MUTILATIONS GENITALES FEMININES (MGF)

Transcription

MUTILATIONS GENITALES FEMININES (MGF)
INTRODUCTION SUR LA
THÉMATIQUE DES
MUTILATIONS GÉNITALES
FÉMININES (MGF)
Saida MOHAMED ALI
interprète communautaire titulaire du brevet fédéral
22 avril 2015
PROGRAMME
1. Définition
2. Historique
3. Raison invoquées
4. Types de MGF
5. Régions touchées
6. Conséquences
7. Prise en charge
8. Lutte contre les MGF & les résultats
1. DEFINITION DES MGF
Toute lésion comme l’excision ou infibulation qui implique l’ablation
partielle ou totale effectuée sur les organes génitaux féminins externes
ou toute atteinte aux organes génitaux sans raison médicale. (OMS)
La mutilation génitale féminine est un rituel social réalisé dans 32
pays allant de l'Afrique au Moyen-Orient et certains pays d'Asie, les
pays islamiques. On estime que la forme la plus grave de la pratique
affecte 130 millions de femmes, dont la plupart ont été excisées avant
la puberté.
Les MGF ne sont pas pratiquées uniquement par des musulman-e-s,
mais également par diverses communautés religieuses: des
chrétien-ne-s (catholiques, protestants, coptes) et des animistes
2. HISTOIRE DES MGF
L'excision des femmes remonte à 6000 ans avant Jésus-Christ, c'est-àdire qu'elle plonge ses racines dans le néolithique et qu'elle a dû être d'un
usage courant dans toute l'humanité protohistorique.
L'excision aurait été pratiquée à l'époque des pharaons c'est de là que
proviendrait le nom "excision pharaonique" pratiquée au Soudan et en
Afrique de l'est.
L'extension géographique de la pratique a commencé en Egypte en allant
vers les pays du nord africain et en se développant jusqu'aux pays de
l'Afrique de l'ouest en passant par l'Afrique de l'est.
Toutefois, il est difficile de situer avec exactitude son origine.
3. RAISONS INVOQUEES DE LA
PRATIQUE
• Contrôler la sexualité des femmes
• Maintenir la tradition culturelle et la cohésion sociale
• Assurer une hygiène et pourvoir à l’esthétique
• Favoriser la fécondité
• Suivre les préceptes religieux
• …
4. LES DIFFERENTS TYPES
Type1: Circoncision
(Clitoridectomie)
Type 2: Excision
Type 3: Infibulation
(Dimidumo.be de F. Richard)
5. REGIONS TOUCHEES
L’excision est pratiquée principalement en Afrique Occidentale (Bénin,
Burkina Faso, Cameroun, République Centrafricaine, Côte d’Ivoire,
Gambie, nord du Ghana, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Liberia, Mali,
Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo et Tchad), mais
aussi au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie.
L’infibulation est pratiquée dans la Corne de l’Afrique (Djibouti,
Érythrée, Éthiopie, Somalie), en Égypte, au Soudan, dans le sud de la
péninsule arabique. Dans certains pays (Égypte, Mali, Nigeria et
Sénégal), on observe l’une et l’autre.
En Europe, les ressortissant-e-s des pays concernés peuvent chercher à
maintenir la pratique en faisant appel à une exciseuse locale ou en
envoyant leurs filles dans le pays d’origine pour y subir l’intervention.
6. LES CONSEQUENCES NEGATIVES
DES MGF
Complications médicales à court terme:
douleur extrême, choc, infection, tétanos, septicémie, hémorragie,
pertes sanguines, rétention urinaire, lésions aux organes contigus et
parfois la mort.
Complications médicales à long terme:
kystes au foyer de l’infibulation, douleur chronique et infection,
syndrome inflammatoire pelvien, abcès à la vulve, infertilité attribuable
à la scarification et à l’infection, probabilités accrues de travail
prolongé et de dysfonction sexuelle.
Des femmes ont déclaré souffrir d’effets psychologiques à la suite
de cette intervention, tels que cauchemars et anxiété, dépression,
craintes d’avoir des relations sexuelles, craintes de devenir enceinte,
colère, perte de confiance et rancœur.
7. PRISE EN CHARGE
(1)
Désinfibulation :
réouverture de la vulve, repérage de l’urètre, incision section
médiane, suture
(GSF 2007)
PRISE EN CHARGE
(2)
Clitoridoplastie
C’est la chirurgie réparatrice qui permet de redonner à la
femme un clitoris fonctionnel après une amputation de ce
dernier
PRISE EN CHARGE
(3)
Que faire pour les effets psychologiques des
MGF?
8. LES LUTTES CONTRE LES MGF
(1)
Au cours de la dernière décennie, la question des
mutilations génitales féminines (MGF) est devenue
une préoccupation de la communauté internationale.
Les organisations féminines et d'autres groupes
d'action jouent un rôle de plus en plus important dans
la lutte contre une pratique traditionnelle qui est une
menace pour la santé et une violation des droits
humains de millions de femmes.
L’EVOLUTION DES LUTTES
(2)
• 1946 : des missionnaires et des autorités coloniales ont tenté d'abolir
légalement les MGF.
• Au cours des années 1960 et 1970, des féministes européennes et
américaines se sont opposées aux MGF.
• 1960: des médecins et des sages-femmes Africain-e-s ont averti quant
aux dangers des MGF.
• 1988: première conférence contre les MGF à Mogadiscio en Somalie.
• 1994: conférence internationale sur la population & développement.
• 1995: conférence mondiale sur les femmes.
• 1997: déclaration conjointe d'OMS, UNICEF & FNUAP contre les MGF.
• 2003: conférence de Tolérance Zéro aux MGF.
• 2008: lancement du programme conjoint d'UNICEF & FNUAP.
LES RESULTATS DES LUTTES
(3)
Barrage juridique
• 10 pays africains ont adopté une législation interdisant les MGF.
• 8 autre pays industrialisés ont interdit les MGF par voie légale.
• Dans la plupart des pays européens, les MGF constituent une infraction
à la loi.
Prévention et sensibilisation
• Plusieurs organisations se sont engagés dans lute contre MGF.
• Les professionnel-le-s de santé et des affaires sociales sont informés de
phénomène.
• Une journée internationale de célébration à été mise en place pour la lute
contre MGF (06 février).
FOCUS MGF
• Différence de point de vue de MGF
• Quand aborder le sujet

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