OPéRa+DaNSE+cONcERTS+amPhi
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ENTREZ ! /opéra+DANSE+CONCERTS+AMPHI SAISON 12|13 /INFOS 0 826 305 325 (0,15e/min) SAISON 12|13 © Philippe Pierangeli Je suis heureux de vous présenter ma 10e saison à l’Opéra de Lyon, que j’ai imaginée en suivant les principes de ce théâtre, m’inspirant de son histoire et de ses évolutions. Une saison d’opéra, pour moi, c’est un ensemble d’œuvres mises en perspective, d’œuvres qui dialoguent et s’éclairent les unes les autres, pour aiguiser le regard et l’écoute, pour approfondir le plaisir du spectateur. Ainsi, depuis 2003, chaque saison a été construite autour de grands opéras du répertoire – le cycle Mozart / Da Ponte, Pelléas, Falstaff, La Traviata, Carmen, Parsifal... ; de pièces plus rares – Moscou quartier des cerises, Le Roi malgré lui, Mort à Venise, Le Nez, Sancta Susanna, Von heute auf morgen... ; d’œuvres contemporaines – L’Upupa de Henze, Luci mie traditrici de Sciarrino, Hanjo de Toshio Hosokawa, After Life de Michel van der Aa ; et de créations : Les Nègres de Levinas, Faustus the last night de Dusapin, Lady Sarashina de Peter Eötvös, Emilie de Kaija Saariaho, Terre et Cendres de Jérôme Combier... Présenter le grand répertoire, faire découvrir des œuvres plus rares, promouvoir la création et les opéras du XXIe siècle : nous jouons sur les trois tableaux et cela nous permet de prendre part à l’histoire et à l’avenir de l’opéra. Cette programmation est un élément fédérateur, qui mobilise l’Opéra de Lyon et qui l’unit à un public attentif et fidèle dans une relation de confiance et de partage, une relation qui se tisse et s’approfondit saison après saison. Pouvoir et tensions Le thème conducteur de cette saison est le pouvoir : une vaste notion illustrée par des œuvres qui reposent sur les tensions générées par la mécanique et la dynamique du pouvoir : tensions philosophiques, religieuses, politiques, sociales... Les personnages que nous verrons sur la scène – rois ou pauvres, bourreaux ou victimes, coupables ou innocents – participent tous aux jeux du pouvoir, à des places et à des degrés divers ; ils en actionnent les mécanismes ou sont broyés par eux, parfois les deux. « Faire découvrir des œuvres plus rares, promouvoir la création et les opéras du XXIe siècle » /2 Macbeth est l’illustration de la tension politique et de la violence de la quête du pouvoir, par tous les moyens. Ivo van Hove en signe la mise en scène, plaçant l’œuvre dans le cadre de la violence du pouvoir financier contemporain. Kazushi Ono est au pupitre. Le Messie, ou la tension caractéristique de l’attente messianique : entre ce qui est déjà là et ce qui doit advenir – une contestation du statu quo par l’espérance et la foi. Deborah Warner met en scène cet oratorio d’une dimension théâtrale et dramatique très forte. Au pupitre, le chef anglais Laurence Cummings qui est aussi organiste, claveciniste, et directeur du Festival international Haendel de Göttingen. La Petite Renarde rusée évoque la tension entre l’homme et la nature : l’arrogance mais aussi la faiblesse du premier et le perpétuel renouveau de la seconde : un opéra merveilleux dans une merveilleuse production d’André Engel créée à Lyon en 2000. Cette reprise est dirigée par Tomáš Hanus, jeune chef tchèque. L’Empereur d’Atlantis, c’est la tension éternelle entre l’homme et la mort : une fable grinçante et poignante composée en 1943 par Viktor Ullmann au camp de Terezin. Richard Brunel signe la mise en scène. Au pupitre, un jeune chef québécois à découvrir : Jean-Michaël Lavoie. Capriccio : une « conversation en musique » sur la tension qui anime l’opéra : entre musique et parole, qui doit primer ? David Marton, homme de théâtre et de musique met en scène ce dernier chef-d’œuvre de Richard Strauss qui l’a peut-être composé comme une tentative désespérée de faire entendre, en pleine tragédie, le pouvoir de l’art ; ou comme une fuite devant la violence de son époque. Après s’être illustré ici dans des œuvres de Levinas, Hindemith, Schoenberg, Zemlinsky, Bernhard Kontarsky aborde cette partition subtile et étincelante. La Flûte enchantée, peut être lue et vue comme un simple conte sur la lutte de la lumière et des ténèbres. Dans la lignée des mises en scène privilégiant le naïf et le merveilleux, le vidéaste Pierrick Sorin propose sa lecture du dernier opéra de Mozart, dirigé par Stefano Montanari qui nous propose, après sa trilogie Mozart/ Da Ponte survoltée, sa vision du dernier chef-d’œuvre de Mozart. Le festival Fidelio de Beethoven, Erwartung de Schoenberg, Le Prisonnier de Dallapiccola, Claude de Thierry Escaich : en mars et avril 2013, notre festival annuel s’articule sur les tensions entre justice et injustice, sur l’arbitraire et la violence du pouvoir. Je vous le présente plus en détail pages 16 et 17 de cette brochure. La danse Pour le Ballet de l’Opéra de Lyon – dirigé par Yorgos Loukos – la ligne est de mettre en valeur les grands chorégraphes contemporains et faire s’exprimer de jeunes talents – une richesse à la fois pour les danseurs et pour le public. La saison s’ouvre avec une création mondiale de la Compagnie Sankai Juku, suivie par One of a Kind de Jiří Kylián, l’une des pièces majeures du répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon, où toute la compagnie se retrouve sur scène. Cendrillon de Maguy Marin, pièce-fétiche de la compagnie, pièce de fête par excellence, viendra illuminer la fin d’année avec l’Orchestre de l’Opéra. Nous proposons également un programme autour de Trisha Brown avec une soirée interprétée par la Trisha Brown Dance Company et une autre par le Ballet de l’Opéra de Lyon, qui fait entrer à son répertoire For MG : The Movie. Giselle de Mats Ek, chef-d’œuvre de relecture contemporaine d’un classique, sera donnée à la Maison de la Danse. Enfin, le Ballet de l’Opéra de Lyon, qui est aussi une compagnie de création, invite Lucy Guerin et Lee Serle qui, cette saison, apporteront leurs approches expérimentales. Concerts Comme chaque année, la saison des concerts met au premier plan les artistes de l’Opéra : orchestre, chœurs, maîtrise. Avec Les Puritains, nous poursuivons le cycle Bellini dirigé par Evelino Pidò. Kazushi Ono dirigera un programme proposant une rareté : La Petite Sirène, poème symphonique de Zemlinsky ; et un programme zoologique pour petits et grands – Pierre et le Loup, Le Carnaval des animaux et Ma Mère l’Oye. Par ailleurs, Nicholas Angelich jouera les Variations Goldberg et le soprano Diana Damrau reviendra à Lyon pour donner un récital, accompagnée par le harpiste Xavier de Maistre. Nous retrouverons aussi en concert les Chœurs de l’Opéra ainsi que la Maîtrise. Enfin, les musiciens de l’Orchestre vous proposeront leur cycle de musique de chambre, dans le cadre exceptionnel du Grand Studio du Ballet de l’Opéra, d’où l’on découvre l’ensemble de la cité. L’Opéra dans la cité Une cité – au sens large du terme – où l’Opéra s’enracine comme un centre de ressources, à la disposition de la société qui l’entoure et ouvert au monde et à sa diversité. Mettre l’art et la culture à la portée de tous, maintenir le cap d’une double exigence d’excellence artistique et d’accessibilité à tous : c’est la mission essentielle de l’Opéra de Lyon. Cette nouvelle saison en est le reflet : je vous invite à la découvrir et à la partager avec nous. Serge Dorny Directeur général de l’Opéra de Lyon L’OPÉRA NATIONAL DE LYON /OPÉRA Espace d’expression de la richesse de Ut wisi enim adau: fil des siècles, la création musicale minim veniam, exerci l’Opéra de Lyonquis a éténostrud le premier théâtre lyrique français en région accéder tation ullamcorper suscipità lobortis au ut rang d’Opéra national. Ce label, nisl aliquip ex ea commodo obtenu en 1996, lui vautvel uneeum large consequat. Duis autem reconnaissance et un rayonnement iriure dolor in hendrerit in vulputate international, en même temps qu’il velit esse molestie consequat, scelle l’accord et l’engagement durable vel illum dolore eu feugiat nulla des collectivités publiques : l’État par facilisis at vero et accumsan le ministère de laeros Culture et de la etCommunication, iusto odio dignissim blandit la Ville qui de Lyon, praesent zzril delenit la Régionluptatum Rhône-Alpes augue duis doloreduteRhône. feugait nulla et le Département La quatrième d’Opéra facilisi. Loremconvention ipsum dolor sit amet, national 2011-2015 marque consectetuer adipiscing elit, sed l’engagement des partenaires en termes diam nonummy nibh eui. de missions et de moyens. Elle salue l’Opéra national de Lyon comme /OPÉRA une scène lyrique et chorégraphique d’excellence au plan national Lorem ipsum dolor sit et international. Elle confirme également amet, consectetuer adipiscing l’établissement comme un « Opéra elit, sed diam nonummy nibh citoyen » attaché à développer sa euismod tincidunt ut laoreet dolore politique d’ouverture à tous les publics, magna aliquam eratdéveloppement volutpat. Ut d’accessibilité et de wisi enim ad minim veniam, durable. 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Watine - Bruno commodo DuisBenoît autem Michel Fontès - Jean-Michel Dubernard vel eum iriure dolor in hendrerit in Composition au esse 13 mars 2012 consevulputate velit molestie quat, veldeillum dolore Licences spectacle : eu feugiat nulla facilisis at vero eros et aluput 1-126959 / 2-126960 / 3-126961 lapat adipiscing elit. /3 SAISON 12|13 SOMMAIRE /OPÉRA Macbeth 6 Capriccio 24 Les Puritains 8 La Flûte enchantée 26 Le Messie 10 La Petite Renarde rusée 12 L’Opéra en famille L’Empereur d’Atlantis 14 Le Roi et moi 28 Les ateliers 29 Claude18 Fidelio20 Le Prisonnier/ Erwartung 22 /DANSE Compagnie Sankai Juku 32 One of a Kind Jiří Kylián 34 L’Opera nell’Opera 35 Cendrillon, Maguy Marin 36 Trisha Brown et le Ballet de l’Opéra de Lyon 38 Trisha Brown Dance Company 40 Giselle, Mats Ek 42 Lucy Guerin/Lee Serle/ William Forsythe 44 /CONCERTS Beethoven/Zemlinsky 48 Fantaisies animalières 52 Les Puritains 49 Récital Diana Damrau 53 Les Variations Goldberg Nicholas Angelich 50 Chœurs baltes et russes 54 La Maîtrise chante Noël 51 Concerts de musique de chambre 55 L’AmphiOpéra 56 Informations pratiques 62 Calendrier 68 Développement durable 58 Mécénat 59 Organigramme 60 /4 /5 SAISON 12|13 MACBETH /VERDI Verdi fut un immense admirateur de Shakespeare, qu’il aborde avec Macbeth. Le conflit entre la psychologie des personnages et leur ambition politique devient d’emblée obsédant et crée une insoutenable continuité dans l’action. /6 /Le théâtre d’Ivo van Hove s’inscrit dans le mal être, « l’impossibilité d’être qui s’exprime dans une impossibilité d’amour, à la mesure du désir d’amour, total ». On ne s’étonne donc pas du succès de ses adaptations théâtrales de films célèbres tel que Cris et chuchotements de Bergman. Ce constat désespérant, il le décline dans toutes les langues et sur tous les continents. Une réalité douloureuse qu’il exprime dans le choc des corps, mettant en regard les incohérences de la société et la force démentielle et occulte des pouvoirs, ceux de la finance et de la technologie. Sa dénonciation de l’abus de pouvoir lui a fait montrer, bien avant la crise actuelle, les déviations d’un monde qui se cache la vérité. Le pouvoir en arrive à refuser, dans sa course folle, les raisonnements, il se contente d’activer les plus atroces manipulations, auto-produites par les calculs froids des ordinateurs pré-formatés. Ce monde échappe à la nature, pourtant si importante chez Shakespeare : seul subsiste le ciel, cette vision d’un ailleurs que le monde des robots humains ne peut posséder. L’engrenage se met alors à enserrer et écraser les individus, quelle que soit leur force. Et Macbeth n’y échappe pas. Et c’est bien là que réside la fragilité des personnages engoncés dans cette réflexion sur le pouvoir. Mais attention, ce pouvoir pervertit. Il induit lui-même une fragilité : « celle de Lady Macbeth est beaucoup plus forte chez Verdi que chez Shakespeare car, dès le premier meurtre, elle devient vulnérable. Le pouvoir est autre. Il cesse d’être politique pour devenir financier et s’incarner dans la recherche de l’argent pour l’argent. » Les grands châteaux deviennent alors les hautes tours des mégalopoles de la finance, les prédictions des sorcières se muent dans les discours formatés des professionnels de la communication, la technologie et l’ingénierie financière génèrent leurs propres désastres. Les seuls à rester humains sont ceux qui décident de vivre en marge de ce fléau et de le contester : les indignés (ceux du mouvement « Occupy Wall Street » ont servi de détonateur à van Hove et à son décorateur Versweyveld) qui campent dans leurs tentes au pied des tours. Ce sont eux qui incarnent la forêt de Birnam dont l’avancée marquera la fin du règne de Macbeth. /L’histoire Au début, les sorcières de Macbeth – telles de modernes agences de notations aux prédictions autoréalisatrices – lui décernent un triple A : Macbeth sera roi. Lui-même n’y pensait pas mais, par cette prévision à la hausse, il devient roi pour le pire et pour le pire. Soutenu, parfois tenu à bout de bras et de griffes par son épouse, Lady Macbeth, le nouveau roi fait main basse sur le pouvoir – meurtre du roi Duncan ; fait égorger ses opposants même si ce sont ses amis – assassinat de Banco ; fait rendre gorge à son peuple – affamé, martyrisé, « patrie opprimée » ; lui-même festoie et se gorge de richesses, pour tenter d’oublier, peut-être, les fantômes qui le hantent... Macbeth ne perdra le pouvoir que lorsque la forêt de Birnam se lèvera et marchera contre lui, lui ont prédit les sorcières ; les agences disent parfois n’importe quoi mais là, oui, la forêt se lèvera et marchera... OCTOBRE 2012 Samedi 13 20 h 00 Lundi 15 20 h 00 Mercredi 17 20 h 00 Vendredi 19 20 h 00 Dimanche 21 16 h 00 Mardi 23 20 h 00 Jeudi 25 20 h 00 Samedi 27 20 h 00 Durée 3 h 00 environ Tarifs de 10 à 94 e /MACBETH Giuseppe Verdi, Opéra en 4 actes, 1865 Livret de Francesco Maria Piave, d’après Shakespeare En italien Direction musicale Kazushi Ono Mise en scène Ivo van Hove Dramaturgie Janine Brogt Décors et lumières Jan Versweyveld Costumes Wojciech Dziedzic Vidéo Tal Yarden Chef des Chœurs Alan Woodbridge Macbeth Evez Abdulla Banco Riccardo Zanellato Lady Macbeth Iano Tamar Suivante de Lady Macbeth Kathleen Wilkinson Macduff Dmytro Popov Malcolm Viktor Antipenko Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon Nouvelle Production Atelier pour enfants /L’École du spectateur Lundi 15 octobre 18h RESTAURANT d’entracte Enregistré par France Musique Voir p.63 /7 SAISON 12|13 OPERA EN CONCERT Les puritains /Bellini Dernier chef-d’œuvre de Bellini, Les Puritains, grande pièce du bel canto italien, réunit une distribution de rêve : Michele Pertusi, Dmitri Korchak, Pietro Spagnoli et Olga Peretyatko. C’est le fidèle Evelino Pidò qui sera au pupitre pour ces deux représentations exceptionnelles. /8 Olga Peretyatko © Uwe Arens © Uwe Arens Dmitri Korchak /Bellini est à Paris et il a promis un chef-d’œuvre au Théâtre des Italiens. Pour l’occasion, il aborde le grand drame historique avec ces Puritains, un genre qui fera ensuite la gloire de l’Opéra avec Meyerbeer et Halévy et où il joue un rôle de précurseur. L’action se passe sous Cromwell dont les partisans s’opposent à ceux des Stuart. On ne se fait pas de quartier mais avec un certain code de la dignité que la musique se doit d’évoquer. Et, bien entendu, Bellini n’a rien perdu de sa magie de la continuité, de son sens du galbe mélodique ou de ce chant somptueux où les couleurs sculptent la phrase et créent les inflexions. On a rarement aussi bien chanté. Et surtout, autant en situation car, au-delà des délices de la perfection vocale, s’impose une réalité dramatique confondante qui emporte dans un véritable tourbillon les grandes scènes d’ensemble comme la malédiction d’Arturo, le renégat partisan des Stuart, le duo de la vengeance des hommes de Cromwell, Giorgio et Riccardo ou le duo passionné d’Arturo et Elvira au 3e acte. Cette dimension héroïque n’empêche pas Bellini de composer quelquesunes des plus sublimes cantilènes dont il a le secret : cavatine de Riccardo, romance d’Ar turo, polonaise d’Elvira, pathétique méditation de