SAINT-ALBAN-DES-HURTIERES dans l`Histoire des communes
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SAINT-ALBAN-DES-HURTIERES dans l`Histoire des communes
SAINT -ALBAN-DES-HURTIERES 1 1 , Il 1 1 Appellations anciennes: Sanctum Albanum Vallis Urteriarum (1296) Toponymie révolutionnaire: Cucheron. Habitants: Les Arbarins. Altitude : 528 m. Superficie: 1906 ha dont 995 en bois à 10 km d 'A iguebelle. Population : 1561: 699; 1801 : 1027; 1861 : 1778 ; 1954: 500; 1962 : 381; 1968: 325; 1975: 273; 1982: 258. Situation administrative: Province de Maurienne, mandement d'Aiguebelle (1816-1860) . Hameaux: Bordier, Champs, Chevillard, Cletaz, Collentin, Côtes, Cour, Couttarey, Coutassous, Georges, Lozières, Mollard, Perrier, Platlières, Réame, Saint-Antoine, Tour, Verney, Villaret, Rémillon. Le relief du territoire de St-Alban revêt des formes assez variées: la traditionnelle partie basse des communes du canton d'Aiguebelle , bordant l'Arc et soumise aux caprices de la rivière, pendant longtemps inculte parce qu'incertaine et inhospitalière puis une pente assez raide qui s'adoucit ensuite en une série de jolis mamelons portant plusieurs hameaux; au-dessus, un large plateau légèrement incliné; enfin vers le hameau des Champs, commence vraiment la montagne boisée au climat rude et venté. St-Alban est, en fait, un ensemble de vingt et un hameaux plus le chef-lieu situé sur le plateau, la com-mune est traversée par une route franchissant le col du Cucheron à 1200 m d'altitude qui était beaucoup plus fréquentée autrefois qu'aujourd 'hui et fait communiquer la vallée des Hurtières à celle de la Rochette. St -Alban faisait partie au moyen-âge de la seigneurie des Hurtières, dont il est question dans la notice consacrée à St-Georges et qui au XV, siècle passa à la famille de la Chambre. Indépendamment des seigneurs d'Hurtières, existait à St-Alban, une famille de moins haute noblesse , celle de Régis-Tigny, anoblie en 1619, pour services rendus au comte de Savoie, pendant ses guerres contre Lesdiguières et Sully. Au XVII' siècle on voyait, d'après Germouty, encore so n petit castel entre l'église de St-Alban et le hameau de Coutassous au lieu-dit "à la Tour". Les armes de la famille "omne a domino" sont représentées au bas du tableau peint à l'huile qui orne l'autel St-Clair dans l'église paroissiale. En 1792, le général français Herbin, so us les ordres de Kellermann, fit occuper par ses troupes le plateau de St-Alban afin de déloger les austrosardes installés au Mont, dans la commune d'Epierre, juste en face . Un feu meurtrier s'abattit sur ces derniers qui ne purent opposer aucune résistance et battirent en retraite. La Révolution par un décret du 2 Germinal an III débaptisa St-Alban qui devint commune du Cucheron. Au début du XIX' siècle, Casalis dépeint la commune ayant de nombreux goitreux et idiots; l'observation est confirmée par les statistiques puisque en 1838, 11,5"70 de la population est atteinte de ces anomalies soit le maximum de la région . A part l'église, il n' y a pas de constructions anciennes à St-Alban. Elle est en forme de croix latine avec un portail en tuf du XVII' surmontée d'une niche avec stat uette de l'Enfant Jésus tenant un globe en bois peint bleu. A l'intérieur, la partie la plus intéressante est le maître-autel, classé, avec statues en bois doré de St-Pierre et St-André, le tableau représente le martyr de St-Léger. Le rétable fut achevé en 1760 par la com57 ~ JI1? - St-ALBAN-de.