regard d`un dieteticien sur l`alimentation en - cna
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regard d`un dieteticien sur l`alimentation en - cna
REGARD D’UN DIETETICIEN SUR L’ALIMENTATION EN DETENTION M.L.HUC Diététicienne – nutritionniste AFDN Charente – CENA Poitou-Charentes Membre du groupe GEM RCN 1 LES CONTRIBUTIONS Maison d’arrêt d’Angoulême (16) – Projet GRSP -2006-2008 Enquête AFDN / diététiciens intervenant en détention- 2008 Symposium Alimentation en détention – Congrès AFDN Reims 2008 Congrès des UCSA – Intervention - Grenoble - 2008 Maison d’arrêt de Poitiers (86) – Projet GRSP -2009 Colloque Éthique de la Santé - Strasbourg 2009 Évaluation des apports nutritionnels– étude menée avec Nicole Darmon -2010 Direction régionale de l’administration pénitentiaire -Bordeaux -2010 2 1 Les projets financés par le GRSP Maisons d’arrêt d’Angoulême et de Poitiers Les prises de poids sont importantes, liées aux excès et aux déséquilibres alimentaires. Dans un contexte de manque global d’activités physiques. 3 Le constat des personnels de santé: L’état de santé des détenus est préoccupant. La perte de confiance vis à vis des repas proposés par la détention. La place importante et non maîtrisée des produits cantinés. 4 2 Phase préparatoire: Analyse de l’existant L’offre alimentaire de la détention. Le choix des produits cantinés L’offre en terme d’activités physiques Les conditions sanitaires de préparation et de distribution des repas Une enquête auprès des détenus sur leur perception de l’alimentation (16) 5 Analyse de l’existant à la Maison d’arrêt d’Angoulême Les éléments pour évaluer l’offre alimentaire de la détention. – – Cycle de 6 semaines de menus, cahier de grammages. Achats denrées sur un mois Le choix des produits cantinés – Bons de cantine des détenus sur un mois 6 3 Analyse de l’existant à la maison d’arrêt d’Angoulême Évaluation de la densité nutritionnelle moyenne Évaluation de la couverture des besoins des différentes populations. Mise en évidence des groupes d’aliments déficitaires. Mise en évidence des groupes d’aliments excédentaires. Analyse critique des menus/ GPEM DA (GEM RCN). 7 Évaluation de la densité nutritionnelle moyenne : 2250 kcalories Place des nutriments 16,4% 40,7% Protides Lipides Glucides 42,8% 8 4 L’alimentation proposée n’est pas satisfaisante sur les points suivants : Apports lipidiques excédentaires 42% / 35% ANC Déficit d’apport en calcium laitier 300mg Déficit d’apport en micro-nutriments 9 La place des différents groupes d’aliments Les aliments déficitaires: – – – Les produits laitiers. Les légumes Le poisson Les aliments excédentaires: – Les viandes (quantités ) 10 5 Couverture des besoins des différentes populations. 300,0% 250,0% 90 200,0% 80 150,0% 60 100,0% 50 50,0% 40 0,0% Ya o F r urt nd o m e, a p o ge is s on 30 Femme 20 Est Ouest Nord Homme Ados Vi a 10 Fr ui ts 70 0 1er trim. 2e trim. 3e trim. 4e trim. 11 Analyse critique des menus/ Grille GPEM DA(GEM RCN) Les critères respectés: – – – – – Place des entrées riches en graisses Place des produits frits. Place des pâtisseries. Place des crudités. Place de la viande rouge. Les critères non respectés: – – – – Excès de plats avec rapport P/L < ou = 1. Manque de services de poisson (hors panés). Manque de services de légumes cuits. Manque de service de fromages et de produits laitiers. 12 6 Synthèse rendue lors du bilan de l’action Déséquilibre de la « gamelle ». Budget insuffisant : 2,90 Euros / détenu / jour / avis CNA N°53 :3,50 Et aussi : Distribution non surveillée. Seuls suppléments pour les mineurs et femmes enceintes. On ne respecte pas ou mal les prescriptions de régime. Par manque de compétences en nutrition. Par fatalisme: à quoi bon nourrir des détenus qui mangent n’importent quoi et qui ne mangent pas les repas préparés. 