Réseau épidémiologique d`accidentologie des sports d`hiver

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Réseau épidémiologique d`accidentologie des sports d`hiver
Réseau épidémiologique d’accidentologie des sports d’hiver Résultats nationaux 2004
Dossier de presse
Hiver 2004-2005
Sommaire
„ Généralités ……………………………………….………………. p. 2
> Les lésions ………………………………………………. p. 3
> Les tendances depuis 1998 ……….……… p. 4
> La gravité ………………………………………………… p. 5
> Les collisions ……………………………….…………. p. 6
… + de statistiques, des conseils
sur notre site www.mdem.org
> Les types de sport ………………………….……. p. 7
„ Le ski alpin : accidentologie et prévention des
risques ………………………………………………………….…………… p. 8
„ Le snowboard : accidentologie et prévention des
risques ………………………………………………………….…………… p. 15
„ Le skiboard ou miniski : accidentologie et
prévention des risques ……………………………….………. p. 19
+ d’info : Virginie PIDOU : T. 04 79 96 43 50 ou [email protected]
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Réseau épidémiologique d’accidentologie des sports d’hiver Résultats nationaux 2004
Fichier blessés : correspond au recueil
L’hiver dernier,
sur les 8,5 millions de pratiquants*
de sports d’hiver en France,
près de 170 000 blessés
Ont été pris en charge
par les Médecins de Montagne.
fait par une cinquantaine de médecins
(dont 1/3 amenés par les services des pistes)
Sources de
données
•
dans une quarantaine de stations pendant
la saison 2003- 2004 sur le territoire
français.
•
Fichier comptage : population témoin
recueillie par comptage randomisé aux
pieds des remontées mécaniques dans
10 stations françaises
•
Fichier témoin : questionnaires remplis
au pied des pistes dans les mêmes
6 personnes sont décédées sur pistes et 17 en
dehors des pistes** (hiver 2002-03)
En hors-piste, un décès traumatique sur deux est
du à un ensevelissement par avalanche***.
* Source : données du SEATM 2003- + d’info :
http://www.tourisme.gouv.fr/fr/z2/territo/montagne
** Source : données du SNOSM pour la saison d’hiver 2002-2003 (Système
National d’Observation de la Sécurité en Montagne) - + d’info :
www.ensa.jeunesse-sports.fr/snosm
*** + d’info sur les avalanches : www.anena.org
stations et pendant la même période.
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Types de lésions
Les entorses et les
fractures représentent
près de 60% des lésions
luxation
4%
lésion
musculotend.
8%
plaie
7%
trauma crânien
3%
autre
4%
contusion
16%
des sports d’hiver.
fracture
24%
Cette répartition
est sensiblement la même
entorse
34%
depuis 1992
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Les « tendances » depuis 1998
Tous sports confondus on observe depuis 1998 :
Þ
Une baisse des entorses du genou (autres que rupture du LCA *)
Ö
Une stabilisation des entorses graves du genou (= ruptures du LCA *)
Ü
Une augmentation des factures de jambe
Une augmentation des traumatismes crâniens (TC)
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* LCA : ligament croisé antérieur
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Gravité des accidents
Après passage au cabinet du Médecin
9 blessés sur 10
de Montagne, on observe :
sont totalement traités
• 157 488 non-hospitalisations ;
• 7 446 hospitalisations immédiates ;
au sein du cabinet
• 200 cas de pronostic vital en jeu.
du Médecin de Montagne
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Collisions
Depuis 1992, globalement, le
risque de collision « contre
obstacle » a diminué.
Le risque de collision « entre
usagers des pistes » augmente à
L’hiver dernier on recensait :
2 380 collisions contre un obstacle.
17 000 collisions entre usagers - soit
1 accident sur 10, dont :
68,2% contre un skieur ;
23,8% contre un snowboarder ;
nouveau depuis 2 ans après une
3% contre un miniskieur ;
baisse significative.
5% contre un « autre usager des pistes ».
