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Rev. Microbiol. Ind. San et Environn. Vol 6, N°1, p : 118-130 Kara Terki et al,. 2012 INFECTION URINAIRE NOSOCOMIALE : ETUDE PROSPECTIVE DANS UNE UNITE DE REANIMATION MEDICALE A L’OUEST ALGERIEN. I.KARA TERKI, H. HASSAINE, S.BELLIFA, I. M’HAMEDI, M. LACHACHI. Laboratoire microbiologie appliquée à l’agroalimentaire au biomédical et à l’environnement (LAMAABE), Tlemcen, Algérie. Correspondance KARA TERKI ibtissem ; Laboratoire microbiologie appliquée à l’agroalimentaire au biomédical et à l’environnement (LAMAABE), Université Abou Bekr Belkaid Tlemcen Algérie, Mail : [email protected] RESUME L’infection urinaire nosocomiale est la plus fréquente des infections nosocomiales. Elle constitue un important risque en milieu hospitalier en terme de cout et de prise en charge. L’objectif de notre travail est d’étudier les caractéristiques d’une infection urinaire nosocomiale dans le service de réanimation du CHU de Tlemcen. L’étude a concerné 20 patients adultes dont l’âge moyen est de 52,8 ans. Le présent travail a montré que les facteurs favorisant étaient dominés par le sondage urinaire ouvert, la durée, le mode d’hospitalisation et certaines pathologies comme le diabète. La flore urinaire nosocomiale sur sonde est dominée par les staphylocoques à coagulase négative résistants à l’oxacilline. L’infection urinaire nosocomiale chez le patient ayant une sonde vésicale est le reflet d’une politique générale d’hygiène, allant des soins infirmiers lors de la pose de la sonde jusqu’à la gestion rigoureuse de l’écologie du service. Mots clés : Infection urinaire nosocomiale Antibiogramme. 118 – sonde urinaire-Réanimation- Rev. Microbiol. Ind. San et Environn. Vol 6, N°1, p : 118-130 Kara Terki et al,. 2012 SUMMARY Nosocomial urinary tract infection: prospective study in a medical intensive care unit on the west of Algeria. The nosocomial urinary tract infection is the most common nosocomial infections. It is an important risk in hospitals in terms of cost and management. The objective of our work is to study the characteristics of nosocomial urinary tract infection in the intensive care unit of Tlemcen Hospital University. The study has involved 20 adult patients whose average age is 52.8 years. Factors favoring were dominated by the urinary catheter open, duration and mode of hospitalization and certain diseases such as diabetes. The flora of nosocomial urinary catheter is dominated by coagulase-negative staphylococci resistant to oxacillin. Catheter-associated urinary tract infections reflect the general hygiene policy, starting with nurse practice patterns at catheter insertion, and ending with antibiotherapy prescriptions by medical staff. Keywords: Nosocomial urinary tract infection- urinary catheter-reanimation- antibiogram INTRODUCTION Le monde moderne recense ces dernières années des pathologies de plus en plus lourdes en termes de financement de recherche et de cout de prise en charge. L’infection nosocomiale est l’une de ces pathologies qui prend des proportions alarmantes par les taux de prévalence et de cout de soins qu’elles engendrent. En dépit des efforts de prévention, l’'infection urinaire nosocomiale(IUN) reste la plus fréquente et selon les chiffres elle représente 40% de l’ensemble des infections nosocomiales (Ben arab et al., 2007). Bien qu’elle soit bénigne dans la majorité des cas, elle reste une préoccupation croissante au niveau de l’hôpital par son impacte à la fois humain et économique (Alfandari, 2002 ; Moulin et al.,1998). Le facteur de risque principal de l’infection urinaire nosocomiale est l’instrumentation sur les voies urinaires : pose de sonde 119 Rev. Microbiol. Ind. San et Environn. Vol 6, N°1, p : 118-130 Kara Terki et al,. 