13 Les résultats d’une enquête menée à Angoulême en 2006 : 50 détenus Pourquoi les détenus « cantinent » Pour varier, survivre, s’évader, remplacer le repas, manger en plus, oublier la prison, manger des choses adaptées, pour la liberté. Mais aussi, pour retrouver un statut, se construire une image, pour retrouver du pouvoir. On cantine des confiseries, des assaisonnements. On est rassuré par la connaissance des produits (les marques rassurent). 14 7 Les résultats d’une enquête menée à Angoulême en 2006 : 50 détenus Choix des aliments cantinés 90% 78% 80% 65% 70% 60% 65% 60% 58% 55% 48% 50% 40% 28% 30% 20% 20% 10% Fé cu len ts bo ut ei ll e Ea u Bo i ss on s su c ré es uit s Bi sc ts Pâ t is se rie s Pl a La i ta ge s Sa uc es Fr ui ts lég um es Co nd im en ts 0% 15 Ce qui est réellement acheté à la cantine Des produits sucrés: sucre, pâtisseries, biscuits, boissons sucrées, desserts. Peu de produits laitiers et de fruits et légumes Ce qui se solde par une accentuation des déséquilibres nutritionnels. 16 8 Analyse critique des produits cantinés. Évaluation de la densité nutritionnelle 1050 kcalories Protides 9% Glucides 57% Lipides 34% 17 Analyse critique des produits cantinés Volume de chaque famille de produits 59.50% Boissons sucrées 14.00% Desserts lactés 6.00% Produits sucrés 5.80% Légumes et fruits 4.20 % Pâtisseries 3.80% Viandes 3.20% Matières grasses et sauces 3.20% Féculents 18 9 Évaluation de la densité nutritionnelle moyenne alimentation de la maison d’arrêt et cantine : 3300 kcalories Protides 14% Glucides 46% Protides Lipides Glucides Lipides 40% 19 Évaluation de la densité nutritionnelle moyenne quand on ajoute gamelle et cantine Les graisses saturées représentent 75% des apports lipidiques / <12% ANC. Les sucres simples représentent 60% des apports glucidiques / 10% ANC. Les micro-nutriments déficitaires: – – – – – Le calcium laitier. Les fibres (fruits et légumes) La vitamine C (fruits) La vitamine D (adolescents et femmes) L’acide folique (femmes). 20 10 Les résultats de l’enquête réalisée sous forme de questionnaires remplis avec 50 détenus – Maison d’arrêt d’Angoulême Les menus manquent de variété. Il faudrait proposer davantage de fruits. On n’aime pas le lait en poudre le matin (source essentielle de calcium laitier de la ration quotidienne). On aimerait davantage de produits laitiers. Les repas servis ne sont pas assez chauds. Les souhaits exprimés pour rétablir la confiance : Pouvoir être rassuré sur la présence de professionnels en cuisine. Pouvoir être rassuré sur l’origine des produits. Afficher les résultats des contrôles sanitaires. Pouvoir être rassuré sur l’état de santé des détenus travaillant en cuisine. Afficher les résultats des contrôles portant sur l’eau. Faire signer les menus par un organisme extérieur. Pouvoir être rassuré sur l’innocuité des pastilles de combustible. 21 Le ressenti des détenus : crainte permanente Inquiétude en matière d’hygiène Peur d’être empoisonné Crainte sur la qualité et l’origine des produits Crainte sur la façon dont on cuisine. Crainte sur l’état de santé des cuisiniers. Soupçon sur la complaisance des contrôles qualité. 22 11 En quoi manger est important, ils évoquent : Raisons physiologiques : vivre, survivre, santé, hygiène, équilibre, satiété, forme, sport/alimentation. Raisons hédoniques : par plaisir, pour un moment agréable Raisons psychosociales : source de bien être, bien dans sa tête Raisons socioculturelles : travailler, cuisiner, rythmer la journée, agir 23 Les critiques formulées sur la cuisine Les résultats d’une enquête menée à Angoulême en 2006 : 50 détenus Les assaisonnements sont mal dosés, trop ou pas assez. Les aliments sont mal cuits trop ou pas assez La qualité des produits est médiocre La cuisine est faite par des non professionnels Les quantités sont insuffisantes 24 12 Les résultats d’une enquête menée à Angoulême en 2006 : 50 détenus Produits non