bernard quesniaux - Artotheque de Caen

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bernard quesniaux - Artotheque de Caen
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
BERNARD QUESNIAUX
ENSEMBLE NON MONOCHROME MAIS
REHAUSSÉ PAR TÊTES D'ÉLÉPHANT
DU 16 JANVIER AU 26 MARS 2016
Ensemble non monochrome mais rehaussé par têtes d'éléphant, détail, techniques mixtes, 2015
Palais Ducal
Impasse Duc Rollon, 14000 Caen
tél + 33 (0)2 31 85 69 73
[email protected]
www.artotheque-caen.net
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
SOMMAIRE
Communiqué de presse
Bernard Quesniaux, texte de Francis Carrette
p. 3
p. 4
Références artistiques
Histoires de peintures
Citation de Bernard Quesniaux
L'expressionnisme abstrait
Le minimalisme
Supports-surfaces
Le matiérisme
ART, ABSURDITÉ ET HUMOUR
Les Arts Incohérents
Pierrick Sorin
Marcel Broodthaers
La littérature (Witold Gombrowicz, Olivier Cadiot, Jean-Yves Jouannais)
LE BESTIAIRE
François POMPON Xavier VEILHAN
Daniel FIRMAN
Jeff KOONS
p. 5
p. 6
p. 7
p. 8
p. 9
p. 10
p. 11
p. 12
p. 13
Liens avec les programmes scolaires p. 14 -15
Pistes pédagogiques
p. 16-17
PETIT LEXIQUE PRATIQUE P. 18
Renseignements pratiques p. 19
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
ENSEMBLE NON MONOCHROME...
BERNARD QUESNIAUX
Né en 1953, vit et travaille à Cherbourg
Il est représenté par la galerie Alain Gutharc, Paris
Bernard Quesniaux est un iconoclaste, il interroge, détourne et reforme depuis les années 80,
l'histoire de la peinture, de la figuration au monochrome, du pop art à l'abstraction. Il n'a de cesse
de jouer avec les codes "classiques" de la peinture, qu'il questionne autant par la forme que par
le support. Avec une naïveté ludique revendiquée, la matière même sort de ses gonds, s'expanse,
s'aplanie, se transforme. La peinture devient scupture, et l'histoire conceptuelle de ce médium se
renouvelle en permanence. Bernard Quesniaux est un artiste-peintre, même s'il en doute, et en
joue, ce terme galvaudé, jamais vraiment assumé, devient chez lui un credo. Il developpe un art qui
se moque de l'art qui se moque de lui-même, tout en lui rendant hommage.
Ensemble non monochrome mais rehaussé par têtes d'éléphant est un titre emblématique de la
plume poétique et satirique de Bernard Quesniaux, entre absurdité et histoire de l'art, décrivant
cependant littéralement l'œuvre en question. L'exposition présentée à L'Artothèque, espaces d'art
contemporain, en ce début d'année 2016 présente un ensemble d'œuvres inédites : peintures,
scuptures, dessins, vidéos et parcours sonores, qui inviteront le spectateur à s'immerger dans
l'univers "peinturlurer" de Bernard Quesniaux.
Ensemble non monochrome mais rehaussé par têtes d'éléphant, détail, techniques mixtes, 2015
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
BERNARD QUESNIAUX
Bernard Quesniaux, Flouid Make-up (rouge), 2005. Mousse
polyuréthane, aluminium. 210 x 90 x 10 cm.
Bernard Quesniaux, Paysage de neige mais en été, 2008.
Aluminium et résine. 149 x 102 x 50 cm.
"(...) Des sculptures qui s’accrochent aux murs sont-elles des tableaux ? Les couleurs et les matières
issues du monde industriel sont-elles belles ? Le titre d’une œuvre – ou d’une exposition – suffit-t-il
à la condamner lorsqu’elle s’intitule par exemple « tableau indéfendable », « mauvaise répartition »,
« marmaille graphique ». À quelles conditions la médiocrité revendiquée devient-t-elle un véritable
outil de création plutôt qu’un vernis de modernité ? C’est à un débat sur ces questions-là que le
travail de Bernard Quesniaux nous invite.
Mélangeant pop, abstraction, conceptuel et dérision, l’artiste-imposteur s’échine à faire de chaque
œuvre un ratage savamment contrôlé. Titre décalé, matières trompeuses, couleurs incertaines,
medium hétéroclite, toute la gamme des gaffes possibles est au rendez-vous pour nous convaincre
d’une faillite attendue. Mais cela ne se produit pas que du contraire. Aux propositions de l’artiste, on
peut trouver un tas de qualités plastiques inattendues. Et on s’amuse beaucoup de voir que ce qui
semblait pesant est léger, ce qui semblait céramique est plastique. Les couleurs stridentes finissent
en harmonie, le désordre en équilibre. La médiocrité s’avère être en somme une façon ironique de
faire les choses sérieusement."
Francis Carrette
Pour l'exposition "La Bévue 001" à la galerie Francis Carrette à Bruxelles, été 2015.
