par La Compagnie des Fils
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Le laveur de visages, de Fabrice Melquiot. par La Compagnie des Fils Main grotte Chauvet, Vallon Pont d’Arc Dossier de présentation pour la pièce Le laveur de visages de Fabrice Melquiot par La Compagnie des Fils Robert ParkeHarisson. Page 1........ Présentation Page 3........ Résumé de la pièce Page 5........ Quelques pistes de réflexion Page 6........ Fantômes par Thierry Blanc Page 7........ L’équipe Page 8........ Biographies Dossier de présentation pour la pièce Le laveur de visages de Fabrice Melquiot par La Compagnie des Fils P résentation « Le monde sous notre monde il affleure, et on doit faire avec ce qui est révélé, sans craindre de ne pas comprendre. Comprendre, des fois, c’est une révélation. » Cette phrase pourrait résumer Le Laveur de visages de Fabrice Melquiot. Il s’agit bien d’une pièce qui met en balance le monde tel qu’il se donne au regard du passant pressé, le monde tel que régi par les puissants, et le monde invisible, souterrain, le monde plus mystérieux qui est comme l’homme : sensible, fragile, impalpable. Et c’est un homme qui est passé d’un monde à l’autre qui nous parle tout au long de ce monologue. Samuel Simorgh. Un ex trader qui a tout perdu et qui en a profité pour se réinventer voleur de voiture. Avant il « tir[ait] les courbes vers le haut ». Maintenant il emprunte des voitures pour les retaper et pour les remettre à leur place juste pour voir la tête du type : « Je vais te rendre ta bagnole - comme un outil dont on a eu besoin et on le rend - à l’endroit exact où je l’ai empruntée. » Entre l’ancien Samuel et le nouveau il y a la faillite. La faillite manifestée par une erreur boursière. Mais c’est avant tout la faillite d’un monde, celui dans lequel il avait ses repères, la faillite d’un monde qu’il a épuisé et qui l’a épuisé. Il était au bout du rouleau. Il n’avait plus rien à apprendre de ce monde. D’ailleurs au fond il ne vivait pas vraiment : « Les naissances parfois c’est comme les bombes, on les retarde. Je suis né de la dernière pluie. » MOTS CLES Dans cette détresse que faire ? C’est par un pur réflexe de survie que Samuel se met à voler des voitures. C’est sans y penser, comme s’il était dépassé par les événements qu’il se met à crocheter des portières et à dénuder les fils sous les volants. C’est dire comme il touche le fond absurde des choses, et des objets matériels en particulier. La voiture, tout un symbole : « Une voiture c’est presque une maison, et une maison c’est presque son propre corps. Pas facile de piquer une baraque tandis qu’une bagnole. Tu touches au corps. Tu touches à l’autre. » En volant, lavant puis restituant un véhicule à son propriétaire Samuel commet un événement inhabituel. Un événement qui est absurde ou pour le moins incompréhensible et qui provoque en retour une réaction absurde : « La deuxième fois j’ai emprunté une japonaise blanche, quand le type l’a retrouvée, à l’endroit exact, dans une petite rue pas très passante, il l’a embrassée, il a embrassé sa bagnole et il a pleuré, je te jure. » L’action qu’entreprend Samuel joue avec le sentiment de perte et de deuil. En restituant ce qui était perdu Samuel ressuscite. Le laveur de visage est aussi le faiseur de miracles. Certes il s’agit de petits miracles qui ont plutôt à voir avec de la supercherie. Mais par la multiplication de ces micro-miracles Samuel tente de bouleverser les logiques habituelles. Et de restituer au monde un peu de son mystère. D’accord son monde a fait faillite, d’accord Samuel est un homme en faillite. Et après ? Qu’y a-t-il à glaner dans le gouffre de pauvreté, cette fois tout à fait matériel, dans lequel le précipite le chômage. Car Samuel a perdu son boulot. Car Samuel a perdu ses copains. Et ses habitudes bourgeoises, c’est du passé. La Compagnie des Fils- CONTACT. Mise en scène Thibault Fayner : P. 06 86 79 89 48 Comédien Thierry Blanc : P. 06 70 35 20 32 1 Dossier de présentation pour la pièce Le laveur de visages de Fabrice Melquiot par La Compagnie