Le risque le plus élevé se situe chez les enfants de moins de 11 ans et les personnes de plus de 55 ans.
La fréquence des traumatismes crâniens est multipliée par 3,25 lors d’une collision.
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Les accidents par type de sport
Le risque d’avoir un accident
en snowboard est 1,5 fois
plus élevé qu’en ski alpin.
snowboard 25%
miniski 5%
Le miniski reste le sport où la
ski de fond 1,50%
fréquence d’accident est la plus
sports de glace
0,50%
basse (2 fois moins qu’en
autres 3%
snowboard) en dépit du risque plus
élevé de fracture de jambe.
Le risque d’avoir un accident en ski alpin
est rigoureusement stable depuis 1991.
Calculs effectués à partir du risque relatif
ski alpin 65%
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Ski alpin
L’hiver dernier, le ski
alpin était à l’origine de
6,5 millions de
110 500 accidents.
personnes pratiquent le
ski alpin en France
Le risque d’accident est
multiplié par 2 pour les
niveaux « débutants »
(- de 7 jours de pratique)
et « débrouillés ».
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Ski alpin
lésions autres
42%
L’entorse du genou est
l’accident le plus fréquent
en ski alpin.
14 500 personnes
sont victimes chaque année de la
forme la plus grave de l’entorse du
genou :
localisations
dangereuses
18%
LCA
12%
fracture jambe +
cheville
4%
fracture avt-bras
+ poignet
3%
entorse pouce
6%
autres entorses
du genou
15%
la rupture du Ligament Croisé
Antérieur (LCA)
Entorses du genou = 27%
* Lésions autres = fractures de fémur et de l’humérus – luxations d’épaule et de
coudes – plaies – claquage et autres
** Localisations dangereuses = thorax – abdomen – face et crâne
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Ski alpin
Entorse du genou
Ñ Des conséquences
Les femmes de plus de 25 ans
sévères
sont 3,5 fois plus exposées
à ce risque
Intervention chirurgicale et
que les hommes.
longue période de rééducation ;
Instabilité permanente du
genou ;
Les skieurs de tous niveaux
sont touchés.
Gêne fonctionnelle dans la
pratique de certains sports ;
Athrose précoce du genou.
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Ski alpin
PRÉVENTION
Ñ Éviter les entorses
Plus d’une entorse du genou sur
du genou en ski alpin
deux est la conséquence d’une
fixation mal réglée.
Faire régler et ajuster à
Un réglage trop faible peut provoquer un
chaque séjour ses fixations
chez un professionnel selon
les normes en vigueur.
Se préparer physiquement
pas
z ser
e
s
s
a
ré
erré
s
p
tro
déchaussement intempestif de la chaussure et
donc la chute du skieur.
Un réglage trop fort peut provoquer un
non-déchaussement en cas de chute.
Avant votre départ, faites des
exercices de musculation et des
avant le départ.
étirements en vue d’améliorer votre
équilibre (jogging, vélo, roller…)
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Ski alpin
PRÉVENTION
Ñ Les fixations doivent être
Le profil de skieur est un mélange
réglées en fonction :
du sexe, du poids, de la taille
de la chaussure,
de niveau, d’âge, de condition
physique et de manière de skier
Débutant (- de 7 jours de pratique)
et du profil du skieur.
Débrouillé, faible condition physique
Débrouillé, bonne condition physique
Nb : c’est le skieur qui détermine son
profil de skieur parmi les 7 profils
existant.
Bon skieur, style souple et coulé, privilégiant la sécurité
Bon skieur, style souple et coulé
Bon skieur, ski d’attaque tout terrains
Très fort skieur, terrains engagés
Source : AFNOR FD S 52-748
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Ski alpin
PRÉVENTION
Ñ Vérifier
la taille de vos ski
Ñ Adaptez le type de skis
que vous louez à votre
pour les femmes : choisissez
manière de skier
des skis égaux ou 10 cm
(cf. type de profil page 11)
inférieur à votre taille.