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
références artistiques
“Depuis quelques années je me suis mis dans la peau d’un type qui voudrait faire de la
peinture, un peu comme si j’avais renoncé moi-même à en faire...
Dans les années 70, des mouvements comme Support-Surface démontaient totalement
la peinture. Je la reconstruis avec les moyens du bord, quitte à commettre de grossières
erreurs. Je me suis inventé un personnage qui essaierait de reprendre toute l'histoire de
la peinture et plus si possible, et qui répondrait à toutes les questions récurrentes sur
l'abstraction, la figuration... par des réponses tordues. J'ai décidé de reconstruire la
peinture à partir des éléments qui la composent : le châssis, le pigment, le dessin, la forme,
sans omettre le supplément d'âme. Je réponds à des questions qui n’ont plus lieu d’être figuratif / abstrait - par des tableaux figuratifs mais abstraits ou abstraits mais figuratifs.
Je pars aussi de choses qui sont “interdites” en art, le côté décoratif... c’est un peu comme
si je voulais reconstruire toute l’histoire de l’art du XXeme siècle mais en faisant des
erreurs, comme une espèce de jeu... et j’espère parfois faire de beaux tableaux comme s’ils
m’échapperaient à moi-même...Depuis que j'ai renoncé à faire de l'art, j'ai vraiment envie
de faire des expositions”.
Bernard Quesniaux
HISTOIRES DE PEINTURES
l'expressionnisme abstrait
Mark Rothko, Sans titre (orange and
yellow), huile sur toile, 1970
Jackson Pollock, Convergences
huile sur toile, 1952
L’expressionnisme abstrait américain est le premier grand mouvement artistique des États-Unis d’Amérique. Les artistes expérimentent une nouvelle forme de peinture dans laquelle ils
s’expriment par le geste, la couleur et la matière. Deux courants
se développent, l’Action Painting (peinture gestuelle ou peinture d’action) et le Colorfield (champ coloré). Les représentants
majeurs de ces deux courants artistiques :
Jackson Pollock invente une nouvelle
façon de peindre en posant ses toiles sur le sol afin de faire gicler, verser ou jeter
la peinture. Il recouvre la surface de la toile par des coulures réalisées à partir
d’un bâton ou directement avec le pot de peinture qu’il a préalablement percé de
trous. Ses compositions abstraites sont le reflet d’une impulsion corporelle. Le
corps entier du peintre agit sur la toile. Il rompt avec la tradition en peinture où
l’artiste est devant son chevalet. Cette technique du dripping offre une dimension d’un acte non prémédité, comme une trace de l’expérience vécue.
Mark Rothko à partir des années 1950, travaille avec des rectangles. Les surfaces
s’interpénètrent et créent des espaces méditatifs. Dans ses toiles, il n’y a plus de
différence entre figure et fond, car le tableau est une surface de zones colorées.
Source : www.grandpalais.fr
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
références artistiques
Né aux Etats-Unis au milieu des années 60, interprété comme une réaction au
débordement subjectif de l’Expressionnisme abstrait et à la figuration du Pop
art, le Minimalisme est caractérisé, entre autres, par un souci d’économie de
moyens. Il hérite du célèbre principe de l’architecte Mies Van der Rohe « Less is
more », des œuvres de Malevitch, et reconnaît le peintre abstrait Ad Reinhardt
comme l’un de ses pionniers. Le Minimalisme regroupe des artistes tels que
Frank Stella, Donald Judd, ou Carl Andre. (...)
Leur travail et leur réflexion portent avant tout sur la perception des objets et
leur rapport à l’espace. Leurs œuvres sont des révélateurs de l’espace environnant
qu’elles incluent comme un élément déterminant. Ainsi,
si Donald Judd et Carl Andre réalisent des pièces qui
matérialisent cet espace, c’est en le teintant de lumière que
Dan Flavin lui procure une consistance. Ne faisant qu’un
avec l’espace - comme le dit Judd, « les trois dimensions
sont l’espace réel » -, ces œuvres insistent sur la globalité des perceptions. Elles
rejoignent par là certaines thèses de la philosophie et de la psychologie modernes.
Donald Judd, Stack, 1972 (Pile), Installation
Acier inoxydable, plexiglas rouge
Dan Flavin,Untitled (To Donna 5a), 1971
Tubes fluorescents, métal peint
Le minimalisme
Le Minimalisme a profondément marqué l’évolution de l’art contemporain. Incarnant
la tendance américaine dominante à la fin des années 60, il a suscité de nombreuses
réactions.
