IV - Une demande en évolution rapide

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IV - Une demande en évolution rapide
Schéma de développement
touristique
Ville de Sète
Première partie :
Le tourisme à Sète,
diagnostic de territoire
Juillet 2003
Société Anonyme d'Economie Mixte au capital de 841 751 € – RCS : SETE B 398 145 599 – Siège social : Hôtel de ville de Sète
Bureaux : Ancienne Gare – Route de Sète - BP 36 –34540 Balaruc-les-Bains.
Tél. : 04 67 46 66 56 – Fax : 04 67 43 21 01 – E-mail : [email protected]
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
SOMMAIRE
Préambule
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I - L’ACTIVITE TOURISTIQUE, COMPOSANTE DU TERRITOIRE 7
1- Contexte géographique
2 - Un développement urbain limité
2.1 - Les zones urbaines
2.2 – Le contexte réglementaire
3 - Une démographie qui marque le pas
4 - Un parc de logement à l’image des particularités géographiques
de Sète et de son évolution démographique
5 -Une réalité économique pour une ville de tradition
industrialo-portuaire
5.1- La prédominance du secteur tertiaire
5.2- Le repli du secteur secondaire
5.3- Le maintien du secteur primaire
6 - Les équipements publics
7 - Les déplacements
7.1 -Les déplacements automobiles
7.2 - Les transports en commun
7.3- Les déplacements doux
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II – L’INTERCOMMUNALITE ET LES ACTEURS LOCAUX DU
TOURISME
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1 - La charte intercommunale du Pays Vigne et Etangs, association de
préfiguration du Pays de Thau
2 - La Communauté d’Agglomération du Bassin de Thau
3 - les acteurs du tourisme sétois
3.1 - La commune partenaire des professionnels : L’office
de tourisme
3.2 - La Chambre de Commerce et d’Industrie
3.3 - L’Union des Métiers de l’Industrie Hôtelière
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III – SETE, UNE DESTINATION TOURISTIQUE QUI ALLIE
TOURISME BALNEAIRE ET URBAIN
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1 - La fréquentation touristique de la ville
1.1 - un volume de visites de l’office de tourisme accru
depuis 2 ans
1.2 - Profil de la clientèle
1.3 - Les séjours
1.4 - Sète : station balnéaire ou ville balnéaire ?
1.5 - Une consommation marquée
2 - L’offre touristique et de loisirs
2.1 - Les hébergements touristiques
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Schéma de Développement Touristique
2.1.1 - L’hébergement privatif : les résidences secondaires
2.1.2 - Les meublés touristiques
2.1.3 - les hôtels
2.1.4 - Les résidences hôtelières et de tourisme
2.1.5 - L’hôtellerie de plein air : une offre unique et haut de gamme
2.1.6 - auberge de jeunesse et centre familial
2.1.7 - Le cas des camping-cars
2.2. - La restauration
2.3 - le tourisme balnéaire
2.3.1 - la plage : un capital menacé…objet d’un projet de
réaménagement d’envergure
2.3.2 - La qualité des eaux de baignade
2.3.3 - Les aménagements de la plage
2.4.1 - les équipements de loisirs
2.4.2 - les équipements ou activités nautiques
2.4.3 - Les équipements et activités sportives
2.5 - La vie culturelle et patrimoniale
2.5.1 - Le patrimoine urbain
2.5.2 - A Sète, l’Art s’écrit avec un grand A
2.5.3 -les équipements culturels
2.5.4 - les joutes languedociennes
2.5.5 - l’événementiel et les festivals
2.6 - La plaisance
2.6.1 - Un secteur « vent portant »
2.6.2 - Profil-client en région
2.6.3 - La problématique sétoise :
2.6.4 - Perspectives de développement
2.7 - L’activité de Croisière
2.7.1 - La croisière : un marché en expansion
2.7.2 - La croisière à Sète
2.7.3 - L’avenir par la diversification ?
2.8 - L’activité de Car-ferry
2.8.1 - Diversification et renforcement de l’offre en 2003
2.8.2 - Le Maroc, une clientèle d’habitués
2.8.3 - Les Baléares, une clientèle touristique
2.8.4 - Croisière et car-ferry, des activités complémentaires
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Schéma de Développement Touristique
Préambule
Sète, ville de 40 000 habitants et grand port de la Méditerranée, dispose d’une
capacité d’accueil de près de 33 000 lits et a vu son parc de résidences secondaires
augmenter considérablement entre les deux derniers recensements. A eux seuls, ces
deux éléments lui confère un rôle de station touristique à part entière sur le
littoral languedocien.
Cependant, certains indicateurs, études ou réflexions d’origine récente, notamment
communiqués par les services de l’Etat et des collectivités territoriales régionale et
départementale, tendent à démontrer l’urgence d’adapter une offre littorale
vieillissante à une demande touristique dorénavant plus exigeante et volatile.
La promesse du doublement de la fréquentation touristique en faveur des pays de la
Méditerranée, annoncée par l’Organisation Mondiale du Tourisme, suppose que
seules les régions et stations ayant modernisé leur offre pourront prétendre à cette
évolution positive.
C’est dans cet esprit d’initiative et d’anticipation que la Ville de Sète, représentée par
l’office de tourisme, a souhaité réaliser un Schéma de Développement
Touristique. Elle a confié cette mission à la SA ELIT (Société anonyme d’économie
mixte d’équipement du littoral de Thau).
