prix en gros et détail,
recette journalière et intérêt par mois, Horaire du marché,
provenance des clients,
les difficultés rencontrées et
autres renseignements liés à cette activité du petit commerce.
III. 3..3. Identification des besoins en formation
Pendant les rencontres et les discussions avec les groupes des filles mères, nous
avions identifié certains besoins en formation sur : - la gestion du groupe - la gestion du
micro crédit - les techniques culturales - élevages
III.3.4. Formation des responsables et de membres sur les thèmes identifiés
Une session de formation sur la gestion du micro crédit a été tenue pour les
membres des groupements des filles mères (48personnes) au Centre Olame du 26 au
27/07/2007, sur le thème « la gestion du micro crédit ».
Observations : Pendant les deux jours de la session les filles étaient très appliquées car elles
avaient montré combien cette formation était utile pour ne plus commettre des erreurs dans
la réalisation des activités. Elles ont beaucoup apprécié l’organisation car les participants
étaient tous les membres qui ont demandé le micro crédit, en espérant que cette fois le
travail va bien marcher.
Les recommandations faites
- Analyser les activités rentables et réalisables pour arriver à l’auto prise en
charge ;
- Etre à jour avec les remboursements pour donner la chance aux autres groupes
d’en bénéficier ;
- Mettre toujours dans sa tête que le crédit n’est pas un don mais plutôt une dette ;
22
III.3.5 Octroie des micros crédits
Au cours de l’année 2006-2007 nous avons octroyé un crédit de deux milles dollars
américains (2000$) aux quatre groupes qui sont anciens et bien structuré. Selon la politique
du Centre Olame le groupe doit être bien structuré pendant au moins une année pour
bénéficier du crédit. C’est ainsi que ce sont seuls les anciens groupes qui ont bénéficié le
crédit cette année. Parmi ces anciens groupes seul le groupe de Bagira n’a pas bénéficié du
crédit car il possédait encore l’ancien crédit.
Groupes
Dates
Montants octroyés
AFID/Bagira
Tusaidiane/Birava
Ujamaa/Kadutu
Ushindi/Murhesa
5/06/2006
11/08/2007
14/08/2007
13/08/2007
Fille de l’esperance/Chai
14/08/2007
TOTAL
1500$
700$
500$
500$
Montants remboursés
+ intérêt 10%
1068.79$
130.6$
90$
115.5$
Solde
431.21
639.4
460$
434.5
300$
90$
240$
2000$
1494.89$
2205.11$
Le crédit étant remboursable avec un intérêt de 10 % pendant 11mois, il a été octroyé
suivant la procédure suivante : Les groupes nous ont adressé leurs demandes, après étude de
ces demandes nous avons organisé une descente sur terrain pour analyser les paramètres du
faisabilité et la rentabilité de l’activité. Enfin le groupe a reçu le crédit après avoir suivi une
formation sur la gestion du micro crédit.
La garantie exigée par le Centre Olame est la caution solidaire du groupe.
III.3.6. Appuie financier des activités des filles mères en fond perdu
Après beaucoup de rencontres avec les groupes des filles mères, nous avons
observé que certains groupes avaient besoin des matériels tel que : les tissus, les fils à
tricoter, les crochés pour renforcer leurs activités. C’est ainsi que nous avons appuyé
certains groupes avec les matériels au lieu de l’argent pour cette première période. Les
matériels ont été distribués dans les groupes suivants :
* A Bunyakiri nous avons donné des fils et des crochets pour appuyer les activités du
groupe KITUMAINI des filles mères ;
* A Cahi nous avons donné quelques tissus aux filles mères du groupe FILLES DE L’
ESPERANCE pour appuyer l’activité de la coupe et couture des filles mères qui sont en
formation. D’autres matériels ont été donnés aux CPF pour la formation des filles
mères.
III.3.7. Appuie des groupements en intrants agricoles
Pour appuyer l’activité agricole des groupements des filles mères, nous avons
acheté un champ à Murhesa au profit des filles mères que nous accompagnons. Nous avons
aussi appuyé les groupements des filles mères en outils aratoires et semences pour
l’agriculture. Ceci pour renforcer les conditions alimentaires des enfants des filles mères et
toute sa famille et pour renforcer cette activité agricole étant qu’AGR.
23
La distribution des semences et outils a été faite de la manière suivante :
N° GROUPES
1. Mwanda
2. Birava
3. Murhesa
4. Bunyakiri
5. Nyatende
TOTAL
SEMENCES
haricots mais
soja
choux
40kg
25kg
15kg
30kg
20kg
130kg
25kg
15kg
10kg
50kg
20mes
20mes
5kg
5kg
15
15kg
10kg
50kg
oignon
s
13mes
13mes
tomates
OUTILS
ARATOIRES
houes Tridents
20mes
20mes
20
10
12
20
10
72
3
1
3
3
2
12
Ces 3 groupes (Ciriri, Walungu et Kaniola) aussi des paroisses rurales, qui devraient
bénéficier de cet appui mais ne sont pas encore bien structurés.
III.3.8. Assurer le suivi des activités des groupements des filles mères
Les filles mères qui bénéficient de notre accompagnement ont plusieurs activités
(Cfr I.2.1.). Elles ont des activités collectives comme l’agriculture, la couture, le tricotage,
la broderie,…. Les activités individuelles comme le petit commerce, la couture,…
Dans chaque groupe des filles mères, nous faisons le suivi tous les mois suivant la prévision
mensuelle. Pour ce qui est des activités réalisées individuellement, le suivi se fait sur le lieu
même de l’activité et parfois sans prévenir, pour s’assurer si l’activité est réalisée telle que
dit.
Grâce à leurs activités, les filles-mères commencent à se sentir épanouies et réintégrées
dans la société, elles parviennent à satisfaire certains de leurs besoins et ceux de leurs
enfants tels que : le manger, les soins médicaux, l’habillement, le savon, le lait de beauté,…
III.4. L’ORGANISATION ET LA STRUCTURATION DES GROUPEMENTS DES
FILLES MERES SONT RENFORCEES
III.4.1. Sensibiliser les filles mères sur les bien fondés d’un groupement de
développement
Après l’identification des filles mères, une séance de sensibilisation a été tenue dans
chaque groupe des filles pour montrer l’importance d’un groupement de développement.
Etant donné que la guerre a beaucoup appauvri nos milieux, il a fallu beaucoup de temps
pour faire comprendre aux filles le bien fondé d’un groupement de développement sans
avoir distribué des vivres. Après les sensibilisations certaines ont compris et ont constitué
des groupes avec un petit comité directeur.
III.4.2. Former les membres sur la gestion et l’organisation du groupe
A l’issu de cette activité une session de formation s’était tenue au centre OLAME
du 23 au 25 juillet 2007. L’objectif de cette session était d’apprendre aux 44 participants
la gestion et l’organisation du groupe et de ses biens.
24
III.4.3. Accompagner les groupements dans la redéfinition claire de leurs objectifs
Pendant les séances de sensibilisations nous avons pris le temps de discuter sur les
objectifs. Les membres du groupe se sont donnés le temps de voir clairement leurs objectifs
et de prendre les dispositions pour arriver à des bons résultats.
III.4.4. Amener les groupements à réfléchir sur l’élaboration et l’application de leurs
règlements
Nous avons tenu les séances de sensibilisation dans les groupements pour réfléchir
ensemble sur l’élaboration des règlements. Pendant la séance, nous avions expliqué
comment le règlement contribue beaucoup pour la bonne conduite du groupe. Certains de
nos groupes ont élaboré des règlements et les discutés avec les membres. Les groupes de
Nyatende, Mwanda et Bunyakiri ont élaboré leurs règlements selon les consentements de
tout leurs membres. Les autres réfléchissent sur les éléments de leurs règlements.
La sensibilisation a touché surtout les nouvelles cibles tandis que pour les anciens groupes
nous avons fais des suivis pour voir comment les règlements sont appliqués.