Giorgio. Ces gens-là ne se contentent pas de se battre : ils aiment et souffrent, avec une vérité dans l’accent sublimée par une musique intemporelle. Un véritable défilé de moments d’exception qui sont autant de plongées subtiles au cœur de la psychologie des personnages. La réalité de l’action, bien plus prégnante que chez Donizetti, s’estompe face à la noblesse et l’intensité du vécu. Là, Bellini jongle avec l’essentiel, il suspend l’action et le temps. Et voilà que la musicalité la plus parfaite devient le ressort d’une action survoltée. Et comme il n’écrit que pour les meilleurs, on retrouve sur la scène des Italiens Grisi, Rubini, Tamburini et Lablache : le nec plus ultra du chant bel cantiste. Mais le plus beau plateau ne vit que pour autant qu’il retrouve la réalité intime des personnages. A ce moment-là, on se dépasse et l’orchestre redevient un complice. Les idées préconçues s’écroulent car Bellini, prince du bel canto a besoin d’un chef pour exister. A Lyon, une fois de plus, ce sera l’incontournable Evelino Pidò. /L’histoire En Angleterre au XVIIe siècle. Les puritains forment un parti à la fois religieux et politique, prenant une part active à la révolution anglaise. Ils sont du côté de Cromwell, qui prend le pouvoir après avoir fait exécuter le roi Charles Ier Stuart en 1649. Petite histoire dans la grande histoire : Elvira, fille d’un gouverneur puritain, doit épouser Arturo, cavalier du parti adverse, celui des Stuart. Le jour même du mariage – faisant l’objet d’une trève entre les deux camps – Arturo choisit son parti contre son amour : il fait évader de la forteresse des puritains la reine Henriette – épouse du roi exécuté ; la dissimulant sous le propre voile nuptial d’Elvira il prend la fuite avec elle. Découvrant celui qu’elle aime parti avec une autre, Elvira bascule dans la folie. Après maintes péripéties, ayant accompli sa mission, le héros Stuart retrouve l’héroïne puritaine qui recouvre la raison. La grâce accordée par Cromwell aux Stuart vaincus pose sur le jeune couple la couronne du bonheur. NOVEMBRE 2012 Mardi 13 20 h 00 Dimanche 18 16 h 00 Durée 3 h 00 environ Tarifs de 10 à 70 e /Les Puritains Vincenzo Bellini, I Puritani Opera seria en 3 actes, 1835 Livret de Carlo Pepoli En italien Direction musicale Evelino Pidò Chef des Chœurs Alan Woodbridge Lord Arturo Talbot Dmitri Korchak Elvira Olga Peretyatko Sir George Walton Michele Pertusi Sir Riccardo Forth Pietro Spagnoli Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon En coproduction avec le Théâtre des Champs-Elysées, Paris RESTAURANT d’entracte Enregistré par France Musique /L’École du spectateur Mardi 13 novembre 18h Voir p.63 /9 SAISON 12|13 Le Messie /Haendel Représenter Le Messie, le plus commémoratif de tous les oratorios, relève-t-il du sacrilège ? Ce discours intensément religieux, Deborah Warner l’inscrit dans le monde d’aujourd’hui, tout en lui offrant les références visuelles de l’histoire de l’art. /10 /L’histoire Le Messie de Haendel : une histoire de Dieu en trois parties. La première raconte la nativité du Christ, la crèche et les bergers : le mystère de l’Incarnation ; la deuxième évoque la passion du Christ – He was despised – il était méprisé, abandonné des hommes – souffrances et mort ; le plus célèbre Alleluia de l’histoire de la musique fait la transition avec la troisième partie : la résurrection, le triomphe de la rédemption. Le livret du Messie s’appuie peu sur les évangiles – deux fragments uniquement – et beaucoup sur les livres prophétiques de la Bible – Livre d’Isaïe, l’Apocalypse de Jean – et sur les épîtres de Paul ; des références bien connues par le public pour qui Haendel écrivait ; une culture qui a aussi marqué intimement Deborah Warner : sa lecture du Messie fait écho aux « réunions d’adoration » de son enfance heureuse dans une famille de quakers – une histoire de Dieu, à hauteur d’homme. /Il en va du Messie comme des Passions : l’énergie dramatique de la musique appelle irrésistiblement la scène à laquelle rien ne destinait au départ ces monuments de piété. La démarche sur le plus célèbre oratorio de Haendel n’a pourtant rien d’étonnant quand elle provient de Deborah Warner qui a transformé une Passion de Bach, le Journal d’un disparu de Janáček ou The Waste Land, poème de T.S. Eliot en de somptueux moments de théâtre. La metteuse en scène anglaise n’a pas son pareil pour créer des formes et des espaces à la croisée des chemins. Cette production n’est pas vraiment le fruit du hasard. Warner rappelle « que l’œuvre est écrite par un Haendel qui a 25 ans d’opéra derrière lui et qui, pour l’exécution de l’œuvre au Théâtre de Covent Garden, avait engagé des acteurs et des actrices pour tenir les parties solistes ». Son approche du Messie tourne donc résolument à la commémoration victorienne où chaque interprète, en tenue de soirée, est figé face au public. Elle est par contre très précise : « Je ne veux pas transposer cet oratorio en opéra ; je préfère bâtir un contexte où la métaphore poétique prend son envol. Je veux qu’il circule suffisamment d’air entre l’image et l’action pour que chaque auditeur puisse imaginer ses propres jugements. » Pensée dans le monde anglican du milieu du XVIII e siècle, l’œuvre est universelle et s’adresse à tous, croyants ou non. « Une jeune mère accouche d’un bébé. Y a-t-il quelque chose de plus universel et de plus joyeux que cela ? On voit donc des choses ordinaires de la vie, l’amour, la naissance et la mort, avec en sus cet élément extraordinaire qu’est la résurrection. Ce récit a une dimension shakespearienne. » Pour illustrer son propos, Deborah Warner va nous promener dans la ville moderne : une église, des rues et un lit d’hôpital. Mais elle accumule aussi les références visuelles. À une projection d’Adam et Eve ou une Annonciation d’un primitif italien, répondent des ciels enflammés, des plongées abyssales des toits d’une grande mégalopole. Le monde de Deborah Warner est celui des hommes, de leur immense culture ou de leur simplicité ingénue qui orne ou suscite l’acte de foi. Une foi qui ne va pas de soi et se conquiert comme l’air du ténor « Confort ye, my people ». DÉCEMBRE 2012 Lundi 3 20 h 00 Mercredi 5 20 h 00 Jeudi 6 20 h 00 Samedi 8 16 h 00 Dimanche 9 16 h 00 Mardi 11 20 h 00 Jeudi 13 20 h 00 Vendredi 14 20 h 00 Durée 3 h 15 environ Tarifs de 10 à 94 e /Le Messie Georg Friedrich Haendel, The Messiah Oratorio, HWV 56, 1742 Livret de Charles Jennens En anglais Direction musicale Laurence Cummings Mise en scène Deborah Warner Décors Tom Pye Costumes Moritz Junge Lumières Jean Kalman Vidéo 59 Productions Chorégraphie Kim Brandstrup Chef des Chœurs Alan Woodbridge Soprano Sophie Bevan Alto Catherine Wyn-Rogers Ténor Andrew Kennedy Basse Andrew Foster-Williams Orchestre, Chœurs et Maîtrise de l’Opéra de Lyon En coproduction avec l’English National Opera RESTAURANT d’entracte /L’École du spectateur Lundi 3 décembre à 18h Voir p.63 /11 SAISON 12|13 ˇ /Janácek Eternel amoureux de la nature, Janáček s’emballe pour les aventures insolentes mais poétiques d’une petite renarde. Un récit qui s’intègre dans son monde panthéiste où cohabitent hommes et animaux. Et que la musique sert avec une indéfectible générosité. /12 /Au début des années 1920, un journal de Brno publie un feuilleton du journaliste Rudolf Tesnohlídek qui décrit la vie d’une communauté rurale qui abrite une renarde à demi-apprivoisée. Janá ček est enthousiasmé par le syncrétisme entre la nature et le monde des humains qui ressort de ces articles. Ensemble avec le journaliste, ils rédigent le livret d’un opéra qu’il compose de 1922 à 1924 à l’aube de ses 70 ans. L’histoire mêle allègrement dans un même monde animaux et humains. Les uns sont alertes et délicieux, les autres (le forestier, le prêtre, l’instituteur) grossiers et suffisants mais au-delà des railleries, une grande tendresse les unit. Peut-être celle qu’inspire à tous les hommes la beauté de la gitane Terynka dont la petite renarde rappelle fort l’esprit de liberté. Contrairement au récit de Tesnohlídek, la renarde sera abattue par le forestier mais elle a heureusement connu l’amour avec un renard, et ses petits prennent la relève avec la même effronterie. La nature obéit bien à un cycle perpétuel qui triomphe des éléments. L’histoire reflète à mer veille le panthéisme de Janá ček qui illumine sa partition d’une multitude de saveurs et de senteurs instrumentales. Dans cette débauche de couleurs, les danses épousent et rythment l’activité, tant celle des humains que celle des animaux : une confusion des deux mondes s’installe qui ne se résout que dans le mer veilleux, souligné par la magie évocatrice d’une partition, par ailleurs soucieuse d’un réalisme pastoral. C’est dire combien cet opéra est difficile à monter. La moindre exagération dans la définition des deux mondes tournerait à la caricature : tout est ici affaire de tact, un défi d’autant plus délicat que les propos se font parfois rugueux. C’est tout le mérite de la mise en scène d’André Engel et des décors de Nicky Rieti de ne jamais déraper sans rien perdre de la force du propos. Créé en 2000 à l’Opéra de Lyon, leur spectacle a depuis lors voyagé à Paris, du Théâtre des ChampsElysées à l’Opéra Bastille, sans rien perdre de son effronterie amusée qui se déguste comme un hymne à l’éternelle jeunesse. /L’histoire Un matin d’été, Bystrouška, une jeune renarde, est capturée par un garde forestier. Elle sème la panique à la maison forestière, égorge quelques poules puis regagne sa forêt, se marie avec un renard, et a beaucoup de renardeaux. Pendant ce temps, les villageois - maître d’école, curé, colporteur, aubergiste... - vivent leur vie eux aussi, leurs amours, heureuses, malheureuses... A l’automne, le colporteur tue Bystrouška d’un coup de fusil. Tout s’arrête et tout continue, la vie : l’été suivant, le garde forestier retrouve le coin de forêt où il avait pris Bystrouška et découvre deux oreilles pointues : la fille de la petite renarde, toute pareille à sa mère... Mais elle, elle ne se laisse pas capturer. Le garde forestier n’attrape qu’un petit crapaud qui lui dit : « Mon grand-père m’a beaucoup parlé de vous ! » Le garde forestier laisse glisser son fusil à terre, songeur, le temps passe si vite... JANVIER 2013 Lundi 21 Mardi 22 Jeudi 24 Vendredi 25 Dimanche 27 Mardi 29 Jeudi 31 20 h 00 20 h 00 20 h 00 20 h 00 16 h 00 20 h 00 20 h 00 FÉVRIER 2013 Vendredi 1er 20 h 00 Durée 2 h 00 environ Tarifs de 10 à 94 e /La Petite Renarde rusée Leoš Janáček, Prihody lisky Bystrousky Opéra en trois actes, 1954 Livret du compositeur En tchèque Direction musicale Tomáš Hanus Mise en scène André Engel Décors Nicky Rieti Costumes Elisabeth Neumuller Lumières André Diot Chorégraphie Françoise Grès Chef des Chœurs Alan Woodbridge Le Garde forestier Vladimir Samsonov Sa Femme Jeannette Fischer L’Instituteur Wynne Evans Le Curé / Le Blaireau Maxim Kuzmin-Karavaev Harašta Karoly Szemeredy La Renarde Ilse Eerens Le Renard Angélique Noldus Orchestre, Chœurs, Studio et Maîtrise de l’Opéra de Lyon Production de l’Opéra de Lyon Atelier pour enfants RESTAURANT d’entracte /L’École du spectateur Lundi 21 janvier 18h Voir p.63 /13 SAISON 12|13 L’Empereur d’Atlantis /Ullmann À Terezin, dans l’antichambre programmée de l’horreur, Viktor Ullmann écrit un opéra qui dénonce sous la forme d’une fable, les méfaits du pouvoir totalitaire. Un chef-d’œuvre bref qui saisit le spectateur à la gorge et ne le lâche plus. /14 FÉVRIER 2013 /L’histoire « Attention, attention ! Vous allez entendre L’Empereur d’Atlantis, une sorte d’opéra en 4 tableaux. Avec : l’empereur Overall d’Atlantis en personne, qu’on n’a pas vu depuis des années car il s’est enfermé dans son palais gigantesque, tout seul, afin de mieux gouverner. Le Tambour, un phénomène pas tout à fait réel, comme la radio. Le Haut-Parleur qu’on ne voit pas, qu’on entend seulement. Un soldat et une fille. La Mort, comme un soldat démobilisé, et la Vie, Arlequin, qui sait rire sous ses larmes. Le premier tableau se passe n’importe où. La Mort et Arlequin sont assis à l’écart, la vie qui ne sait plus rire et la Mort qui ne sait plus pleurer, dans un monde qui a désappris à jouir de la vie et à mourir de sa mort. La Mort, offensée et blessée par l’engrenage fou du monde décide que dorénavant, elle ne fera plus mourir personne. Attention, attention ! Nous commençons ! » /C’est en 1942, peu après la création à Prague de Der zerbrochene Krug, (La Cruche cassée) son opéra d’après Kleist, que Viktor Ullmann est envoyé au camp de Terezin. Theresienstadt en allemand est un camp de transit regroupant un nombre important d’intellectuels et de musiciens. La musique, d’abord tolérée, y est ensuite encouragée : elle devient moyen de manipulation des déportés et instrument de propagande pour l’extérieur. Ainsi, des orchestres jouent, des compositeurs créent des « musiques d’un autre monde » avant les départs ultimes vers les camps d’extermination. Ullmann meurt à Auschwitz le 18 octobre 1944. Provocation suprême, c’est le principe même du totalitarisme que le compositeur et son librettiste Peter Kien entendent traiter dans leur opéra, L’Empereur d’Atlantis ou le refus de la Mort. Un empereur dément décrète la guerre ultime, celle qui achèvera de décimer son peuple mais la Mort refuse de collaborer à ce projet. Les soldats s’affrontent en vain et redécouvrent l’amour ; un peuple de morts-vivants commence à se relever. Le principe même de la vie renaît mais peut-on vivre dans un monde où l’on ne peut mourir ? L’Empereur finit par s’offrir en victime à la Mort afin qu’elle accepte de se remettre à l’ouvrage. Ecrite pour sept solistes et un petit ensemble instrumental de 13 musiciens (dont un piano, un orgue, un clavecin, un saxophone et un banjo), la partition oscille entre musique savante et musique populaire (à la Kurt Weill), intègre citations et références, alterne moments joyeux et accents poignants. On est rarement allé aussi loin dans la dérision et dans la conscience de l’horreur vécue et immédiate. Prologue de L’Empereur d’Atlantis Mardi 12 Mercredi 13 Jeudi 14 Samedi 16 Dimanche 17 20 h 00 20 h 00 20 h 00 20 h 00 15 h 00 Au Théâtre de la Croix-Rousse Durée 1 h 00 environ Tarifs de 10 à 30 e /L’Empereur d’Atlantis Viktor Ullmann, Der Kaiser von Atlantis oder die Todverweigerung (L’Empereur d’Atlantis ou le Refus de la Mort) Pièce en un acte, 1975 Livret de Pietr Kien En allemand Direction musicale Jean-Michaël Lavoie Mise en scène Richard Brunel Dramaturgie Catherine Ailloud-Nicolas Décors Marc Lainé Costumes Claire Risterucci Lumières Christian Pinaud L’Empereur Overall Christian Miedl La Mort Monte Jaffe La Garçonne Ivi Karnezi Solistes du Studio de l’Opéra de Lyon Orchestre de l’Opéra de Lyon En coréalisation avec la Comédie de Valence, Centre Dramatique National Drôme-Ardèche et le Théâtre de la Croix-Rousse Nouvelle Production Enregistré par France Musique /L’École du spectateur Lundi 11 février 18h Voir p.63 Rencontre « Bord de scène » à l’issue de la représentation, Mercredi 13 février /15 SAISON 12|13 En 2012-2013, le festival est dédié à un grand thème qui anime depuis toujours la condition humaine : la justice et l’injustice. Gary Hill /En dix saisons, nos festivals annuels ont été consacrés à un compositeur – Offenbach, Kurt Weill, Janáček ; aux œuvres nées de la rencontre entre un grand musicien et un grand auteur : Tchaïkovski et Pouchkine, Mozart et Da Ponte ; à un compositeur et à ses contemporains : Puccini Plus ; à une culture : le Japon ; à une forme : les opéras en un acte. /16 Notre chef permanent, Kazushi Ono, prend part pour la première fois au Festival, événement qui mobilise nos énergies et fédère à la fois les artistes, le public et l’ensemble des équipes de la maison. Il dirige Fidelio de Beethoven que le plasticien et vidéaste américain Gary Hill met en espace et en images. Plus qu’un opéra, Fidelio est une magnifique démonstration du pouvoir de l’amour et de la fidélité contre la violence de l’injustice et de l’arbitraire. © à confirmer © P. Victor Robert Badinter Olivier Py Kazushi Ono dirige un programme qui réunit et met en perspective Le Prisonnier de Dallapiccola et Er wartung de Schoenberg. Après Tristan et