Une question d`image - Journées Nationales des Infirmiers Libéraux

Transcription

Une question d`image - Journées Nationales des Infirmiers Libéraux
I
PROFESSION
I
Une question d'image
REPRESENTATION > Fronçoise est infirmière libérole, bientôt à l'offiche des sqlles obscures.
Nombre d'ldels s'identifient ou personnoge. Mois d'outres sont un peu ù cron de lo voir à l'écron...
la surnomme l'une de
cussion gui a suivi la projection en avant-première de
dix-huit minutes du film
Les Anges anonymes as)scité des désaccords, ou en
tout cas de la passion, lors
des Journées nationales
des infirmiers libéraux
(Jnil), début awil à lssy.lesMor:lineaux, dans les Hautsde- Seine. Ce documentaire
d'une heure et demie, dont le
réalisateur OlMer Ducray a
tenu un carnet de tournage
dans nos colonnes, est
annoncé au cinéma fin 2014.
\ ,,l'écran,
'
A
Françoise, Idel
lyonnaise de cinquante-huit
ans, adepte de la trottinette
et du tutoiement, à la
gouaille savoureuse et à Ia
profmité réconfortante, qui
joue de la flûte de champagne pour fêter avec une
patiente Ia nouvelle année.
Une <rétoilefrlante
.
)),
comme
t.,. i-- I -i'-l.iri.li-rr.
ses
aux Jnil se présentant comme
patientes. Un "persorLna ge".
une responsable de l'Ordre
dans le Val-de-Marne craint
Concentré d'humanité
même que cesimagesne desservent la profession. <r Entre
C'estbiery àla différence d'un
reportage, le sens d'undocumentaire : narrer le quotidien
d'un personnage ef à travers
lui, dépeindre un aspect de la
vie, ici la solitude des personnes âgées, ces "ombres"
de la ville. Un plan l'illustre:
quand la caméra s'attarde sur
le vrsage d'une vieille dame
laissée seuleface à elle-même
une fois l'infirmière reparfie.
11y a de l'émotion, mais aussi
des rires, dans ces premières
minutes. Un concentré d'humarrité salué parles inflrmières
dans Ia salle.
<<
Vous avez mon-
tré les paùents tels que je
nous, OK. Mais il faut voir
commentce seravuàkrtérieur. J'espère que les rnstances ne regarderontpas ce
frln't. > Aurait-il fallu que soit
juste mis en scène un respect
strict des protocoles? C'eût
été <r un film institutionnel,
rétorque Olivier Ducr ay. Vous
pouvez en commander un, je
peux vous en faire un... Le
grand puHic se moque de
savoir si Françoise respecte
tous les codes. Ce qu'il voit,
c'est qu'el\e est un maillon
essentiel de la chaîne
>'.
1es
yorb >, confie I'une d'elles en
Ambitions inconciliables
félicitant Olivier Ducray.
Mais le portde bljouxpendant
cerlains soins, Ia familiarité
ou le fait que l'infirmière dis-
Toutes les autres réactions
pose des clés de certains
fiable pour que des patients
lui confientleurs clés... < Mor,
malades ne manquentpas de
faire réagir. Une participante
soutiennent Olivier Ducray
et son "personnage", atypique peut-être, mais assez
faute d'eau chaude, je fais des
o
toilettes avec une bouilloire,
indique un infirmier. Je voudrais que les cadres représentatifs dans toute laFrance
ç'cn rcnclr.nl cnmnfc y rr Jg
me reconnais dans ce film,
poursuit un autre, taclant:
avant d'être représentant
ordinal, on est infirmier. On
comprend pourquoi la profession a du mal à se fédérer... )) < Ilfautarrêter de tout
polttser! l, conclut une autre.
Faire état d'une certaine réalilé, ou bien monfrerlevisage
d'une infirmière parf,aite ? Les
deux ambitions ont leur légitimité, mais sont sans doute
inconcilables dans un même
film. Mnnreu Hrwemuu-e
*
ill
rll..-1.:
il
1r
.i qr.i
Au cours du débat
Pour [e projet d'arrêté
sur l'avenir de [a profession
qui risquerait d'évincer
qui a conclu lesJournées
les ldels de [a nutrition
nationales des infirmiers
parentérale (li re notre
libéraux (Jnit) début avrit,
numéro 302 d'avril),
<<
la
PhitippeTisserand a indiqué
co nceft ati on conti n ue
>>,
que [a FNI préparait
un courrier à la ministre car
o/o
programmes
d'éd ucation thérapeutique
80
des 723
<<
Des
i
médecins nous
une visite en binôme,
avec [ui, chez [e patient;
demandentde prendre en
suivre des formations
charge des personnes âgées
pluriprofessionne[[es en
réseau (qui peuvent initier un
hospitaliers, a[ors
que 80 % des patients
fin de vie sans évoquer
les soins palliatifs >>, s'esT
plainte une ldet lors d'une
a indiqué Michèle Lenoir-
chroniques (à qui est
séance plénière. Le D'Francis
dejour pourfaire un point
Salfati, représentante du
destinée ['ETP) sont suivis
Diez et [a cadre de santé
sur [a situation du patient:
/É-^\
|
(r I r., ou Païtent autonses
en Î[e-de-France sont
en
partenariat entre professions
de santé); appeter t'hôpitat
<< on ne peut plus injecter de
fer en libéral, puisqu'ilfaudrait
un service de réani mation.
ministère. Des difficultés
en vi[[e. Paradoxe relevé
Frédérique Lacouront
si c'est [e médecin
exprimées pour les ldels sont,
pendant
chacun livré quelques
de t'hôpitat qui "nettoie"
semble-t-i[, remontées
p[énière sur ['éducation
astuces, par exemple
['ordonnance, [e généraliste
En HAD, ce sera possible...
jusqu'au ministère.
f
demander au médecin
peut mieux l'accepter...
12
>>
TINFIRMIÈRE LIBÉRALE MAGAZINE - No 303 - MAI 2014
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