Source : www.mediation.centrepompidou.fr
Claude Viallat, Acrylique sur bâche rayée,
2001. 311 x 383 cm
En juin 1969, lors d'une exposition au musée du Havre intitulée « La peinture en question », Vincent Bioulès, Louis Cane, Marc Devade, Daniel
Dezeuze, Noël Dolla, Jean-Pierre Pincemin, Patrick Saytour, André Valensi, Bernard Pagès et Claude Viallat écrivent dans le catalogue :
Daniel Dezeuze
Châssis avec feuille de plastique tendue, 1967
Bois, plastique, 162 x 130 cm / 63.78 x 51.18 in
Supports/surfaces
« L'objet de la peinture, c'est la peinture elle-même et les tableaux exposés
ne se rapportent qu'à eux-mêmes. Ils ne font point appel à un "ailleurs" (la
personnalité de l'artiste, sa biographie, l'histoire de l'art, par exemple). Ils
n'offrent point d'échappatoire, car la
surface, par les ruptures de formes et
de couleurs qui y sont opérées, interdit
les projections mentales ou les divagations oniriques du spectateur. La peinture est un fait en soi et c'est sur son terrain que l'on doit poser les
problèmes. Il ne s'agit ni d'un retour aux sources, ni de la recherche
d'une pureté originelle, mais de la simple mise à nu des éléments picturaux qui constituent le fait pictural. D'où la neutralité des œuvres
présentées, leur absence de lyrisme et de profondeur expressive. »
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
références artistiques
Le matiérisme
On considère qu’il prend naissance, en France, avec l’œuvre de Jean Fautrier et avec l’art brut de Jean
Dubuffet. Il caractérise toutefois plus particulièrement l’œuvre d’Antoni Tàpies (pintura matérica) à
partir de 1947-1948. De même peuvent y être rattachés Alberto Burri,
qui qualifiait son style de « polymatérialiste », à partir de sa série des catrami (goudrons) de 1948, et certaines réalisations issues du spatialisme
de Lucio Fontana.
Son caractère principal est celui d’une
peinture abstraite utilisant divers matériaux non traditionnels ajoutés sur la
toile conservée comme support principal de l'œuvre et traitée en épaisseurs
et en empâtements à l’aide de blanc de
zinc, de carbonate de chaux ou d’huile
polymérisée, tels que sable, gravier,
plâtre, cire, goudron, haillons, bois, ficelles, morceaux de verre, de ferraille,
éléments botaniques, animaux, etc. En
plus d’ajouter ces matériaux atypiques, le peintre peut triturer la surface de la matière picturale à l'aide de divers instruments ou à mains
nues en laissant des traces de grattage, d’incisions, voire d’empreintes
d’objets à motifs géométriques ou non, tels que moule à gâteau, porte-savon ou serpillière, etc., ou en
utilisant des vernis produisant des effets de ramages, de crevasses et de craquelures ou bien agir sur le
support en le détruisant en partie à l’aide de coupures, de perforations, de déchirures et de brûlures.
Les couleurs peuvent être variées et la composition différencier les zones avec ou sans ajout de matière.
Antoni Tàpies, Ocre et noir à la toile collée/Ocre i negre
amb tela encolada, 1972. Technique mixte sur toile.
Jean Dubuffet, Group of Four Trees, The Chase
Manhattan Bank Plaza, 1972
Le matiérisme est un courant pictural, qui appartient à l’art informel européen, apparu après la Seconde
Guerre mondiale. Il s’est répandu en Europe à la fin des années 1940 et au début des années 1950.
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
références artistiques
ART, ABSURDITÉ ET HUMOUR
LES ARTS INCOHÉRENTS
Les Arts incohérents est un mouvement artistique de la fin du XIXe siècle (1882-1896) conduit par
Jules Lévy. Parmi les membres du mouvement, on retrouve des peintres comme Toulouse Lautrec ou
Caran D'Ache, ou des écrivains, comme Alphonse Allais.
Nature très morte -Sage, 1884
Le principe, faire rire les Français de cette fin de siècle. L’originalité du mouvement est de qualifier
tout œuvre incohérente : un dessin d’une personne ne
sachant pas dessiner est une œuvre incohérente. Tous les
matériaux peuvent être utilisés, toutes les inspirations,
tous les thèmes. Le but est de faire rire, par tous les
moyens.
Alphonse Allais, 1882
La tendance parodique des incohérents réside aussi
et surtout dans le refus des sacro-saintes techniques
picturales. Les formats sont extravagants (12 mètres de
long pour une peinture simili-historique de Caran d’Ache
; 1,50 m de hauteur sur 20 cm de largeur pour une autre au
bas de laquelle un ver de terre se meurt d’amour pour une
étoile située dans la partie supérieure). Les compositions
sont peintes sur des supports peu orthodoxes : écumoire,
chemise, cervelas à l’ail, papier de verre, balai, voire sur
le cheval vivant peint aux couleurs nationales et exposé
en 1889.
Le comble du modernisme artistique est alors représenté
par le pointillisme. Pendant ce temps les incohérents
exposent des aquarelles à l’eau de Seltz, et des natures
cuites, des tableaux en pain, en petits pois, en tabac, des
sculptures sur gruyère... Ils agrafent du tulle sur leurs
compositions, leur adjoignent des perruques, du chocolat,
des timbres-poste et réalisent à l’occasion de véritables
chefs-d’œuvre tels que le Tableau démontable pour
petits appartements ou villégiatures d’Emile Cohl dont
chacune des
neuf parties
constitue un tout en soi et l’ensemble réuni une scène de
genre ; ou encore une allégorie de "Poser un lapin" montrant
un couple devisant à la terrasse d’un café, de la bouche du
monsieur partant une ficelle reliée à l’extérieur de la toile au
cou d’un lapin vivant grignotant des carottes…Ensuite, les
Incohérents réinventent les genres : nature très morte, peinture
demi-sel, néo-relief, eau excessivement forte, bas relief à l’ail
et à l’huile pour salade frisée… C’est l’art tout entier qui est
désacralisé jusque dans ses méthodes.
