espèces invasives : 3 années d`alertes et de

Transcription

espèces invasives : 3 années d`alertes et de
AFPP – COLLOQUE RAVAGEURS ET INSECTES INVASIFS ET ÉMERGENTS
MONTPELLIER – 21 OCTOBRE 2014
ESPÈCES INVASIVES : 3 ANNÉES D’ALERTES ET DE SIGNALEMENTS À L’ANSES, UNITÉ ENTOMOLOGIE
ET PLANTES INVASIVES
J.-F. GERMAIN, V. BALMÈS, R. MOUTTET, J.-M. RAMEL, G. FRIED, P. REYNAUD
Anses, Laboratoire de la Santé des Végétaux, CBGP-campus international de Baillarguet. CS3001634988 Montferrier-sur-Lez cedex FRANCE
[email protected]
RÉSUMÉ
Au sein de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et
du travail), le Laboratoire de la Santé des Végétaux est le laboratoire national de référence pour
l’entomologie et les plantes invasives. Il mène une action de veille sur les parasites réglementés, les
résurgences ou émergences pouvant toucher le territoire. L’information diffusée aux acteurs
concernés depuis 2011, via l’émission de fiches d’alerte et de fiches de signalement, est présentée.
Mots-clés : alerte, signalement, invasif, insectes, plantes.
ABSTRACT
INVASIVE SPECIES: THREE YEARS OF WARNING AND REPORTING AT ANSES, ENTOMOLOGY AND
INVASIVE PLANTS UNIT
Within the ANSES (French Agency for Food, Environmental and occupational health & safety), the
Plant Health Laboratory is the national reference laboratory for entomology and invasive plants. It is
involved in the surveillance of regulated pests, outbreaks or emergencies that may affect the
territory. The information provided to stakeholders over the past three years, through the emission
of warning and reporting forms is presented.
Keywords: warning, reporting, invasive, insects, plants.
INTRODUCTION
L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement, et du travail)
assure des missions de veille, d’expertise, de recherche et de référence sur un large champ couvrant la
santé humaine, la santé et le bien-être animal et la santé végétale. C’est un établissement public à
caractère administratif placé sous la tutelle des ministères chargés de la Santé, de l’Agriculture, de
l’Environnement, du Travail et de la Consommation. L’agence s’appuie sur un réseau de 11 laboratoires
de référence et de recherche dont le laboratoire de la Santé des Végétaux (LSV). Le LSV, unité
entomologie et plantes invasives intervient sur les risques biologiques et les auxiliaires de la santé des
végétaux, incluant la détection précoce d’insectes, acariens et plantes invasives. La transmission de
l’information auprès des acteurs responsables de la santé du végétal (DGAL, SRAL, Fredon,…) est un
élément important pour la mise en place de mesures de gestion du risque. Le LSV émet ainsi
régulièrement des fiches d’alerte et des fiches de signalement. La fiche d’alerte représente le signal,
suffisamment validé, d’une menace significative pour la santé du végétal (voire des populations ou
de l’environnement), et qui nécessite une réponse adaptée. La fiche de signalement attire l’attention
sur un danger potentiel et/ou une information à suivre. Ces alertes et signalements sont émis à partir
d’identifications réalisées au laboratoire, d’une veille scientifique ou grâce aux échanges avec nos
réseaux d’entomologistes et botanistes.
Les fiches d’alerte sont émises pour signaler la présence de nouveaux foyers d’organismes
réglementés ou pour informer de primo-signalement ou d’extensions d’aires de distribution sur le
territoire métropolitain d’espèces jugées comme importantes.
Les fiches de signalement concernent des organismes nouveaux pour la France mais qui sont considérés
comme des ravageurs secondaires ou aux faibles capacités d’établissement. Elles peuvent également
concerner des organismes en recrudescence ou permettre d’accroître la vigilance vis-à-vis de
l‘introduction possible de nouveaux ravageurs via le commerce international. Enfin, les signalements
dans les pays voisins de la France métropolitaine permettent d’anticiper le risque d’introduction de
nouveaux organismes dans notre pays.
Des fiches spécifiques aux DOMs suivant la même répartition sont restreintes aux territoires ultramarins.
Fiches d’alerte
1. Insectes réglementés
Anoplophora glabripennis (Motschulsky) (Coleoptera : Cerambycidae)
Un adulte est signalé en Bretagne en 2012
dans une palette de bois en provenance
d’Asie. Un foyer avec de nombreux adultes est
découvert en Corse en 2013 sur érable (Acer
sp.). Des mesures réglementaires ont été
prises pour éradiquer ce foyer. Le capricorne
asiatique est très polyphage sur essences de
feuillus, principalement à bois tendre. Il
attaque
particulièrement
les
érables,
peupliers, saules, platanes.
