La lettre Bureau Veritas
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La lettre Bureau Veritas
Un nouvel outil pour piloter efficacement vos plans d’actions HSE Comment suivre la planification des vérifications réglementaires de tous ses sites ? Comment gérer les informations issues des rapports et trier l’essentiel pour réagir ? Comment avoir une vue globale de la situation HSE de ses infrastructures, de ses équipements et de son personnel ? Pollution : quand les déchets partent en fumées… Depuis quelques années, les autorités européennes conscientes du risque environnemental et sanitaire ... De l’approche technique du risque dans l'appréciation et l'évolution des actifs immobiliers Le 1er novembre 1755, Lisbonne connaissait le plus grand tremblement de terre que l’Europe ait jamais connu. Environnement : Nancy prend la mesure du bruit A l’occasion de la piétonisation de la place Stanislas située au cœur de la ville, la Communauté Urbaine du Grand Nancy ... Effet de serre : les plans de surveillance doivent être établis Fin septembre, conformémement à l’arrêté du 28 juillet 2005, les industriels de cinq secteurs (énergie, métaux non ferreux, ... Les rendez-vous Bureau Veritas L'essentiel pour comprendre et anticiper Directives européennes : y voir clair Les fabricants, les intégrateurs ou les distributeurs d’équipements manufacturés sont responsables de la conformité ... Bureau Veritas participe au salon Midest du 15 au 18 novembre Bureau Veritas expose au salon Pollutec Performance énergétique des bâtiments neufs : une méthode de calcul plus réaliste Du 29 novembre au 2 décembre Avec toujours le protocole de Kyoto à l’arrière plan, la directive européenne pour la performance énergétique des ... Bureau Veritas participe au SIMI - Salon de l'Immobilier d'Entreprise du 30 novembre au 2 décembre Diagnostic amiante et Dossier Technique Amiante : Etes-vous prêts ? Le risque vibration entre dans le code du travail Dans notre lettre n° 1 nous vous informions de l’obligation faite dans les décrets du 13 septembre 2001 et du 3 mai 2002, ... Si les effets sur la santé d’une trop grande exposition au bruit sont pris en compte par le code du travail, les conséquences, ... Inspection des mesures de prévention du risque légionelle dans les établissements de santé Risque chimique : qu’en est-il de REACH ? Pour renforcer la prévention du risque chimique, la commission européenne lançait en octobre 2003 le programme REACH ... Ascenseur pour la sécurité : Comment tirer avantages d’une contrainte… Avant, pendant et après la publication de la loi urbanisme et habitat n°2003-590, dite loi de Robien, la SIA Habitat s’est penchée sur... Une circulaire en date du 20 juin 2005 propose aux services déconcentrés des DRASS et DDASS un référentiel ... Néosoumis : une grande entreprise sollicite un aménagement de l’arrêté du 15 mars 2000 La Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain produit et distribue sous forme de vapeur et d’eau chaude la chaleur à un quart ... Bureau Veritas et la sécurité de vos données personnelles Mentions légales Un nouvel outil pour piloter efficacement vos plans d’actions HSE Comment suivre la planification des vérifications réglementaires de tous ses sites ? Comment gérer les informations issues des rapports et trier l’essentiel pour réagir ? Comment avoir une vue globale de la situation HSE1 de ses infrastructures, de ses équipements et de son personnel ? En adoptant Maestro, le nouveau service d’aide au pilotage des actions HSE élaboré par Bureau Veritas. La gestion HSE passe par le traitement d’un grand volume d’informations et la nécessité d’accéder facilement aux anomalies et observations contenues dans les rapports d’inspection. Vous passez à côté d’une anomalie majeure détectée lors d’une inspection, et c’est la sécurité d’un site qui peut être mise en cause. Il y a quelques années déjà, Bureau Veritas avait développé un outil d’accès aux rapports d’inspection en ligne « qui n’était plus suffisant pour aider nos clients à gérer efficacement leur plan d’action HSE» explique Jean-Yves Chantreau, chef du projet,. C’est ainsi que Maestro est né : « la solution pour orchestrer votre sécurité ». Quel que soient le lieu, la région, le type d’installation ou d’équipement, il est désormais possible, grâce à Maestro, de suivre une inspection étape par étape depuis la planification jusqu’à l’émission du rapport. Sa fonction de recherche multicritère permet, en un clic, de visualiser les observations et anomalies recensées pour un site donné en vue de les traiter. Maestro est non seulement accessible aux collaborateurs de votre entreprise auxquels vous donnerez des droits d’accès, mais aussi à vos prestataires qui sont informés des actions à entreprendre et intègrent les données des actions correctives réalisées. Le jour venu, vous êtes alors en mesure d’attester auprès des autorités compétentes des travaux, modifications, réparations ou remplacement mis en œuvre. De plus, il vous est facile de créer votre propre bibliothèque documentaire et d’archiver par site, par chantier, par nature d’équipement tous les documents : permis de construire, notice de sécurité, bilan de zonage ATEX, dossier ICPE, formation, etc. Avec Maestro, l’entreprise dispose d’une vue d’ensemble de ses problématiques HSE pour mieux les maîtriser. 1 HSE : Hygiène Santé Environnement Donnez nous votre avis sur la lettre Bureau Veritas [Contactez-nous] [Retour au sommaire] Pollution : quand les déchets partent en fumées… Depuis quelques années, les autorités européennes conscientes du risque environnemental et sanitaire que représente le rejet dans l’atmosphère de substances dangereuses renforcent la réglementation. Traduction en droit français d’une directive de 2000, l’arrêté du 20 septembre 2002 qui vise les usines d’incinération de déchets fait partie de cet arsenal législatif. En parallèle d’une mise aux normes au plus tard le 28 décembre 2005, il impose de déterminer la concentration des rejets au niveau des cheminées mais également dans l’environnement de l’installation. Si la dioxine fait peur, les susbtances métalliques, pourtant moins épinglées par la presse, n’en présentent pas moins des risques avérés. Le rejet dans l’atmosphère de cadmium, mercure, chrome, plomb, pour ne citer que ceux-là, peut avoir des conséquences gravissimes sur la faune, la flore et les populations. Ces deux familles de polluants – dioxine et métaux lourds - caractéristiques des rejets des usines d’incinération, sont les premières visées par l’arrêté du 20 septembre 2002. Il impose de déterminer la composition et le débit des gaz de combustion rejetés au niveau des cheminées et la mise en place d’un plan de surveillance environnemental afin d’en mesurer les effets à proximité de l’installation. Près de 300 sites concernés Environ 250 à 300 sites sont concernés par cet arrêté : 125 usines d’incinération d’ordures ménagères, une cinquantaine d’incinérateurs industriels et une centaine d’incinérateurs à boue de stations d’épuration des eaux. Toutes ces unités d’incinération, depuis 2003, doivent en principe avoir leur programme de suivi environnemental. La détermination de la concentration des polluants se faisant une première fois avant la mise en service (point zéro), puis une nouvelle fois dans les six mois qui suivent, puis tous les ans. « Le nombre des points d’implantation pour les mesures est variable, entre deux et sept, explique Frédéric Dupasquier, responsable Performance des procédés chez Bureau Veritas. Pour les définir, nous réalisons une étude de dispersion des polluants en modélisant en trois dimensions les retombées atmosphériques des fumées, intégrant dans nos calculs les caractéristiques topographiques et les statistiques météo. » Travailler sur des volumes d’air L’expertise de Bureau Veritas en ce domaine s’appuie sur quinze années passées aux côtés des industriels. Longtemps, ses équipes se sont appuyées sur les méthodes classiques utilisant les jauges de retombées (entonnoirs) qui donnent des mesures en concentration surfacique. Mais il y a trois ans, elles ont développé une méthode de mesure dynamique avec des systèmes de prélèvements réalisés à partir de support adsorbant (mousse) qui restituent des valeurs en concentration volumique. « Ces mesures dynamiques présentent de nombreux avantages, commente Frédéric Dupasquier. Le premier est de pouvoir quantifier même de très basses teneurs. Le deuxième est qu’une corrélation avec le modèle de dispersion est possible. Le troisième est de pouvoir instrumenter plusieurs points en simultané – entre trois et cinq – pendant un mois, et d’avoir ainsi une photographie précise des effets de la pollution au niveau du sol. Une telle campagne de mesures donne une juste représentation de ce que