Rapport d`activités 2007
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Rapport d`activités 2007
ARCHIDIOCESE DE BUKAVU CENTRE OLAME B.P : 162 – BUKAVU (RDC) 02- CYANGUGU (RWANDA) E-mail : centre_olame2007@ yahoo.fr 2007 1 I. INTRODUCTION : La promotion intégrale de la femme et de la famille au sein de l’archidiocèse de Bukavu est le cadre dans lequel le Centre Olame a circonscrit l’ensemble de ses activités pour l’année 2007. De façon générale, ce combat positif et pacifique pour la valorisation de la femme et de la famille a connu pas mal d’entraves liées d’une part à la situation interne du Centre Olame et d’autre part à la situation politique, économique et sociale du pays. Sur le plan interne, l’année 2007 a spécialement porté sur la restructuration institutionnelle tant sur le plan administratif que financier. En effet, cette restructuration constituait non seulement un impératif pour la reprise des financements de certains bailleurs ayant suspendu leur appui suite aux rapports d’audits 2004 et 2005, mais aussi une réelle nécessité et urgence pour le Centre Olame de mettre en place des outils garantissant une gestion saine et transparente des projets. C’est ainsi qu’en vue d’assainir son environnement administratif et financier, un plan de redressement a été mis en place à l’issue de l’atelier sur le diagnostique institutionnel ayant réuni tous les agents d’Olame chez les pères Carmélites à Bugabo, sous la facilitation du Prof MUTABAZI du 12 au 18 Septembre 2006. Grâce à ce plan de redressement, un manuel de procédures administratives et financières a été mis en place, un règlement d’ordre intérieur mis en application, et un renouvellement du personnel a été concrétisé par l’engagement du nouveau secrétaire administratif et financier (SAF), un responsable chargé du suivi des projets (PRAD), un comptable et un gestionnaire du Cepramal. Le chemin ayant été ainsi balisé en vue d’une gestion saine et transparente du Centre Olame, une attestation de capacité institutionnelle et organisationnelle lui a été délivrée par l’auditeur indépendant Deloitte et Touche à l’issue d’un audit évaluatif des différentes recommandations formulées dans les audits précédents. Bref, quasiment abandonné à son triste sort durant cette année, le Centre Olame a fonctionné difficilement avec ses moyens limités, dans le contexte ci-après : II. CONTEXTE : II.1. Du point de vue politique : En dépit des efforts de démocratisation concrétisés par la mise en place des institutions démocratiquement élues, la République Démocratique du Congo, surtout dans sa partie Est, a demeuré et demeure politiquement instable. Malgré le lancement de cinq chantiers du Président de la République, l’année 2007 n’a pas cessé de donner l’impression que l’après élections était égal à l’avant élections. Pour preuve, les échecs à répétition de différentes tentatives diplomatiques et militaires de pacification, les crises institutionnelles permanentes, le succès des agresseurs au su et au vu de la classe politique congolaise et de la communauté internationale, témoigne de l’instabilité politique du pays. 2 II.2. Du point de vue économique : « Faîtes-moi une bonne politique, je vous ferai une bonne économie », dit-on. La situation politique du pays étant précaire, l’économie et le social ne peuvent qu’en pâtir. Le taux de chômage grandissant, l’offre globale de biens et services demeurant inférieure à la demande, le P.I.B par habitant est resté inférieur à 100 $. A ce sujet, l’indicateur économique le plus frappant est la hausse généralisée des prix de biens et services sur le marché, nonobstant le taux flottant de la monnaie de référence, le dollar USD (actuellement 1$=560 FC). Pour l’ensemble, en moins d’un an les prix ont galopé en moyenne de 7 % de mars 2007 à novembre 2007 : 1l de carburant est passé de 0,6 $ à 1,3 $ ; 1 sac de farine de maïs de 50 kg est passé 11,85 $ à 19,26 $ ; 1 sac d’haricot de 50 kg est passé de 17,77 $ à 32,59 $ ; 1 sac de riz de 50 kg de 25, 92 $ à 31,11 $. Cette situation s’explique par l’embargo des produits de première nécessité, imposé par l’assaillant Laurent NKUNDA, qui continue à occuper les régions du Nord-est d’où proviennent ces denrées. Voilà le contexte économique combien difficile dans lequel Olame a et continue à fonctionner, surtout pour son centre de promotion pour l’amélioration de l’alimentation (CEPRAMAL), un de ses services générateurs de recettes utilisant la plupart de ces denrées pour la production de pains, biscuits et farine masoso. II.3. Du point de vue socioculturel: Ce contexte n’a pas été aussi aisé pour le fonctionnement du Centre Olame qui gère des projets à caractère social, tel que l’appui aux filles mères, les Centres de Promotion Féminine, le Service d’Ecoute et d’Accompagnement des Femmes Traumatisées. En effet, au moment où l’on prône pour le genre et l’émancipation de la femme, il n’est pas surprenant de constater l’existence de certaines cultures à l’est où ces deux vocables n’ont pas encore élus domicile. La fille-mère comme la fille analphabète ou la fille violée demeure les plus prisées de la société, si pas les plus marginalisées et les plus rejetées. Ce phénomène prenant de plus en plus d’ampleur avec les affres des guerres récurrentes, le ministère des affaires sociales étant incapables d’apporter des solutions, Olame étant limité dans ses moyens, le fléau est loin d’être éradiqué. Ce sont là en effet, les contextes difficiles dans lesquels le Centre Olame a survécu durant l’année 2007. III. Le CENTRE OLAME : III.1. Nature et Mission : Le Centre Olame est une association sans but lucratif (asbl), un des secteurs du Bureau Diocésain de Développement et des Œuvres Sociales de Développement (B.D.D-OSD). Il a pour mission de coordonner toutes les activités et initiatives féminines au sein de l’Archidiocèse de Bukavu. III.2. Historique : Le Centre Olame est à pied d’œuvre dans l’Archidiocèse de Bukavu depuis 1959. Tout au long de son existence, il s’est beaucoup investi au profit de la femme et de la famille dans les axes d’activités ci-après: 3 a. De 1959 à 1969, la Création et la coordination des foyers sociaux en vue de former la femme et la jeune fille à mieux remplir ses devoirs d’épouse, de mère et de citoyenne. Ces actions sociales féminines étaient dirigées par Mademoiselle Antoinette HALSBERGHE, première directrice du Centre Olame. b. De 1970 à 1979, la création du Centre d’Animation Sociale Rurale (CASR) pour des actions sociales polyvalentes orientées vers les besoins concrets de la population (santé, nutrition, métiers féminins). Ce programme a été dirigé par Madame Anastasie N’SHAGI, deuxième directrice du Centre. c. De 1980 à 1989, les actions orientées vers une véritable animation au développement : formation sur la conservation et la protection du sol, l’agriculture et l’élevage, formation aux métiers féminins, contribution à l’amélioration de l’alimentation. d. De 1990 à 1999, le renforcement des capacités économiques, entrepreneuriales et managériales de la femme par l’appui aux AGR ; ainsi que le renforcement des capacités politiques par la formation à la démocratie, aux droits et au leadership féminin. e. De 2000 à ces jours, l’appui à la femme et à la famille face aux défis des guerres en RDC, les actions de lobbying pour la paix, la lutte contre la pauvreté par octroie de micro-crédits, la prise en charge psycho-médicale des femmes victimes de violence ainsi que leur insertion sociale (de 2000 à nos jours. De 1980 jusqu’à ces jours, le Centre est dirigé par Mademoiselle Mathilde MUHINDO Mwamini. III.3. Situation Géographique : Le Centre Olame est situé sur la Colline Bugabo, près de l’Institut Supérieur de Développement Durable (ISDR) dans la commune de Kadutu à Bukavu. Son champ d’action s’étant actuellement dans 33 paroisses de l’Archidiocèse de Bukavu, disséminées dans les communes et territoires du Sud Kivu ci-après: Ville de Bukavu, Walungu, Kabare, Kalehe et Idwi III.4. Objectifs : Globalement, le Centre Olame vise à contribuer à la promotion intégrale de la femme et de la famille dans l’Archidiocèse de Bukavu. Et spécifiquement, il vise à former la femme afin de la rendre capable de: 1. 2. 3. 4. Faire face à l’évolution et aux changements sociaux économiques et politiques Prendre une part active à la promotion et au développement de son milieu Prendre ses responsabilités dans la gestion de la chose publique. Contribuer à l’augmentation du revenu familial par l’apprentissage des métiers générateurs de revenu, la valorisation des produits locaux en vu de contribuer à l’amélioration de l’alimentation. 5. Assurer l’accompagnement psycho moral des femmes traumatisées 6. S’alphabétiser et d’apprentissage les métiers. 4 III.5. Organigramme : Commission Diocésaine de Développement Bureau Diocésain de Développement Direction du Centre Olame Conseil de Gestion du Centre Olame Comité Diocésain des Femmes Secrétariat de Direction Respons. De Programme d’Animation et De développement Équipe d’ Animation Au Dév. durable Accompagn Centres de Promotion Féminine Accompagn Filles Mères Service d’ Accompagn De la Femme Traumatisées GROUPEMENTS, CPF AU SEIN DES PAROISSES Caissier Secrétaire Administratif et Finan. COMPTABILITE Auto financement CEPRAMAL LOGISTIQUE Chauffeurs Gardiennage 5 III.6. Partenaires locaux et Internationaux : Partenaires locaux: 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. CARITAS/Bukavu BDD/Bukavu ICJP BDOM CRS/Bukavu Héritiers de la Justice AED … Partenaires Internationaux: 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. MISEREOR CMC/AMA CORDAID AMBABEL/Kinshasa SECOURS CATHOLIQUES CHRISTIAN –AID/DIFD TROCAIRE III.7. Appartenance à des réseaux Le Centre Olame est membre des réseaux ci-après: a) b) c) d) Le Cadre de concertation des femmes oeuvrant à la base (CCFOB) La Coordination des ONG et associations féminines du Sud –Kivu (COPRONAF) La Coalition contre les violences sexuelles en RDC (CCVS) Réseau des organisations de défense des droits humains (RADHOSKI) IV. ACTIVITES REALISEES : IV.I. ADMINISTRATION : IV. I.1. Le Conseil de gestion : Le conseil de gestion du Centre Olame est composé du Directeur du B.D.D-OSD, de la Directrice du Centre Olame, du SAF, PRAD, du Gestionnaire de Cepramal ainsi que de deux comptables Olame / Cepramal. Dans le cadre de ses activités, le conseil se réunit une fois par trimestre en vue de traiter des questions stratégiques liées à l’organisation et au bon fonctionnement du Centre Olame. Pour l’année 2007, le conseil de gestion a tenu trois réunions dont la toute dernière a lieu en date du 10 / 12 / 2007. Cette réunion a porté sur les aspects ci-après : Lecture, amendements et adoption du PV de la dernière réunion ayant porté sur le capital du Centre Olame, le règlement d’entreprise et les ressources humaines. Les prochains travaux d’expertise comptable par la GEAC L’état de lieu du Cepramal La dernière visite de Secours Catholique La prochaine visite de Misereor, et enfin Les Divers (prochains mariages de 3 agents, prochains voyages de la directrice, suite du dossier chez Me Ntabarusha, projet de budget 2008) 6 IV.I.2. Le Comité Diocésain de femmes (CDF) : Le Centre Olame a mis sur pied un comité diocésain des femmes (CDF) dont le rôle est de: 1. Faire des réflexions et analyses sur la situation de la femme dans le Diocèse et au sud-kivu 2. Définir les priorités et arrêter les thèmes de formation et les principales activités de promotion féminine à mener 3. Participer à l’amélioration des programmes de formation de centres de promotion féminine. Dans le cadre de ses activités, le CDF s’est réuni cette année autour de thèmes importants ciaprès : 1. La journée Internationale de la femme, prévue chaque le 08 mars. A cette occasion, les femmes ont eu à échanger sur le thème ci-après : « Mettre fin à l’impunité exige l’application de la loi sur la répression des violences sexuelles » 2. La journée jubilaire des mamans prévue pour le 25/03/2007 par le programme du centenaire de l’église catholique de Bukavu. En rapport à cette journée organisée conjointement avec la JIF du 08/03/2007, quelques actions ont été proposées et menées, à savoir : i. Une messe d’action de grâce à la cathédrale où toute la liturgie a été faite par les femmes, et où une femme a témoigné par rapport à la fois chrétienne après cent ans d’évangélisation. ii. Des visites aux malades chroniques, aux orphelins, aux femmes marginalisées, aux prisonniers et aux nécessiteux. iii. Le pèlerinage aux endroits indiqués iv. Lutte contre l’analphabétisme (plus de 60% analphabète) et le renforcement des capacités féminines (formation aux droits et à la dignité de la femme) 3. Le Protocole de Maputo : Une occasion pour les membres du CDF de prendre connaissance de ce protocole en date du 31/05/2007, et d’organiser avec la CDJP une marche de protestation en date du 30/08/2007. Par cette marche, les membres du CDF et de la CDJP ont protesté contre la ratification de ce protocole qui légalise l’avortement et que l’Etat congolais a contresigné. 