des Fils Lorsque s’ouvre la pièce, Samuel Simorgh lave la voiture d’Emeline. Cette voiture il ne l’a pas choisie par hasard, il l’a choisie parce qu’elle appartenait à une ancienne petite amie : « J’ai fait une liste d’interlocuteurs. J’ai barré tous les noms. Sauf le tien. ». Et la présence de cette voiture constitue pour Samuel une métonymie d’Emeline dans un nouveau retournement paradoxal de l’identité homme / voiture. Ce qui n’est pas sans suggérer une forme d’érotisme. C’est un peu comme si en lavant la voiture, il faisait la toilette d’une vieille amante. D’ailleurs il s’adresse à Emeline de tout près. Ce monologue c’est une confidence qu’il lui fait. Et au fond de cette confidence on entend : je ne suis plus l’homme que j’ai été, je ne suis plus l’homme qui n’a pas su t’aimer autrefois. Désormais je suis l’homme des oiseaux, désormais je suis l’arpenteur du monde qui affleure sous notre monde. C’est un rendez-vous. Ce monologue c’est un rendezvous avant le rendez-vous. Le vrai rendez-vous (décevant en outre) aura lieu lorsque Samuel restituera effectivement la voiture à Emeline. Pour l’instant c’est un rendez-vous dans le vestibule, c’est une répétition de rendez-vous, mais au fond c’est le rendez-vous tel qu’il aurait du se passer si le monde était à la hauteur de Samuel. Un rendez-vous différé. Samuel prend de l’avance sur le réel. Car il a bien compris que les règles du jeu, on en fait ce qu’on veut. Sculpture de Michel Boire Au cours de ce rendez-vous, au cours de cette toilette par véhicule interposé, Samuel va confier à cette femme en qui il a toute confiance, le parcours qu’il a effectué depuis qu’il a fait faillite, depuis qu’il est un homme en faillite. Ce parcours constitue la trame du monologue. Il s’effectue en dix étapes titrées sous l’énigmatique appellation de « visages » : le visage en faillite, le visage de mon nom, le visage de mes mains, le visage des aurochs, le visage des saisons, le visage de Chiara, le visage des adverbes, le visage d’Emeline, le visage des autres. Dix étapes ou autant de travaux pour un Hercule des temps modernes. Ernest Pignon Ernest La Compagnie des Fils- CONTACT. Mise en scène Thibault Fayner : P. 06 86 79 89 48 Comédien Thierry Blanc : P. 06 70 35 20 32 2 Dossier de présentation pour la pièce Le laveur de visages de Fabrice Melquiot par La Compagnie des Fils Résumé de la pièce Lorsque la pièce s’ouvre Samuel Simorgh est en train de laver une voiture. Pas n’importe laquelle. C’est la voiture d’Emeline, une de ses anciennes petites amies qu’il n’a pas revue depuis dix ans. Tout en passant la peau de chamois sur la carlingue, Samuel raconte les six derniers mois de sa vie. Il raconte d’abord comment tout a basculé pour lui : il y a six mois, il était encore trader dans une grande banque d’affaires mais un mauvais calcul de sa part lui a fait perdre son poste. Du jour au lendemain, il s’est retrouvé sans ressources, sans amis, black boulé. Samuel consulte alors un magnétiseur qui, rencontre salutaire, interprète sa faillite d’une manière toute nouvelle : c’est un signe du destin ! Samuel a vu, juste avant de passer son ordre en bourse, un oiseau de malheur, un engoulevent, et c’est ainsi que la catastrophe s’explique. Prémonition ? Coup de pouce du destin ? En tout cas c’est l’indice qu’il y a peut être des dieux qui veillent sur lui ou si ce ne sont des dieux, il est au moins une manière de lire le monde qui ne manque pas d’intérêt. Samuel Simorgh n’est pas au bout de ses surprises. Dans la foulée, son magnétiseur lui révèle que le nom qu’il porte, Simorgh, c’est un nom d’oiseau. Pas n’importe quel oiseau. Un oiseau de légende, un oiseau sage, grandiose, l’oiseau de la connaissance. Et voilà qu’ainsi plumé, Samuel s’envole pour le village de Joyeuse, en Ardèche. Au cours d’une promenade il s’introduit dans une grotte et ne tarde pas à tomber nez à nez avec des peintures rupestres d’aurochs vieilles de dix mille ans. Nouvel électrochoc dans la vie de celui qui ne pensait être bon qu’à tirer les courbes des graphiques vers le haut. De