2012 urinaire en cause dans 80%des cas ou manoeuvre diagnostique ou chirurgicale dans 5 à 10 % des cas (Alfandari, 2002). Ces dispositifs perturbent les défenses de l’hôte contre les micro-organismes et rendent l’infection ainsi possible (Léone et al., 2000). D’autres facteurs sont aussi incriminé dans l’IUN notamment l’antibiothérapie, qui augmente la sélection de souches bactériennes résistantes aux agents anti-infectieux aboutissant parfois à un blocage thérapeutique, surtout chez des sujets fragilisés par des pathologies sous-jacentes (Pavese, 2003). L’infection urinaire nosocomiale entraîne un surcoût financier important, essentiellement dû à un allongement de la durée d’hospitalisation et aux examens de laboratoire nécessaires au diagnostic et à la surveillance de l’infection (Rezgui, 2008). De nombreuse études ont été publiées sur les IUN notamment au Maroc ( Masrar et al., 2000 ; Sekhsokh et al., 2007) en Tunisie ( Ben arab et al., 2007 ;Thabet et al., 2010) et en France (Haber et al .,2006 ; Botto,2002 ). Par conséquent, les données provenant des établissements de soins hospitaliers algériens sont peux nombreuses malgré l’intérêt porté au sujet ces dernières années. L’objectif de ce travail est de mettre en lumière quelques aspects de cette question en essayant d'établir les facteurs de risques, les germes responsables et leurs profils de résistance aux antibiotiques pour une meilleure prise en charge des malades repérés dans le service de réanimation du CHU de Tlemcen , ville qui se situe au NordOuest de l’Algérie. MATERIEL ET METHODE 1. lieu d’étude Il s’agit d’une étude prospective de 3 mois (Mai à juillet 2010) réalisée dans le service de réanimation du CHU de Tlemcen Algérie. Au cours de cette enquête, avons suivie 20 malades nous depuis leurs premier jours d’hospitalisation qui correspondait aussi au premier jour de sondage jusqu'à leurs sorties. 120 Rev. Microbiol. Ind. San et Environn. Vol 6, N°1, p : 118-130 Kara Terki et al,. 2012 2.étude bactériologiques Chaque échantillon urinaire fait l’objet d’un ECBU (étude cytobactériologiques des urines) comportant les éléments suivant : Un examen direct : permet d’apprécier l’aspect la couleur et le pH urinaire. Uroculture avec dénombrement de germe ( Bactériurie) : est réalisé en déposant 0.5 ml d’urine qu’on étale en râteau sur la surface de milieu gélosé non sélectif ( gélose nutritif GN) et sur deux milieux sélectifs qui sont le milieu Mac Conkey pour l’isolement des Bacilles à Gram négatif(BGN) et le milieu Chapman pour les cocci à Gram positif(CGP) . Le dénombrement se fait après incubation des milieux à 37°pendant 24h à 48h et les bactéries présentes à un titre significatif ont été isolées et purifiées par l’ensemencement d’une seule colonie sur une nouvelle boite de milieu gélosé jusqu'à l’obtention de souches pures qui seront identifiées selon les méthodes conventionnelles à savoir par les caractères culturaux, coloration de Gram , exploitation de certains caractères biochimiques( catalase, oxydase et coagulase pour les staphylocoques) et l’ utilisation de la galerie Api 20E pour l’identification des bacilles à gram négatifs. 3. Etude de la sensibilité L’étude de la sensibilité a été pratiquée selon la technique de diffusion des disques en milieu gélosé et l’interprétation a été faite selon les normes du comité de l’antibiogramme de la Société française de microbiologie (CASFM ,1996) . Les souches productrices de bétalactamase à spectre étendu (BLSE) ont été détectées par le test de synergie entre un disque central d’amoxicilline + acide clavulanique distant de 30mm de disques de cefotaxime, ceftriaxone et ceftazidime. La présence de BLSE est suspectée devant un aspect en « bouchon de champagne ». Les antibiotiques testés sont les suivants : Pour les cocci gram positif (CGP) : Vancomycine, Ofloxacine, Tétracycline, 121 Rev. Microbiol. Ind. San et Environn. Vol 6, N°1, p : 118-130 Kara Terki et al,. 