Les chuchotis du lundi: Hollande chez Mori, Moulot reprend le

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Les chuchotis du lundi: Hollande chez Mori, Moulot reprend le
Les chuchotis du lundi: Hollande chez Mori, Moulot
reprend le Croco, Jouteux le retour, Pétrus chez Dillon,
les Pacaud se séparent, Pourcheresse le Lillois tatoué
Date : 27 avril 2015
Auteur : Gilles Pudlowski
Média : http://www.gillespudlowski.com/
Hollande chez Mori
Massimo Mori et François Hollande © DR
La semaine dernière, il était chez Mavrommatis, cette semaine au Mori Venice Bar.
François Hollande, qui ne se lasse pas de mettre les petits plats dans les grands, a
retrouvé sa verve de gourmand d’antan, en compagnie cette fois-ci de Jean-Pierre
Elkabbach et de Ramzi Khiroun, à la fois conseiller en communication pour DSK et
porte-parole du groupe Lagardère. Au menu: petit Marquise de jambon de cochon noir
et moutarde de fruit de Mantoue, fleur de courgette farcie à la ricotta légèrement fumée
aux herbes fraîches, frittata aux œufs et courgettes au pecorino avec un vieux vinaigre
balsamique 50 ans, ravioli de veau blanc aux morilles fraîches, enfin bar en croûte de sel
à la cardamome et méli-mélo de légumes du printemps. On ajoute les fruits givrés de
Baronissi et le sorbet aux fraises gariguette. Pour arroser le tout un blanc Capichera
2012 issu de vermentino de Sardaigne et un rouge toscan Brunello di Montalcinino
Poggio Conti 2009. Bon appétit à tous!
François Hollande avec Jean-Pierre Elkabbach et Ramzi Khiroun © DR
Moulot rachète le Croco
Cedric Moulot et Philippe Bohrer © GP
C’est « la » nouvelle alsacienne de la semaine: Cédric Moulot rachète le Crocodile à
Philippe Bohrer. Le premier gérait déjà quelques uns des établissement strasbourgeois
du second, plus ses propres winstubs (dont le Tire-Bouchon et le Meiselocker, plus le
neuf Bon Vivant), sans oublier son étoilé le 1741, en association avec Olivier Nasti du
Chambard. Pour le Crocodile, Cédric Moulot cherche « une grosse pointure ». Mission:
récupérer les étoiles de l’institution de la rue de l’Outre qui eut trois, puis deux, puis une
étoile, plus plus rien. Philippe Bohrer, lui, se recentre sur ses affaires du Haut-Rhin, à
commencer par celle qui porte son nom à Rouffach.
On a retrouvé Jouteux
Jean-Jacques Jouteux © DR
Il fut l’étoile scintillante de Montmartre années 1980, au temps des Semailles de la rue
Steinlen, « la chrysalide qui donnera naissance au plus beau papillon de Paris« , selon
Henri Gault. Passé aux Halles, longtemps émigré façon exil doré sur la côte d’Azur à
Saint-Jean Cap Ferrat, de retour à Paris à son nom rue de Grenelle dans l’ancien Gildo,
puis conseiller en chef des restaurants de Willy et Garry Dor, Jean-Jacques Jouteux est
revenu à ses sources, en aubergiste paisible au coeur du Perche sa région de coeur. A
deux pas d’Illiers-Combray, cher aux Proustiens, il a repris, en novembre dernier,
l’auberge Saint-Pierre de Montigny-le-Chartif, fermée quatre ans durant, revu par lui en
deux temps avec charme: d’un côté bistrot convivial (le Café Daho) avec son plat du jour
à 15 €, de l’autre un table plus élégante (le Cercle), où il joue la cuisine créative, dont un
fameux tartare de poisson au wasabi et feuilles de bourrache, avec des menus entre 24
€ (au déjeuner), 45 et 80 €. Comme on est bon prince, on vous donne le téléphone: 02
37 26 21 80.
Tartare de poisson au wasabi et feuilles de bourrache © DR
Pétrus chez Dillon
Antoine Pétrus © Maurice Rougemont
Mais non, le Domaine Clarence Dillon, qui possède notamment Haut Brion à PessacLéognan en Graves, mais aussi la Mission Haut Brion et Château Quintus, n’a pas
racheté Petrus, roi de Pomerol et propriété légendaire des Moueix. Mais c’est Antoine
Pétrus, MOF sommelier 2011, jeune sommelier de France 2007, finaliste au concours
de meilleur sommelier de France 2008, 2010 et 2012, ex directeur du restaurant
Lasserre, qui prend la direction de la table créée prochainement par le groupe américain
… avenue Franklin-Roosevelt. Donc à quelques pas de chez Lasserre. Ancien
sommelier chez Paul Bocuse à Collonges, à l’Auberge de l’Ill d’Illhaeusern et chez
Lameloise à Chagny, Antoine Pétrus a pour mission de composer une carte faisant place
à tous les vignobles dans les meilleurs millésimes. Le chef de la demeure des Dillon sera
Christophe Pelé, ex deux étoiles à la Bigarrade, comme nous le révélions au début de ce
mois. Rendez-vous en octobre pour ce nouveau challenge.
Les Pacaud se séparent
Mathieu et Bernard Pacaud © GP
Bernard Pacaud est à l’Ambroisie, tandis Mathieu, son fils, lui, qui dirige l’Hexagone et
s’apprête à rouvrir le Divellec en guise de grande maison marine est en rupture de la
maison familiale. Officiellement en congé sabbatique, il cède la place de chef en second
à Stéphane Legerot, le second de papa, fidèle à la grande maison de la place des
Vosges depuis dix ans.
Pourcheresse au Clarence
Nicolas Pourcheresse © DR
Etoilé sage dans le Jura il y a dix ans, candidat malheureux (et tatoué) au Top Chef 2015
(vite éliminé au second tour), Nicolas Pourcheresse qui avait choisi Lille comme lieu de
vie et de création – il fut notamment le chef de Meert, à deux pas de la Grand-Place-,
vient d’ouvrir une table de choix dans le neuf et bel hôtel Clarence, ouvert dans le
quartier historique de la capitale du Nord, au 32 rue de la Barre. Il proposera une cuisine
dite « pure et brute », mais aussi des classiques revisités, avec des menus allant de 31 €
(le midi) à 60 € (au dîner). Son plat star: le « délice Saint-Clarance », joli pâté en croûte
avec ses morceaux mijotés de cochon d’Hazebrouck, de foie gras de canard et d’huile
de truffe. A découvrir.