4. De la campagne de lutte contre les violences sexuelles : En date du 14/11/2007 et du 20/11/2007 les membres du CDF se sont réunis pour s’impliquer dans le lancement de 16 jours d’activisme pour la lutte contre les violences sexuelles. En effet, cette campagne a été lancée par l’Unicef en collaboration avec les organisations onusiennes (Unfpa, Monuc, Ocha, etc), sous l’initiative du mouvement « V DAY » fondé en 1998 par Evcs ENSLER aux USA. Campagne internationale lancée officiellement le 24/11/2007, elle s’étendra jusqu’au 8/03/2009 avec comme thèmes principaux : « Stop au viol de notre plus précieuse ressource qu’est la femme », « Pouvoir aux femmes et filles de la RDC » 7 5. Autres : Les membres du CDF ont également participé activement à la rencontre extraordinaire du caucus de femmes du Sud Kivu pour la paix du 13/12/2007 sur les informations en rapport avec l’organisation du caucus de femmes. IV.I.3. La DIRECTION : I.3.1 Le Comité de direction : Entant que organe exécutif gérant les quotidiens du Centre Olame, le comité de direction s’est souvent réuni chaque lundi de la semaine de 9 h 00’ à 11 h 00’. La toute dernière réunion du comité de direction s’est tenu le 10/12/2007, et avait pour objectif majeur de préparer la réunion du 12/12/2007 avec la délégation de Misereor. I.3.2. Le Conseil d’équipes : Il réunit tous les projets. Pour l’année 2007, plusieurs réunions ont été réalisées dans le cadre de planification et d’évaluation des activités de projets. C’est ainsi que dans le but de clôturer les activités de projets, il s’est tenu en date 03/12/2007 le dernier conseil d’équipe réunissant tous les différents projets sous la modération du Prad. Ce conseil avait à son ordre du jour 5 points ci-après : a) Prière et réflexion sur la période de l’avent b) Bref rappel des points traités au dernier C.E c) Bilan des activités de novembre 2007 et perspectives de décembre 2007 d) Points de vue du Prad e) Divers. I.3.3. Les Assemblées générales : Tenues généralement tous les premiers lundis du mois, les assemblées générales réunissaient tous les agents du Centre Olame et du Cepramal. Elles avaient pour but d’évaluer avec tous les personnels les activités mensuelles de différents services, et de fixer de commun accord les objectifs pour le mois prochains. La dernière assemblée générale a eu en date du 03/12/2007. Elle avait à son ordre du jour les ci-après : a) Le rapport d’audit évaluatif de Deloitte et Touche organisé en novembre 2007 b) L’évolution de travaux d’expertise comptable par la Geac c) Le prochain abonnement à la mutuelle de santé du BDOM d) L’état de lieu de différents services AGR. e) Divers. I.3.4. Participation à des sessions, séminaires et autres ateliers… 1. Le mois de Janvier 2007 a été pour la Directrice du Centre Olame un mois de préparation du forum social mondial, et de la conférence des femmes sur le Forum polycentrique de Bamako. Au cours de ce même mois, la directrice a participé au forum de Nairobi qui s’est tenu du 19 au 26. 2. Du 05 au 10 mars 2007, le Centre Olame a participé à l’atelier du plan stratégique de Cordaid à Amani 3. Il a en outre participé à l’atelier conférence des leaders des églises, confessions religieuses et organisations du Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda et de la R.D.C sur la problématique sur les violences sexuelles du 04 au 06 Juin 2007. Du 25 au 29 Juin, 8 la directrice a représenté le Centre au 1er forum social congolais à Kinshasa, où 3.000 personnes provenant de toutes les provinces de la RDC y ont activement participé. 4. En Septembre 2007, Olame s’est attelé à la préparation et exposition de ses œuvres dans le cadre de la clôture de l’année du centenaire. 5. Sur invitation d’OSISA (Open Society Initiative for Southern Africa) en novembre, la directrice du Centre Olame a participé au symposium sur la bonne gouvernance et l’Etat de droits à Johannesburg en Afrique du sud du 29/11 au 1/12/ 2007. Grâce à son implication active dans les travaux du panel sur les violences contre les femmes et son exposé, la délégation d’OSISA avait décidé visiter l’Est de la RDC, particulièrement le Centre Olame. I.3. 5. Visites et Contacts : 1. En Février 2007 : - Visite de Michel Roy et Angéla dans le cadre de l’observatoire - Visite de Christine et Chantal de l’ambassade de Belgique à Kinshasa 2. En Mai 2007date du - Visite de Mme Cora dans le but d’enquêter sur la sociothérapie en date du 22 mai - Visite de l’ambassadeur de France à Kinshasa le 28 mai 3. En Novembre et Décembre 2007 : visites de travail, respectivement de la délégation de Misereor et de Secours Catholiques I.3.6. Ressources Humaines : - Au niveau de la direction : Le licenciement du secrétaire administratif, du comptable et du caissier a permis l’engagement d’abord du nouveau comptable (Mr Isaac MUDERHWA) et de la caissière (Mme Léocadie NTAMPAKA) pour Olame, du gestionnaire du Cepramal (Mr Laurent NKUNZI), et peu après du nouveau secrétaire administratif et financier Mr Simonet KIMUHA). De même, dans le but de renforcer la capacité organisationnelle du Centre Olame, Secours Catholique s’est engagé à envoyer pour deux ans, une volontaire chargée de suivi de projets (Mme Elodie WAROQUET). - Au niveau de projets : Christian aid ayant suspendu son financement pour le projet « Education à la paix et à la démocratie», les deux animateurs oeuvrant dans ce projet ont été permutés : L’une, Mme Solange NABAMI, au secrétariat de direction, et l’autre, Mr Jean Claude BISIMWA, à l’animation. Pareillement pour Cordaid avec le projet SEAFET, seuls la responsable du projet, le chauffeur et la sentinelle ont été maintenus en service minimum. - Au niveau du Cepramal : Pour des raisons économiques liées à la production (crise d’approvisionnement, sous production, charge électrique élevée, …), huit agents ont été licencié et peu après une comptable a démissionné. 9 IV.II. PROGRAMME D’AUTOPROMOTION DE LA FEMME ET DE LA FAMILLE DANS L’ARCHIDIOCESE DE BUKAVU IV.II. I. BREVE PRESENTATION DU PROJET I.1. CONTEXTE HISTORIQUE Au cours de l’année 2007, l’équipe d’animation chargée du développement durable au profit de 30 groupements a exécuté le programme triennal d’autopromotion de la femme et de la famille dans l’Archidiocèse de Bukavu ». Ce programme a commencé en Octobre 2004 et s’est clôturé en Septembre 2007 avec l’appui de MISEREOR. Après l’évaluation des activités qui a lieu du 04 au 25 mai 2007, les évaluateurs ont recommandé d’élaborer le nouveau programme triennal dans la logique du programme finissant. C’est ainsi que du 18 au 23 juin 2007, un atelier de planification a été organisé avec comme objectif : L’analyse des problèmes et des objectifs pour les 3 volets du programme finissant, à savoir : 1. Sensibilisation et formation 2. Structuration et organisation des groupements 3. Appui en micro crédit Le nouveau programme triennal qui devait commencer en Octobre 2007 a été réduit par le bailleur pour une année d’exécution. Ce dernier a accordé et appuyé une période transitoire de 3 mois (octobre à décembre 2007) en attendant le démarrage du nouveau programme en janvier 2008. I.2. ORGANISATION a) Personnel L’équipe d’animation est composée de 5 animateurs dont 3 femmes et 2 hommes qui exécutent le Programme d’autopromotion de la femme et de la famille ayant comme objectif de consolider le revenu des ménages des groupements accompagnés à la base. b) Tâches spécifiques - 1 responsable de l’équipe chargée de coordonner les activités de l’équipe 2 animateurs chargés du volet sensibilisation et formation 1 animatrice chargée du volet micro crédit 1 animateur chargé du volet structuration et organisation des groupements à la base. c) Moyens matériels et financiers utilisés pour 2007 Pour réaliser ses activités, l’équipe dispose d’un véhicule Land Cruiser et d’une moto AG 100. Ces matériels roulant permettent à celle-ci d’organiser et de réaliser des sorties sur le terrain. Les moyens financiers utilisés pour l’année 2007 s’élèvent à 40.067,8 $ d) Objectifs : - Global : Contribuer à l’amélioration du bien-être de la femme et de la famille. Spécifique : Consolider le revenu des ménages des groupements accompagnés. 10 e) Partenaires locaux et internationaux pour ce projet. Partenaires locaux : - Programme d’appui au développement durable (PAD) 30 groupements accompagnés à la base Les paroisses de l’Archidiocèse de Bukavu Partenaire international : MISEREOR IV.II. II. DEROULEMENT DES ACTIVITES POUR 2007 ET RESULTATS ATTEINTS II.1 ACTIVITES PREVUES Pour atteindre l’objectif du programme, au cours de l’année 2007, l’équipe d’animation a mené au profit des 30 groupements les activités ci-après : - - Sensibilisation sur différents thèmes en rapport avec le genre et développement afin d’aider la base à changer le comportement et la mentalité. Formation sur l’agriculture, l’élevage le petit commerce, la tenue des outils de gestion, pour renforcer les capacités des membres bénéficiaires dans la conduite de leurs activités. Appui en micro crédit : Les groupements membres bénéficient des micro crédit pour mener les activités génératrices de revenu en vue de subvenir aux besoins primaires de leurs familles et leur permettre de se constituer si possible des capitaux propres. Suivi et évaluation des activités sur le terrain Ces activités sont réalisées par l’équipe suivant 3 volets, à savoir : a) Volet sensibilisation et formation b) Volet structuration et organisation c) Volet micro crédit II.2 ACTIVITES REALISEES Au cours de l’année 2007, les activités réalisées dans les 3 volets du programme se présentent de la manière suivante : 1. Sensibilisation et formation Les animateurs en charge de ce volet, ont réalisé des descentes sur le terrain pour faire le suivi de la concrétisation des sensibilisations organisées et des formations tenues durant toute la période de l’exécution du programme. Au total 99 sorties ont été effectuées et nous avons atteint les 30 groupements repartis selon les axes ci-après : VILLE, MURHESA, IRAMBO, KABARE, MULEGE, BUSHUSHU et NYABIBWE. Impact des sensibilisations et des formations tenues : a. En rapport avec les sensibilisations faites, le constat ci-après a été relevé à l’issue des suivis dans les groupements accompagnés : 50 % des groupes accompagnés défendent valablement leurs intérêts économiques 60 % des groupes accompagnés conduisent eux- mêmes leurs activités avec l’appui des leaders diffuseurs 75 % des membres des groupements accompagnés vulgarisent et appliquent les techniques agricoles. 11 70 % des groupes accompagnés gèrent rationnellement leurs ressources avec des objectifs bien précis et bien définis. Dans 50 % des ménages visités, les deux conjoints se concertent dans la gestion de leurs récoltes. Le taux de participation des hommes aux travaux champêtres a augmenté de 60 %. Le taux de participation des femmes dans la gestion des groupements mixtes reste encore faible. b. Quant aux formations tenues, il se dégage le constat suivant : 80 % des groupements formés gèrent efficacement leurs AGR ; 30 % des groupements constituent leurs capitaux propres après remboursement du crédit ; 20 % des groupements accompagnés ont amélioré leurs techniques de conservation et de transformation de leurs produits ; 60 % des groupements accompagnés disposent des outils de gestion d’une association, mais ils sont tenus convenablement dans 20 % des groupements ; 30 % des membres des groupements suivis mettent en application l’élevage en stabulation des porcs et des chèvres surtout à Kabare et à Mulege ; La production agricole a augmenté de 30 % par rapport aux années antérieures Les activités génératrices de revenu sont promues dans les milieux. 2. Structuration et organisation Au cours de l’année 2007, en ce qui concerne le volet structuration et organisation des groupes, le travail a consisté à faire le suivi de l’application des textes régissant le fonctionnement des groupements accompagnés dans le programme. Durant les différentes sorties effectuées sur le terrain, l’équipe a réalisé 38 descentes et a atteint les 30 groupements accompagnés dans le cadre de cette activité. A l’issue de ces sorties, les faits suivants ont été constatés : 95 % des groupements accompagnés disposent de leur Règlement d’Ordre Intérieur (ROI) écrit et approuvé par tous les membres ; 60 % des groupements accompagnés mettent en application le ROI ; 25 % des groupements accompagnés disposent en plus de leur ROI, des statuts légalisés ; 70 % des membres de comités paysans exercent efficacement leurs rôles et tâches ; 80 % des groupements accompagnés tiennent régulièrement leurs réunions. 