Source : http://www.artsincoherents.info
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
références artistiques
PIERRICK SORIN
« J’explore deux pistes dans mon travail. La première est guidée par une vision assez pessimiste de la société,
exprimée sous une forme humoristique, sans doute pour rendre cette vie absurde plus supportable. La
seconde suit une fascination pour la magie visuelle doublée d’une critique ironique pour les artistes qui se
prennent trop au sérieux : l’artiste est aussi un amuseur. » P. Sorin
Dans le travail de Pierrick Sorin la dérision et le premier degré sont de mise, et les rires provoqués par
ses saynètes vidéo contrastent avec le trop grand sérieux et l’hermétisme, souvent à l’œuvre, dans l’art
contemporain. On retrouve dans ses films tous les ingrédients classiques du divertissement : le déguisement,
le comique de répétition et le gag de music-hall, ce qui les rend d’autant plus familiers et accessibles pour le
spectateur. Au-delà de l’abord cocasse, ludique et plaisant de ses œuvres, Sorin ne trahit pas son point de vue
critique et désabusé sur le monde contemporain. Il passe à la moulinette la banalité du quotidien, les nouvelles
technologies, le cinéma et la télévision, la psychanalyse et surtout l’art contemporain et la figure de l’artiste.
C’est mignon tout ça (1993)
Grâce à un dispositif vidéo basique, un homme partiellement vêtu en
femme, s’excite à la vue de ses propres fesses filmées par une caméra et diffusées devant lui... Une des œuvres majeures de Pierrick Sorin qui met en
relief le dispositif vidéo dans un jeu de « point de vue » osé qui interroge le
côté voyeuriste du spectateur.
Les théâtres optiques
Depuis 1995, dans un dispositif de fabrication artisanal, l’artiste se met en scène sous forme d’hologramme
virtuel faisant son apparition au milieu de décors miniatures et d’objets réels. « Le petit Sorin » se donne inlassablement en spectacle dans des saynètes ironiques et graves à la fois, en référence au cinéma muet.
« Je reconnais que la simple magie visuelle dans laquelle je me vautre volontiers en réalisant des théâtres
optiques me fascine et me rapproche de l’inventeur d’autrefois. Cela me plaît bien, à l’époque des nouvelles
technologies, de travailler selon des méthodes du XIXe siècle en théâtre
pour créer l’illusion. C’est un peu comme des hologrammes. » P. Sorin
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
références artistiques
MARCEL BROODTHAERS
Le musée d'Art moderne - département des Aigles
Poète sans grand succès, Marcel Broodthaers, né à Bruxelles en 1924 et mort à Cologne en
1976, décida dans les années 60 de réaliser, en grand admirateur de Mallarmé et de Magritte,
des assemblages d'objets à l'esprit ironique et totalement ready-made. Mieux, de 1968 à 1972, il
invente un musée fictif, le « musée d'Art moderne – département des Aigles », dont il est l'unique
directeur. Mêlant l'objet et le mot, le slogan et la réflexion sur la valeur de l'art, ce faux musée, « un
mensonge et une tromperie », selon notre artiste, se lit et se visite comme une blague surréaliste :
"Après des œuvres à fortes tendances surréalistes et régionalistes, comme ses casseroles, remplies à
ras bord de coquilles de moules vides accolées les unes aux autres, ou des bricolages et assemblages
d’objets nés sous la double paternité de son ami Magritte et des ready-made du chef (de file)
Marcel Duchamp, son art caustique se développe vers une forme conceptuelle. Peu à peu, époque
oblige – on est en plein Mai 68 –, il jette des pavés dans le monde de l’art – forcément bourgeois
–, en s’interrogeant sur son sens, sa valeur financière et son statut dans la société contemporaine
consumériste.
C’est ainsi qu’il invente, presque par hasard son fameux Musée d’Art Moderne, un vrai musée dont
il est l’unique conservateur, l’ange-gardien, le régisseur et même le guide auto-proclamé. "
source : www.télérama.fr
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
références artistiques
LA LITTÉRATURE
Bernard Quesniaux nourrit son travail de multiples formes artistiques. Et des auteurs comme Olivier
Cadiot ou Witold Gombrowicz ont énormement influencé sa vision de l'art et de la vie. Ils ont légitimé son
désir de s'attaquer à "l'histoire de la peinture" avec dérision, mais empreint d'admiration.