III.4.5. Accompagner les groupes dans la programmation de leurs activités
Chaque groupe a son programme d’activités qu’il propose et discute entre les
membres et parfois avec l’animatrice du Centre Olame :
N°
PAROISSES
GROUPES
1.
Kadutu
Ujamaa
2.
Cahi
3.
Bagira
Filles
l’espérance
AFID
4.
Murhesa
Ushindi
5.
Mwanda
Umoja
6.
Bunyakiri
Kitumaini
7.
Nyatende
Tuungane
RENCONTRES EN ACTIVITES
REUNION
Premier vendredi du Troisième vendredi
mois
du mois
de Chaque lundi
Chaque lundi
Troisième
du mois
dimanche Chaque jour du lundi
au vendredi sauf
samedi et dimanche
Premier et troisième Lundi,
mardi
et
dimanche du mois
mercredi au champ
Premier et troisième Jeudi et vendredi au
dimanche du mois
champ
Chaque jeudi
Chaque jeudi et un
autre jour selon le
besoin
Premier et troisième Chaque jour s’il y a
mardi du mois
besoin
Le programme des rencontres des réunions ou des activités ne peut être modifié que dans
l’assemblée générale.
25
III.4.6. Organiser les échanges d’expériences entre les groupements des filles mères
Nous avions organisé une rencontre d’échange d’expérience avec trois groupes. La
rencontre s’était tenue à Murhesa avec les groupes : AFID de Bagira, TUSAIDIANE de
Birava et USHINDI de Murhesa. A l’ordre du jour nous avions traité les points suivants :
Prière, accueil et présentation, présentation du travail, exposé des groupes sur l’organisation
groupe et leurs activités, travaux en carrefour (pour constituer des questions) échange débat,
divers. Chacun des groupes faisait un exposé des activités en commençant par sa création,
son effectif, l’organisation et la réalisation des activités. Pendant qu’un groupe faisait son
exposé les autres suivaient et notaient des questions qui ont constituées le débat.
III.4.7. Assurer le suivi organisationnel des groupes
Après la formation sur la gestion et organisation des groupes, nous avons organisé
des descentes sur terrain pour faire les suivis. Dans certains groupes comme ; celui de
Bagira, Cahi, Kadutu, Mwanda, de Birava, de Murhesa, Bunyakiri et de Nyatende, nous
avons trouver qu’ils ont déjà un comité qui est mis en place et quelques outils de la gestion
financières et matérielles tels que ; le cahier de présence, cahier des réunions, cahier de
caisse, cahier des stocks,…pour la gestion du groupe.
.
IV. DIFFICULTES RENCONTREES
-
Le projet était d’une courte durée pour voir si nous sommes arrivé aux résultats
attendus.
La pauvreté accentuée qui favorise le phénomène filles mères dans nos milieux
actuellement.
L’insécurité dans certains milieux où nous avons les cibles, a causé un retard sur
l’avancement des nos activités.
Une seule animatrice est surchargée dans le programme étant donné que ce
programme est maintenant en exercice sur 11 paroisses.
Certaines paroisses ont des secteurs très éloignés et pourtant elles ont grandement
besoin d’un suivi.
Nos activités sont souvent perturbées sur terrain quand d’autres organisations
passent pour la distribution des vivres pendant que nous faisons autres choses.
26
IV.IV. PROGRAMME DE FORMATION INTEGRALE DE LA FEMME ET DE LA
JEUNE FILLE DANS L’ARCHIDIOCESE DE BUKAVU
IV.I. BREVE PRESENTATION DU PROJET
IV.I.1. Historique
Le service d’accompagnement des centres de promotion féminine est
un service du Centre Olame qui s’occupe de la formation intégrale de la femme et de la
jeune fille dans les centres de promotion féminine (CPF) communément appelés « Centres
Sociaux » ou « action sociale féminine paroissiale (ASFP) ».
L’accompagnement des CPF par le Centre Olame existe depuis sa
création en 1959 avec le suivi sporadique. Le suivi régulier et le renforcement des activités
des CPF au profit de la femme et de la jeune fille ont été effectifs en 1995. Avant 1995,
l’enseignement dans les CPF mettait l’accent sur les cours ménagers (cuisine, lessivage,
repassage, économie domestique) et les cours de métiers (coupe couture, le tricotage, la
broderie…).
En 1995, des tournées en paroisses et séances de réflexions organisées
pour évaluer la qualité de l’enseignement dans les CPF ont permis d’identifier les besoins
réels des CPF sur tous les aspects et un programme harmonisé des cours a été élaboré en
1996 pour permettre aux CPF de répondre correctement aux besoins de la femme qui ne
doit pas être seulement de former des femmes ménagères ou couturières mais elle doit
s’impliquer aussi dans la gestion de la chose publique. D’où la formation intégrale qui était
nécessaire.
IV.I.2.Organisation
Le service d’accompagnement des centres de promotion féminine
est composé de deux animateurs dont un animateur responsable et une animatrice. Les deux
personnes travaillent en étroite collaboration dans la programmation, exécution et
évaluation de programme sur terrain. Il se réunit une fois le mois pour la programmation
des activités avec d’autres équipes du Centre Olame et en cas d’urgence, il se réunit
extraordinairement. Toute fois, pour le dossier financier, l’équipe se réunit avec la Direction
du centre Olame. Enfin, chaque animateur a ses attributions conformément au projet et le
service que doit rendre à toute la famille du Centre Olame.
IV.I.3. Objectifs du projet
-
Objectif global du projet : « Contribuer à l’amélioration des conditions de vie
sociale, culturelle et économique de la femme et de la jeune fille »
Objectif du projet : « Renforcer la formation intégrale de la femme et de la jeune
fille dans les centres de promotions féminine »
IV.I.4. Partenaires
Ce programme est appuyé par un partenaire international CMC /AMA
Hollande pour cette année 2007, le montant de 16.570,07 $ a été utilisé pour la réalisation
des activités en 2007.
27
IV.II. DEROULEMENT DES ACTIVITES POUR 2007
II.I. Objectifs : Ce programme triennal vise à atteindre les résultats ci-après :
I.
II.
Les femmes et jeunes filles admises dans les CPF savent
lire, écrire et calculer à la fin du cycle de formation ;
Les filles formées exercent un métier à travers un
regroupement en corps de métier.
II.2. Activités prévues : Pour cette année 2006-2007, les activités ci-après ont été
prévues :
a. Sensibilisations et conférences sur divers thèmes ;
b. Formation et renforcement des capacités techniques aux
apprenants finalistes des CPF ;
c. Recyclage des animateurs des CPF à la base ;
d. Journées de réflexion avec les curés et responsable des CPF ;
e. Publication du feuillet Muzire…Bwacire ;
f. Intervention de service d’accompagnement des CPF pour certains
besoins des centres ;
g. Appui à la structuration et à l’organisation des CPF et des
groupes de post-formation.
II.3. Activités réalisées :
II.3.1. Sensibilisation et conférences sur divers thèmes
Au total 36 séances de sensibilisation ont eu lieu en faveur des apprenants, parents
et jeunes en paroisses sur différents thèmes dont :
o Le VIH/SIDA, un danger pour la jeunesse
o L’alphabétisation et la prise en charge de la scolarité de fille dans les CPF
o La lutte contre l’analphabétisme, un moyen de réduire la pauvreté
Ces séances ont regroupé 3.262 apprenants dont 2.309 filles, 127 garçons 104
hommes et 722 femmes. En effet, 28 centres sur les 30 qu’accompagne le Centre Olame
ont été atteins.