3. Micro crédit En rapport avec les micros crédits, l’équipe d’animation a accompagné au total 24 groupements bénéficiaires du crédit. L’objectif de l’octroi du micro crédit étant de renforcer la cohésion entre les membres des groupements, la lutte contre la misère et la pauvreté au sein de leurs ménages ; Olame a octroyé au cours de l’année 2007 un montant de 18.550 $ à 14 groupements sur une demande de 48.536 $ issue de 18 groupements soit 38,2 % du montant sollicité. Signalons que les 10 autres groupements n’avaient pas encore fini de rembourser leur crédit. Impact du crédit sur les bénéficiaires a) Au niveau des ménages : - 80 % des ménages mangent au moins deux fois par jour. - 100 % des ménages paient les frais pour leurs enfants en âge scolaire sans discrimination des sexes. 12 5 % des bénéficiaires du crédit ont découvert le monde extérieur en faisant des voyages pour leurs activités commerciales hors de la R.D. Congo (à Dubaï, en Ouganda et en Chine) - 20 % des ménages ont aménagé leur habitat - 30 % des ménages se sont payés des parcelles et /ou des champs aussi bien en ville qu’à la campagne. b) Au niveau des groupements : - La libération facile des cotisations mensuelles chez 80 % des membres permet aux groupements de réaliser certaines activités comme la légalisation des statuts, s’échanger de cadeaux pendant le moment de fêtes, … - 20 % des groupements organisent des micros crédits rotatifs entre les membres. - 65 % des plates formes se sont construites des bureaux grâce au bénéfice généré par le micro crédit. - 13 Tableau synthétique du rapport de micro crédit 2007 octroyé aux groupements. Noms des groupements APROEFEPA/ BUSHUSHU BULANGALIRE BUMOLEKE BUNYI BUNYI/ KAKON. BUNYI BUNYI/ MULEG. BUMVIKANE BUSHIRU CINAMULA MAENDELEO MAPENDO MATUBI MULALA NKANA MURWANO MUYISHE MUCIBONERE MURHIMA’ALIKA MUGUMA’ARHAHAMA NGAMBA KUGUMA NTAHALIZA RHUDOSANYE RHULUNGANE RHUSHUBUZANYE RHUYUMVANYE/ KAKONG. RHUGWASANYE TUHIMIZANE RHUKYUMVANYE/ CIDJO CUBAKA TOTAL Effec tif des mem bres 50 19 21 46 35 46 18 17 16 16 10 10 38 9 12 20 8 17 23 20 18 14 12 14 22 12 543 Ménag es bénéfic iaires Enfant Solde au Montant s en 31/12/2006 charge Crédit sollicité 14 15 20 10 13 30 5 0 15 16 10 4 26 7 17 20 8 11 22 10 17 14 12 9 6 315 114 84 103 66 106 231 38 78 41 79 91 46 32 35 18 77 21 29 73 84 46 65 51 60 135 7 1.810 1.975 $ 0$ 105,5 $ 0$ 806 $ 33,6 $ 198 $ 277,43 $ 467,18 $ 847,06 $ 333 $ 1.370 $ 846,23 $ 95,4 $ 103 ,89 $ 365,64 $ 30 $ 250 $ 314,84 $ 229,35 $ 21,6 $ 9,96 $ 186,9 $ 435 $ 6 9.301,62 $ 11.410 $ 1.876 $ 1.500 $ 1.000 $ 3.000 $ 4.100 $ 3.000 $ 6.400 $ 6.000 $ 1.500 $ 300 $ 700 $ 700 $ 600 $ 1.500 $ 3.000 $ 500 $ 1.450 $ 48.536 $ Crédit octroyé Intérêt (10 %) 500 $ 500 $ 600 $ 1.500 $ 950 $ 2.500 $ 6.000 $ 400 $ 300 $ 700 $ 500 $ 600 $ 1.500 $ 2.000 $ 18.550 $ 50 $ 50 $ 60 $ 150 $ 95 $ 250 $ 600 $ 40 $ 30 $ 70 $ 50 $ 60 $ 150 $ 200 $ 1.855 $ Montant attendu Montant rembour sé Solde au 31/12/20 07 1.975 $ 550 $ 655,5 $ 660 $ 806 $ 1.683,64 $ 1.243 $ 277,43 $ 467,18 $ 847,06 $ 3.083 $ 7.970 $ 846,23 $ 95,4 $ 543,89 $ 365,64 $ 360 $ 1.0020 $ 314,84 $ 229,35 $ 571,6 $ 669,96 $ 1.836,9 $ 2.635 $ 29.706,62 $ 1.975 $ 346,68 $ 301,5 $ 261 $ 806 $ 632,64 $ 518 $ 277,43 $ 91,83 $ 323,5 $ 2.493 $ 3.770 $ 553,25 $ 39 $ 286,11 $ 321,28 $ 194 $ 740 $ 188,45 $ 100,24 $ 341,8 $ 274,56 $ 770,9 $ 2.190 $ 17.796,1 7$ 0$ 203,32 $ 354 $ 399 $ 0$ 1.051 $ 725 $ 0$ 375,35 $ 523,56 $ 590 $ 4.200 $ 292,98 $ 56,4 $ 257,78 $ 44,36 $ 166 $ 280 $ 126,39 $ 129,11 $ 229,8 $ 395,4 $ 1.066 $ 445 $ 11.910,4 5$ 14 4. Autres activités réalisées Participation à un atelier d’échange organisé par le Guichet d’Economie Local (GEL Sud Kivu) en date du 24/02/2007 sur le thème ci-après : « Problématique de l’exploitation forestière au Sud-Kivu » Participation à l’atelier de réflexion organisé par « Justice et Paix Pays-Bas » sur la production des modules de sensibilisation sur les violences faites aux femmes et aux filles en R.D.Congo organisé à Goma du 17 au 20/04 /2007 et en Octobre 2007. Participation à la réunion avec la mission économique de Belgique en R.D.Congo à l’Hôtel Mont KAHUZI à Bukavu du 29/04 /2007. Préparation et participation à l’évaluation du programme triennal d’animation pour auto promotion de la femme et de la famille dans l’Archidiocèse de Bukavu organisée par le Centre Olame avec l’appui financier de MISEREOR en date du 04 au 25 mai 2007. Participation à l’atelier de planification du nouveau programme triennal d’animation pour l’auto promotion de la femme et de la famille dans l’archidiocèse de Bukavu 2008-2010 en date du 18 au 23/06/2007. Organisation d’une visite d’échange à BYUMBA au RWANDA du 23 au 30/07/2007 dans l’objectif de faire profiter à ses animateurs et délégués des groupements des expériences d’autres groupements afin d’améliorer leurs prestations sur le terrain. Participation à l’atelier de renforcement des capacités des leaders des communautés de base et des membres de Core Group du Diocèse de Bukavu organisé du 27 au 28/07/2007 par la Caritas Congo en collaboration avec la Caritas Diocésaine tenu à Bukavu. Participation à 4 réunions au Bureau .Diocésain de Développement pour la préparation de la clôture du centenaire de l’Archidiocèse de Bukavu à partir du mois d’Août à Septembre 2007. Participation à la réunion de restitution des résultats de l’audit évaluatif de Deloitte et Touche du 18/10/2007. Participation à une réunion de discussion avec la Direction du Centre Olame sur les observations faites par Raoul BAGOPHA de MISEREOR au sujet du nouveau programme triennal lui adressé. Rencontre des partenaires de la Radio diocésaine MARIA tenue par Monseigneur BULAMBO vicaire général de l’Archidiocèse de Bukavu, le 19/11/2007. Rencontre avec la délégation de MISEREOR du 12/12/2007 au Centre Olame pour se rendre compte de l’évolution des activités. Participation à différentes réunions de Conseil de gestion et de l’Equipe d’Animation au développement durable. Etc 15 II.3. DIFFICULTES RENCONTREES Durant l’année 2007, l’Equipe d’animation au développement a rencontré plusieurs difficultés au cours de l’exécution des activités du programme notamment : La vétusté des matériels roulant utilisés par l’équipe pour réaliser les sorties sur le terrain, L’analphabétisme chez la plupart des membres des groupements accompagnés ; L’insécurité permanente causée par les bandes armées et les inciviques qui tracassent les paysans dans certains coins de nos axes d’intervention ; Les perturbations climatiques occasionnant ainsi la baisse de la production de 20 % dans tous les axes ; Mauvais état de routes et tracasseries policières sur les axes Kalonge, Bunyakiri, Nyabibwe… Incertitude quant au démarrage du nouveau programme. Certains groupements ne respectent pas l’échéance de remboursement malgré les formations, les sensibilisations et le recouvrement régulier. Modicité du capital de micro-crédit octroyé aux groupements bénéficiaires. II.4. PROPOSITIONS ET PERSPECTIVES D’AVENIR Pour les années à venir l’équipe envisage de : - Orienter certains groupements avancés vers d’autres institutions financières oeuvrant dans la Province. - Augmenter légèrement le taux de remboursement (15 %) - Proposer deux échéances de remboursement : * Soit 11 mois suivant le système en vigueur * Soit 12 mois avec un mois de grâce suivant nouveau Système. 16 IV. III. PROGRAMME D’ACCOMPAGNEMENT DES JEUNES MERES CELIBATAIRE 2006-2007 III.1. CONTEXTE : Depuis plus d’une décennie la RDC traverse une crise des guerres qui a causé beaucoup de problèmes sur le plan politique, social, économique, culturel,… Les conséquences de ces guerres qu’a connues la RDC jouent sur la personne en générale et plus particulièrement sur la femme, qui est traumatisée par différents viols. La fille qui a un enfant issu du viol, n’est pas supportée ni par l’Etat ni par qui que ce soit. Elle se trouve par conséquent dans l’impossibilité de supporter son enfant qui constitue ainsi une charge pour sa famille dont les parents n’ont pas du travail, et dont les productions agropastorales sont désormais gérées par les insurgés qui se trouvant dans les forêts. C’est ainsi que, le Centre Olame a initié une organisation d’accompagnement et de suivi des filles mères dans certaines paroisses de l’archidiocèse de Bukavu. Onze paroisses ont été bénéficiaires de cet accompagnement du centre olame grâce à l’appui du Secours Catholique. Il s’agit de : Kadutu, Cahi, Nyatende, la paroisse de Bagira, Ciriri, Walungu, Kaniola, Murhesa, Mwanda, Birava et Bunyakiri. C’est dans ces paroisses que nous avons réalisé les activités selon les résultats suivantes : Résultat I. : la formation intégrale des filles mères est renforcée et la scolarisation de leurs enfants est soutenue Résultat II. : Les activités génératrices de revenu exercées par les filles mères sont promues Résultat III.: L’organisation et la structuration des groupements des filles mères sont renforcées. III.2. LA FORMATION INTEGRALE DES FILLES MERES EST RENFORCEE ET LA SCOLARISATION DE LEURS ENFANTS EST SOUTENUE. III.2.1. Identification des filles mères, de leurs partenaires et de leurs enfants Nous avons identifié les filles mères dans toutes les paroisses concernées et dans chaque paroisse, les filles ont formé des groupes et ont mis en place un petit comité directeur sauf dans certains milieux où il avait des troubles. Par exemple à Kaniola où les filles mères ont commencé à se regrouper mais avec l’insécurité, elles sont dispersées. N° 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 PAROISSES BUNYAKIRI MWANDA KANIOLA WALUNGU CIRIRI NYANTENDE KADUTU CAHI BAGIRA MURHESA BIRAVA TOTAL Nbre filles mères 60 35 32 53 32 30 20 20 50 Nbre d’enfants 95 49 35 85 37 42 20 26 85 30 14 376 38 20 460 17 Au début de l’identification, les filles mères venaient en nombre mais chacune avec un objectif particulier. Elles nous prenaient pour une structure caritative qui venait distribuer des vivres, mais malheureusement ça n’a pas été le cas. Celles qui ont choisi continuer avec nous était au nombre de 376 pour cette année 2006-2007. A part le groupe de kadutu où toutes les filles n’ont qu’un seul enfant chacune, dans les autres groupes, il y en a celles qui ont 2 enfants. C’est pourquoi le nombre des enfants est élevé par rapport au nombre des filles. III.2.2. Identification des thèmes de sensibilisation Pendant les rencontres avec les filles mères, nous avons identifié quelques thèmes à savoir : - Identité et dignité de la femme, éducation des enfants en familles, Maladies Sexuellement Transmises (MST) & VIH/SIDA, importance d’un groupement de développement, savoir vivre en société, droits des enfants et rôles des parents vis-à-vis des enfants, nutrition des enfants et actualité politique. III.2.3 Sensibilisation des filles mères, des parents et de la société sur les thèmes retenus A l’issue de cette activité, nous avons réalisé les séances de sensibilisations suivantes : N° PAROISSES DATES 01 BUNYAKIRI 13/03/2007 02 MWANDA 24/05/2007 28/06/2007 30/05/2007 03 MURHESA 04 05 06 BIRAVA BAGIRA WALUNGU 16/04/2007 21/05/2007 15/06/2007 08/05/2007 10/05/2007 07 KANIOLA 18/06/2007 24/10/2007 28/05/2007 08 19/11/2007 NYANTENDE 19/04/2007 09 CHAI 04/02/2007 10 KADUTU 19/03/2007 15/02/2007 11 CPF/NYOTA TOTAL 16 /05/2007 18 THEMES Importance d’un groupe développement - Identité et dignité de la femme - MST & VIH/SIDA Importance d’un groupe développement - Identité et dignité de la femme - Education des enfants en famille - Education des enfants en famille Identité et dignité de la femme Importance d’un groupe développement - Identité et dignité de la femme -Education des enfants en famille Importance d’un groupe développement de PARTICIP ANTS 152 de 74 48 39 de 20 18 11 34 53 de 34 15 23 - Biens fondé d’un groupe de développement - Rôles des parents vis-à-vis des enfants Importance d’un groupe de développement -Identité et dignité de la femme - Biens fondés d’un groupe de développement - Identité et dignité de la femme - 12 50 48 10 12 18 200 871 18 Commentaire : Les thèmes sont préparés selon le besoin du groupe. Les sensibilisations intéressent beaucoup les filles car on parle souvent de la vie courante. 