Isolde, Alex Ollé et La Fura dels Baus reviennent à l’Opéra de Lyon pour un spectacle d’une esthétique différente mais tout aussi forte : un espace simple, austère, un univers d’enfermement et de pesanteur – qui rappellera le sévère palais de l’Escurial – un jeu de ténèbres et de lumières. Le troisième volet de ce festival Justice/Injustice sera la création de Claude, un nouvel opéra de Thierry Escaich, dirigé par Jérémie Rhorer qui fut son élève – avant de devenir le brillant chef que l’on connaît ; Olivier Py signe la mise en scène. Le livret est écrit par Robert Badinter, d’après Claude Gueux, court roman de Victor Hugo et d’après le dossier judiciaire – conservé à Troyes – de Claude Gueux, un canut lyonnais, un personnage ayant vraiment existé. Claude raconte l’enchaînement de l’injustice et de la violence généré par un système judiciaire broyeur d’hommes. Robert Badinter connaît parfaitement à la fois l’œuvre de Victor Hugo et le dossier judiciaire de ce condamné à mort. Pour l’Opéra de Lyon, c’est un honneur et un bonheur d’accueillir Robert Badinter dans le cadre de ce festival Justice/Injustice. Il a été le Garde des Sceaux qui a fait abolir la peine de mort en France en 1981. Aujourd’hui, il est un homme qui se bat inlassablement, qui milite pour une justice et pour des conditions de détention dignes de l’homme. Robert Badinter incarne le combat incessant pour plus de justice. C’est pourquoi je suis heureux de l’accueillir pour ce festival. Serge Dorny Directeur général de l’Opéra de Lyon Alex Ollé /17 SAISON 12|13 Robert Badinter, pourfendeur de la peine de mort, a adapté pour l’opéra le bref roman de Victor Hugo. Le compositeur Thierry Escaich empoigne résolument toute la force expressionniste du livret. Mise en scène d’Olivier Py, Jérémie Rhorer au pupitre. Un travail d’hommes de conviction. CLAUDE Escaich/BADINTER /18 MARS 2013 /L’histoire Inspiré du Claude Gueux de Hugo, le Claude de Robert Badinter et Thierr y Escaich a une histoire un peu différente. Ce Claude a existé, les archives judiciaires de Troyes ont conservé son dossier, Robert Badinter l’a lu et relu. Claude est un ouvrier de la Croix-Rousse, qui mène une vie laborieuse et heureuse avec sa compagne et sa petite fille. Pour elles, pour lui, il refuse la misère à laquelle le condamne son patron, qui licencie ses ouvriers pour mettre des machines anglaises à leur place, nouvelle technologie de l’époque. On ne délocalisait pas alors, on dépersonnalisait. Claude, avec tant d’autres canuts, prend son fusil et court aux barricades. Condamné à 7 ans de réclusion, il est enfermé à la prison atelier de Clairvaux. Son amour du métier et sa haine de l’injustice, font de lui un personnage charismatique pour les détenus de Clairvaux ; le directeur de la prison veut le briser, le séparant par exemple de son ami le plus précieux, Albin. Enchaînement de l’injustice et de la violence : Claude tue le directeur. Il sera lui-même guillotiné. /Sa vie durant, Robert Badinter s’est battu contre la peine de mort qu’il a pu faire abolir comme ministre de la Justice de Mitterrand. Cet abolitionniste acharné mais réfléchi retourne ici à Claude Gueux, un des plus célèbres plaidoyers suscités par le sujet. Dans ce bref roman, Victor Hugo ne se contente pas de prendre position contre un châtiment dangereux et inique. Il dénonce aussi toute la misère sociale qui se cache derrière le crime et le vol. La société crée ses parias pour ensuite mieux les rejeter. Audelà de la seule condamnation de la peine de mort, c’est un discours sur l’inégalité dans la société de 1834 que nous livre l’homme de lettres français, dans la lignée directe de son Dernier Jour d’un condamné. Thierry Escaich est un compositeur qui travaille avec l’humain. Le chef Jérémie Rhorer, qui dirigera les représentations, confiait dans une interview récente que c’est lui qui lui a ouvert, au milieu de l’enseignement rigide et savant du Conservatoire, les portes de l’expressivité, donnant ainsi un sens à ses activités de composition. Escaich n’est pas l’homme d’un système : il préfère s’investir dans des thématiques qui provoquent une vibration de l’être, nous parler de l’homme, de ses joies et ses peurs, et surtout de ses passions. Il s’enflamme aussi pour les idées comme cette justice sociale qui reste au cœur du cri de colère d’Hugo et auquel Badinter offre un écho contemporain. Dernier protagoniste de cet appel à la justice sociale : Olivier Py. Un metteur en scène qui est aussi un auteur, engagé frénétique dans toutes les luttes libertaires. Croyant intransigeant mais décalé, dénonciateur acharné des intolérances et des pouvoirs oppressants, l’auteur crie sa rage face à l’injustice, le metteur en scène la montre avec une force qui étreint. Rarement opéra contemporain aura été porté par un tel aréopage de générosités et de talents impliqués. Mercredi 27 20 H 00 AVRIL 2013 Mercredi 3 Samedi 6 Mercredi 10 Jeudi 11 Dimanche 14 20 h 00 20 h 00 20 h 00 20 h 00 16 h 00 Durée 1 h 30 environ Tarifs de 10 à 70 e /Claude Thierry Escaich Opéra, 2013 Livret de Robert Badinter d’après Victor Hugo En français Direction musicale Jérémie Rhorer Mise en scène Olivier Py Décors et costumes Pierre-André Weitz Lumières Bertrand Killy Chef des Chœurs Alan Woodbridge Claude Henk Neven Albin Fabrice di Falco Le Directeur Jean-Philippe Lafont Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon CRÉATION MONDIALE Atelier pour enfants Enregistré par France Musique /L’École du spectateur Mercredi 27 mars 18h Voir p.63 /19 SAISON 12|13 FIDELIO /Beethoven Fidelio est le seul opéra de Beethoven, chef-d’œuvre singulier dans l’œuvre du compositeur. On l’a vu pour la dernière fois à Lyon en 2003, dans la mise en scène de Nikolaus Lehnoff. Cette saison, le vidéaste et plasticien californien Gary Hill prend le parti d’une mise en espace et en images, révélant des facettes multiples et peut-être insoupçonnées de ce Fidelio que Beethoven composa alors qu’il était lui-même presque emmuré dans la prison de sa surdité. /20 /En titan qu’il est, Beethoven a voulu faire rentrer dans son opéra une multitude de composantes antagonistes. Au 2e acte, le propos se densifie : nous sommes dans les bas-fonds d’une prison immonde où croupit un honnête homme innocent, emprisonné pour sa droiture. Son tortionnaire le craint et veut sa mort mais sa femme, déguisée en gardien, le sauve. Fidelio redevient Léonore et l’orchestre entame le plus beau des chants d’amour, prélude à un immense hymne de retour à la liberté. Un artiste révélateur fera parler en images les mots et les notes. Mettre la force des images au service du pouvoir des mots, c’est justement la démarche de l’artiste vidéaste américain Gary Hill. Parti de la simple vidéo, il a pénétré l’univers des installations au milieu desquelles il plante le spectateur, réalisant une sorte de mimétisme entre la réalité corporelle de celui qui observe et cette autre réalité, virtuelle, qui provient de l’image. Adepte du synergisme où il mélange danse, vidéo et musique, il s’est récemment intéressé à Varèse. Fidelio sera son premier opéra. En habitant les espaces, il peut faire vivre les êtres et montrer les idées, créant la juxtaposition temporelle que ne permet pas la scène théâtrale. Gary Hill ouvrirait alors la voie d’une vraie lecture, visuelle mais complète, du chef-d’œuvre beethovénien. Lui-même n’annonce-t-il pas vouloir « travailler de façon synesthésique, laisser les associations d’idées, de sons, de couleurs, se produire, sans idées préconçues et sans restrictions ». Il restera à Kazushi Ono à restituer à la partition sa logique des sons. Jeudi 28 20 h 00 Samedi 30 20 h 00 AVRIL 2013 Mardi 2 20 h 00 Vendredi 5 20 h 00 Vendredi 12 20 h 00 Durée 3 h 00 environ Tarifs de 10 à 94 e /Fidelio Ludwig van Beethoven Opéra en deux actes, 1814 Livret de Joseph von Sonnleithner et Georg Friedrich Treitschke, d’après Léonore ou l’Amour conjugal, drame de Nicolas Bouilly En allemand Direction musicale Kazushi Ono Mise en espace, vidéo et lumières Gary Hill Chef des Chœurs Alan Woodbridge Léonore NN Florestan Nicolai Schukoff Rocco Wilhelm Schwinghammer Don Pizarro Martin Winkler Don Fernando Andrew Schroeder Marcelline Karen Vourc’h Jaquino Christian Baumgärtel /L’histoire Florestan a été arbitrairement arrêté par Don Pizarro. Il est emprisonné, tenu au secret. Sa femme – Léonore – a inventé un plan pour le délivrer : elle se déguise en homme, se fait embaucher comme assistant de Rocco, le gardien de la prison, gagne sa confiance au point d’avoir accès aux parties les plus profondes, les plus noires et les plus secrètes de la prison. C’est là, au moment même où Pizarro va exécuter Florestan, que Léonore se découvre, défie le tyran, le défait et sauve son époux. Fidelio est MARS 2013 inspiré par une histoire vraie : à Tours, pendant la Révolution, une femme déguisée en homme parvient à sauver son mari de la mort. Mais cet hymne universel à la liberté, ce chant dressé contre la tyrannie du pouvoir, évoque aussi – pour nous – les actes d’un courage fou qui ont émaillé la Résistance, à Lyon par exemple, avec la figure éclatante de Lucie Aubrac – Léonore des temps modernes – prenant tous les risques pour tirer son époux et ses compagnons des griffes nazies... Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon Nouvelle Production RESTAURANT d’entracte /L’École du spectateur Jeudi 28 mars 18h Voir p.63 /21 SAISON 12|13 Un prisonnier espère sa délivrance et voit venir la mort planifiée de la répression. Une femme erre dans les bois à la recherche de son amant : elle ne découvre que son cadavre. Ces deux opéras nous parlent de l’attente, de l’errance. /Dallapiccola Le Prisonnier & Erwartung /Schoenberg /22 /Nous sommes en 1944. Dallapiccola commence son Prigioniero. Lui qui fut un temps abusé par le fascisme mussolinien, entreprend une dénonciation de tous les totalitarismes. Dans sa prison espagnole, un prisonnier attend l’heure de sa délivrance. C’est hélas vers l’Inquisition qu’on le mène. Il vivra alors sa condamnation comme un anéantissement total de la personnalité. Celui que veulent provoquer les sociétés totalitaires dans leur écrasement de l’individu rebelle. magiciens de l’inconscient que sont Alex Ollé et sa Fura dels Baus. Eux seuls peuvent nous montrer l’inimaginable, une réalité invisible que Kazushi Ono sait si bien distiller au travers des structures arachnéennes de l’orchestre. Dans Erwartung, une femme est face à son destin aveugle et erre dans la forêt à la recherche de son amant. Tout l’environnement est effrayant comme s’il se liguait pour la terroriser. Les éléments la troublent : elle trébuche sur une bûche qu’elle prend pour le corps de son amant. Elle découvre ce dernier un peu plus loin, près d’une maison sans lumière, assassiné. Elle-même a perdu ses repères et a sombré dans la folie. Deux brefs opéras, tous deux en quatre tableaux. Le prisonnier vit déjà entre quatre murs mais le monde de la terreur politique, dans sa froideur tétanisante, le voue au néant. Il ne veut pas le punir ou le supprimer : il veut l’enfermer dans le silence éternel du non-être. Privé physiquement de liberté, il finit cloîtré dans l’anonymat d’un cruel destin de mort. La femme d’Erwartung semble libre et, pourtant, au fil de ses pérégrinations, elle abandonne sa part de conscience, elle se vide d’ellemême et se meurt dans l’enfermement de sa démence. Dans les deux cas, les héros deviennent les prisonniers d’euxmêmes. Ces deux histoires, qui convergent vers une même conclusion sinistre, nous expliquent ce qui ne se dit pas. Pour rendre ces visions perceptibles, on a besoin de ces Ça commence par un cauchemar de la mère du prisonnier : elle voit le visage de Philippe II se transformer en visage de la Mort. Dans les prisons de l’Inquisition, le Prisonnier se prend à espérer : son geôlier l’appelle « frère » ; une révolte dans les Flandres peut mettre fin au pouvoir absolu du roi d’Espagne ; le Geôlier lui chante une vieille chanson qui parle de liberté et en partant, laisse ouverte la porte de la cellule. Le Prisonnier s’évade, arrive dans un jardin sous les étoiles. Mais de derrière un arbre surgit le Grand Inquisiteur – le Geôlier, c’était lui – qui l’envoie à la mort. MARS 2013 Vendredi 29 20 h 00 AVRIL 2013 Jeudi 4 Dimanche 7 Mardi 9 Samedi 13 20 h 00 16 h 00 20 h 00 20 h 00 Durée 2 h 20 environ Tarifs de 10 à 70 e /LES histoireS Le Prisonnier Erwartung D’une lisière de la forêt à l’autre, dans les ténèbres et sous la lune – présences inquiétantes et bruits nocturnes – les quatre étapes de l’errance d’une femme qui cherche son amant. Son visage et ses mains sont couverts de sang, comme ce corps qu’elle finit par trouver : son amant au sol, mort. Elle l’étreint, elle le violente. L’aube est proche... Direction musicale Kazushi Ono Mise en scène Alex Ollé / La Fura dels Baus Décors Alfons Florès Costumes Josep Abril Vidéo NN Chef des Chœurs Alan Woodbridge Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon /Le Prisonnier Luigi Dallapiccola, Il Prigioniero Opéra en un acte avec prologue, 1949 Livret du compositeur d‘après Villiers de L’Isle-Adam En italien La Mère Magdalena Anna Hofmann Le Prisonnier Martin Winkler Le Geôlier / L’Inquisiteur Raymond Very /Erwartung Arnold Schoenberg, Monodrame en un acte, 1924 Livret de Marie Pappenheim En allemand Une Femme Magdalena Anna Hofmann Nouvelle Production RESTAURANT d’entracte /L’École du spectateur Vendredi 29 mars 18h Voir p.63 /23 SAISON 12|13 Capriccio /Strauss Capriccio, le dernier opéra de Richard Strauss, nous parle des rapports entre musique et littérature. David Marton est un metteur en scène hongrois travaillant en Allemagne, venu de la musique. Leur rencontre était inéluctable. /24 MAI 2013 /L’histoire Entre mot et son, texte et musique, qui a la prépondérance ? D’abord la musique, après le texte - Prima la musica, poi le parole - ou l’inverse ? Dans un château d’Ile-de-France, ce débat anime les échanges entre Olivier le poète, Flamand le musicien et Madeleine la belle et jeune comtesse, choisie com me ar bi t r e par l e s d e u x créateurs. Sérénade à trois : les jeux de l’amour et du désir entre les personnages contrepointent et pimentent cette « conversation en musique » qui est aussi action par les mots. L’on voit aussi une brillante actrice (ayant vraiment existé) – la Clairon – dont le frère de la comtesse est épris ; La Roche, directeur de théâtre qui, lui, doit bien faire avec la musique et le texte, et satisfaire le public ; un souffleur oublié dans son trou, bien nommé Monsieur Taupe. Mais le soir venu, Madeleine ne choisit pas, du moins en apparence : elle s’éloigne en fredonnant une mélodie composée pour elle par Flamand sur un sonnet d’Olivier... la mélodie, mais pas les paroles... /Richard Strauss n’est pas un héros, plutôt un humaniste rêveur. Face à l’infamie du Reich nazi, il préfère croire en l’Allemagne de Goethe et Beethoven. Ce XVIIIe siècle radieux triomphe de l’intelligence maîtrisée, il le rêve et entreprend de le ressusciter à partir de 1941. Capriccio sera créé l’année suivante. L’action se passe dans le Paris de Gluck. Dans les salons, la conversation est devenue l’expression ultime de l’échange intellectuel. Mais de quoi va-t-on parler ? Mais de l’opéra, bien sûr, pour que ce dernier opéra de Richard Strauss devienne « une conversation en musique ». Par essence, ce propos exige un homme de théâtre qui se situe à mi-chemin de la parole et de la musique. A Lyon, ce sera David Marton, un pianiste hongrois devenu metteur en scène en Allemagne. La musique est une composante essentielle de ses spectacles. Notre homme arrive à Berlin en 1996 pour compléter ses études de piano. Il s’installe dans cette ville en devenir, apprend la direction d’orchestre et passe à la mise en scène. Mais pas n’importe laquelle car la musique demeure pour lui une obsession majeure qui le poursuit jusqu’au cœur de son travail : c’est qu’il entend explorer la musicalité de ses acteurs et la théâtralité de ses musiciens. Pour ce faire, il convoque les compositeurs : Weber, Dessau, Purcell, Bach, Berg, Mozart, Monteverdi, ou Wagner vont, chacun à leur tour, parcourir des chemins de traverse. La démarche technique traditionnelle du musicien