II.3.2 Formation et renforcement des capacités techniques aux apprenants finalistes des
CPF
Cette formation a eu lieu dans la période allant du 23 au 24 février 2007 à la Maison
de formation du Centre Olame. 34 filles finalistes de CPF (Nyota, Mushindaji, Madeleine,
Mwanga et Burhiba) y ont participé. Cette formation a porté sur les thèmes ci-après :
La gestion et l’organisation d’un groupe de développement
La gestion d’un atelier de production
Objectifs
o Comprendre et maîtriser le fonctionnement d’une petite unité de production.
o Programmer et planifier le travail dans l’atelier de production
o Acquérir des notions de base essentielles d’organisation du travail de leurs
ateliers;
o Former et informer les apprenants sur les outils nécessaire de gestion d’un
atelier ;
28
o Susciter l’esprit de créativité aux apprenants finalistes afin de se constituer
en corps de métier ;
o Comprendre l’importance de se constituer dans un groupe de
développement.
Résultats
o Etre capable de calculer le coût et prix de revient ;
o Etre capable de mener une étude sommaire du marché
o Se constituer en corps de métiers et échanger d’avantage sur leur travail
Recommandations
o Organiser les séances de travail avec les groupes des finalistes
o Tenir d’autres sessions de formation aux finalistes afin d’être performants ;
o Appuyer les groupes qui seront constitué en matériel et conseil.
II.3.3. Recyclage des animateurs des CPF à la base
Pour mieux organiser les cours et rendre les animateurs des CPF plus performants
surtout dans la bonne tenue des documents pédagogiques et méthode conscientisant en
alphabétisation afin de transformer la méthode d’enseignement pour provoquer un
changement positif.
En effet, il y a eu 8 séances de recyclages au profit de 17 centres sur les deux thèmes à
savoir :
a. La bonne tenue des documents pédagogiques ;
b. La méthode conscientisant de l’alphabétisation.
Commentaires : Les sessions de recyclage à la base ont produit de l’impact positif d’autant
plus que nous avons atteint un nombre très grand des animateurs dont 58,8
% pour cette année 2007.
En effet, 75 % de nos apprenants inscrit dans des CPF sont capable de lire, écrire et calculer
tandis que les autres qui ont appris les métiers intègrent facilement la vie sociale et pratique.
II.3.4. Journée de Réflexion avec les Curés et Responsables des CPF
4.1.Journée de réflexion avec les Curés des Paroisses
Période : 5 mars 2007 ; - Participants : 30 ; - Cible : Curé des paroisses
Lieu : Maison AMANI / BUKAVU
Thème : « Réfléxion sur un plan global de développement dans l’Archidiocèse de
Bukavu »
Objectifs
1. Etre plus cohérant et crédible dans les actions du développement afin d’éviter
le déroulement dans le travail ;
2. Travailler en synérgie dans le groupe pour être durable entre prêtre, laïcs et
organisation de développement ;
Résultats.
1. Mettre sur pied un bureau d’appui technique de coordination pour les
activités de développement dans le Diocèse afin de répondre à la
pastorale d’ensemble ;
29
2. Produire un plan global des activités de développement dans
l’Archidiocèse de Bukavu
Recommandations :
Dans un plus bref délai, créer un bureau de coordination pour
l’appui technique par le BDD ;
Faire participer chaque organisation diocésaine (OSD) et clergé
local dans les ateliers de planification.
4.2. Journée de réflexion avec les responsables de CPF
Période : 18 décembre 2007 ; - Lieu : Maison Antoinette ; - Cible : Responsable des
CPF
- Participants : 25 personnes ; - Thème : « Les mécanismes d’évaluation de l’impact
des activités des CPF sur la femme et la jeune fille : Avons-nous répondre à leurs
attentes ? »
Objectifs :
- Mieux comprendre l’importance de l’évaluation par nos activités ;
- Partager les expériences que nous acquérons dans nos centres quand nous
exécutons nos travaux sur terrain ;
- Renforcer notre collaboration pour être durable dans la réalisation de nos
activités à la base ;
- Montrer les mécanismes de travailler en synergie par rapport aux rayons
d’actions de nos centres ;
- Réfléchir avec les responsables des CPF sur la satisfaction des apprenants
dans l’éducation.
Recommandations :
-
Acheter et doter les centres des matériels didactiques pour la formation ;
Initier les activités génératrices de revenus dans le centre pour constituer en
corps de métiers afin de travailler ensemble ;
Former régulièrement les responsables ainsi que d’autres animateurs du
centre ;
Organiser régulièrement les échanges et visites au sein de centre que nous
accompagnons.
4.3. Publication du feuillet Muzire….Bwacire
Au cours de cette année 2007, un numéro a été produit pour appuyer la postalphabétisation dans le CPF afin de préserver les acquis en alphabétisation pour la lecture
des filles.
- Janvier –Février Mars 2007
« Mois de Mars- mois de la femme, 25 mars 2007, l’Archidiocèse de Bukavu a célébré le
jubilé des mamans sur le thème : « Place et rôle de la femme dans l’Eglise et dans la
société, 100 ans après l’évangélisation »
30
II.3.5. Intervention de service d’accompagnement des CPF pour certains besoins des
centres
5. 1.Participation à l’évaluation des finalistes
Le service d’accompagnement des CPF a participé aux séances d’évaluations
des finalistes des CPF dans 9 centres (Mushindaji, Mwanga, Burhiba, Nyantende, Nyota,
Ciherano, Madeleine, Bumoleke et Burhinyi) afin de proposer son appréciation sur le
niveau d’apprentissage des apprenants qui arrivent à la fin de la formation.
En effet, sur 67 filles, 56 ont reçu leurs brevets et qui représentent 83.5 % de
réussite dans les 9 centres visités.
Appui en matériel pédagogique et autres matériels didactiques aux CPF
30 CPF ont été appuyés en matériels pédagogiques et autres matériels didactique
dont : papiers duplicateurs, craies, cahiers de préparations, bics, machines à coudre, étoffes,
markers selon l’effectif des animateurs et apprenants dans les CPF.
En effet, les matériels étaient de :
- 10 machines à coudre : 10 CPF
- 5 Rouleaux étoffes : 5 CPF
- 3 Cartons cahiers demi brouillons : 30 CPF
- 8 Cartons de papiers : 30 CPF
- 16 Boîtes markers : 30 CPF
- 12 Boîtes bics bleus : 30 CPF
5.3 Participation aux sessions et renforcement des capacités des animateurs
accompagnateurs des CPF
a. Participation à l’atelier de planification du programme triennal d’animation avec
l’appui financier de MISEREOR en date du 18 au 23 juin 2007
b. Participation à l’atelier des réflexions et d’élaboration du module sur la
sensibilisation contre les violences sexuelles en date du 08 au 10 octobre 2007 à
GOMA
c. Participation à l’atelier sur le VIH/AIDS MAIN STREAMING à Bukavu du 24 au
27/09/2007
d. Participation au séminaire sur l’art culinaire à la base des haricots à l’hôtel
RIVIERA en Août 2007
e. Participation à une journée de réflexion sur le programme de cours dans les centres
de formation professionnelle tenue à Bukavu en Mai 2007
5.4. Appui à la structuration, l’organisation des CPF et groupse de post-formation
173 sorties ont eu lieu au cours de l’année 2007 pour se rendre compte de
l’exécution du travail sur terrain dans les domaines ci-après :
- Evaluation des activités
- Participation au jury et évaluation des finalistes
- Appui structurel et organisationnel
31
-
Appui méthodologique et renforcement des capacités des animateurs à la
base
Suivi des activités.
IV.III. DIFFICULTES RENCONTREES
Les difficultés rencontrées durant l’année 2007 sont diverses selon les centres et
les plus majeures sont :
- L’inaccessibilité dans certains centre où le Centre Olame avait investi les
biens et moyens faute de l’insécurité (Lwana /Bunyakiri et Kalonge) ;
- Abandon des 15 % des apprenants par manque de contribution et 5.6 % des
animateurs par manque de motivation
- La contribution reste faible selon la taille de centre et qui varie entre 40 % et
60 % des cotisations des apprenants ;
- Instabilité des religieuses dans les CPF par des mutations brusques sans
préparer les laïcats pour un remplacement efficace ;
- Implication faible du clergé local dans les activités des CPF.