Witold Gombrowicz, écrivain polonais, né en 1904
Les œuvres de Gombrowicz sont caractérisées par une analyse psychologique
profonde, un certain sens du paradoxe, un ton absurde et anti-nationaliste. En 1937,
il publie son premier roman, Ferdydurke, qui présente de nombreux thèmes explorés
dans ses écrits précédents : le problème de l'immaturité et de la jeunesse, le masque
que revêt l'homme face à autrui et un examen critique du rôle des classes dans la
société polonaise et la culture, spécialement parmi les nobles, représentatifs de
l'église catholique. Ferdydurke a suscité des critiques acerbes et deux camps rivaux,
ses partisans d'une part et ses farouches opposants d'autre part, se sont vite affrontés.
Olivier Cadiot, écrivain français, né en 1956
"S'il a intitulé l'un de ses romans Le Colonel des zouaves, c'est peut-être qu'Olivier
Cadiot cherchait la meilleure façon de se définir. Poète, dramaturge et romancier, cet
hurluberlu est en effet le chef de file d'un groupe d'écrivains tout aussi farfelus, qui
jonglent avec les mots comme des gamins s'amusent avec des briques colorées. En
retour, grâce à une imagination débordante et une prose ludique, Cadiot nous fait
retrouver notre naïveté enfantine, le plaisir régressif de jouer à Robinson - son héros
fétiche - la joie d'endosser une panoplie."
Baptiste Liger, L'Express, 4 janvier 2007
Jean-Yves Jouannais, L'idiotie : Art, vie, politique - Méthode
Depuis plus d'un siècle, les arts plastiques, la littérature, la musique et le cinéma
regorgent d'artistes qui ont joué à faire les idiots. Des créateurs et singuliers, ni vraiment
clowns, ni tout à fait mystiques, qui ont fait le choix de n'être pas compris. Explorer
l'idiotie, c'est comme descendre avec délectation aux enfers de l'art, un voyage hilare,
quand il n'est pas effrayant, en compagnie de Flaubert, Satie et Magritte, Filliou, W.C.
Fields et Lars von Trier.
© Roberto Frankenberg, Libération, 2015
"L'artiste Bernard Quesniaux ne part aucunement d'un principe, il entame un mouvement que
seule motive l'intuition pathétique que rien, jamais, n'a été posé comme définitif, qu'aucune
règle n'a réussi à tenir en respect le monde et ses objets. Entreprise propédeutique, son activité
ne vise pas l'art en premier lieu, mais s'apparente davantage à quelque forme intuitive de
réadaptation à un monde oublié ou inédit. D'où l'élaboration d'une encyclopédie intérimaire,
précaire, temporaire, dont il conçoit ce qu'il nomme les "composants de base". Cette banque
de données graphiques - griffonnages sérigraphiés constitués en lexique - compte, entre autres
traits : les "antennes de ridiculisation", les "cacahuètes abstraites", "les molasses", "les mornes",
le "débordeur", la "nourriture à tableaux", "l'à la lourde", l'"inventé de toutes pièces", etc. (...)"
Extrait de "L'idiotie. Art , vie, politique - méthode", Paris 2003.
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
références artistiques
LE BESTIAIRE
François POMPON
Ours blanc
Entre 1923 et 1933
Statue en pierre
Pendant des années, Pompon est l'un des praticiens les plus recherchés de Paris, taillant le marbre pour
Auguste Rodin et pour Camille Claudel. Mais à partir de 1905, par réaction à l'expressionnisme rodinien,
Pompon abandonne la figure humaine au profit des animaux qu'il observe au Jardin des Plantes : l'Ours
blanc est le plus bel aboutissement de cette veine et c'est lors de sa présentation au Salon d'Automne, en
1922, que l'artiste obtient tardivement son premier succès public, à l'age de 67 ans.
Eliminant l'accessoire et le détail, il abandonne tout rendu
réaliste pour s'attacher à "l'essence même de l'animal". Cette
économie de moyen donne à l'oeuvre une présence qui
trouve sa véritable force dans l'échelle monumentale. Loin de
l'anecdote, elle révèle la recherche d'une intemporalité, d'une
permanence : sous les dehors silencieux des formes pleines,
l'univers de la sculpture lisse devient le lieu d'éclosion d'une
aspiration à la forme universelle.
source : www.musee-orsay.fr
Xavier VEILHAN
Le Rhinocéros
1999 - 2000
Résine, peinture polyester, vernis
110 x 415 x 140 cm
Le travail de Veilhan recherche volontairement l’effet, joue avec les perceptions et les sensations du
spectateur. Ses sujets, tirés de la culture familière et
ordinaire (animaux, objets, véhicules), constituent un
monde d’images à la fois génériques et étranges par
leur aspect lissé, standardisé. Le Rhinocéros , figure qui
apparaît déjà dans une vignette de 1990 ainsi que dans
une photographie, a été présenté pour la première fois
dans la boutique Yves Saint Laurent de New York. L’artiste
semble avoir volontairement renversé un lieu commun
de la publicité pour automobiles, celui qui consiste
à assimiler une marque à un animal rapide – cheval
pour Ferrari, lion pour Peugeot, etc. Cette sculpture
paradoxale marie l’animal et sa lourdeur à l’automobile,
évoquée par la laque rouge de carrosserie utilisée, et sa vitesse. Un léger surdimensionnement et une
surface excessivement lisse et brillante provoquent un décalage perceptif derrière l’apparente simplicité
du projet.