ne l’intéresse pas vraiment. Au théâtre, il n’hésite pas à introduire des arrangements libres, du jazz, de l’improvisation. Chercheur insatiable, il entend mettre en valeur la structure musicale de la langue et de la littérature. Pour lui, l’être humain est essentiellement musical : les sons servent à exprimer sa personnalité, à révéler son intériorité. David Marton œuvre pour que la musique devienne partie intégrante de l’existence. Et si c’était l’agenda secret de Capriccio ? /L’École du spectateur Mardi 7 mai 18h Voir p.63 /Autour de Capriccio Récital Strauss/ Diana Damrau Dimanche 26 mai (Voir p.53) Mardi 7 Jeudi 9 Samedi 11 Lundi 13 Mercredi 15 Vendredi 17 Dimanche 19 20 h 00 20 h 00 20 h 00 20 h 00 20 h 00 20 h 00 16 h 00 Durée 2 h 45 environ Tarifs de 10 à 94 e /Capriccio Richard Strauss Conversation en musique en un acte,1942 Livret du compositeur et de Clemens Krauss En allemand Direction musicale Bernhard Kontarsky Mise en scène David Marton Dramaturgie Barbara Engelhardt Décors et costumes Christian Friedländer Lumières Henning Streck Chef des Chœurs Alan Woodbridge La Comtesse Madeleine Emily Magee Le Comte Alejandro Marco-Buhrmester Flamand Lothar Odinius Olivier Lauri Vasar La Roche Victor von Halem Clairon Michaela Selinger La Chanteuse italienne Claudia Barainsky Le Ténor italien Bernhard Berchtold Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon Nouvelle Production RESTAURANT d’entracte Atelier pour enfants /25 SAISON 12|13 /Mozart Le plus fantaisiste des opéras de Mozart revu par un créateur d’images. Fantasque, inventif, déjanté, Pierrick Sorin fait coexister théâtre et cinéma, musique et marionnettes. Le tout sous la baguette enthousiaste de Stefano Montanari. /26 /Féerie majestueuse, fable enfantine, oratorio maçonnique, conte philosophique, on n’a pas fini de faire le tour de la Zauberflöte. Le choix n’est jamais simple car toutes les composantes doivent apparaître, sans jamais appesantir le propos. La Flûte appartient à tout le monde pourvu que l’on ne s’y prenne pas au sérieux. Et c’est là qu’interviennent la fantaisie et l’inattendu. Deux domaines que pratique naturellement Pierrick Sorin dans les installations et vidéos avec lesquelles il parcourt le monde. Parti du court-métrage, ce Nantais se moque de l’existence humaine sur un mode burlesque. En 2006, il frappe un grand coup avec une Pietra del paragone de Rossini, montée au Théâtre du Châtelet. Il projette en direct sur scène un film réalisé en temps réel où les chanteurs se retrouvent à l’écran, incrustés dans des décors virtuels, pourtant visibles sur scène mais seulement sous forme de maquette. L’artifice cinématographique est réel mais il est démonté en direct. On enregistre donc à la fois la sensation de l’exceptionnel tout en pouvant en décoder dans l’instant les composantes. Confronté à La Flûte enchantée, Pierrick Sorin retrouve un univers de féerie comme il les aime mais, en même temps, il sait qu’il va côtoyer un très sérieux parcours initiatique dont l’ambition est philosophique. A ce monde de l’innocence, Nicolas Darrot va offrir ses marionnettes qui vont se retrouver magnifiées sur grand écran. Rien à voir cette fois avec les habituelles silhouettes naïves : il s’agit plutôt d’élégants prototypes, capables de réagir en temps réel. Ces marionnettes-là chantent, dansent, jouent d’un instrument en se synchronisant sur le jeu de musiciens. Mais, pour Pierrick Sorin, héritier du muet, de Buster Keaton à Méliès ou Chaplin, le cinéma conserve sa priorité. Dans La Flûte, celui qui avait fait voyager dans le temps les éléphants du Royal de Luxe entend bien « faire de la scène le lieu d’une expérience cinématographique qui cumule des lieux multiples et où il est fait appel à des représentations d’ordre féérique. Tout est donc en place pour créer un ailleurs de rêve. » /L’histoire La Flûte enchantée, c’est la lutte – par personnes interposées – entre deux royaumes, deux pouvoirs, deux souverains ; la première est la Reine de la Nuit, elle a demandé au jeune prince Tamino d’aller délivrer sa fille, Pamina, enlevée par le second, Sarastro, qui règne sur un royaume dédié au soleil, à la lumière. Tamino écoute cette mère éplorée. Il part avec Papageno, l’oiseleur – homme simple et joyeux, comme le motif de flûte de Pan qui l’accompagne. Ce sera une aventure périlleuse pour les deux hommes. Papageno y trouvera une Papagena. Tamino subit des épreuves plus rudes, devant le conduire à la sagesse, ou à la mort. Il subit celle du feu et de l’eau aux côtés de Pamina. Curieusement, c’est une flûte enchantée offerte à Tamino par la Reine de la nuit, qui l’aide à réussir son parcours. Il sera uni à Pamina. La Reine de la Nuit, elle, est anéantie dans les ténèbres. La victoire du pouvoir du Jour est totale. JUIN 2013 Lundi 24 Mercredi 26 Jeudi 27 Vendredi 28 Samedi 29 20 h 00 20 h 00 20 h 00 20 h 00 20 h 00 JUILLET 2013 Mardi 2 Mercredi 3 Jeudi 4 Samedi 6 Dimanche 7 Lundi 8 Mardi 9 20 h 00 20 h 00 20 h 00 20 h 00 16 h 00 20 h 00 20 h 00 Durée 3 h 30 environ Tarifs de 10 à 94 e /La Flûte enchantée Wolfgang Amadeus Mozart Die Zauberflöte Opéra en deux actes K.620, 1791 Livret d’Emmanuel Schikaneder En allemand Direction musicale Stefano Montanari Mise en scène, décors et vidéo Pierrick Sorin Costumes Thibault Vancraenenbroeck Création d’automates Nicolas Darrot Lumières Christophe Chaupin Chef des Chœurs Alan Woodbridge Solistes du Studio de l’Opéra de Lyon Orchestre, Chœurs et Maîtrise de l’Opéra de Lyon Nouvelle Production RESTAURANT d’entracte Atelier pour enfants /L’École du spectateur Lundi 24 juin 18h Voir p.63 /27 SAISON 12|13 L’OPERA EN FAMILLE LE ROI ET MOI /Rodgers & Hammerstein II JUIN 2013 Mercredi 12 15h00 et 19 h 30 Samedi 15 15h00 et 19 h 30 Au Théâtre de la Croix-Rousse Durée 1 h 00 environ Tarifs de 10 à 20 e /Le Roi et moi Richard Rodgers et Oscar Hammerstein II The King and I Comédie musicale, 1951 Livret et lyrics d’Oscar Hammerstein II, d’après le roman Anna et le Roi du Siam de Margaret Landon Direction musicale Karine Locatelli Mise en scène Jean Lacornerie Le Roi et moi (The King and I) de Walter Lang, 1956 /Il y eut d’abord un livre, Anna et le Roi du Siam, basé sur les mémoires très romancés de l’anglaise Anna Leonowens, préceptrice dans les années 1860 des enfants du roi de ce qui n’était pas encore la Thaïlande. Il y eut ensuite en 1951 à Broadway, The King and I – Le Roi et moi – une comédie musicale de Rodgers et Hammerstein – auteurs aussi de La Mélodie du bonheur – avec Yul Brynner dans le rôle du roi. On retrouve le chauve le plus célèbre de l’histoire du cinéma en 1956 aux côtés de Deborah Kerr dans l’adaptation cinématographique du Roi et moi : un film qui est toujours un des grands classiques de la comédie /28 Orchestre et Maîtrise de l’Opéra de Lyon musicale américaine. Certains se rappelleront aussi la série Anna et le Roi, série américaine avec Yul Brynner – incontournable – diffusée dans les années 70 sur la deuxième chaîne de l’ORTF. Le Roi et moi, c’est l’histoire d’un choc entre deux cultures – le Siam du XIXe siècle et l’Angleterre victorienne – de deux personnalités flamboyantes : un roi, Rama IV, aux multiples épouses et aux très nombreux enfants ; c’est pour devenir leur gouvernante qu’Anna est venue de loin. Entre ce roi extrême-oriental et cette « féministe avant la lettre » le courant passe et provoque même de sacrés court-circuits ! Après bien des péripéties, à la mort du En coproduction avec le Théâtre de la Croix-Rousse Nouvelle Production roi, Anna décide de rester au Siam pour veiller sur l’héritier du trône. Jean Lacornerie relève le défi et met en scène Le Roi et moi. On connaît sa passion pour la comédie musicale américaine – de Kurt Weill à Bernstein. Sur la scène du Théâtre de la Croix-Rousse, il nous fera découvrir ou redécouvrir ce petit chef-d’œuvre. L’OPÉRA EN FAMILLE /Les Ateliers POUR ENFANTS Pour mettre à la porte les problèmes de garde d’enfants, l’Opéra propose une solution ludique : les ateliers pour enfants. Le dimanche, pendant que les parents assistent au spectacle dans la grande salle, les enfants s’amusent à l’AmphiOpéra. Chaque atelier est en lien thématique avec le spectacle donné dans la grande salle. /Macbeth 21 octobre 2012 Philosophes en herbe /La Petite Renarde rusée 27 janvier 2013 Le cycle de la nature /Claude 14 avril 2013 Débat civique : c’est quoi la punition aujourd’hui ? © Stofleth /Capriccio 19 mai 2013 Let’s make an opera ! /Et, à partir de 5 ans, les enfants peuvent aussi profiter du spectacle ! Au fil des mois, découvrez le programme enfant de l’AmphiOpéra sur www.opera-lyon.com /La Flûte enchantée 7 juillet 2013 Promenons-nous dans les bois •D ès 5 ans La Maîtrise chante Noël (concert) •D ès 8 ans La Petite Renarde rusée (opéra) Le Roi et moi (comédie musicale) Cendrillon (danse) Fantaisies animalières (concert) PASS’FAMILLE -50% pour les enfants -10% pour les parents Voir tarifs p.66 © Stofleth •D ès 12 ans La Flûte enchantée (opéra) Attention, pour des raisons de sécurité, les enfants de moins de 5 ans ne peuvent pas entrer en salle. /29 BALLET DE L’OPÉRA DE LYON « Le Ballet de l’Opéra de Lyon est une compagnie pleine de surprises, la moindre n’étant pas l’impressionnante personnalité de ses danseurs parfaits aux talents variés » urin © Jean-Pierre Ma © Michel Cavalca © Jean-Pierre Maurin Anna Kisselgoff, The New York Times Une compagnie de formation classique tournée vers la danse contemporaine. Les 31 danseurs, dans la pratique que leur apporte la diversité des styles proposés, sont entraînés à différentes techniques. Depuis plus de vingt ans, la compagnie s’est constitué un répertoire important, en faisant appel à des chorégraphes privilégiant le langage, le faisant évoluer, inventant son environnement et sa mise en espace. Yorgos Loukos, Directeur artistique du Ballet. /30 /31 SAISON 12|13 DANSE Sankai Juku /Ushio Amagatsu Création mondiale à l’Opéra de Lyon, la nouvelle pièce de Sankai Juku sous la direction artistique de son fondateur Ushio Amagatsu est un rendez-vous d’importance. Enchantement d’une gestuelle élégiaque, beauté de la scénographie, présence rare des interprètes, chaque spectacle de Sankai Juku est un éblouissement. /32 SEPTEMBRE 2012 Jeudi 13 20 h 30 Vendredi 14 20 h 30 Samedi 15 20 h 30 Durée 1 h 30 environ Tarifs de 10 à 35 e © Sankai Juku /Sankai Juku Chorégraphie, conception, direction Ushio Amagatsu Musique Takashi Kako Yas-Kaz Yochiro Yoshikawa /“Atelier de la montagne et de la mer” dans sa traduction française, Sankai Juku a fait de ses rituels chorégraphiques des instants d’exception. Formé à la danse classique et moderne, Ushio Amagatsu, après avoir cofondé Dairakudakan, n’a cessé de dévoiler l’étendue de son talent avec Sankai Juku. De Shoriba à Kinkan Shonen, premier succès international en 1978, de Unetsu à Hikiki, l’approche du mouvement selon Amagatsu est toute entière contenue dans cette définition : « ce que nous faisons lorsque nous dansons dans un théâtre, c’est unir le temps et l’espace entre le danseur et le spectateur. En ce sens, c’est aussi une cérémonie ». Du butô* des origines, Ushio Amagatsu a retenu la force intérieure, la lenteur expressive : mais il le débarrasse d’une certaine noirceur morbide pour aller vers la lumière. Des scénographies spectaculaires - fleurs suspendues, mur d’empreintes, vasques géantes - servent d’écrin à ces danses comme des rituels ; le public, au-delà du Japon, loin de se sentir dérouté, adhère de plus en plus aux créations de Sankai Juku, porté par ces solistes au crâne rasé et au corps poudré. Pour cette venue à Lyon, Ushio Amagatsu ne saurait décevoir. Accompagné de 8 danseurs, sur des musiques de Takashi Kako et Yochiro Yoshikawa, le chorégraphe entend reprendre « ce dialogue avec la gravité » qu’est sa danse. Une philosophie pour ainsi dire. L’épure que Sankai Juku offre à nos regards est avec le temps devenue plus qu’une marque de fabrique : on y trouvera un mode de pensée, une vision personnelle de corps en transe. Ushio Amagatsu invente à chaque pièce un monde à part. Et nous invite à le découvrir. *Danse des Ténèbres, courant innovant de la danse au Japon apparu dans les années 60 et en rupture avec les styles traditionnels et le ballet occidental. Danseurs Ushio Amagatsu Semimaru Sho Takeuchi Akihito Ichihara Ichiro Hasegawa Dai Matsuoka Norihito Ishii Shunsuke Momoki En coproduction avec la Biennale de la Danse Coproduction : Théâtre de la Ville - Paris, Kitakyushu Performing Arts Center - Fukuoka, et Compagnie Sankai Juku Avec le soutien de l’Agence pour les Affaires culturelles du Japon pour l’année 2012 et la Fondation du Japon CRÉATION MONDIALE Rencontre « Bord de scène » vendredi 14 septembre à l’issue de la représentation (rencontre avec la compagnie Sankai Juku, à l’AmphiOpéra - gratuit, dans la limite des places disponibles) /33 SAISON 12|13 DANSE One of a Kind /Jiří Kylián Chorégraphe adoré du public et des danseurs, Jiří Kylián n’a cessé depuis ses débuts de renouveler son écriture, flirtant avec le néo-classique ou le moderne. One of a Kind, au répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon, est à son image : d’une folle élégance. /34 /La musicalité de sa danse n’a jamais été prise en défaut : et pour cause, enfant Jiří Kylián étudia le piano autant que la danse au Conservatoire de Prague. Dans ses années troubles, fin 1950 début 1960, Kylián excelle dans les cours de classique ou folklorique. Après un passage par la Royal Ballet School puis un engagement au Ballet de Stuttgart, Kylián révèle ses dons d’auteur : au Nederlands Dans Theater il montre l’étendue de son talent et restera longtemps attaché à cette institution. Outre ses dons, il signe souvent décor, lumière ou costumes, puise dans le langage classique mais voit également audelà : ses ballets sont des tableaux vivants qui marquent le spectateur. One of a Kind, œuvre en trois parties dans la scénographie évolutive de Atsushi Kitagawara met en avant la liberté de l’humain, la violence aussi. Dans un monde où le pouvoir impose sa loi, la danse de Jiří Kylián, à sa manière, apporte des réponses. L’amour et l’entraide seuls peuvent nous sauver. Pas de deux, travail sur le groupe, tout ici semble affaire de virtuosité. Sur une partition de Brett Dean aux influences diverses – madrigaux Renaissance AVANT SPECTACLE ou world music sans oublier ce violoncelle convoqué sur scène –, One of a Kind réaffirme les principes de fraternité : créé pour les 150 ans de la Constitution des Pays-Bas en 1998, ce ballet d’envergure pour une vingtaine d’interprètes marqua alors les esprits. Le Ballet de l’Opéra de Lyon est à l’aise avec le répertoire de Kylián. Il l’a prouvé maintes fois. Parce que l’ouverture d’esprit de ses danseurs lui permet justement cette confrontation entre hier et demain, entre une gestuelle presque académique et des ensembles plus contemporains. One of a Kind se traduit en français par « Seul de son espèce ». Jiří Kylián est d’une certaine façon « le seul de son espèce » dans cette veine chorégraphique qui magnifie les corps et parle à chacun. Un oiseau rare pour tout dire. Ses retrouvailles à Lyon sont une promesse de bonheur. Pas moins. Rencontre « Bord de scène » Projection mercredi 19 septembre à 18h30 - documentaire Le Ballet de l’Opéra de Lyon, un répertoire contemporain (Marie-Hélène Rebois / 2011, à SEPTEMBRE 2012 Mercredi 19 Jeudi 20 Vendredi 21 Samedi 22 Dimanche 23 20 h 30 20 h 30 20 h 30 20 h 30 16 h 00 Durée 1 h 50 environ Tarifs de 10 à 31 e /Ballet de l’Opéra de Lyon One of a Kind Conception et chorégraphie Jiří Kylián Musique Brett Dean avec des emprunts à David Hykes, Carlo Gesualdo da Venosa, Chiel Meijering, David Lumsdaine, John Cage, Benjamin Britten et diverses musiques ethniques Violoncelle Matthew Barley Scénographie Atsushi Kitagawara Costumes Joke Visser Tissus Yoshiki Hishinuma Lumières Michael Simon En coproduction avec la Biennale de la Danse l’AmphiOpéra - gratuit, dans la limite des places disponibles) L’Opera nell’opera /Julie Desprairies © Stofleth L’Opera nell’opera, l’Opéra dans l’opéra, est un spectacle d’un genre nouveau. Parlé, chanté, joué et dansé par une équipe gaiement hétéroclite d’amateurs et d’artistes