retour à Paris, Samuel retrouve le journal intime qu’il a tenu lorsqu’il était enfant. Samuel raconte ensuite l’histoire d’amour fulgurante qu’il a vécue avec Chiara et qui s’est terminée aux urgences de l’hôpital. « Y’a combien de chevaux là-dessous ? » « Pour remonter la pente, je te conseille le tire-fesses. » « Tirer les courbes vers le haut. Gonfler le portefeuille. Un jeu d’enfant, je te jure. » « Ah les connards, ils t’ont rayé la portière ! » La Compagnie des Fils- CONTACT. Mise en scène Thibault Fayner : P. 06 86 79 89 48 Comédien Thierry Blanc : P. 06 70 35 20 32 3 Dossier de présentation pour la pièce Le laveur de visages de Fabrice Melquiot par La Compagnie des Fils Dans les trois dernières scènes, la parole de Samuel évolue. Il ne parle plus du véhicule qu’il est en train de laver, il ne parle plus de la situation concrète dans laquelle il est. C’est comme s’il lâchait le simulacre. C’est comme s’il sortait de la représentation. Comme si ce qu’il nous avait montré jusque là n’était qu’une représentation de ce qu’il avait vécu quelques jours, mois, années plus tôt. Désormais il s’adresse à nous au présent de la représentation, comme lors d’ une veillée. Samuel continue dans un premier temps à s’adresser à Emeline. Il lui parle de son nouveau rapport au langage. C’est « Le visage des adverbes ». Ensuite Samuel raconte le moment où il a restitué sa voiture à Emeline et cela place sa parole au futur de l’action scénique, la voiture d’Emeline étant encore présente sur le plateau du théâtre «Samuel pose sur la voiture d’Emeline une bâche qui traînait là, puis disparaît. Samuel Simorgh. Mercredi 7 octobre. Il pleut sitôt sorti du garage, il pleut comme dans les reportages télé sur les pires endroits du globe où il pleut, les essuie-glaces de la voiture d’Emeline on dirait des brindilles dans le bec d’un grand oiseau. » En brisant ainsi les codes de la représentation il ne reste plus à Samuel qu’à s’adresser au public et c’est ce qu’il fait dans le dernier chapitre « Le visage des autres ». Samuel se cherche un nouvel interlocuteur pour continuer à parler mais cette fois à deux, comme si, in fine, le monologue faisait retour sur ce qu’il est : une parole solitaire. « Buffalo Bill, il fumait sur son cheval. S’en fout, c’est pas lui qui court.» « Putain je me vois dedans.» « Je vends. Sûr. Non. J’achète. Vite. Aurochs Grotte Chauvet Vallon pont d’arc Ardèche Hier. Demain. Bye.» La Compagnie des Fils- CONTACT. Mise en scène Thibault Fayner : P. 06 86 79 89 48 Comédien Thierry Blanc : P. 06 70 35 20 32 4 Dossier de présentation pour la pièce Le laveur de visages de Fabrice Melquiot par La Compagnie des Fils Quelques pistes de réflexion Nous avons envie de jouer à plein la carte de la fantaisie proposée par le texte. Puisque ce texte est un hymne à la « re poétisation » du monde, alors nous allons en proposer sur scène un possible prolongement. Nos premières répétitions nous ont révélé qu’il était fructueux de prendre pour argent comptant la proposition ludique et poétique que contient le texte, à savoir : passer d’un monde à l’autre. Nous voudrions travailler à la frontière entre le monde des réalités entendues (et vues) et le monde plus abstrait, moins palpable mais pas moins présent dans lequel se réfugient aujourd’hui nos humanités contrariées. À la frontière des mondes, on le sait depuis Platon, existent les ombres. Ou pour le dire autrement : pour sortir du monde des illusions et vivre une existence plus juste, il faut dépasser le monde des ombres. Dans Platon il est aussi dit que les hommes sont trompés par ceux qui projettent les ombres sur les murs de la caverne. Travailler à la frontière des mondes, ce peut être travailler à la manipulation des ombres. Ce peut être, poursuivre dans les ombres mais en devenir le manipulateur. Le grand manitou. Et Samuel Simorgh c’est bien ça qu’il est : le grand manitou des ombres passées qu’il liquide à grand renfort de mots. Comme pour mieux vivre dans le silence. Thierry Blanc me disait que lorsqu’il a eu fini de lire le texte pour la