2012 Gentamicine, Erythromycine, Amoxicilline, Oxacilline Pour les bacilles gram négatif (BGN) : Pipéracilline, Gentamicine, Céfalotine, Tobramycine, Amoxicilline, Tetracycline, Amoxicilline/Acide clavulanique, Céfotaxime, Céfuroxime, Céftazidime, Amikacine, Acide nalidixique et Fosfomicine. RESULTAT 150 ECBU ont été faits sur les 20 patients admis dans le service de réanimation du CHU de Tlemcen entre la période de Mai à juillet 2010, L’âge des patients varie de 18 à 77 ans avec une moyenne de 52,8 ans. Tous les patients présentaient des pathologies graves (tableauI) et bénéficiaient d’un sondage urinaire de longue durée. Tableau I:Pathologies d'admission des 20 patients de notre enquête. Nombre de patients Pathologies 5 2 Accidents vasculaires cérébraux +diabète Accidents vasculaires 2 Amputation+ diabète 1 Embolie pulmonaire 5 Traumatisme crânien 1 Morsure 2 Hémorragie interne 3 Tumeur Le diagnostic d’infection urinaire a été porté sur la présence d’une uroculture 5 3 positive ≥ 10 UFC/ ml (Unity forming colony) ou d’une uroculture positive ≥ 10 UFC 122 Rev. Microbiol. Ind. San et Environn. Vol 6, N°1, p : 118-130 Kara Terki et al,. 2012 4 / ml avec leucocyturie ≥10 /ml sans qu’il y ait plus de 2 germes différents isolés (Masrar et al.2000) . Les résultats des 150 ECBU réalisés chez les 20 patients sont représentés dans le tableau II : Tableau II: résultat des 150 ECBU de notre étude ECBU d’entrée (1er jour de sondage) ECBU 3eme jour de sondage ECBU 7eme jour de sondage ECBU 10eme jour de sondage ECBU de sortie Nombre de 0/20 6/20 14/20 20/20 20/20 patients infectés La flore urinaire nosocomiale de notre étude (tableauIII) est représentée par 50% de bacilles à Gram négatif (BGN) et 50% de cocci à Gram positif(CGP). Tableau III : Répartition des germes isolés dans les urines Souches responsables Pourcentage d’IUN de souches BGN : 50% 13% Escherichia coli 9% Enterobacter cloacea 8% Acinitobacter baumannii 7% Proteus mirabilis 6% Klebsiella pneumoniae 5% Citrobacter freundii 2% Serratia marcescens CCP : 50% 48% Staphylocoques à coagulase négatif 2% Staphylococcus aureus Les BGN sont essentiellement représentés par les entérobactéries 42%, avec prédominance d’Escherichia coli 13%, suivi d’Enterobacter cloacea 9% .Les CGP sont représentés uniquement par les Staphylocoques 50%, notamment les staphylocoques à 123 Rev. Microbiol. Ind. San et Environn. Vol 6, N°1, p : 118-130 Kara Terki et al,. 2012 coagulase négatif (SCN) 48%. Le taux de résistance des bacilles à Gram négatif isolées des urines de patients sondés (tableauIV) concernent notamment les B-lactamines. Toutes les souches sont résistantes à l’amoxicilline 100% (50/50) et que 94% (47/50) souches sont résistantes à l’association amoxicilline/Acide clavulanique (AMC).Cette résistance concerne aussi les céphalosporines de 3eme génération avec 74% (37/50) souches résistante. Le phénotype BLSE est exprimé par 22% (11/50) des bacilles à Gram négatif. L’amikacine reste l’antibiotique actif avec 18% (9/50) de souches résistantes. Tableau IV : Taux de résistance aux antibiotiques des Bacilles à gram négatif isolés dans les urines Antibiotiques Nombres de Proportion souches % résistantes 50 100% Amoxicilline 47 94% Pipéracilline 43 86% Céfalotine 43 86% Céfuroxime 37 74% Céfotaxime 37 74% Céftazidime 37 74% Amikacine 9 18% Gentamicine 37 74% Tobramycine. 38 76% L’acide nalidixique 42 84% Tétracycline 36 72% Fosfomicine 20 40% Amoxicilline/Acide clavulanique Pour les coques à Gram positif (tableau V) 124 100% (50/50) des souches résistaient à Rev. Microbiol. Ind. San et Environn. Vol 6, N°1, p : 118-130 Kara Terki et al,. 