La logique entrepreneuriale et la logique

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La logique entrepreneuriale et la logique
24.10.13
La logique entrepreneuriale et la logique managériale
Entreprendre et diriger
Introduction :
Chaque année environ 500 000 entreprises sont créées en France. Par ailleurs, il existe 26 millions
de sociétés en France.
L’entrepreneur a un rôle particulier au niveau économique et social. Il contribue au développement
des innovations, participe au renouvellement du tissu économique.
Depuis la révolution industrielle, l’entrepreneur est au cœur du mécanisme économique.
I.
Démarche entrepreneuriale et managériale
1. L’entrepreneur :
C’est la personne qui assure les responsabilités et les risques liés à la création et à l’exploitation
d’une entreprise productrice de biens ou de services. C’est un porteur de projets. Il a une idée, une
technologie, un brevet, un concept et développera son idée.
Il introduit de nouveaux procédés de fabrication et d’organisation, et il peut créer de nouveaux
besoins. Les innovations sont facteur de développement pour l’entreprise.
Les entreprises développées, l’entrepreneur ont besoin d’aide (techniciens, experts...) pour aider
l’entreprise. Ce sont les managers. Les entrepreneurs vont aussi avoir besoin de capitaux les
investisseurs.
2. Dans le cadre de la création ou de la reprise d’entreprise :
2.1 Le parcours du créateur
L’entrepreneur est un créateur d’entreprise. Soit il créer une entreprise soit il en reprend une.
La création pure : Elle correspond à la création d’une unité économique jusqu’alors inexistante.
Elle est autonome juridiquement autrement dit, elle à un statut juridique particulier.
La création par essaimage : l’entreprise va favoriser la création d’une nouvelle entreprise par
certain de ses salariés qui vont souvent devenir des partenaires de leur ancienne entreprise.
Au niveau juridique, ces différentes entreprises sont totalement indépendantes. Les grandes
entreprises comme TOTAL, LA POSTE, favorise cet essaimage pour avoir un partenariat privilégié
et des avantages au niveau juridique.
La création par franchise : c’est une entreprise qui à la base possède un concept, une idée, elle est
déjà existante. Le franchiseur va permettre au franchisé d’utiliser son savoir-faire et ses techniques
contre le paiement de royalties = % du CA...
Ce système est intéressant pour le franchiseur, cela lui permet un développement rapide et facile.
La reprise d’une entreprise : l’entrepreneur peut aussi participer à la reprise d’une entreprise en
bonne santé ou en difficulté.
2.2 Les clés de la réussite
L’entrepreneur est une personne créative, volontaire, motivée/motivante, positive, qui sait gérer son
stress et qui est optimiste.
C’est un innovateur, il doit anticiper et se projeter dans l’avenir. L’innovation est souvent à la base
de la création d’entreprise.
L’entrepreneur doit rester en veille (technologique) permanente.
C’est un manager, il doit avoir s’entourer de personnes compétentes. Il conduit l’entreprise vers son
projet.
3. La démarche entrepreneuriale dans le cadre de la grande entreprise.
1. L’entrepreneuriat :
La démarche entrepreneuriale se rencontre aussi au sein de la grande entreprise. C’est une démarche
qui permet au salarié d’entreprendre dans l’entreprise. Cette demande vise essentiellement à la
réalisation de deux objectifs :
L’encouragement à l’innovation : la stimulation et la création des équipes. La dynamisation
de la gestion des ressources humaines, c’est-à-dire d’avoir des managers à l’écoute
intelligente de leurs collaborateurs et qui favorise la création.
L’innovation : un enjeu vital pour les grandes entreprises, puisqu’elle peut permettre de
véritable développement stratégique.
4. La démarche managériale :
Le manager est associé à la grande entreprise. Il a des objectifs à atteindre au niveau de la
performance de l’efficacité. Il doit surtout optimiser l’utilisation des ressources disponibles. De ce
fait il gère l’activité de la société. Pour cela le manager doit réunir des compétences acquises par sa
formation et son expérience.
Au départ la fonction de manager et d’entrepreneur était dissociée mais actuellement elles se
rejoignent de plus en plus.
II.
