DIAL M FOR MURDER - Collège Waldeck Rousseau
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DIAL M FOR MURDER - Collège Waldeck Rousseau
HDA DIAL M FOR MURDER Mise en place du suspense dans LE CRIME ETAIT PRESQUE PARFAIT DEFINITION DU SUSPENSE à distinguer de la surprise. LE TITRE ! un titre qui en dit long mais pas tout ! « presque » : dès le titre, Hitchcock met le spectateur dans l’attente. On sait que le crime va rater mais comment / pourquoi ? SYNOPSIS = ingrédients typiques du crime et du suspense : A/ SCENARIO : le décor est planté dès le début du film. Tony Wendice : le mari trompé (victime : goodie) Margot : l’épouse traîtresse qui trompe son mari. (baddie) Mark Halliday : l’amant Swann (Lesgate) : le tueur à gage Un plan millimétré échaffaudé par Tony pour tuer sa femme et donc hériter de sa fortune. L’arrivée du tueur à la nuit tombée. Des obstacles viennent retarder le moment fatidique : * Margot décide de sortir ce soir là * la paire de ciseaux : ironie puisqu’ils seront l’OBSTACLE (mis à la disposition de Margot par Tony lui même) à la réussite du plan de Tony * la montre de Tony * la cabine téléphonique occupée * Swann qui attend le moment propice pour étrangler sa proie ! le combiné le gêne !!! = suspense le spectateur attend avec impatience et angoisse de voir le plan millimétré de Tony se dérouler sous ses yeux. On devient « presque » le complice de Swann puisque impuissant à protéger ou sauver Margot. B/ LA NUIT DU MEURTRE = retournement de situation, tout ne s’est pas déroulé comme prévu !!! = la traîtresse devient la victime et l’assassin (légitime défense = goodie) = le mari bafoué devient le méchant (il met tout en place (gant / clé / bas) pour que sa femme soit arrêtée et emprisonnée, exécutée.(baddie) CHANGEMENT DE CAMP. Le suspense se déplace (du plan du meurtre au sort de Margot emprisonnée à tort (va-t-elle être exécutée comme le prévoit la sentence prononcée à son encontre) et au sort de Tony (va-t-il être démasqué et inculpé à son tour ?) C/ L’ENQUETE. Margot : suspect n°1 par l’inspecteur Hubbard : tout se retourne contre elle. Un procès inexistant (ellipse narrative) : = Margot n’a pas le droit à la parole ! une héroine muette jusqu’au moment de sa sentence : Hitchcock ne filme que son visage consterné sur un fond sombre et rouge qui ne peut que rappeler au spectateur les couleurs de l’enfer que traverse Margot. D/ LE DENOUEMENT. Mark Halliday et son scénario fou pour retarder l’exécution de Margot ! 1 même scénario pour 2 issues différentes pour l’héroïne (mort de Margot dans la tête de Tony / vie sauve et liberté retrouvée pour Margot dans la tête de Mark) La mallette La clé de l’inspecteur et l’échange d’imper ! Hitchcock joue avec nos nerfs et ceux de Tony : mais où l’inspecteur Hubbard veut-il en venir ??? le spectateur comprend son petit jeu sauf Tony. On prend de l’avance sur Tony. L’arrivée de Tony à l’appartement : le compte à rebours commence avec Hubbard qui étudie chacun de ses faits et gestes derrière la fenêtre : le suspense est intenable : Tony est sur le point d’être démasqué ….la porte va-t-elle s’ouvrir ou non ? LES TECHNIQUES PROPRES A HITCH, THE MASTER OF SUSPENSE ! A/ LE HUIS CLOS : comme dans Fenêtre sur cour, ici espace limité à un appartement. Peu d’ouverture sur l’extérieur ! unique décor (esprit de la pièce de théâtre) = le spectateur est quasiment toujours sur les lieux du crime sentiment de confinement, d’oppression, portes qui s’ouvrent mais surtout qui se referment de façon récurrente (cf l’inspecteur Hubbard qui feint par 2 fois de partir mais qui revient sur ses pas pour mieux interroger Tony qui s’agace ) B/ LA CAMERA parle plus que les personnages ! tout est dans le visuel ! Cf : début du film : le bobby = Londres 1 couple dans leur appartement Le journal et l’annonce de l’arrivée de Mark Mark et Margot, femme infidèle… En 2 plans, les relations et les enjeux entre les personnages sont plus qu’explicites ! Cf Rear Window : séquence d’ouverture !!! Contrat scellé entre Tony et Swann : sans un mot, les hommes concluent un accord ! Les gros plans : regard de Margot quand elle lit le journal au début du film / gants sur le fauteuil / la liasse de billets / montre de Tony / sentence de mort prononcé à l’encontre de Margot… Plan oblique : lorsque le tueur attend désespérement le coup de fil de Tony = Hitch nous fait comprendre qu’il y a comme un malaise, on va au devant de complications… C/ LA MUSIQUE très présente dans le film, en particulier dans des scènes cruciales : la nuit du meurtre : de l’arrivée de Swann jusqu’au meurtre de Swann lorsque Tony compose le numéro pour appeler Swann lorsque la sentence de Margot tombe … D/ LES JEUX DE LUMIERE / COULEURS. Les couleurs participent amplement à définir les personnages et leur état d’esprit. Hitch joue avec les couleurs : Robe rouge que porte Margot dans les bras de son amant, Mark : rouge passion ! Chemise de nuit blanche de Margot le soir du crime : elle ressemble à un cygne = Swann = nom du tueur qu’elle deviendra bien malgré elle en tuant son agresseur en légitime défense. Couleur de Margot de plus en plus sombre au fur et a mesure du film. Sentence de Margot : couleur de l’enfer / rouge = sang, mort E/ LES OBJETS. Certains objets participent amplement au suspense du film : Les lettres La clé Le sac à main de Margot La montre Le téléphone La boite à couture de Margot…. La malette…