rejette effectivement l’usine sur une année.» Apprécier exactement la concentration en dioxine et métaux lourds de l’air respiré dans la zone d’impact d’une usine d’incinération est sans doute le meilleur moyen de définir les seuils de rejets acceptables. Un point sur lequel le législateur ne s’est pas penché depuis 1996 mais qui pourrait redevenir d’actualité une fois toutes les usines aux normes. Chez Bureau Veritas les équipes « Performance des procédés » s’adressent aux usines de traitement de l’eau, de traitement des déchets et de production d’énergie qu’elles accompagnent pour la réception des sites et le contrôle en exploitation des aspects Energie, Environnement et Hygiène-Santé. Donnez nous votre avis sur la lettre Bureau Veritas [Contactez-nous] [Retour au sommaire] Environnement : Nancy prend la mesure du bruit A l’occasion de la piétonisation de la place Stanislas située au cœur de la ville, la Communauté Urbaine du Grand Nancy a fait procéder avant et après travaux à une étude de bruit. C’est la première fois qu’une grande agglomération initie une campagne acoustique d’une telle envergure. Une façon de jouer la transparence vis à vis des administrés et d’avoir les outils de réflexion requis pour mener d’éventuelles actions correctives. Nancy est ainsi précurseur dans la mise en place de sa carte du bruit dont devront bientôt se doter moyennes et grandes villes en application d’une directive européenne de 2002. A l’approche du 250e anniversaire de l’inauguration de la place Stanislas, la ville de Nancy décide d’entreprendre un vaste programme d’embellissement et de restauration qu’elle confie à l’architecte en chef des Monuments historiques. Le parti est pris de reproduire l’état d’origine - pavage ocre clair, réverbères, lanternes des façades et socle de la statue centrale – et de rendre aux piétons, pour mieux l’apprécier, ce joyau architectural du 18e siècle, les automobilistes se voyant proposer un nouveau plan de circulation. « Outre le souci de valoriser le patrimoine en vue d’accroître l’attractivité touristique, nous voulions impulser une autre manière d’envisager la vie et l’accessibilité au cœur de l’agglomération » confirme Benoît Klein, responsable d’études Déplacements/Environnement pour la Communauté Urbaine du Grand Nancy. 50 points de mesure La piétonisation de ce cœur de ville, où l’on dénombrait chaque jour sur l’axe principal jusqu’à 13 000 véhicules, va entraîner une modification considérable des flux circulatoires. Aussi, avant que ne démarre le projet, le Grand Nancy décide-t-il de procéder à une première mesure de bruits avant et après travaux. Cette étude acoustique en deux temps se fait une première fois en mai 2004, bien avant le premier coup de pelle puis une seconde fois, dans les mêmes conditions, en mai 2005, presque dix mois après l’adoption définitive du nouveau plan de circulation. Les mesures sont réalisées pendant 24 heures en continu sur 50 points répartis dans plusieurs quartiers de la ville. En parallèle, un relevé des flux routiers et un relevé météo sont effectués de façon à pondérer les résultats en fonction de la fréquence des véhicules et des conditions climatiques, la pluie, le vent ou une température élevée pouvant influer sur le niveau sonore. Une carte du bruit Les analyses de l’évolution du bruit n’ont pas confirmé toutes les hypothèses de départ, les automobilistes ont composé avec le nouveau plan de circulation et les moyens de transport alternatifs mis en place. Et, comme c’est souvent le cas, une diminution de trafic ne s’est pas forcément traduite par une baisse en conséquence des décibels et inversement. « Après analyse des mesures, nous avons pu dessiner une cartographie sonore des différents quartiers, commente Philippe Barbary, responsable opérationnel Acoustique et Vibration chez Bureau Veritas. La Communauté Urbaine du Grand Nancy dispose maintenant d’éléments pertinents pour mener la réflexion sur le bruit et envisager s’il y a lieu des actions correctives appropriées. A ma connaissance, c’est la première fois qu’une ville prend en compte le phénomène bruit avec un tel niveau d’engagement. » A ce titre, elle fait figure d’exemple puisque les mesures et analyses opérées vont servir de points de départ pour établir la carte du bruit du Grand Nancy. Une carte du bruit que toutes les grandes agglomérations de plus de 250 000 habitants devront tenir à la disposition de leurs administrés à compter du 30 juin 2007 en vertu de l’entrée en application de la directive 2002/49/CE du 25 juin 2002 relative à la gestion du bruit dans l’environnement. Les villes de plus de 100 000 habitants seront soumises à la même obligation en 2012. Bureau Veritas et l’analyse du bruit Bureau Veritas dispose d’une grande expérience en matière de bruits routiers et a réalisé de nombreuses études acoustiques lors de la création ou de l’aménagement de voies. L’agence lyonnaise de Bureau Veritas a longtemps été le centre d’expertise en la matière. Aujourd’hui, ils sont quarante ingénieurs et techniciens acousticiens à travailler sur ces questions sur l’ensemble du territoire français. L’offre de services de Bureau Veritas comprend les études acoustiques "route", le déclassement et le calcul d’isolement des façades. Une forte collaboration est mise en œuvre entre le maître d’œuvre, les gestionnaires et les acousticiens de Bureau Veritas pour optimiser les coûts de construction tout en respectant la réglementation. Rappelons que l’arrêté du 30 mai 1996 fixe des valeurs d’isolement minimales des façades comprises entre 30 dB et 45 dB selon la catégorie sonore de l’infrastructure. De style résolument classique, la place Stanislas, construite entre 1751 et 1755 par le roi de Pologne, Stanislas Leszczynski, figure parmi les plus beaux ensembles architecturaux du siècle des Lumières. Elle est inscrite depuis 1983 au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. Donnez nous votre avis sur la lettre Bureau Veritas [Contactez-nous] [Retour au sommaire] De l’approche technique du risque dans l'appréciation et l'évolution des actifs immobiliers Le 1er novembre 1755, Lisbonne connaissait le plus grand tremblement de terre que l'Europe ait jamais connu. Il y eut 40 000 morts non pas tant liées au séisme en lui-même mais à l'immense incendie qui s'ensuivit et qui dura cinq jours. Fatalité ou erreur humaine ? Le débat fut porté sur la place publique par Voltaire et Rousseau en personnes. Le premier défendit la thèse de la fatalité, le second désigna l'homme comme seul et unique responsable arguant de la trop grande concentration des populations et du mode de construction retenu. L'interprétation moderne du risque était née. 250 ans plus tard, elle est à l'œuvre dans l'appréciation et l'évolution des actifs immobiliers. Le risque est lié à la présence d’un enjeu lors de la survenance d'un aléa dangereux. Une avalanche sans présence humaine n'a pas de conséquence préjudiciable, alors que la même avalanche avec un enjeu humain ou matériel - présence de randonneurs, d'habitations, de station de ski - représente un risque qui va du simple accident à la catastrophe. Le risque est la quantification des conséquences possibles ou probables d'un événement sur les personnes, les biens et la nature. Fonction du temps, du lieu, des enjeux et surtout du processus de décision, le risque est relatif et se mesure en "probabilité de dommage". Il n’est jamais égal à zéro et sa maîtrise totale est imposible. Risque et décision Risque et décision sont intimement liés : toute décision de management a une incidence sur les risques et inversement. Gérer le risque revient forcément à en modifier la nature, l’importance, la priorité au fil du temps. Aujourd’hui, il existe deux grands types de risque. L’un est financier et se mesure en termes de capital et d'exploitation ; il est pris en compte par les assureurs. L’autre englobe tout ce qui relève de l'atteinte à l'intégrité physique des personnes y compris les risques indirects, environnementaux par exemple ; la réglementation s’en charge. La méfiance actuelle vis à vis des technologies, dont le "principe de précaution" est le symbole, cristallise une menace indéterminée et imprécise qui n'est pas de nature à faciliter la prise de décision. L'immobilier n’y échappe pas. De l’évaluation du risque Jusqu'aux années 1990, l'appréciation des risques dans l'immobilier se scindait en 3 parties bien distinctes. Il y avait la partie risque financier (commercialisation, retour sur investissement, rendement, etc..), la partie risque juridique (contrat, recours, etc..) et la partie risques techniques (solidité, sécurité, etc..). Les deux premières prévalant, et de loin, sur la troisième. Puis sont arrivés les investisseurs anglo-saxons. Avec leur armée de juristes et