par La Compagnie des Fils

Transcription

par La Compagnie des Fils
Le laveur de visages,
de Fabrice Melquiot.
par La Compagnie des Fils
Main grotte Chauvet, Vallon Pont d’Arc
Dossier de présentation pour la pièce Le laveur de visages de Fabrice Melquiot par La Compagnie des Fils
Robert ParkeHarisson.
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Présentation
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Résumé de la pièce
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Quelques pistes de réflexion
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Fantômes par Thierry Blanc
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L’équipe
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Biographies
Dossier de présentation pour la pièce Le laveur de visages de Fabrice Melquiot par La Compagnie des Fils
P résentation
« Le monde sous notre monde il affleure, et on doit faire
avec ce qui est révélé, sans craindre de ne pas comprendre.
Comprendre, des fois, c’est une révélation. »
Cette phrase pourrait résumer Le Laveur de visages de
Fabrice Melquiot. Il s’agit bien d’une pièce qui met en
balance le monde tel qu’il se donne au regard du passant
pressé, le monde tel que régi par les puissants, et le monde invisible, souterrain, le monde plus mystérieux qui est
comme l’homme : sensible, fragile, impalpable.
Et c’est un homme qui est passé d’un monde à l’autre qui
nous parle tout au long de ce monologue. Samuel Simorgh. Un ex trader qui a tout perdu et qui en a profité pour se
réinventer voleur de voiture. Avant il « tir[ait] les courbes
vers le haut ». Maintenant il emprunte des voitures pour
les retaper et pour les remettre à leur place juste pour voir
la tête du type : « Je vais te rendre ta bagnole - comme un
outil dont on a eu besoin et on le rend - à l’endroit exact
où je l’ai empruntée. »
Entre l’ancien Samuel et le nouveau il y a la faillite. La
faillite manifestée par une erreur boursière. Mais c’est
avant tout la faillite d’un monde, celui dans lequel il avait
ses repères, la faillite d’un monde qu’il a épuisé et qui l’a
épuisé. Il était au bout du rouleau. Il n’avait plus rien à
apprendre de ce monde. D’ailleurs au fond il ne vivait pas
vraiment : « Les naissances parfois c’est comme les bombes, on les retarde. Je suis né de la dernière pluie. »
MOTS CLES
Dans cette détresse que faire ? C’est par un pur réflexe de survie que Samuel se met à voler des voitures.
C’est sans y penser, comme s’il était dépassé par les
événements qu’il se met à crocheter des portières et
à dénuder les fils sous les volants. C’est dire comme
il touche le fond absurde des choses, et des objets matériels en particulier. La voiture, tout un symbole : «
Une voiture c’est presque une maison, et une maison
c’est presque son propre corps. Pas facile de piquer une
baraque tandis qu’une bagnole. Tu touches au corps.
Tu touches à l’autre. »
En volant, lavant puis restituant un véhicule à son
propriétaire Samuel commet un événement inhabituel. Un événement qui est absurde ou pour le moins
incompréhensible et qui provoque en retour une réaction absurde : « La deuxième fois j’ai emprunté une
japonaise blanche, quand le type l’a retrouvée, à l’endroit exact, dans une petite rue pas très passante, il
l’a embrassée, il a embrassé sa bagnole et il a pleuré,
je te jure. » L’action qu’entreprend Samuel joue avec
le sentiment de perte et de deuil. En restituant ce qui
était perdu Samuel ressuscite. Le laveur de visage est
aussi le faiseur de miracles. Certes il s’agit de petits
miracles qui ont plutôt à voir avec de la supercherie.
Mais par la multiplication de ces micro-miracles Samuel tente de bouleverser les logiques habituelles. Et
de restituer au monde un peu de son mystère.
D’accord son monde a fait faillite, d’accord Samuel est
un homme en faillite. Et après ? Qu’y a-t-il à glaner dans
le gouffre de pauvreté, cette fois tout à fait matériel, dans
lequel le précipite le chômage. Car Samuel a perdu son
boulot. Car Samuel a perdu ses copains. Et ses habitudes
bourgeoises, c’est du passé.