IV.IV. PROPOSITIONS ET PERSPECTIVES D’AVENIR
Pour l’avenir, le service d’accompagnement de CPF compte :
1. Finaliser avec les dossiers statutaires des CPF et être reconnu par la
division des affaires sociales ;
2. Mettre en place les corps de métiers afin de devenir de véritable groupe
de développement ;
3. Organiser les séances de sensibilisation sur la réduction de la pauvreté
aux groupes ;
4. La réouverture des centres fermés par l’insécurité.
32
V. PROGRAMME D’ACCOMPAGNEMENT PSYCHO SOCIO-ECONOMIQUE
DES FEMMES VICTIMES DE GUERRE DANS L’ARCHIDIOCESE DE BUKAVU
V.I. CONTEXTE :
La situation socio politique des régions des grands lacs ne fait que
se dégrader, surtout dans la partie Est de la République démocratique du Congo. La
précarité de la situation sécuritaire fait que les viols et violences faites aux femmes
continuent à s’observer bien qu’il y a diminution des viols dans certains milieux, pendant
que dans d’autres, il faut signaler des poches d’insécurité persistantes, des attaques ciblées
et organisées avec des nouvelles façons de martyriser la communauté.
La population civile en général continue à souffrir, elle vit une misère totale car elle
n’échappe pas aux pillages, aux assassinants, aux extorsions perpétrés par les bandes
armées Rwandais dites « les Interahamwe et FDLR » toujours présents et actifs dans nos
milieux.
Pour la femme cela reste un calvaire. Ce qui lui est réservée jusqu’à présent est le viol et
ses conséquences (les IST, les VIH, les grossesses indésirées, les maladies psycho
somatiques etc.), le veuvage précoce, la désertion des villages par les jeunes femmes et
jeunes filles et la déscolarisation des jeunes filles fuyant les atrocités.
Pour répondre aux besoins des victimes de guerre, le SEAFET
continue à exécuter un programme triennal intitulé « projet triennal d’accompagnement
psycho socio médical des femmes victimes de guerre dans l’archidiocèse de Bukavu »
Ce projet devait être exécuté de 2005 à 2007 avec les mêmes activités.
Deux ans après l’exécution du programme, le SEAFET a organisé une tournée dans les
paroisses cibles, de septembre à octobre 2006, pour une auto- évaluation.
Les résultats de cette dernière lui ont amené à une réorientation des activités avec un
nouveau programme pour l’année 2007 dit « projet d’accompagnement psycho socio
économique des victimes de guerre dans l’archidiocèse de Bukavu ».
L’exécution du programme SEAFET pour l’année 2007, n’a pas tout à fait été complète.
Le travail s’est fait au minimum par rapport au programme global.
La réalisation des certaines activités n’a pas été faite suite à la suspension de l’appui
financier de CORDAID. Ceci a fait que certains contrats des animatrices affectées au
programme qui expirés au mois de mars 2007, ne soient pas renouvelés.
Nous suggérons que toutes les difficultés rencontrées soient prises en compte, pour que le
SEAFET puisse atteindre son objectif d’accompagnement des femmes victimes des guerres
dans tous les aspects surtout ceux qui favorisent la réinsertion sociale et économique.
V.II .RAPPEL DU PROGRAMME REORIENTE POUR L’ANNEE 2007
II.1. Objectif majeur du programme
Contribuer à l’amélioration des conditions de vie socio-économique des femmes
victimes de guerre dans l’archidiocèse de Bukavu.
II.2.Rayon d’action
Compte tenu de l’ampleur des atrocités observées jusqu’à présent dans certains
milieux, 5 paroisses pilotes pour exécuter les activités réorientées du SEAFET ont été
choisies. : Bunyakiri, Kalonge, Kalehe /Ihusi, Kaniola, et Mugogo dans le secteur Izege.
33
Cependant les activités relatives à la sensibilisation de la communauté dans le cadre de la
lutte contre la stigmatisation des victimes sont maintenues dans toutes les paroisses rurales
touchées par le fléau des violences sexuelles.
II.3.La cible
- Les femmes et les filles victimes de guerre de l’archidiocèse de Bukavu.
- Les jeunes filles qui veulent réintégrer le banc de l’école et poursuivre leurs
études qu’elles ont interrompues à cause des grossesses liées au viol.
II.4. Les stratégies d’interventions
Les stratégies suivantes ont été identifiées pour le nouveau programme.
- Sensibilisation, animation et réintégration familiale et sociale.
- Apprentissage de nouvelles techniques agro-pastorales
- Appui aux Activités Génératrices de Revenu
- Organisation et structuration des groupes.
II.5. Les activités prévues.
Résultat 1 : La réintégration familiale et sociale des victimes de guerre est renforcée.
Activités
- Sensibiliser les familles et les communautés sur divers thèmes tel que : la dignité de la
femme, l’actualité politique, les droits des femmes et ceux des enfants, les IST et le
VIH/Sida, la nutrition des enfants, l’acceptation de l’autre etc.
- Identifier et sélectionner les assistants sociaux pour les 5 antennes pilotes.
- Assurer la formation des assistants sociaux en techniques d’écoute, counseling et en
technique de médiation.
- Organiser des séances de counseling et de médiation familiale.
- Assurer le suivi du travail des assistants sociaux des antennes.
- Collaborer avec d’autres acteurs actifs dans le domaine
Résultat 2 : Les techniques culturales appropriées sont adoptées pour l’amélioration de
La production agricole.
Activités
- Identifier les groupes intéressés aux thèmes.
- Sensibiliser les groupes intéressés sur les nouvelles techniques culturales et d’élevage.
- Assurer la formation des groupes cibles aux techniques culturales et d’élevage appropriés.
- Appuyer les groupes cibles en intrant : outils aratoires, semences, géniteurs.
- Assurer le suivi des groupes cibles
Résultat 3 : Les Activités Génératrices des Revenus exercées par les femmes victimes de
Guerre sont promues.
Activités :
- Identifier les groupes cibles intéressés au micro crédit.
- Identifier les AGR productives les plus rentables selon les milieux.
- Former les femmes en gestion de micro crédit.
- Octroyer les fonds de micro crédit aux femmes.
-Assurer le suivi et le recouvrement de micro crédit.
34
Résultat 4 :L’organisation et la structuration des groupements des femmes sont renforcées.
Activités
- Former les membres sur l’organisation et la gestion des groupes.
- Accompagner les groupements dans l’élaboration et l’application de leurs
règlements d’ordre intérieur.
- Assurer le suivi organisationnel des groupements.
Autres activités
- Rencontre de réflexion avec les assistants des antennes.
- Rencontre avec les filles mères ayant des enfants issus du viol.
- Octroyer les frais de réinsertion sociale (scolarisation, logement
etc.)
Nombres de bénéficiaires des activités des résultats 1 et 3
- 10 assistants sociaux des antennes.
- 400 femmes victimes sont identifiées dans les 5 antennes pilotes pour les micros crédits
V.III. ACTIVITES REALISEES
Les activités réalisées en 2007 s’inscrivent dans le projet triennal 2005-2007, mais
réorientées suite à la limite du SEAFET qui s’adressait les années antérieures en premier
lieu à la femme victime et n’avait jamais eu la possibilité de prendre en compte toute sa
famille et sa communauté, et pourtant celles ci nécessitent aussi une attention particulière.
V.III.1. Résultat 1 : La réinsertion familiale et sociale des victimes de guerre est
renforcée
III. 1.1. Sensibiliser les familles et les communautés sur divers thèmes.
Huit séances de sensibilisation ont été organisées à Kaniola, Kalehe/Ihusi,
Bunyakiri, Murhesa et Walungu en date du 07/03/,08/03/,14/03/, 28/09/ ,25/11,
27/11,17/12/, et 21/12/2007, avec les thèmes ci-après :
- Le genre et l’harmonie du couple, - La lutte contre le violences sexuelles : Mettre fin à
l’impunité des auteurs des violences sexuelles, exige l’application de la loi sur la répression
des violences sexuelles.