première fois il a senti que Samuel à la fin de la pièce vivait son Ma. Le Ma en japonais c’est le moment où tout se relâche et où l’on demeure immobile, vidé de tout, en osmose avec le monde. Ce monologue est peut-être une manière d’épuiser les ombres, de leur faire faire un tour de piste pour pouvoir les enfermer dans leur grande boîte, les ranger dans le coffre et fermer à clef. MOTS CLES Nous souhaiterions mettre en place un dispositif scénique qui permette à l’acteur de devenir manipulateur d’objets. Objets avec lesquels il pourra naturellement jouer. Cela n’est pas sans rappeler la grotte préhistorique que Samuel découvre à la quatrième scène, grotte qui représente pour lui 10 000 ans d’humanité qui le traverse . Notre parti pris n’est pas non plus sans rapport avec la didascalie liminaire de la pièce : « Un garage. Par la porte de tôle, lumière filtrée. Dehors, c’est un jour de plein soleil. Tout autour de la voiture, trois ampoules électriques diffusent une lumière trouble, percée des flèches de lumière du jour filtré. Un homme s’affaire, en jean et blouson. Un seau d’eau. Une éponge. Une peau de chamois. » La Compagnie des Fils- CONTACT. Mise en scène Thibault Fayner : P. 06 86 79 89 48 Comédien Thierry Blanc : P. 06 70 35 20 32 Christian Boltanski 5 Dossier de présentation pour la pièce Le laveur de visages de Fabrice Melquiot par La Compagnie des Fils F antômes par Thierry Blanc Pierre Debauche, avec qui j’ai eu la chance de partager presque une année entière de travail à l’Ecole du CDN de Saint-Etienne, avait plaisir à répéter que pendant notre vie on est souvent accompagné. Par des vivants certes, mais aussi disait-il, par des absents, voire par des morts. MOTS CLES Et pour lui, cela se traduisait notamment par Shakespeare et Marivaux, dont il lui arrivait de sentir régulièrement la main sur son épaule ou de les entendre lui parler. Au delà du côté un peu « doux dingue » de Pierre, si attachant, il me semble avoir compris ce qu’il voulait dire. Et aujourd’hui, Fabrice Melquiot m’accompagne. Il y a cinq ans, je cherchais une pièce pour enfant. Par hasard (?) Perlino Comment tombe entre mes mains et depuis, impossible de me débarrasser de cette pièce. Il m’a fallu près de 48 heures pour sortir de l’état dans lequel elle m’avait plongé. Plus vieux de quelques textes de Fabrice Melquiot, et bien sûr du Laveur de visages, je ne vois toujours pas ce que je n’aimerais pas chez lui. La sensation absurde de connaître ses personnages, de comprendre parfaitement leurs cheminements, de ressentir leurs sentiments... En fait comme si Melquiot me connaissait aussi. Et c’est sans doute là, la force de Melquiot : rendre son univers accessible facilement. Un univers foisonnant, multicolore, complexe, doté d’une langue simple, pleine de poésie, mais pourtant d’une familiarité inouïe. Comme si de vieux amis vous parlaient et vous invitaient à les rejoindre dans leur « vraie vie »... Alors, si en faisant le chemin vers Samuel Simorgh en tant que comédien, il pouvait arriver que chaque soir de représentations au moins un spectateur puisse être traversé par cette sensation de fantôme fraternel, cela serait une belle récompense. Compagnie La Compagnie des Fils- CONTACT. Mise en scène Thibault Fayner : P. 06 86 79 89 48 6 Comédien Thierry Blanc : P. 06 70 35 20 32 Dossier de présentation pour la pièce Le laveur de visages de Fabrice Melquiot par La Compagnie des Fils L’ équipe Ecriture: Fabrice MELQUIOT Mise en scène: Thibault FAYNER Jeu : Thierry BLANC Scénographie: Catherine CALIXTE Assistante scénographe: Myriam ROSE Costumier: Armindo PORTAS Eclairages : David DEBRINAY Conception sonore: Pierre- Alain VERNETTE Régie: Louis PERENNOU Administration et diffusion: Laurie CHOUANARD 7 Dossier de présentation pour la pièce Le laveur de visages de Fabrice Melquiot par La Compagnie des Fils • Auteur Fabrice Melquiot Après avoir suivi une formation d’acteur sous la direction de Julie Vilmont, Fabrice Melquiot fut d’abord comédien au sein de la compagnie Théâtre des Millefontaines avec Emmanuel