La Compagnie des Fils- CONTACT. Mise en scène Thibault Fayner : P. 06 86 79 89 48
Comédien Thierry Blanc : P. 06 70 35 20 32
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Lorsque s’ouvre la pièce, Samuel Simorgh lave la voiture
d’Emeline. Cette voiture il ne l’a pas choisie par hasard, il
l’a choisie parce qu’elle appartenait à une ancienne petite
amie : « J’ai fait une liste d’interlocuteurs. J’ai barré tous
les noms. Sauf le tien. ». Et la présence de cette voiture
constitue pour Samuel une métonymie d’Emeline dans
un nouveau retournement paradoxal de l’identité homme
/ voiture.
Ce qui n’est pas sans suggérer une forme d’érotisme. C’est
un peu comme si en lavant la voiture, il faisait la toilette
d’une vieille amante.
D’ailleurs il s’adresse à Emeline de tout près. Ce monologue c’est une confidence qu’il lui fait. Et au fond de cette
confidence on entend : je ne suis plus l’homme que j’ai
été, je ne suis plus l’homme qui n’a pas su t’aimer autrefois. Désormais je suis l’homme des oiseaux, désormais je
suis l’arpenteur du monde qui affleure sous notre monde.
C’est un rendez-vous. Ce monologue c’est un rendezvous avant le rendez-vous. Le vrai rendez-vous (décevant
en outre) aura lieu lorsque Samuel restituera effectivement
la voiture à Emeline. Pour l’instant c’est un rendez-vous
dans le vestibule, c’est une répétition de rendez-vous, mais
au fond c’est le rendez-vous tel qu’il aurait du se passer
si le monde était à la hauteur de Samuel. Un rendez-vous
différé. Samuel prend de l’avance sur le réel. Car il a bien
compris que les règles du jeu, on en fait ce qu’on veut.
Sculpture de Michel Boire
Au cours de ce rendez-vous, au cours de cette toilette par
véhicule interposé, Samuel va confier à cette femme en qui
il a toute confiance, le parcours qu’il a effectué depuis qu’il
a fait faillite, depuis qu’il est un homme en faillite.
Ce parcours constitue la trame du monologue. Il s’effectue en dix étapes titrées sous l’énigmatique appellation de
« visages » : le visage en faillite, le visage de mon nom,
le visage de mes mains, le visage des aurochs, le visage des
saisons, le visage de Chiara, le visage des adverbes, le visage
d’Emeline, le visage des autres. Dix étapes ou autant de
travaux pour un Hercule des temps modernes.
Ernest Pignon Ernest
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Résumé de la pièce
Lorsque la pièce s’ouvre Samuel Simorgh est en train de
laver une voiture. Pas n’importe laquelle. C’est la voiture
d’Emeline, une de ses anciennes petites amies qu’il n’a pas
revue depuis dix ans.
Tout en passant la peau de chamois sur la carlingue, Samuel raconte les six derniers mois de sa vie. Il raconte
d’abord comment tout a basculé pour lui : il y a six mois, il
était encore trader dans une grande banque d’affaires mais
un mauvais calcul de sa part lui a fait perdre son poste.
Du jour au lendemain, il s’est retrouvé sans ressources,
sans amis, black boulé. Samuel consulte alors un magnétiseur qui, rencontre salutaire, interprète sa faillite d’une
manière toute nouvelle : c’est un signe du destin ! Samuel
a vu, juste avant de passer son ordre en bourse, un oiseau
de malheur, un engoulevent, et c’est ainsi que la catastrophe s’explique. Prémonition ? Coup de pouce du destin ?
En tout cas c’est l’indice qu’il y a peut être des dieux qui
veillent sur lui ou si ce ne sont des dieux, il est au moins
une manière de lire le monde qui ne manque pas d’intérêt.
Samuel Simorgh n’est pas au bout de ses surprises. Dans
la foulée, son magnétiseur lui révèle que le nom qu’il porte, Simorgh, c’est un nom d’oiseau. Pas n’importe quel
oiseau. Un oiseau de légende, un oiseau sage, grandiose,
l’oiseau de la connaissance. Et voilà qu’ainsi plumé, Samuel s’envole pour le village de Joyeuse, en Ardèche. Au
cours d’une promenade il s’introduit dans une grotte et
ne tarde pas à tomber nez à nez avec des peintures rupestres d’aurochs vieilles de dix mille ans. Nouvel électrochoc
dans la vie de celui qui ne pensait être bon qu’à tirer les
courbes des graphiques vers le haut.