d’analystes financiers, ils ont en quelques années révolutionné la gestion traditionnelle hexagonale des patrimoines en important de nouvelles fonctions (asset management, property management, facility management) et en accélérant le processus d'externalisation (France-Télécom, EDF, Carrefour, etc..). Toutefois, dans cette révolution, les données purement techniques sont restées à l’écart des choix stratégiques. L’amiante, le révélateur C’est le risque amiante, toujours dans les années 90, qui est venu démontrer sans conteste qu'une problématique technique courante (présence d'amiante dans un bâtiment) pouvait influer sur la valeur financière intrinsèque d'un actif immobilier. Depuis, la sophistication technique des ouvrages aidant, les coûts de fonctionnement ont pris le pas sur les coûts d'investissement. Les décisions liées aux risques ne se prennent plus seulement lors de la conception ou de la construction d’un ouvrage mais également au cours de son exploitation : l’expertise technique est invitée au tour de table des décisions au même titre que l’expertise juridique et financière. Bientôt, dans les grandes entreprises, le directeur QHSE1 siègera au sein du comité de direction. Raisonner en coût global Les deux piliers de l’expertise technique sont la compétence et la connaissance. Si la compétence est acquise grâce aux nombreux techniciens et ingénieurs présents dans le monde de la construction, la connaissance technique des ouvrages semble plus aléatoire. Il ne viendrait jamais à l'idée d'un constructeur d'appareils ménagers ou d'automobiles de livrer ses produits sans mode d'emploi, caractéristiques, procédures d'entretien, voire précautions à prendre. Dans la construction, personne ne propose (ou ne réclame) de tels documents. Preuve que l’investissement immobilier est d’abord pensé, aujourd’hui encore, en termes de capital et accessoirement d'exploitation. Alors que toute analyse financière devrait se faire à partir d’un coût global réunissant coûts d'investissement, d'entretien, de maintenance et de fonctionnement. Externalisation et contrôle des coûts Maîtriser ses coûts globaux revient à connaître au plus juste les dépenses afférentes aux coûts d'investissement et à estimer également les coûts d'entretien, de maintenance et de fonctionnement. Or ces estimations sont directement impactées par les coûts de remplacement des composants constituant l'ouvrage et sont souvent basées sur des durées de vie prévisibles théoriques. L'externalisation technique et la spécialisation des fonctions d'accompagnement à la gestion immobilière n'ont pas eu que des effets positifs, notamment en termes de connaissance du "juste prix" de ces coûts. Les "nouveaux" directeurs immobiliers n'ont plus l'expertise technique pour juger du bien fondé des travaux d'entretien, de maintenance, de remplacement qui sont effectués sur le patrimoine. Superviser, contrôler Toute externalisation, quelle qu'elle soit, implique une perte d’informations et donc une perte de pouvoir. Aussi nécessite-t-elle une supervision, un contrôle. Avec deux approches possibles. La première est une supervision purement technique pour "valider" les interventions, travaux, propositions de remplacement, non pas en fonction d'un cahier des charges annexé au contrat d’entretien indiquant des fréquences théoriques d'intervention, mais en fonction de l'état et de l'obsolescence réels des composants objets de l'intervention. La seconde consiste à réaliser un comparatif des coûts globaux et des durées de vie "réellement constatées" par éléments constitutifs entre composants ou patrimoines comparables. Pouvoir coter son patrimoine Bureau Veritas travaille depuis de nombreuses années sur la première approche à travers une mission appelée "Supervision de Maintenance Externalisée", où il renseigne le propriétaire (ou gestionnaire) sur la pertinence (suffisance ou insuffisance) des interventions effectuées par un intervenant externe. Pour la seconde approche, Bureau Veritas constitue actuellement une base de données techniques pré-formatée, capable de gérer les états techniques que ses experts vont lui apporter quotidiennement à travers la France, tous patrimoines confondus. Cette base accessible sur Internet sera opérationnelle mi-2006. En fonction des données réelles et moyennes que constituera cette base, tout propriétaire, investisseur, gestionnaire, sera capable de "coter" son immobilier (par composant, par immeuble, par site, par patrimoine) et de savoir très rapidement comment celui-ci se situe par rapport à la moyenne. 1 QHSE : "Qualité, Santé, Sécurité, Environnement" Donnez nous votre avis sur la lettre Bureau Veritas [Contactez-nous] [Retour au sommaire] Effet de serre : les plans de surveillance doivent être établis Fin septembre, conformémement à l’arrêté du 28 juillet 2005, les industriels de cinq secteurs (énergie, métaux non ferreux, industrie minérale, produits céramiques et pâte à papier) ont dû normalement remettre aux DRIRE leur plan de surveillance des émissions de CO2. Ces plans, répertoriant les sources et décrivant la méthode de quantification, vont maintenant être validés par les DRIRE et vérifiés par les organismes certificateurs avant le 15 février 2006. Ils serviront de base de calcul pour le plan national d’attribution des quotas (PNAQ) approuvé le 25 février dernier. 1126 exploitants sont concernés en France. Ces obligations s’inscrivent dans la logique du protocole de Kyoto ratifié en 1997 par 188 pays pour tenter de réduire l’effet de serre. Marc Boissonnet, Directeur Grands Comptes chez Bureau Veritas, est membre de la commission d’agrément des organismes vérificateurs au MEDD (Ministère de l’Environnement et du Développement Durable), il revient sur les enjeux de ces mesures et nous explique leurs modalités. Vous dites qu’il va falloir s’habituer à vivre avec les catastrophes naturelles, que des régions entières dans le monde pourraient être appelées à disparaître, n’êtes-vous pas un peu fataliste ? Marc Boissonnet : Alarmiste si vous voulez mais pas fataliste. Le réchauffement de la planète dû à l’effet de serre est en progression exponentielle depuis le début de l’ère industrielle et maintenant décuplé avec l’entrée en lice des pays émergents. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) prévoit que sans changement drastique les températures vont s’élever de 1,4 à 5,8° d’ici à 2100. Alors oui, les prochaines générations vont devoir vivre au rythme d’événements naturels désatreux : cyclones, sécheresses répétées, inondations… Nous commençons, hélas, à en avoir un aperçu. Qu’est-ce que l’effet de serre ? M.B. : L’effet de serre est d’abord un phénomène naturel : l’atmosphère laisse arriver jusqu’à la surface de la terre 50% du rayonnement solaire qui sont ensuite réémis sous forme de rayons infrarouges. Des gaz présents naturellement en faible quantité dans l’atmosphère (vapeur d’eau, gaz carbonique, éthane, ozone) interfèrent avec ces rayons infrarouges qu’ils empêchent de s’échapper vers l’espace agissant comme la vitre d’une serre. En proportions naturelles, ils contribuent à maintenir une température moyenne autour de 15°. Mais aujourd’hui, les émissions dans l’atmosphère sont bien supérieures à ce que la nature est capable d’éliminer : quatre fois plus en France, six fois plus aux Etats-Unis… L’oxyde de carbone est particulièrement bien représenté (65 % des émissions) suivi par le méthane (19%), et le protoxyde d’azote (10%). La durée de vie du CO2 dans l’atmosphère est de 120 ans et la France rejette chaque année environ 550 tonnes de CO2 que l’atmosphère ne peut absorber. Les principaux fautifs sont les transports pour 26% ; l’industrie pour 21% et le logement pour 18%. Tant que nous n’aurons pas réduit nos émissions, le réchauffement continuera de s’accélérer. Est-ce que les objectifs du protocole de Kyoto sont suffisamment ambitieux pour enrayer ce réchauffement ? M.B. : Le protocole de Kyoto et les mesures qui en découlent ont le mérite d’exister, c’est la traduction d’une prise de conscience et la mise en place d’actions concrètes. Mais les engagements de réduction d’émission pris par les pays sont pour l’instant très au-dessous de ce qu’il serait nécessaire de faire pour stopper l’emballement climatique. Quels sont ces engagements ? M.B. : Les 38 pays industrialisés signataires, dits de l’Annexe 1, se sont engagés sur un objectif global de réduction des émissions de 5,2% par rapport à 1990 entre 2008 et 2012. Pour l’Union Européenne des 15, la directive 2003/87 fixe aux pays membres une réduction de 8% des émissions de CO2 entre 2005 et 2008 avec des objectifs différenciés par pays, dans cinq secteurs industriels prioritaires : énergie (>20 MW), la production et transformation de métaux ferreux, l’industrie minérale, la