A l’heure de la naissance de la Communauté d’Agglomération du Bassin de Thau
(CABT), il est apparu essentiel de mener en parfaite cohérence les actions d’intérêt
communal et communautaire ainsi que celles des acteurs locaux.
C’est la raison pour laquelle l’office de tourisme a souhaité construire le schéma de
développement touristique de la ville de Sète avec les acteurs locaux du tourisme
afin de déterminer les objectifs de développements partagés et les priorités
d’actions. Ce document constituera le cadre structurant des actions à mener pour les
années à venir.
Des rencontres avec les professionnels et socioprofessionnels se sont déroulées afin
de recueillir leurs attentes, leurs projets, et leur vision du développement touristique
sétois. Une présentation du diagnostic et un débat avec les différents partenaires sur
les orientations stratégiques viseront à amender et enrichir l’analyse effectuée. Enfin
une présentation finale du schéma de développement lors des Assises du Tourisme
sera l’occasion de valider l’ensemble du programme d’actions.
Ainsi le schéma s’organise en trois parties :
• Un diagnostic du territoire qui s’appuie sur l’état de l’activité touristique mais
également sur les différentes composantes de la ville, indissociables d’un
tourisme de qualité : contexte environnemental et développement urbain,
économie locale, circulation et stationnement…
• Des orientations stratégiques déterminées à partir des enjeux de
développement dégagées par le diagnostic
• Un programme d’actions, carnet de bord du développement touristique à venir
de la ville
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Schéma de Développement Touristique
PARTIE I
LE TOURISME A SETE
DIAGNOSTIC DE TERRITOIRE
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Rappel de l’évolution de la cité des origines à nos jours…
Le Mont Saint Clair est longtemps demeuré vierge d’habitat humain : quelques
vestiges romains existent, au Moyen Age quelques familles de serf s’installent. Le
Mont Saint Clair appartenait alors à l’évêché d’Agde et en délimitait sa frontière avec
celui de Maguelone.
Après plusieurs essais infructueux sous Henri IV, Louis XIV conseillé par Colbert
décide la construction d’un nouveau port sur la côte du Languedoc, gagné sur la mer
afin d’en limiter l’ensablement. Situé entre mer et étang, relié aux axes de
communication que constituent le canal du Midi construit par Paul Riquet et le canal
vers le Rhône, ce port affirme rapidement sa vocation hauturière et de cabotage.
Le port est construit entre 1666 et 1669, précédant tout projet urbain : la ville
devient une conséquence de sa fondation, et se développe spontanément en villagerue (Quartier Haut…).
Dotée d’une municipalité dès 1673, Sète devient un port franc et accueille une
première vague d’immigrants, italiens en majorité. Les constructions sont désormais
régies selon le plan d’alignement, fixant le tracé de la ville en trame carrée.
La ville connaît son âge d’or à la Restauration, grâce au commerce du sucre, sel,
soude, tabac et surtout du vin… pendant que la pêche en mer se développe grâce à
l’arrivée de familles étrangères.
La population triple au cours du 19ème siècle; la ville s’étend au Nord et à l’Est. Sète
est le port d’échanges avec l’Algérie. A partir de 1839, la ville s’équipe : nouveau
bassin, canal maritime, ponts neufs, voie ferrée Sète-Montpellier, brise-lames, réseau
d’eau potable… L’arrivée du phylloxera qui dévaste le vignoble en 1868 est un coup
dur pour le commerce sétois. Sète devient alors importateur et, se spécialise un
temps dans l’activité de « bariquaille ».
Le début du 20ème siècle voit l’industrialisation de la ville : La raffinerie ouvre en 1904
et l’industrie chimique se développe. La ville, tentant d’échapper à la préexistence de
son port, crée le « Kursaal », complexe touristique de loisirs, absorbé en 1950 par
l’extension du port de commerce (Bassin Colbert).
L’entre-deux-guerres entraîne une nouvelle vague d’immigrants (italiens et
espagnols). Au sortir de la 2nde guerre, le port, sinistré à 80%, est transformé.
Dans les années 1960, le port triple sa capacité, la pêche s’enrichit de nouvelles
techniques apportées par les rapatriés d’Afrique du nord. La ville s’urbanise au Nord
et sur le mont St Clair…
En 1986, les deux plus grands sites industriels de l’agglomération sétoise ferment. Le
port entre en crise… qui perdure jusque dans les années 1990. Parallèlement le
tourisme se développe avec la construction de l’ensemble immobilier des Quilles au
début des années 80 qui permet à la ville de se doter d’une capacité d’hébergements
touristiques importante.
Aujourd’hui, le port renoue avec le dynamisme : 1er port de pêche, 2nd port de
commerce de la Méditerranée française. Trois siècles après sa création, Sète reste
tournée vers son port.
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Schéma de Développement Touristique
I - L’ACTIVITE TOURISTIQUE, COMPOSANTE DU
TERRITOIRE
1- Contexte géographique
Située en partie centrale du littoral languedocien, au cœur d’une région touristique
de premier plan, dotée d’importantes richesses culturelles et d’une plage d’environ
12 km, Sète possède tous les attraits d’une ville touristique de première
importance.
Elle bénéficie également d’un réseau de communication dense :
•
l’autoroute A9 qui relie le nord de l’Europe à l’Espagne (avec l’A7) ;
•
un axe de circulation important la traverse (l’ancienne RN 112) alors que la RN
300 la relie à l’autoroute distante de 8 Km ;
•
l’aéroport international de Montpellier-Méditerranée à proximité (25 km
environ) ;
•
la principale voie ferrée qui traverse le Midi de la France, la ligne BordeauxMarseille.