Complémentarité et différence
1. Les différences :
GESTION DES RISQUES
RECRUTEMENT DES
COLLABORATEURS
DEFINITION ET MISE EN
ŒUVRE DES STRATEGIES
INNOVATION
ENTREPRENEUR
Il investit ses capitaux
personnels et assume donc les
risques de l’exploitation
MANAGER
Il agit dans le cadre d’un
budget et doit optimiser les
capitaux qui lui sont confiés. Il
agit donc plus dans une
logique de continuité de
l’exploitation que dans une
logique de prise de risque. Au
niveau personnel, les risques
sont limités.
Il recrute librement ses
Au mieux il partage le pouvoir
collaborateurs dans le cadre du décisionnaire dans ce
respect de la réglementation.
domaine.
Il définit les stratégies et
Il définit les objectifs
définit les moyens pour les
stratégiques mais n’est pas le
mettre en œuvre.
seul à prendre des décisions
dans ce domaine. Ce pouvoir
est soumis à l’approbation des
apporteurs de capitaux. Il est
soucieux de la croissance et de
la conquête de parts de marché
L’entrepreneur, dans le cadre
Afin de faire face à la
de son projet d’entreprise,
concurrence et des créer sans
créer un nouveau produit, un
cesse de la valeur, le manager
nouveau procédé, une nouvelle est à la recherche de
forme d’organisation du
l’innovation.
travail, ou encore un marché.
2. Les complémentarités :
L’environnement économique, social et juridique est de plus en plus instable, la concurrence est de
plus en plus vive
Le manager pour mener à bien ses objectifs doit faire preuve d’initiative et donc d’une forme
d’entreprenariat. Il doit disposer de qualité d’entrepreneur/gestionnaire.
3. Les enjeux des deux démarches :
DEMARCHE
ENTREPRENEURIALE
Réaliser des profits afin d’en
retirer personnellement des
revenus sans être soumis à la
pression des actionnaires
Financier
Enjeux
Individuels
Ou personnel
Satisfaction de mener à bien
un projet personnel
DEMARCHE
MANAGERIALE
Assurer le succès de sa
stratégie afin de s’assurer un
haut niveau de revenus (salaire
+ stock option + avantages
divers) et répondre aux
exigences des actionnaires en
matière de dividendes
Maintenir sa position dans
l’entreprise et obtenir la
reconnaissance de ses
compétences.
Non financier
ENJEUX COLLECTIFS
la création d’entreprise est :
- créatrice d’emplois ;
- facteur de dynamisme
territorial ;
- source d’intégration sociale ;
- source de progrès
(innovation).
- le souci d’assurer la
pérennité de l’entreprise
rejoint, sur les plans
économiques et sociaux, les
enjeux de la création
d’entreprise ;
- pour les apporteurs de
capitaux, l’octroi de
dividendes et une
augmentation de la valeur de
leurs titres.
b. la responsabilité sociale de l'entreprise (RSE)
Ce terme vient du terme anglais : « corporate social responsability » créé par la commission
européenne. « Social » traduit en français par « sociétal ».
Cette RSE reprend le principe de développement durable mais au niveau de l'entreprise. Ceci
englobe la responsabilité de l'entreprise dans différents domaines.
Il y a 3 grands domaines :
•
le domaine social : l'entreprise doit avoir de bonnes pratiques de gestion de ressources
humaines. Ex, prévention pour les maladies, développer l'économie...
•
le domaine environnemental : l'entreprise est responsable des atteintes qu'elle peut porter à
son environnement. Ex, la pollution, le pb des bilan carbone, le pb de l'espace utilisé,
l'atteinte aux espèces menacées
•
le domaine éthique : l'entreprise doit adopter une bonne conduite et respecter des valeurs
morales. Ex, le logo de la femme enceinte qui ne doit pas boire.
Cette démarche de RSE est volontaire et libre pour l'entreprise. Mais depuis 2001, les entreprises
cotées en bourse doivent dans le cadre de la loi NRE (nouvelles régulations économiques) présenter
un rapport annuel des impacts sociaux et environnementaux de leurs activités.