De retour à Paris, Samuel retrouve le journal intime qu’il
a tenu lorsqu’il était enfant. Samuel raconte ensuite l’histoire d’amour fulgurante qu’il a vécue avec Chiara et qui
s’est terminée aux urgences de l’hôpital.
« Y’a combien de chevaux
là-dessous ? »
« Pour remonter la pente,
je te conseille le tire-fesses. »
« Tirer les courbes vers le haut.
Gonfler le portefeuille.
Un jeu d’enfant, je te jure. »
« Ah les connards, ils t’ont
rayé la portière ! »
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Dans les trois dernières scènes, la parole de Samuel évolue.
Il ne parle plus du véhicule qu’il est en train de laver, il ne
parle plus de la situation concrète dans laquelle il est. C’est
comme s’il lâchait le simulacre. C’est comme s’il sortait
de la représentation. Comme si ce qu’il nous avait montré jusque là n’était qu’une représentation de ce qu’il avait
vécu quelques jours, mois, années plus tôt. Désormais il
s’adresse à nous au présent de la représentation, comme
lors d’ une veillée. Samuel continue dans un premier temps
à s’adresser à Emeline. Il lui parle de son nouveau rapport
au langage. C’est « Le visage des adverbes ». Ensuite Samuel raconte le moment où il a restitué sa voiture à Emeline et cela place sa parole au futur de l’action scénique, la
voiture d’Emeline étant encore présente sur le plateau du
théâtre
«Samuel pose sur la voiture d’Emeline une bâche qui
traînait là, puis disparaît.
Samuel Simorgh. Mercredi 7 octobre. Il pleut sitôt sorti du
garage, il pleut comme dans les reportages télé sur les pires
endroits du globe où il pleut, les essuie-glaces de la voiture
d’Emeline on dirait des brindilles dans le bec d’un grand
oiseau. »
En brisant ainsi les codes de la représentation il ne reste
plus à Samuel qu’à s’adresser au public et c’est ce qu’il fait
dans le dernier chapitre « Le visage des autres ». Samuel
se cherche un nouvel interlocuteur pour continuer à parler
mais cette fois à deux, comme si, in fine, le monologue faisait retour sur ce qu’il est : une parole solitaire.
« Buffalo Bill, il fumait sur son
cheval. S’en fout, c’est pas lui
qui court.»
« Putain je me vois dedans.»
« Je vends.
Sûr.
Non.
J’achète.
Vite.
Aurochs Grotte Chauvet Vallon pont d’arc Ardèche
Hier.
Demain.
Bye.»
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Quelques pistes de réflexion
Nous avons envie de jouer à plein la carte de la fantaisie
proposée par le texte. Puisque ce texte est un hymne à la «
re poétisation » du monde, alors nous allons en proposer
sur scène un possible prolongement.
Nos premières répétitions nous ont révélé qu’il était fructueux de prendre pour argent comptant la proposition
ludique et poétique que contient le texte, à savoir : passer
d’un monde à l’autre. Nous voudrions travailler à la frontière entre le monde des réalités entendues (et vues) et le
monde plus abstrait, moins palpable mais pas moins présent dans lequel se réfugient aujourd’hui nos humanités
contrariées.
À la frontière des mondes, on le sait depuis Platon, existent les ombres. Ou pour le dire autrement : pour sortir
du monde des illusions et vivre une existence plus juste, il
faut dépasser le monde des ombres. Dans Platon il est aussi
dit que les hommes sont trompés par ceux qui projettent
les ombres sur les murs de la caverne. Travailler à la frontière des mondes, ce peut être travailler à la manipulation
des ombres. Ce peut être, poursuivre dans les ombres mais
en devenir le manipulateur. Le grand manitou. Et Samuel
Simorgh c’est bien ça qu’il est : le grand manitou des ombres passées qu’il liquide à grand renfort de mots. Comme
pour mieux vivre dans le silence. Thierry Blanc me disait
que lorsqu’il a eu fini de lire le texte pour la première fois il
a senti que Samuel à la fin de la pièce vivait son Ma. Le Ma
en japonais c’est le moment où tout se relâche et où l’on
demeure immobile, vidé de tout, en osmose avec le monde. Ce monologue est peut-être une manière d’épuiser les
ombres, de leur faire faire un tour de piste pour pouvoir les
enfermer dans leur grande boîte, les ranger dans le coffre
et fermer à clef.