•
Deuxième port français de Méditerranée, port d’attache de nombreux
armements, la ville de Sète est en outre reliée par canaux avec le Rhône et
l’Atlantique (canal du Rhône à Sète, canal du Midi).
Extrait de la carte Michelin n°989 - Echelle : 1/1000000
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Les composantes géographiques de la ville de Sète, bordée par le bassin de Thau et
par la mer Méditerranée, lui confèrent un caractère pittoresque unique : la ville est
en effet implantée sur une colline dominant un grau, et entourée d’étranglements.
Si les paysages végétaux de Sète sont d’une grande diversité (garrigues, pinèdes,
rochers, dunes), l’intérêt paysager de la commune résulte essentiellement de la
juxtaposition de deux types d’espaces :
•
Un immense espace naturel plat que constitue l’étang de Thau, ses rives ainsi
que le lido jusqu’à Agde ;
•
Le Mont Saint Clair, « accident » géologique qui apporte un caractère
particulier à la ville et qui constitue un belvédère naturel sur l’espace qui
l’entoure : la mer, l’étang, le lido, le massif de la Gardiole…
La ville dispose de zones naturelles importantes, plus de 70 % du territoire
communal est classé en zone protégée ND.
A l’Est, à la ville historique, fortement urbanisée et marquée par la présence du port,
succède le Mont Saint Clair où plusieurs entités boisées se détachent dans un site
déjà très verdoyant : Mas Rousson, la Caraussane et surtout la forêt domaniale des
Pierres Blanches.
Photo aérienne - Ville de Sète
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Schéma de Développement Touristique
Vers l’Ouest, une série d’espaces naturels protégés (espaces remarquables,
ZNIEFF1…) occupent le territoire compris entre les secteurs urbanisés et la limite
communale :
•
La plage, dont la partie au droit du Triangle de Villeroy va être rendue à l’état
naturel après la suppression de la voie actuelle et des constructions
anarchiques qui s’y sont implantées.
•
Le vaste lido qui s’étire sur près de 10 km, entre la voie ferrée et la mer,
jusqu’à la limite avec Marseillan.
•
L’espace naturel compris entre la voie ferrée et l’étang de Thau où s’étendent
de vastes zones humides correspondant aux 63 ha des anciens salins de
Villeroy, propriété du Conservatoire de l’Espace Littoral et Rivages Lacustres.
Cette vaste zone présente aujourd’hui des caractéristiques uniques en Europe.
Outre son intérêt historique et paysager, elle accueille des colonies très
importantes d’oiseaux d’eau (goélands, sternes, mouettes et petits
échassiers). On y trouve notamment les plus grandes colonies de Mouettes
Rieuses et de Sternes Pierre-Garin du Languedoc-Roussillon.
Entrée Ouest de la ville de Sète
Cette zone constitue un site privilégié qui offrirait un espace naturel proche de la
ville, capable sans être trop perturbé, d’accueillir du public pour des activités écotouristiques.
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Zones naturelles d’intérêt écologique floristique et faunistique
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Les entités paysagères de Sète :
•
Le secteur des activités commerçantes et industrielles à l’Est qui se sont
implantées le long des axes de communication et la présence de la zone
portuaire qui constitue la seule réserve « d’espaces libres » sur ce secteur ;
•
Le centre ville bâti densément autour du port et des canaux ;
•
Le Mont Saint Clair, boisé et parsemé de villas, est le quartier résidentiel de
Sète
•
Les quartiers Nord qui englobent l’île de Thau, la pointe du Barrou et les
Métairies. Ce secteur est constitué en majorité d’habitat pavillonnaire et de
quelques quartiers de pêcheurs tel que la Pointe Courte ;
•
Le secteur Ouest de Sète, d’une largeur variant de 1,6 km à 800 m. Il s’agit
d’une zone naturelle constituée par la plage, des terrains salins en eau ou
asséchés et quelques friches naturelles arbustives ou herbacées. Cette entité
est traversée longitudinalement par la voie ferrée et la RN 112. Ce secteur est
fortement marqué par l’intervention de l’homme et il est menacé par un
phénomène important d’érosion.
2 - Un développement urbain limité
Les composantes géographiques donnent à la ville un charme et un attrait
indéniables. Elles imposent aussi d’importantes contraintes.
Le territoire communal proprement dit qui totalise 2 450 hectares émergés (sur un
total de 4 120 ha) est très limité comparé à celui des communes voisines. A titre de
comparaison, la commune d’Agde s’étend sur 5 300 ha, Frontignan sur 3 700 ha et
Marseillan dispose de 3 200 ha.
Une part importante du territoire communal (plus de 7%) est occupée par le port,
qui lui même doit se contraindre à un espace restreint comparativement aux autres
ports d’envergure de Méditerranée.
Le Mont Saint Clair domine la partie centrale de la ville. Ses versants pentus et les
sites privilégiés qu’il procure ont contribué à façonner un quartier résidentiel, très
aéré, sur la base d’une trame viaire aux voies étroites et sinueuses, aboutissant
souvent à des impasses. S’il a contribué à forger l’image d’île singulière, le Mont
Saint Clair constitue néanmoins, avec ses pentes escarpées et boisées, un obstacle à
l’urbanisation.
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2.1 - Les zones urbaines
Le développement spatial de la ville a été fortement influencé par ses composantes
géographiques et son activité portuaire. Le manque d’espace, la présence du Mont
Saint Clair, l’implantation à l’Est des infrastructures techniques et industrielles liées
aux activités portuaires ont considérablement limité la croissance urbaine et
« spécialisé » les différentes composantes du territoire communal :
•
L’Est de la commune est principalement occupé par des zones industrielles et
portuaires.