professionnels, le spectacle prend la forme d’une déambulation dans l’Opéra. Il a été construit à partir du bâtiment de Jean Nouvel et révèle le merveilleux de tous les savoir-faire artistiques et techniques de ce « navire », pour en donner une lecture spectaculaire et accessible. Septembre 2012 Jeudi 20 Vendredi 21 Samedi 22 18 h 30 18 h 30 17 h 00 /L’Opera nell’opera Ballet-opéra déambulatoire en 3 actes - création 2012 Durée 1 h 00 environ Tarif 5 e Chorégraphie Julie Desprairies Composition Nicolas Bianco Collaboration artistique à la chorégraphie Elise Ladoué Scénographie Juliette Barbier Orchestre, Chœurs et Maîtrise de l’Opéra de Lyon L’Opéra de Lyon a collaboré avec des personnes de tous âges, des amateurs, élèves, habitants de Lyon, de Vénissieux… Production Opéra de Lyon dans le cadre de la Biennale de la Danse de Lyon. /35 SAISON 12|13 DANSE CENDRILLON /Maguy Marin Actualisant le conte d’origine, Maguy Marin fait de sa Cendrillon une femme qui refuse un destin tout tracé. Son ballet fait encore les beaux jours du Ballet de l’Opéra de Lyon qui a porté sa bonne parole près de 400 fois. La magie est toujours au rendez-vous. /36 Décembre 2012 Samedi 22 Dimanche 23 Jeudi 27 Vendredi 28 Samedi 29 Dimanche 30 Lundi 31 20 h 30 16 h 00 20 h 30 20 h 30 20 h 30 20 h 30 20 h 30 JANVIER 2013 © Jaime Roque de la Cruz Mardi 1er 16 h 00 /En 1985, année de la création de Cendrillon à Lyon, Maguy Marin n’est déjà plus une inconnue. Elle est une des figures de proue de cette nouvelle vague chorégraphique qui submerge la France. Formée au classique, Maguy Marin a fréquenté Mudra, l’école pluridisciplinaire créée par Maurice Béjart à Bruxelles, puis a intégré dans la foulée le Ballet du XX e siècle. Avant de prendre la tangente : la Compagnie Maguy Marin va naître. De Brouillards d’enfance à May B., le style Marin s’impose, empreint d’une certaine théâtralité, à la musicalité évidente aussi. Ses danseurs racontent un peu notre monde. Avec la commande d’une Cendrillon revisitée, la chorégraphe reste fidèle à sa démarche. Sous son œil, l’académisme marque le pas, laissant place à la satire. Elle imagine des interprètes masqués, oscillant entre le grotesque et la poésie dans un décor de chevaux de bois et magasin de jouets. Surtout les danseurs, Cendrillon en tête, adoptent une démarche hésitante à coups de déhanchements accentués comme des enfants grandis trop vite peu à l’aise dans des corps d’adultes. De cette maison de poupées grandeur nature, une idée soufflée par la fidèle collaboratrice Montserrat Casanova, Maguy Marin fait le théâtre des sentiments et des rancœurs : elle bouscule bons et méchants, pointe la domination masculine aussi. Cendrillon, sur la superbe partition de Prokofiev, prend d’un seul coup une autre dimension. Un ballet engagé et vengeur, un livret mis en lumière qui parle à chacun. Comment ne pas se reconnaître - un peu - dans cette Cendrillon au visage joufflu. Le Ballet de l’Opéra de Lyon, un temps décontenancé, va vite prendre la (dé)mesure de cette réussite qui lui ouvrira les portes des salles du monde entier, d’est en ouest. Aujourd’hui encore, Cendrillon est une des signatures de l’institution lyonnaise. Et Maguy Marin de Coppélia à Faces tout récemment, a continué son compagnonnage sans décevoir. Cette reprise de Cendrillon est comme un dialogue ininterrompu entre une chorégraphe majeure et des générations successives de danseurs. Un vrai conte de fées. Durée 1 h 30 environ Tarifs de 10 à 47 e (sauf 31 déc. de 10 à 87 e) /Ballet de l’Opéra de Lyon Cendrillon Chorégraphie, mise en scène Maguy Marin Musique Serge Prokofiev, Cendrillon Séquences musicales additives Jean Schwartz Décors et costumes Montserrat Casanova Masques Monique Luyton Lumières John Spradbery Orchestre de l’Opéra de Lyon Direction musicale Konstantin Chudovsky /37 SAISON 12|13 DANSE Trisha Brown PAR LE Ballet de l’Opéra DE LYON Du compagnonnage artistique entre Trisha Brown et le Ballet de l’Opéra de Lyon, ce programme aux couleurs de la chorégraphe américaine réunit deux œuvres marquantes : Newark et For MG : The Movie. Un passage de témoins. /La place de Trisha Brown dans l’histoire de la création OutreAtlantique est unique : après Martha Graham et sa modern dance, Merce Cunningham qui dynamite les codes, Trisha Brown va s’imposer dans un courant, la danse postmodern qui a influencé nombre de chorégraphes actuels. Rejetant /38 Newark est pour beaucoup une des grandes pièces de Trisha Brown. On se réjouit de la (re)découvrir ici. Pour compléter ce programme magistral, l’astre Brown va nous éblouir dans cet hommage à Michel Guy, ancien ministre de la culture. For MG : The Movie est la plus belle des façons de saluer ce visionnaire qui avait soutenu en son temps les avant-gardes américaines, de Merce à Trisha de Bob Wilson à Philip Glass dans le cadre du Festival d’automne à Paris. Il avait passé commande à Trisha Brown d’un nouveau ballet dont il ne vit jamais la création, décédant avant. Dans une scénographie qui combine fumigène et parois noires, la partition d’Alvin Curran épouse cette suite de mouvements au minimalisme poétique. La danse s’y fait murmure. Et Trisha Brown, invitée à se produire en France depuis 1973, confirme son statut d’artiste majeure de cet entre-deux siècles. Lyon lui rend en cette saison faste le plus vibrant des saluts. En dansant. FÉVRIER 2013 Samedi 9 Dimanche 10 Lundi 11 Mardi 12 Mercredi 13 20 h 30 16 h 00 20 h 30 20 h 30 20h 30 Durée 1 h 30 environ Tarifs de 10 à 31 e /Ballet de l’Opéra de Lyon Newark Chorégraphie Trisha Brown Conception sonore Donald Judd Décor Donald Judd Lumières Ken Tabachnick For M.G.: the Movie Chorégraphie, décor et costumes Trisha Brown Musique Alvin Curran Lumières Spencer Brown, Trisha Brown © Michel Cavalca la facilité, elle ose danser sur des toits, dans des galeries. Depuis les années 70, date à laquelle elle fonde sa compagnie, Trisha Brown impose une écriture fluide qui semble un prolongement du mouvement des corps. Elle s’essayera par la suite aux pièces plus formelles, met en scène des opéras, peint aussi. Sa relation intense avec des plasticiens comme Robert Rauschenberg est connue : pour Newark, déjà au répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon, c’est Donald Judd qui imagine un dispositif fait de toiles peintes vives en aplats qui apparaissent ou disparaissent durant le spectacle. La danse ici est jaillissante, faite de duos de plus en plus complexes avec bien sûr ce jeu des équilibres instables comme autant de coups d’arrêt au geste. Le plus souvent, sous nos yeux, un couple d’interprètes voit surgir un autre tandem dans un incessant jeu de déconstruction des lignes. Des marches, des courses, des dialogues féconds s’instaurent en scène. /39 SAISON 12|13 DANSE Trisha Brown par la Trisha Brown Dance Company Une soirée sous les étoiles... de la Trisha Brown Dance Company. En quatre temps, la chorégraphe américaine, une des figures majeures de la création de ces dernières décennies, enchante l’Opéra. /En miroir du programme Trisha Brown au répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon, la compagnie de la chorégraphe américaine est également invitée à danser dans l’écrin de l’Opéra Nouvel. Son programme est une traversée dans le temps, d’un passé réactivé au présent composé. Ainsi Watermotor (1978), autrefois interprété par Trisha Brown elle-même, vit une renais- /40 sance inattendue et d’autant plus belle. Transmis au soliste Neil Beasley, c’est un précis de relâchement et de tension. Dans ce solo fugace, quelques minutes à peine, le danseur semble rythmer le mouvement par des frappes sonores au buste ou aux cuisses, ses bras lancés loin du corps. Dans ses déséquilibres, la danse ici ne tient qu’à un fil. Set and Reset (1983) est plus que tout autre la pièce référence du «duo» consti- tué par Trisha Brown, chorégraphe, et Robert Rauschenberg, plasticien. Le compagnonnage de ces deux créateurs raconte d’une certaine manière un peu de l’art du XX e siècle. Soit une série de consignes que les interprètes mettent en jeu : être simple, agir d’instinct, être visible ou caché, sortir, entrer, tracer une ligne ; en écho, les visuels imaginés par Rauschenberg et ici projetés, dialoguent avec les corps. FÉVRIER 2013 Vendredi 15 20 h 30 Samedi 16 20 h 30 Dimanche 17 16 h 00 © Van Meer Durée 1 h 40 environ Tarifs de 10 à 31 e /Trisha Brown Dance Company Watermotor Costumes Deanna Berg MacLean Lumières Jennifer Tipton Les Yeux et l’âme Lumière Jennifer Tipton Musique Jean-Philippe Rameau, extraits de Pygmalion Costumes Elisabeth Cannon © Laurent Philippe Set and Reset Musique Laurie Anderson, Long Time No See Décor et costumes Robert Rauschenberg Lumières Robert Rauschenberg et Beverly Emmons Plus proche de nous, Les Yeux et l’âme (2011) se présente comme un prolongement de la récente mise en scène de Trisha Brown pour le Pygmalion, opéra de Jean-Philippe Rameau. La chorégraphe se confronte à la musique baroque une fois de plus après son Orfeo de Monteverdi célébré ; la gestuelle n’en est que plus aérienne, comme saisie entre la terre et le ciel. Habillée des lumières de Jennifer Tipton, une fidèle collaboratrice, la compagnie rejoue les jeux de l’amour et du hasard à sa façon. Inspirée. Enfin Trisha Brown offre aux spectateurs sa plus récente pièce, I’m going to toss my arms ; if you catch them, they’re yours. Un nouveau chefd’œuvre serait-on tenté d’affirmer si le terme n’était pas si galvaudé. Burt Barr, le scénographe, a imaginé un décor constitué de ventilateurs posés au sol qui déshabillent avec humour les interprètes au fur et à mesure des «coups» de vent ainsi provoqués sur le plateau. Trisha Brown renouvelle ici le travail sur les transversales, nous gratifie de trios splendides sur les notes éparses du piano d’Alvin Curran. Et émerveille une fois de plus. I’m going to toss my arms ; if you catch them, they’re yours Scénographie Burt Barr Musique Alvin Curran, Toss and Find Arrangement sonore Luca Spagnoletti Costumes Kaye Voyce Lumière John Torres Assistante chorégraphique Carolyn Lucas /41 SAISON 12|13 DANSE Giselle /Mats EK Une héroïne du ballet romantique se réinvente sous l’œil acéré du chorégraphe Mats Ek. Cette Giselle bien de son époque, la nôtre, fait les beaux soirs du Ballet de l’Opéra de Lyon. Entre douce ironie et amour défendu, la danse du Suédois est un baume pour les cœurs. /42 AVRIL 2013 Mercredi 17 19 h 30 Jeudi 18 20 h 30 Vendredi 19 20 h 30 à la Maison de la danse Durée 1 h 50 environ Tarifs de 12,50 à 29 e © Jean-Pierre Maurin /Ballet de l’Opéra de Lyon Giselle Chorégraphie Mats Ek Musique Adolphe Adam Décors et costumes Marie-Louise Ekman Lumières Jörgen Jansson / Une corde, rien de plus, semble retenir Giselle au monde extérieur comme à son amoureux Hilarion ou à ses amis paysans. Reprenant la trame du ballet romantique par excellence qu’est Giselle – créé en 1881 à Paris –, le suédois Mats Ek en imagine une autre version bien des années plus tard. Deux actes, une confrontation entre les puissants et les pauvres, le fantastique qui se coule dans le réel, sa Giselle reprend les fondamentaux du drame. Mais il fait de son personnage principal une laissée-pourcompte de l’amour qui se laisse prendre aux jeux d’un prince Albrecht pas si charmant pour le coup. Là où la Giselle romantique en perdait la vie, rejoignant le royaume des Wilis – ces âmes errantes et vengeresses –, Mats Ek opte pour la folie et un univers d’asile avec une robe-camisole pour habiller sa Giselle. À moins que la solitude ne soit sa seule protection contre le monde extérieur. La grammaire du chorégraphe vient soutenir son propos : jambes écartées ou pliées qui donnent aux danseurs des allures de volatiles, scènes moqueuses où Giselle nargue le prince lui collant le nez sous son menton, et grands jetés exécutés comme si la vie en dépendait. On retrouve en scène une partie de ce vocabulaire chorégraphique qui a fait la réputation de Mats Ek, fils d’une famille d’artistes avec pour mère Birgit Cullberg qui fondera les ballets du même nom. L’intelligence du créateur est d’ancrer ses person- Rencontre « Bord de scène » à l’issue de la représentation du jeudi 18 avril nages dans un monde proche de nous sans pour autant céder à la facilité de l’expressionnisme contemporain. Le décor, constitué de grandes toiles peintes, suggère plus qu’il n’impose un cadre. Le pardon de Giselle n’est pas gagné même si au final les rivaux, Albrecht et Hilarion, s’entraident au lieu de se détester. Cette Giselle méritait une compagnie de choix : le Ballet de l’Opéra de Lyon a su l’adopter. La troupe a fait sienne les codes gestuels de Mats Ek, une danse expressive mais sans excès, une base classique qui pousse chacun plus loin dans ses retranchements. Carmen ou La Belle au bois dormant n’ont pas résisté non plus à la vision décapante de Mats Ek : Giselle leur montre la voie. /43 SAISON 12|13 DANSE Guerin/Serle/FORSYTHE Ballet de l’Opéra DE LYON En conviant Lucy Guerin et Lee Serle à créer pour la compagnie, Yorgos Loukos ouvre de nouveaux horizons au Ballet de l’Opéra de Lyon. Une première pour ces deux australiens, une découverte pour le public. Avec en point d’orgue de cette soirée One Flat Thing, Reproduced de William Forsythe. /À la question de savoir ce que peut apporter un chorégraphe actuel à une institution comme le Ballet de l’Opéra de Lyon, Yorgos Loukos son directeur artistique parle « d’un apprentissage permanent ». Et ne cache pas que si les interprètes cherchent parfois leur « chemin », au final « les pièces y gagnent car ces danseurs sont de vrais artistes ». Cette saison, deux créateurs vont confronter leur univers à la maison lyonnaise. /44 Lucy Guerin aujourd’hui basée à Melbourne s’est fait connaître au cours des années 2000 par son engagement physique, une approche du mouvement où la vidéo, le son, le texte structurent l’architecture des corps. Dans le courant des années 90, Lucy Guerin alors installée à New York, danse avec Tere O’Connor ou Bebe Miller. Solemn Pink, Two Lies, deux de ses chorégraphies sont amplement saluées par la profession. Héritière des post-modern d’une certaine manière, l’australienne développe une virtuosité certaine qui se joue de la simple abstraction. Lucy Guerin aime le mouvement pour ce qu’il révèle et ce qu’il cache. A Lyon, elle viendra à la rencontre d’une compagnie pionnière dans ces échanges souvent fructueux. Lee Serle est une autre révélation des Antipodes. Après sa formation en tant qu’interprète au Victorian College of Arts MAI 2013 Mardi 28 Mercredi 29 Jeudi 30 Vendredi 31 20 h 30 20 h 30 20 h 30 20 h 30 JUIN 2013 Samedi 1er 20 h 30 © Michel Cavalca Durée 1 h30 environ Tarifs de 10 à 31 e © Michel Cavalca (Melbourne), il a collaboré avec Chunky Move ou... Lucy Guerin INC, deux compagnies en vue de la scène locale. Après une année 2011 passée aux côtés de Trisha Brown dont il a intégré la compagnie le temps de cette saison fas- tueuse, Lee Serle a présenté à New York P.O.V. Dans ce quatuor aux allures de création déstructurée se jouant de l’espace de la New York Public Library, il démontrait son sens de l’espace, sa rigueur dans l’écriture du geste. Du style « Brownien », Lee Serle a gardé la fluidité des échanges : d’autres influences plus européennes semblent pénétrer sa danse. A la vue de ces prémices, on devine le talent à venir. Lee Serle affirme vouloir découvrir ce que le monde a à lui offrir. « I want to extend myself artistically ». Nul doute que l’Opéra de Lyon sera pour ce jeune artiste un nouveau port d’attache. En regard de ces aventures australes, la compagnie donnera un bijou de William Forsythe, One Flat Thing, Reproduced. Dans une scénographie faite de tables rangées, les danseurs se glissent entre les espaces, imaginent des circulations inédites, brodent des motifs chorégraphiques virtuoses. Une pièce majeure de l’américain dans l’écrin de l’Opéra de Lyon. Royal. /Ballet de l’Opéra de Lyon Créations Chorégraphies Lucy Guerin, Lee Serle CréationS mondialeS One Flat Thing, Reproduced Chorégraphie /scénographie, costumes et lumières William Forsythe Musique Thom Willems /45 /46 /47 SAISON 12|13 CONCERT BEETHOVEN /ZEMLINSKY /kazushi ono & l’orchestre de l’opéra de lyon Kazushi Ono nous convie