MOTS CLES
Nous souhaiterions mettre en place un dispositif
scénique qui permette à l’acteur de devenir manipulateur d’objets. Objets avec lesquels il pourra
naturellement jouer. Cela n’est pas sans rappeler la
grotte préhistorique que Samuel découvre à la quatrième scène, grotte qui représente pour lui 10 000
ans d’humanité qui le traverse . Notre parti pris n’est
pas non plus sans rapport avec la didascalie liminaire
de la pièce :
« Un garage.
Par la porte de tôle, lumière filtrée.
Dehors, c’est un jour de plein soleil.
Tout autour de la voiture, trois ampoules électriques
diffusent une lumière trouble, percée des flèches de
lumière du jour filtré.
Un homme s’affaire, en jean et blouson.
Un seau d’eau.
Une éponge.
Une peau de chamois. »
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Christian Boltanski
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F antômes par Thierry Blanc
Pierre Debauche, avec qui j’ai eu la chance de partager
presque une année entière de travail à l’Ecole du CDN de
Saint-Etienne, avait plaisir à répéter que pendant notre vie
on est souvent accompagné. Par des vivants certes, mais
aussi disait-il, par des absents, voire par des morts.
MOTS CLES
Et pour lui, cela se traduisait notamment par Shakespeare
et Marivaux, dont il lui arrivait de sentir régulièrement la
main sur son épaule ou de les entendre lui parler.
Au delà du côté un peu « doux dingue » de Pierre, si attachant, il me semble avoir compris ce qu’il voulait dire. Et
aujourd’hui, Fabrice Melquiot m’accompagne.
Il y a cinq ans, je cherchais une pièce pour enfant. Par hasard (?) Perlino Comment tombe entre mes mains et depuis, impossible de me débarrasser de cette pièce. Il m’a
fallu près de 48 heures pour sortir de l’état dans lequel elle
m’avait plongé.
Plus vieux de quelques textes de Fabrice Melquiot, et bien
sûr du Laveur de visages, je ne vois toujours pas ce que je
n’aimerais pas chez lui.
La sensation absurde de connaître ses personnages, de
comprendre parfaitement leurs cheminements, de ressentir leurs sentiments... En fait comme si Melquiot me
connaissait aussi. Et c’est sans doute là, la force de Melquiot : rendre son univers accessible facilement.
Un univers foisonnant, multicolore, complexe, doté d’une
langue simple, pleine de poésie, mais pourtant d’une familiarité inouïe. Comme si de vieux amis vous parlaient
et vous invitaient à les rejoindre dans leur « vraie vie »...
Alors, si en faisant le chemin vers Samuel Simorgh en tant
que comédien, il pouvait arriver que chaque soir de représentations au moins un spectateur puisse être traversé par
cette sensation de fantôme fraternel, cela serait une belle
récompense.
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L’ équipe
Ecriture: Fabrice MELQUIOT
Mise en scène: Thibault FAYNER
Jeu : Thierry BLANC
Scénographie: Catherine CALIXTE
Assistante scénographe: Myriam ROSE
Costumier: Armindo PORTAS
Eclairages : David DEBRINAY
Conception sonore: Pierre- Alain VERNETTE
Régie: Louis PERENNOU
Administration et diffusion: Laurie CHOUANARD
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•
Auteur
Fabrice Melquiot
Après avoir suivi une formation d’acteur sous la direction
de Julie Vilmont, Fabrice Melquiot fut d’abord comédien
au sein de la compagnie Théâtre des Millefontaines avec
Emmanuel Demarcy-Mota.
Parallèlement il écrit dès 1998 ses premiers textes pour
enfants Les Petits Mélancoliques et Le Jardin de Beamon
sont publiés à l’École des Loisirs et diffusés sur France
Culture. Il reçoit le grand prix Paul Gilson de la Communauté des radios publiques de langue française et, à Bratislava, le Prix européen de la meilleure œuvre radiophonique pour adolescents.