•
Le centre historique s’est développé de part et d’autre du canal, reliant le
vieux bassin à l’étang de Thau. Il est adossé au Mont Saint Clair qui a limité
son expansion vers l’Ouest.
•
Entre le Mont Saint-Clair et l’étang de Thau, les quartiers sont relativement
hétérogènes. Des immeubles collectifs côtoient des maisons individuelles et de
grands équipements : hôpital, centres commerciaux, stades, cimetières. La
voie de chemin de fer constitue une barrière urbaine, coupant le quartier des
Métairies, du Château Vert, de la presqu’île de Thau et de la pointe du Barrou.
•
La presqu’île de Thau, gagnée par comblement sur l’étang, est occupée par
des logements collectifs (HLM) alors que l’habitat individuel prédomine
largement sur le Barrou.
•
Le quartier de la Corniche est aujourd’hui totalement urbanisé. Il s’est
considérablement densifié, au profit notamment de résidences secondaires.
•
Entre le Mont Saint-Clair et le quartier des Quilles, une série de grands
équipements occupent l’espace : lycée technique Joliot-Curie, centre balnéaire
Raoul Fonquerne, IUT, FPA… Le quartier lui-même est coupé en deux par le
bassin Vincent Cianni. La rareté des liaisons entre les deux parties du quartier
accentue encore son isolement.
2.2 – Le contexte réglementaire
Le territoire de la commune de Sète est concerné par les documents réglementaires
suivants qui encadrent fortement son développement :
Les périmètres SEVESO
Les périmètres SEVESO correspondent aux zones de danger Z1 et Z2 liées à des
activités industrielles à risques. Ils sont actuellement en cours d’actualisation en
raison de l’évolution de l’activité des entreprises concernées :
•
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L’usine Sud Fertilisants : la zone Z1 disparaît et la zone Z2 est réduite à
l’emprise des terrains de l’usine (ou dans un rayon de 20 m) : les modalités de
modification de ces zones sont actuellement en cours de discussion entre les
services de la DRIRE et la Ville de Sète.
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Schéma de Développement Touristique
L’usine Flexis : la DRIRE est dans l’attente d’éléments complémentaires pour
le mois de septembre 2003 afin de se prononcer sur l’actualisation des
périmètres.
La loi littoral
Elle s’applique à la façade maritime et aux rives de l’étang de Thau. Ses prescriptions
vont dans le sens de la protection des sites et des espaces naturels. Le Schéma de
Mise en Valeur de la Mer (SMVM) du bassin de Thau et de sa façade maritime
constitue sont document d’application.
Le Schéma de Mise en Valeur de la Mer (SMVM) du bassin de Thau et de sa
façade maritime
Adopté par le Conseil d’état en 1995, le SMVM est un document de planification
intercommunale établi en compatibilité avec la loi littoral. Il définit un certain nombre
d’objectifs en matière de protection de la côte contre l’érosion marine ainsi que
l’aménagement et la restructuration des milieux dunaires.
Les objectifs du SMVM de l’étang de Thau et de sa façade maritime sont de définir et
de justifier les grandes orientations retenues en matière de développement, de
protection et d’équipement dans une unité géographique homogène où les secteurs
lagunaire et maritime présentent des intérêts complémentaires.
Le SMVM de l’étang de Thau et de sa façade maritime couvre les 9 communes du
pourtour du bassin de Thau : Balaruc-les-Bains, Balaruc-le-Vieux, Bouzigues,
Frontignan, Loupian, Marseillan, Mèze, Poussan et Sète.
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Schéma de Développement Touristique
Conséquences sur la gestion du domaine public maritime
La délivrance des autorisations d’occupation du domaine public et l’utilisation de
l’Etat de son propre domaine doivent tenir compte des dispositions du SMVM :
concessions de cultures marines, de plages artificielles, d’endiguement et d’utilisation
du domaine public maritime, stationnement des bateaux, d’extraction de matériaux
et d’immersion des produits de dragage.
•
Conséquences sur la gestion du domaine public maritime
La compétence des départements et communes en matière de ports maritimes,
s’exerce dans le respect du SMVM. Dans ce domaine, la vocation du SMVM est de
définir les lieux destinés à leurs créations et extensions. Cette vocation est renforcée
dans le cas particulier de l’accueil des navires de plaisance dans les ports mais aussi
hors des ports, par la loi Littoral qui soumet cet accueil au respect des normes
édictées par le SMVM.
En contrepartie, les créations de ports prévus au SMVM ne sont plus soumises à
l’accord préalable du Préfet.
•
Conséquences sur l’urbanisme
Les documents d’urbanisme (Schémas de Cohérence Territoriale, Plans Locaux
d’Urbanisme) doivent être compatibles avec les orientations du SMVM.
Le Plan Local d’Urbanisme (PLU)
La commune de Sète était couverte depuis 1989 par un Plan d’Occupation des Sols
(POS) modifié pour sa mise en conformité avec les dispositions du SMVM approuvé
par décret du 20 avril 1995.
En 1997, la ville de Sète a décidé du principe de s’engager dans l’opération
d’urbanisation sous forme de Zone d’Aménagement Concerté (ZAC), sur une partie
des terrains dits du Triangle de Villeroy.