1II.2.4. Formation des filles mères analphabètes en lecture, écriture et calcul En collaboration avec le programme du centre Olame qui s’occupe de suivi des CPF(Centre de Promotion Féminine), nous avons pris en charge la formation des filles mères en leur payant la prime, et en assurant leur suivi dans deux centre : Nyota et Mushindaji pour l’année scolaire 2006-2007. Au centre Nyota les FM étaient au nombre de 62 et au centre Mushindaji 33 ; ce qui fait un total de 95 filles mères ayant suivi la formation jusqu’à la fin de l’année. III. 2.5. Apprentissage des filles aux métiers rentables et réalisables Toutes les filles mères qui ont suivi la formation dans les CPF de Nyota et de Mushindaji ont bénéficié l’apprentissage des métiers. Pour cette année scolaire 2006-2007, au centre Nyota 6 filles mères ont fini la formation et au centre Mushindaji 4 filles mères. Elles ont satisfait au jury théorique et pratique qui a été organisé par les responsables du centre avec l’appui des accompagnateurs du centre Olame. Dans les groupements, les filles mères ont suivi la formation dans des ateliers de couture. Maintenant les filles mères sont capables de confectionner les habits. III.2.6. Organisation des journées de réflexion avec les Filles Mères poursuivants les études formelles Au cours de cette année 2007, nous avons tenu 6 journées de réflexion à savoir : - Deux à Bagira, le 09/juillet et le 21septembre 2007, avec comme objectifs de faire l’évaluation de l’année 2007 et voir les perspectives d’avenir pour l’année 2008 - Deux à Murhesa le 15juillet et le 20septembre 2007, avec les mêmes objectifs qu’à Bagira - Une au CPF Mushindaji, le 15/11/2007, avec l’objectif de réfléchir sur les difficultés rencontrées dans la vie des filles mères et proposer des solutions pour bien suivre la formation - Une à Mwanda, le 20/12/2007, avec l’objectif de réfléchir sur les problèmes de la vie des filles mères et proposer des solutions pour bien mener les activités du groupe. Observations Les 2 grandes difficultés que nous avions observées chez les filles mères étaient la pauvreté et l’abandon par leurs parents. Ceci fait que les filles mères soient dans l’impossibilité de couvrir leurs besoins et ceux des enfants, qu’elles interrompent le cours pour s’occuper des enfants qui sont souvent abandonnés par leurs pères. Quelques recommandations : - Organiser des rencontres régulières de conscientisation des filles mères sur différents thèmes (adhésion aux valeurs, la scolarisation chez la femme,…) ; - Multiplier des sensibilisations à destination des parents sur leurs devoir envers leurs enfants, surtout leur soutien moral aux filles mères afin qu’elles réussissent bien à l’école ; - Suivre individuellement les filles mères selon les différents problèmes qu’elles rencontrent ; - Réfléchir d’avantage sur une AGR, pour les filles mères scolarisée, pendant la période de cours afin de résoudre certains besoins matériels ou financiers. 19 III.2.7. Octroyer des bourses d’études aux filles mères et leurs enfants 37 filles mères et 12 enfants ont bénéficié de la bourse d’étude cette année: N° 01 02 03 04 05 06 PAROISSES / GROUPES IBANDA KADUTU / Umoja BAGIRA / AFID MURHESA / Ushindi BIRAVA CHAI/Filles de l’espérance TOTAL FILLES MERES 7 2 13 14 1 37 ENFANTS 1 12 9 12 34 N.B : Sur les 37 filles qui ont bénéficié la bourse d’étude, 09 ont présenté l’examen d’état. Parmi ces finalistes 4 ont réussi et 5 ont échoué. Les autres qui étaient dans des classes montantes 10 ont échoué et 18 ont monté des classes. Nous sommes plus ou moins à 59.45% de réussite. III.2.8 Appuyer les CPF et filles mères en matériels pédagogiques et autres Nous avons appuyé 2 CPF à savoir : Nyota et Mushindaji, ils ont bénéficié du payement de la prime des filles pour l’année 2006-2007. CPF Nombre des filles mères 62 33 95 NYOTA MUSHINDAJI TOTAL Les filles mères paient leurs frais d’inscription comme toutes les filles du centre pour montrer leur besoin et bonne volonté d’appendre. En plus du paiement de la prime, le centre Mushindaji a bénéficié des tissus pour la formation des filles. III.2.9. Assurer le suivi des filles mères et leurs enfants à l’école et au CPF Au moins une visite par trimestre a été effectuée dans chaque école et CPFoù nous avons les bénéficiaires, voici les écoles et CPF visités PAROISSES /Ecoles et CPF KADUTU : -CPF Nyota -CPF Mushindaji -Inst Agape Nbre des filles 62 33 2 PAROISSES /Ecoles et CPF Nbre des filles BAGIRA: -Inst Ukarimu -Inst de Bagira -Inst Bangu -Lycée Nyakavogo 9 2 1 1 20 CAHI : -Inst Cidasa IBANDA : -Centre Annunciata -Inst La sagesse -Inst Ujasiri -Inst Muzihirwa -EDAP PAROISSES/Ecoles 2 2 1 1 1 Nbre d ‘enfants KADUTU : -EP Camp Cinema 1 CAHI -EP La Victoire -EP Avenir -EP La Sagesse -EP Busara -EP Mwanzo -EP Kibazonga 2 1 1 1 1 2 MURHESA -Inst Cinjoma -Inst de Miti -Inst Nshanga -Inst de Mudaka -Inst Kalwa 6 3 2 2 1 133 TOTAL PAROISSES/Ecoles Nbre d ‘enfants BAGIRA : -EP Nyamuhinga -EP Bingwa -EP Bobozo -EP Kashumo -EP Bulenga -EP Bangu -EP Maendeleo MURHESA: -EP Kalwa -EP Murhesa -EP Mpungwe -EP Kajeje -EP Cibumbiro TOTAL 3 3 2 2 2 1 2 4 3 1 1 1 34 L’objectif de ces suivis était de se rendre compte de l’application et la conduite de nos élèves. Les filles mères étaient encouragées de ces visites et se sentaient accompagnées bien que délaissée par leurs responsables. III.2.10.Evaluer l’appréciation des filles mères dans les écoles et CPF Pendant la séance de réflexion (Cfr I.1.4), nous avons évalué aussi l’appréciation des filles mères. Nous avons eu à échanger sur leurs forces, leurs faiblesses et elles nous ont donné leurs propositions (Cfr I.1.4). Elles sont toutes contentes de retourner à l’école pour apprendre à lire et à écrire car elles considèrent cela comme une meilleure chose pour toute leur vie. Elles remercient le Centre Olame et demandent de continuer à les soutenir même après les études secondaires et après la formation aux CPF. III. 3. LES ACTIVITES GENERATRICE DE REVENUES DES FILLES MERES SONT PROMUES. III.3.1. Identification des activités exercées Nous avons remarqué à ce point que toutes les paroisses rurales ont comme activités principales l’agriculture. Le petit commerce vient à son tour renforcer l’économie familiale. Elles ont tous comme activités ; 21 - l’agriculture le petit commerce l’artisanat (la coupe et couture, le tricotage, la tapisserie). III. 3.2. Appuie des filles mères à mener l’étude du marché Cette activité a été réalisée avant l’octroi du micro crédit pour voir la faisabilité et la possibilité de l’activité du petit commerce chez les filles mères. Nous avons fait cette étude du marché avec 4 groupes à savoir : le groupe de kadutu, de Chai, de Murhesa et de Birava. A part le groupe de Bagira, ces 4 groupes ci-haut cités ont été les bénéficiaires du micro crédit l’année 2007. Observation : Nous avions conçu une fiche d’enquête et étude du marché pour nous faciliter le travail, les grandes lignes de cette fiche portaient sur : - les renseignements sur les articles, source d’approvisionnement, prix en gros et détail, recette journalière et intérêt par mois, Horaire du marché, provenance des clients, les difficultés rencontrées et autres renseignements liés à cette activité du petit commerce. III. 3..3. Identification des besoins en formation Pendant les rencontres et les discussions avec les groupes des filles mères, nous avions identifié certains besoins en formation sur : - la gestion du groupe - la gestion du micro crédit - les techniques culturales - élevages III.3.4. Formation des responsables et de membres sur les thèmes identifiés Une session de formation sur la gestion du micro crédit a été tenue pour les membres des groupements des filles mères (48personnes) au Centre Olame du 26 au 27/07/2007, sur le thème « la gestion du micro crédit ». Observations : Pendant les deux jours de la session les filles étaient très appliquées car elles avaient montré combien cette formation était utile pour ne plus commettre des erreurs dans la réalisation des activités. Elles ont beaucoup apprécié l’organisation car les participants étaient tous les membres qui ont demandé le micro crédit, en espérant que cette fois le travail va bien marcher. Les recommandations faites - Analyser les activités rentables et réalisables pour arriver à l’auto prise en charge ; - Etre à jour avec les remboursements pour donner la chance aux autres groupes d’en bénéficier ; - Mettre toujours dans sa tête que le crédit n’est pas un don mais plutôt une dette ; 22 III.3.5 Octroie des micros crédits Au cours de l’année 2006-2007 nous avons octroyé un crédit de deux milles dollars américains (2000$) aux quatre groupes qui sont anciens et bien structuré. Selon la politique du Centre Olame le groupe doit être bien structuré pendant au moins une année pour bénéficier du crédit. C’est ainsi que ce sont seuls les anciens groupes qui ont bénéficié le crédit cette année. Parmi ces anciens groupes seul le groupe de Bagira n’a pas bénéficié du crédit car il possédait encore l’ancien crédit. Groupes Dates Montants octroyés AFID/Bagira Tusaidiane/Birava Ujamaa/Kadutu Ushindi/Murhesa 5/06/2006 11/08/2007 14/08/2007 13/08/2007 Fille de l’esperance/Chai 14/08/2007 TOTAL 1500$ 700$ 500$ 500$ Montants remboursés + intérêt 10% 1068.79$ 130.6$ 90$ 115.5$ Solde 431.21 639.4 460$ 434.5 300$ 90$ 240$ 2000$ 1494.89$ 2205.11$ Le crédit étant remboursable avec un intérêt de 10 % pendant 11mois, il a été octroyé suivant la procédure suivante : Les groupes nous ont adressé leurs demandes, après étude de ces demandes nous avons organisé une descente sur terrain pour analyser les paramètres du faisabilité et la rentabilité de l’activité. Enfin le groupe a reçu le crédit après avoir suivi une formation sur la gestion du micro crédit. La garantie exigée par le Centre Olame est la caution solidaire du groupe. III.3.6. Appuie financier des activités des filles mères en fond perdu Après beaucoup de rencontres avec les groupes des filles mères, nous avons observé que certains groupes avaient besoin des matériels tel que : les tissus, les fils à tricoter, les crochés pour renforcer leurs activités. C’est ainsi que nous avons appuyé certains groupes avec les matériels au lieu de l’argent pour cette première période. Les matériels ont été distribués dans les groupes suivants : * A Bunyakiri nous avons donné des fils et des crochets pour appuyer les activités du groupe KITUMAINI des filles mères ; * A Cahi nous avons donné quelques tissus aux filles mères du groupe FILLES DE L’ ESPERANCE pour appuyer l’activité de la coupe et couture des filles mères qui sont en formation. D’autres matériels ont été donnés aux CPF pour la formation des filles mères. III.3.7. Appuie des groupements en intrants agricoles Pour appuyer l’activité agricole des groupements des filles mères, nous avons acheté un champ à Murhesa au profit des filles mères que nous accompagnons. Nous avons aussi appuyé les groupements des filles mères en outils aratoires et semences pour l’agriculture. Ceci pour renforcer les conditions alimentaires des enfants des filles mères et toute sa famille et pour renforcer cette activité agricole étant qu’AGR. 23 La distribution des semences et outils a été faite de la manière suivante : N° GROUPES 1. Mwanda 2. Birava 3. Murhesa 4. Bunyakiri 5. Nyatende TOTAL SEMENCES haricots mais soja choux 40kg 25kg 15kg 30kg 20kg 130kg 25kg 15kg 10kg 50kg 20mes 20mes 5kg 5kg 15 15kg 10kg 50kg oignon s 13mes 13mes tomates OUTILS ARATOIRES houes Tridents 20mes 20mes 20 10 12 20 10 72 3 1 3 3 2 12 Ces 3 groupes (Ciriri, Walungu et Kaniola) aussi des paroisses rurales, qui devraient bénéficier de cet appui mais ne sont pas encore bien structurés. III.3.8. Assurer le suivi des activités des groupements des filles mères Les filles mères qui bénéficient de notre accompagnement ont plusieurs activités (Cfr I.2.1.). Elles ont des activités collectives comme l’agriculture, la couture, le tricotage, la broderie,…. Les activités individuelles comme le petit commerce, la couture,… Dans chaque groupe des filles mères, nous faisons le suivi tous les mois suivant la prévision mensuelle. Pour ce qui est des activités réalisées individuellement, le suivi se fait sur le lieu même de l’activité et parfois sans prévenir, pour s’assurer si l’activité est réalisée telle que dit. Grâce à leurs activités, les filles-mères commencent à se sentir épanouies et réintégrées dans la société, elles parviennent à satisfaire certains de leurs besoins et ceux de leurs enfants tels que : le manger, les soins médicaux, l’habillement, le savon, le lait de beauté,… III.4. L’ORGANISATION ET LA STRUCTURATION DES GROUPEMENTS DES FILLES MERES SONT RENFORCEES III.4.1. Sensibiliser les filles mères sur les bien fondés d’un groupement de développement Après l’identification des filles mères, une séance de sensibilisation a été tenue dans chaque groupe des filles pour montrer l’importance d’un groupement de développement. Etant donné que la guerre a beaucoup appauvri nos milieux, il a fallu beaucoup de temps pour faire comprendre aux filles le bien fondé d’un groupement de développement sans avoir distribué des vivres. Après les sensibilisations certaines ont compris et ont constitué des groupes avec un petit comité directeur. III.4.2. Former les membres sur la gestion et l’organisation du groupe A l’issu de cette activité une session de formation s’était tenue au centre OLAME du 23 au 25 juillet 2007. L’objectif de cette session était d’apprendre aux 44 participants la gestion et l’organisation du groupe et de ses biens. 