Demarcy-Mota. Parallèlement il écrit dès 1998 ses premiers textes pour enfants Les Petits Mélancoliques et Le Jardin de Beamon sont publiés à l’École des Loisirs et diffusés sur France Culture. Il reçoit le grand prix Paul Gilson de la Communauté des radios publiques de langue française et, à Bratislava, le Prix européen de la meilleure œuvre radiophonique pour adolescents. Fabrice Melquiot Depuis quelques années, il se consacre entièrement à l’écriture. Ses textes sont publiés chez L’Arche Éditeur : L’Inattendu (2001), Percolateur Blues et La Semeuse (2001), Le Diable en partage et Kids (2002), Autour de ma pierre il ne fera pas nuit et La Dernière Balade de Lucy Jordan (2003), et bientôt Ma vie de chandelle, ainsi qu’un recueil de trois monologues : C’est ainsi mon amour que j’appris ma blessure, Le Laveur de visages et L’Actrice empruntée. de la Bastille et à La Comédie de Reims. En 2004, le compagnonnage se poursuit avec la création de Ma vie de chandelle à La Comédie de Reims et au Théâtre de la Ville–Paris. Perlino comment (2001) inaugure la collection Théâtre Jeunesse de L’Arche Éditeur ; suit Bouli Miro (2002), pièce mise en scène par Patrice Douchet, créée et produite par le Théâtre des Jeunes Années à Lyon. En 2003, Fabrice Melquiot s’est vu décerner le prix SACD de la meilleure pièce radiophonique, le prix Jean-Jacques Gauthier du Figaro et deux prix du Syndicat national de la critique : celui de la meilleure création d’une pièce en langue française pour Le Diable en partage, et celui de la révélation théâtrale de l’année. La même année paraîtront L’Enfant Dieu à L’Ecole des Loisirs et Le Gardeur de silence dans la Collection Théâtre de L’Arche Éditeur ; Le Gardeur de silence a été mis en scène par Franck Berthier à la Faïencerie de Creil en 2004. D’autres metteurs en scène ont choisi de se confronter à cette écriture poétique sans concession (Sandrine Anglade, Christian Suter, Sophie Akrich…). En 2008, il reçoit le Prix du jeune théâtre Béatrix Dussane-André Roussin de l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre dramatique. Au cours de la saison 2002/2003, Fabrice Melquiot est invité par Emmanuel Demarcy-Mota, nouvellement nommé codirecteur de La Comédie de Reims, à le rejoindre comme auteur associé, membre du collectif artistique de La Comédie ; seront montées par Emmanuel DemarcyMota L’Inattendu et Le Diable en partage au Théâtre La Compagnie des Fils- CONTACT. Mise en scène Thibault Fayner : P. 06 86 79 89 48 Comédien Thierry Blanc : P. 06 70 35 20 32 8 Dossier de présentation pour la pièce Le laveur de visages de Fabrice Melquiot par La Compagnie des Fils • Metteur en scène Thibault Fayner Il suit l’enseignement du Conservatoire d’art dramatique du 15ème arrondissement et le Conservatoire régional de Versailles en qualité de comédien. En parallèle de son activité de comédien, il écrit des pièces de théâtre. Il entre à l’ENSATT dans le département d’écriture dramatique créé et coordonné par Enzo Cormann. Thibault Fayner Il y fait la rencontre des auteurs Pauline Sales, Fabrice Melquiot, Enzo Cormann, Vincent Bady, Jean-Pierre Simeon, Jean-Marie Piemme, Eugène Durif, Philippe Minyana, Armand Gatti, Samuel Gallet, Marie Dilasser, Sabine Tamisier et des metteurs en scène Philippe Delaigue, Michel Raskine, Christian Schiaretti, Guillaume Delaveau, Simon Deletang. Il écrit pour la Comédie de Valence, le Nouveau Théâtre du Huitième, Le Croiseur. Ses textes sont lus à la Mousson d’été et au Théâtre du Rond Point des Champs Elysées. Après son cycle d’études il travaille un an au Théâtre National de la Colline en qualité d’assistant du conseiller littéraire. Parallèlement il commence à enseigner dans les universités Lyon 2 et Grenoble 3 où il anime des ateliers d’écriture et de mise en scène. Il intervient désormais dans le département d’écriture dramatique de l’ENSATT où il anime un comité de lecture de théâtre contemporain en partenariat avec le collectif grenoblois Troisième Bureau. Il vient de terminer une commande d’écriture qui sera joué l’an prochain au Théâtre