malicieusement à un voyage à Vienne qu’il connaît si bien. Mais une Vienne pas comme les autres, entre le classicisme bousculé de la 8e symphonie de Beethoven et les joyaux de sorcellerie orchestrale du Zemlinsky de La Petite Sirène. SEPTEMBRE 2012 Dimanche 30 16 h 00 Tarifs de 10 à 50 e Ludwig van Beethoven • Ouverture de Leonore III •S ymphonie n°8, en fa majeur, op. 93 © Jean-Pierre Maurin Alexander von Zemlinsky Die Seejungfrau (La Petite sirène) Fantaisie pour orchestre d’après Andersen /«Loin en mer, l’eau est bleue comme les pétales du plus beau bleuet, et claire comme le verre le plus pur mais elle est profonde, trop profonde pour qu’aucune ancre puisse atteindre le fond, il faudrait poser un grand nombre de tours d’église les unes sur les autres pour monter du fond à la surface.» C’est ainsi qu’Andersen décrit le monde de la petite sirène (« Die Seejungfrau »), un lieu dont la magie préfigure l’univers de la « Fantasy » : «Un lieu où poussent les arbres et les plantes les plus étranges /48 dont les tiges et les feuilles sont si souples qu’elles s’agitent au moindre mouvement de l’eau, comme si elles étaient vivantes...». Pour évoquer ce monde étrange, Zemlinsky fait feu de tout bois, de Richard Strauss à Wagner en passant par Debussy. À sa création, l’œuvre pâtit de la proximité du Pelléas et Mélisande, poème symphonique de son ami et beaufrère Arnold Schoenberg et fut taxée d’éclectisme. Le compositeur n’ayant emporté que deux extraits de sa partition lors de son exil aux Etats-Unis en 1938, l’œuvre ne fut reprise intégralement qu’en 1984. Aujourd’hui, elle s’impose plutôt par son incroyable culture musicale. On reste à Vienne et dans la légèreté avec la 8e symphonie de Beethoven, sans doute sa partition symphonique la plus déboutonnée par son optimisme débridé. Et, en ouverture de programme, un appel à la liberté, à la justice, à la fraternité : l’Ouverture de Leonore III sonnera comme un pré-écho du Fidelio que Kazushi Ono dirigera en mars 2013. Les puritains /BELLINI Evelino Pidò dirige le dernier chef-d’œuvre de Bellini à la tête d’une distribution de choc : Michele Pertusi, Dmitri Korchak, Pietro Spagnoli et Olga Peretyatko. Un moment rare du bel canto italien avant qu’il n’engendre le drame romantique. NOVEMBRE 2012 Mardi 13 20 h 00 Dimanche 18 16 h 00 Tarifs de 10 à 70 e /Les Puritains Olga Peretyatko /Il y a quelque chose d’intemporel dans le bel canto qui renforce le caractère surnaturel d’un type d’émotion musicale dont l’expérience de la scène peut parfois perturber l’ultime frémissement. La beauté même du chant, l’extravagance de certaines situations, le soin mis à jouer des couleurs vocales, le côté un peu irréel des « colorature » créent une sorte de complicité immédiate et irrationnelle entre l’interprète et l’auditeur. Et cette intimité ne résiste pas toujours à l’expérience de la scène. C’est dans cet esprit que l’Opéra de Lyon a décidé d’aller jusqu’au cœur du genre en lui consacrant chaque année, avec l’aide de ce merveilleux spécialiste de ce répertoire qu’est © Uwe Arens Vincenzo Bellini, I Puritani Opera seria en 3 actes, 1835 Livret de Carlo Pepoli En italien Evelino Pidò, exécution concertante de haut vol. Après Donizetti et Rossini, on aborde désormais Bellini et son dernier chef-d’œuvre. Avec Les Puritains, nous sommes presque à la limite du système, les grands ensembles nous entraînant délibérément jusqu’aux portes du drame verdien. Mais que dire de la cavatine de Riccardo, de la romance d’Arturo ou des interventions d’Elvira, de sa « polonaise » à son air et son duo avec Arturo du 3e acte : au milieu des fureurs dictées par la passion et l’intolérance, que d’émotions, que de frissons, que de bravoure ! Et le tout en sachant raison garder, avec un regard vers le XVIIIe siècle . Direction musicale Evelino Pidò Chef des Chœurs Alan Woodbridge Lord Arturo Talbot Dmitri Korchak Elvira Olga Peretyatko Sir George Walton Michele Pertusi Sir Riccardo Forth Pietro Spagnoli Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon En coproduction avec le Théâtre des Champs-Elysées, Paris Voir p.8 RESTAURANT d’entracte Enregistré par France Musique /49 SAISON 12|13 CONCERT Les Variations Goldberg /Nicholas Angelich Un des grands monuments de Bach servi par un pianiste qui n’a pas son pareil pour aller jusqu’au cœur des textes. Cette musique savante, Nicholas Angelich la construit et l’imagine, réconciliant la science de l’architecte et le jaillissement instantané. NOVEMBRE 2012 Dimanche 25 16 h 00 Tarifs de 10 à 50 e Piano Nicholas Angelich © Julien Mignot Jean-Sébastien Bach Les Variations Goldberg, BWV 988 /On les dit écrites pour un riche mélomane insomniaque qui entendait bercer ses heures de solitude nocturnes en se faisant jouer ses Variations Goldberg. Mais comme souvent chez Bach, l’objectif dépasse l’anecdote puisqu’il livre au clavier un /50 témoignage incroyablement varié de sa science. Publié au début des années 1740, ce cycle d’un aria auquel s’enchaînent 30 variations fait partie, tout comme L’Art de la Fugue ou L’Offrande musicale, de ces monuments où le compositeur dépasse le factuel pour parler à l’éternité. Formes, structures et impulsions se répondent et s’articulent au cours d’un voyage incomparable qui, après les débordements les plus stupéfiants, se clôt dans la sage simplicité de l’aria de départ. On dit ce cycle conçu pour le clavecin mais, ici aussi, la pensée dépasse l’instrument. Très vite, les pianistes se le sont approprié, estimant que les progrès de la facture instrumentale permettaient d’enrichir sa palette expressive. Les clavecinistes l’ont ensuite récupéré et lui ont offert l’acuité incisive du renouveau baroque. Aujourd’hui, les expériences se chevauchent avec une nouvelle génération de pianistes qui revendiquent leur instrument mais le réinventent en même temps au regard de l’héritage du clavecin. Nicholas Angelich est leur pertinent porte-parole. /Maîtrise de l’Opéra de Lyon DÉCEMBRE 2012 Dimanche 16 Dimanche 23 16 h 00 16 h 00 à l’Eglise Saint Bonaventure Tarifs de 10 à 16 e © Stofleth Direction musicale Karine Locatelli Piano Grégory Kirche Désormais traditionnel, quelques jours avant les fêtes de fin d’année, le concert de la Maîtrise, chœur d’enfants de l’Opéra de Lyon, célèbre Noël, et met en lumière ses traditions musicales. /Sur la scène : 100 enfants de 9 à 18 ans, tous élèves de la Maîtrise de l’Opéra de Lyon. La Maîtrise est un chœur d’enfants, qui accueille des élèves dès le CE1. Son enseignement – musical et scénique – a pour ambition de former un chœur de haut niveau et des jeunes chanteurs solistes. Les élèves y bénéficient de l’ensei- gnement général et d’une formation artistique. Au programme de leurs journées : chant, piano, claquettes, expression corporelle... Dès le CE2 ou le CM1, les enfants peuvent se produire dans des opéras avec voix d’enfants (Carmen, La Bohème, La Dame de pique), dans des spectacles conçus pour le jeune public et lors de concerts. Tout jeunes, ils côtoient déjà de prestigieux chefs d’orchestre et metteurs en scène reconnus, sur la scène de l’Opéra de Lyon mais aussi en tournée. Chaque année, la Maîtrise organise des auditions de recrutement. Aucune connaissance ni pratique musicale ne sont demandées pour les plus jeunes, chaque enfant qui aime chanter peut tenter sa chance. /51 SAISON 12|13 CONCERT /KAZUSHI ONO et l’Orchestre de l’Opéra de Lyon L’ironie de Prokofiev caractérise à merveille animaux et humains dans son conte symphonique Pierre et le Loup. Ecrit comme une blague de potaches musicaux, Le Carnaval des animaux multiplie les évocations malicieuses. Kazushi Ono rend hommage à l’imagerie animale en musique. DÉCEMBRE 2012 Dimanche 30 16 h 00 FÉVRIER 2013 Dimanche 3 16 h 00 Tarifs de 10 à 50 e 10 e pour les -16 ans Camille Saint-Saëns Le Carnaval des animaux Grande fantaisie zoologique pour orchestre © Jean-Pierre Maurin Maurice Ravel Ma Mère l’Oye, ballet en un acte, cinq tableaux et une apothéose /Prokofiev vient juste de terminer la composition du plus romantique de ses ballets, Roméo et Juliette quand la directrice du Théâtre central des enfants lui demande d’écrire un conte symphonique. Le sujet passionne tellement le compositeur qu’une semaine plus tard le canevas du scénario et de la partition de Pierre et le Loup sont déjà prêts ! Prokofiev connaît l’importance du monde animal pour les enfants. Il n’aura pas son pareil /52 pour caractériser instrumentalement les divers protagonistes. À l’oiseau la flûte, au canard le hautbois, au chat la clarinette, au grand-père bougon le basson, trois cors pour le loup, timbales et grosse caisse pour les bruyants chasseurs et le tour est joué. Le Carnaval des animaux trouve son origine dans une véritable mascarade, imaginée par Saint-Saëns et quelques copains autour de deux pianos. Cette « grande fantaisie zoologique » Serge Prokofiev Pierre et le Loup, conte symphonique op.67 accumule portraits et pieds de nez et joue à l’insolent. On sait moins que cette œuvre archi-jouée ne fut jamais exécutée en public du vivant du compositeur qui voulait garder cette farce pour son domaine privé. Ecrite en 1886, l’œuvre ne sera finalement présentée au grand public qu’en 1922. Entre ces deux pièces, Ma Mère l’Oye, ballet de Maurice Ravel, nous enchante par sa féérie et complète à merveille ce bestiaire musical. RÉCITAL DIANA DAMRAU Dania Damrau brillante chanteuse d’opéra est aussi une remarquable chambriste qui rayonne dans l’univers du lied. La musique de Richard Strauss, entre autres compositeurs, réconcilie les deux facettes de son talent. MAI 2013 Dimanche 26 16 h 00 Tarifs de 10 à 50 e Soprano Diana Damrau Harpe Xavier de Maistre © Tanja Niemann Œuvres de Strauss, Brahms, Fauré, Liszt, Britten, Bell /Richard Strauss est le grand maître du lied au XX e siècle et plus particulièrement du lied féminin. On connaît la fascination qu’exerçait sur lui la voix de femme. Il lui a offert ses plus beaux moments à l’opéra mais dans la multitude de lieder écrits pour soprano, il s’est toujours efforcé de conserver un lyrisme chaleureux, un sens de la ligne qui, au-delà du soin mis à mettre en forme un texte, rend justice à l’éloquence de la cantatrice sans rien perdre de son souci du mot. Un véritable travail d’équilibriste qui convient à merveille à la voix de Diana Damrau. La soprano allemande a le timbre très rare des vraies sopranos colorature : elle a d’ailleurs débuté au Covent Garden de Londres en Reine de la Nuit et au Metropolitan Opera de New York en Zerbinette d’Ariane à Naxos. Mais au-delà de cette brillante technique, Damrau a très vite développé des talents de récitaliste qu’illustre encore un merveilleux enregistrement de mélodies qui constitue la plus fascinante publication de la récente année Liszt. Au DVD, Diana Damrau a été la radieuse Sophie de la savoureuse production de Wernicke, enregistrée à Baden-Baden sous la direction de Christian Thielemann, un chef qu’elle retrouve encore dans un voluptueux recueil de lieder orchestraux du même Strauss. C’est dire si elle se sent chez elle avec le compositeur munichois. /53 Chœurs baltes et russes SAISON 12|13 CONCERT /Alan WoOdbridge Chœurs et Maîtrise de l’Opéra de Lyon JUIN 2013 Dimanche 2 16 h 00 à l’Eglise Saint Bonaventure © Stofleth Tarifs de 10 à 25 e Alan Woodbridge, chef des Chœurs de l’Opéra de Lyon, sera le maître de cérémonie d’un concert a capella, avec les artistes du Chœur et de la Maîtrise, dans le cadre idéal de l’église Saint Bonaventure. / La musique chorale est une pratique constante dans les pays du Nord de l’Europe où appartenir à une chorale devient presque un signe d’appartenance à la communauté. Cette ferveur s’applique à toutes les religions : orthodoxe (Russie), catholique (Lithuanie) et protestante (Estonie), les trois religions coexistant en Lettonie. Une musique où tradition et modernité se chevauchent dans un respect profond des références populaires. Le rite orthodoxe russe est centré sur la Liturgie de Saint Jean Chrisostome magistralement traitée par Tchaïkovski. Elle poussa Rachmaninov à investir ce domaine avec sa poignante « des louange /54 du soir et du matin » pour appeler les Vêpres par leur vrai nom russe. Grechaninov, un des élèves favoris de Rimsky-Korsakov demeuré célèbre pour sa musique chorale et, même, à sa façon, le Schnittke des Voix de la nature complètent cet imposant panorama. La production balte est dominée par les 500 chœurs de l’Estonien Veljo Tormis face à son contemporain lithuanien Maija Einfelde ou plus récemment Ugis Pralins, auteur d’une Missa Rigensis écrite pour le chœur d’enfants de la cathédrale de Riga. Sans oublier la personnalité isolée mais tutélaire de cet ermite musical du XXe siècle qu’est Arvo Pärt et le rituel désincarné de son De Profondis. Alexandre Grechaninov A toi, Seigneur victorieux Maintenant les pouvoirs des cieux Piotr Illitch Tchaïkovski Hymne des Chérubins, extrait de la Liturgie de Saint Jean Chrysostome op.41, No.3 Ugis Praulins Missa Rigensis (Credo, Sanctus, Agnus Dei) Veljo Tormis On hilissuvi (N°1 des Paysages d’Automne) Maija Einfelde Veras debess spodras acis (Le ciel ouvre ses yeux scintillants) Alfred Schnittke Golosa prirodi (Voix de nature) Arvo Pärt De profundis Sergeï Rachmaninov Six extraits des Vêpres, op. 37 Chœurs et Maîtrise de l’Opéra de Lyon CONCERTS DE MUSIQUE DE CHAMBRE Durée 1 h 00 de musique Tarifs de 10 à 22 e Dans un décor de carte postale, dans le Grand Studio du Ballet, les musiciens de l’Orchestre de l’Opéra de Lyon, en petites formations, proposent une série de concerts de musique de chambre, dans un programme qui fait écho aux opéras de la saison. DÉCEMBRE 2012 Dimanche 9 AVRIL 2013 11 h 30 Dimanche 14 11 h 30 Heinrich Schütz Fili mi, Absalon, SWV 269 Attendite, popule meus, SWV 270 Johann Nepomuk Hummel Quintette en mi bémol pour piano, violon, alto et violoncelle, op. 87 Antonio Draghi Il libro con sette sigilli scritti dentro e fuori (Le livre des sept sceaux) Franz Schubert Quintette pour piano et cordes en la majeur, La Truite, D. 667 Dimanche 23 11 h 30 Serge Prokofiev Quatuor à cordes n° 1, en si mineur, op. 50. MAI 2013 Dimanche 19 11 h 30 Gustav Mahler Quatuor avec piano, en la mineur Dimitri Chostakovitch Deux Pièces pour quatuor à cordes. Richard Strauss Quatuor pour piano et cordes, en ut mineur, opus 13 Dimitri Chostakovitch Quatuor à cordes n° 8, en ut mineur, op. 110. OCTOBRE 2012 Dimanche 21 Charles Gounod Petite Symphonie, op. 216 11 h 30 Dimanche 27 11 h 30 Pavel Haas Sonate pour hautbois et piano Bohuslav Martinu° Quatuor pour hautbois, violon, violoncelle et piano, H. 31 Léoš Janáček Sonate op. 75 pour violon et piano Vincent d’Indy Chansons et danses, op. 50 Joachim Mendelson Quintette avec hautbois, violon, alto, violoncelle et piano Théodore Gouvy Petite Suite gauloise, op. 90 Hans Gal Trio pour hautbois, violon et alto © Stofleth © Stofleth JANVIER 2013 /55 L’AMPHIOPÉRA © Stofleth Prêts pour une échappée culturelle ? De midi à minuit… il se passe toujours quelque chose à l’AmphiOpéra, l’autre salle de l’Opéra ! Chaque semaine, chaque jour, les musiques et les danses franchissent les frontières, et les univers musicaux se rencontrent. Découvrez ses trésors ! /AMPHIMIDI A midi, c’est gratuit ! A l’AmphiOpéra, la pausedéjeuner se fait en musique. L’occasion de goûter à trois-quarts d’heure de jazz, de classique ou de chanson française. Troquez la pause sandwich pour une pause culture ! Gratuit. /AMPHIJAZZ Jazz en séries Une fois par mois, l’AmphiOpéra devient Club de jazz et accueille en résidence les grands noms de la scène actuelle. /AMPHIJEUNES Les enfants aussi ! Des spectacles et ateliers pour les enfants, pour découvrir la musique et l’univers du spectacle. Pour les ateliers, voir aussi p.29. De 10 à 16 E /LES IMPROMPTUS /AMPHIMONDE Echos de la ville Littérature, musique, expositions, École du spectateur : au cœur de la ville, l’AmphiOpéra se fait le relai des événements culturels et accueille les festivals, conférences et concerts qui font l’actualité. De 10 à 25 E A l’affût des tendances et des talents, la programmation de l’AmphiOpéra évolue au fil des mois ! Suivez l’actualité de l’AmphiOpéra sur www.opera-lyon.com De 10 à 25 E Rendez-vous ailleurs