Christine Macel
source : www.centrepompidou.fr
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
références artistiques
Daniel FIRMAN
Nasutamanus, 2012
Fibre de verre, polymère
230 x 528 x 123 cm
Le corps de l’animal flotte dans l’espace qu’il occupe comme une baudruche. Il tient sur la pointe de
sa trompe en contact avec le mur. L’organe de préhension qu’est la trompe ne s’empare de rien, il sert
uniquement de point de rencontre entre le corps taxidermisé
et l’une des limites de l’espace. Ce contact donne le sentiment
du simple appui d’un doigt sur un bouton, un strict «
input » comme on en exécute à chaque instant sur tous les
interrupteurs ou claviers du monde. Or cette pression banale
produit un effet considérable sur le corps qui semble repoussé
brusquement par le mur. De ce fait, l’espace est modifié par
une sorte de « dérèglement gravitationnel » (Firman), un
flottement qui suffit à rendre incertaines les dimensions du
haut et du bas, de l’horizontalité ou de la verticalité. Le corps
du pachyderme n’est pas une œuvre « en soi », il joue comme
un instrument d’information qui modifie la perception que
l’on a de l’espace réel.
E. Latreille, extrait du catalogue Daniel Firman, La matière grise
Jeff KOONS
Balloon Dog
Balloon Dog est une sculpture monumentale de l'artiste américain
Jeff Koons représentant un chien sculpté à partir d'un ballon. Il existe
différentes versions de cette sculpture en acier inoxydable. Réalisées
entre 1990 et 1994, elles présentent chacune une couleur différente :
bleu, magenta, jaune, orange et rouge.
Puppy, 1992
Acier inoxydable, terreau et plantes en fleur
1 240 x 910 x 830 cm
Guggenheim Bilbao Museoa
Avec Puppy, Koons allie passé et présent, en employant un modèle
d'ordinateur sophistiqué pour créer une œuvre qui fait référence à
un jardin classique européen du XVIIIe siècle. Le West Highland
Terrier géant avec sa livrée de plantes en fleur combine l'iconographie
la plus édulcorée — fleurs et mascottes — dans un monument au
sentimentalisme. Sa taille imposante, fermement contenue et en
même temps, échappant à tout contrôle apparent (l'animal continue
de grandir, au sens littéral et au figuré), et la juxtaposition de
références élitistes et de la culture populaire (l'art de sculpter des
arbustes et l'élevage de chiens, la céramique décorative et les cartes de
vœux), peuvent être interprétées comme une analogie de la culture
contemporaine.
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
LIENS AVEC LES PROGRAMMES SCOLAIRES
PROGRAMME MATERNELLE
• PERCEVOIR, SENTIR, IMAGINER, CRÉER
L’école maternelle propose une première sensibilisation artistique.
Agir, s’exprimer, comprendre à travers les activités artistiques.
Découvrir différentes formes d’expression artistique.
PROGRAMME ÉLÉMENTAIRE
• PRATIQUES ARTISTIQUES ET HISTOIRE DES ARTS
La sensibilité artistique et les capacités d’expression des élèves sont développées par les pratiques
artistiques, mais également par des références culturelles liées à l’histoire des arts.
Ces activités s’accompagnent de l’usage d’un vocabulaire précis qui permet aux élèves d’exprimer
leurs sensations, leurs émotions, leurs préférences et leurs goûts.
Un premier contact avec des œuvres les conduit à observer, écouter, décrire et comparer.
PROGRAMME COLLÈGE
Extraits Bulletin officiel spécial n° 6 du 28 août 2008
• LA PEINTURE
La peinture est couleur et matière. Elle intervient directement comme moyen d’expression ou en
articulation avec un tracé graphique. La couleur est substance et lumière, matérielle et immatérielle. Elle
est perçue immédiatement par le spectateur. Comme étendue et substance, la couleur introduit à des
notions d’épaisseur, d’opacité et de translucidité, de peint et de nonpeint.
Elle constitue un matériau physique par lequel on peut représenter un monde, mais c’est aussi un milieu
dans lequel des gestes et traces du peintre sont inscrites. Par une pratique diversifiée de la peinture,
en exploitant des formats différents, y compris très grands, l’élève développera sa capacité à déterminer
les caractéristiques physiques de ses matériaux, supports, outils et médiums. Il découvrira le spectre
coloré et quelques systèmes d’organisation des couleurs élaborés par les peintres. En apprenant à choisir
et fabriquer ses propres couleurs, il expérimentera leurs potentiels sensoriel, représentatif, symbolique et
expressif.
• L’espace, l’œuvre et le spectateur
Les élèves de troisième poursuivent leur investigation des moyens plastiques et leur réflexion artistique
en approfondissant la question de l’espace que le travail sur l’objet et sur l’image a déjà permis d’aborder.