du Hangar de Montpellier. Ses textes sont publiés chez Espaces 34. La Compagnie des Fils- CONTACT. Mise en scène Thibault Fayner : P. 06 86 79 89 48 Comédien Thierry Blanc : P. 06 70 35 20 32 9 Dossier de présentation pour la pièce Le laveur de visages de Fabrice Melquiot par La Compagnie des Fils • Comédien Thierry Blanc Après avoir suivi une formation au conservatoire de Grenoble puis à l’école du CDN de Saint-Étienne, il travaille sur plusieurs spectacles de la Compagnie Yvon Chaix, puis entretient un compagnonnage de plusieurs spectacles avec la Compagnie Naravas (Natacha de Pontcharra et Lotfi Achour). Rencontre importante qui lui donnera le désir de servir en priorité des textes contemporains. Thierry Blanc Il travaille notamment sous les directions de: Enzo Cormann au Théâtre National de la Colline, Lotfi Achour à la Chartreuse de Villeneuve Les Avignon puis Le Tarmac de la Villette, Laurent Fréchuret au CDN de Sartrouville, Jean-Christophe Barbaud à la Maison des Métallos, Jean Lacornerie et le quatuor Debussy au théâtre de la Renaissance à Oullins, Jean Louis Thamin au CDN de Bordeaux, Daniel Zerki au CDN de Saint Etienne... Notamment sur de nombreux auteurs contemporains : Natacha de Pontcharra, Enzo Cormann, Antonin Artaud, Claude Bourgeyx, Paul Fournel, Stéphane Dussel, Antonio Tabucchi, Marguerite Duras, Klabund et Lioubomir Simovich . Dernièrement il tenait les rôles d’Edgar dans le Roi Lear aux cotés de Dominique Pinon et celui de l’homme blanc dans La Comédie Indigène (Tarmac de la Villette et Théâtre des Quartiers d’Ivry). Depuis plusieurs années, il collabore également avec le comité de lecture de Théâtre Contemporain à Grenoble « Troisième Bureau » et viens de rejoindre cette année le comité de lecture du théâtre Le Tarmac de la Villette (Paris) axé sur toute la création théâtrale francophone. Au cinéma il a travaillé sous la direction de Marco Bellocchio, Yann Clair Terrien et Bruno Nuytten, Tatiana Viale, Christine Dori pour Emergence 2009 La Compagnie des Fils- CONTACT. Mise en scène Thibault Fayner : P. 06 86 79 89 48 Comédien Thierry Blanc : P. 06 70 35 20 32 10 Dossier de présentation pour la pièce Le laveur de visages de Fabrice Melquiot par La Compagnie des Fils • Scénographe Catherine Calixte Scénographe et costumière de théâtre depuis 1984 dans toute la France, elle a notamment travaillé sur plusieurs spectacles de Philippe Delaigue, Enzo Cormann, Philippe Adrien, Alain Francon, Hervé Tougeron, Paule Annen, Christian Giriat, Chantal Morel. Catherine Calixte Elle a aussi travaillé comme scénographe, décoratrice pour le Centre Georges Pompidou, la Grande Halle de la Villette et la Biennale de la danse à Lyon ainsi que pour la télévision « la Cinq » et au cinéma au coté de Michel Piccoli. • Assistante scénographe Myriam Rose Dans le cadre de sa formation d’architecte d’intérieur à Olivier de Serres, elle effectue son stage de fin d’études aux côtés de Jean Luc Martineau, chef des ateliers peinture de l’Opéra Bastille. Elle entre à l’ENSATT dans le département scénographie dirigé par Claire Dehove en 2002. Elle y fait la rencontre de metteurs en scène comme Daniel Jeanneteau, Marie-Christine Soma, François Rancillac, Bruno Schnebelin, Simon Delétang, Christian Schiaretti. Elle suit sa formation aux côtés de scénographes et peintres comme Michel Braun, Ewan Burnet Smith, Alwyne De Dardel, Denis Fruchaud, Philippe Marioge. Durant son cycle d’études, elle assiste Jean-Pierre Larroche sur la pièce de Nancy Huston et Richard Dubelski, La Désaccordée et part suivre en Allemagne au festival d’Essen la costumière Gaby Bartel sur un opéra de Purcell King Arthur, monté par Thomas Hengelbrock. Elle intervient également aux ateliers de construction de la compagnie Ilotopie à Port Saint-Louis du Rhône pour s’initier aux techniques de la résine. Pour son diplôme de Myriam Rose fin d’études, elle conçoit et réalise la scénographie de la pièce Penthésilée montée par Christian Von Treskow en collaboration avec Loraine Djidi. Après sa formation, elle assiste le scénographe