production de céramique, la production de pâte à papier. A partir de 2008 les secteurs de l’aluminium, de la chimie et des transports seront également concernés et les gaz concernés seront étendus au méthane et à l’oxyde d’azote. Par ailleurs, cette directive met en place le système d’échange des quotas d’émission de gaz à effets de serre. Comment fonctionne ce système d'échange de quotas ? M.B. : Tous les ans, jusqu’en 2008, une enveloppe globale de quotas d’émission permettant d’atteindre l’objectif de 8% est divisée entre les états membres en fonction de leur niveau de contribution à la pollution. La France s’est engagée à stabiliser ses émissions alors que l’Allemagne doit les réduire de 21%, l’Italie de 6% et que l’Espagne prévoit de les augmenter de seulement 15% sur la période 2008-2012 A charge pour les pays de réallouer ces quotas aux entreprises des cinq secteurs concernées. En France, la directive a été transposée par le décret 2004-832 du 19 août 2004 après modification du code de l’environnement par l’ordonnance 2004-330 du 15 avril 2004. La création du PNAQ - plan national d’attribution des quotas - est approuvée depuis le 25 février 2005 dernier. Le PNAQ alloue pour une période de trois ans - 2005 à 2007un montant de quotas à 1126 exploitants. Sur quelles bases sont affectés ces quotas ? M.B. : Les quotas sont affectés aux industriels en fonction de leurs émissions de CO2 déclarées. Afin qu’elles soient vérifiées et quantifiées, l’arrêté du 28 juillet 2005, transposition de la décision européenne 2004-156/CE du 29 janvier 2004, prévoit l’établissement d’un plan de surveillance : les exploitants doivent répertorier et décrire l’ensemble des sources d’émission, et préciser les dispositions et méthodes pour quantifier les rejets. Quand ce plan de surveillance doit-il être établi ? M.B. : Ce plan doit être adressé avant le 30 septembre 2005 aux DRIRE qui valideront les sources d’émission et les méthodes de quantification retenues. L’application de ce plan de surveillance doit être vérifiée avant le 15 février 2006 par un organisme de certification agréé missionné par l’exploitant. Cette vérification permettra aux DRIRE de le valider définitivement au plus tard le 31 mars 2006, date à laquelle les quotas seront restitués à l’Union européenne. Ce calendrier devrait être maintenu à l’identique tous les ans. Quelles sont les informations qui doivent figurer dans le plan de surveillance ? M.B. : Elles sont de deux types. Premièrement, des informations descriptives minimales telles que la liste des équipements et des procédés industriels émetteurs de CO2 avec leurs caractéristiques. Une fois déterminées, les sources exactes d’émission doivent être classées en majeures, mineures et marginales en précisant les combustibles utilisés. Deuxièmement, la méthode de quantification retenue doit être décrite (comptabilisation des factures de combustible et/ou stock de fuel dans les cuves et/ou utilisation) et les calculs d’incertitude doivent être réalisés. Plus les sites sont étendus, plus c’est complexe. Que se passe-t-il si le plan de surveillance n'est pas fourni ? M.B. : A réception du plan, la DRIRE a six semaines pour le réviser. Si elle fait des remarques, l’exploitant dispose alors d’un délai de 4 semaines pour le corriger. Si au 30 décembre 2005, le plan n’est pas fourni ou n’est pas accepté, les organismes vérificateurs ne pourront faire leur travail et les DRIRE procéderont à un calcul des émissions de CO2 par défaut conformément aux modalités de l’arrêté du 28 juillet 2005. Ce calcul ne sera pas contradictoire et des écarts par rapport aux émissions réelles seront probables. Que se passe-t-il lorsqu'un industriel a dépassé le montant de quotas qui lui a été alloué ? M.B. : Il rachète des quotas sur le marché libre avec un cours à la tonne d’équivalent CO2 ou il paie une amende de 40 euros la tonne, qui passera à 100 euros à compter de 2008. D’année en année, ces quotas seront revus à la baisse tandis que les taxes sur le pétrole et l’électricité vont grimper… Quelle aide Bureau Veritas peut-il apporter aux industriels ? M.B. : Nos spécialistes peuvent les aider à établir leur plan de surveillance notamment pour le calcul d’incertitude, le choix des méthodes ou la préparation de reportings qui faciliteront la tâche des vérificateurs. Nous sommes également à leur disposition pour étudier avec eux la meilleure façon de réduire leur consommation énergétique. Grâce à notre expérience nous pouvons leur permettre, dès la première année, sans gros investissements, de réaliser de 10 à 20% d’économie sur leur facture énergétique. Et de réduire l’aggravation de l’effet de serre… 557 millions de tonnes de GES émises en France en 2003 (les contributeurs en million de tonne d'équivalent CO2) ● ● ● ● ● ● Les transports : 149,1 Résidentiel, tertiaire, institutionnel, commercial : 102,4 Les industries manufacturières : 111,1 L'industrie de l'énergie : 72,3 L'agriculture et sylviculture : 107,9 Le traitement des déchets : 14,4 Source : MIES 2003 (Mission interministérielle de l'effet de serre) Donnez nous votre avis sur la lettre Bureau Veritas [Contactez-nous] [Retour au sommaire] Venez rencontrer nos experts à l'occasion des "Rendez-vous de Bureau Veritas", réunions d'informations sur l'actualité réglementaire et technique. > Arrêté levage : Etes-vous prêt ? Connaître, décrypter et respecter vos nouvelles obligations ? . Jeudi 24 novembre à Nice contactez-nous contactez-nous . Mardi 6 décembre à Tours > Tours aéroréfrigérantes et risque légionellose Quelles sont vos obligations ? contactez-nous . Mardi 29 novembre à Nantes > Conformité des produits et équipements – marquage CE . Mercredi 9 novembre à Nantes contactez-nous > Nouvelle réglementation sur la qualification des agents de sécurité incendie ERP/IGH (SSIAP) Qu'avez-vous prévu pour la mise à niveau de vos personnels ? . Mardi 25 octobre à Strasbourg contactez-nous contactez-nous . Mercredi 26 octobre à Mulhouse contactez-nous . Jeudi 24 novembre à Sisteron (06) contactez-nous . Lundi 12 décembre à Paris > Isolation acoustique des façades - Nouvelle réglementation thermique . Mercredi 16 novembre à Dijon contactez-nous > Evaluation des risques et conformité réglementaire : Etes-vous à jour ? Document unique, Veille réglementaire, Responsabilité de l'employeur . Jeudi 17 novembre à l'Université de Technologie de Troyes contacteznous > Du contrôle technique à la maîtrise globale des « risques construction » tout au long de votre projet - La nouvelle approche de Bureau Veritas . Mercredi 23 novembre à Strasbourg . Mercredi 30 novembre à Mulhouse contactez-nous contactez-nous > Pollution de sols, acoustique , thermique . Mercredi 16 novembre à Nogent-sur-Marne contactez-nous > Rayonnements électromagnétiques, thermographie infrarouge . Jeudi 24 novembre à La Défense contactez-nous > Le nouveau guide technique : l’eau dans les établissements de santé . Mercredi 30 novembre à Paris contactez-nous > Equipements sous pression : vérifications réglementaires et aptitude au service . Jeudi 1er décembre à Rouen contactez-nous > Nouvel arrêté de levage, contrôle réglementaire, outil de gestion et de suivi (MAESTRO) contactez-nous . Jeudi 8 décembre à La Défense Donnez nous votre avis sur la lettre Bureau Veritas [Contactez-nous] [Retour au sommaire] Directives européennes : y voir clair Les fabricants, les intégrateurs ou les distributeurs d’équipements manufacturés sont responsables de la conformité des produits qu’ils conçoivent, fabriquent ou commercialisent. Leurs obligations diffèrent mais tous sont confrontés au même problème : repérer dans la longue liste des directives européennes le ou les textes dont ils relèvent. Une recherche qui demande du temps, beaucoup de temps, d’autant que l’ouvrage, sans cesse, doit être remis sur le métier. Le nombre de produits commercialisés en Europe depuis 1993 a augmenté de 50%, celui des marchandises importées, de 500%. Et, dans un souci de prévention du risque, la réglementation suit le mouvement. Les fabricants sont tenus de concevoir et fabriquer conformément aux exigences essentielles exprimées par les directives applicables : l’évaluation de conformité en vue du marquage CE est pour eux obligatoire. Les distributeurs doivent mettre sur le marché des produits manifestement conformes et pouvoir apporter la preuve que les mesures réglementaires ont bien été prises. Sont concernés la plupart des équipements ou appareillages électriques et électroniques, des équipements sous pression, des équipements devant être utilisés en atmosphère explosive, des machines incluant des composants de sécurité, dès lors qu’ils sont installés ou mis en service pour la première fois sur le marché européen ou qu’il s’agit de produits de "seconde main" importés. Reste