24 III.4.3. Accompagner les groupements dans la redéfinition claire de leurs objectifs Pendant les séances de sensibilisations nous avons pris le temps de discuter sur les objectifs. Les membres du groupe se sont donnés le temps de voir clairement leurs objectifs et de prendre les dispositions pour arriver à des bons résultats. III.4.4. Amener les groupements à réfléchir sur l’élaboration et l’application de leurs règlements Nous avons tenu les séances de sensibilisation dans les groupements pour réfléchir ensemble sur l’élaboration des règlements. Pendant la séance, nous avions expliqué comment le règlement contribue beaucoup pour la bonne conduite du groupe. Certains de nos groupes ont élaboré des règlements et les discutés avec les membres. Les groupes de Nyatende, Mwanda et Bunyakiri ont élaboré leurs règlements selon les consentements de tout leurs membres. Les autres réfléchissent sur les éléments de leurs règlements. La sensibilisation a touché surtout les nouvelles cibles tandis que pour les anciens groupes nous avons fais des suivis pour voir comment les règlements sont appliqués. III.4.5. Accompagner les groupes dans la programmation de leurs activités Chaque groupe a son programme d’activités qu’il propose et discute entre les membres et parfois avec l’animatrice du Centre Olame : N° PAROISSES GROUPES 1. Kadutu Ujamaa 2. Cahi 3. Bagira Filles l’espérance AFID 4. Murhesa Ushindi 5. Mwanda Umoja 6. Bunyakiri Kitumaini 7. Nyatende Tuungane RENCONTRES EN ACTIVITES REUNION Premier vendredi du Troisième vendredi mois du mois de Chaque lundi Chaque lundi Troisième du mois dimanche Chaque jour du lundi au vendredi sauf samedi et dimanche Premier et troisième Lundi, mardi et dimanche du mois mercredi au champ Premier et troisième Jeudi et vendredi au dimanche du mois champ Chaque jeudi Chaque jeudi et un autre jour selon le besoin Premier et troisième Chaque jour s’il y a mardi du mois besoin Le programme des rencontres des réunions ou des activités ne peut être modifié que dans l’assemblée générale. 25 III.4.6. Organiser les échanges d’expériences entre les groupements des filles mères Nous avions organisé une rencontre d’échange d’expérience avec trois groupes. La rencontre s’était tenue à Murhesa avec les groupes : AFID de Bagira, TUSAIDIANE de Birava et USHINDI de Murhesa. A l’ordre du jour nous avions traité les points suivants : Prière, accueil et présentation, présentation du travail, exposé des groupes sur l’organisation groupe et leurs activités, travaux en carrefour (pour constituer des questions) échange débat, divers. Chacun des groupes faisait un exposé des activités en commençant par sa création, son effectif, l’organisation et la réalisation des activités. Pendant qu’un groupe faisait son exposé les autres suivaient et notaient des questions qui ont constituées le débat. III.4.7. Assurer le suivi organisationnel des groupes Après la formation sur la gestion et organisation des groupes, nous avons organisé des descentes sur terrain pour faire les suivis. Dans certains groupes comme ; celui de Bagira, Cahi, Kadutu, Mwanda, de Birava, de Murhesa, Bunyakiri et de Nyatende, nous avons trouver qu’ils ont déjà un comité qui est mis en place et quelques outils de la gestion financières et matérielles tels que ; le cahier de présence, cahier des réunions, cahier de caisse, cahier des stocks,…pour la gestion du groupe. . IV. DIFFICULTES RENCONTREES - Le projet était d’une courte durée pour voir si nous sommes arrivé aux résultats attendus. La pauvreté accentuée qui favorise le phénomène filles mères dans nos milieux actuellement. L’insécurité dans certains milieux où nous avons les cibles, a causé un retard sur l’avancement des nos activités. Une seule animatrice est surchargée dans le programme étant donné que ce programme est maintenant en exercice sur 11 paroisses. Certaines paroisses ont des secteurs très éloignés et pourtant elles ont grandement besoin d’un suivi. Nos activités sont souvent perturbées sur terrain quand d’autres organisations passent pour la distribution des vivres pendant que nous faisons autres choses. 26 IV.IV. PROGRAMME DE FORMATION INTEGRALE DE LA FEMME ET DE LA JEUNE FILLE DANS L’ARCHIDIOCESE DE BUKAVU IV.I. BREVE PRESENTATION DU PROJET IV.I.1. Historique Le service d’accompagnement des centres de promotion féminine est un service du Centre Olame qui s’occupe de la formation intégrale de la femme et de la jeune fille dans les centres de promotion féminine (CPF) communément appelés « Centres Sociaux » ou « action sociale féminine paroissiale (ASFP) ». L’accompagnement des CPF par le Centre Olame existe depuis sa création en 1959 avec le suivi sporadique. Le suivi régulier et le renforcement des activités des CPF au profit de la femme et de la jeune fille ont été effectifs en 1995. Avant 1995, l’enseignement dans les CPF mettait l’accent sur les cours ménagers (cuisine, lessivage, repassage, économie domestique) et les cours de métiers (coupe couture, le tricotage, la broderie…). En 1995, des tournées en paroisses et séances de réflexions organisées pour évaluer la qualité de l’enseignement dans les CPF ont permis d’identifier les besoins réels des CPF sur tous les aspects et un programme harmonisé des cours a été élaboré en 1996 pour permettre aux CPF de répondre correctement aux besoins de la femme qui ne doit pas être seulement de former des femmes ménagères ou couturières mais elle doit s’impliquer aussi dans la gestion de la chose publique. D’où la formation intégrale qui était nécessaire. IV.I.2.Organisation Le service d’accompagnement des centres de promotion féminine est composé de deux animateurs dont un animateur responsable et une animatrice. Les deux personnes travaillent en étroite collaboration dans la programmation, exécution et évaluation de programme sur terrain. Il se réunit une fois le mois pour la programmation des activités avec d’autres équipes du Centre Olame et en cas d’urgence, il se réunit extraordinairement. Toute fois, pour le dossier financier, l’équipe se réunit avec la Direction du centre Olame. Enfin, chaque animateur a ses attributions conformément au projet et le service que doit rendre à toute la famille du Centre Olame. IV.I.3. Objectifs du projet - Objectif global du projet : « Contribuer à l’amélioration des conditions de vie sociale, culturelle et économique de la femme et de la jeune fille » Objectif du projet : « Renforcer la formation intégrale de la femme et de la jeune fille dans les centres de promotions féminine » IV.I.4. Partenaires Ce programme est appuyé par un partenaire international CMC /AMA Hollande pour cette année 2007, le montant de 16.570,07 $ a été utilisé pour la réalisation des activités en 2007. 27 IV.II. DEROULEMENT DES ACTIVITES POUR 2007 II.I. Objectifs : Ce programme triennal vise à atteindre les résultats ci-après : I. II. Les femmes et jeunes filles admises dans les CPF savent lire, écrire et calculer à la fin du cycle de formation ; Les filles formées exercent un métier à travers un regroupement en corps de métier. II.2. Activités prévues : Pour cette année 2006-2007, les activités ci-après ont été prévues : a. Sensibilisations et conférences sur divers thèmes ; b. Formation et renforcement des capacités techniques aux apprenants finalistes des CPF ; c. Recyclage des animateurs des CPF à la base ; d. Journées de réflexion avec les curés et responsable des CPF ; e. Publication du feuillet Muzire…Bwacire ; f. Intervention de service d’accompagnement des CPF pour certains besoins des centres ; g. Appui à la structuration et à l’organisation des CPF et des groupes de post-formation. II.3. Activités réalisées : II.3.1. Sensibilisation et conférences sur divers thèmes Au total 36 séances de sensibilisation ont eu lieu en faveur des apprenants, parents et jeunes en paroisses sur différents thèmes dont : o Le VIH/SIDA, un danger pour la jeunesse o L’alphabétisation et la prise en charge de la scolarité de fille dans les CPF o La lutte contre l’analphabétisme, un moyen de réduire la pauvreté Ces séances ont regroupé 3.262 apprenants dont 2.309 filles, 127 garçons 104 hommes et 722 femmes. En effet, 28 centres sur les 30 qu’accompagne le Centre Olame ont été atteins. II.3.2 Formation et renforcement des capacités techniques aux apprenants finalistes des CPF Cette formation a eu lieu dans la période allant du 23 au 24 février 2007 à la Maison de formation du Centre Olame. 34 filles finalistes de CPF (Nyota, Mushindaji, Madeleine, Mwanga et Burhiba) y ont participé. Cette formation a porté sur les thèmes ci-après : La gestion et l’organisation d’un groupe de développement La gestion d’un atelier de production Objectifs o Comprendre et maîtriser le fonctionnement d’une petite unité de production. o Programmer et planifier le travail dans l’atelier de production o Acquérir des notions de base essentielles d’organisation du travail de leurs ateliers; o Former et informer les apprenants sur les outils nécessaire de gestion d’un atelier ; 28 o Susciter l’esprit de créativité aux apprenants finalistes afin de se constituer en corps de métier ; o Comprendre l’importance de se constituer dans un groupe de développement. Résultats o Etre capable de calculer le coût et prix de revient ; o Etre capable de mener une étude sommaire du marché o Se constituer en corps de métiers et échanger d’avantage sur leur travail Recommandations o Organiser les séances de travail avec les groupes des finalistes o Tenir d’autres sessions de formation aux finalistes afin d’être performants ; o Appuyer les groupes qui seront constitué en matériel et conseil. II.3.3. Recyclage des animateurs des CPF à la base Pour mieux organiser les cours et rendre les animateurs des CPF plus performants surtout dans la bonne tenue des documents pédagogiques et méthode conscientisant en alphabétisation afin de transformer la méthode d’enseignement pour provoquer un changement positif. En effet, il y a eu 8 séances de recyclages au profit de 17 centres sur les deux thèmes à savoir : a. La bonne tenue des documents pédagogiques ; b. La méthode conscientisant de l’alphabétisation. Commentaires : Les sessions de recyclage à la base ont produit de l’impact positif d’autant plus que nous avons atteint un nombre très grand des animateurs dont 58,8 % pour cette année 2007. En effet, 75 % de nos apprenants inscrit dans des CPF sont capable de lire, écrire et calculer tandis que les autres qui ont appris les métiers intègrent facilement la vie sociale et pratique. II.3.4. Journée de Réflexion avec les Curés et Responsables des CPF 4.1.Journée de réflexion avec les Curés des Paroisses Période : 5 mars 2007 ; - Participants : 30 ; - Cible : Curé des paroisses Lieu : Maison AMANI / BUKAVU Thème : « Réfléxion sur un plan global de développement dans l’Archidiocèse de Bukavu » Objectifs 1. Etre plus cohérant et crédible dans les actions du développement afin d’éviter le déroulement dans le travail ; 2. Travailler en synérgie dans le groupe pour être durable entre prêtre, laïcs et organisation de développement ; Résultats. 1. Mettre sur pied un bureau d’appui technique de coordination pour les activités de développement dans le Diocèse afin de répondre à la pastorale d’ensemble ; 29 2. Produire un plan global des activités de développement dans l’Archidiocèse de Bukavu Recommandations : Dans un plus bref délai, créer un bureau de coordination pour l’appui technique par le BDD ; Faire participer chaque organisation diocésaine (OSD) et clergé local dans les ateliers de planification. 4.2. Journée de réflexion avec les responsables de CPF Période : 18 décembre 2007 ; - Lieu : Maison Antoinette ; - Cible : Responsable des CPF - Participants : 25 personnes ; - Thème : « Les mécanismes d’évaluation de l’impact des activités des CPF sur la femme et la jeune fille : Avons-nous répondre à leurs attentes ? » Objectifs : - Mieux comprendre l’importance de l’évaluation par nos activités ; - Partager les expériences que nous acquérons dans nos centres quand nous exécutons nos travaux sur terrain ; - Renforcer notre collaboration pour être durable dans la réalisation de nos activités à la base ; - Montrer les mécanismes de travailler en synergie par rapport aux rayons d’actions de nos centres ; - Réfléchir avec les responsables des CPF sur la satisfaction des apprenants dans l’éducation. Recommandations : - Acheter et doter les centres des matériels didactiques pour la formation ; Initier les activités génératrices de revenus dans le centre pour constituer en corps de métiers afin de travailler ensemble ; Former régulièrement les responsables ainsi que d’autres animateurs du centre ; Organiser régulièrement les échanges et visites au sein de centre que nous accompagnons. 