Galerie larvaire dans une branche
Larval gallery in a branch
(photo Anses/LSV)
Diabrotica virgifera virgifera LeConte (Coleoptera : Chrysomelidae)
Dans le cadre d’un plan de surveillance, découverte en Picardie d’un adulte de Diabrotica v. virgifera
en 2013. Il s’agit d’un foyer excentré par rapport aux foyers préexistants en France, de l’Alsace à la
région Rhône-Alpes. Une stratégie d’éradication avec renforcement d’un réseau de piégeage a été
recommandée mais depuis le printemps 2014, cet insecte est déréglementé.
Aleurocanthus spiniferus (Quaintance) (Hemiptera : Aleyrodidae) à la Réunion.
À la fin du mois d’avril 2013, La FDGDON a
récolté des aleurodes sur rosier à Saint-Denis.
Les échantillons reçus au LSV ont été identifiés
comme appartenant à l’espèce A. spiniferus,
espèce réglementée pour ce département
ultra-marin. Il s’agit du premier signalement
pour l’île. De très nombreux pupariums
étaient présents sur les feuilles de Rosa sp.
constituant l’échantillon. Originaire d’Asie du
sud-est, cette espèce s’est répandue dans les
régions tropicales et subtropicales. Dans la
sous-région elle est présente sur la côte
africaine (Kenya et Tanzanie) et à l’île
Maurice. Elle peut être dommageable aux
cultures de citrus et roses. Sa gamme d’hôtes
est plus restreinte que celle de l’espèce
voisine A. woglumi mais comporte cependant
Puparium d’ A. spiniferus
13 familles végétales. Une prospection ciblée
A. spiniferus: puparium
et une éradication du foyer ont été
recommandées.
2. Premiers signalements
Halyomorpha halys (Stål) (Hemiptera : Pentatomidae)
Un spécimen d’H.halys est capturé par un particulier en août 2012 à Strasbourg (67) (Callot et Brua,
2013). Originaire d’Asie (Chine, Japon, Corée, Taiwan), il s’agit du premier signalement en France.
Cette espèce invasive est très polyphage sur arbres, plantes comestibles et plantes ornementales
(Citrus, Pyrus, Malus, Vitis, Phaseolus, Solanum, Acer…). Elle est signalée aux USA (2001), Suisse
(2007) et en Allemagne (2011). Elle s’attaque aux feuilles, tiges et fruits sur lesquels elle provoque
des taches qui les rendent invendables. Très mobile, elle change d’hôtes selon la saison. Des
pullulements à l’intérieur des maisons sont possibles (hibernation). Son établissement probable en
France pourrait avoir un impact économique, environnemental et sociétal important. Bien établie
dans les pays limitrophes, son éradication semble impossible.
Extension de la distribution d’Ambrosia trifida L. (Asteraceae)
Des modifications dans l’aire de distribution de certaines espèces peuvent être un motif d’alerte
comme cela a été le cas avec l’extension localisée mais rapide d’une plante envahissante à impact
potentiel sur la santé humaine : Ambrosia trifida. Cette plante d’origine nord-américaine observée
de manière irrégulière en France depuis 1901 a commencé à coloniser les cultures (maïs et soja) à la
fin des années 1990.
A. trifida est considérée comme une des mauvaises herbes les plus difficiles à gérer et les plus
nuisibles dans son aire d’origine (Etats-Unis). A l’instar de l’ambroisie à feuilles d’armoise, le pollen
de cette espèce est fortement allergène avec une production estimée à 1 milliard de grains par
plante en une saison. Un récent bilan fait état d’une trentaine de parcelles envahies, localisées
autour de Toulouse, auxquelles s’ajoutent quelques parcelles disséminées sur le territoire (Vaucluse,
Ain). Compte tenu de sa distribution localisée, une lutte coordonnée pourrait permettre de contenir
voire d’éradiquer cette espèce avant qu’elle ne devienne un problème agricole et sanitaire.
Contarinia maculipennis Felt (Diptera : Cecidomyiidae) à la Réunion.
Au second semestre 2011, des producteurs d’orchidée du genre Dendrobium ont observé des
anomalies de floraison dans leurs productions. L’observation de larves et d’adultes d’insectes ont
permis de mettre en cause cette cécidomyie au printemps 2012. Originaire d’Asie du Sud-Est, elle se
développe aux dépens de nombreuses plantes, les plus affectées étant des orchidées du genre
Dendrobium, on peut la trouver également sur les genre Cattleya, Cymbidium, Phalaenopsis et
Vanda. Des attaques ont été signalées sur Acanthaceae, frangipannier, margose, hibiscus, jasmin
d’Arabie ainsi que sur plusieurs Solanaceae comme le piment de Cayenne, le piment doux, la tomate,
l’aubergine et la pomme de terre. A partir de la détection par l’observation au niveau du bouton
floral, en l’absence d’une lutte chimique satisfaisante, des mesures prophylactiques sont les seuls
moyens de contrôle efficaces préconisés, avec destruction des plantes infestées et élimination des
plantes sensibles à proximité des foyers.