En avril 2001, la nouvelle municipalité a souhaité modifier le parti d’aménagement
résultant du Plan d’Aménagement de la Zone (PAZ) approuvé le 24 janvier 2001 afin
notamment d’en réduire la densité et de supprimer toute voie longeant la plage.
Conformément aux dispositions issues de la loi Solidarité et
Renouvellement Urbains (SRU) du 13 décembre 2000 et ses décrets
d’application du 27 mars 2001, concernant la ZAC, la ville de Sète a
procédé à une révision d’urgence de son Plan Local d’Urbanisme approuvé
le 19 novembre 2002 et doit s’engager dans une révision de son PLU.
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Schéma de Développement Touristique
Les possibilités d’extension sont donc limitées par un certain nombre de facteurs :
•
Des contraintes réglementaires (SMVM, SEVESO)
•
Sète subit les contraintes de son insularité (étang de Thau au Nord et mer
Méditerranée au Sud) et les canaux quadrillant le centre ville ; ce qui à
conduit à l’extension artificielle de la ville vers le Nord en gagnant, par
comblement, sur l’étang de Thau.
•
Un territoire communal de seulement 2 450 ha émergés pour une superficie
totale de 4 120 ha ;
•
Environ 70 % de ce territoire sont des zones naturelles ;
•
Le Mont Saint-Clair qui, avec ses pentes escarpées et boisées, est un obstacle
à la densification urbaine ;
•
La voie ferrée traverse le territoire au Nord et forme une coupure urbaine
(pointe longue, pointe courte, île de Thau et le Barrou) ;
•
Le port qui occupe plus de 7% du territoire communal ;
•
Les activités industrielles dévalorisent l’image de l’entrée Est et imposent des
contraintes réglementaires liés aux établissements classés à risque.
Ainsi, la ville dispose aujourd’hui de très faibles disponibilités d’extension
urbaine. Seuls la carrière du Ramassis, le triangle de Villeroy et les terrains de
l’entrée Ouest, compris entre la plage, l’avenue Jean Monnet et la route d’Agde,
offrent une réelle opportunité pour le développement urbain de Sète.
Sur le reste du territoire urbanisé, la ville de Sète doit se reconstruire sur elle-même.
Cette reconstruction est déjà largement amorcée (étude pré-opérationnelle d’OPAH2
en cours, PRI3 sur le quartier Ile Sud). Mais ce processus complexe s’inscrit dans le
long terme.
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Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat
Périmètre de Restauration Immobilière
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3 - Une démographie qui marque le pas
Le dynamisme démographique de Sète s’essouffle depuis 1968. La variation annuelle
de la population sans double compte entre 1965 et 1975 a été de - 0,44 %. Elle a
été légèrement plus favorable entre 1975 et 1982 (+0,1%).
Avec 39 579 habitants au dernier recensement, la population de Sète, après avoir
connu un léger accroissement annuel entre 1982 et 1990 (+ 0,63%) est retombée
au niveau de 1982 (39 549).
Sète ne profite pas de la dynamique démographique départementale
La perte de population de la ville de Sète contraste avec le dynamisme
démographique du département de l’Hérault dont la population augmentait
annuellement de 1,5 % entre 1982 et 1990 et de 1,42% entre 1990 et 1999.
Alors que la démographie sétoise marque le pas, celle des communes
voisines reste très dynamique
La population des communes autour de l’étang de Thau (Frontignan, Fabrègues,
Gigean à l’Est et Agde, Marseillan, Mèze à l’Ouest) a progressé de plus de 3 % par an
durant les dix dernières années.
Le recul démographique de Sète peut s’expliquer en grande partie par la
pénurie d’espace urbanisable sur la commune.
Evolutions démogra phiques
PSDC
45000
40000
Sète
Ba ssin d e Tha*u
35000
30000
1982
1990
1999
* Communes de Frontignan, Balaruc-les-Bains, Balaruc-le-Vieux, Bouzigues, Mèze et Frontignan
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Une population qui vieillit
L’évolution négative de la population sétoise entraîne irrémédiablement une perte
importante de jeunes et une augmentation des personnes âgées.
Cette situation a des conséquences sur le tissu économique et social sétois.
Une population très inégalement répartie sur le territoire communal
Il existe un net contraste entre les quartiers à forte densité de population situés au
centre ville et sur l’Ile de Thau (entre 50 et 150 habitants/ha) et le Mont Saint Clair
(moins de 20 habitants/ha).
4 - Un parc de logement à l’image des particularités
géographiques de Sète et de son évolution
démographique
Entre les deux derniers recensements, le parc de logements de Sète a enregistré un
accroissement de 3 536 logements supplémentaires.
Le parc actuel totalise 26 814 logements. Comparé au parc départemental, l’habitat
sétois se caractérise par un faible pourcentage de maisons individuelles et un
nombre important de logements vacants souvent lié à la vétusté voire l’insalubrité de
ces logements.
La diversité du parc des logements se rétrécit considérablement :
Le parc de logements à Sète présente :
•
Un taux très élevé de logements collectifs
•
Une faible proportion de maisons individuelles
•
une forte proportion de logements vacants entraînant une dégradation
importante du parc
SA ELIT
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juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
L’évolution du parc entre les deux derniers recensements présente des
tendances préoccupantes :
•
un très faible accroissement des résidences principales (3,6%)
•
une augmentation très forte des résidences secondaires (37,4%) et
des logements vacants (29,6%)
Evolution par type de logement entre 1990 et 1999
Ville de Sète
+ 60.7 %
60.0
+39.4%
40.0
20.0
0.0
+ 3.8%
Rés.
