Philippe Torcatis, un scientifique en labo… de charcutier
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Philippe Torcatis, un scientifique en labo… de charcutier
Portrait Parcours peu courant que celui de Philippe Torcatis, chercheur en agro-alimentaire pendant une bonne partie de sa vie professionnelle, récemment reconverti charcutier-traiteur. Avec une approche… pour le moins inhabituelle ! Philippe Torcatis, un scientifique en labo… de charcutier-traiteur ! Il est malheureusement en colère contre son asPendant prés de 20 ans, accompagné de son sureur, à l’heure de l’interview. Dans ce centre épouse Noëlle, titulaire de la même formation, commercial du Breil Malville, le bandeau lumiPhilippe enchaîne les postes dans le grand neux de sa boutique vient en effet d’être vandaouest, d’une filiale de la Cana, à la société Tilisé, et le gérant de « la boutique traiteur » piac, et enfin chez un exportateur de volaille, souhaite que réparation soit faite le plus vite postoujours dans la recherche, le développement et sible, bien-sûr. Oubliant sa mauvaise humeur, la qualité. Et c’est justement là que le bât blesse, Philippe Torcatis prend des mines de conspiraselon lui. « On peut difficilement être responteur pour annoncer qu’il a tout spécialement atsable R&D et s’occuper de qualité, dans l’intendu de démouler son dernier « proto » pour la dustrie agro-alimentaire ! Les objectifs ne se photo…Le mot fait sourire, dans la bouche d’un recoupent pas forcément, et j’ai fini pas en artisan charcutier-traiteur ! Mais pour ce pur avoir assez… ». scientifique, titulaire d’un DUT de biologie appliquée, l’essai d’une nouvelle recette, c’est un prototype ! Ni plus, ni On peut difficilement être responsamoins. Alors c’est parti pour le déble R&D et s’occuper de qualité, moulage énigmatique — mais réussi ! dans l’industrie agro-alimentaire ! Les — d’une terrine aux abricots, dernière invention de l’artisan. C’est à la fois objectifs ne se recoupent pas forcébon et original, donc directement proment, et j’ai fini pas en avoir assez… posé à la dégustation en magasin. C’est comme ça, chez Philippe et Noëlle TorcaLe scientifique quitte donc cette activité, et, tis ! Et non seulement la clientèle commence à après quelques tâtonnements, se décide en s’y faire, mais elle en redemande… 2007 à reprendre un commerce de charcutiertraiteur à Nantes ! Noëlle le rejoint rapidement DE L’INDUSTRIE AGRO-ALIMENTAIRE À dans cette nouvelle aventure, un vrai challenge L’ARTISANAT pour ce couple… ni artisan ni commerçant ! Après ses études à la Rochelle, le biologiste déGrâce au personnel compétent et bien rodé de marre sa carrière chez Maître Coq. Il y met en la maison, ils découvrent heureusement très vite place une unité de fabrication par cuisson-exles mille et unes facettes de ce nouveau job. Et trusion d’aliments pour chiens et chats, avant de conservent une façon vraiment scientifique devenir responsable qualité, recherche et déved’aborder le métier ! Ainsi en est-il de la fastiloppement. « J’ai mis au point des tas de dieuse corvée quotidienne : faire la caisse et trucs ! se souvient l’homme à la carrure de rugcompter la menue monnaie, vite transformée en byman, un brin désinvolte. J’ai créé l’escalope rapide pesée des différentes pièces, dont le cordon bleu, par exemple, de sa conception poids est converti en euros, au centime près, sur à sa production industrielle ». un tableau Excel, mis au point par le couple ! Ou O >> encore l’utilisation d’une mini-balance au 1/10ème de gramme pour noter précisément les recettes des « protos », avant de passer à grande échelle… Franc et direct, Philippe Torcatis sait à la fois humblement prendre des leçons de pratique avec son personnel et lui dire son fait, si besoin ! Il mêle aux recettes et produits traditionnels de sa boutique des nouveautés souvent exotiques qui commencent à séduire les palais les plus récalcitrants de sa clientèle. Comme ces escalopes de dindonneau Tandoori, l’un des plats du jour de ce mardi là, dont la sauce yaourt, obligatoirement goutée, n’a effectivement pas déçu mes papilles ! C.F.D « La boutique-traiteur » SARL, reprise en 2007 5 salariés + 3 apprentis CA/ 390 000 euros. 52, bd P.de Coubertin 44100 Nantes 9 02 40 76 20 78 www.la-boutique-traiteur.com NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2009 N°85 25