Fabrice Melquiot
Depuis quelques années, il se consacre entièrement à l’écriture.
Ses textes sont publiés chez L’Arche Éditeur : L’Inattendu (2001), Percolateur Blues et La Semeuse (2001), Le
Diable en partage et Kids (2002), Autour de ma pierre
il ne fera pas nuit et La Dernière Balade de Lucy Jordan
(2003), et bientôt Ma vie de chandelle, ainsi qu’un recueil
de trois monologues : C’est ainsi mon amour que j’appris
ma blessure, Le Laveur de visages et L’Actrice empruntée.
de la Bastille et à La Comédie de Reims. En 2004, le
compagnonnage se poursuit avec la création de Ma
vie de chandelle à La Comédie de Reims et au Théâtre
de la Ville–Paris.
Perlino comment (2001) inaugure la collection Théâtre
Jeunesse de L’Arche Éditeur ; suit Bouli Miro (2002),
pièce mise en scène par Patrice Douchet, créée et produite
par le Théâtre des Jeunes Années à Lyon.
En 2003, Fabrice Melquiot s’est vu décerner le prix
SACD de la meilleure pièce radiophonique, le prix
Jean-Jacques Gauthier du Figaro et deux prix du Syndicat national de la critique : celui de la meilleure
création d’une pièce en langue française pour Le Diable en partage, et celui de la révélation théâtrale de
l’année.
La même année paraîtront L’Enfant Dieu à L’Ecole des
Loisirs et Le Gardeur de silence dans la Collection Théâtre de L’Arche Éditeur ; Le Gardeur de silence a été mis
en scène par Franck Berthier à la Faïencerie de Creil en
2004.
D’autres metteurs en scène ont choisi de se confronter à cette écriture poétique sans concession (Sandrine Anglade, Christian Suter, Sophie Akrich…).
En 2008, il reçoit le Prix du jeune théâtre Béatrix
Dussane-André Roussin de l’Académie Française
pour l’ensemble de son œuvre dramatique.
Au cours de la saison 2002/2003, Fabrice Melquiot est
invité par Emmanuel Demarcy-Mota, nouvellement nommé codirecteur de La Comédie de Reims, à le rejoindre
comme auteur associé, membre du collectif artistique de
La Comédie ; seront montées par Emmanuel DemarcyMota L’Inattendu et Le Diable en partage au Théâtre
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•
Metteur en scène
Thibault Fayner
Il suit l’enseignement du Conservatoire d’art dramatique
du 15ème arrondissement et le Conservatoire régional de
Versailles en qualité de comédien.
En parallèle de son activité de comédien, il écrit des pièces de théâtre. Il entre à l’ENSATT dans le département
d’écriture dramatique créé et coordonné par Enzo
Cormann.
Thibault Fayner
Il y fait la rencontre des auteurs Pauline Sales, Fabrice Melquiot, Enzo Cormann, Vincent Bady, Jean-Pierre Simeon,
Jean-Marie Piemme, Eugène Durif, Philippe Minyana,
Armand Gatti, Samuel Gallet, Marie Dilasser, Sabine
Tamisier et des metteurs en scène Philippe Delaigue, Michel Raskine, Christian Schiaretti, Guillaume Delaveau,
Simon Deletang. Il écrit pour la Comédie de Valence, le
Nouveau Théâtre du Huitième, Le Croiseur. Ses textes
sont lus à la Mousson d’été et au Théâtre du Rond Point
des Champs Elysées. Après son cycle d’études il travaille
un an au Théâtre National de la Colline en qualité d’assistant du conseiller littéraire. Parallèlement il commence à
enseigner dans les universités Lyon 2 et Grenoble 3 où il
anime des ateliers d’écriture et de mise en scène.
Il intervient désormais dans le département d’écriture dramatique de l’ENSATT où il anime un comité de lecture
de théâtre contemporain en partenariat avec le collectif
grenoblois Troisième Bureau. Il vient de terminer une
commande d’écriture qui sera joué l’an prochain au Théâtre du Hangar de Montpellier. Ses textes sont publiés chez
Espaces 34.