Sans délaisser l’espace plan, ils se sensibilisent à la réalité spatiale de certaines oeuvres : sculpture,
environnement, installation, oeuvre in situ, scénographie, chorégraphie, cinéma, vidéo. Autant de
domaines d’expression qui peuvent être explorés dans des séquences d'apprentissage afin de conduirent
les élèves à concevoir et à projeter l’espace, à l'expérimenter physiquement par la perception et la sensation.
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
LIENS AVEC LES PROGRAMMES SCOLAIRES
PROGRAMMES LYCÉE
• ARTS PLASTIQUES
Extraits Bulletin officiel spécial n°9 du 30 septembre 2010
Classe de Seconde :
Le programme s’organise autour d’un unique questionnement portant sur les relations qu’entretiennent
« la forme » et « l’idée ». Ses enjeux seront traités à l’intérieur de deux champs d’étude principaux : le dessin
et la matérialité :
Le dessin doit être confirmé comme une pratique plastique fondamentale et à part entière, qui
n’est pas réductible à un simple savoir-faire. La réflexion sur les pratiques du dessin doit permettre à l’élève
d’appréhender quelques-uns des enjeux actuels de la création plastique.
La matérialité est à considérer dans le rapport qui s’établit entre la réalité, les qualités intrinsèques et
matérielles de l’oeuvre, et les propriétés physiques des matériaux. L’approche de la question de la matérialité
est ouverte, comme pour celle du dessin.
Classe de première :
Figuration et abstraction
Ce point du programme est à aborder sous l'angle de la question de la présence ou de l'absence du référent
: l'autonomie plastique, le rythme, la gestuelle, le géométrique, l'organique, le décoratif, le spirituel, le
synthétique, etc.
• HISTOIRE DES ARTS
Extraits Bulletin officiel spécial n° 4 du 29 avril 2010
L'espace du sensible
Ce point du programme est à aborder sous l'angle de la relation de l'œuvre au spectateur. Comment
réfléchir la mise en situation de l'œuvre dans les espaces de monstration, prendre en compte les éléments
techniques classiques, du socle à la cimaise, jusqu'aux conditions les plus ouvertes, de la projection à
l'installation ou tous autres dispositifs. Les conditions de la perception sensible (regard, sensation, lecture,
etc.) sont à anticiper dans l'élaboration formelle du projet plastique.
Œuvre, filiation et ruptures
Ce point du programme est à aborder sous l'angle d'une interrogation de la pratique et de ses résultats
formels au regard des critères institués à différentes époques. Être moderne ou antimoderne, en rupture ou
dans une tradition. Penser sa pratique à l'aune des valeurs relatives au présent et dans l'histoire. Faire état de
stratégie, goût, sincérité. Suivre, opérer des déplacements, transgresser, etc.
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
QUELQUES PISTES PéDAGOGIQUES
Pour les plus petits :
• Trouve les animaux cachés dans les œuvres de Bernard Quesniaux.
• Les œuvres de Bernard Quesniaux sont-elles des tableaux ou des sculptures?
Quelle est la différence entre les deux? Explique en quelques mots.
• Avec quel matériau est construit le grand chien intitulé White cube en chien, installé dans
l'espace vidéo ? Compare le avec l'ours de François Pompon ci-dessous.
• Sculpture mais plate est une œuvre accrochée à côté de cette sculpture. Observe-la bien,
quelle est le point commun entre les deux œuvres ?
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
QUELQUES PISTES PéDAGOGIQUES
Pour les plus grands :
Bernard Quesniaux, avec humour et autodérision, aborde dans ces œuvres les composantes de l'histoire
de la peinture et ses bouleversements liés à l'art moderne.
•
La matérialité de la peinture est plus ou moins importante selon les œuvres,
comme si elle sortait du cadre pour se transformer en blocs de matière brute,
comme une matière prête à être sculptée. Ou s'expanse jusqu'à déborder de la
toile. Faux pas, erreur ou acte artistique ? Nomme 3 œuvres de l'exposition.
•
Quels matériaux l'artiste utilise-t-il pour faire sortir la peinture de la toile ?
•
Bernard Quesniaux joue avec les codes et les termes du monde de l'art moderne
et contemporain. Explique ainsi le titre de la sculpture intitulée White cube en
chien.
Dans Les aberrations de la perspective, explique en quoi l'artiste intitule cette
œuvre ainsi.
•
VIDEOS ET AUDIOGUIDES
• Des audioguides sont à la disposition des visiteurs pour leur permettre d'écouter
de "fausses" visites commentées écrites et enregistrées par l'artiste lui-même.
Après les avoir écoutés, relève les termes propres à l'histoire de la peinture et
ceux propres à l'univers farfelu de Bernard Quesniaux.
•
La vidéo le départements des vélos est une référence directe au département des
Aigles de Marcel Broodthaers, artiste belge absurde, et héritier des surréalistes. Explique en quelques
mots le rapport entre cette vidéo et le musée fictif de Broodthaers.
Ensemble de quatre, 2014
sculptureS
D'autres œuvres de l'exposition ont été nommées par l'artiste de manière à tromper,
amuser ou détourner le visiteur.