2012 l’Oxacilline et plus de (40/50) résistaient à la gentamicine et l’ofloxacine. Aucune souche n’était résistante à la vancomycine. Tableau V : Taux de résistance aux antibiotiques des coques à Gram positif isolés dans les urines Antibiotiques Nombres de Proportion% souches résistantes 50 100% Oxacilline Amoxicilline 50 100% Gentamicine 46 92% Ofloxacine 41 82% Vancomycine 0 0% Erythromycine 28 56% Tétracycline 28 56% DISCUSSION Lors de notre étude sur les caractéristiques d’une infection urinaire nosocomiale dans le service de Réanimation du CHU de Tlemcen durant une période de 3 mois nous avons remarqué que tous les patients étudiés présentaient une infection urinaire nosocomiale qui se manifestait dès le troisième jour de sondage ; ceci peut s’expliquer par plusieurs facteurs de risques dont le plus important est le système de drainage ouvert que présentait tout les patients étudiés et qui selon plusieurs auteurs reste un grand pourvoyeur d’infections urinaires nosocomiales (Botto,2002 ; Boulard et al.,1992 ; Butreau-Lemaire et Botto ,1997 ; Parneix et al.,1995 ; Pavese,2003). Ce système est caractérisé par les déconnexions itératives au niveau de la jonction sonde-poche pour changer ou vider la poche de recueil ou pour prélever de l'urine. Dans de telles conditions selon l’étude de Boulard et al., 1992, 100 % des patients ont une bactériurie dés le 4eme jour du sondage . 125 Rev. Microbiol. Ind. San et Environn. Vol 6, N°1, p : 118-130 Kara Terki et al,. 2012 Aussi, la durée de sondage reste un facteur de risque principal notamment dans notre étude ou nous avons retenus qu’elle avait dépassé les 7 jours (TableauII). En effet , la sonde urinaire perturbe le cycle de fonctionnement normal de la vessie et altère les moyens de défenses vésicales par une action mécanique sur l’endothélium et la couche de mucopolysaccharides acides aussi par une perturbations du transit urinaire , et par production d’un biofilm qui est un enduit d’origine bactérienne se déposant sur toute la surface de la sonde et qui soustrait les bactéries de l’action des défenses immunitaires et des antibiotiques (Botto,2002 ) . D’autres facteurs de risques peuvent également être à l’origine de cette contamination à savoir : Manipulation répétée de la sonde et le non respect des règles d’hygiènes (Léone et al. 2000) L’hospitalisation en service de soins intensifs ou de réanimation reste une situation à risque car elle associe (Pavese, 2003) : La dépendance totale du malade. L’existence d'effractions vésicales pérennisées Le catabolisme important; l'altération des mécanismes de défense immunitaire (Parneix et al. 1995). Le diabète qui était présent chez 5/20 de nos patients (tableau I) est régulièrement incriminé, il pourrait favoriser les infections urinaires par différents mécanismes : altération de la vidange vésicale modification de composition de l'urine permettant une plus grande croissance microbienne (Butreau-Lemaire et Botto ,1997). L’étude bactériologique montre que les (SCN) sont les germes les plus fréquemment isolées dans le service de réanimation du CHU de Tlemcen (Tableau III). 126 Rev. Microbiol. Ind. San et Environn. Vol 6, N°1, p : 118-130 Kara Terki et al,. 2012 S.T RAKOTOARIVONY et al en 2009 en réanimation chirurgicale de deux CHU à Antananarivo explique la présence du (SCN) par le manque d’hygiène du patient et du personnel soignant qui sont responsables d’une colonisation de la sonde vésicale par la flore cutanée et ainsi cette infection ascendante à Staphylocoque (Rakotoarivony et al. ,2009). L’importance du rôle des SCN dans l’IUN est due à leur grande capacité à coloniser les sondes ainsi que l’organisation particulière de ces bactéries en biofilm qui est source d’infections (Herard et al. 1998). Pour le type S. aureus qui est plus rarement isolé dans les uro-infections, son importance comme agresseur des papilles rénales est très connue (Guirguitzova et al.2002). Escherichia coli s’observe en 2eme rang mais elle reste la plus fréquente des bacilles gram négatif, Cela est en rapport avec la physiopathologie de l’IU qui est en général ascendante et il existe une forte colonisation du périnée par les entérobactéries d’origine digestive et en particulier E. coli .