Drosophila suzukii (Matsumara) (Diptera : Drosophilidae) à la Réunion.
En novembre 2013, la FDGDON a découvert
facteur aggravant. L’éradication dans
un foyer de Drosophila suzukii (diptère invasif
environnement insulaire a été recommandée.
originaire d’Asie) sur l’île de la Réunion, en
culture de fraisier. Il s’agit du premier
signalement en Afrique de ce ravageur en
rapide expansion à travers le monde. L’espèce
a colonisé l’Amérique du Nord et l’Europe
depuis la fin des années 2000. Elle se
développe à l’intérieur des fruits sains. Elle est
très dommageable aux cerises, aux fraises,
aux petits fruits (Rubus spp.). Son établissement
peut avoir des conséquences économiques et
environnementales importantes pour ces planteshôtes présentes comme les fraisiers et Prunus
D. suzukii : mâle adulte/adult male
persica. L’incertitude quant à son adaptabilité à des
cultures plus spécifiques de l’île pourrait être un
(photo Anses/LSV)
cet
Singhiella simplex (Singh) (Hemiptera : Aleyrodidae) en Guadeloupe.
La présence de l’aleurode invasif Singhiella simplex dans un échantillon du LSV prélevé en Guadeloupe a été
confirmée par J. Martin (UK). Il s’agit du premier signalement sur l’île. Les spécimens ont été capturés à Deshaies
en novembre 2012 sur Ficus. Par ailleurs, des spécimens ont été interceptés en Languedoc-Roussillon en février
2013 sur feuilles de Ficus benjamina en provenance d’Israël. Originaire d’Asie (Birmanie, Chine, Inde), cette
espèce a déjà montré ses potentialités d’invasion en s’installant en Floride en 2007 puis en Amérique du Sud
(Brésil, Colombie). Elle est inféodée au ficus (Ficus benjamina et espèces proches). De fortes infestations
provoquent une défoliation complète. Ses besoins thermiques sont proches de ceux de Bemisia tabaci. Un
établissement en France métropolitaine est donc peu probable, sachant qu’elle n’est pas connue pour se
développer en intérieur. En revanche, la Guadeloupe et plus largement les départements ultramarins sont
concernés par le risque. Les ficus y sont bien représentés par des espèces ornementales ou bien indigènes. Une
surveillance y a été recommandée.
Spodoptera exempta (Walker) (Lepidoptera : Noctuidae) noctuelle présente à Mayotte.
Un très fort pullulement (jusqu’à 50 larves au m2) de Spodoptera exempta (chenilles défoliantes) a été signalée à
Mayotte en février 2012 sur pelouse de graminées de l’aéroport international de Pamandzi. Il s’agit à notre
connaissance du premier signalement de ce ravageur pour Mayotte. C’est une espèce très polyphage, qui
s’attaque principalement aux Poaceae et aux Cyperaceae. Elle a comme hôtes préférentiels l’avoine, l’orge, le riz,
le mil, la canne à sucre, le sorgho, le maïs et le gingembre. Elle peut également se développer sur certaines plantes
hôtes non cultivées. S. exempta est largement distribuée en Afrique (dont Madagascar), en Asie du Sud-Est,
Australasie et Océanie (incluant Hawaï-USA). Les pertes à la production sont souvent significatives par attaque
directe sur les jeunes plants par les premiers stades larvaires, et par l'invasion de la culture par les larves plus
âgées présentes sur les graminées sauvages adjacentes. Les cultures, peuvent être totalement détruites. Ce
lépidoptère pourrait trouver des cultures favorables à son développement à Mayotte.
Erigeron bellioides DC. (Asteraceae) en extension dans les Antilles françaises.
Un échantillon de plante récolté par la
revanche, son adaptation à la tonte (feuilles
FREDON Martinique et envoyé au LSV a
en rosette basale) en fait une « mauvaise
permis d’identifier en septembre 2013
herbe » sérieuse des zones non agricoles de
Erigeron bellioides DC. originaire du Nord des
type pelouses et gazons urbains, jardins
Caraïbes (Bahamas, Cuba, République
amateurs, etc.
Dominicaine, Haïti, Porto Rico). Petite
annuelle à rosette, elle se propage de manière
végétative par de minces stolons et envahit
avec de forts recouvrements pelouses, gazons
et jardins. Il s’agit du premier signalement de
cette espèce en Martinique (elle y serait vue
depuis 2010). Déjà présente en Guadeloupe
depuis le début des années 1990 (mais
longtemps non identifiée au-delà du genre :
Erigeron sp.), elle s’y est révélée extrêmement
envahissante depuis une dizaine d’années, et
elle occupe désormais pratiquement toutes
les pelouses régulièrement tondues de l’île. Il
s’agit d’une espèce pionnière, favorisée par
les perturbations (sols nus). Le risque pour les
E. bellioides
habitats naturels semble faible (espèce peu
(photo : Dumabardon-Martial)
compétitive pouvant difficilement s’installer
dans des couverts végétaux en place), de
même que dans les milieux cultivés. En
Fiches de signalement
1. Présence sur le territoire métropolitain
Callidiellum rufipenne (Motschulsky) (Coleoptera : Cerambycidae) dans le Sud-ouest.