à connaître la loi… Le saviez-vous ? La difficulté est bien sûr d’identifier la ou les directives applicables : directive Machines, directive ATEX, directive Basse Tension (BT), Equipements sous pression (PED), Compatibilité électromagnétique (CEM), Equipements terminaux de radiocommunications et de télécommunications (R&TTE) etc. L’exercice n’est pas simple, en voici une illustration : savez-vous que depuis juin 2002, la robinetterie, les compteurs, les régulateurs sous pression sont soumis à la DE 97/23/CE ? qu’une chaîne de fabrication livrée clé en mains par un bureau d’études est considérée comme une machine et donc soumise à la directive éponyme avec évaluation de conformité et marquage CE obligatoires, qu’une machine à commande électronique alimentée sous réseau est à la fois couverte par la directive Machines pour ses dangers mécaniques, la directive CEM pour les risques de perturbations électromagnétiques et la directive Basse Tension pour ses dangers électriques ? Pour une nouvelle approche Dans ce contexte réglementaire complexe, il faut noter l’entrée en scène des directives de dernière génération. Ces DENA (directives européennes nouvelle approche) ont un avantage sur les précédentes : elles en appellent davantage au libre-arbitre des fabricants. Au lieu d’imposer des normes, elles invitent à évaluer le risque lié à l’utilisation d’un produit dès la phase de conception. Une approche qui permet, après un inventaire des textes applicables, de fabriquer un produit dont la conformité aux règles intracommunautaires est attestée au moment de sa mise sur le marché. « Il est certain que la prise en compte, très en amont, des questions réglementaires liées à un produit, favorise une mise en conformité plus rapide et moins onéreuse, souligne Michel Suzan, responsable Marquage CE chez Bureau Veritas. Si les clients nous consultent dès la phase de conception pour identifier les risques et déterminer les modes de prévention, nous allons pouvoir travailler avec une vue globale et aborder les questions de conformité en réduisant au maximum les coûts et les délais, en limitant par exemple les interventions et/ou en les menant en parallèle. Le pire ce sont les coûts additionnels dus à des mises en conformité a posteriori. Mieux vaut ne pas retarder l’échéance. » Pour concilier conformité réglementaire, maîtrise des coûts et des délais, Bureau Veritas a créé Multidirectives, une solution personnalisée proposée par un interlocuteur unique qui connaît vos problématiques sécurité et le dispositif réglementaire dont elles relèvent. Mise en œuvre dès la phase de conception, elle constitue un chemin sûr pour une mise sur le marché dans les délais d’un produit estampillé CE. Elle vient en complément de l’offre "veille réglementaire" centrée sur les infrastructures, les process et les hommes. Donnez nous votre avis sur la lettre Bureau Veritas [Contactez-nous] [Retour au sommaire] Performance énergétique des bâtiments neufs : une méthode de calcul plus réaliste Avec toujours le protocole de Kyoto à l’arrière plan, la directive européenne pour la performance énergétique des bâtiments de décembre 2002 impose de réduire la quantité d’énergie consommée par un bâtiment. En France, il était prévu que la RT 2000, méthode de calcul adoptée pour vérifier la cohérence énergétique des bâtiments neufs dans le cadre de l’application du code de la construction et de l’habitation, évolue et soit renforcée en 2005, puis en 2010 et 2015. Annoncée pour décembre prochain, la RT 2005 sera donc applicable au premier semestre 2006. Elle va dans le sens d’une vraie simplification et présente des innovations majeures pour l’appréciation des performances énergétiques d’un bâtiment neuf. Pour évaluer les consommations d’énergie des bâtiments neufs (habitation et tertiaire) relativement au chauffage, à la ventilation, la climatisation, l’eau chaude sanitaire et l’éclairage, nous allons donc, dès 2006, recourir à la RT 2005. D’après nos informations, cette nouvelle mouture de la RT 2000 devrait simplifier notablement la tâche. Au niveau de la lecture même du texte, on appréciera l’effort dans la rédaction et dans la présentation, concise et claire, des tableaux de données. Mais le changement réside surtout dans le choix d’une nouvelle échelle de mesure et l’intégration de données complémentaires dans le mode de calcul. Une consommation au m2 Premier point fort de cette RT 2005 : une consommation ramenée au mètre carré. « Auparavant, la comparaison entre des bâtiments se faisait sur la base d’une consommation globale et ce n’était pas toujours cohérent, explique Ludovic Dumarquez, spécialiste Réglementation thermique à la Direction Technique de Bureau Veritas. En travaillant désormais sur une consommation au m2 nous allons pouvoir évaluer de façon plus nuancée les écarts de performance d’un bâtiment à l’autre. De plus, à l’intérieur même du bâtiment, il devient plus simple d’apprécier l’équilibre entre les différents postes de consommation d’énergie : chauffage versus climatisation versus éclairage, par exemple ». Et pour affiner davantage encore, la RT 2005 instaure des seuils par type d’activité intégrant le fait qu’un hôpital, un centre commercial ou un immeuble HLM n’ont pas des consommations énergétiques comparables. Chaud et froid, calme et bruit Ces seuils, de surcroît, prennent en compte l’énergie utilisée pour le chauffage ainsi que la zone climatique, le Sud et le Nord n’ayant pas les mêmes besoins en matière de chauffage ou de climatisation. « Il devient ainsi possible de constituer des références par secteur d’activité, commente Ludovic Dumarquez, et dire : tel établissement hospitalier est plutôt économe, tel autre l’est moins. » Enfin, "oubliées" par la RT 2000 dans sa détermination des zones de bruit qui ne regardait que les voies de transport terrestres, les constructions prévues à proximité des aéroports font leur entrée : comment vit-on en plein été quand un avion vous passe au-dessus de la tête toutes les trente secondes : fenêtres ouvertes ou climatisation à fond ? « Ces réformes vont contribuer à une appréciation plus fine et plus réaliste de la performance énergétique d’un bâtiment selon sa taille, sa vocation, son architecture, son mode de chauffage ou encore sa localisation. Avec à la clé, une maîtrise plus grande de sa consommation. » conclut Ludovic Dumarquez. Un coefficient d’émission de CO2 La Direction générale de l'urbanisme, de l'habitation et de la construction devrait créer un indicateur d’émissions de CO2 dont les règles de calcul feront l’objet d’un texte complémentaire. Quelles que soient ces règles, Bureau Veritas dispose des outils pour effectuer ce type de calcul. Donnez nous votre avis sur la lettre Bureau Veritas [Contactez-nous] [Retour au sommaire] Bureau Veritas participe au salon Midest Le Midest, salon mondial de la sous-traitance industrielle, accueille 2000 exposants de 75 pays et attend 48 000 visiteurs, il se tient du 15 au 18 novembre au Parc des Expositions de Villepinte – Paris Nord Vous y découvrirez l’ensemble de nos prestations et plus particulièrement, nos services suivants : Inspection des équipements installations électriques, de levage, équipements sous pression, machines…) et de maîtrise des procédés industriels, ● Mesure de rejets, ● Coordination sécurité santé sur les chantiers, ● Veille réglementaire personnalisée, ● Maîtrise du risque chimique, ● Maîtrise du risque d'explosion … ● Donnez nous votre avis sur la lettre Bureau Veritas [Contactez-nous] [Retour au sommaire] Bureau Veritas expose au salon Pollutec Avec 1100 exposants cette année, une Convention d’affaires Francilienne des écoactivités est organisée en partenariat avec la Région et la DRIRE Ile-de-France. Pollutec ouvre également ses portes au marché international. Retrouvez - nous : du 29 novembre au 2 décembre au Parc des Expositions à Paris-Nord Villepinte, Hall 6 stand E34 Dans le domaine « Energies renouvelables Risques Santé & Environnement », Bureau Veritas animera une conférence, le mercredi 30 novembre de 13h45 à 14h30 - Forum B, sur le thème : " L'Audit énergétique, premier pas vers la réduction de votre facture énergétique et des nuisances environnementales" Donnez nous votre avis sur la lettre Bureau Veritas [Contactez-nous] [Retour au sommaire] Bureau Veritas participe au SIMI - Salon de l'Immobilier d'Entreprise Le SIMI, rendez-vous des professionnels et des utilisateurs d’Immobilier d’Entreprise tiendra sa 4ème édition. 