Ce thème est en outre, le thème de la journée internationale de la femme pour l’année 2007.
- Le rôle et la place de la femme dans l’église catholique de Bukavu, 100 ans après
l’évangélisation. .
- La prise en charge des victimes des violences sexuelles.
- Les conséquences de la guerre sur la femme.
- Les droits humains, les violences sexuelles et le VIH/sida. La sensibilisation a touché
1514 personnes dont ,1280 femmes et 234 hommes
Les recommandations
- Poursuivre l’organisation des séances de sensibilisation à la communauté
- Faire un plaidoyer pour rendre effective la loi sur les violences sexuelles.
- Dénoncer continuellement les viols et violences faites aux femmes.
- Relever tout les défis observés chez la femme au cours du 1er centenaire
d’évangélisation et adhérer aux valeurs.
35
- Avoir un comportement digne par rapport à son rôle et sa place dans la
société en tant que femme, mère et épouse.
La sensibilisation par les émissions radio
Les émissions radio ont été réalisées à la radio
Maria Malkiya wa Amani, le titre de l’émission c’est « construisons ensemble ».
9 émissions radio ont été produites. Elles ont plus touché les violences faites aux femmes
surtout sa victimisation et sa stigmatisation suite aux effets des guerres en RDC
Les thèmes ci après ont été développés :
- Les violences culturelles ; - La dignité de la femme et la culture africaine ; -Les violences
physiques ; - Les violences psychologiques ; - Les violences économiques ; -La gestion des
revenus familiale ; - La place de la femme dans l’église catholique de Bukavu 100ans après
l’évangélisation
III.1.2 .Identifier et sélectionner les assistants sociaux pour les 5 antennes pilotes.
Au mois de février 2007, Les animatrices du SEAFET ont fait des sorties dans les
antennes pilotes suivantes : Kaniola, Bunyakiri, Mugogo, Kalehe/Ihusi, pour informer du
programme SEAFET 2007 et voir les potentialités pour l’ouverture des bureaux d’écoute
et le recrutement des assistants sociaux.
La paroisse de Kalonge n’a pas été visitée compte tenu de difficultés d’accès.
Le SEAFET/ Centre Olame a réceptionné jusqu’ à présent 16 dossiers de candidatures.
III.1.3. Organiser des séances de counseling, de détraumatisation et de médiation
familiale.
Le travail d’écoute counseling, détraumatisation et la médiation familiale se fait à deux
niveaux : au niveau du SEAFET /Centre Olame à Bukavu et sur terrain.
-
Au niveau du Bureau d’écoute du SEAFET au Centre Olame,
les victimes arrivent soit sporadiquement avec des recommandations des leaders locaux
(laïcs ou religieux), soit des anciens cas qui viennent sur rendez vous.
- Sur terrain l’écoute se fait par 35 accompagnateurs locaux présents dans 18 paroisses.
Au total 516 cas ont été identifiés dont 57 accueillis au bureau d’écoute du
SEAFET/Centre Olame à Bukavu et 459 identifiés sur terrain par les accompagnateurs
locaux. Les victimes ont bénéficié de l’accompagnement psycho social du SEAFET et des
accompagnateurs locaux. A l’issue des séances de counseling, un transfert est toujours fait
vers les formations médicales pour la prise en charge médicale.
Les milieux les plus touchés sont ceux environnant le parc de Kahuzi Biega où sont
basés les Interahamwe « les Rwandais de la forêt » comme les victimes les appellent ; et
qui sont pour la plupart les auteurs des violences sexuelles. Le viol semble diminuer dans
certains endroits mais dans d’autres ils prennent de l’ampleur. Cependant, les conséquences
des viols sont d’une façon générale plus à gérer. La tranche d’âge qui a le plus grand
nombre des victimes est celle comprise entre 11 et 20 ans puis vient celle de 30 à 40 ans.
Les jeunes filles de moins de 20 ans ont été plus ciblées par le viol. Cette catégorie de
personnes demande une attention particulière pour franchir le fatalisme et le désespoir qui
les caractérisent.
12 personnes dont 11 de la paroisse de Murhesa, village Kajeje et une autre de la paroisse
de walungu, village Nshesha ont bénéficié de séances de détraumatisation.
Le cheminement est en cours pour la restauration des forces vitales.
36
Les conséquences liées au viol.
- 28 cas des grossesses issues du viol dont 20 jeunes filles et 8 femmes mariées ; 34 enfants
issus du viol, 46 Veuves de viol,
45 abandonnées suite au viol ,9 cas de VIH/SIDA.
- Sur 45 Ménages disloqués 7 médiations familiales réussies plus ou moins.
L’équipe SEAFET a appuyé et a suivi 11 bénéficiaires dans l’appui scolaire pour l’année
scolaire 2006-2007.
III.1.4. Assurer le suivi du travail des assistants sociaux des antennes.
Les accompagnateurs locaux jouent le rôle des assistants sociaux dans toutes les
paroisses étant donné que les assistants sociaux ne soient pas encore identifiés et
sélectionnés pour le travail dans les paroisses pilotes, prévu par le programme SEAFET
2007. Pour améliorer leur savoir faire, un renforcement de capacité est nécessaire ainsi que
la motivation pour le travail réalisé. Le suivi de travail des accompagnateurs locaux d’une
façon générale a touché la paroisse de Nyantende, Mugogo, Walungu, Murhesa, Bunyakiri,
Kaniola, Kavumu, Mubumbano et Tubimbi.
V.III.2. Résultat 2 : Les techniques culturales appropriées sont adoptées pour
l’amélioration de la production agricole.
III.2.1. Identifier les groupes intéressés aux thèmes
Deux groupes sur 40 identifiés ont été visités en mars et octobre 2007.il s’agit de
groupe fondation Père Simoni Vavasori (FPSV) de Bunyakiri
et l’association
d’encadrement et d’accompagnement pour la paix en famille (AEAPF) de Kaniola.
III.2.2. Appuyer les groupes en intrant : outils aratoires, semences, géniteurs.
Deux groupes Identifiés : Fondation père Simoni Vavasori (FPSV) de Bunyakiri
et Association d’Encadrement et d’Accompagnement pour la Paix en Famille (AEAPF) de
Kaniola ont bénéficié d’un appui financier de 300 dollars chacune pour les activités
Agro-pastorales qu’elles exercent grâce à l’appui de l’OMS.
V.III.3 Résultat 3 : Les Activités Génératrices des Revenu exercées par les femmes
victimes des guerres sont promues
- Le SEAFET a donné un fonds de réinsertion sociale à 64 victimes de
guerre au total. 42 ont été appuyées pour exercer le petit commerce, 1 pour le métier (achat
machine à coudre pour la couture), et 11 pour la scolarisation.
- 20 jeunes filles victimes de viol et leurs enfants ; 10 de la paroisse de Bunyakiri et 10 de
Kaniola ont bénéficié de fonds de relance économique, grâce à l’appui ponctuel de
l’OMS.
-11 familles victimes de l’attaque du 12 au 13 juin 2007 de Murhesa à Kajeje ont eu un
aide financière et matérielle.
*Suivi des activités génératrices de revenu des comités de paix
Actuellement 200 victimes de guerre sont bénéficiaires des appuis des comités de paix,
constitués des intérêts issus de leurs activités. ; Cependant les bénéficiaires de comité de
37
paix de Kalehe /Ihusi ont tout perdu dans le pillage lors des attaques des leurs villages par
les bandes armées étrangères. Ceux de Burhale ont perdu leur bétail poules et cochons
suite aux maladies de ces bêtes qui ont ravagé presque tous l’élevage.
Les comités de paix des paroisses ci après ont été suivis :
Kaniola, Mubumbano, Burhale, Nyantende, Mugogo, Murhesa, Kavumu, Ihusi, Walungu
ont été visités.