Rés.
Log em ents
Princ ip a les Sec ond a ires va c a nts
La répartition spatiale du parc de logements par type d’habitat et par statut
d’occupation tend à renforcer la « spécialisation » de certains quartiers.
Les plus fortes proportions de logements individuels se rencontrent sur les quartiers
Ouest et Nord Ouest. La presqu’île du Barrou se détache avec un taux élevé
dépassant 74%.
Les quartiers Sud de la ville accueillent une forte proportion de résidences
secondaires (Mont Saint Clair, Caraussane - Jean Vilar, Marine et surtout la Corniche
où plus de 66% sont des résidences secondaires).
Enfin, les logements vacants se concentrent principalement sur les quartiers anciens
(centre ville, Ile Sud).
Une forte capacité d’accueil touristique
Avec une capacité d’hébergement touristique de 32 818 lits, Sète peut recevoir
l’équivalent de 80% de la population communale permanente. Cette capacité est
principalement assurée par les résidences secondaires et les meublés (83%). Le
reste se répartit entre le camping-caravaning, les hôtels et les résidences hôtelières.
SA ELIT
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juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
5 - Une réalité économique pour une ville de tradition
industrialo-portuaire
Des secteurs d’activité très inégalement représentés4
Répartition des secteurs d'activité économique
RGP 99 - Ville de Sète
4%
13%
Secteur primaire
Secteur
secondaire
83%
Alors que la ville s’est construite puis développée autour du port de pêche et du port
de commerce et des activités économiques qu’ils représentent, la morphologie de
l’activité sétoise a profondément évolué au cours de ces 30 dernières années. Les
crises du milieu des années 70 et 80 ont largement participé au repli de l’activité
industrialo-portuaire alors que parallèlement l’essor du tourisme se faisait sentir sur
toute la côte languedocienne.
5.1- La prédominance du secteur tertiaire
Alors que ce secteur tend vers une légère diminution dans le département, la
commune de Sète a vu ses emplois augmenter dans cette catégorie de manière
notable, passant de 77,4% en 1990 à 82,4% en 1999. Cette tendance peut
s’expliquer par une position dominante de Sète en matière de commerce alimentaire
de gros en liaison directe avec la fonction portuaire et le rôle de place d’échanges
jouée par la ville.
Répartition des emplois dans le secteur tertiaire
RGP 99 - Ville de Sète
17%
20%
6%
5%
26%
Commerce
4
14%
10%
Transports
2%
Activités financières
Activités immobilières
Services aux entreprises
Services aux particuliers
Education, santé, action sociale
Administration
Extrait du rapport de présentation du PLU
SA ELIT
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Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
Les ensembles « Education, santé, action sociale », « Commerce »
« Administration » représentaient en 1999 les 2/3 de l’activité tertiaire.
et
Concernant le domaine des transports, Sète offre un service permanent pour les
passagers vers le Maroc et les Baléares et une halte pour les paquebots de croisière.
Les lignes de passagers vers le Maroc ont transporté près de 100 000 personnes en
2002. Environ 8 000 passagers ont fait une escale en bateau de croisière en 2002.
Le secteur de l’immobilier (43 établissements) est largement soutenu par le tourisme.
Les « services aux particuliers », dominés par les hôtels et les restaurants,
sont les plus importants employeurs.
Les équipements commerciaux et services se localisent essentiellement en centre
ville : seulement 28% des commerces et services de Sète sont en dehors du centre
ville alors que ces quartiers représentent plus de la moitié de la population. A
l’attractivité commerciale du cœur de ville, viennent s’ajouter trois centres
commerciaux dont un hypermarché dans le quartier des Métairies. La densité
commerciale est forte : elle est de 1 250 m2 pour 1000 habitants à Sète, alors que la
moyenne de l’aire Sète-Mèze-Frontignan n’est que de 780 m2 pour 1000 habitants.
L’activité touristique
L’importance de la fonction touristique se fait ressentir dans l’activité
commerciale : près de 40 % du total des entreprises sont représentées par
l’hôtellerie, la restauration, les bars et les agences immobilières.
Le chiffre d’affaires généré par les touristes qui séjournent à Sète peut être estimé à
environ 75 millions d’euros5 par an. A ce chiffre, il convient d’ajouter toutes les
dépenses effectuées par les touristes de passage et les croisiéristes. La
consommation des touristes en visite pour la journée est loin d’être négligeable bien
que nous ne puissions fournir ici d’ordre de grandeur. Cette fréquentation à la
journée est conséquent compte tenu de l’importance de l’activité touristique autour
du bassin de Thau (1,8 million de touristes), de la présence de Montpellier à 30 km,
et des escales de bateaux de croisières (406 000 € par an hors dépense des
équipages) Cette clientèle de passage consomme sur Sète : restauration, produits
locaux, boutiques, activités de découverte, activités sportives et de loisirs… et
participe activement à l’activité touristique de la ville.
5
enquête Euéma 2001 pour une durée moyenne des séjours de 11.5 jours et une dépense moyenne par touriste et
par jour de 42 euros
SA ELIT
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Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
5.2- Le repli du secteur secondaire
Le secteur secondaire perdait 179 emplois pour la période 1982-1990 et 785 entre
1990 et 1999.
L’industrie sétoise est basée principalement sur le complexe portuaire qui favorise le
développement d’activités industrielles lourdes et légères. Cette activité est
concentrée presque exclusivement à l’Est de la commune, entre le Bassin de Thau et
le port.