Il est signalé au printemps 2012 pour la première fois en France par l’ONF sur 2 foyers dans le Pays
Basque, non loin de la frontière espagnole. Il s’agit d’anciens reboisements constitués d’essences
« exotiques » mixtes (Cyprès de Lawson,….) (Van Meer & Cocquempot, 2013). Originaire d’Asie, le
genre est connu du Japon, de Corée, de Taïwan et de Chine continentale. L’espèce est signalée
invasive en Italie (1989) et Espagne (1995). Elle est établie en Amérique du Nord et du Sud. Elle se
développe sur des arbres de la famille des Cupressaceae : Chamaecyparis, Cupressus, Juniperus ainsi
que Thuja occidentalis. Elle peut également attaquer des espèces de la famille des Pinaceae.
Les peuplements indigènes de cyprès pourraient être touchés, en particulier s’ils sont soumis à un
stress. En pépinière, les thuyas, cyprès et genévriers sont aussi susceptibles d’être menacés comme
les Cupressacées d’ornement plantés en ville et dans les jardins privés.
Leptodictya bambusae Drake (Hemiptera : Tingidae) dans l’ouest de la France
Une espèce de Tingidae, Leptodictya
bambusae a été découverte sous serre sur des
bambous (Pleioblastus fortunei) dans l’ouest
de la France (Streito, 2013). C’était le premier
signalement sur le territoire métropolitain de
cette espèce d’origine néotropicale où elle vit
sur bambous et canne à sucre. Il est peu
probable que cette espèce puisse s’établir en
extérieur en métropole. Elle pourrait se
maintenir sous-serre mais ses plantes-hôtes
n’y sont pas l’objet de cultures importantes.
Par contre, une vigilance des acteurs de la
Adulte/Adult L. bambusae
santé du végétal dans les DOM a été
(Photo A. Ferre)
recommandée, L. bambusae n’étant pas
signalé de ces territoires ultra marins.
Aleuroclava aucubae (Kuwana) (Hemiptera : Aleyrodidae) en Corse
Lors d’un contrôle en verger en Corse, la
à préconiser la vigilance sur son éventuelle
présence d’un aleurode à caractère invasif,
expansion en Europe.
Aleuroclava aucubae, est mise en évidence,
s’agissant ainsi du premier signalement en
France (Streito et al. 2014). Originaire d’Asie
(Japon, Chine, Taiwan, Corée), cette espèce a
déjà montré ses potentialités d’invasion en
s’installant en Californie et en Italie en 2007
puis en Slovénie en 2012. C’est un aleurode
polyphage pouvant se développer sur de
nombreuses espèces végétales d’importances
économiques, mais qui semble rester un
ravageur très secondaire, que ce soit dans son
aire d’origine ou dans les pays où il a été
introduit. Compte tenu du peu d’informations
disponibles sur sa biologie et le fait qu’il soit
organisme réglementé pour deux pays
A. aucubae : puparium
(Australie et Nouvelle-Zélande) nous a conduit
(photo : Anses/LSV)
Première détection de Reynoutria japonica Houtt. (Polygonanceae) en Corse.
Principale espèce végétale envahissante en Europe continentale, la renouée du Japon (Reynoutria
japonica Houtt.) est déjà largement présente en France mais encore rare en région méditerranéenne
et jusqu’à peu absente de Corse. Elle y a été découverte au printemps 2013. Son impact
environnemental sur la végétation indigène et son coût de gestion sont très élevés. Compte tenu de
la forte valeur patrimoniale de la flore corse (nombreuses espèces endémiques) et compte tenu de la
détection précoce (~ 2000m² de berges colonisées), il a été conseillé de tenter une opération
d’éradication. Le Conservatoire Botanique national de Corse a été alerté et encadre le plan de
gestion de l’espèce.
Extension vers l’est d’Alternanthera philoxeroides (Mart.) Griseb. (Amaranthaceae)
Alternanthera philoxeroides (Mart.) Griseb. est une plante vivace à stolons, aquatique ou semiterrestre, d’Amérique du Sud. En France, elle n’était jusqu’à présent connue que dans le SudOuest où elle se répand depuis les années 1960 dans le bassin versant de la Garonne et depuis les
années 2000 dans le Tarn. L’envoi d’un échantillon récolté le 07/07/2013 pour identification au LSV a
mis à jour la présence de cette espèce à Sorgues (Vaucluse) sur l’Ouvèze (un affluent du Rhône).