Denis Fruchaud pour les créations d’Anouch Pare Le suicidé, au Théâtre de l’Athénée à Paris, et de Bernard Lotti, Petite suite napolitaine, au théâtre de L’instant à Brest.Elle développe depuis ces deux dernières années des collaborations dans le secteur de la scénographie et du design d’exposition aux côtés de MarieLaure Mehl, Laurence Pustetto, Philippe Kauffmann et François Payet. La Compagnie des Fils- CONTACT. Mise en scène Thibault Fayner : P. 06 86 79 89 48 Comédien Thierry Blanc : P. 06 70 35 20 32 11 Dossier de présentation pour la pièce Le laveur de visages de Fabrice Melquiot par La Compagnie des Fils • Costumier Armindo Portas J’ai toujours eu l’envie d’évoluer dans un univers artistique. Tout au long de mon parcours, j’ai fait le choix de me former à la création et réalisation de costumes. C’est tout naturellement que j’ai décroché des contrats de réalisation et /ou création dans des ateliers de costumes tels que : L’Opéra de Lyon, L’Opéra Garnier, Les Ballets de Monté-carlo, … ou pour des compagnies et troupes de danseurs comme : Les Pokémons (Hip-Hop), Compagnie Hélianthe, Compagnie La Boulangerie… Armindo Portas Début 2007, j’ai accepté le poste d’assistant à la Maison des Ateliers de costumes du Grand théâtre de Genève. Ce poste m’a offert la possibilité de travailler avec de nombreux costumiers créateurs et d’être au contact de grands metteurs en scène et /ou chorégraphes . -Slater Daniel ( Lonhengrin 2007, Peter Grimes 2009) -Strosser Pierre( Ariodante 2007) -Kelemenis Michel ( Cendrillon 2009) -Dupeyron François( Conservation à Rechlin 2009) -Cauchetier Patrice ( Ariodante 2007 ) -Bernerth Ingeborg (Der Flermaus 2008) -Weitz Pierre-André & Olivier PY( La trilogie du diable 2008) -Kokkos Yannis ( Les Troyens 2007, Les voyages de Monsier Broucek 2008 ) La Compagnie des Fils- CONTACT. Mise en scène Thibault Fayner : P. 06 86 79 89 48 Comédien Thierry Blanc : P. 06 70 35 20 32 12 Dossier de présentation pour la pièce Le laveur de visages de Fabrice Melquiot par La Compagnie des Fils • Eclairagiste David Debrinay Il devient éclairagiste à 22 ans après avoir suivi des études d’histoire tout en étant assistant lumière. Il crée ainsi les lumières de la première trilogie d’Emmanuel Meirieu Les Chimères Amères au Théâtre de la Croix-Rousse à Lyon en mai 2000. David Debrinay Depuis, il travaille en France et en Europe (Allemagne , Luxembourg, Belgique) principalement pour le théâtre mais aussi pour le cirque et l’opéra. Ces dernières années, il a principalement collaboré au théâtre avec Richard Brunel, Jean-Claude Berruti, Eric Massé, Philippe Faure, Hervé Dartiguelongue, Laurent Brethome, Pascal Mengelle, mais aussi Sophie Lannefranque, Françoise Maimone, André Tardy ou encore Cédric Veschambre. Dans le domaine du cirque contemporain, il collabore avec Olivier Antoine à Bruxelles pour Dans quel sens ?, et le Cirque Hirsute pour Bal Caustique au Théâtre National de Chaillot. Son travail à l’Opéra le conduira à traverser Pelléas et Mélisande mis en scène par Eric Massé pour l’Orchestre National de Lyon, L’Infedelta Delusa de Haydn pour le Festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence (édition 2008) et de In the penal colony de Phillip Glas à l’Opéra de Lyon tous deux mis en scène par Richard Brunel. Puis en 2010 il travaillera avec Richard Mitou sur Ahmal et les visiteurs du soir à l’Opéra Comédie de Montpellier et Jean Lacornerie sur Kaléïdoscope à l’Opéra de Lyon. Fondateur du Théâtre du Globule, il y conduit une recherche plastique associant le théâtre et la danse. Après avoir adapté La valse du hasard autour d’une collaboration avec la compagnie de théâtre roumaine Teatrul Imposibil, il met en scène Mars-my father my king d’après l’œuvre de Fritz Zorn, Due Fratelli de Fausto Paravidino et Petits meurtres entre auteurs, installation dans des lieux publics de douze monologues de littérature contemporaine. Il est intervenant en dramaturgie de la lumière à l’INSA de Lyon et à la Haute Ecole des Arts Appliqués de Genève. Très intéressé par l’architecture, il