Elle concerne principalement quatre branches : les industries chimiques,
agroalimentaires, la métallurgie et l’habillement.
L’activité portuaire
Sète, deuxième port français en Méditerranée offre une large gamme de services
pour les chargeurs et réceptionnaires.
Les équipements portuaires et la bonne qualité de service assurent des flux de trafic
dans les domaines :
•
des vracs liquides : hydrocarbures, produits chimiques, produits agroalimentaires
•
des vracs industriels et agro-alimentaires : charbon, engrais, minerais,
aliments pour béton, céréales.
Sète traite environ 600 000 T/an de vracs industriels. Le quai multi-vrac peut
accueillir des vraquiers de grande capacité. Il vient d’être doté récemment
d’équipements et de services encore plus performants.
•
des produits forestiers : bois, pâte à papier. Ces produits arrivent de toutes les
régions du monde sur des navires gros porteurs qui trouvent à Sète un centre
portuaire de réception, d’expédition et de gestion logistique d’une capacité de
stockage de 25 000 m2.
•
le parc à bestiaux, récemment mis en service, offre une capacité de 1000
têtes de bétail.
Le réseau des lignes régulières offre des départs sur la Tunisie, l’Afrique de l’Ouest,
l’Amérique Centrale, les Antilles-Caraïbes et de l’Amérique du Sud.
En 2001, le port de Sète a enregistré un trafic total de plus de 4 millions de tonnes
en progression de 3,22% par rapport à l’année 2000 grâce notamment :
•
Aux importations d’hydrocarbures raffinés (+25,5%)
•
Aux trafics des conteneurs (+27,8%)
•
Aux graines oléagineuses (+174,5%)
SA ELIT
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juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
Alors que le trafic de l’ensemble des ports français a régressé de 1,6%, la
progression de celui de Sète est un signe encourageant de sa vitalité.
L’activité liée au port de commerce représente environ 1 200 emplois directs et 6 500
emplois indirects.
Le trafic fluvial
L’activité liée au canal représente 230 000 T/an . Ce trafic devrait se développer à la
suite de la réalisation de la digue qui permet notamment un accès par tout temps
des péniches au port de Sète.
5.3- Le maintien du secteur primaire
Le secteur primaire a perdu 188 emplois entre 1990 et 1999. Il se maintient
essentiellement grâce à l’activité de la pêche, même s’il reste inférieur à celui du
département.
Le port de pêche
Premier port de pêche français en Méditerranée, Sète est aussi un important centre
d’achat de préparation et d’expédition des produits de la mer.
Le port de pêche a été doté depuis très longtemps d’une criée qui a été la première
en Europe à être entièrement informatisée. Elle est en cours de modernisation pour
la mise aux normes européennes et devrait être amenée à être déplacée du cœur de
ville afin de disposer de conditions plus favorables pour le débarquement et le
traitement du poisson.
Le monde de la pêche à l’échelle du bassin de Thau représente environ 3 000
emplois pour un chiffre d’affaires d’environ 100 M€.
Les chalutiers et les thoniers représentent 70 bateaux, 570 hommes, 15 000 tonnes
de poisson par an (essentiellement poissons bleus et thons).
Les chalutiers, qui opèrent dans le golfe du Lion et qui constituent l’armature du
secteur de la pêche, ont vu leur activité fortement évoluer. Ils ont fait l’objet
d’importants investissements de modernisation avec notamment une forte
augmentation de la qualité à bord qui a entraîné une hausse des prix. La nature de la
pêche a elle aussi évolué vers une pêche de poissons pélagiques (sardines, anchois).
Le secteur s’est structuré avec notamment l’AMOP6.
La flotte des thoniers, quand à elle, est une filière spécialisée et moderne à forte
valeur ajoutée.
6
Association Méditerranéenne d’Organisation des Producteurs
SA ELIT
- 21 -
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Schéma de Développement Touristique
6 - Les équipements publics
Sète, dispose d’équipements publics nombreux et variés, grâce à son caractère de
« ville centre », beaucoup de ces équipements sont utilisés par la population des
communes environnantes.
•
Les équipements socio-culturels :
Une médiathèque dont 2 points sont ouverts à travers la ville
Quatre espaces muséographiques sont implantés dans la ville : le
musée Paul Valéry, le Centre Régional d’Art Contemporain, l’espace
Georges Brassens et le Musée International d’Arts Modestes (MIAM).
Théatre Molière, scène nationale de Sète, Théatre de la Mer
Salles polyculturelles : salle Tabouriech, salle Georges Brassens.
•
Les équipements sportifs sont nombreux : halle des sports du Barrou,
gymnase Saint Raphaël, stade Louis Michel, piscine P. Biascamano… De
nombreux stades et gymnases ont été améliorés ; le récent centre balnéaire
Raoul Fonquerne, à l’Ouest de la ville constitue un équipement de première
importance.
•
Les équipements périscolaires et scolaires sont répartis à travers la ville et
accueille les enfants dès leur plus jeune âge :
garderies périscolaires
13 groupes scolaires (maternelle et primaire)
6 collèges et lycées. La reconstruction du collège Victor Hugo, en plein
centre ville est en cours.
un IUT
Les activités de recherche sont également présentes avec le pôle halieutique
IFREMER, spécialisé dans les études sur la compréhension du fonctionnement des
écosystèmes lagunaires.
7 - Les déplacements
7.1 -Les déplacements automobiles
Les particularités géographiques et topographiques de Sète ont des conséquences
importantes :
•
sur les échanges domicile - travail ;
•
sur la circulation générale interne à la commune et sur la circulation de
transit.