consommés 70% 65% 60% 50% 40% 30% 23% 25% 18% 20% 10% 0% Petit déj Viandes Légumes Autres 25 Bien manger en détention, ce serait quoi : Manger un repas équilibré Manger des produits de qualité (viande, fruits de mer, fruits frais) Manger la cuisine familiale Manger au restaurant Manger une bonne cuisine Les résultats d’une enquête menée à Angoulême en 2006 : 50 détenus Manger un repas complet Manger à sa faim Manger des plats bien présentés 26 13 Et puis aussi : Cuisiner soi-même, de façon familiale, à son goût , avec des produits de qualité, frais, des repas complets pour entretenir le corps et manger à sa faim. Cuisiner représente un espace de liberté, permettant : de rompre avec la monotonie de la cuisine « collective », de se faire plaisir avec des mets, qui rappellent la culture d’origine, la famille, de diminuer son stress. Les ré résultats d’ d’une enquê enquête mené menée à Angoulê Angoulême en 2006 : 50 dé détenus 27 Comment rétablir la confiance Avoir connaissance de l’origine des produits Que la cuisine soit faite par des professionnels. Durée de vie respectée (souvent produits à DLC) Des contrôles extérieurs Faire soi-même la cuisine Les produits de marques nationales rassurent. Les résultats d’une enquête menée à Angoulême en 2006 : 50 détenus 28 14 Préparation des ateliers nutrition - Actions 2006-2008 2 réunions avec la direction de l’établissement Objectifs de la 1ère réunion de travail Revoir l’offre alimentaire afin: D’assurer à tous les détenus la couverture des besoins nutritionnels et De prévenir les carences ayant une incidence sur leur état de santé. Objectifs de la 2ème réunion de travail Revoir la sélection des produits cantinés afin, de ne pas aggraver les déséquilibres alimentaires. Faire le point des produits les plus achetés par les détenus. Élargir l’offre en ajoutant des produits « santé ». Revoir la présentation des bons de commande. 29 Réunion du 30 novembre 2006 Personnes présentes : Chef d’établissement, IDE UCSA, Cuisinier, Diététicienne. Bilan : L’introduction d’une 5ème composante à chaque repas n’est pas réalisable. Le budget alloué ne permet pas cet enrichissement, même s’il paraît souhaitable. Un calcul rapide aboutit à un coût moyen de 0.7 Euros par détenu et par jour pour ajouter un produit laitier et un fruit quotidiennement. Soit pour la population actuelle de l’établissement, une dépense évaluée à 63 000 Euros pour l’année. 30 15 La réunion du 8 décembre 2006 Personnes présentes : Chef d’établissement, IDE UCSA, Chef de détention , Diététicienne. Bilan : Chef d’établissement a la volonté de faire évoluer l’offre de produits pour permettre aux détenus ayant peu d’argent de cantiner. Il souhaite donc revoir avec le fournisseur la liste et les tarifs des produits. Il souhaiterait que dans chaque famille de produits, il y ait une référence 1er prix. Il souligne qu’il faudra un temps d’adaptation pour que les détenus qui ont l’habitude de cocher les mêmes cases, s’approprient une nouvelle présentation. 31 BON DE COMMANDE ÉPICERIE NOM: ÉCROU: CELLULE: PRÉNOM: Qté N° Désignation Cocktail de fruit boîte Salade mexicaine boîte Maïs en boîte Soupe de légumes Champignons boîte 1/2 Lait concentré tube Gâteau de riz Riz au lait vanille X4 Préparation flan vanille Maquereaux moutarde Sardines à l'huile Maquereaux vin blanc Thon tomate en miettes Thon Soupe de poisson Prix Qté de Qté de sucre graisses Gro upe s d'a lim e nts Lé gum e s La ita ge s P o is s o n 32 16 Mise en place des ateliers dans les unités 3 thèmes d’ateliers proposés. C’est quoi un menu équilibré, quels sont les liens entre alimentation et santé. Comment repérer les valeurs nutritionnelles des produits alimentaires et comment conserver les aliments en cellule. Comment cuisiner « sain » en détention. 