Il s’agit d’une plante d’origine tropicale utilisée comme plante d’aquarium (voie d’introduction
supposée en France) mais considérée comme une mauvaise herbe majeure au niveau mondial. Elle
peut former des tapis denses grâce à une croissance végétative rapide et une capacité
d’enracinement aux nœuds. Son contrôle est très difficile car de petits fragments peuvent reformer
un nouvel individu. En France, elle ne montre pas de signe d’envahissement clair à ce jour mais c’est
le cas en Italie, Cette découverte constituant un second foyer indépendant de ceux déjà connus dans
le Sud-Ouest doit inciter à la vigilance. A minima, une surveillance plus fine des stations connues
permettrait d’estimer la vitesse de propagation et de prendre des mesures préventives si nécessaire.
Naturalisation de Nasella tenuissima (Trin.) Barkworth (Poaceae) largement plantée en
aménagement
Nassella tenuissima est une graminée originaire d’Amérique du Sud (Chili, Argentine). Depuis
quelques années, elle est massivement plantée dans de nombreux aménagements paysagers ( rondspoints, bords de routes). Des observations de 2013 indiquent que la plante se ressème facilement et
parfois abondamment dans des milieux ouverts et plus ou moins perturbés à proximité des
plantations : bords de routes, zones graveleuses filtrantes et milieux cultivés (oliveraie).
Ces premières observations d’individus échappés de cultures (localement très nombreux) attestent
que cette graminée ornementale produit un grand nombre de semences viables capables de s’établir
bien au-delà des lieux de plantations (dispersion par le vent et les animaux). L’incertitude concerne
sa capacité à s’établir et impacter des milieux plus naturels (pelouses sèches, garrigues) et à se
maintenir dans les zones régulièrement cultivées. Son caractère invasif est cependant reconnu dans
les prairies sèches et parcours en Afrique du Sud et dans plusieurs Etats d’Australie (où elle est
réglementée) comme d’autres espèces du genre (N. trichotoma, N. neesiana également présentes en
France). A ce titre, les parcours de la Plaine de la Crau utilisés pour le pâturage ovins sont à risque. Il
a été recommandé (i) une démarche d’information et de prévention envers les pépiniéristes et les
professionnels de l’aménagement du paysage visant à éviter les plantations dans les zones à risques
et (ii) un suivi et un bilan plus précis des conditions dans lesquelles N. tenuissima se naturalise pour
préciser le risque.
2. Anticipation du risque à l’import
Megacopta cribraria (Fabricius) (Hemiptera : Plataspidae)
L’interception à deux reprises en 2012 de
soja et le pois, sont des cultures communes en
cette punaise à deux points d’entrée
Europe.
communautaires différents (aéroport et port)
et en provenance de deux pays américains
(Pérou et USA) nécessite une vigilance accrue
vis-à-vis de ce ravageur. Originaire d’Asie, elle
est connue de Chine, Inde, Japon, Indonésie,
Corée, Malaisie, Pakistan, Sri Lanka, Taïwan,
Thaïlande,
Vietnam
mais
également
d’Australie et de Nouvelle Calédonie. Elle est
présente dès 2009 aux USA. Ses plantes-hôtes
sont des Fabaceae : parmi lesquelles le soja, le
pois), Vigna angularis, V. mungo, etc.
M. cribaria : adulte/adult
Egalement signalé (probablement des hôtes
(3,5
mm) (Photo Anses/LSV)
accidentels) sur des Acanthaceae et des
Malvaceae. Les plantes hôtes, notamment le
En cas d’introduction, l’éradication sera très difficile. Sa présence au Pérou (jusqu’alors non recensé
comme pays contaminé) confirme qu’elle est en pleine expansion actuellement. Les dégâts sont
potentiellement importants sur les cultures de légumineuses.
3. Signalements dans certains pays voisins de la France métropolitaine
Aromia bungii (Faldermann) (Coleoptera : Cerambycidae) en Italie
Un foyer d’Aromia bungii a été détecté en 2013 au niveau de l’agglomération de Milan. Ce
coléoptère cérambycidé, originaire d’Asie, a déjà été signalé (pour la première fois) en Italie en 2012
dans plusieurs localités de la province de Naples où il était en cours d’éradication (Garonna et al.,
2013). Ce nouveau foyer a rapproché considérablement cet émergent des frontières françaises.
A. bungii s’attaque principalement aux espèces de Prunus, en particulier pêchers et abricotiers. Etant
donné son expansion dans un pays frontalier de la France, un suivi de l’évolution de la distribution
d’A. bungii en Italie a été recommandé. Une surveillance des Prunus en France métropolitaine, une
vigilance accrue des importations de végétaux sensibles provenant de régions contaminées et une
sensibilisation pourraient être envisagées.
Psacothea hilaris (Pascoe) (Coleoptera : Cerambycidae) en Italie.
Ce coléoptère d’origine asiatique, a été signalé pour la première fois en Europe en 2005 en
Lombardie (Italie) (Jucker et al. 2006). La situation en 2013 a montré que P. hilaris y a colonisé une
zone d’environ 60 km² où il occasionne de sérieux dégâts sur figuiers (Lupi et al., 2013). Pour
mémoire en France, un spécimen unique vivant avait été capturé dans le département du Rhône en
2005 sans que l’on parle d’établissement.