300 exposants y seront présents et 8500 visiteurs attendus. Retrouvez nous : du 30 novembre au 2 décembre au Palais des Congrès à Paris - Stand D84 Claude Lignon, Directeur du Marché de l’Immobilier chez Bureau Veritas animera le : Mercredi 30 novembre à 14h30 une conférence sur le thème : « Comment évaluer et suivre de manière simple et rapide l'état technique de votre patrimoine immobilier ? La solution Bureau Veritas » Donnez nous votre avis sur la lettre Bureau Veritas [Contactez-nous] [Retour au sommaire] Diagnostic amiante et Dossier Technique Amiante : Etesvous prêts ? Dans notre lettre n° 1 nous vous informions de l’obligation faite dans les décrets du 13 septembre 2001 et du 3 mai 2002, aux propriétaires d’immeubles bâtis de bureaux et d’ERP (5ème catégorie) dont le permis de construire est antérieur au 1er juillet 1997 ; en effet, ils doivent lors d’une cession immobilière, de travaux ou simplement dans le cadre de la gestion courante du bâtiment, fournir un diagnostic amiante réalisé d’après une liste de matériaux précisée dans le décret de 2001 et mettre en place le Dossier Technique Amiante. Alors que les immeubles de grande hauteur et les Etablissements (ERP) recevant du public des catégories 1 à 4 devaient avoir réalisé ce diagnostic avant le 31 décembre 2003, les ERP de 5ème catégorie devront l’avoir réalisé pour le 31 décembre 2005. Les experts Amiante de Bureau Veritas réalisent le diagnostic, renseignent le DTA (dossier technique amiante). Un audit annuel ou bi-annuel permet de vérifier la bonne appropriation de la méthodologie par les donneurs d’ordre et les intervenants et la mise à jour du dossier technique. Bureau Veritas propose également le suivi périodique réglementaire (état de conservation, mesure d'empoussièrement...) Trois modules de formations sont également proposés : L'amiante et les implications pour le maître d'ouvrage ; Les travaux en présence d'amiante ; la protection des opérateurs. Donnez nous votre avis sur la lettre Bureau Veritas Risque chimique : qu’en est-il de REACH ? Pour renforcer la prévention du risque chimique, la commission européenne lançait en octobre 2003 le programme REACH – Registration Evaluation and Autorization of Chemicals. REACH doit conduire à l’harmonisation des systèmes d’évaluation avec des dispositions qui s’appliqueront tant aux nouvelles substances qu’aux susbtances existantes, notamment celles ignorées par la directive de 1981. En discussion depuis 2004, le projet de règlement devrait être approuvé en 2006 pour une entrée en application en 2008. Actuellement les fabricants ou importateurs de substances chimiques relèvent d’une directive de 1981 (67/548CE) qui impose l’évaluation de toute nouvelle substance produite en quantité supérieure à 10 kg par an. Depuis 1981, 30 000 ont ainsi été recensées. Les essais sont fonction des quantités produites : au-delà d’une tonne par an, par exemple, ils doivent cibler les effets chroniques et à long terme. Le 23 mars 1993, le règlement du Conseil 793/93 a demandé une évaluation exhaustive des risques pour 141 substances prioritaires, toutefois, compte tenu de la complexité des tests, seules 27 d’entre elles y sont véritablement soumises. Quant aux 100 000 substances chimiques connues avant 1981, elles relèvent du règlement 1488/94 et sont tout simplement dispensées de tests. Une agence centrale d’enregistrement D’où le programme REACH dont la priorité est l’adoption d’un système législatif unique* pour l’évaluation de toutes les substances chimiques potentiellement à risque, qu’elles soient ou non postérieures à 1981. D’après ce que nous savons des réflexions menées autour de ce programme depuis 2004, il est prévu de créer une agence centrale d’enregistrement auprès de laquelle fabricants et importateurs déposeront un dossier pour chaque nouvelle susbtance produite ou importée. Les nouvelles dispositions relatives à l’évaluation des risques et aux systèmes d’autorisation devraient faire appel à la responsabilité des fabricants invités à rédiger de façon beaucoup plus exhaustive et précise les fiches des données sécurité (FDS) ainsi que les dossiers d’enregistrement. A noter que l’agence pourra, le cas échéant, faire évaluer ces dossiers et qu’ils le seront systématiquement lorsqu’il s’agira de substances prévoyant des expériences animales. Par ailleurs, toujours à la demande de l’agence, des tests en laboratoire pourront être effectués sur les substances nouvelles. Evaluations en 2008 Les substances concernées englobent les CMR (Cancérigènes, Mutagènes et Reprotoxiques), les POP (Polluants Organiques Persistants), les PBT (Persistantes, Bioaccumulables et Toxiques), les vPvB (très persistantes et très bioaccumulables) ainsi que les substances préoccupantes commes les endocriniens. Les discussions devaient se poursuivre jusqu’en 2006. Une période transitoire – 20062008 - verra l’entrée en vigueur de REACH : la législation actuelle sera abrogée et l’agence, bien que non encore opérationnelle, devrait toutefois recevoir les dossiers d’enregistrement. En 2008, REACH entrera véritablement en action et les fabricants et importateurs de substances chimiques devront procéder aux évaluations. Celles-ci seront immédiates pour les susbtances nouvelles. Pour les substances déjà existantes le calendrier sera fonction des quantités produites (entre trois et onze ans). La création de guides et outils à destination des autorités et des industriels est prévue. * Il remplacera une quarantaine de textes parmi lesquels : le réglement 793/93, la directive 76/769/CEE, les directives 76/548/CEE et 1999/CE, la directive 91/CEE Bureau Veritas joue un rôle majeur dans la prévention du risque chimique aidant ses clients à répondre aux exigences du décret du 23 décembre 2003 grâce à une solution globale - diagnostic terrain, analyse du risque et maîtrise du risque - qui prend en compte tous les aspects de la réglementation. Donnez nous votre avis sur la lettre Bureau Veritas [Contactez-nous] [Retour au sommaire] Ascenseur pour la sécurité : Comment tirer avantages d’une contrainte… Avant, pendant et après la publication de la loi urbanisme et habitat n°2003590, dite loi de Robien, la SIA Habitat s’est penchée sur la sécurité des ascenseurs de ses logements locatifs. Pour valider la qualité de la maintenance d’abord, pour faire le diagnostic des équipements ensuite. A échéance de 2010, les 180 ascenseurs du parc auront fait peau neuve et seront en tout point conformes à la loi. Huit ans avant la date limite imposée par le législateur… « Dans notre métier de bailleur notre souci constant est d’offrir un logement qui respecte au plus haut niveau la sécurité, même au-delà de la réglementation. Comme la sécurité est un domaine dans lequel nous voulons être parfaits, il nous arrive d’être en avance… » dit Jean-Louis Convert, directeur général de SIA Habitat. Et de fait, dès 2001, dans l’esprit de sa charte de qualité et trois ans avant l’entrée en application de la loi de Robien, SIA fait évaluer la qualité de l’entretien de son patrimoine (ascenseurs, chaudières à gaz, portes de garages automatiques..) assorti d’un bilan de vétusté des appareils. « C’était la première fois que nous faisions contrôler par un tiers indépendant la qualité des prestations de maintenance, reconnaît Jean-Louis Convert. Bien nous en a pris, 430 observations ont été faites sur les 100 ascenseurs que comptait alors le parc.». Parmi ces observations, certaines pouvaient présenter un risque pour les usagers : absence de mise à la masse de la chaîne de sécurité pouvant entraîner le déplacement porte ouverte, fond de cuvette inondée ou envahie de papiers pouvant provoquer court-circuit ou incendie. Une réunion est aussitôt organisée entre Bureau Veritas, les ascensoristes et SIA pour déterminer les mesures à prendre. Un mois plus tard, un nouveau contrôle est diligenté, ses conclusions : zéro défaut. La sécurité d’abord En 2003, année de la publication de la loi de Robien, SIA rachète une société d’HLM, Samanor, qui compte 4000 logements en majorité collectifs avec un parc d’environ 80 ascenseurs. Un audit de ces équipements avait été réalisé en préalable de l’acquisition mais, "on n’est jamais trop prudent", SIA demande à Bureau Veritas un audit de l’audit. Les contrôles effectués sur 20% des appareils confirment les conclusions précédentes. En 2004, le dispositif de Robien entre en application. SIA commence les consultations pour l’expertise de ses 180 équipements. « Notre cahier des charges incluait les 17 points du dispositif de Robien, un bilan de vétusté et un nouvel audit de la qualité de l’entretien. » Deux sociétés vont se partager le marché dont Bureau Veritas qui assurera, de plus, la coordination. Les inspections démarrées en janvier 2005 livrent leurs conclusions fin mars : « Le premier point satisfaisant fut de constater que le parc était en bon état, les remarques étaient peu importantes et la qualité de l’entretien jugée de haut niveau, commente Jean-Louis Convert. Les résultats du diagnostic nous ont donné une vision globale et les conseils