33 Recensement des collègues AFDN intervenus en établissement pénitentiaire - Réseau d’échanges 2008 Établissements concernés : Dijon, Nevers, Nancy, Rennes, Nantes, Bordeaux Gradignan, Salon de Provence, Saint Quentin Fallavier, Lyon, Chambéry, Fleury mérogis 30% ont été consultés ponctuellement sur les menus proposés. Quelques consultations individuelles. Essentiellement animations d’ateliers 34 17 Le congrès des UCSA Grenoble 2008 Le rôle du diététicien en détention Dans la prise en charge collective Dans la prise en charge individuelle Marie-line Huc Diététicienne libérale à Angoulême Françoise Veyri Diététicienne UCSA Lyon 35 La prise en charge collective La ration proposée actuellement est déficitaire en aliments sources essentielles de minéraux et vitamines : produits laitiers, végétaux. Les plats protidiques sont constitués pour une part importante de produits riches en graisses saturées. On propose des portions très importantes de viande et de féculent , souvent, jetées. Ces quantités impactent inévitablement sur le coût du repas. A ces déséquilibres s’ajoutent les déséquilibres liés au choix des produits cantinés par les détenus qui sont essentiellement gras et sucrés. 36 18 La prise en charge collective L’alimentation en détention est le reflet des déséquilibres dénoncés par le PNNS. Les éléments de protection sont rares: Graisses poly-insaturés, anti-oxydants , fibres. Les éléments reconnus délétères sont largement présents : Graisses saturées, sucre simple, sel. L’alimentation est un déterminant majeur des maladies chroniques: MCV, cancer, diabète de type 2, ostéoporose, ….. 37 La prise en charge individuelle Le rôle de la diététicienne en prison : – Travail au contact des détenus – Les actions d’information réalisées autour de l’alimentation sont nécessaires – La parenthèse de l’incarcération doit être un temps mis à profit pour apprendre ou reprendre de bonnes habitudes alimentaires 38 19 La prise en charge individuelle Faut il des régimes spéciaux en détention ? – Un régime spécial: oui !! mais que va cantiner le patient ? – Pas de régime, et donc il faut organiser une consultation diététique et une prise en charge alimentaire individuelle. 39 La prise en charge individuelle Les objectifs des entretiens individuels – Vérification de connaissances sur l’équilibre alimentaire – Informations générales sur l’équilibre alimentaire. – Orientation sur le choix des produits à « cantiner » et sur la composition des repas. 40 20 Pour confirmer les résultats de l’analyse de 2006, Étude menée avec Nicole Darmon en 2009/2010 L’objectif de l’étude : Calculer les apports nutritionnels des repas de la détention. Évaluer la couverture des besoins nutritionnels de consommateurs adultes. Les ANC ou BNM sont ils satisfaits ? Y a-t-il des carences nutritionnelles induites ? 41 Étude menée avec Nicole Darmon Les produits cantinés par les détenus : Calculer les apports nutritionnels de la cantine Quelles sont les caractéristiques nutritionnelles des produits cantinés ? Quelles répercussions sur les apports nutritionnels, en tenant compte de l’indice de popularité. 42 21 Les moyens pour réaliser cette étude : Les grilles de menus. Le cahier des charges de l’administration pénitentiaire. Les bons de cantine. Les scores des ventes des produits cantinés. 43 Pourcentage d'ANC en nutriments essentiels couverts par 2521 kcal de Repas à Angouleme 200 % de 200,0 l'ANC Cu Zn Se LA AL AG A -L C DH A F ib res A B1 B2 B3 B6 B9 B1 2 C D E Ca Fe K Mg I 180,0 160,0 140,0 120,0 100100,0 % 80,0 60,0 40,0 20,0 0,0 44 22 Pourcentage d'ANC en nutriments essentiels couverts par 981 kcal de Cantine 100 % de l'ANC 100 90 80 70 60 50 %50 40 30 20 10 LA AL AG A -L C D HA Se I u Zn C K M g E C a Fe D C B9 B1 2 B6 B3 A B1 B2 Fi br es 0 45 Pourcentage d'ANC en nutriments essentiels couverts par la Cantine complétée à 2000 kcal par les repas 200 % de l'ANC 200,0 180,0 160,0 140,0 120,0 100,0 100 % 80,0 60,0 40,0 20,0 LA AL