Dans son aire d’origine, P. hilaris attaque des plantes appartenant à la famille des Moraceae, en
particulier les Ficus et les Morus spp.. Etant donné son établissement avéré en Lombardie et les
dégâts observés, cette espèce présente un risque pour les figuiers et mûriers poussant dans les
régions méridionales de l'Europe. Un suivi de l’évolution de la distribution de l’insecte en Italie et une
surveillance des figuiers et mûriers en France métropolitaine ont été conseillés.
Ophraella communa LeSage, (Coleoptera : Chrysomelidae) en Italie et Suisse.
Cette chrysomèle nord américaine a été
donné l’incertitude sur le spectre d’hôtes
signalée pour la première fois en Europe
d’O. communa en Europe, on ne peut exclure
durant l’été 2013, sur une zone de 20 000 km²
un risque potentiel pour le tournesol. Il
s’étendant du nord de l’Italie (Lombardie,
importe donc de rester vigilant sur l’expansion
Piémont et Emilie-Romagne) au sud de la
de cet agent de lutte biologique en Europe.
Suisse (Tessin)(Müller-Schärer et al. 2014). Elle
se nourrit de certaines espèces de la famille
des Astéracées, et notamment d’Ambrosia
artemisifolia,
une
plante
exotique
envahissante. Dans des conditions de
laboratoire, O. communa peut compléter son
cycle sur tournesol. Bien que son introduction
délibérée sur le territoire soit réglementée par
le Décret du 30 janvier 2012 sur les macroorganismes, O. communa peut entrer en
France par dissémination naturelle ou avec
assistance humaine. Cette chrysomèle
pourrait être bénéfique en limitant les
populations d’ambroisie à feuille d'armoise
(qui engendrent des pertes de rendements sur
O. communa : adulte/adult
certaines cultures de printemps et émettent
(4/5 mm) (Photo : Anses/LSV)
un pollen très allergisant). Toutefois, étant
Anthonomus eugenii Cano (Coleoptera : Curculionidae) en Italie.
En novembre 2013, l’Italie a signalé la présence d’Anthomonus eugenii (Liste A1 de l’OEPP) dans la
région du Lazio sur des cultures de Capsicum annuum (poivron, piment) sous serre (0,3 ha) et au
champ (0,5 ha). Ce charançon, originaire d’Amérique du Nord et Centrale, avait été signalé pour la
première fois en Europe en juillet 2012 sur des cultures de C. annuum sous serre aux Pays-Bas. Il est
également signalé sur piment de Cayenne et aubergine. Les larves s'alimentent à l'intérieur des
bourgeons et des fruits, provoquant leur chute prématurée. Une sensibilisation de la profession ainsi
qu’une vigilance sur les cultures de poivron, piment et aubergine ont été recommandées. Il est à
noter que des discussions sont en cours au niveau européen pour réglementer cet organisme.
Rhagoletis suavis (Loew) (Diptera : Tephritidae) en Allemagne.
L’Allemagne a informé l’OEPP du premier signalement de Rhagoletis suavis en 2013 dans la région du
Brandebourg. Ce diptère nord américain de la famille des Tephritidae (mouches des fruits) est très
proche de Rhagoletis completa et s’attaque comme lui aux noyers (Juglans nigra, J. cinerea, J. regia
et J. sieboldiana). Ces deux espèces sont inscrites sur la liste IAI de la directive 2000-29 du 08-052000 (Tephritidae non européens).
Rhagoletis completa et R. suavis sont très proches morphologiquement. Il y a risque de confusion
entre ces deux espèces. R. completa faisant l’objet d’un arrêté de lutte en France (Arrêté du 5 juin
2009), il a été souhaité que les responsables des réseaux de surveillance et de lutte soient informés
du risque de confusion.
Thaumastocoris peregrinus Carpintero & Dellapé (Hemiptera : Thaumastocoridae) en Italie
Trouvée pour la première fois en Europe dans le Latium en Italie fin 2011 (Laudania et Sasso, 2012).
Cette punaise invasive en dehors de son aire d’origine (Australie) a déjà colonisé l’Amérique du Sud
et l’Afrique du Sud où elle provoque des dégâts sur Eucalyptus pouvant aller jusqu’à la mort des
arbres. Un suivi de l’évolution de la distribution de l’insecte en Italie et une surveillance des
eucalyptus en France métropolitaine a été conseillé. Cette espèce fait partie du cortège des insectes
invasifs originaires d’Australie lié au commerce des eucalyptus (Cf. les Phoracantha spp. ou les
nombreux psylles récemment introduits en Europe). Les eucalyptus d’ornements pourraient être
affectés tout comme les zones de productions de pâte à papier de la vallée de la Garonne ou des
Landes.