De la Mongolie au Portugal, du Maghreb à l’Amérique latine, le Monde a rendez-vous à l’Amphi Opéra. LE BAR EST OUVERT ! Opéra, ballet, jazz ou musique du Monde, le bar de l’AmphiOpéra est ouvert une heure avant chaque spectacle et à l’entracte. Et les soirs d’opéra, l’AmphiOpéra vous propose une formule d’entracte express : plat + dessert + verre de vin. Réservez votre table en même temps que votre billet de spectacle ! Plus d’infos p.65. /56 © Stofleth © Stofleth /LE PÉRISTYLE - 10e édition Concerts de jazz Du lundi au samedi à 19h, 20h15 et 22h. Majoration des consommations de 30% pendant les sets. © Stofleth L’AmphiOpéra prend ses quartiers d’été. Café-jazz en terrasse, sous les arcades de l’Opéra du 14 juin au 8 septembre 2012. Du lundi au samedi de 9h à 23h. Retrouvez toutes les couleurs du jazz régional à l’ombre des arcades, autour d’un verre ou pour déjeuner. /57 SAISON 12|13 ORGANISATION Développement durable L’Opéra de Lyon s’est engagé, depuis 2003, dans une démarche de développement durable. Toutes les actions menées partagent le même objectif, placer l’Opéra de Lyon au cœur et au service de la société dans laquelle il s’enracine. Culture/ Territoire Environnement Actions visant à réduire l’empreinte écologique de l’Opéra, définies sur la base d’un bilan carbone réalisé en 2009 et relatives : • aux transports (plate-forme de covoiturage), • aux consommations d’énergie, • aux achats éco-responsables, • aux éco-gestes, (création d’un guide éco-gestes), • à l’éco-conception pour la production et la diffusion des spectacles. Économie • Développement d’une gouvernance d’entreprise responsable (respect des budgets alloués, développement du mécénat), • Impact économique majeur pour l’économie locale et pour l’impact touristique. • Organisation d’événements gratuits et ouverts à tous : Journée Portes ouvertes, vidéotransmission d’un opéra sur grand écran, en extérieur, à Lyon et dans une douzaine de villes de la Région Rhône-Alpes, • Politique tarifaire adaptée à tous les publics, • Politique de développement culturel pour les publics défavorisés ou exclus (accès à la culture à l’école, à l’hôpital, en prison), • Accompagnement des pratiques artistiques amateurs (projets « Kaléidoscope », « L’Opera nell’opera »), • Accueil et l’initiation du jeune public (Lycéens à l’Opéra, projets participatifs, ateliers pour enfants, « L’Opéra à l’école »...), • Un espace continuellement ouvert au public, y compris hors saison avec le Péristyle. En tant que spectateur, vous pouvez aussi agir pour l’environnement : rendez-vous sur www.covoiturage-pour-sortir.fr /58 Les entreprises et l’Opéra de Lyon L’Opéra national de Lyon remercie pour leur généreux soutien les entreprises mécènes et partenaires La mission et la politique de l’Opéra de Lyon s’articulent autour de deux éléments essentiels et complémentaires : l’excellence des productions artistiques et l’accessibilité et l’ouverture à tous les publics. L’Opéra de Lyon mène depuis 2004 une politique active de mécénat, dont l’objectif est d’ouvrir davantage ses portes au monde entrepreneurial, acteur essentiel de la Cité pour qu’il les rejoigne dans une démarche de partenariat. Mécènes principaux Les jeunes à l’Opéra, Mécène fondateur Mécène du projet « L’Opéra à l’école » 2011-2014 Mécènes de projets Mécène de création Membre fondateur du Cercle Kazushi Ono Ainsi, l’Opéra de Lyon tend à inscrire les entreprises dans sa démarche artistique, culturelle et citoyenne, en les associant notamment aux projets menés par son pôle de développement culturel. L’apport des entreprises est aussi un véritable tremplin pour de nouvelles idées et pour les grands projets structurants de notre action tant artistique que sociétale. Mécènes de la vidéotransmission 2012 L’Opéra de Lyon se veut donc le moteur d’un cercle vertueux réunissant citoyens, institutions et entreprises. Partenaires Être mécène de l’Opéra de Lyon, c’est s’engager à ses côtés dans une relation de confiance mutuelle et de dialogue ; c’est faire le choix de la culture, mais c’est également défendre ses valeurs : une culture d’excellence partagée qui remplit pleinement ses missions de cohésion sociale et de solidarité. Serge Dorny - Directeur général Mécène de la Fabrique Opéra Mécène de la Journée Portes Ouvertes Contact : Magali Courtial Tel : 04 72 00 47 92 [email protected] /59 SAISON 12|13 ORGANIGRAMME /DIRECTION Directeur général Serge Dorny Chef permanent Kazushi Ono Directeur administratif et financier Mathieu Jouvin Assistantes de direction Zoë Clarke Sandrine Paturel /PRODUCTION ARTISTIQUE Directeur de la production artistique Robert Körner Directrice adjointe de la production artistique Aurélie Tanret Administration Lise Bousch Blandine Soulage Rocca Coralie Spenlehauer Régie de scène Patrick Azzopardi Georges Vachey /SERVICES MUSICAUX Délégué général Pierre Mordier Administration Corinne Chavant Bibliothèque Pascal Hild Elisabeth Budimir Vialar, assistante Régie des chœurs Olivia Duffoux Régie d’orchestre Sylvain Barneoud Corinne Knaster, adjointe Garçons d’orchestre Jean-Charles Collet Thierry Knaster Chef de chant coordonnateur Graham Lilly Accordeur Michel Charentus ORCHESTRE Violons supersolistes Nicolas Gourbeix Kazimierz Olechowski Violons Karol Miczka Laurence Ketels Dufour Frédéric Bardon Camille Béreau Fabien Brunon Florence Carret Calin Chis Dominique Delbart Vassil Deltchev Alex Diep Maria Estournet Frédérique Lonca Magdaléna Mioduszewska Sophie Moissette Haruyo Nagao Lia Snitkovski Anne Vaysse Altos Natalia Tolstaia Donald O’Neil Henrik Kring Ayako Oya Pascal Prévost Nagamasa Takami Daniel Formentelli Violoncelles Ewa Miecznikowska /60 Alice Bourgouin Andrei Csaba Henri Martinot Naoki Tsurusaki Jean-Marc Weibel Contrebasses Cédric Carlier Jorgen Skadhauge François Montmayeur Richard Lasnet Flûtes Julien Beaudiment Catherine Puertolas Gilles Cottin Hautbois Frédéric Tardy Jacek Piwkowski Patrick Roger Clarinettes Jean-Michel Bertelli Sandrine Pastor Sergio Menozzi Bassons Carlo Colombo Cédric Laggia Nicolas Cardoze Cors Jean-Philippe Cochenet Thierry Lentz Thierry Cassard Etienne Canavesio Pierre-Alain Gauthier Trompettes Philippe Desors Pascal Savignon NN Trombones Eric Le Chartier Gilles Lallement Mathieu Turbe Timbales Olivier Ducatel Percussions Christophe Roldan CHŒURS Chef des Chœurs Alan Woodbridge Pianiste accompagnatrice Angela White Sopranos Sharona Applebaum Marie Cognard Marie-Eve Gouin Marie-Pierre Jury Sophie Lou Pascale Obrecht Véronique Thiébaut Pei Min Yu NN Mezzo-sopranos Sophie Calmel-Elcourt Françoise Courbarien Joanna Curelaru-Kata Alexandra Guérinot Sabine Hwang Chorier Marie-Lys Langlois Behrenz Sylvie Malardenti Celia Roussel Barber Ténors Jérôme Avenas Yannick Berne Gérard Bourgoin Brian Bruce Fabrice Constans Philippe Maury Hidefumi Narita Didier Roussel Barytons Dominique Beneforti Marc Fournier Charles Saillofest Paolo Stupenengo Basses Jean-Richard Fleurençois Jean-François Gay Ludovic Redon Alain Sobieski Kwan Soun Kim /MAîTRISE Directrice des études musicales Colette Kuchly Administration Charlotte Dan-Grasset Chef de chœur auprès de la Maîtrise, assistante chef des Chœurs Karine Locatelli Responsable de la formation musicale Laure Pouradier Duteil Pianiste - chef de chant Grégory Kirche Enseignement du piano Mathieu Grégoire Anne Boyera Maîtrisiens Lilou Arnould Sane Badaoui-Naizot Amel Belfar Dania Belfar Rania Belhachemi Maé Bernard Camille Berquet Alyssia Besson Ophélia Besson Marin Bisson Grégoire Boinay Juliette Boinay Anaïs Bouchene Volodia Bouchard Miléna Buisson Hélène Camard Léo Caniard Charline Caro Leila Chafii Noé Chambriard Lucas Chambron Milène Charentus Marie Chat Adrien Chavy Alexandre Chavy Anaël Chevallier Maëva Chometton Norina Chorfa-Couvreur Maëva Clamaron Octavie Constance Margot Costechareire Iris Couffignal Léa Curien Lara Darras Maud Darras Juliette Déchaux Sibylle Démure Flora De Oliveira Juliette Deydier Louise Duchêne Constance Duteil Luciole Duvivier Mame-Mariame Fall Waladoun’Bamba Fall Hajare Fendou Victor Fleury Romane Foucher Camille Freyria Judith Gaillard Luna Garcia Claire Gignoux Louis Gourbeix Mathis Guerin Naïs Jannel Cléa Jézéquel Axelle Junet Yasmine Keraïmia Cyrille Lachaise Nelson Lam Chloé Lefer Prunelle Letang-Mathieu Charlotte Lioud Erika Maschke Julie Migeot Romane Millet Léa Mollard Amandine Mollon Jeanne Monville Céleste Moudileno Aliya Mouhoub Jeanne Mura Noémie Murard Fathia Mzé Naïda Mze Ali Tom Nermel Yanick Ngoumou Marius Nougier Marie Orset Pauline Oswald Maëlle Palumbo Laly Pagliero Annabelle Pastore Alexandre Perez Calliopée Perrot Cléobule Perrot Zoé Peuch Lestrade Valentine Pierre Loleh Pottier Remo Ragonese Maud Réocreux Nina Rougerie Mona Rouillon Louise Roulleau Agathe Roy-Maurin Gaspar Sauvion Emma Scribe Jeanne Scribe Anna Christina Sidova Mathilde Simondon Margot Skuras Tanina Souaguen Lucile Sportes Mahé Stiernon Victoire Vaille Roméo Youssoufian Lévi Zocli /BALLET Directeur artistique du ballet Yorgos Loukos Délégué général Thierry Leonardi Secrétariat NN Régisseur du Ballet Eleni Loukou Maîtres de ballet Pierre Advokatoff Jocelyne Mocogni Pianiste répétiteur NN Danseuses danseurs Alexis Bourbeau Julia Carnicer Randy Castillo Florian Danel Dorothée Delabie Marie Laetitia Diederichs Simon Feltz Amandine François Aurélie Gaillard Thomas Gallus Harris Gkekas Yang Jiang Mariane Joly Caelyn Knight Tadayoshi Kokeguchi Misha Kostrzewski Carlos Láinez Juan Franck Laizet Sora Lee Coralie Levieux Karline Marion Ruth Miro Salvador Elsa Monguillot de Mirman Julian Nicosia Mathieu Rouvière Raúl Serrano Núñez Denis Terrasse Pavel Trush Agalie Vandamme NN NN /AMPHIOPÉRA Directeur François Postaire Administration Djamila Khalfi Régie Pierre-Marie Clerc Didier Courant Hubert Cuypers /SERVICES TECHNIQUES Directeur technique Philippe Sagnes Responsable budgétaire Céline Donabedian Plassard Secrétariat Sandrine Maignal Ravier Régisseurs techniques de production Benoît Becret Caroline Boulay Laurent Queyrut SCÈNE MACHINERIE Responsable Patrick Meneau Chefs machinistes Mathias Mermier Frédéric Torres Manuel Goncalves NN Conducteur NN Machinistes chauffeurs Raphaël Ferrière Frédéric Tricaud Machinistes Pascal Belmondo Lucrèce Bruyant Mohamed Djoudi Geoffroy Dupupet Guillaume Faure Pascal Foraison Claude Gauville Jean-Marie Gay Michel Géraud Rafaël Gonzalez Marc Lanzetti Youri Millo Serge Musilli Sandrine Ravachol Frédéric Savariau Adrien Tabet Baptiste Tournemine SERVICE ÉLECTRIQUE Responsable Jean-Paul Poncet Chefs électriciens Hervé Favre Claude Hidouci Philippe Rebboah Electriciens Christian Armenta Hervé Lautissier Joël Poncet Pierrick Tissot Frédéric Vray NN GÉNIE SCÉNIQUE Jean-Luc Ponzio SERVICE AUDIOVISUEL Régisseur général NN Ingénieurs du son Xavier Boyer Pierre-Marie Guiraldenq Régisseur Patrick Wert ACCESSOIRES Responsable Jean Peyret NN, assistant Accessoiristes Dominique Bachmann Rémi Boutin Thierry Catanzano Dominique Moiroux Christian Morel Jean-Pierre Thoni MAQUILLAGE COIFFURE Responsable Sylvie Barrault BALLET Régisseur technique général David Deguffroy Chef machiniste Christophe Reboul Régisseur audiovisuel NN Régisseurs lumière Jérémie Fally Christophe Renon Habilleuse Chantal Frick Cloupet /ATELIER DE COSTUMES ET HABILLEMENT Responsable Jean-Michel Daly Secrétariat Marie-Thérèse Revol COSTUMES Costumières modélistes Laurence Duhamel Patricia Goudinoux Guyot Fabienne Guidon Couturières décoratrices Valérie Clermont Mélisande Curtet Karima Demeocq Zoubida Djad-Otmane Marie-Christine Gelas Marika Perdriel Elise Perpinial NN Décoratrice costumes Marie Di Ruzza Cordonnier-bottier Anny Chauvin Costumier responsable du stock NN Entretien Marie-Ange Chauchat HABILLEMENT Chef habilleur NN Habilleuses Christelle Ausselin Sophie De Bats Martine Laquais Aurélie Massait Valérie Spéry BUREAU D’ÉTUDES Responsable Michel Chareyron Assistant Christian Sivignon ATELIER DE DÉCORS Responsable NN Secrétariat Corinne Delayer Fardel Responsable construction Laurent Thion Chef menuisier Franck Gailleton Menuisiers constructeurs Christian Bouchard Pierre-Laurent Grangeon Thierry Triniol Chef serrurier Franck Tournadour Serrurier Julien Godebert Chef peintre décorateur NN Peintres décorateurs Jean-Noël Bonniot Jean-Bernard Tournier Frédéric Meynier Audrey Vincent /ADMINISTRATION CONTRÔLE DE GESTION Fanny Albertini Alain Blanc COMPTABILITE PAIE Chef comptable Virginie Chobelet Paie Pierre Contat, responsable Christiane Laporte Trésorerie Yolande Colomer, responsable Fournisseurs Isabelle Cobaud, responsable NN RESSOURCES HUMAINES Responsable Valérie Mironneau Pascale Permingeat, adjointe Marie-Hélène Glab Cécile Merle NN /EXPLOITATION Directeur de l’exploitation Dominique Chambaz Didier Blondeau, adjoint Secrétariat Myriam Luc Entretien bâtiment Romain Pernet, responsable Sébastien Thierry Chauffeur Hocine Chorfa Nettoyage Cervin* Sécurité Sécuritas* Courants faibles IES* Electricité génie climatique Axima Seitha* /COMMUNICATION COORDINATION Responsable Anne Fory PUBLICATIONS Hélène Guilbert Marie Isserel Jean Spenlehauer MÉDIA Sophie Jarjat MÉCÉNAT Responsable Magali Courtial Géraldine Gagnière, coordinatrice MARKETING ET VENTES Responsable Nathalie Moine Marketing Pierre-Henri Alquier Ventes Sandrine Daugiéras, adjointe Véronique Couet Christiane Daugiéras Carine Grégoire Zakaria Lichani Alain Pigault RELATIONS AVEC LE PUBLIC Responsable Françoise Rey Virginie Sozzi, chef de salle Agents d’accueil Aliénor Berthinier Sarah Bouhatous Céline Bouvier Marin Cardoze Mehrez Chebbi Philippe Chevrot Alexandre Chorier Constance Clause Gwenaël Dubois Marine Escot Jeanne Faucher Handan Figen Eric Garnier Mathilde Grenier-Pognant Marcos Janulionis Sébastien Léger Sylvain Malaise Tom Mattei Adrien Mollet Ilaria Moretti Clément Neyret-Le Tulle Fanny Piquet Michal Piwkowski Krystyna Poltowicz Clémentine Robin Thibault Rocheron Théo Rota Béatrice Santos-Cottin Thomas Tejedor David Issa Toure Clément Vieille Anaïs Yvon ARCHIVES NN Conseil en communication William Chatrier (imagine)* Pierre Collet (imagine)* /DÉVELOPPEMENT CULTUREL Responsable Stéphanie Petiteau Naïs Bédiat, responsable adjointe Marie Evreux, chargée de médiation culturelle Souad Talhi Azzoug /RESTAURATION Restauration des entractes et du Péristyle Lyon Opéra Restauration Directeur NN Cuisinier/intendant NN Restaurant Les Muses de l’Opéra SARL La Tour bleue** * Prestataires de service ** Concession Liste du personnel permanent à la date du 26 mars 2012. /61 SAISON 12|13 PRATIQUE première fois à l'opéra de lyon ? Un petit guide pratique et décomplexant pour en finir avec les idées reçues. /IDÉE REÇUE N°1 /IDÉE REÇUE N°4 « C’est trop cher ! » « Je n’y connais rien. Je ne sais pas quoi choisir ! » Pas besoin de casser sa tirelire pour se faire plaisir à l’Opéra de Lyon. Avec des tarifs adaptés à tous les budgets (à partir de 10 €), l’Opéra est accessible au plus grand nombre. Liste des tarifs (et réductions) page 66 /IDÉE REÇUE N°2 « Ce n’est pas pour moi. Je serai mal à l’aise ! » Une seule visite à l’Opéra de Lyon vous convaincra du contraire. Ici, tous les publics sont au rendezvous : lycéens, artisans, sportifs, enseignants, jeunes retraités… des quatre coins de la région et d’ailleurs. /IDÉE REÇUE N°3 « Chic ou décontracté ? » Jeans ou robe longue, veste ou t-shirt, baskets ou escarpins… il n’y a pas de règle, ce qui compte c’est d’être à l’aise et de se faire plaisir. C’est votre soirée ! Pas de problème. Nous mettons tout en œuvre pour vous guider et vous aider à choisir : des vidéos des coulisses et extraits de spectacles sur votre téléphone ou internet, des rencontres autour des œuvres, et nos conseillers de vente, disponibles au guichet ou par téléphone. Un numéro de téléphone unique : 0 826 305 325* /IDÉE REÇUE N°5 « C’est complet six mois à l’avance... » Non, l’Opéra n’est pas réservé aux abonnés. Les trois quarts des billets sont vendus tout au long de la saison. Mais plus tôt vous réservez vos places, plus votre choix est large. Et si un spectacle à venir est complet un jour, il est certain que des places se libèreront au fil de la saison. Et si vous sortiez ce soir ? *(0,15e/min) /BON À SAVOIR Enfants de moins de 5 ans : Attention, pour des raisons de