AG A -L C DH A Zn Se Cu K Mg Fe Ca E D C 2 B9 B6 B3 B2 B1 F ib re s A B1 I 0,0 46 23 Les résultats sont inquiétants Déficit en calcium, vitamine D et oligo-éléments. Si les grammages du cahier des charges sont appliqués, la ration ne dépasse pas 2500 Calories. Les détenus indigents consomment cette ration uniquement et elle est insuffisante. Les détenus de confession musulmane ne veulent pas consommer la viande, leur ration est déficitaire en protéines. Les détenus qui ont de l’argent, cantinent. Dans ce cas, ils consomment peu de produits de la détention et achètent le reste. Le cantinage est constitué de produits sucrés, gras, pauvres en micro-nutriments. 47 Nos inquiétudes et nos questions: Les besoins des détenus sont sans doute affectés par leur état de Les 4/5 sont fumeurs, santé à l’entrée en détention. ème 1/3 fort consommateurs 1/3 des d’alcool, toxicomanes Les besoins sont aussi affectés par les conditions de vie (stress, enfermement, tabac, dépression). La ration est déficitaire en nutriments essentiels. Pas de suivi médical, pas de bilan. Aucune étude pour évaluer les supplémentations utiles : Calcium, vitamine D, vitamine C, omega 3, ….. 48 24 Intervention auprès de la direction inter régionale de Bordeaux Commande : LA PRISE EN CHARGE DES REGIMES THERAPEUTIQUES Les éléments collectés: Plan alimentaire 2010 Grilles de menus 2010 Grammages 2010 Les mercuriales 2010 Bordeaux – 23 novembre 2010 49 La mission Améliorer la qualité de la prise en charge des détenus atteints de troubles de santé ayant des répercussions sur leur alimentation. Objectif général: Former les techniciens restauration aux principes des régimes thérapeutiques les plus fréquemment prescrits. Transmettre des repères simples et pratiques pour adapter l’offre de la détention. 50 25 Les différents régimes - descriptions Hyposodé Hypocalorique Hypocholestérolémiant Diabétique Enrichi en protéines Sans résidus Les principales indications Les principes Le choix des aliments recommandés / liste des aliments à limiter 51 Les éléments présentés Analyse des grilles de menus du cycle Analyse des références produits/ famille Adaptation des menus aux prescriptions de régimes. 52 26 Tableau d’analyse des fréquences / 2010 Période du au (au moins 20 repas ) Entrée Plat Garniture ou Produit protidique accompagnement Entrées contenant plus de 15% de lipides Dessert laitier 9 Fréquence Déjeuners Dîners Cumul 5 4 9 12 9 21 recommandée 8 maxi Crudités légumes ou fruits 20 1 20 mini Produits frits ou pré-frits contenant plus de 15% de lipides 0 4 1 5 Plats protidiques ayant un rapport P/L< ou = à 1 (le critère 9 5 4 5 9 6 3 3 6 6 5 1 6 8 maxi P/L ne s'applique pas aux plats d'œufs) 4 maxi Poissons ou préparations à base de poisson contenant au moins 70% de poisson, et ayant un P/L > ou = 2 8 mini Viandes non hachées de bœuf, de veau ou d'agneau, et abats de boucherie 8 mini Préparations ou plats prêts à consommer à base de viande, 8 de poisson, d'œuf et/ou de fromage, contenant moins de 70% 3 5 8 18 6 12 18 24 15 9 24 de viande, de poisson ou d'œuf 8 maxi Légumes cuits, autres que secs, seuls ou en mélange, contenant au moins 50% de légumes 20 Légumes secs, féculents ou céréales, seuls ou en mélange 20 Fromages contenant au moins 150mg de calcium par 0 4 2 2 4 0 3 1 2 3 portion 16 mini Fromages contenant plus de 100mg et moins de 150 mg de calcium par portion 8 mini Produits laitiers ou desserts lactés contenant plus de 2 4 4 8 Desserts contenant plus de 15% de lipides 6 2 2 0 2 Desserts contenant moins de 15% de lipides, et plus de 20g de 3 1 2 3 17 7 10 17 100 mg de calcium, et moins de 5g de lipides, par portion 12 mini 6 maxi glucides simples totaux par portion 8 maxi Desserts de fruits crus 53 Critères non satisfaits 16 mini Les aliments que l’on retrouve très souvent dans les grilles de menus et qui devront être remplacés dans de nombreux régimes Entrées : Charcuterie, terrine de poisson, rémoulade, piémontaise, tartes. Plats : Saucisses, palette, andouillette, chipolatas, poissons panés, légumes farcis, chausson bolognaise, hamburger, merguez, paupiette, lasagnes, pizza Garniture : Pommes rissolées,Chips Desserts : Pâtisseries, fruits au sirop, mousse, liégeois. 