techniques et financiers des experts nous ont guidés pour la marche à suivre. » Pour SIA, les travaux vont s’organiser autour de trois axes : les trois étapes imposées à l’article R.125-1-2 de la loi de Robien (1998, 2013, 2018), la modernisation des équipements en fonction de la vétusté, l’amélioration du confort et de l’esthétique des ascenseurs (habillage des cabines, révision des sols, boutons anti-vandalisme..). « Notre première idée fut de dire : quitte à traiter un appareil, traitons-le en totalité » explique Jean-Louis Convert. SIA décide donc de réaliser en une seule fois tous les travaux de mise en conformité exigés par la loi en commençant par les équipements plus anciens pour terminer par les plus récents. En procédant ainsi, SIA aura achevé dès 2010 la mise en conformité de l’ensemble de son parc tout en ayant respecté l’échéance de 2008 pour les équipements concernés. Les usagers, eux, n’auront été privés de leur ascenseur qu’une seule fois au lieu de trois. La deuxième bonne idée fut de confier au même prestataire à la fois les travaux de mise en conformité et le contrat de maintenance de cinq ans. Les équipements en bon état et conformes, la SA d’HLM a pu bénéficier d’un coût annuel de maintenance optimal. « La relation de partenariat qui s’est tissée entre les bureaux de contrôles, les ascensoristes et nous-mêmes a ainsi permis des gains importants en termes de sécurité puisque nous sommes allés au-delà de la loi, en termes qualitatifs puisque les usagers y ont gagné en confort et agréabilité, et en termes financiers puisque le coût de la maintenance va minorer les frais de remise en état. » conclut Jean-Louis Convert. 27000 logements La SIA Habitat est une société du groupe Perexia, holding immobilière du Crédit Foncier Caisse d’Epargne, avec les deux autres sociétés d’HLM du groupe elle figure parmi les six grandes SA d’HLM du Nord Pas-de-Calais. SIA Habitat gère 27 000 logements locatifs dont 70 % constitués de maisons individuelles, elle en construit 450 chaque année. Donnez nous votre avis sur la lettre Bureau Veritas [Contactez-nous] [Retour au sommaire] Le risque vibration entre dans le code du travail Si les effets sur la santé d’une trop grande exposition au bruit sont pris en compte par le code du travail, les conséquences, souvent irréversibles, d’une soumission prolongée à des vibrations mécaniques ou à des chocs répétés n’étaient pas jusque-là évoquées. C’est chose faite depuis le 4 juillet 2005, date de la publication du décret n° 2005-746. Applicable depuis le 6 juillet 2005, ce texte impose aux employeurs de diagnostiquer le risque vibratoire dans leur entreprise et de prendre les dispositions requises pour le limiter. Selon l’INRS1, les études épidémiologiques montrent que le conducteur d’un engin mobile (véhicule de chantier, tracteur agricole ou forestier, camion, pont roulant…) souffre plus que les autres salariés de douleurs lombaires et de sciatiques. Elles disent aussi qu’une exposition régulière et fréquente à des vibrations ou à des chocs répétés peut occasionner des lésions aux vertèbres et aux disques de la colonne vertébrale, voire des troubles du système nerveux. Ces risques trouvent désormais leur cadre juridique avec le décret n°2005-746 du 4 juillet 2005, traduction en droit français de la directive 2002/44/CE. Modifiant le code du travail, il définit les prescriptions de sécurité et de santé applicables en cas d’exposition des travailleurs aux risques dus aux vibrations mécaniques. Deux vibrations, deux seuils Ce décret distingue deux catégories de vibrations. Les vibrations mécaniques transmises aux mains et aux bras et pouvant entraîner des pathologies de type troubles vasculaires, lésions ostéo-articulaires, troubles neurologiques ou musculaires. Les vibrations mécaniques transmises à l’ensemble du corps et pouvant induire des lombalgies et des microtraumatismes de la colonne vertébrale. Pour les premières, la valeur d’exposition journalière rapportée à une période de référence de huit heures est fixée à 5 m/s2 mais le seuil à partir duquel une action de prévention doit être entreprise est de 2.5 m/s2. Pour les vibrations transmises à l’ensemble du corps la valeur d’exposition journalière sur huit heures est fixée à 1.15 m/s2, l’action de prévention commençant dès 0.5 m/s2. Il est à remarquer que la norme AFNOR E 90401-2 de 2001 définissait une accélération vibratoire de 0.6 m/s2 comme seuil minimum au-dessus duquel il y avait lieu de prendre des mesures. Obligations des employeurs Avec ce décret, les employeurs doivent évaluer les niveaux de vibrations mécaniques et apprécier si les valeurs seuil sont dépassées et, le cas échéant, procéder à leur mesurage. Les résultats de l’évaluation ou du mesurage doivent être tenus à disposition du CHST2, des délégués du personnel et de l’inspecteur du travail, du médecin du travail et des organismes de sécurité sociale. Pour l’évaluation du risque, il est demandé de prendre en compte de nombreux élements parmi lesquels : le niveau, le type et la durée de l’exposition, les valeurs limites d’exposition, les personnes particulièrement sensibles à ce risque (femmes enceintes et jeunes de moins de 18 ans), les renseignements fournis par les fabricants (voir encadré), l’existence d’équipements de travail permettant de réduire les niveaux d’exposition, des conditions de travail particulières, basses températures notamment, et les conclusions médicales. A noter que l’inspecteur du travail peut mettre en demeure l’employeur de faire procéder à un mesurage d’exposition aux vibrations par un organisme accrédité. Agir en cas de risque En cas de risque l’employeur doit mettre en œuvre un certain nombre de mesures de prévention techniques et organisationnelles visant à supprimer ou à réduire au minimum les risques, par exemple : adopter d’autres procédés de travail, privilégier des équipements plus ergonomiques, fournir des équipements auxiliaires réduisant les risques de lésion (sièges atténuant les effets sur le corps, poignées atténuant les effets sur les mains et les bras), avoir des programmes de maintenance appropriés, modifier la conception et l’agencement des lieux de travail, dispenser une information et une formation adéquates, limiter la durée et l’intensité de l’exposition, prévoir des temps de repos, fournir des vêtements pour préserver les travailleurs du froid et de l’humidité… Délai pour certains équipements En tout état de cause les travailleurs ne peuvent être exposés à des niveaux de vibrations supérieurs aux valeurs limites, si c’est le cas, l’employeur doit immédiatement prendre les mesures pour ramener le niveau d’exposition au-dessous. Notons que le médecin du travail exerce une surveillance médicale renforcée pour les travailleurs exposés à un niveau de vibrations supérieur à 2.5 m/s2 ou 0.5 m/s2. S’il est applicable depuis le 6 juillet 2005, le décret repousse jusqu’au 6 juillet 2010 la mise en conformité lorsque des équipements de travail mis en service avant le 6 juillet 2007 ne permettent pas de respecter les valeurs limites d’exposition malgré la mise en œuvre de mesures techniques et organisationnelles. Un arrêté déterminera avant le 6 juillet 2007 les catégories d’équipements qui remplissent ces conditions. 1 INRS : Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles 2 CHSCT : Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail Rappelons que la directive Machines - décret n°92-767 du 29 juillet 1992 demande que les constructeurs d'engins réduisent les vibrations au poste de conduite au plus bas niveau possible. Elle prévoit que les constructeurs déclarent les niveaux vibratoires (en m/s2) dans les notices et qu'ils avertissent les usagers des risques encourus. Il est donc recommandé de prendre en compte ces données lors des procédures d'achat. Savoir toutefois que les valeurs vibratoires peuvent varier considérablement selon la nature du sol, la vitesse du véhicule ou la tâche. Donnez nous votre avis sur la lettre Bureau Veritas [Contactez-nous] [Retour au sommaire] Inspection des mesures de prévention du risque légionelle dans les établissements de santé Une circulaire* en date du 20 juin 2005 propose aux services déconcentrés des DRASS et DDASS un référentiel d’inspection des mesures de prévention des risques légionelles mises en œuvre par les établissements de santé. Destiné aux préventeurs et chargés d’affaires Hygiène Santé, il leur permettra d’inspecter chaque année, entre 2005 et 2008, 10 % des établissements de santé dans chaque département conformément au Plan national santé environnement (PNSE) 2004-2008. Rappelons que l’inspection doit évaluer l’adéquation, la cohérence et l’efficacité des stratégies et des actions des établissements de santé en regard des objectifs de réduction de l’incidence