Hishimonus hamatus Kuoh (Hemiptera : Cicadellidae) en Slovénie.
En 2013, la Slovénie a signalé la présence sur
vection évaluées. L’impact direct sur ses
sa frontière avec l’Italie d’une cicadelle
plantes-hôtes en Europe reste inconnu à ce
originaire d’Asie (présente de la Chine au
jour.
Japon en incluant les Corées) (Seljak, 2013).
C’est le premier signalement de cette espèce
en dehors de son aire d’origine. En Slovénie,
elle a été récoltée sur de nombreux arbustes
d’ornement
(Ligustrum,
Lagerstroemia,
Euonymus, Cupresssus, Thuya). Le genre
comprend des espèces connues pour
transmettre des maladies à phytoplasmes (Cf.
H. phycitis et le lime witches broom
phytoplasma ou H. sellatus et jujube witches
broom, mulberry dwarf phytoplasma). Devant
I. hamatus : adulte/adult (photo G. Seiljak)
la recrudescence de telles maladies, toute
introduction d’un insecte potentiellement
vecteur doit être surveillée et ses capacités de
Delottococcus aberiae (DeLotto) (Hemiptera : Pseudococcidae) en Espagne.
Fin 2013, l’université polytechnique de Valencia a publié un article sur une nouvelle cochenille
invasive pour l’Europe (découverte en Espagne en 2009) (Beltra et al. 2013). Cette cochenille est
originaire de la partie sud du continent africain (du Kenya à l’Afrique du sud). Elle est polyphage et
signalée nuisible sur caféier, goyavier, olivier et poirier. Dans son aire d’origine, elle n’est pas nuisible
sur citrus. Par contre en Espagne elle provoque des déformations des jeunes fruits sur clémentinier.
Elle est par ailleurs réglementée par l’Israël, la Corée du sud et les USA. Son introduction en France
pourrait être préjudiciable en Corse, importante zone de production d’agrumes. Une vigilance sur les
cochenilles du verger Corse a été recommandée.
Amaranthus palmeri S.Wats. (Amaranthaceae) en Espagne.
Première détection en Espagne (Lleida, Catalogne) en culture de maïs dans une zone de traitement
de semences introduites (soja, maïs), A. palmeri est désormais en bordure et à l’intérieur de deux
parcelles de maïs et se répand le long des voies de communication (Recasens & Conesa, 2011).
L’espèce a déjà été observée en France mais non revue depuis les années 1950. Elle est en revanche
naturalisée et très envahissante dans les cultures maraîchères en Israël. A. palmeri peut atteindre 2
mètres de haut et un seul individu peut produire 600 000 graines. Elle est potentiellement
problématique dans les systèmes utilisant à répétition du glyphosate (vignes, vergers) : elle a en effet
développé des populations résistantes à cet herbicide. Elle est ainsi devenue l’une des principales
mauvaises herbes dans les cultures OGM de maïs et de soja aux Etats-Unis où les populations
résistantes couvrent déjà 28 Etats et plusieurs centaines de milliers d’hectares. Elle a fait à ce titre
l’objet d’une médiatisation importante en lien avec les cultures OGMs.
4. Signalements dans certains pays voisins des DOM
Crypticerya multicicatrices Kondo & Unruh (Hemiptera : Monophlebidae) invasif dans la Caraïbe.
Depuis 2010, l’archipel de San Andrés (îles
citrus, et à de nombreuses cultures
colombiennes au large du Nicaragua) est
légumières et ornementales.
envahi par une cochenille Crypticerya
multicicatrices (Kondo et al. 2012). Cette
espèce
est originaire de Colombie
métropolitaine où elle n’a jamais provoqué de
dégâts. Dans les îles, elle génère pourtant des
dégâts jugés considérables par les autorités, à
la fois sur des productions agricoles,
ornementales et dans le milieu naturel. Si une
espèce voisine, Crypticerya genistae introduite
en Guadeloupe au début des années 2000, ne
C. multicicatrices : femelle adultes et larves
semble pas avoir posé de problème, l’arrivée
/adult females and larvae (photo T. Kondo)
éventuelle de C. multicicatrices au vu de la
situation à San Andrés, pourrait nuire aux
productions d’avocats, bananes, mangues,
À noter que d’autres unités du LSV émettent des fiches d’alerte et de signalement, comme par exemple
l’unité des ravageurs et pathogènes des plantes tropicales de Saint-Pierre de la Réunion. En 2013, cette
unité a signalé la présence de Tephritidae appartenant au complexe Bactrocera dorsalis sur l’île Maurice.
CONCLUSION
Depuis 2011, 27 fiches d’alerte et de signalement ont été produites par le LSV, unité d’entomologie et
plantes invasives, concernant 21 espèces d’insectes et 6 espèces de plantes. Les insectes appartiennent
à des ordres bien connus pour contenir des ravageurs des cultures : 10 Hemiptera, 7 Coleoptera, 3
Diptera et 1 Lepidoptera. Pour les 6 plantes, il s’agit de nouveaux signalements ou d’extension d’aires de
distribution.