réalise les éclairages du site de l’exposition photographique Mediterranide à Palerme en 1999, ainsi que la mise en lumière du musée archéologique de Saint Romain en Gal dans le cadre de la manifestation « Nuit des musées 2007 ». La Compagnie des Fils- CONTACT. Mise en scène Thibault Fayner : P. 06 86 79 89 48 Comédien Thierry Blanc : P. 06 70 35 20 32 13 Dossier de présentation pour la pièce Le laveur de visages de Fabrice Melquiot par La Compagnie des Fils • Sondier Pierre Alain Vernette Pierre-Alain Vernette suit des études musicales à l’ENM de Valence (violon, écriture, musique de chambre, orchestre). En 2002, il passe un DEUG MIAS (Mathématiques et Informatiques Appliquées aux Sciences) à l’université Lyon 1, fréquente la classe de composition électro-acoustique de l’ENM de Villeurbanne, puis entre à l’ENSATT où il entame un travail de création sonore lié au spectacle vivant, ainsi que de régie et de sonorisation. De 2006 à 2008, il est régisseur son permanent du théâtre de la Croix-Rousse à Lyon, où il réalise les bandes sons des créations du lieu. Depuis, il travaille régulièrement avec le TNP de Villeurbanne, ainsi que plusieurs compagnies indépendantes de la région. Parallèlement, il réalise des maquettes et des disques pour divers ensembles, aussi bien en musique actuelle que classique. • Pierre Alain Vernette Projets de création récents : En février 2009, il prépare une création technique complète (son, vidéo, éclairage) pour le spectacle pour enfants Mademoiselle Soprano de Laetitia Cattier, qui fait l’objet d’un partenariat étroit avec des écoles primaires et maternelles de St Etienne, via des visites de répétitions et des interventions en classe. En septembre dernier, il réalise le son de la pièce de Jean Pierre Siméon d’après Sophocle, Philoctète, mise en scène par Christian Schiaretti, créé par le TNP au Théâtre National de L’Odéon. Regisseur Louis Perennou Il travaille comme régisseur général et régisseur polyvalent (son et lumière) depuis plusieurs années avec : Laurent Fréchuret, directeur du CDN de Sartrouville avec lequel il collabore sur plusieurs spectacles Snarks et Le Roi Lear, ainsi que plusieurs spectacles de Jacques Kraemer (Phèdre Jouvet Delbo 39/45, Agatha de M.Duras, Agnès 68, et un dyptique Michel Vinaver: Dissident, il va sans dire et Nina, c’est autre chose), Marc Paquien sur L’assassin sans scrupules, Laurent Pelly sur Les malices de Plick et Plock ,Vincent Goethals sur Catalina in Fine de F.Melquiot. Louis Perennou Il a travaillé également avec les Compagnies: les Héliades, de l’étourdi, Théâtre le Nickel à Rambouillet, l’Atelier à spectacles à Vernouillet, le Théâtre du seuil à Chartres, Scéniquement Vôtre à Chartres. La Compagnie des Fils- CONTACT. Mise en scène Thibault Fayner : P. 06 86 79 89 48 Comédien Thierry Blanc : P. 06 70 35 20 32 14 Dossier de présentation pour la pièce Le laveur de visages de Fabrice Melquiot par La Compagnie des Fils • Administratrice Laurie Chouanard Après un bac théâtre, un DEUG d’anglais et un BTS Animation et gestion touristique locale, Laurie intègre un IUP Juriste et administrateur de structures artistiques et culturelles. Pendant ces trois années, elle occupe le poste de secrétaire pour l’association Créasac dont l’objet est de soutenir, promouvoir, organiser et réaliser des manifestations culturelles et festives. Elle réalise à Grenoble différents stages au théâtre l’Espace 600, au sein du collectif de lecture de théâtre contemporain Troisième Bureau ainsi qu’ à Montréal en 2009 au théâtre Espace Libre. La Compagnie des Fils- CONTACT. Mise en scène Thibault Fayner : P. 06 86 79 89 48 Comédien Thierry Blanc : P. 06 70 35 20 32 Laurie Chouanard 15 Dossier de présentation pour la pièce Le laveur de visages de Fabrice Melquiot par La Compagnie des Fils Photographie de Robert ParkeHarisson. Pour nous contacter : La Compagnie des Fils Adresse en cours d’attribution- LYON Mise en scène: Thibault Fayner P. 06 86 79 89 48 Comédien: Thierry Blanc P. 06 70 35 20 32 Textes : Thibault Fayner Mise en page : Myriam Rose