* Visite d’échange d’expérience
- Le SEAFET a participé à une échange d’expérience à Kigali ,sur la sociothérapie du 08 au
10 janvier 2007 organisée par l’église épiscopale du Rwanda / province de Byumba à
l’intention
des acteurs sociaux qui travaillent sur les traumatismes liés aux effets des guerres dans les
régions de grands lacs.
- Au mois d’avril et octobre 2007, la commission justice et paix pays bas a organisé des
séances de travail sur la mise en place d’un manuel de sensibilisation des communautés
sur la problématique des violences sexuelles auxquelles l’équipe SEAFET a pris part.
- Du 04 au 06 juin 2007, les leaders des Eglises et confessions religieuses ont organisé une
conférence sur la paix et la sécurité dans les pays de grands lacs à laquelle le responsable
de SEAFET a participé.
V.IV. AUTRES ACTIVITES
- Le SEAFET participe toujours aux rencontres organisées par le conseil
interconfessionnel de lutte contre le VIH/Sida dans le but d’harmoniser les approches et
stratégies de sensibilisation des communautés des confessions religieuses dans la lutte
contre le VIH/Sida.
- Du 08 au 11/08/2007, Il a participé à un atelier d’échange et de formation à Goma,
sur les techniques de plaidoyer et de lobbying organisée par le réseau ESSAIM en
collaboration avec le programme d’appui aux initiatives des femmes PAIF en sigle.
- Il participe toujours aux réunions préparatoires et aux manifestations de la journée
internationale de la femme (JIF), jour auquel les femmes revendiquent leurs droits. Le
Thème de la JIF 2007était : « Mettre fin à l’impunité des auteurs des violences sexuelles,
exige l’application de la loi sur la répression des violences sexuelles.
V.V. ATELIER D’ECHANGE ET DE D’EVALUATION
- Du 29 au 30/10/2007, le SEAFET a organisé un atelier d’échange et d’évaluation
avec les accompagnateurs locaux pour réfléchir sur Le genre d’accompagnement
dans le contexte actuel, en vue de trouver la réponse aux besoins réels des victimes
de guerre.
- L’évaluation de l’activité d’accompagnement des victimes, la réflexion sur les
nouveaux besoins des victimes par rapport au contexte et l’implication des comités
de paix dans l’accompagnement des victimes sont les points traités.
A part les forces et les faiblesses présentées, les recommandations suivantes ont été
formulées pour aider le SEAFET à améliorer d’avantage ses stratégies d’intervention.
38
V.V.1. Evaluation de l’accompagnement
a. L’identification et accompagnement des victimes
- Ouvrir et aménager les structures d’accueil des victimes (des bureaux d’écoute) dans
toutes les paroisses rurales où les viols sont commis.
- Outiller et rendre disponible le matériel de travail aux accompagnateurs (fourniture de
bureaux, moyen de communication etc.)
- Redynamiser l’écoute et le counseling à la base, en augmentant le nombre
d’accompagnateurs locaux et en créant des sous noyaux d’identification et d’écoute dans
les secteurs et sous secteurs des paroisses.
- Faciliter la prise en charge médicale des victimes
- Continuer à motiver le travail des accompagnateurs locaux.
- Poursuivre la sensibilisation en touchant toutes les couches (femmes, hommes et jeunes)
- Octroyer un appui matériel aux accompagnateurs qui accueillent et prennent en charge les
victimes dans leurs ménages pendant leurs traitements
- Renforcer la capacité des accompagnateurs locaux dans l’accompagnement psycho
Socio-économique.
- Assister moralement et matériellement les victimes
- Octroyer le fonds de relance économique aux victimes
- Payer les frais scolaires aux jeunes filles qui souhaitent poursuivre la scolarité interrompue
suite au viol.
- Organiser des rencontres de réflexion régulières avec les jeunes en général et surtout les
jeunes mères célibataires qui ont des enfants issus du viol.
- Dénoncer continuellement le viol
- Exercer un lobby à tous les niveaux
- Combattre l’impunité des auteurs du viol.
b. L’implication des comités de paix dans l’accompagnement des victimes et la gestion
des AGR.
*De l’accompagnement des victimes par le comité de paix
- Initier et appuyer les activités d’auto prise en charge des comités de paix
- Former tous les membres des comités de paix dans l’accompagnement psycho social des
victimes.
- Accompagner les comités de paix dans l’organisation et structuration
- Redynamiser les comités de paix et redéfinir leurs missions
- Renforcer la collaboration entre les membres des comités de paix.
- Faire un programme claire de suivi des comités de paix.
- Mettre en place les comités de paix dans toutes les milieux concernés par le programme
SEAFET.
- Mettre en place des mécanismes de protection des accompagnateurs locaux, en tant que
défenseurs de droits humains.
* Des activités génératrices de revenus (AGR) des comités de paix.
- Organiser les rencontres de réflexion avec les comités de paix
- Former les comités de paix sur la gestion des activités génératrice de revenus( AGR)
- Connaître et suivre toutes les Initiatives locales de développement (ILD) des victimes des
guerres initiées par les comités de paix.
- Revoir les AGR des comités de paix
39
- Définir les critères d’octroi des crédits rotatifs aux comités de paix et à leurs bénéficiaires.
- Renforcer la responsabilisation des comités de paix.
- Mobiliser les fonds pour les activités des comités de paix
- Octroyer l’appui aux comités de paix qui n’en ont pas reçu
- Elaborer le mécanisme de suivi des AGR des comités de paix.
C. Réflexion sur les nouveaux besoins des victimes de guerre dans le milieu
La population congolaise en général, surtout celle de Est de la RDC après avoir connu
des guerres à répétition, vit une misère indescriptible .Le niveau de vie devient de plus en
plus bas. Les victimes de guerre manifestent des besoins suivants pour améliorer leurs
conditions de vie :
- Apprentissage des métiers :-savonnerie, -Artisanat ; -Agriculture et
élevage, -Petit commerce ; -Formation : gestion des activités génératrices des revenus, la
nutrition ; -Alphabétisation ; -Réhabilitation de l’habitat ; -Sensibilisation des hommes,
femmes et jeunes sur divers thèmes : la dignité de la femme, les AGR, la lutte contre les
violences faites aux femmes etc. Le micro crédit en espèce et en nature (semences, outils
aratoires etc.)
Accompagnement des étudiants dans leurs recherches académiques
Les étudiants des diverses provenances ont sollicité du SEAFET, une
assistance dans la recherche sur les violences sexuelles pour documenter leurs travaux de
fin des cycles selon les différents sujets de mémoire. Nous avons ainsi assisté 4 étudiants ;
-1 de 3ém graduat ISDR sur le sujet: « l’encadrement des victimes des violences sexuelles
à Kabare, bilan et perspectives » ; - l’autre toujours de 3ém graduat ISDR sur le sujet: « Les
viols et violences sexuelles au Bushi et son impact sur la propagation du VIH/Sida, cas
spécifique du groupement d’ Izege en territoire de Walungu ». – un autre encore de 3ém
graduat à l’ISDR, sur le Sujet : « Le statut social des enfants nés des femmes violées dans
le territoire de Walungu, cas spécifique de Kaniola », et enfin un autre de 2è graduat
psychologie à l’université de Kinshasa sur le Sujet : «La prise en charge psychologique des
femmes victimes des violences sexuelles ».
V.VI. DIFFICULTES RENCONTREES
- Les activités prévues par le programme ont connu le problème de moyen financier.
- Le nombre réduit du personnel SEAFET pour une bonne exécution du programme.
- La difficulté de vérifier l’impact du programme de manière générale à cause de la
persistance de poches d’insécurité.
- Les besoins de victimes deviennent de plus en plus croissants
- Le manque de motivation des accompagnateurs locaux, etc.
V.VII. CONCLUSION
D’une façon générale, l’insécurité persiste dans nos milieux surtout en milieu rural.