4.3. Publication du feuillet Muzire….Bwacire Au cours de cette année 2007, un numéro a été produit pour appuyer la postalphabétisation dans le CPF afin de préserver les acquis en alphabétisation pour la lecture des filles. - Janvier –Février Mars 2007 « Mois de Mars- mois de la femme, 25 mars 2007, l’Archidiocèse de Bukavu a célébré le jubilé des mamans sur le thème : « Place et rôle de la femme dans l’Eglise et dans la société, 100 ans après l’évangélisation » 30 II.3.5. Intervention de service d’accompagnement des CPF pour certains besoins des centres 5. 1.Participation à l’évaluation des finalistes Le service d’accompagnement des CPF a participé aux séances d’évaluations des finalistes des CPF dans 9 centres (Mushindaji, Mwanga, Burhiba, Nyantende, Nyota, Ciherano, Madeleine, Bumoleke et Burhinyi) afin de proposer son appréciation sur le niveau d’apprentissage des apprenants qui arrivent à la fin de la formation. En effet, sur 67 filles, 56 ont reçu leurs brevets et qui représentent 83.5 % de réussite dans les 9 centres visités. Appui en matériel pédagogique et autres matériels didactiques aux CPF 30 CPF ont été appuyés en matériels pédagogiques et autres matériels didactique dont : papiers duplicateurs, craies, cahiers de préparations, bics, machines à coudre, étoffes, markers selon l’effectif des animateurs et apprenants dans les CPF. En effet, les matériels étaient de : - 10 machines à coudre : 10 CPF - 5 Rouleaux étoffes : 5 CPF - 3 Cartons cahiers demi brouillons : 30 CPF - 8 Cartons de papiers : 30 CPF - 16 Boîtes markers : 30 CPF - 12 Boîtes bics bleus : 30 CPF 5.3 Participation aux sessions et renforcement des capacités des animateurs accompagnateurs des CPF a. Participation à l’atelier de planification du programme triennal d’animation avec l’appui financier de MISEREOR en date du 18 au 23 juin 2007 b. Participation à l’atelier des réflexions et d’élaboration du module sur la sensibilisation contre les violences sexuelles en date du 08 au 10 octobre 2007 à GOMA c. Participation à l’atelier sur le VIH/AIDS MAIN STREAMING à Bukavu du 24 au 27/09/2007 d. Participation au séminaire sur l’art culinaire à la base des haricots à l’hôtel RIVIERA en Août 2007 e. Participation à une journée de réflexion sur le programme de cours dans les centres de formation professionnelle tenue à Bukavu en Mai 2007 5.4. Appui à la structuration, l’organisation des CPF et groupse de post-formation 173 sorties ont eu lieu au cours de l’année 2007 pour se rendre compte de l’exécution du travail sur terrain dans les domaines ci-après : - Evaluation des activités - Participation au jury et évaluation des finalistes - Appui structurel et organisationnel 31 - Appui méthodologique et renforcement des capacités des animateurs à la base Suivi des activités. IV.III. DIFFICULTES RENCONTREES Les difficultés rencontrées durant l’année 2007 sont diverses selon les centres et les plus majeures sont : - L’inaccessibilité dans certains centre où le Centre Olame avait investi les biens et moyens faute de l’insécurité (Lwana /Bunyakiri et Kalonge) ; - Abandon des 15 % des apprenants par manque de contribution et 5.6 % des animateurs par manque de motivation - La contribution reste faible selon la taille de centre et qui varie entre 40 % et 60 % des cotisations des apprenants ; - Instabilité des religieuses dans les CPF par des mutations brusques sans préparer les laïcats pour un remplacement efficace ; - Implication faible du clergé local dans les activités des CPF. IV.IV. PROPOSITIONS ET PERSPECTIVES D’AVENIR Pour l’avenir, le service d’accompagnement de CPF compte : 1. Finaliser avec les dossiers statutaires des CPF et être reconnu par la division des affaires sociales ; 2. Mettre en place les corps de métiers afin de devenir de véritable groupe de développement ; 3. Organiser les séances de sensibilisation sur la réduction de la pauvreté aux groupes ; 4. La réouverture des centres fermés par l’insécurité. 32 V. PROGRAMME D’ACCOMPAGNEMENT PSYCHO SOCIO-ECONOMIQUE DES FEMMES VICTIMES DE GUERRE DANS L’ARCHIDIOCESE DE BUKAVU V.I. CONTEXTE : La situation socio politique des régions des grands lacs ne fait que se dégrader, surtout dans la partie Est de la République démocratique du Congo. La précarité de la situation sécuritaire fait que les viols et violences faites aux femmes continuent à s’observer bien qu’il y a diminution des viols dans certains milieux, pendant que dans d’autres, il faut signaler des poches d’insécurité persistantes, des attaques ciblées et organisées avec des nouvelles façons de martyriser la communauté. La population civile en général continue à souffrir, elle vit une misère totale car elle n’échappe pas aux pillages, aux assassinants, aux extorsions perpétrés par les bandes armées Rwandais dites « les Interahamwe et FDLR » toujours présents et actifs dans nos milieux. Pour la femme cela reste un calvaire. Ce qui lui est réservée jusqu’à présent est le viol et ses conséquences (les IST, les VIH, les grossesses indésirées, les maladies psycho somatiques etc.), le veuvage précoce, la désertion des villages par les jeunes femmes et jeunes filles et la déscolarisation des jeunes filles fuyant les atrocités. Pour répondre aux besoins des victimes de guerre, le SEAFET continue à exécuter un programme triennal intitulé « projet triennal d’accompagnement psycho socio médical des femmes victimes de guerre dans l’archidiocèse de Bukavu » Ce projet devait être exécuté de 2005 à 2007 avec les mêmes activités. Deux ans après l’exécution du programme, le SEAFET a organisé une tournée dans les paroisses cibles, de septembre à octobre 2006, pour une auto- évaluation. Les résultats de cette dernière lui ont amené à une réorientation des activités avec un nouveau programme pour l’année 2007 dit « projet d’accompagnement psycho socio économique des victimes de guerre dans l’archidiocèse de Bukavu ». L’exécution du programme SEAFET pour l’année 2007, n’a pas tout à fait été complète. Le travail s’est fait au minimum par rapport au programme global. La réalisation des certaines activités n’a pas été faite suite à la suspension de l’appui financier de CORDAID. Ceci a fait que certains contrats des animatrices affectées au programme qui expirés au mois de mars 2007, ne soient pas renouvelés. Nous suggérons que toutes les difficultés rencontrées soient prises en compte, pour que le SEAFET puisse atteindre son objectif d’accompagnement des femmes victimes des guerres dans tous les aspects surtout ceux qui favorisent la réinsertion sociale et économique. V.II .RAPPEL DU PROGRAMME REORIENTE POUR L’ANNEE 2007 II.1. Objectif majeur du programme Contribuer à l’amélioration des conditions de vie socio-économique des femmes victimes de guerre dans l’archidiocèse de Bukavu. II.2.Rayon d’action Compte tenu de l’ampleur des atrocités observées jusqu’à présent dans certains milieux, 5 paroisses pilotes pour exécuter les activités réorientées du SEAFET ont été choisies. : Bunyakiri, Kalonge, Kalehe /Ihusi, Kaniola, et Mugogo dans le secteur Izege. 33 Cependant les activités relatives à la sensibilisation de la communauté dans le cadre de la lutte contre la stigmatisation des victimes sont maintenues dans toutes les paroisses rurales touchées par le fléau des violences sexuelles. II.3.La cible - Les femmes et les filles victimes de guerre de l’archidiocèse de Bukavu. - Les jeunes filles qui veulent réintégrer le banc de l’école et poursuivre leurs études qu’elles ont interrompues à cause des grossesses liées au viol. II.4. Les stratégies d’interventions Les stratégies suivantes ont été identifiées pour le nouveau programme. - Sensibilisation, animation et réintégration familiale et sociale. - Apprentissage de nouvelles techniques agro-pastorales - Appui aux Activités Génératrices de Revenu - Organisation et structuration des groupes. II.5. Les activités prévues. Résultat 1 : La réintégration familiale et sociale des victimes de guerre est renforcée. Activités - Sensibiliser les familles et les communautés sur divers thèmes tel que : la dignité de la femme, l’actualité politique, les droits des femmes et ceux des enfants, les IST et le VIH/Sida, la nutrition des enfants, l’acceptation de l’autre etc. - Identifier et sélectionner les assistants sociaux pour les 5 antennes pilotes. - Assurer la formation des assistants sociaux en techniques d’écoute, counseling et en technique de médiation. - Organiser des séances de counseling et de médiation familiale. - Assurer le suivi du travail des assistants sociaux des antennes. - Collaborer avec d’autres acteurs actifs dans le domaine Résultat 2 : Les techniques culturales appropriées sont adoptées pour l’amélioration de La production agricole. Activités - Identifier les groupes intéressés aux thèmes. - Sensibiliser les groupes intéressés sur les nouvelles techniques culturales et d’élevage. - Assurer la formation des groupes cibles aux techniques culturales et d’élevage appropriés. - Appuyer les groupes cibles en intrant : outils aratoires, semences, géniteurs. - Assurer le suivi des groupes cibles Résultat 3 : Les Activités Génératrices des Revenus exercées par les femmes victimes de Guerre sont promues. Activités : - Identifier les groupes cibles intéressés au micro crédit. - Identifier les AGR productives les plus rentables selon les milieux. - Former les femmes en gestion de micro crédit. - Octroyer les fonds de micro crédit aux femmes. -Assurer le suivi et le recouvrement de micro crédit. 34 Résultat 4 :L’organisation et la structuration des groupements des femmes sont renforcées. Activités - Former les membres sur l’organisation et la gestion des groupes. - Accompagner les groupements dans l’élaboration et l’application de leurs règlements d’ordre intérieur. - Assurer le suivi organisationnel des groupements. Autres activités - Rencontre de réflexion avec les assistants des antennes. - Rencontre avec les filles mères ayant des enfants issus du viol. - Octroyer les frais de réinsertion sociale (scolarisation, logement etc.) Nombres de bénéficiaires des activités des résultats 1 et 3 - 10 assistants sociaux des antennes. - 400 femmes victimes sont identifiées dans les 5 antennes pilotes pour les micros crédits V.III. ACTIVITES REALISEES Les activités réalisées en 2007 s’inscrivent dans le projet triennal 2005-2007, mais réorientées suite à la limite du SEAFET qui s’adressait les années antérieures en premier lieu à la femme victime et n’avait jamais eu la possibilité de prendre en compte toute sa famille et sa communauté, et pourtant celles ci nécessitent aussi une attention particulière. V.III.1. Résultat 1 : La réinsertion familiale et sociale des victimes de guerre est renforcée III. 1.1. Sensibiliser les familles et les communautés sur divers thèmes. Huit séances de sensibilisation ont été organisées à Kaniola, Kalehe/Ihusi, Bunyakiri, Murhesa et Walungu en date du 07/03/,08/03/,14/03/, 28/09/ ,25/11, 27/11,17/12/, et 21/12/2007, avec les thèmes ci-après : - Le genre et l’harmonie du couple, - La lutte contre le violences sexuelles : Mettre fin à l’impunité des auteurs des violences sexuelles, exige l’application de la loi sur la répression des violences sexuelles. Ce thème est en outre, le thème de la journée internationale de la femme pour l’année 2007. - Le rôle et la place de la femme dans l’église catholique de Bukavu, 100 ans après l’évangélisation. . - La prise en charge des victimes des violences sexuelles. - Les conséquences de la guerre sur la femme. - Les droits humains, les violences sexuelles et le VIH/sida. La sensibilisation a touché 1514 personnes dont ,1280 femmes et 234 hommes Les recommandations - Poursuivre l’organisation des séances de sensibilisation à la communauté - Faire un plaidoyer pour rendre effective la loi sur les violences sexuelles. - Dénoncer continuellement les viols et violences faites aux femmes. - Relever tout les défis observés chez la femme au cours du 1er centenaire d’évangélisation et adhérer aux valeurs. 35 - Avoir un comportement digne par rapport à son rôle et sa place dans la société en tant que femme, mère et épouse. La sensibilisation par les émissions radio Les émissions radio ont été réalisées à la radio Maria Malkiya wa Amani, le titre de l’émission c’est « construisons ensemble ». 