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•
Comédien
Thierry Blanc
Après avoir suivi une formation au conservatoire de Grenoble puis à l’école du CDN de Saint-Étienne, il travaille
sur plusieurs spectacles de la Compagnie Yvon Chaix,
puis entretient un compagnonnage de plusieurs spectacles avec la Compagnie Naravas (Natacha de Pontcharra
et Lotfi Achour). Rencontre importante qui lui donnera
le désir de servir en priorité des textes contemporains.
Thierry Blanc
Il travaille notamment sous les directions de: Enzo Cormann au Théâtre National de la Colline, Lotfi Achour à
la Chartreuse de Villeneuve Les Avignon puis Le Tarmac
de la Villette, Laurent Fréchuret au CDN de Sartrouville,
Jean-Christophe Barbaud à la Maison des Métallos, Jean
Lacornerie et le quatuor Debussy au théâtre de la Renaissance à Oullins, Jean Louis Thamin au CDN de Bordeaux, Daniel Zerki au CDN de Saint Etienne...
Notamment sur de nombreux auteurs contemporains
: Natacha de Pontcharra, Enzo Cormann, Antonin Artaud, Claude Bourgeyx, Paul Fournel, Stéphane Dussel,
Antonio Tabucchi, Marguerite Duras, Klabund et Lioubomir Simovich .
Dernièrement il tenait les rôles d’Edgar dans le Roi
Lear aux cotés de Dominique Pinon et celui de l’homme
blanc dans La Comédie Indigène (Tarmac de la Villette
et Théâtre des Quartiers d’Ivry).
Depuis plusieurs années, il collabore également avec le
comité de lecture de Théâtre Contemporain à Grenoble
« Troisième Bureau » et viens de rejoindre cette année
le comité de lecture du théâtre Le Tarmac de la Villette
(Paris) axé sur toute la création théâtrale francophone.
Au cinéma il a travaillé sous la direction de Marco Bellocchio, Yann Clair Terrien et Bruno Nuytten, Tatiana
Viale, Christine Dori pour Emergence 2009
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•
Scénographe
Catherine Calixte
Scénographe et costumière de théâtre depuis 1984 dans
toute la France, elle a notamment travaillé sur plusieurs
spectacles de Philippe Delaigue, Enzo Cormann, Philippe Adrien, Alain Francon, Hervé Tougeron, Paule Annen, Christian Giriat, Chantal Morel.
Catherine Calixte
Elle a aussi travaillé comme scénographe, décoratrice
pour le Centre Georges Pompidou, la Grande Halle de la
Villette et la Biennale de la danse à Lyon ainsi que pour
la télévision « la Cinq » et au cinéma au coté de Michel
Piccoli.
•
Assistante scénographe
Myriam Rose
Dans le cadre de sa formation d’architecte d’intérieur à
Olivier de Serres, elle effectue son stage de fin d’études aux
côtés de Jean Luc Martineau, chef des ateliers peinture de
l’Opéra Bastille. Elle entre à l’ENSATT dans le département scénographie dirigé par Claire Dehove en 2002. Elle
y fait la rencontre de metteurs en scène comme Daniel
Jeanneteau, Marie-Christine Soma, François Rancillac,
Bruno Schnebelin, Simon Delétang, Christian Schiaretti.
Elle suit sa formation aux côtés de scénographes et peintres comme Michel Braun, Ewan Burnet Smith, Alwyne
De Dardel, Denis Fruchaud, Philippe Marioge.
Durant son cycle d’études, elle assiste Jean-Pierre Larroche sur la pièce de Nancy Huston et Richard Dubelski,
La Désaccordée et part suivre en Allemagne au festival
d’Essen la costumière Gaby Bartel sur un opéra de Purcell King Arthur, monté par Thomas Hengelbrock. Elle
intervient également aux ateliers de construction de la
compagnie Ilotopie à Port Saint-Louis du Rhône pour
s’initier aux techniques de la résine. Pour son diplôme de
Myriam Rose
fin d’études, elle conçoit et réalise la scénographie de
la pièce Penthésilée montée par Christian Von Treskow en collaboration avec Loraine Djidi.