À cela s’ajoute des facteurs spécifiques d’uropathogénicité. Ainsi, E. coli possède des adhésines capables de lier la bactérie à l’épithélium urinaire et d’empêcher son élimination par les vidanges vésicales (Sekhsokh et al. 2008). L’étude de la sensibilité des souches uropathogénes aux ß-lactamines, montrait des taux de résistances acquises élevé où nous avons noté que tous les staphylocoques étaient résistants à l’amoxicilline et à l’oxacilline (Masrar et al. 2000). Les entérobactéries Montrent aussi des taux de résistance important vis-à-vis de l’amoxicilline et l’association amoxicilline/Acide clavulanique (AMC) et elle s’étendait jusqu’aux céphalosporines de 3eme génération avec une production de BLSE. Ce résultat est la conséquence de la pression de sélection due au large usage des ß-lactamines. De plus, ces résistances acquises du fait de leur déterminisme plasmidique, ont un grand pouvoir de dissémination (Sekhsokh et al. 2008). 127 Rev. Microbiol. Ind. San et Environn. Vol 6, N°1, p : 118-130 Kara Terki et al,. 2012 Les aminosides gardent une excellente activité sur les entérobactéries contrairement aux Staphylocoques où on remarque une importante résistance ; par contre la vancomycine reste toujours active sur les staphylocoques de notre série. Au-delà de la simple constatation d'un taux très élevé de souches bactériennes résistantes à un ou plusieurs antibiotiques, la question qui se pose est de savoir pourquoi il en est ainsi. A cela, plusieurs éléments de réponses peuvent être apportés : - une utilisation excessive et injustifiée d’antibiotiques ; En effet, les antibiotiques font partie des classes thérapeutiques les plus souvent prescrites et il n'est pas rare qu'un même patient reçois plus d'un antibiotique en même temps (Nicolle et al. 1996). - une mauvaise utilisation des antibiotiques ; Ainsi, devant un doute de diagnostique et compte tenu du terrain souvent fragilisé de la personne, une antibiothérapie est facilement mise en route, de surcroît avec une molécule à spectre large, favorisant ainsi la sélection de mutants résistants. - mise en route injustifiés d'un traitement antibiotique et c'est le cas classique des infections urinaires sur sonde (Perrin et al. 1998). CONCLUSION Cette étude nous a permis d’avoir des idées plus claires et plus précises sur les facteurs de risques, nosocomiale la répartition des germes responsables de l’infection urinaire et leurs profils d’antibiorésistance dans notre unité de soins de réanimation et surtout de prendre conscience de l’ampleur du problème. D’autre part, il devient important de soulever la place de la prévention de ces infections par la limitation des indications de sondage, asepsie lors de la pose, système de drainage stérile et à usage unique, intervenants expérimentés... De même, une politique générale d’hygiène hospitalière s’impose allant de la maîtrise de l’acte infirmier lors du cathétérisme urinaire jusqu’à la gestion rationnelle de 128 Rev. Microbiol. Ind. San et Environn. Vol 6, N°1, p : 118-130 Kara Terki et al,. 2012 l’antibiothérapie, afin d’éviter le développement de bactéries multirésistantes. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES : Alfandari S. 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