Le viol des femmes et des jeunes filles se poursuit dans certains milieux et ses
conséquences deviennent de plus en plus manifestes.Des cas d’enlèvement, des tueries, de
viol, pillage etc. La réinsertion socio économique des victimes est une approche
communautaire expérimentée, et par conséquent une réponse à l’atteinte des objectifs du
SEAFET.
L’année 2007, pour le SEAFET a été une année d’énormes difficultés. La mise en
application complète du programme réorienté, des nouvelles approches, suite aux résultats
40
de l’auto évaluation du SEAFET au cours du dernier trimestre 2006 reste une
préoccupation bien que l’on tienne compte de l’évolution socio politico administrative.
Nous suggérons que les problèmes rencontrés dans la réalisation des activités de
service SEAFET puisse encore une fois attirer l’attention de nos partenaires qui sont
toujours sensibles aux problèmes liés aux guerres en RDC en général et l’Est en
particulier.
VI. LE CEPRAMAL (CEntre de PRoduction pour l’AMélioration de l’ALimentation)
VI.I. HISTORIQUE
C’est sous l’initiative de Mgr Van Steen, alors Archevêque de Bukavu que naquit le
Centre Olame. En effet, alarmé par la carence des moyens d’éducation et de formation des
femmes et des jeunes filles dans des milieux ruraux, Mgr Van Steen avait proposé vers les
années 1959 de mettre sur pied une action en faveur des femmes du milieu rural. Il chargera
feuve Mademoiselle Wivine Pauwels de coordonner et d’étendre le réseau des foyers
sociaux existants déjà à cette époque sur l’ensemble du Diocèse.
La conception de ces foyers sociaux portait le cachet de l’assistance sociale.
Après l’indépendance, avec le départ des colons, se fit sentir un besoin urgent de former les
monitrices locales afin d’assurer le fonctionnement des foyers sociaux et de rayonner dans
les villages environnants.
En 1965, les séquelles de la rébellion se firent ressentirent de manière tragique, la famine
causera de nombreuses maladies dont la plus accentuée fut le kwashiorkor (bwaki).
Cette situation dépassant le programme des foyers sociaux, l’équipe des responsables de
l’action sociale féminine opta pour une action polyvalente orientée vers les besoins concrets
de la région. Le programme fut revu et l’équipe adopta les méthodes de développement
sous l’impulsion des mesdemoiselles Antoinette Halsbergues et Boets. C’est alors que
l’œuvre prit le nom de Centre d’animation sociale rurale, CASR en sigle.
Les campagnes menées par le CASR portaient essentiellement sur l’alphabétisation,
l’agriculture, l’élevage, la nutrition, l’hygiène, l’action médico-sociale, l’atelier de
formation pour les filles depuis 1963.
En 1983, le CASR est devenu Centre Olame qui signifie : « Que tu vives » sous entendu
« Dans la prospérité ». Le Centre Olame organise actuellement trois secteurs d’activité
placés sous la supervision des Mademoiselle Mathilde MUHINDO, Directrice chargée de
coordonner les différents services:
- de l’équipe d’animation,
- du CEPRAMAL
- des AGR (Maison de formation et les homes des
étudiantes)
En ce qui concerne, singulièrement le Cepramal, ce service a été initié pour combattre la
malnutrition et aider à l’amélioration de l’alimentation. Ce secteur procure à la population
des produits à base du maïs, du sorgho, du soja, la farine MASOSO qui est la combinaison
des trois premiers produits, les biscuits MASOSO, les biscuits Tamu et les pains de
différentes formes et dimensions.
41
42
VI.2. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
2.1. ORGANIGRAMME
DIRECTION OLAME
COMITE DE DIRECTION
CEPRAMAL
GESTIONNAIRE
GARDIENNAGE
SERVICE TECHNIQUE
SERVICE
FINANCIER
HOMES
STOCK MATIERES
PREMIERES
COMPTABILITE
VENTES
CAISSE
BLE
BUGABO
VENTE
ITINERANTE
PRODUCTION
MAÏS
SORGHO
MOUTURE
PAINS
BISCUITS
PRODUITS FINIS
43
2.2. FONCTIONNEMENT
Le CEPRAMAL comprend 5 services à savoir :
•
•
•
•
•
le service financier
le service s de production
le service d’approvisionnement
le service technique
le service de garde
Chaque service est placé sous la supervision d’un responsable qui assure la supervision
des activités journalières. Celui-ci transmet mensuellement le rapport des activités réalisées au
gestionnaire qui veille au jour le jour au suivi et à l’exécution des tâches.
Le Gestionnaire adresse mensuellement/trimestriellement/annuellement des rapports écrits à
la Direction sur l’état d’avancement des activités de son secteur et assiste la Direction dans
l’appréciation individuelle du personnel.
2.3. LE PERSONNEL
Au début de l’année 2007, l’effectif du personnel a été de 38 agents. Pour des raisons
économiques liées aux difficultés de fonctionnement nous imposées par la SNEL et bien
d’autres contraintes structurelles, le CEPRAMAL a été obligé de supprimer quelques emplois
entraînant la résiliation à l’amiable des contrats de 9 travailleurs. Au cours de la même année,
4 travailleurs ont librement démissionné et 2 ont été licenciés pour faute lourde.
Ces départs imprévisibles ont réduit le personnel à 23 agents effectifs ; d’où la difficulté de
fonctionnement normal des services.
Depuis octobre 2007, nous avons fait recours à une main d’œuvre temporaire de 7 agents pour
appuyer les 23 agents effectifs actuellement en service.
Au fur et à mesure que la situation se normalisera, ces temporaires seront progressivement
engagés.
2.4. RAPPORT DE PRODUCTION
En dépit de difficultés économiques et bien d’autres contraintes structurelles, déjà
épinglés auparavant, qui ont négativement influencé la production en 2007, le Cepramal a tout
de même réalisé des activités dont référence en annexe ;
Pour terminer, signalons qu’un important investissement portant sur la construction d’un four
électrique a été réalisé au cours de l’année 2007. Le coût estimatif est de l’ordre de plus ou
moins 19 463,77 dollars américains.
44
MOUVEMENT DE PRODUCTION ANNEE 2007
PAINS
MOIS
DL
ML
CAMP
FARINE MASOSO
SAND
en carton
en vrac
FARINE
BISCUITS BISCUITS
MASO
MASOSO
Tamu
EMBALLAGE SIMPLE
GALETTES GATEAUX
Fa soja
Fa sorgho
Fa maïs
sucre
JANVIER
821
14563
38829
37200
1892
100
700
272
132
1500
2
1124,5
170
0
0
FÉVRIER
1100
18485
26918
46200
1772
220
1150
649
132
500
1
1100
0
0
0
MARS
875
23065
27047
57960
1320
150
0
1972
132
1500
0
1271
111
0
0
AVRIL
946
20928
28982
57200
840
0
0
716
264
1500
0
1199
0
0
0
1050
22680
28724
68800
1320
150
2950
711,1
264
500
1
863
200
0
0
JUIN
805
21280
23994
65600
1080
0
0
205
231
250
0
1785
100
0
0
JUILLET
946
19423
27348
68200
540
150
0
1163
198
375
2
1410
650
0
0
AOÛT
1296
19160
64673
60000
1380
0
0
1124,6
197,2
0
2
2985
1100
0
0
SEPTEMBRE
1976
28137
61268
32050
1260
100
0
730,6
165
625
0
1090
255
0
0
OCTOBRE
1999
23080
50160
41850
1020
325
0
646
132,6
0
0
1735,5
100
0
0
NOVEMBRE
2621
14708
37920
43200
660
25
0
936
330,2
250
0
2250
0
0
0
DECEMBRE
2098
15528
29100
46300
1862
100
0
0
165,5
0
3
1300
130
0
0
16533
241037
444963
624560
14946
1320
4800
9125,3
2343,5
7000
11
18113
2816
0
0
MAI
TOTAL
N.B : DL = Double lourd, ML= Moyen Lourd, CAMP = Campagne et SAND= Sandwish
45
3.