Après sa formation, elle assiste le scénographe Denis
Fruchaud pour les créations d’Anouch Pare Le suicidé, au Théâtre de l’Athénée à Paris, et de Bernard
Lotti, Petite suite napolitaine, au théâtre de L’instant à Brest.Elle développe depuis ces deux dernières
années des collaborations dans le secteur de la scénographie et du design d’exposition aux côtés de MarieLaure Mehl, Laurence Pustetto, Philippe Kauffmann
et François Payet.
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•
Costumier
Armindo Portas
J’ai toujours eu l’envie d’évoluer dans un univers artistique. Tout au long de mon parcours, j’ai fait le choix de
me former à la création et réalisation de costumes. C’est
tout naturellement que j’ai décroché des contrats de réalisation et /ou création dans des ateliers de costumes tels
que : L’Opéra de Lyon, L’Opéra Garnier, Les Ballets de
Monté-carlo, …
ou pour des compagnies et troupes de danseurs comme :
Les Pokémons (Hip-Hop), Compagnie Hélianthe, Compagnie La Boulangerie…
Armindo Portas
Début 2007, j’ai accepté le poste d’assistant à la Maison
des Ateliers de costumes du Grand théâtre de Genève.
Ce poste m’a offert la possibilité de travailler avec de
nombreux costumiers créateurs et d’être au contact de
grands metteurs en scène et /ou chorégraphes .
-Slater Daniel ( Lonhengrin 2007, Peter Grimes 2009)
-Strosser Pierre( Ariodante 2007)
-Kelemenis Michel ( Cendrillon 2009)
-Dupeyron François( Conservation à Rechlin 2009)
-Cauchetier Patrice ( Ariodante 2007 )
-Bernerth Ingeborg (Der Flermaus 2008)
-Weitz Pierre-André & Olivier PY( La trilogie du diable
2008)
-Kokkos Yannis ( Les Troyens 2007, Les voyages de Monsier Broucek 2008 )
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•
Eclairagiste
David Debrinay
Il devient éclairagiste à 22 ans après avoir suivi des études
d’histoire tout en étant assistant lumière. Il crée ainsi les
lumières de la première trilogie d’Emmanuel Meirieu Les
Chimères Amères au Théâtre de la Croix-Rousse à Lyon
en mai 2000.
David Debrinay
Depuis, il travaille en France et en Europe (Allemagne ,
Luxembourg, Belgique) principalement pour le théâtre
mais aussi pour le cirque et l’opéra.
Ces dernières années, il a principalement collaboré au
théâtre avec Richard Brunel, Jean-Claude Berruti, Eric
Massé, Philippe Faure, Hervé Dartiguelongue, Laurent
Brethome, Pascal Mengelle, mais aussi Sophie Lannefranque, Françoise Maimone, André Tardy ou encore Cédric
Veschambre.
Dans le domaine du cirque contemporain, il collabore
avec Olivier Antoine à Bruxelles pour Dans quel sens ?,
et le Cirque Hirsute pour Bal Caustique au Théâtre National de Chaillot.
Son travail à l’Opéra le conduira à traverser Pelléas et
Mélisande mis en scène par Eric Massé pour l’Orchestre
National de Lyon, L’Infedelta Delusa de Haydn pour le
Festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence (édition 2008) et
de In the penal colony de Phillip Glas à l’Opéra de Lyon
tous deux mis en scène par Richard Brunel. Puis en 2010
il travaillera avec Richard Mitou sur Ahmal et les visiteurs
du soir à l’Opéra Comédie de Montpellier et Jean Lacornerie sur Kaléïdoscope à l’Opéra de Lyon.
Fondateur du Théâtre du Globule, il y conduit une
recherche plastique associant le théâtre et la danse.
Après avoir adapté La valse du hasard autour d’une
collaboration avec la compagnie de théâtre roumaine
Teatrul Imposibil, il met en scène Mars-my father my
king d’après l’œuvre de Fritz Zorn, Due Fratelli de
Fausto Paravidino et Petits meurtres entre auteurs,
installation dans des lieux publics de douze monologues de littérature contemporaine.
Il est intervenant en dramaturgie de la lumière à
l’INSA de Lyon et à la Haute Ecole des Arts Appliqués de Genève.