9 émissions radio ont été produites. Elles ont plus touché les violences faites aux femmes surtout sa victimisation et sa stigmatisation suite aux effets des guerres en RDC Les thèmes ci après ont été développés : - Les violences culturelles ; - La dignité de la femme et la culture africaine ; -Les violences physiques ; - Les violences psychologiques ; - Les violences économiques ; -La gestion des revenus familiale ; - La place de la femme dans l’église catholique de Bukavu 100ans après l’évangélisation III.1.2 .Identifier et sélectionner les assistants sociaux pour les 5 antennes pilotes. Au mois de février 2007, Les animatrices du SEAFET ont fait des sorties dans les antennes pilotes suivantes : Kaniola, Bunyakiri, Mugogo, Kalehe/Ihusi, pour informer du programme SEAFET 2007 et voir les potentialités pour l’ouverture des bureaux d’écoute et le recrutement des assistants sociaux. La paroisse de Kalonge n’a pas été visitée compte tenu de difficultés d’accès. Le SEAFET/ Centre Olame a réceptionné jusqu’ à présent 16 dossiers de candidatures. III.1.3. Organiser des séances de counseling, de détraumatisation et de médiation familiale. Le travail d’écoute counseling, détraumatisation et la médiation familiale se fait à deux niveaux : au niveau du SEAFET /Centre Olame à Bukavu et sur terrain. - Au niveau du Bureau d’écoute du SEAFET au Centre Olame, les victimes arrivent soit sporadiquement avec des recommandations des leaders locaux (laïcs ou religieux), soit des anciens cas qui viennent sur rendez vous. - Sur terrain l’écoute se fait par 35 accompagnateurs locaux présents dans 18 paroisses. Au total 516 cas ont été identifiés dont 57 accueillis au bureau d’écoute du SEAFET/Centre Olame à Bukavu et 459 identifiés sur terrain par les accompagnateurs locaux. Les victimes ont bénéficié de l’accompagnement psycho social du SEAFET et des accompagnateurs locaux. A l’issue des séances de counseling, un transfert est toujours fait vers les formations médicales pour la prise en charge médicale. Les milieux les plus touchés sont ceux environnant le parc de Kahuzi Biega où sont basés les Interahamwe « les Rwandais de la forêt » comme les victimes les appellent ; et qui sont pour la plupart les auteurs des violences sexuelles. Le viol semble diminuer dans certains endroits mais dans d’autres ils prennent de l’ampleur. Cependant, les conséquences des viols sont d’une façon générale plus à gérer. La tranche d’âge qui a le plus grand nombre des victimes est celle comprise entre 11 et 20 ans puis vient celle de 30 à 40 ans. Les jeunes filles de moins de 20 ans ont été plus ciblées par le viol. Cette catégorie de personnes demande une attention particulière pour franchir le fatalisme et le désespoir qui les caractérisent. 12 personnes dont 11 de la paroisse de Murhesa, village Kajeje et une autre de la paroisse de walungu, village Nshesha ont bénéficié de séances de détraumatisation. Le cheminement est en cours pour la restauration des forces vitales. 36 Les conséquences liées au viol. - 28 cas des grossesses issues du viol dont 20 jeunes filles et 8 femmes mariées ; 34 enfants issus du viol, 46 Veuves de viol, 45 abandonnées suite au viol ,9 cas de VIH/SIDA. - Sur 45 Ménages disloqués 7 médiations familiales réussies plus ou moins. L’équipe SEAFET a appuyé et a suivi 11 bénéficiaires dans l’appui scolaire pour l’année scolaire 2006-2007. III.1.4. Assurer le suivi du travail des assistants sociaux des antennes. Les accompagnateurs locaux jouent le rôle des assistants sociaux dans toutes les paroisses étant donné que les assistants sociaux ne soient pas encore identifiés et sélectionnés pour le travail dans les paroisses pilotes, prévu par le programme SEAFET 2007. Pour améliorer leur savoir faire, un renforcement de capacité est nécessaire ainsi que la motivation pour le travail réalisé. Le suivi de travail des accompagnateurs locaux d’une façon générale a touché la paroisse de Nyantende, Mugogo, Walungu, Murhesa, Bunyakiri, Kaniola, Kavumu, Mubumbano et Tubimbi. V.III.2. Résultat 2 : Les techniques culturales appropriées sont adoptées pour l’amélioration de la production agricole. III.2.1. Identifier les groupes intéressés aux thèmes Deux groupes sur 40 identifiés ont été visités en mars et octobre 2007.il s’agit de groupe fondation Père Simoni Vavasori (FPSV) de Bunyakiri et l’association d’encadrement et d’accompagnement pour la paix en famille (AEAPF) de Kaniola. III.2.2. Appuyer les groupes en intrant : outils aratoires, semences, géniteurs. Deux groupes Identifiés : Fondation père Simoni Vavasori (FPSV) de Bunyakiri et Association d’Encadrement et d’Accompagnement pour la Paix en Famille (AEAPF) de Kaniola ont bénéficié d’un appui financier de 300 dollars chacune pour les activités Agro-pastorales qu’elles exercent grâce à l’appui de l’OMS. V.III.3 Résultat 3 : Les Activités Génératrices des Revenu exercées par les femmes victimes des guerres sont promues - Le SEAFET a donné un fonds de réinsertion sociale à 64 victimes de guerre au total. 42 ont été appuyées pour exercer le petit commerce, 1 pour le métier (achat machine à coudre pour la couture), et 11 pour la scolarisation. - 20 jeunes filles victimes de viol et leurs enfants ; 10 de la paroisse de Bunyakiri et 10 de Kaniola ont bénéficié de fonds de relance économique, grâce à l’appui ponctuel de l’OMS. -11 familles victimes de l’attaque du 12 au 13 juin 2007 de Murhesa à Kajeje ont eu un aide financière et matérielle. *Suivi des activités génératrices de revenu des comités de paix Actuellement 200 victimes de guerre sont bénéficiaires des appuis des comités de paix, constitués des intérêts issus de leurs activités. ; Cependant les bénéficiaires de comité de 37 paix de Kalehe /Ihusi ont tout perdu dans le pillage lors des attaques des leurs villages par les bandes armées étrangères. Ceux de Burhale ont perdu leur bétail poules et cochons suite aux maladies de ces bêtes qui ont ravagé presque tous l’élevage. Les comités de paix des paroisses ci après ont été suivis : Kaniola, Mubumbano, Burhale, Nyantende, Mugogo, Murhesa, Kavumu, Ihusi, Walungu ont été visités. * Visite d’échange d’expérience - Le SEAFET a participé à une échange d’expérience à Kigali ,sur la sociothérapie du 08 au 10 janvier 2007 organisée par l’église épiscopale du Rwanda / province de Byumba à l’intention des acteurs sociaux qui travaillent sur les traumatismes liés aux effets des guerres dans les régions de grands lacs. - Au mois d’avril et octobre 2007, la commission justice et paix pays bas a organisé des séances de travail sur la mise en place d’un manuel de sensibilisation des communautés sur la problématique des violences sexuelles auxquelles l’équipe SEAFET a pris part. - Du 04 au 06 juin 2007, les leaders des Eglises et confessions religieuses ont organisé une conférence sur la paix et la sécurité dans les pays de grands lacs à laquelle le responsable de SEAFET a participé. V.IV. AUTRES ACTIVITES - Le SEAFET participe toujours aux rencontres organisées par le conseil interconfessionnel de lutte contre le VIH/Sida dans le but d’harmoniser les approches et stratégies de sensibilisation des communautés des confessions religieuses dans la lutte contre le VIH/Sida. - Du 08 au 11/08/2007, Il a participé à un atelier d’échange et de formation à Goma, sur les techniques de plaidoyer et de lobbying organisée par le réseau ESSAIM en collaboration avec le programme d’appui aux initiatives des femmes PAIF en sigle. - Il participe toujours aux réunions préparatoires et aux manifestations de la journée internationale de la femme (JIF), jour auquel les femmes revendiquent leurs droits. Le Thème de la JIF 2007était : « Mettre fin à l’impunité des auteurs des violences sexuelles, exige l’application de la loi sur la répression des violences sexuelles. V.V. ATELIER D’ECHANGE ET DE D’EVALUATION - Du 29 au 30/10/2007, le SEAFET a organisé un atelier d’échange et d’évaluation avec les accompagnateurs locaux pour réfléchir sur Le genre d’accompagnement dans le contexte actuel, en vue de trouver la réponse aux besoins réels des victimes de guerre. - L’évaluation de l’activité d’accompagnement des victimes, la réflexion sur les nouveaux besoins des victimes par rapport au contexte et l’implication des comités de paix dans l’accompagnement des victimes sont les points traités. A part les forces et les faiblesses présentées, les recommandations suivantes ont été formulées pour aider le SEAFET à améliorer d’avantage ses stratégies d’intervention. 38 V.V.1. Evaluation de l’accompagnement a. L’identification et accompagnement des victimes - Ouvrir et aménager les structures d’accueil des victimes (des bureaux d’écoute) dans toutes les paroisses rurales où les viols sont commis. - Outiller et rendre disponible le matériel de travail aux accompagnateurs (fourniture de bureaux, moyen de communication etc.) - Redynamiser l’écoute et le counseling à la base, en augmentant le nombre d’accompagnateurs locaux et en créant des sous noyaux d’identification et d’écoute dans les secteurs et sous secteurs des paroisses. - Faciliter la prise en charge médicale des victimes - Continuer à motiver le travail des accompagnateurs locaux. - Poursuivre la sensibilisation en touchant toutes les couches (femmes, hommes et jeunes) - Octroyer un appui matériel aux accompagnateurs qui accueillent et prennent en charge les victimes dans leurs ménages pendant leurs traitements - Renforcer la capacité des accompagnateurs locaux dans l’accompagnement psycho Socio-économique. - Assister moralement et matériellement les victimes - Octroyer le fonds de relance économique aux victimes - Payer les frais scolaires aux jeunes filles qui souhaitent poursuivre la scolarité interrompue suite au viol. - Organiser des rencontres de réflexion régulières avec les jeunes en général et surtout les jeunes mères célibataires qui ont des enfants issus du viol. - Dénoncer continuellement le viol - Exercer un lobby à tous les niveaux - Combattre l’impunité des auteurs du viol. b. L’implication des comités de paix dans l’accompagnement des victimes et la gestion des AGR. *De l’accompagnement des victimes par le comité de paix - Initier et appuyer les activités d’auto prise en charge des comités de paix - Former tous les membres des comités de paix dans l’accompagnement psycho social des victimes. - Accompagner les comités de paix dans l’organisation et structuration - Redynamiser les comités de paix et redéfinir leurs missions - Renforcer la collaboration entre les membres des comités de paix. - Faire un programme claire de suivi des comités de paix. - Mettre en place les comités de paix dans toutes les milieux concernés par le programme SEAFET. - Mettre en place des mécanismes de protection des accompagnateurs locaux, en tant que défenseurs de droits humains. * Des activités génératrices de revenus (AGR) des comités de paix. - Organiser les rencontres de réflexion avec les comités de paix - Former les comités de paix sur la gestion des activités génératrice de revenus( AGR) - Connaître et suivre toutes les Initiatives locales de développement (ILD) des victimes des guerres initiées par les comités de paix. - Revoir les AGR des comités de paix 39 - Définir les critères d’octroi des crédits rotatifs aux comités de paix et à leurs bénéficiaires. - Renforcer la responsabilisation des comités de paix. - Mobiliser les fonds pour les activités des comités de paix - Octroyer l’appui aux comités de paix qui n’en ont pas reçu - Elaborer le mécanisme de suivi des AGR des comités de paix. C. Réflexion sur les nouveaux besoins des victimes de guerre dans le milieu La population congolaise en général, surtout celle de Est de la RDC après avoir connu des guerres à répétition, vit une misère indescriptible .Le niveau de vie devient de plus en plus bas. Les victimes de guerre manifestent des besoins suivants pour améliorer leurs conditions de vie : - Apprentissage des métiers :-savonnerie, -Artisanat ; -Agriculture et élevage, -Petit commerce ; -Formation : gestion des activités génératrices des revenus, la nutrition ; -Alphabétisation ; -Réhabilitation de l’habitat ; -Sensibilisation des hommes, femmes et jeunes sur divers thèmes : la dignité de la femme, les AGR, la lutte contre les violences faites aux femmes etc. Le micro crédit en espèce et en nature (semences, outils aratoires etc.) Accompagnement des étudiants dans leurs recherches académiques Les étudiants des diverses provenances ont sollicité du SEAFET, une assistance dans la recherche sur les violences sexuelles pour documenter leurs travaux de fin des cycles selon les différents sujets de mémoire. Nous avons ainsi assisté 4 étudiants ; -1 de 3ém graduat ISDR sur le sujet: « l’encadrement des victimes des violences sexuelles à Kabare, bilan et perspectives » ; - l’autre