54 27 Produits laitiers Protéines de bonne valeur biologique Calcium : entretien des os Teneur en sel , sucre (produits transformés) Déficit en détention, alors que les besoins sont augmentés. Action correctrice : proposer un produit laitier /repas 55 Les matières grasses (jaune) Huile d’olive Acides gras saturés : maladies cardio-vasculaires => Graisses animales :porc, mouton, agneau , beurre , crème… Acides gras mono-insaturés : prévention des MCV => huile d’olive, graisses de volaille… Acides gras poly-insaturés (essentiels : oméga 3, oméga 6) => Huile de colza, Huile de noix : oméga 3 => Huile de tournesol, Huile de soja : oméga 6 Vitamines liposolubles : A, E => Beurre (A) Huile de tournesol (E) Introduire des assaisonnements à base d’huile de colza Supprimer la graisse de palme, 56 28 Le PNNS recommande Petit déjeuner (20 à 25% des AJR) – – – – – Une boisson Un produit céréalier Un produit laitier Un fruit 10 g de matières grasses En détention : Triplette, pain, beurre et/ou confiture 57 Le PNNS recommande Déjeuner (40 à 45% des AJR) – – – – – Une entrée de légumes crus ou cuits ou des féculents Une portion de viande ou poisson ou oeufs Des légumes cuits / ou des féculents Un produit laitier : fromage ou laitage En détention 4 composantes Un dessert de fruit cru Du pain, de la matière grasse pour cuisiner De l’eau 58 29 Les différents régimes Hyposodé- Hypocalorique- Hypocholestérolémiant Diabétique- Enrichi en protéines- Sans résidus Bilan: Manque de moyens, produits adaptés non disponibles. Si on essaie d’appliquer , on « Plombe » le budget pour les autres. Pas d’uniformité dans les prescriptions. Régimes de complaisance. Manque de compétences et de moyens humains. 59 Conclusion Les recommandations du diététicien La loi de modernisation agricole prévoit que les gestionnaires, publics et privés, des services de restauration des établissements pénitentiaires sont tenus de respecter des règles relatives à la qualité nutritionnelle des repas qu’ils proposent : le GEM RCN. Améliorer l’offre : c’est : Caler les budgets sur le respect des exigences nutritionnelles. Ajouter un produit laitier/repas (de bonne densité calcique), Revoir le choix des plats protidiques : moins gras. Introduire dans les appels d’offre denrées des critères de densité nutritionnelle. 60 Prendre en compte les craintes des détenus vis à vis de l’alimentation. Mettre en œuvre des actions qui pourraient les rassurer. 30 Le Plan Santé des Détenus: DGOS, SFSP, HAS : . Statuer sur les ANC des détenus : en vitamines et oligo-éléments, Proposer d’enrichir certains aliments en Iode, en vitamines C et D, en omega 3, par exemple. Réunir un groupe de travail UCSA sur les prescriptions de régimes. Rédiger des protocoles de prise en charge identique pour tous les services. Faire en sorte qu’ils soient applicables dans tous les établissements. Constat : les prises en charge individuelles ne peuvent pas être assurées par les services diététiques des CH. Nos collègues ne peuvent plus (T2A!) 61 Rapprochement avec les IAA pour développer des produits enrichis. Et aussi: Avec les associations de consommateurs et de familles de détenus: Revoir le contenu des cantines : une liste identique, des tarifs identiques Ne pas permettre que l’on fasse des profits. Utiliser les bons de cantine comme supports d’information « santé »; Avec les SPIP et les associations intervenant en détention: Organiser des ateliers cuisine, donner des repères d’hygiène alimentaire. 62 31 Merci de votre attention M.L.HUC 63 32