Transcription de cette entrevue disponible en français.

Transcription

Transcription de cette entrevue disponible en français.
Créer du contenu pour les Google Glass
Entrevue avec Jay Bennett, VP Contenu numérique / Directeur artistique,
Smokebomb Entertainment
Pour quelle raison vous êtes-vous tourné vers la technologie prêt-à-porter (wearable tech)
dans le cadre de votre histoire interactive ? Et pourquoi les Google Glass ?
Quant à la question « pourquoi les lunettes ? », au-delà du fait qu’il s’agit d’une
nouvelle technologie, je pense que nous avons toujours essayé chez Smokebomb de
trouver des façons d’utiliser la technologie et de nouvelles technologies pour raconter
des histoires. La conception des lunettes s’est avérée une expérience très intéressante.
Je crois avoir dit des lunettes qu’elles étaient le « Walkman de notre iPhone
contemporain » quant à la position qu’elles occupent dans l’ensemble du paysage de
la technologie prêt-à-porter. Nous en sommes aux balbutiements. La pile ne dure pas
très longtemps. Lorsqu’on joue longtemps, ce n’est pas très agréable. Votre vision
peut devenir bizarre si vous portez les lunettes trop longtemps. Le haut-parleur n’est
pas très bon. Je crois que je suis honnête, d’une certaine façon nous devons être
honnêtes quant à la technologie aujourd’hui.
Cela dit, je crois que cette technologie possède un fort potentiel et qu’elle n’a pas fini
de nous étonner. Elle nous permettra de repousser réellement les limites de ce que
nous croyons possible de faire avec des lunettes, de nombreuses applications que
nous voyons de nos jours, très microparticipation, très courtes. Jusqu’ici, nous
utilisions les lunettes pour des participations de 5 à 20 secondes dans le cas de jeux
très légers et simples. Je crois que nous cherchions à repousser ces limites. Aussi,
nous avons essayé de faire un court métrage interactif qui présentait beaucoup de
contenu vidéo et qui conférait un rôle au sein du projet ou de l’expérience à la
personne qui portait les lunettes. Nous voulions lancer le message suivant : « OK,
peut-être que les lunettes d’aujourd’hui ne conviennent pas parfaitement à ce type
d’expérience, mais imaginez ce que nous pourrions faire. »
Quelles leçons tirez-vous de l’expérience State of Syn ? Pouvez-vous nommer quelques-uns
des défis que vous avez relevés et quelques-unes de vos découvertes ?
Il est certain qu’il est difficile de se forger un public. Je crois que le monde des
applications demeure un défi. Il y a quelques années encore, on n’en avait que pour
les applications. Les gens vendaient des applications. Aujourd’hui, on trouve
tellement d’applications téléversées dans la boutique d’applications ! Comment se
démarque-t-on ? À moins de disposer d’un budget marketing suffisant pour en faire
la promotion ou acheter des acquisitions, ce qui représente sûrement une bonne
partie de cet espace maintenant, vous devez, encore une fois, faire preuve de
beaucoup de créativité dans votre façon d’obtenir la participation de votre public.
Et vraiment, c’est à ce moment qu’il est question de conversation sociale. Je crois
que c’est l’un des avantages de ce projet. Je crois que le fait d’avoir le type de public
et d’histoire que nous avions nous a permis d’établir un dialogue très réel, organique
et riche avec le public, donc de préparer des influenceurs clés qui se sont donnés à
fond et qui se sont comportés en ambassadeurs du produit. Je crois aussi que notre
capacité à atteindre les blogueurs et les chroniqueurs en numérique qui ont déjà leur
auditoire constitue certainement un avantage.
Et comment les Google Glass s’intègrent-elles dans votre histoire, State of Syn ?
Pour ce qui est des lunettes en soi, en voici une paire. Voici la barre de contrôle.
Vous faites glisser votre doigt vers l’avant ou vers l’arrière pour naviguer dans le
contenu. Pour atteindre le menu principal, vous tirez vers le bas. Vous pouvez aussi
utiliser la commande vocale. Ainsi, dans votre cas, vous branchez les lunettes et vous
dites : « OK, Lunettes, c’est l’heure de Syn ». Et l’expérience commence, comme
vous pouvez le constater dans mes lunettes. Les gens décrivent ce qu’ils voient. Sur
le plan visuel, c’est un peu comme si vous aviez un écran de 27 po à 1,80 m de votre
visage. Quant à la façon de jouer, votre tête joue le rôle de contrôleur. Pour placer le
curseur à un endroit, il vous suffit d’y porter le regard.
Il s’agit donc d’une combinaison de vidéos, où la personne progresse en fonction de
l’histoire et vous confie des missions, puis vous accomplissez ces missions. Vous
jouez le rôle d’un pirate informatique et vous piratez des portions de réseaux. Pour
cela, vous devez positionner votre curseur sur la pièce pendant trois secondes. Puis,
ce que vous faites, en fait, c’est que vous jouez contre un autre ordinateur. Ainsi,
d’une certaine façon, c’est comme un match d’échecs très rapide. Ce jeu exige de la
stratégie et une certaine capacité à résoudre des puzzles parce que vous essayez de
trouver la façon la plus rapide de battre l’ordinateur. Voilà comment se déroule cette
expérience.
Pour ce qui est de l’intégration à la série en soi, cela se fait en fonction de la
chronologie de l’intégration du contenu. Cela commence avec l’application, soit le
prologue. Puis vient la série. Ainsi, l’application mène à la série, puis suit cette
expérience de lunettes une fois le jeu terminé. Et pour ce qui est de l’expérience
sociale, elle recoupe ces trois éléments, ce qui fait qu’elle a lieu du début à la fin.

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