Pour les insectes menaçant la France métropolitaine, 10 espèces sont originaires d’Asie, 3 d’Amérique
du Nord, 1 d’Afrique et 1 d’Australie. L’Île de la Réunion est uniquement concernée par des espèces
d’origine asiatique. Les Antilles sont intéressées par une espèce originaire d’Asie et par une espèce
néotropicale en cours d’extension. Le signalement à Mayotte relève du développement sur l’île d’une
espèce africaine en cours d’extension. En métropole, pour les plantes, les espèces concernées sont
surtout américaines (2 néarctiques et 2 néotropicales), une seule provient d’Asie.
Ces fiches d’alerte et de signalement, permettent aux gestionnaires du risque d’être rapidement
informés des nouveaux risques phytosanitaires pour la santé des plantes. Ainsi, des actions adaptées
peuvent être prises par le ministère en charge de l’agriculture, soit :
 Saisir l’Anses pour approfondir le niveau de risque (Evaluation du risque simplifiée [ERS], Analyse
du risque phytosanitaire [ARP], …)
 Mettre en place des plans officiels de surveillance ou de contrôle par l’intermédiaire des
Services Régionaux de l’Alimentation (SRAL)
 Préparer des plans d’éradication ou de confinement en anticipation du risque.
BIBLIOGRAPHIE
Beltra A., Garcia Mari F., Soto A., 2013. El cotonet de Valls, Delottococcus aberiae, nueva plaga ? de
los cítricos. Levante Agricola, 4, 1, 5.
Calot H., Brua C., 2013. Halyomorpha halys (Stal, 1855), la punaise diabolique, nouvelle espèce pour
la faune de France (Heteroptera, Pentatomidae). L’Entomologiste, 69, 2, 69-71.
Garonna A. P., Nugnes F., Espinosa B., Griffo R., Benchi D., 2013. Aromia bungii, a new Asian worm
found in Campania. Informatore Agrario, 69(1), 60-62.
Jucker C., Tantardini A., Colombo M., 2006. First record of Psacothea hilaris (Pascoe) in Europe
(Coleoptera, Cerambycidae, Lamiinae, Lamiini). Boll. Zool. Agr. Bachi. Ser II, 38,2,187-191.
Kondo T., Gullan P., Portilla A.A.A., 2012. Report of new invasive scale insects (Hemiptera:
Coccoidea), Crypticerya multicicatrices Kondo and Unruh (Monophlebidae) and Maconellicoccus
hirsutus (Green) (Pseudococcidae), on the islands of San Andres and Providencia, Colombia, with an
updated taxonomic key to iceryine scale insects of South America. Insecta Mundi, 0265, 1-17.
Laudania S., Sasso R., 2012. The bronze bug Thaumastocoris peregrinus : a new insect recorded in
Italy, damaging to Eucalyptus trees. Bulletin of Insectology, 65, 1, 89-93.
Lupi D., Jucker C., Colombo M., 2013. Distribution and biology of the yellow‐spotted longicorn beetle
Psacothea hilaris hilaris (Pascoe) in Italy. EPPO Bulletin, 43,2, 316-322.
Müller-Schärer H., Lommen S.T.E., Rossinelli M., Bonini M., Boriani M., Bosio G., Schaffner U., 2014.
Ophraella communa, the ragweed leaf beetle, has successfully landed in Europe : fortune
coincidence or threat ? Weed Research, DOI: 10.1111/wre.12072, 1-11.
Recasens J., Conesa J.A., 2011. Presencia de la mala hierba ; Amaranthus palmeri en el NE de la
Península Ibérica. Una amenaza como potencial invasora de cultivos extensivos de regadió. Boletín
de Sanidad Vegetal Plagas, 37, 129-132.
Seljak G., 2013. Hishimonus hamatus Kuoh (Hemiptera, Cicadellidae): a new alien leafhopper in
Europe. Acta Entomologica Slovenica, 21, 2, 123-130.
Streito J.C., 2013. Premier signalement de Leptodictya bambusae Drake, 1918 en France (Hemiptera :
Tingidae). L’Entomologiste, 69,2,73-76.
Streito J.C., Rossignol R., Matile-Ferrero D., Germain J.-F., 2014. Aleuroclava aucubae (Aleyrodidae)
nouveau pour la France, et Parlatoria oleae (Diaspididae) nouveau pour la Corse (Hemiptera).
Bulletin de la Société entomologique de France, 119,1,53-55.
Van Meer C., Cocquempot C., 2013. Découverte d'un foyer de Callidiellum rufipenne (Motschulsky,
1861) dans les Pyrénées-Atlantiques (France) et correction nomenclaturale (Cerambycidae
Cerambycinae Callidiini). L'Entomologiste, 69,2, 87-95.