-HURTlÈRES ... . t.... • (Sllvoie). - t e, Grand Arc (:1488 m. d'Ilhit) - Col de Basmll nt et MO!'t Bellachal (2.488 m. d'lIlt:) 1 l' :'i . Le village au début du siècle. mune à l'église St-Léger de Chambéry en cours de démolition. L'autel du Rosaire à droite comprend quatre colonnes torses, le restant droit en faux marbre du XVIII' siècle, l'autel de gauche a six colonnes cannelées, le tableau représente St-François de Sales, un autre évêque el une vierge à l'enfant. Dans la sacristie qui doit être le chœur de l'église primitive de même que le clocher (XlII ' siècle) , on voit deux bustes reliquaires d'évêques provenant aussi de l'église St-Léger de Chambéry. La commune compte aussi deux chapelles rurales; l'une au croisement de la ro ute qui va aux hameaux de la Cour et du Perrier, l'autre, sur la butte (NotreDame-de-la-Salette 7, est de construction récente. L'activité économiqlje de la <;ommune reposait essentiellement sur l'agriculture. Dans la partie moyenne et basse, on récoltait le froment, le seigle, le maïs, l'avoi ne et les pommes de terre; il y a aussi un peu de vignes . La ressource principale fut longtemps l'éle- 58 vage et les habitants étaient fiers de leur bétail. La belle montagne de l'Arbaretan, pouvait tenir 130 à 140 vaches. Une autre montagne était affectée aux génisses , qui allaient paître sous la conduite d'un seul berger payé par la communauté. La commune allouait une prime au propriétaire du plus beau taureau; enfin une foire avait lieu le 16 septembre au hameau des Champs. Le sous-sol de St-Alban n'offre pas les mêmes richesses que celui de St-Georges. Si beaucoup de filons de minerai présents dans cette dernière se prolongent aussi à St-Alban, ils ne présentent ni les mêmes qualités, ni la même quantité. Aussi l'exploitation en fut-elle toujours relativement modeste. La plus anciennement exploitée est sans doute celle de fer spathique vers la mine dite de la Richesse. D ' après Casalis, le minerai était descendu à Peilliaz, dans le territoire de St-Pierre-de-Belleville où aurait existé un four royal. On aurait tenté ultérieurement de porter une partie de ce minerai au four d'Epierre, voisin, et à St-Hugon , mai s le fer était trop L'église (cliché B. Baudouy). Le temple protes/ont (cliché B. Baudouy). fragile et trop dur et l'entreprise fut abandonnée. Le four, d'après "La Maurienne par les instituteurs" aurait été détruit en 1741 par une inondation du Nant Bruyant. D'autres mines de fer explo itées à différentes époques et d'abord par les gens du lieu, s'ouvraient sur les flancs de la montagne des Hurtières. Mais on découvrit aussi du zinc, qui ne fut jamais exploité et une carrière d' excellents tufs entre le village de Bordier et celui du Calvaire . rement d'une jeune fille ou d'un adolescent dont la conduite avait été irréprochable, les jeunes-gens du village tiraient des coups de pistolet en signe de ses noces dans le ciel. Le bois des forêts communales alimentant le principal commerce, il était expédié de la gare d 'Epierre aux scieries de St-Etienne de Cuines. L'instituteur chargé de rédiger la notice communale dans " la Maurienne par les instituteurs" note quelques coutumes originales qui avaient encore cours au début de ce siècle ou venaient de disparaître . Le Dimanche des Ra meaux , rapporte-t-il, il était d ' usage que le parrain ou la marraine donne à son fi lleul ou filleule une rioute (pâtisserie de forme circulaire) en signe de réjouissance . Et encore, lors de l'enter- Les ressources de St-Alban sont aujourd'hui assez maigres . A part la forêt et quelques redevances versées depuis peu au titre de la chute Arc-Isère, la commune ne peut guère compter que sur les coupes de bois . Il existe cependant une entreprise d'extraction de gravier. L'agriculture n 'occupe plus qu 'u ne seule famille à temps plein. Il y a encore un planteur de tabac. Tous les autres agriculteurs sont des pluri-actifs travaillant dans les entreprises de la région . Aussi le dernier recen sement traduit-il une baisse démographique que la municipalit é tente d'enrayer par la co nstruction d ' un lotissement. Saint-Alban compte aussi un grand nombre de résidences secondaires construites o u aménagées pour la plupart par des personnes revenant au pays en fin de semaine, mais n 'y résidant pas. 59