Même taille
- 10 cm
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kis
le s
T a il
kis
le s
T a il
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Ski alpin
PRÉVENTION
Sur pistes :
Nous conseillons
Ñ Campagne de prévention
le port du casque
Skiez casqué
Pourquoi le port du casque chez l’enfant ?
L'enfant est plus petit qu'un adulte et en cas
de collision sera plus facilement touché au niveau
de la tête.
Les traumatismes crâniens, les lésions de
Son comportement sur les pistes le rend plus
la face et du crâne sont beaucoup plus
vulnérable.
fréquentes chez le jeune enfant que chez
Sa tête représente un poids
l'adulte, ce sont des lésions potentiellement
proportionnellement bien supérieur à celle d’un
graves.
En snowpark :
Le taux de port du casque chez les moins
Nous conseillons
de 11 ans augmente très régulièrement, il
le port du casque
atteint les 70% (contre 15% en 1995).
systématique
adulte.
On constate un taux de lésions plus faible chez
les porteurs de casque : le risque est divisé par 2.
Il s’agit du résultat le plus visible des
différentes campagnes de sécurité.
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Snowboard
Le risque d’avoir un accident en
1,3 millions de personnes
snowboard est plus élevé que dans
pratiquent le snowboard en
les autres sports d’hiver
France, ce chiffre est en
(à gravité égale par rapport au ski alpin et skiboard
constante augmentation
ou miniski)
depuis 1992.
En snowpark,
la gravité des accidents est accrue.
L’hiver dernier, le
snowboard était à l’origine
de 42 500 accidents, ce
Il existe un sur-risque
chiffre augmente
chez les « débutants »
régulièrement.
(- de 7 jours de pratique)
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Snowboard
L’attitude des snowboarders
En snowboard, 1 collision sur 3
Le snowboarder utilise peu
les remontées mécaniques en
a lieu contre un autre
snowboarder.
raison de sa fréquentation
des snowparks.
Le taux de collision entre
snowboarders est important car ils
La fréquentation des
snowparks nécessite un
fréquentent les mêmes lieux.
niveau de maîtrise important
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Snowboard
Ñ Les fractures de l’avantlésions autres
45%
bras et du poignet
représentent 25%
des accidents de snowboard.
LCA
1%
Chez les adolescents (de 10 à 15 ans),
localisations
dangereuses
20%
autres entorses
du genou
5%
cette pathologie représente près de
la moitié des accidents.
fracture jambe +
cheville
2%
entorse pouce
2%
fracture avt-bras
+ poignet
25%
* Lésions autres = fractures de fémur et de l’humérus – luxations d’épaule et de
coudes – plaies – claquage et autres
** Localisations dangereuses = thorax – abdomen – face et crâne
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Snowboard
PRÉVENTION
Ñ Fractures
avant-bras & poignet
Ces pathologies touchent
Les débutants se réceptionnent
souvent sur le talon de la main.
tous les niveaux de pratique.
Les pratiquants plus à l’aise
Seuls 17% des snowboarders
utilisent leurs poignets comme
portent des protections de
support pour faire des virages.
poignets.
4% des snowboarders blessés
portent des protections aux
poignets.
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Skiboards ou Miniskis ou Patinettes
La pratique du
L’hiver dernier, nous avons
recensé 8 500 accidents
miniski est
limitée aux pistes
lésions autres
39%
balisées et
damées
de skiboards.
Le skiboard est un sport qui
localisations
dangereuses 11%
rencontre un succès croissant en
France : on comptait 500 000
pratiquants l’hiver dernier.
LCA 6%
fracture jambe +
cheville 15%
fracture avt-bras
+ poignet 4%
Ce sport entraîne plus de fracture de
entorse pouce 1%
autres entorses
du genou 23%
jambe mais moins d’entorses du
genou que le ski alpin.
* Lésions autres = fractures de fémur et de l’humérus – luxations d’épaule et de
coudes – plaies – claquage et autres
** Localisations dangereuses = thorax – abdomen – face et crâne
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