institut de beaute - Je suis entrepreneur
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INSTITUT DE BEAUTÉ SOMMAIRE LE MARCHÉ DE L'INSTITUT DE BEAUTÉ ................................................................................................... 2 LA RÉGLEMENTATION DE L'INSTITUT DE BEAUTÉ ................................................................................... 5 L'ACTIVITÉ DE L'INSTITUT DE BEAUTÉ ..................................................................................................... 7 LES POINTS DE VIGILANCE DE L'INSTITUT DE BEAUTÉ .......................................................................... 10 EN SAVOIR PLUS SUR CE SECTEUR ........................................................................................................ 13 Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 1 LE MARCHÉ DE L'INSTITUT DE BEAUTÉ Bien que le secteur bénéficie de l'engouement des Français pour le bien-être et la beauté, son chiffre d'affaires progresse en valeur (effet prix) mais tend à baisser en volume. Plusieurs facteurs nuisent à la croissance du secteur : - sur le marché des soins, les professionnels du secteur subissent la concurrence des professions connexes (coiffeur, parfumerie) ainsi que le développement des innovations technologiques en matière de petit électroménager qui offrent la possibilité aux consommateurs de réaliser certains soins, réservés jadis aux professionnels du secteur, à leur domicile (épilateur laser, baignoire balnéo, manucure etc.). - sur le marché des produits d'hygiène et de beauté, les GSA (près de 50% des parts de marché), les parapharmacies et les pharmacies captent des parts de marché de plus en plus importantes. Face à ces pressions concurrentielles, les professionnels du secteur développent une offre de soins à plus forte valeur ajoutée (massage, balnéo-esthétique, sauna, hammam...) nécessitant des investissements importants. Toutefois, dans un contexte économique maussade, les ménages réalisent des arbitrages budgétaires défavorables à ce type de soins. Dans ce contexte, les indépendants tendent à se regrouper autour d’enseignes spécialisées sur un segment d’activité (manucure, bronzage, amincissement, épilation…) qui fidélisent leurs clientèles en proposant des forfaits ou des abonnements.. Tendances Les réseaux organisés vont continuer de se développer au détriment des indépendants qui peineront, par manque d'assise financière, à réaliser les investissements nécessaires pour faire face à la concurrence. Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 2 Le potentiel de développement du secteur reste très important puisque aujourd’hui seul 10% des femmes et 2% des hommes fréquentent les instituts.. L’organisation du marché Par type de fonctionnement : - les instituts indépendants non rattachés à un réseau : ils sont fortement majoritaires dans le secteur. Il s'agit essentiellement de petites structures : 80% des entreprises du secteur n'emploient aucun salarié. - les réseaux sous enseigne : ils se sont beaucoup développés ces dernières années et fédèrent aujourd'hui 1/3 des entreprises du secteur. Ce sont les concepts low cost qui sont les plus représentés. Leur principe repose sur une offre tarifaire très attractive (abonnement mensuel) et des services adaptés aux nouvelles attentes des clients : sans rendez-vous, soins express, etc. Les principaux leaders du secteur sont Body Minute (350 unités) et Esthetic Center (200 unités). La plupart des enseignes de parfumeries et/ou de cosmétiques ont développé une activité d'institut de beauté contribuant à exacerber les pressions concurrentielles. C'est le cas de Beauty Success (300 unités) ou de Yves Rocher (650 unités). Par niveau de spécialisation : Généralistes : ces instituts proposent tout type de soins à la personne. Spécialistes : la spécialisation des prestations de soins est une tendance de fond dans le secteur. Ainsi, les beauty bar prolifèrent : bar à ongles, bar à sourcils, bar à sourire, bar à maquillage etc. Ces concepts allient rapidité, praticité (sans rendez-vous) et positionnement prix attractifs (abonnements, forfaits). . Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 3 INSTITUT DE BEAUTÉ NOMBRE D'ENTREPRISES DU SECTEUR 2014 35 063 (1) 2012 1,610 Md€ (2) 2014 105,0 (3) 2013 102,2 2012 102,6 2011 103,7 2010 100,0 CHIFFRE D'AFFAIRES DU SECTEUR (en milliards d'euros) ÉVOLUTION DU CHIFFRE D'AFFAIRES DU SECTEUR EN VALEUR (indice ICA base 100 en 2010) (1) Source : INSEE, démographie des entreprises et des établissements 2014 - champs marchand non agricole, Stocks d'entreprise au 1er janvier 2014. (2) Source : INSEE, ESANE. (3) Source : INSEE, Bulletin statistique. Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 4 LA RÉGLEMENTATION DE L'INSTITUT DE BEAUTÉ Les aptitudes professionnelles En plus des compétences techniques, qu’il faut mettre régulièrement à niveau avec l’évolution des nouveaux équipements et des nouvelles techniques, le professionnel doit savoir conseiller, dialoguer, rassurer. Il doit être à l’écoute de sa clientèle et parvenir à établir une véritable relation de confiance avec lui. Le métier requiert également une bonne résistance physique (station debout fréquente). Enfin, le professionnel doit être une bon gestionnaire (relations avec les fournisseurs notamment) et disposer de bonnes aptitudes commerciales (vente de produits…). L’environnement réglementaire Les contraintes à l’installation Le professionnel doit être titulaire d’un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ou d’un brevet d’études professionnelles (BEP) ou d’un diplôme ou d’un titre homologué de niveau égal ou supérieur délivré pour l’exercice de son activité. A défaut, il doit justifier d’une expérience professionnelle de trois années en qualité de salarié ou d’indépendant (loi 96-603 du 5 juillet 1996). L’inscription à la Chambre des Métiers est obligatoire. A compter du 19 décembre 2014, la loi relative à l'artisanat, au commerce et aux très petites entreprises (loi 2014-626 du 18 juin 2014) instaure l'obligation pour les auto-entrepreneurs de s'immatriculer au répertoire des métiers ou au registre du commerce et des sociétés. Par ailleurs, les auto-entrepreneurs exerçant une activité artisanale ont désormais l'obligation de suivre un stage préalable à l'installation (SPI). Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 5 Les principaux points de la réglementation professionnelle Accueillant du public, le local doit répondre aux normes de sécurité relatives aux établissements recevant du public. Les prix sont fixés librement et doivent être affichés à l’extérieur et à l’intérieur du salon. Les activités de massage sont réservées aux masseurs-kinésithérapeutes. Les professionnels de l’esthétique peuvent uniquement pratiquer des modelages. S’ils souhaitent proposer des prestations de maquillage permanent, les professionnels du secteur doivent suivre une formation spécifique préalable. L’utilisation d’appareils de bronzage est très réglementée : - seuls les appareils de type UV1 et UV3 sont admis en institut, - le professionnel doit mettre à la disposition des utilisateurs des lunettes de protection, - le professionnel doit veiller au respect des mentions obligatoires devant figurer sur les appareils (Article 7 et annexe I du décret n°97-617 du 30 mai 1997) ainsi qu’à proximité (informations aux clients). Les appareils doivent être contrôlés au moins tous les deux ans par un organisme agréé par le Ministère de la Santé. Statut juridique et fiscal Rendez-vous dans notre rubrique Les guides pratiques / Mes impôts & taxes pour connaître le taux de TVA qui s’applique à votre activité ainsi que le mode d’imposition de vos bénéfices. Rendez-vous dans notre rubrique Les guides pratiques / Mon régime social pour connaître le montant des cotisations et des prestations de votre régime social obligatoire. Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 6 L'ACTIVITÉ DE L'INSTITUT DE BEAUTÉ L’installation La reprise d’un fonds est un mode d’installation privilégié qui permet de se lancer à moindres frais. La valeur du fonds s’établit en moyenne à un an de chiffre d’affaires, voire moins (60 à 110% du CA) mais elle dépend de nombreux éléments : l’emplacement, la qualité du fichier clients, l’état du matériel et des locaux… A noter toutefois que le risque de perte de clientèle est important, car celle-ci est plus attachée au professionnel qu’à l’institut. La gestion Le suivi au quotidien Le professionnel suit l’évolution de son chiffre d’affaires. Une entreprise bien gérée, employant un salarié plus l’exploitant, doit réaliser un chiffre d’affaires HT de 90 K€. Il surveille également son fichier client et l’évolution du nombre de clients par mois. Il suit enfin la répartition de son chiffre d’affaires entre prestations et ventes, les soins représentant la part prépondérante du chiffre d’affaires (en moyenne 2/3 du chiffre d’affaires proviennent des soins, 1/3 de la vente de produits). Les recettes de l’activité L’activité est soumise à des variations saisonnières avec des pointes lors des fêtes de fin d’année, au printemps et aux périodes précédant les vacances. Tous les instituts, qu’ils soient spécialistes ou généralistes, diversifient leur chiffre d’affaires grâce à la vente de produits de beauté. En moyenne, 2/3 du chiffre d’affaires proviennent des soins, 1/3 provient de la vente de produits. Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 7 Les charges à surveiller Après les achats, les principales charges sont le loyer, l’eau, l’électricité, la publicité et l’assurance responsabilité civile pour les affaires n’employant aucun salarié. Pour les autres, ce sont les frais de personnel (pouvant représenter jusqu’à 45% du chiffre d’affaires). La maîtrise du résultat Le résultat dépend davantage du nombre de soins par jour pour les petites affaires et de la capacité à vendre des produits de beauté tout en maîtrisant les charges de personnel pour les affaires plus importantes. L’appartenance à un réseau de commerce indépendant organisé permet de réaliser un chiffre d’affaires plus important, notamment grâce à la vente de produits, facilitée par la notoriété de la marque. La gestion financière et les besoins en trésorerie Un minimum de fonds propres (20 à 30%) est recommandé. La saisonnalité, combinée au financement du stock pour les instituts vendant des produits, peut engendrer des besoins de trésorerie. Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 8 INSTITUT DE BEAUTÉ 2014 7 901(1) 2013 9 224 EVOLUTION DU 2012 9 845 NOMBRE DE CRÉATION 2011 10 183 2009 10 641 2008 9 007 Chiffre d'affaires moyen 120 K€ (2) Marge brute 77,83 % du CA Excédent brut d'exploitation 25,90 % du CA Rotation des stocks 175 jours de CA Crédit clients 7 jours de CA Crédits fournisseurs 55 jours de CA Besoin en fonds de roulement 16 jours de CA LES RATIOS DE GESTION CLEFS (1) Source : Insee, Démographie des entreprises et des établissements - champ marchand non agricole, Créations d’entreprises. (2) Source : Moyenne indicative élaborée à partir de données Insee "Données du compte de résultat et bilan pour les personnes physiques", 2009 & 2010. Données exprimées en % et jours de chiffre d'affaires. Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 9 LES POINTS DE VIGILANCE DE L'INSTITUT DE BEAUTÉ Les principales difficultés du métier Fragilisé par un contexte économique peu favorable et des pressions concurrentielles de la part des professionnels et des professions connexes, le secteur reste risqué. • Le manque de fonds propres : Beaucoup de professionnels se sont installés avec un très faible niveau de fonds propres. Ils sont, dans la plupart des cas, dans l’incapacité de faire face à l’évolution rapide des équipements. La moindre baisse de leur chiffre d’affaires ou l’augmentation de leurs charges provoquent immédiatement des difficultés financières. • L’insuffisance du chiffre d’affaires : De très nombreuses entreprises du secteur réalisent un chiffre d’affaires très modeste, inférieur à 75 K€. L’installation d’un concurrent ou une fidélisation insuffisante de la clientèle conduisent souvent à l’arrêt de l’activité. • Une gestion déficiente : L’institut doit être très rigoureusement géré. Beaucoup d’arrêts d’activité ont lieu la troisième année, faute d’avoir provisionné les charges sociales et fiscales. Les achats et les stocks de produits, dont la vente est nécessaire pour compléter le chiffre d’affaires “soins”, doivent également faire l’objet d’une gestion rigoureuse. Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 10 • L’essor des soins à domicile : Le développement de l’offre des industriels en électro-beauté constitue une menace majeure pour l’activité des professionnels du secteur. Ces appareils permettent aux ménages de réaliser à domicile certains soins (tels l’épilation et les soins du visage) ce qui entraîne une baisse de la fréquentation des instituts de beauté. • La dépendance à la conjoncture économique : L’activité des professionnels du secteur est très sensible aux variations conjoncturelles, le budget consacré aux soins de la personne étant l’un des premiers à être sacrifié par les ménages en cas de difficultés économiques. Dans ce contexte, les professionnels les plus performants sont très qualifiés. Ils associent soins et ventes de produits, se spécialisent dans des domaines ou des techniques de soins et disposent de fonds propres suffisants pour renouveler leurs équipements et intègrent le plus souvent des réseaux organisés. Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 11 INSTITUT DE BEAUTÉ TAUX DE SURVIE AU- Soins de beauté 60,5 % (1) Moyenne tous secteurs 51,9 % DELÀ DES 5 PREMIÈRES ANNÉES (1) Source : Insee, Taux de Survie à 5 ans pour la génération 2006. Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 12 EN SAVOIR PLUS SUR CE SECTEUR Les principales organisations professionnelles CNAIB Confédération Nationale Artisanale des Instituts de Beauté 64 rue de la Briquetterie 17000 La Rochelle Tel : 05 46 41 69 79 - Fax 05 46 42 25 96 http://www.cnaib.fr UNIB Union Nationale des Instituts de Beauté 21 quai Tilsit - 69002 Lyon 04.78.37.68.50 http://www.unib-france.fr CNEP Confédération Nationale de l’Esthétique Parfumerie 14 rue du Fbg Saint-Honoré - 75008 Paris Tél : 01 40 07 09 49 - Fax : 01 40 17 00 72 http://www.cnep-france.fr Fédération Française des Ecoles d’Esthétiques-Parfumerie 66, avenue des Champs-Elysées - 75008 Paris Tel : 01.45.77.54.84 http://www.cnep-france.fr/FFEEP/ FIEPPEC Fédération Internationale de l’Enseignement Professionnel en Parfumerie et en Esthétique Cosmétique 22 rue André Devaud - 19100 Brive la Gaillarde http://www.fieppec.fr Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 13 La presse spécialisée Cosmétique Mag http://www.cosmetiquemag.fr Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 12/10/2015 14