Ecoutes américaines : l`Europe, entre inquiétude et agacement
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Ecoutes américaines : l`Europe, entre inquiétude et agacement
Ecoutes américaines : l'Europe, entre inquiétude et ag... http://www.lemonde.fr/international/article/2013/06/08/e... Ecoutes américaines : l'Europe, entre inquiétude et agacement LE MONDE | 08.06.2013 à 10h17 • Mis à jour le 08.06.2013 à 10h45 Par Jean-Pierre Stroobants (/journaliste/jean-pierre-stroobants/) La commissaire aux affaires intérieures de l'UE, Cecilia Malmström, avec le ministre italien des affaires intérieures, Angelino Alfano, lors du conseil européen du 6 juin, à Luxembourg. | AFP/GEORGES GOBET Bruxelles, bureau européen. L'Union européenne est "inquiète" quant aux conséquences possibles pour la vie privée de ses citoyens après les révélations sur l'espionnage des communications par les services de renseignement américains. "Nous avons besoin de plus d'informations et nous allons contacter nos homologues américains" a déclaré, vendredi 7 juin, à Luxembourg , la commissaire aux affaires intérieures, Cecilia Malmström. Le Monde.fr a le plaisir de vous offrir la lecture de cet article habituellement réservé aux abonnés du Monde.fr. Profitez de tous les articles réservés du Monde.fr en vous abonnant à partir de 1€ / mois (http://www.lemonde.fr/abo/?clef=BLOCABOARTMOTNEA) | Découvrez l'édition abonnés (/teaser/?url_zop=http%3a%2f%2fabonnes.lemonde.fr%2fedition-abonnes%2f) 1 sur 2 11/06/13 09:08 Ecoutes américaines : l'Europe, entre inquiétude et ag... http://www.lemonde.fr/international/article/2013/06/08/e... Lire : Sécurité et vie privée : Barack Obama prône le compromis L'affaire pourrait être évoquée la semaine prochaine en Irlande , lors d'une réunion entre Mme Malmström, sa collègue chargée de la justice, Viviane Reding, et les ministres américains Janet Napolitano (sécurité intérieure) et Eric Holder (justice ). Il apparaît très probable, en tout cas, que Bruxelles n'a été en aucune manière informée préalablement, même si des communications de citoyens européens ont été interceptées. Depuis les attentats de 2001, les données bancaires, les informations concernant les passagers aériens et, on le sait aujourd'hui, les informations personnelles en ligne ont pu être captées par les autorités américaines à l'insu de leurs partenaires. L'affaire Swift, révélée en 2006, avait montré que la CIA et le Trésor américain avaient eu accès à des informations bancaires, en violation des règles européennes sur la protection des données. Un traité entré en vigueur quatre ans plus tard a fixé des garde-fous. C'est seulement en avril qu'a été difficilement adopté le système PNR (Passenger Name Record) permettant aux Etats-Unis de disposer légalement de données (jusqu'à 19) sur les passagers européens des vols transatlantiques. "TOUT CELA N'A PAS SA PLACE DANS UNE DÉMOCRATIE" En janvier, un expert révélait, lors d'un colloque organisé à Bruxelles, qu'une disposition de la législation américaine sur le renseignement étranger autorisait les services de sécurité nationaux à se procurer des données européennes stockées dans le cloud ("nuage") géré par des entreprises telles que Microsoft , Amazon ou Google . Le cloud computing permet de stocker des informations dans un parc de machines géré par un fournisseur. L'emplacement et le fonctionnement dans le "nuage" ne sont pas connus des clients. "La Commission réagit généralement de manière tardive et inadéquate", explique au Monde l'eurodéputée néerlandaise Sophie in't Veld. Elle s'étonne de la surprise de certains responsables : "Nous savons depuis longtemps que les Etats-Unis se procurent systématiquement nos données et considèrent que leurs lois peuvent s'appliquer en Europe ." Mme in't Veld, qui a guerroyé contre l'accord PNR, juge "inacceptables" l'impossibilité de vérifier l'usage de données personnelles et, au-delà, le principe d'une surveillance généralisée de la population . "Tout cela n'a pas sa place dans une démocratie, il est temps que la Commission réagisse", estime la députée. 2 sur 2 11/06/13 09:08