Les aberrations de la perspective, 2015
PEINTURES
Ensemble non monochrome mais rehaussé par têtes d'éléphant : Avec ce titre donné à l'installation principale de cette exposition inédite, Bernard Quesniaux convoque toutes les composantes de l'histoire de
la peinture. "Ensemble", "monochrome", "rehaussé" sont des termes qui trompent volontairement notre
vision frontale de l'ensemble en question. Il mixe ainsi, non sans dérision et provocation, érudition et
mauvais goût.
• Le titre de l'installation "ensemble non monochrome mais rehaussé par têtes d'éléphant" évoque plusieurs termes spécifiques au vocabulaire de l'histoire de la peinture. Comparez l'œuvre et son titre.
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
QUELQUES PISTES PéDAGOGIQUES
petit lexique pratique :
Pour comprendre les références artistiques sitées dans les titres des œuvres de l'exposition.
• monochrome :
D’une seule couleur. Le terme fut longtemps dans l’histoire de l’art un adjectif qualifiant un camaïeu
ou une grisaille. Au 20e siècle, il devient un substantif puis un genre au même titre que le paysage ou le
ready-made.
Le monochrome fait partie de ces pratiques qui ont remis en cause les manières traditionnelles d’envisager
la création.
(www.mediation-pompidou.fr)
• rehaut :
Touche claire ou brillante destinée, dans une peinture ou un dessin, à faire ressortir certaines parties.
(www.larousse.fr)
• perspective :
- Ensemble des règles qui permettent de représenter le volume sur un plan.
- Vue qu'on a, d'un endroit déterminé, d'un paysage, d'un ensemble architectural : Avoir la perspective sur
les Alpes.
(www.larousse.fr)
• white cube :
« Pour le meilleur et pour le pire, le “cube blanc” est la seule convention majeure à laquelle l’art ait dû
se soumettre. Sa pérennité est garantie parce qu’il n’y a pas d’alternative. » Cet augure est signé de Brian
O’Doherty. Entre 1976 et 1981, l’essayiste — et artiste — américain a écrit pour le compte du magazine
Artforum une série d’essais regroupés sous le titre White Cube : Ideology of the gallery space. Il y identifie
le « cube blanc », pôle complémentaire de l’œuvre moderniste comme un « espace sans ombre, blanc,
propre, artificiel, dédié à la technologie de l’esthétique ».
• sculpture :
La sculpture, sur pierre, sur bois, en terre cuite, en matières diverses comme le bronze ou l'ivoire, compte
parmi les plus anciens des arts. Sa destination a d'abord été essentiellement religieuse, monumentale
ou décorative. La sculpture profane ou à des fins purement esthétiques n'est apparue quant à elle que
dans la Grèce hellénistique. Elle s'est surtout développée dans les Temps modernes, où elle est devenue
prépondérante.
(www.larousse.fr)
• mensonge :
- Action de mentir, de déguiser, d'altérer la vérité : Le mensonge sert de fondement à sa politique.
- Assertion contraire à la vérité : Ce que vous dites est un mensonge.
- Littéraire. Ce qui est faux, illusoire, trompeur : Leur bonheur est un mensonge.
(www.larousse.fr)
• audioguides :
L'audioguide est un système, traditionnellement loué par les exploitants d'un site touristique, pour
permettre à leurs clients d'en faire la visite guidée grâce à un baladeur audio délivrant le commentaire
dans un casque, comme le ferait un guide culturel. Les premiers audio guides étaient sur cassette ; ils
utilisent désormais des formats numériques. Le premier audioguide MP3 a vu le jour en 1997.
(www.wikipédia.org)
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
DATES ET HORAIRES
du 15 janver au 26 mars 2016
Du mardi au samedi de 14h00 à 18h30
MÉDIATIONS
Accueil des groupes scolaires du mardi au vendredi sur rendez-vous, matins et après-midis
Visites commentées de l'exposition : 25 € / groupe (établissements non abonnés à
L'Artothèque)
GOÛTEZ L’ART!
UN nouveau rendez-vous familial!
Tous les premiers mercredis du mois.
La découverte de l’exposition suivie d’un goûter convivial.
Mercredi 3 février 2016 à 15h
Mercredi 2 mars 2016 à 15h
2€ par personne, réservation conseillée
INVITATION
Carte blanche à Bernard Quesniaux
dans les collections permanentes du Musée des Beaux-Arts de Caen
Mercredi 2 mars 2016 à 13h
CONTACTS
Marie Leloup
[email protected]
Vanessa Rattez Enseignante-relais
[email protected]
02 31 85 69 73
Dossier conçu par Marie Leloup, Chargée de médiation
L’Artothèque de Caen est financée par la Ville da Caen, avec la participation du Ministère de la
Culture et de la Communication, Drac de Basse-Normandie, du Conseil général du Calvados et du
Conseil Régional de Basse-Normandie.
Palais Ducal
Impasse Duc Rollon, 14000 Caen
tél + 33 (0)2 31 85 69 73
[email protected]
www.artotheque-caen.net
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