PRODUITS FINIS :
Farine Soja, Farine MASOSO, Farine Sorgho,
Biscuits MASOSO et Biscuits Tamu
Tableau 2 :
non SUCREE
MASO
SOJA
SORGHO
MASOSO
Tamu
VENDUS
VENDUE
VENDUE
VENDUE
VENDUE
VENDUE
MOIS
VENDUS
SUCREE
PRODUITS
BISCUITS
PRODUITS
BISCUITS
PRODUITE
FARINE
PRODUITE
FARINE
PRODUITE
FARINE
PRODUITE
Farine MASOSO
PRODUITE
Farine MASOSO
JANVIER
1 892
1 470
100
100
-
2 200
1 124,5
1 203
170
59
272
377,2
132
178,4
FÉVRIER
1 772
1 661
220
220
-
1 150
1 100
1 163
-
131
649
514,5
132
156
MARS
1 320
1 676
150
150
-
-
1 271
1 239,5
111
122
1 972
2 119
132
132
AVRIL
840
950
-
-
-
-
1 199
1 244
-
33
716
699
264
206
MAI
1 320
1 148
150
150
-
2 950
863
874
200
259
711,5
567,7
264
255
JUIN
1 080
816
-
-
-
-
1 785
1 725,5
100
10
205
363,0
231
257,8
540
1 041
-
100
-
-
1 410
1 470
650
652,5
1 163
1 047,0
198
232,8
AOÛT
1 381
1 021
-
-
-
-
2 984
1 524
1 100
1 002
1 124,6
1 105,2
197,2
197,2
SEPTEMBRE
1 260
1 080
100
100
-
-
1 092
1 260
255
254
730,6
787,4
165
165,0
OCTOBRE
1 020
1 535
325
325
-
-
1 741
1 794
-
136
646,0
598,3
330
132,6
NOVEMBRE
660
660
-
-
-
-
2 250
1 486
-
176,5
936,0
715,0
330,2
236,8
DECEMBRE
1 862
1 465
100
100
-
-
1 300
2 250
110
32
-
227,0
165,2
243,0
14 947
14 523
1 145
1 245
-
6 300
18 119
17 233
2 696
2 867
9 120,3
2 541
2 392,6
JUILLET
TOTAL
9 126
46
4. RAPPORT DE VENTE
er
DU 1 JANVIER AU 31 DECEMBRE 2007
Tableau 3
MOIS
BISC.Tamu
BISC. MSS
FAR. MAIS
FAR. SORGHO
FAR SOJA
FAR MSS
GALETTES
D. LOURD
SANDWICH
M. LOURD
P. CAMPAGNE
QUANTITES PRODUITES
JANVIER
14 563
38 829
37 200
821
1 500
3 770
1 203
59
227
377
178
FÉVRIER
18 485
26 918
46 200
1 100
500
3 031
1 163
131
30
514
156
MARS
23 065
27 047
57 960
875
1 500
1 826
1 240
122
57
2 119
132
AVRIL
20 928
28 982
57 200
946
1 500
950
1 244
33
-
699
206
MAI
22 680
28 724
68 800
1 050
500
4 248
874
259
10
568
255
JUIN
21 280
23 994
65 600
805
250
816
1 726
10
25
363
258
JUILLET
19 423
27 348
68 200
946
375
1 141
1 470
653
130
1 047
233
AOÛT
19 260
64 673
60 000
1 296
500
1 021
1 524
1 002
25
1 105
197
SEPTEMBRE
27 137
61 268
32 050
1 976
125
1 180
1 260
254
70
787
165
OCTOBRE
23 080
50 160
41 850
1 999
-
1 860
1 794
136
195
598
133
NOVEMBRE
14 708
37 920
43 200
2 621
250
660
1 486
177
25
715
237
DÉCEMBRE
15 528
29 100
46 300
2 098
-
1 585
2 250
32
191
227
243
TOTAL
240 137
444 963
624 560
16 533
7 000
22 088
17 233
2 867
984
9 120
2 392
47
Tableau 4
M. LOURD
P. CAMPAGNE
SANDWICH
D. LOURD
GALETTES
FAR MSS
FAR SOJA
FAR. SORGHO
FAR. MAIS
BISC. MSS
BISC.Tamu
QUANTITE VENDUE EN 2007
JANVIER
13 817
36 803
34 196
750
1 437
3 886
1166
59
227
288,6
202
FÉVRIER
17 901
26 788
43 789
1 043
340
2 963
1169,5
131
30
577,5
157,4
MARS
24 448
28 001
60 388
911
1 432
1 761
1287,5
122
56,5
2 157,4
163,4
AVRIL
19 194
27 654
53 088
686
1 506
872
1216
33
-
571,7
198,8
MAI
22 406
27 783
65 854
1 207
516
4 234
888,5
259
10
481,7
252
JUIN
22 526
25 829
70 162
609
490
848
1623
10
25
460,4
206,6
JUILLET
18 641
25 146
65 823
939
70
1 783
1436
652,5
-
1 245,0
209,8
AOÛT
19 018
63 783
61 800
1 101
316
1 017
2507
1002
25
1 164,0
194,2
SEPTEMBRE
28 060
61 427
30 693
1 796
643
1 175
1341,5
254
70
646,2
166,2
OCTOBRE
23 277
43 965
41 420
2 445
-
1 769
1934
136
195
557,7
133,4
NOVEMBRE
14 842
38 164
42 820
2 616
222
618
1270
176,5
25
662,1
172,8
DECEMBRE
16 497
26 122
46 535
2 208
-
908
2190
32
191
124
277
240 627
431 465
616 568
16 311
6 972
21 834
18029
2867
854,5
8 936,3
2 333,6
MOIS
TOTAL
48
5. RAPPORT ANNUEL DE TRANSFORMATION
ANNEE 2007
1. Produits du Cepramal
VALEUR
NATURE
GRAINES MAÏS entrées
QUANTITE
en kg
22 000
GRAINES MAÏS torréfiés
P.U.
en $
P.T.
en $
-
-
9 025
0,08
722,00
FARINE MAÏS GRILLE
7 647,5
0,04
305,90
FARINE MAIS BLANC
9 074
0,04
362,96
35 927
0,08
2 874,16
26 895,5
0,04
1 075,82
9 188
0,04
367,52
10 975
0,04
439,00
GRAINES SOJA
FARINE SOJA MOULU
GRAINS SORGHO MOULU
GRAINS MAIS MOULUS
TOTAL
6 147,36
Tableau 5
2. Mouture externe aux clients
VALEUR
MAÏS
MAÏS
MANIOC
QUANTITE
en kg
83239,00
1329,50
4042,50
P.U.
en $
0,030
0,040
0,022
P.T.
en $
2497,17
53,18
88,94
MANIOC
1913,00
0,025
47,83
SOJA TORREFIE
1803,00
0,120
216,36
51,00
0,040
2,04
2750,00
0,050
137,50
NATURE
SORGHO
MAÏS CONCASSES
TOTAL
3043,01
Tableau 6
1. MAÏS
Graines
Déchets
Graines de
maïs
Farine maïs Farine maïs
maïs
torréfiés
grillé
22000
9025
7647,5
Perte en
Perte en
après
blanc
poids
%
torréfaction
9074
5304
23,9
35,5
Tableau 7
2. SOJA
Graines
Soja
entrées
Farine
Soja
moulu
Perte
en
poids
7
Perte
en
%
Déchets après
torréfaction
35 927
26 896
144,5
21,1
115,5
Tableau 8
Grains soja Cepramal :
Grains soja Clients:
Grains maïs torréfiés :
Total :
Consommation mazout en litres :
35 927
1 803
9 025
46 755
kg
kg
kg
kg
2 500
litres
Pour 100 kg de graines torréfiées, nous consommons
5,35 litres de mazout
49
50