Très intéressé par l’architecture, il réalise les éclairages
du site de l’exposition photographique Mediterranide à
Palerme en 1999, ainsi que la mise en lumière du musée
archéologique de Saint Romain en Gal dans le cadre de la
manifestation « Nuit des musées 2007 ».
La Compagnie des Fils- CONTACT. Mise en scène Thibault Fayner : P. 06 86 79 89 48
Comédien Thierry Blanc : P. 06 70 35 20 32
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Dossier de présentation pour la pièce Le laveur de visages de Fabrice Melquiot par La Compagnie des Fils
•
Sondier
Pierre Alain Vernette
Pierre-Alain Vernette suit des études musicales à l’ENM
de Valence (violon, écriture, musique de chambre, orchestre). En 2002, il passe un DEUG MIAS (Mathématiques
et Informatiques Appliquées aux Sciences) à l’université
Lyon 1, fréquente la classe de composition électro-acoustique de l’ENM de Villeurbanne, puis entre à l’ENSATT
où il entame un travail de création sonore lié au spectacle
vivant, ainsi que de régie et de sonorisation.
De 2006 à 2008, il est régisseur son permanent du théâtre
de la Croix-Rousse à Lyon, où il réalise les bandes sons des
créations du lieu. Depuis, il travaille régulièrement avec
le TNP de Villeurbanne, ainsi que plusieurs compagnies
indépendantes de la région.
Parallèlement, il réalise des maquettes et des disques pour
divers ensembles, aussi bien en musique actuelle que classique.
•
Pierre Alain Vernette
Projets de création récents :
En février 2009, il prépare une création technique
complète (son, vidéo, éclairage) pour le spectacle
pour enfants Mademoiselle Soprano de Laetitia Cattier, qui fait l’objet d’un partenariat étroit avec des
écoles primaires et maternelles de St Etienne, via des
visites de répétitions et des interventions en classe.
En septembre dernier, il réalise le son de la pièce de
Jean Pierre Siméon d’après Sophocle, Philoctète,
mise en scène par Christian Schiaretti, créé par le
TNP au Théâtre National de L’Odéon.
Regisseur
Louis Perennou
Il travaille comme régisseur général et régisseur polyvalent (son et lumière) depuis plusieurs années avec : Laurent Fréchuret, directeur du CDN de Sartrouville avec
lequel il collabore sur plusieurs spectacles Snarks et Le
Roi Lear, ainsi que plusieurs spectacles de Jacques Kraemer (Phèdre Jouvet Delbo 39/45, Agatha de M.Duras,
Agnès 68, et un dyptique Michel Vinaver: Dissident, il
va sans dire et Nina, c’est autre chose), Marc Paquien sur
L’assassin sans scrupules, Laurent Pelly sur Les malices
de Plick et Plock ,Vincent Goethals sur Catalina in Fine
de F.Melquiot.
Louis Perennou
Il a travaillé également avec les Compagnies: les Héliades,
de l’étourdi, Théâtre le Nickel à Rambouillet, l’Atelier à
spectacles à Vernouillet, le Théâtre du seuil à Chartres,
Scéniquement Vôtre à Chartres.
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Comédien Thierry Blanc : P. 06 70 35 20 32
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• Administratrice
Laurie Chouanard
Après un bac théâtre, un DEUG d’anglais et un BTS Animation et gestion touristique locale, Laurie intègre un
IUP Juriste et administrateur de structures artistiques et
culturelles. Pendant ces trois années, elle occupe le poste
de secrétaire pour l’association Créasac dont l’objet est de
soutenir, promouvoir, organiser et réaliser des manifestations culturelles et festives.
Elle réalise à Grenoble différents stages au théâtre l’Espace
600, au sein du collectif de lecture de théâtre contemporain Troisième Bureau ainsi qu’ à Montréal en 2009 au
théâtre Espace Libre.
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Comédien Thierry Blanc : P. 06 70 35 20 32
Laurie Chouanard
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Photographie de Robert ParkeHarisson.
Pour nous contacter :
La Compagnie des Fils
Adresse en cours d’attribution- LYON
Mise en scène: Thibault Fayner
P. 06 86 79 89 48
Comédien: Thierry Blanc
P. 06 70 35 20 32
Textes : Thibault Fayner
Mise en page : Myriam Rose

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