des cas de légionellose nosocomiale. Elle doit vérifier le respect des normes législatives et règlementaires parmi lesquelles figurent celles relatives à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine (code de la santé publique) notamment : ● Fournir une eau qui ne doit pas contenir un nombre ou une concentration de microorganismes (incluant les légionelles). ● Surveiller en permanence la qualité des eaux distribuées et la tenue d'un fichier sanitaire recueillant l'ensemble des données. ● Réaliser, concevoir et entretenir les installations de distribution d'eau de manière à empêcher l'introduction ou l'accumulation de micro-organisme. La circulaire fournit en annexe une grille d'inspection de la gestion du risque qui se présente sous forme de fiches thématiques recensant les différentes exigences. *Circulaire DGS/SD7A/DHOS/E4 no 2005-286 du 20 juin 2005, parution au bulletin officiel du 15 août 2005 (BO Santé 2005/7) Bureau Veritas aide les établissements de santé visés à mettre en oeuvre leur démarche de prévention des risques légionnelles : bilan des outils de maîtrise des risques mis en place, carnet sanitaire, schémas de principe… Donnez nous votre avis sur la lettre Bureau Veritas [Contactez-nous] [Retour au sommaire] Néosoumis : une grande entreprise sollicite un aménagement de l’arrêté du 15 mars 2000 La Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain produit et distribue sous forme de vapeur et d’eau chaude la chaleur à un quart des parisiens. Jusqu’à l’arrêté du 15 mars 2000, les clients du réseau de chaleur propriétaires de leur poste de livraison n’avaient pratiquement pas d’équipements sous pression soumis à des contrôles en service. Depuis l’abaissement du seuil à 200 bar.l, ils sont soumis à une évaluation de conformité et à une requalification périodique pour leurs échangeurs. Tous les quarante mois. Puis tous les dix ans. Les autorités administratives françaises ont renforcé les modalités d’application des textes issus de la transposition de la réglementation européenne en décidant un effet rétroactif sur l’ensemble des équipements en service avant le 29 mai 2002. Aucun pays européen n’est soumis à une telle rigueur. CPCU attentif aux règles de sécurité a proposé au Ministère de l’Industrie un aménagement différencié de ces modalités d’application. Il repose sur les principes d’opérationnalité et d’efficacité de ces contrôles dans le respect de la sécurité des personnes et des biens. CPCU distribue de la chaleur pour les besoins en chauffage et eau chaude sanitaire de 5300 clients dans Paris et la proche banlieue. Les équipements qui assurent l’échange entre l’arrivée vapeur et le circuit du client sont concernés par l’arrêté du 15 mars 2000. Sur les 300 installations propriétés de CPCU, au moins 200 installations sont concernées. Les nouveaux textes réglementaires imposent une évaluation de conformité puis une inspection tous les 40 mois et une requalification tous les dix ans. Ces contrôles périodiques, qui nécessitent chaque fois à un démontage, représentent un coût financier élevé, d’autant moins justifié que ces échangeurs mis en service depuis plus de 20 ou 30 ans (le plus ancien date de 1967) n’ont jamais connu d’anomalie entraînant un risque pour les personnes ou les biens. Alors pourquoi, d’un coup, les soumettre à des contrôles aussi rigoureux ? « Cette question, beaucoup dans la profession se la sont posée et nous les premiers, reconnaît Michel Galas, responsable du Service Sous-station de CPCU. C’est pour trouver la réponse que nous sommes entrés dans le détail du texte pour découvrir que nous pouvions demander un aménagement des contrôles sous réserve d’un dossier technique solidement argumenté. » Des arguments basés sur l’expérience d’un leader Dès 2003, CPCU confie à Bureau Veritas l’inspection de quarante échangeurs parmi les 200 nouvellement soumis propriétés de la Compagnie, avec à chaque fois démontage et mesures d’épaisseur. La mission nécessitera quarante jours et sera effectuée en été pour minimiser au maximum la gêne occasionnée aux usagers. A son terme les inspecteurs concluent que ces équipements en service depuis 20 ou 25 ans ne présentent aucun défaut particulier. Un constat que vient corroborer l’expérience des services techniques de la ville de Paris pour qui, avant la publication de l’arrêté, une rénovation au bout de 30 ans de service de ses 600 échangeurs était la bonne mesure de précaution. Outre ce retour d’expérience, CPCU a d’autres arguments. D’abord, ses échangeurs sont soumis à une vapeur non agressive sans effet corrosif. De plus, leur épaisseur présente un coefficient de sécurité important. Enfin, les organes de sécurité sont redondants : la vapeur passe dans des faisceaux tubulaires eux-mêmes montés dans des calandres et l’installation est équipée de systèmes de protection (sondes de détection de la température, fermeture des vannes et arrêt automatique d’admission de vapeur en cas de surchauffe, soupapes de sécurité sur les circuits secondaires, etc…). En cas de fuite, la détection et la mise en sécurité seraient immédiates et automatiques avec, gage de sécurité supplémentaire, un réarmement manuel obligatoire. Moins mais plus « A ce stade, poursuit Michel Galas, nous décidons avec les experts de Bureau Veritas de demander, en remplacement des inspections tous les quarante mois, un appronfondissement de la requalification tous les dix ans impliquant des contrôles non destructifs avec mesures d’épaisseur de façon à évaluer l’état exact des équipements. De plus, nous proposons un contrôle annuel du fonctionnement de la chaîne de sécurité et de régulation avec une inspection des organes de sécurité, la création d’un cahier d’entretien et la vérification des échangeurs pour détecter une fuite éventuelle. » Reste un problème à résoudre : la plupart des équipements n’ont plus ou n’ont jamais eu de dossier technique, parfois même le constructeur a cessé son activité. Comment requalifier sans dossier technique du constructeur ? CPCU et Bureau Veritas définissent le minimum requis pour constituer, pour chaque échangeur, un dossier technique exploitable. Il contient un schéma descriptif avec les dimensions de l’appareil, l’épaisseur des parties sous pression et les nuances d’acier. Une démarche est également engagée auprès des constructeurs pour constituer une base technique sur les différents modèles mis sur le marché à partir des années 70. Valeur d’exemple Enfin, le 15 novembre 2004 le dossier d’expertise des échangeurs vapeur de CPCU est défendu devant la DRIRE Ile-de-France qui, après quelques aménagements, le transmet au ministère de l’Industrie (BSEI*) « Nous sommes maintenant en attente de la décision de la CCAP*. En attendant, nous informons la profession, le SNCT* notamment, et surtout nos clients qui n’ont pas encore entamé la procédure de contrôle. Le coût de l’inspection avec démontage tous les ans est élevé pour une petite copropriété de 20 à 30 logements et leur réticence s’explique. Toutefois, ils doivent s’atteler à la tâche et proposer comme nous un plan de contrôle différencié qui maintient un niveau de sécurité élevé avec des contraintes d’exploitation réduites » conseille Michel Galas. *BSEI : Bureau de la Sécurité des Equipements Industriels *CCAP : Commission Centrale des Appareils à Pression *SNCT : Syndicat National de la Chaudronnerie, de la Tôlerie et de la Tuyauterie industrielle CPCU figure parmi les leaders mondiaux du chauffage urbain CPCU – Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain – est une filiale du groupe Suez, expert de solutions de services à l’énergie. Troisième réseau mondial de chauffage urbain, CPCU est le concessionnaire de la ville de Paris depuis 1927. Elle produit et distribue la chaleur pour les besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire à 5300 clients de l’habitat, du tertiaire et des collectivités dans Paris et la proche banlieue. Près de la moitié de la chaleur distribuée est issue de la valorisation thermique totale du traitement des déchets ménagers de la région Ile de France par les trois usines SYCTOM. CPCU dispose également de deux grandes centrales de cogénération à Saint Ouen (93) et Vitry sur Seine (94) et d’autres centrales de production d’appoint dans Paris pour une puissance globale de 4400 MW. Son réseau de distribution de 430 km de longueur, maillé et interconnecté, permet à CPCU de garantir la continuité de service en sa qualité de délégataire d’un service public de distribution de chaleur. Donnez nous votre avis sur la lettre Bureau Veritas [Contactez-nous] [Retour au sommaire] Confidentialité des données : Bureau Veritas s'engage à préserver la confidentialité des informations que vous nous communiquez. 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