sécurité, les enfants de moins de 5 ans ne peuvent pas entrer en salle. Retardataires : La numérotation des places cesse à l’heure de la manifestation, ce jusqu’à l’entracte. Afin de ne gêner ni l’audience ni les interprètes, les retardataires doivent attendre pour pénétrer dans la salle. Dans le cas d’une manifestation sans entracte, les retardataires ne sauraient être dédommagés. /62 Visibilité et surtitrage : Comme dans tout théâtre configuré à l’italienne, certaines places latérales ou en fond de salle ne disposent pas d’une visibilité totale de l’espace scénique et/ou du dispositif de surtitrage. Ces restrictions sont variables selon les emplacements, la proximité de la scène et la scénographie. La tarification de ces places tient compte de la qualité de la visibilité. Les places signalées par sur le plan de salle p.67, n’offrent aucune vision sur le surtitrage. Avant votre venue... /TOUT SAVOIR SUR LES SPECTACLES ! Sur www.opera-lyon.com : consultez vidéos, extraits et présentations des œuvres. Sur www.facebook.com/operadelyon : suivez la vie de l’Opéra de Lyon côté coulisses (indiscrétions, vidéos des coulisses...) et côté scène. Sur votre téléphone : téléchargez l’application « Opéra de Lyon » pour iPhone, Androïd ou BlackBerry. Avec l’École du spectateur : des rencontres avec un conférencier, en avant-spectacle, autour du thème « Opéra et Littérature ». Des rendez-vous ludiques et pédagogiques accessibles à tous. Entrée libre. En partenariat avec l’Université Catholique de Lyon. /DES LIVRETS-PROGRAMMES Découvrez l’essentiel (présentation de l’œuvre, résumé de l’histoire, biographies des artistes) et bien plus (livret intégral et grands textes de référence) : 7 €. Et aussi des programmes pour les ballets (2 €) et les concerts (4 €). N’attendez pas le soir du spectacle pour obtenir votre programme ! Recevez votre exemplaire à domicile sur simple demande (+3 €) ou consultez-le gratuitement sur www.opera-lyon.com. Envie d’en savoir plus sur Don Giovanni, Mazeppa ou Les Contes d’Hoffmann ? Commandez les livrets-programmes des opéras des saisons passées. Liste des ouvrages et Bon de commande disponibles sur www.opera-lyon.com. /En route pour l’Opéra de Lyon En covoiturage : Un mode de transport convivial, pratique et solidaire. Rendez-vous sur www.covoiturage-pour-sortir.fr En métro ou en bus : Station Hôtel de Ville – Louis Pradel En Vélo’V : 10 stations autour de l’Opéra Stationnement (sur réservation) : Votre place de parking réservée au Parc Opéra : 8 € /63 SAISON 12|13 PRATIQUE les services /accessibilité et Handicap Des emplacements spécifiques à prix réduits. Les chiens d’aveugles acceptés en salle. © Stofleth Une boucle magnétique amplificatrice d’appareils d’aide auditive. Des parkings accessibles aux personnes en fauteuil roulant (Parc Opéra et Terreaux). © Fotolia © Philippe Pierangeli /LE VESTIAIRE NIVEAU +1 Gratuit. Attention, le vestiaire n’est pas desservi par les ascenseurs. Pour plus de confort : demandez un coussin /chèques-cadeaux Un cadeau sur mesure adapté à tous les budgets, à toutes les envies. Opéras, Ballets, Concerts, le chèque-cadeau Opéra de Lyon est valable tout au long de la saison. En vente au guichet et au 0826 305 325 (0,15 €/mn) /Visite des coulisses Pour les groupes : 04 72 00 45 48 / [email protected] © Stofleth Pour les individuels : 04 72 77 69 69 / www.lyon-france.com /64 la restauration /L’amphiopéra Bar ouvert une heure avant et à l’entracte (encas sucré-salé, vins, champagne, sodas…). Restaurant d’entracte : plat + dessert + verre de vin = 20 $. Réservez votre table dès aujourd’hui ! Pour les soirées lyriques uniquement. Détail des menus sur www.opera-lyon.com /le grand foyer © Stofleth Bar ouvert à l’entracte (encas sucré-salé, vins, champagne, sodas…). Un coupe-file pour les bars à l’entracte ? Commandez vos consommations à l’AmphiOpéra en arrivant à l’Opéra. /Les muses de l’opéra © David Desaleux Réservation au 04 72 00 45 58 Restaurant panoramique ouvert midi et soir, tous les jours sauf dimanche. /LE péristyle CAFÉ-JAZZ d’ÉTÉ © Stofleth Bar ouvert de 9h à 23h. Restauration midi et soir. Concerts à 19h, 20h15 et 22h. Ouvert du lundi au samedi, de mi-juin à mi-septembre. /65 SAISON 12|13 Tarification & placement PRATIQUE PLEIN TARIF /TARIFS RÉDUITS 10€ la place ou 50% de réduction Pour les titulaires des cartes Pass’Opéra Jeune (-26 ans), Famille (enfants) et Solidarité. A B C D 94€ 64€ 53€ 39€ E /OPÉRAS Macbeth Le Messie La Petite Renarde rusée Fidelio Capriccio 13€ La Flûte enchantée 70€ 49€ 39€ 15% de réduction Pour les Comités d’entreprise et Associations. Renseignez-vous auprès de votre établissement. 28€ Prix des cartes Pass’Opéra de 5 à 15€. Pass’Opéra Fidélité offert aux seniors (+65 ans). Claude Le Prisonnier / Erwartung 10% de réduction Pour les titulaires des cartes Pass’Opéra Fidélité et Famille (parents). Les Puritains L’Empereur d’Atlantis 30€ Le Roi et moi 20€ /PLACES DEBOUT 5€ En vente 30 minutes avant le début du spectacle, sous conditions. /BALLETS Sankai Juku One of a Kind Trisha Brown/ Ballet de l’Opéra de Lyon Trisha Brown Dance Company 35€ 29€ 13€ 10€ 31€ 24€ 15€ 10€ - Guerin / Serle / Forsythe Cendrillon (hors 31 déc.) 47€ 37€ 24€ 15€ 10€ Cendrillon (31 déc.) 87€ 68€ 44€ 28€ 10€ Giselle 29€ 25€ 50€ 39€ 29€ 19€ 10€ /SPECTATEURS HANDICAPÉS À partir de 10€ la place Pour les personnes en fauteuil roulant, non voyantes, sourdes ou handicapées mentales. /CONCERTS Beethoven/Zemlinsky Fantaisies animalières Récital Diana Damrau /PLUS D’INFOS ? Les Variations Goldberg Chœurs baltes et russes 25€ Musique de chambre 22€ La Maîtrise chante Noël 16€ /AMPHIOpéra Jazz, Musiques du Monde (le soir) Spectacles pour enfants Ateliers pour enfants Amphimidi /66 25 ou 16€ 16€ 12€ Gratuit www.opera-lyon.com/reservation ou conditions de vente (p.70) Pas de surtitrage visible /67 SAISON 12|13 PRATIQUE /Septembre 2012 DI2316h00 La Maîtrise chante Noël CH JE1320h30 Sankai Juku D DI2316h00 Cendrillon D VE14 20h30 Sankai Juku D JE2720h30 Cendrillon D SA15 20h30 Sankai Juku D VE28 20h30 Cendrillon D ME19 20h30 One of a Kind D SA29 20h30 Cendrillon D JE2018h30 L’Opera nell’opera D DI3016h00 Fantaisies animalières C JE2020h30 One of a Kind D DI3020h30 Cendrillon D VE21 18h30 L’Opera nell’opera D LU3120h30 Cendrillon D VE21 20h30 One of a Kind D SA22 17h00 L’Opera nell’opera D /Janvier 2013 D DI2316h00 One of a Kind D LU2120h00 La Petite Renarde rusée O DI3016h00 Beethoven/ Zemlinsky C MA22 20h00 La Petite Renarde rusée O JE2420h00 La Petite Renarde rusée O /Octobre 2012 16h00 Cendrillon D SA22 20h30 One of a Kind MA1er VE25 20h00 La Petite Renarde rusée O MC SA13 20h00Macbeth O DI2711h30 Musique de chambre LU1520h00Macbeth O DI2716h00 La Petite Renarde rusée O ME17 20h00Macbeth O MA29 20h00 La Petite Renarde rusée O VE19 20h00 Macbeth O JE3120h00 La Petite Renarde rusée O DI2111h30 Musique de chambre MC DI2116h00 Macbeth O /Février 2013 MA23 20h00 Macbeth O VE1er JE2520h00 Macbeth O DI316h00 Fantaisies animalières C SA27 20h00 Macbeth O SA9 20h30Trisha Brown/Ballet de l’Opéra D DI1016h00Trisha Brown/Ballet de l’Opéra D /Novembre 2012 LU1120h30Trisha Brown/Ballet de l’Opéra MA13 20h00 Les Puritains OC DI1816h00 Les Puritains OC DI2516h00 Les Variations Goldberg 20h00 La Petite Renarde rusée C MA12 20h00 L’Empereur d’Atlantis MA12 20h30Trisha Brown/Ballet de l’Opéra ME13 20h00 L’Empereur d’Atlantis ME13 20h30Trisha Brown/Ballet de l’Opéra /Décembre 2012 JE1420h00 L’Empereur d’Atlantis LU320h00 Le Messie O VE15 20h30Trisha Brown Dance Company ME5 20h00 Le Messie O SA16 20h00 L’Empereur d’Atlantis JE620h00 Le Messie O SA16 20h30Trisha Brown Dance Company SA8 16h00 Le Messie O DI1716h00Trisha Brown Dance Company DI911h30 Musique de chambre MC DI1715h00 L’Empereur d’Atlantis O D OH D OH D OH D OH D D OH DI916h00 Le Messie O MA11 20h00 Le Messie O /Mars 2013 JE1320h00 Le Messie O ME27 20h00 Claude O VE14 20h00 Le Messie O JE2820h00Fidelio O VE29 20h00 Le Prisonnier/Erwartung O SA30 20h00Fidelio O DI1616h00 La Maîtrise chante Noël SA22 20h30 Cendrillon DI2311h30 Musique de chambre /68 CH D MC LE CALENDRIER /Avril 2013 /Juin 2013 MA2 20h00 Fidelio O SA1er 20h30 Guerin/ Serle/ Forsythe D ME3 20h00 Claude O DI216h00 Chœurs baltes et russes CH JE420h00 Le Prisonnier/Erwartung O ME12 15h00 Le Roi et moi H VE5 20h00Fidelio O ME12 19h30 Le Roi et moi H SA6 20h00 Claude O SA15 15h00 Le Roi et moi H DI716h00 Le Prisonnier/Erwartung O SA15 19h30 Le Roi et moi H MA9 20h00 Le Prisonnier/Erwartung O LU2420h00 La Flûte enchantée O ME10 20h00 Claude O ME26 20h00 La Flûte enchantée O JE1120h00 Claude O JE2720h00 La Flûte enchantée O VE12 20h00Fidelio O VE28 20h00 La Flûte enchantée O SA13 20h00 Le Prisonnier/Erwartung O SA29 20h00 La Flûte enchantée O DI1411h30 Musique de chambre MC /Juillet 2013 DI1416H00Claude O ME17 19h30Giselle DH MA2 20h00 La Flûte enchantée O JE1820h30 Giselle DH ME3 20h00 La Flûte enchantée O VE19 20h30 Giselle DH JE420h00 La Flûte enchantée O SA 6 20h00 La Flûte enchantée O DI716h00 La Flûte enchantée O /Mai 2013 MA7 20h00Capriccio O LU820h00 La Flûte enchantée O JE920h00 Capriccio O MA9 20h00 La Flûte enchantée O SA11 20h00 Capriccio O LU1320h00 Capriccio O ME15 20h00 Capriccio O VE17 20h00 Capriccio DI1911h30 Musique de chambre O MC DI1916h00 Capriccio O DI2616h00 Récital Diana Damrau C MA28 20h30 Guerin/ Serle/ Forsythe D ME29 20h30 Guerin/ Serle/ Forsythe D JE3020h30 Guerin/ Serle/ Forsythe D VE31 20h30 Guerin/ Serle/ Forsythe D /LÉGENDES Opéra O Festival Justice Injustice Danse Concert D C Opéra en concert OC Musique de chambre (au Grand Studio du Ballet) MC Hors les murs H • T héâtre de la Croix-Rousse Place Joannès-Ambre 69004 Lyon / www.croix-rousse.com •M aison de la danse 8 avenue Jean Mermoz 69008 Lyon / www.maisondeladanse.com •É glise Saint-Bonaventure Place des Cordeliers 69002 Lyon /69 SAISON 12|13 PRATIQUE L’OPÉRA DE LYON À LA CARTE /CARTE PASS’OPÉRA L’Opéra de Lyon à volonté ! Des réductions exclusives sur tous les spectacles de la saison. Jeune, Famille, Fidélité, Solidarité, à chacun sa carte. En vente au guichet et au 0826 305 325 /CONDITIONS DE VENTE Modalités d’achat - Par chèque-cadeau Opéra de Lyon. Par carte bancaire (Visa, Master-Card, American Express). Par chèque. Par prélèvement automatique (offre limitée de mai à octobre 2012). Par Chèque Vacances. Par carte M'RA ou Pass'culture, Chèque Culture, Chèque Jeune-Isère. L’envoi des billets à domicile est facturé 3 €. Achat d’un billet - Il est demandé à l’acheteur de vérifier les mentions de titre, date, heure et prix du billet dès sa délivrance, les réclamations ultérieures n’étant pas recevables. L’achat d’un billet implique l’adhésion au règlement intérieur de l’Opéra de Lyon, affiché dans le Hall d’accueil et consultable sur www.opera-lyon.com. Les billets ne peuvent être ni repris, ni revendus à un prix supérieur à celui qu’ils portent (loi du 27 juin 1919). Echange, avoir ou remboursement à la demande du spectateur - Les billets peuvent être échangés jusqu’à 48 heures avant la date figurant sur le billet, dans la limite des places disponibles sur le même spectacle. Le remboursement n’est autorisé qu’aux titulaires des cartes Pass’Opéra Fidélité ou Famille, en cas d’incapacité de se rendre au spectacle (maladie ou accident attesté par un certificat médical et déclarée au plus tard le jour de la représentation à 14 heures). Les demandes doivent être formulées dans les délais au guichet ou par téléphone. L’échange de billets, l’avoir ou le remboursement, lorsqu’ils sont possibles, ne pourront être réalisés qu’à réception du billet et du certificat médical. Ils sont payants (3€ par billet pour l’échange et l’avoir), sauf pour les titulaires /70 des cartes Pass’Opéra Fidélité ou Famille, dans la limite de trois demandes par saison (au-delà, il sera facturé 3€ par billet pour l’échange et l’avoir et 6 € par billet pour le remboursement, à titre de frais de dossier). Modification de la programmation - La programmation étant établie longtemps à l’avance, des modifications peuvent l’affecter. Les changements de date, heure, lieu, distribution d’une manifestation, ou l’interruption au-delà de la moitié de sa durée ne donnent pas lieu à remboursement ou dédommagement. Report ou annulation d’un spectacle - En cas de changement de date d’un spectacle par l’Opéra, le billet se trouve automatiquement validé pour la date de substitution. En cas d’annulation du spectacle par l’Opéra, la demande de remboursement doit être faite dans un délai de trois mois sous peine de forclusion ; elle s’entend hors frais de réservation et sans dédommagement d’aucune sorte, sur présentation du billet concerné. Visibilité - Afin de prévenir toute réclamation au sujet du confort visuel, la tarification prend en compte les variables des angles de vision tant en direction de la scène que des écrans de surtitrage. Cartes Pass’Opéra - Les cartes Pass’Opéra sont nominatives, strictement personnelles et valables pour toute une saison. Le Pass’Opéra Fidélité est valable pour deux personnes. Le Pass’Opéra Famille est valable pour toute la famille ; enfants de 5 à 16 ans accompagnés (moins de 16 ans au moment de l’achat de la carte) + 2 adultes maximum. Le Pass’Opéra Jeune est strictement personnel et valable pour les personnes de moins (0,15 €/mn) de 26 ans au moment de l’achat de la carte. Le Pass’Opéra Solidarité est strictement personnel et valable pour les demandeurs d’emploi ou bénéficiaires des aides sociales (Revenu de Solidarité Active), sur présentation d’un justificatif en cours de validité (demandé à chaque nouvel achat). Prix des cartes Pass’Opéra : Jeune 10 € (5 € pour les abonnés) / Fidélité 15 € (10 € pour les abonnés), offerte aux plus de 65 ans / Famille 15 € (10 € pour les abonnés ou titulaires de la carte famille nombreuse). Tarifs réduits - Les tarifs réduits sont accordés, sur présentation d’un justificatif qui peut être demandé à l’entrée dans la salle. Les offres tarifaires « soumises à conditions » sont limitées à certaines dates et pour un nombre limité de places. Tarifs Pass’Opéra : Fidélité et Famille (parents) : 10% de réduction / Solidarité, Jeunes et Famille (enfants) : 10 € la place en séries C-D-E ou 50% de réduction en séries A-B, et 10 € à l’AmphiOpéra ou hors les murs. Places debout - Les billets portant la mention « place debout » ou « promenoir » ne sont mises en vente que lorsque l’intégralité des places assises a été vendue. Elles n’ouvrent pas droit à un siège ou une assise. Tarifs spectateurs handicapés (valable également pour un accompagnateur) – Places à réserver au moins 10 jours à l’avance. Pour les personnes en fauteuil roulant : 10 € à l’AmphiOpéra ou la série A au prix de la D en grande salle. Pour les personnes non voyantes, sourdes ou handicapées mentales : 10 € en séries C-D-E, à l’AmphiOpéra ou hors-les-murs, ou 50% de réduction en séries A-B en grande salle. Acheter des billets de spectacle /Au guichet de l’Opéra De 12h à 19h du mardi au samedi (et les lundis de représentation). Une heure avant chaque représentation (pour la vente du spectacle du jour uniquement). Le service billetterie est présent sur les sites hors les murs 1h avant le spectacle. /Par téléphone 0826 305 325 (0,15 €/min) De 12h à 19h du mardi au samedi Paiement par carte bancaire exclusivement /Sur internet www.opera-lyon.com /Par correspondance Création : Dufresne Corrigan Scarlett www.dufresne-corrigan-scarlett.com Danse ©photos : p. 32 Sankai Juku, p. 34, 36, 38 Michel Cavalca, p. 40 Ikegani Naoya Saitama Arts Foundation p. 42 Jean-Pierre Maurin, p.44 Jeff Busby Rédaction : Marie Isserel, Serge Martin, Jean Spenlehauer. Philippe Noisette pour la danse. Opéra de Lyon Serge Dorny, Directeur général Opéra de Lyon - Place de la Comédie, 69001 Lyon À l’aide du bulletin de réservation ci-joint (également téléchargeable sur www.opera-lyon.com). /Autres points de vente Dans votre Comité d’entreprise (vous bénéficierez de tarifs avantageux). Dans les Fnac, sur www.fnac.com et les enseignes associées au Réseau France Billet (Carrefour, Géants, Super U…). /Besoin d’aide ? Un renseignement ? A propos de la billetterie : [email protected] Pour toute autre demande : [email protected] www.opera-lyon.com /71