toujours de 3ém graduat ISDR sur le sujet: « Les viols et violences sexuelles au Bushi et son impact sur la propagation du VIH/Sida, cas spécifique du groupement d’ Izege en territoire de Walungu ». – un autre encore de 3ém graduat à l’ISDR, sur le Sujet : « Le statut social des enfants nés des femmes violées dans le territoire de Walungu, cas spécifique de Kaniola », et enfin un autre de 2è graduat psychologie à l’université de Kinshasa sur le Sujet : «La prise en charge psychologique des femmes victimes des violences sexuelles ». V.VI. DIFFICULTES RENCONTREES - Les activités prévues par le programme ont connu le problème de moyen financier. - Le nombre réduit du personnel SEAFET pour une bonne exécution du programme. - La difficulté de vérifier l’impact du programme de manière générale à cause de la persistance de poches d’insécurité. - Les besoins de victimes deviennent de plus en plus croissants - Le manque de motivation des accompagnateurs locaux, etc. V.VII. CONCLUSION D’une façon générale, l’insécurité persiste dans nos milieux surtout en milieu rural. Le viol des femmes et des jeunes filles se poursuit dans certains milieux et ses conséquences deviennent de plus en plus manifestes.Des cas d’enlèvement, des tueries, de viol, pillage etc. La réinsertion socio économique des victimes est une approche communautaire expérimentée, et par conséquent une réponse à l’atteinte des objectifs du SEAFET. L’année 2007, pour le SEAFET a été une année d’énormes difficultés. La mise en application complète du programme réorienté, des nouvelles approches, suite aux résultats 40 de l’auto évaluation du SEAFET au cours du dernier trimestre 2006 reste une préoccupation bien que l’on tienne compte de l’évolution socio politico administrative. Nous suggérons que les problèmes rencontrés dans la réalisation des activités de service SEAFET puisse encore une fois attirer l’attention de nos partenaires qui sont toujours sensibles aux problèmes liés aux guerres en RDC en général et l’Est en particulier. VI. LE CEPRAMAL (CEntre de PRoduction pour l’AMélioration de l’ALimentation) VI.I. HISTORIQUE C’est sous l’initiative de Mgr Van Steen, alors Archevêque de Bukavu que naquit le Centre Olame. En effet, alarmé par la carence des moyens d’éducation et de formation des femmes et des jeunes filles dans des milieux ruraux, Mgr Van Steen avait proposé vers les années 1959 de mettre sur pied une action en faveur des femmes du milieu rural. Il chargera feuve Mademoiselle Wivine Pauwels de coordonner et d’étendre le réseau des foyers sociaux existants déjà à cette époque sur l’ensemble du Diocèse. La conception de ces foyers sociaux portait le cachet de l’assistance sociale. Après l’indépendance, avec le départ des colons, se fit sentir un besoin urgent de former les monitrices locales afin d’assurer le fonctionnement des foyers sociaux et de rayonner dans les villages environnants. En 1965, les séquelles de la rébellion se firent ressentirent de manière tragique, la famine causera de nombreuses maladies dont la plus accentuée fut le kwashiorkor (bwaki). Cette situation dépassant le programme des foyers sociaux, l’équipe des responsables de l’action sociale féminine opta pour une action polyvalente orientée vers les besoins concrets de la région. Le programme fut revu et l’équipe adopta les méthodes de développement sous l’impulsion des mesdemoiselles Antoinette Halsbergues et Boets. C’est alors que l’œuvre prit le nom de Centre d’animation sociale rurale, CASR en sigle. Les campagnes menées par le CASR portaient essentiellement sur l’alphabétisation, l’agriculture, l’élevage, la nutrition, l’hygiène, l’action médico-sociale, l’atelier de formation pour les filles depuis 1963. En 1983, le CASR est devenu Centre Olame qui signifie : « Que tu vives » sous entendu « Dans la prospérité ». Le Centre Olame organise actuellement trois secteurs d’activité placés sous la supervision des Mademoiselle Mathilde MUHINDO, Directrice chargée de coordonner les différents services: - de l’équipe d’animation, - du CEPRAMAL - des AGR (Maison de formation et les homes des étudiantes) En ce qui concerne, singulièrement le Cepramal, ce service a été initié pour combattre la malnutrition et aider à l’amélioration de l’alimentation. Ce secteur procure à la population des produits à base du maïs, du sorgho, du soja, la farine MASOSO qui est la combinaison des trois premiers produits, les biscuits MASOSO, les biscuits Tamu et les pains de différentes formes et dimensions. 41 42 VI.2. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT 2.1. ORGANIGRAMME DIRECTION OLAME COMITE DE DIRECTION CEPRAMAL GESTIONNAIRE GARDIENNAGE SERVICE TECHNIQUE SERVICE FINANCIER HOMES STOCK MATIERES PREMIERES COMPTABILITE VENTES CAISSE BLE BUGABO VENTE ITINERANTE PRODUCTION MAÏS SORGHO MOUTURE PAINS BISCUITS PRODUITS FINIS 43 2.2. FONCTIONNEMENT Le CEPRAMAL comprend 5 services à savoir : • • • • • le service financier le service s de production le service d’approvisionnement le service technique le service de garde Chaque service est placé sous la supervision d’un responsable qui assure la supervision des activités journalières. Celui-ci transmet mensuellement le rapport des activités réalisées au gestionnaire qui veille au jour le jour au suivi et à l’exécution des tâches. Le Gestionnaire adresse mensuellement/trimestriellement/annuellement des rapports écrits à la Direction sur l’état d’avancement des activités de son secteur et assiste la Direction dans l’appréciation individuelle du personnel. 2.3. LE PERSONNEL Au début de l’année 2007, l’effectif du personnel a été de 38 agents. Pour des raisons économiques liées aux difficultés de fonctionnement nous imposées par la SNEL et bien d’autres contraintes structurelles, le CEPRAMAL a été obligé de supprimer quelques emplois entraînant la résiliation à l’amiable des contrats de 9 travailleurs. Au cours de la même année, 4 travailleurs ont librement démissionné et 2 ont été licenciés pour faute lourde. Ces départs imprévisibles ont réduit le personnel à 23 agents effectifs ; d’où la difficulté de fonctionnement normal des services. Depuis octobre 2007, nous avons fait recours à une main d’œuvre temporaire de 7 agents pour appuyer les 23 agents effectifs actuellement en service. Au fur et à mesure que la situation se normalisera, ces temporaires seront progressivement engagés. 2.4. RAPPORT DE PRODUCTION En dépit de difficultés économiques et bien d’autres contraintes structurelles, déjà épinglés auparavant, qui ont négativement influencé la production en 2007, le Cepramal a tout de même réalisé des activités dont référence en annexe ; Pour terminer, signalons qu’un important investissement portant sur la construction d’un four électrique a été réalisé au cours de l’année 2007. Le coût estimatif est de l’ordre de plus ou moins 19 463,77 dollars américains. 44 MOUVEMENT DE PRODUCTION ANNEE 2007 PAINS MOIS DL ML CAMP FARINE MASOSO SAND en carton en vrac FARINE BISCUITS BISCUITS MASO MASOSO Tamu EMBALLAGE SIMPLE GALETTES GATEAUX Fa soja Fa sorgho Fa maïs sucre JANVIER 821 14563 38829 37200 1892 100 700 272 132 1500 2 1124,5 170 0 0 FÉVRIER 1100 18485 26918 46200 1772 220 1150 649 132 500 1 1100 0 0 0 MARS 875 23065 27047 57960 1320 150 0 1972 132 1500 0 1271 111 0 0 AVRIL 946 20928 28982 57200 840 0 0 716 264 1500 0 1199 0 0 0 1050 22680 28724 68800 1320 150 2950 711,1 264 500 1 863 200 0 0 JUIN 805 21280 23994 65600 1080 0 0 205 231 250 0 1785 100 0 0 JUILLET 946 19423 27348 68200 540 150 0 1163 198 375 2 1410 650 0 0 AOÛT 1296 19160 64673 60000 1380 0 0 1124,6 197,2 0 2 2985 1100 0 0 SEPTEMBRE 1976 28137 61268 32050 1260 100 0 730,6 165 625 0 1090 255 0 0 OCTOBRE 1999 23080 50160 41850 1020 325 0 646 132,6 0 0 1735,5 100 0 0 NOVEMBRE 2621 14708 37920 43200 660 25 0 936 330,2 250 0 2250 0 0 0 DECEMBRE 2098 15528 29100 46300 1862 100 0 0 165,5 0 3 1300 130 0 0 16533 241037 444963 624560 14946 1320 4800 9125,3 2343,5 7000 11 18113 2816 0 0 MAI TOTAL N.B : DL = Double lourd, ML= Moyen Lourd, CAMP = Campagne et SAND= Sandwish 45 3. PRODUITS FINIS : Farine Soja, Farine MASOSO, Farine Sorgho, Biscuits MASOSO et Biscuits Tamu Tableau 2 : non SUCREE MASO SOJA SORGHO MASOSO Tamu VENDUS VENDUE VENDUE VENDUE VENDUE VENDUE MOIS VENDUS SUCREE PRODUITS BISCUITS PRODUITS BISCUITS PRODUITE FARINE PRODUITE FARINE PRODUITE FARINE PRODUITE Farine MASOSO PRODUITE Farine MASOSO JANVIER 1 892 1 470 100 100 - 2 200 1 124,5 1 203 170 59 272 377,2 132 178,4 FÉVRIER 1 772 1 661 220 220 - 1 150 1 100 1 163 - 131 649 514,5 132 156 MARS 1 320 1 676 150 150 - - 1 271 1 239,5 111 122 1 972 2 119 132 132 AVRIL 840 950 - - - - 1 199 1 244 - 33 716 699 264 206 MAI 1 320 1 148 150 150 - 2 950 863 874 200 259 711,5 567,7 264 255 JUIN 1 080 816 - - - - 1 785 1 725,5 100 10 205 363,0 231 257,8 540 1 041 - 100 - - 1 410 1 470 650 652,5 1 163 1 047,0 198 232,8 AOÛT 1 381 1 021 - - - - 2 984 1 524 1 100 1 002 1 124,6 1 105,2 197,2 197,2 SEPTEMBRE 1 260 1 080 100 100 - - 1 092 1 260 255 254 730,6 787,4 165 165,0 OCTOBRE 1 020 1 535 325 325 - - 1 741 1 794 - 136 646,0 598,3 330 132,6 NOVEMBRE 660 660 - - - - 2 250 1 486 - 176,5 936,0 715,0 330,2 236,8 DECEMBRE 1 862 1 465 100 100 - - 1 300 2 250 110 32 - 227,0 165,2 243,0 14 947 14 523 1 145 1 245 - 6 300 18 119 17 233 2 696 2 867 9 120,3 2 541 2 392,6 JUILLET TOTAL 9 126 46 4. RAPPORT DE VENTE er DU 1 JANVIER AU 31 DECEMBRE 2007 Tableau 3 MOIS BISC.Tamu BISC. MSS FAR. MAIS FAR. SORGHO FAR SOJA FAR MSS GALETTES D. LOURD SANDWICH M. LOURD P. CAMPAGNE QUANTITES PRODUITES JANVIER 14 563 38 829 37 200 821 1 500 3 770 1 203 59 227 377 178 FÉVRIER 18 485 26 918 46 200 1 100 500 3 031 1 163 131 30 514 156 MARS 23 065 27 047 57 960 875 1 500 1 826 1 240 122 57 2 119 132 AVRIL 20 928 28 982 57 200 946 1 500 950 1 244 33 - 699 206 MAI 22 680 28 724 68 800 1 050 500 4 248 874 259 10 568 255 JUIN 21 280 23 994 65 600 805 250 816 1 726 10 25 363 258 JUILLET 19 423 27 348 68 200 946 375 1 141 1 470 653 130 1 047 233 AOÛT 19 260 64 673 60 000 1 296 500 1 021 1 524 1 002 25 1 105 197 SEPTEMBRE 27 137 61 268 32 050 1 976 125 1 180 1 260 254 70 787 165 OCTOBRE 23 080 50 160 41 850 1 999 - 1 860 1 794 136 195 598 133 NOVEMBRE 14 708 37 920 43 200 2 621 250 660 1 486 177 25 715 237 DÉCEMBRE 15 528 29 100 46 300 2 098 - 1 585 2 250 32 191 227 243 TOTAL 240 137 444 963 624 560 16 533 7 000 22 088 17 233 2 867 984 9 120 2 392 47 Tableau 4 M. LOURD P. CAMPAGNE SANDWICH D. LOURD GALETTES FAR MSS FAR SOJA FAR. SORGHO FAR. MAIS BISC. MSS BISC.Tamu QUANTITE VENDUE EN 2007 JANVIER 13 817 36 803 34 196 750 1 437 3 886 1166 59 227 288,6 202 FÉVRIER 17 901 26 788 43 789 1 043 340 2 963 1169,5 131 30 577,5 157,4 MARS 24 448 28 001 60 388 911 1 432 1 761 1287,5 122 56,5 2 157,4 163,4 AVRIL 19 194 27 654 53 088 686 1 506 872 1216 33 - 571,7 198,8 MAI 22 406 27 783 65 854 1 207 516 4 234 888,5 259 10 481,7 252 JUIN 22 526 25 829 70 162 609 490 848 1623 10 25 460,4 206,6 JUILLET 18 641 25 146 65 823 939 70 1 783 1436 652,5 - 1 245,0 209,8 AOÛT 19 018 63 783 61 800 1 101 316 1 017 2507 1002 25 1 164,0 194,2 SEPTEMBRE 28 060 61 427 30 693 1 796 643 1 175 1341,5 254 70 646,2 166,2 OCTOBRE 23 277 43 965 41 420 2 445 - 1 769 1934 136 195 557,7 133,4 NOVEMBRE 14 842 38 164 42 820 2 616 222 618 1270 176,5 25 662,1 172,8 DECEMBRE 16 497 26 122 46 535 2 208 - 908 2190 32 191 124 277 240 627 431 465 616 568 16 311 6 972 21 834 18029 2867 854,5 8 936,3 2 333,6 MOIS TOTAL 48 5. RAPPORT ANNUEL DE TRANSFORMATION ANNEE 2007 1. Produits du Cepramal VALEUR NATURE GRAINES MAÏS entrées QUANTITE en kg 22 000 GRAINES MAÏS torréfiés P.U. en $ P.T. en $ - - 9 025 0,08 722,00 FARINE MAÏS GRILLE 7 647,5 0,04 305,90 FARINE MAIS BLANC 9 074 0,04 362,96 35 927 0,08 2 874,16 26 895,5 0,04 1 075,82 9 188 0,04 367,52 10 975 0,04 439,00 GRAINES SOJA FARINE SOJA MOULU GRAINS SORGHO MOULU GRAINS MAIS MOULUS TOTAL 6 147,36 Tableau 5 2. Mouture externe aux clients VALEUR MAÏS MAÏS MANIOC QUANTITE en kg 83239,00 1329,50 4042,50 P.U. en $ 0,030 0,040 0,022 P.T. en $ 2497,17 53,18 88,94 MANIOC 1913,00 0,025 47,83 SOJA TORREFIE 1803,00 0,120 216,36 51,00 0,040 2,04 2750,00 0,050 137,50 NATURE SORGHO MAÏS CONCASSES TOTAL 3043,01 Tableau 6 1. MAÏS Graines Déchets Graines de maïs Farine maïs Farine maïs maïs torréfiés grillé 22000 9025 7647,5 Perte en Perte en après blanc poids % torréfaction 9074 5304 23,9 35,5 Tableau 7 2. SOJA Graines Soja entrées Farine Soja moulu Perte en poids 7 Perte en % Déchets après torréfaction 35 927 26 896 144,5 21,1 115,5 Tableau 8 Grains soja Cepramal : Grains soja Clients: Grains maïs torréfiés : Total : Consommation mazout en litres : 35 927 1 803 9 025 46 755 kg kg kg kg 2 500 litres Pour 100 kg de graines torréfiées, nous consommons 5,35 litres de mazout 49 50