La RSE présente des avantages pour l'entreprise :
– cela favorise la croissance
– une meilleure réponse vis-à-vis des parties prenantes
– une amélioration de l'image de marque de l'entreprise
– cela peut être un facteur d'investissement. Ex, la Norvège place son argent dans des sociétés
éthiques (elle n'investit pas dans des sociétés qui font des armes, du tabac et de l'alcool)
c. les facteurs agissant la finalité de l'entreprise
Le choix d'une finalité n'est pas totalement libre. En effet, elle est contrainte par des facteurs
internes et externes :
Les facteurs internes sont influencés par:
• l'histoire, la culture, les valeurs, les traditions d'entreprise : Volkswagen
• La personnalité des dirigeants qui rejaillit sur la gestion et les activités de l'entreprise
• Les attentes du personnel : dans certaines entreprises le personnel est plus revendicatif
Les facteurs externes : la finalité est influencée par :
• les consommateurs : leurs demandes évoluent, ils veulent des produits plus éthiques,
écologiques, nationaux...
• les fournisseurs jouent un rôle important à travers leur production. Parfois, ils innovent et
peuvent même devenir concurrents de leurs clients.
• La Société : elle change, évolue et influence les entreprises.
Ex, le dev des divorces, mariage gay...
II. Le management et ses deux dimensions
On distingue traditionnellement le management stratégique et le management opérationnel
a) Le management stratégique:
Le stratège a eu vision globale et d'avenir. Il doit déterminer l'avenir de l'entreprise. La stratégie
peut se définir comme l'ensemble des décisions qui relèvent de la direction générale. Le stratège
cherche à assurer la pérennité de l'entreprise en construisant un avantage concurrentiel durable.
Il nécessite l'utilisation d'outils comme des tableaux de bord, des bases d'informations stratégiques,
des cellules de veille...
b) Le management opérationnel :
ou management courant, tactique ou encore de l'action. Il correspond aux décisions de la gestion
courante de l'entreprise, c'est l’exécution du plan d'action. Cette stratégie est tournée vers l'interne.
C'est un ensemble de décision très diverses visant à gérer les ressources de l'entreprise.
Ex, résistance au stress, ouverture d'esprit, ténacité, dynamisme, goût de la com°...
Ces décisions sont à court terme. Cette stratégie se traduit par une meilleur maîtrise des coûts, de la
qualité, des délais, par une meilleure utilisation de l’organisation et par une meilleure flexibilité
Chapitre 3 : LA PERFORMANCE
L'entreprise à des projets, une finalité, pour arriver à ses objectifs l'entreprise doit être performante.
La performance était d'abord réduite à une notion individuelle et interne elle est de plus en plus au
niveau externe et collectif. La performance a aussi évolué d’un niveau quantitatif et qualitatif.
I) La notion de performance
1) Définition :
La performance est assimilée à la réalisation d’un résultat d’objectif fixe compte tenu des moyens
mis en œuvre. Donc une entreprise performante réalise ses résultats. Pendant longtemps la
performance était évalué sur les résultats réalisés de plus en plus la performance est évalué sur des
résultats attendus. Le symbole de tout ça c’est la bourse.
La notion de performance s’est complexifiée.
La performance concerne aussi les clients.
Finalement la performance est devenue démarche d’amélioration continue et multicritère. Elle se
traduit par une amélioration des systèmes de production et une meilleure satisfaction des différents
acteurs de l’entreprise
2) Management et performance :
Efficacité et efficience : la performance est le corollaire du management. Elle doit s’apprécier au
regard de la finalité et des objectifs de l’entreprise et se mesure selon deux axes :
• L’efficacité, qui correspond à l’atteinte des objectifs, c’est-à-dire au rapport entre les
résultats obtenus et les objectifs fixés ;
• L’efficience, qui se définit comme le rapport entre les résultats obtenus et les moyens
humains et matériels mis en œuvre pour y parvenir.
La démarche de performance implique pour les dirigeants et les managers :
• Se fixer des objectifs
• Identifier les déterminants de la performance (les éléments et moyens qui vont jouer sur ma
performance).
• Mettre en place un système permettant de rassembler les informations
• Définir des outils d’analyse des résultats
II) La mesure de la performance par les indicateurs :
Le chef d’entreprise doit savoir traiter et gérer pour avoir des indicateurs pertinents.
1) Une évolution dans la mesure de la performance :
La performance peut être envisagée à deux niveaux :
• Soit dans une perspective statique : l’évaluation de la performance à un moment donné.
• Soit dans une approche plus dynamique qui prend en compte la capacité de l’entreprise à
rester pérenne à court à moyen et long terme, à partir des anticipations qu’elle a pu réaliser.
Autrement dit la performance peut être faite à priori et à postériori. Elle est commerciale, financière
et aussi humaine.