La présence de l’étang de Thau au Nord, de la mer Méditerranée au Sud, l’étroitesse
du lido à l’Ouest de la ville imposent des accès limités en venant tant de l’Ouest que
de l’Est de la commune.
SA ELIT
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Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
Un réseau viaire congestionné
Seuls deux axes routiers au Nord et au Sud du Mont Saint Clair permettent de
traverser la ville dans le sens Est / Ouest :
•
La RD 2e constitue l’axe de transit Nord (route d’Agde, boulevard Camille
Blanc, Boulevard de Verdun, route de Balaruc-les-Bains) supportant jusqu’à
26 000 véhicules / jour moyen annuel.
•
L’ex-RN 112 qui contourne le Mont Saint Clair au Sud, le long de la Corniche
jusqu’au grand canal et totalise jusqu’à 16 800 véhicules jour moyen annuel.
Deux contraintes supplémentaires viennent s’ajouter :
•
la voie ferrée qui traverse Sète par le Nord et forme une coupure urbaine ;
•
les canaux qui quadrillent l’ouest de la ville.
Les trafics enregistrés sur ces voies attestent du caractère d’itinéraires obligatoires,
en l’absence de solutions alternatives. Ces deux couloirs sont également
obligatoirement empruntés par les déplacements inter-quartiers, compte-tenu de
l’obstacle du Mont Saint Clair. Au trafic de transit s’ajoute donc, sur ces
itinéraires, les déplacements locaux.
Ce phénomène de congestion est accentué en période estivale avec le flux de
vacanciers et abouti à un engorgement du trafic routier.
Le contournement de l’étang de Thau et la longueur du lido vers Agde
apparaissent bien comme des obstacles majeurs pour les liaisons
économiques sétoises.
SA ELIT
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Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
Un parc de stationnement saturé
Le centre ville, présente une saturation en stationnement liée à la fois :
•
aux riverains qui ne possèdent pas de place privative ;
•
aux personnes qui travaillent en centre ville ;
•
aux habitants de l’agglomération sétoise et aux touristes se rendant en centre
ville.
Le centre ville est marqué par un
stationnement quasi permanent de part et
d’autre des voies de circulation, empiétant
sur les trottoirs. Cette situation porte
atteinte à l’image et à la qualité de vie au
sein du quartier : empiétement des espaces
publics, bruit, confinement…
Afin d’organiser le stationnent en centre
ville, la municipalité a mis en place des
zones de stationnement payantes :
•
des zones courte durée « zones
oranges » pour lesquelles la durée
de stationnement est limitée à 2H40 :
381 places
•
des zones longue durée « zones
vertes » au tarif dégressif sur 8H :
698 places (778 en période estivale
avec l’ouverture du môle).
Plan de stationnement - Ville de Sète
Les principales zones de stationnement public payant sont :
•
le quai de la République : une centaine de places environ en stationnement
longue durée ;
•
le parking du canal et le parking des halles
Afin de faire face à la saturation du parc de stationnement en été et aux difficultés
de circulation en centre ville, un parking de dissuasion, à l’entrée Est (ancienne halle
au primeur) de la ville est mis en place pour la première fois cette année, fruit d’un
accord entre le SMNLR propriétaire du lieu et la municipalité. Ce parking provisoire
(saison estivale) d’une capacité de 200 places dispose d’un point d’information de
l’office de tourisme. Les conditions de stationnement (qualité du revêtement,
matérialisation des emplacements) restent cependant sommaires.
Un recensement de l’ensemble des places de stationnement disponibles sur la ville de
Sète est actuellement en cours.
SA ELIT
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juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
Par ailleurs, la ville de Sète ne dispose pas d’aire de stationnement pour les autocars
en excursion.
7.2 - Les transports en commun
Le réseau de transports en commun sétois se compose de 8 lignes d’autobus
urbains.
L’exploitation est assurée par la compagnie « La Sétoise de Transport en Commun »
qui dispose de 14 véhicules et employait 40 personnes en 2001. Parmi ces huit
lignes, d’eux d’entre-elles forment une boucle à travers la ville, autour du Mont SaintClair (lignes 2 et 3).
Plan du réseau de transports en commun - Ville de Sète
La ligne 1 relie directement les quartiers de l’île de Thau au centre ville avec un
itinéraire passant par le boulevard Chevalier de Clerville. La ligne 4 dessert le centre
ville exclusivement. Le Mont Saint-Clair est accessible par la ligne 5 qui relie l’hôpital
et le centre ville en passant par le chemin des Pierres Blanches.
Une ligne dessert la zone industrielle des Eaux Blanches. Elle ne fonctionne que du
1er septembre au 30 juin.
La ligne 7 n’est en service que les mercredi et le samedi. Elle permet d’accéder aux
équipement publics à l’ouest de la ville.
Enfin, la ligne 8 qui dessert l’ouest de Sète et le lido n’assure le service qu’en période
estivale.
SA ELIT
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juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
Les quartiers ouest sont desservis par deux lignes régulières, le quartier des Quilles
n’étant accessible que par la ligne 2.
L’augmentation de nombre de voyageurs entre 2000 et 2001 a été de 2,3 %
(2 954 000 voyages) malgré une diminution de l’offre de 4%. Le nombre de voyages
par an et par habitant a été de 74,5 en 2001. Ce taux situe Sète favorablement
parmi les villes de moins de 100 000 habitants dont la moyenne de voyages par an
et par habitat est de 44.
La répartition des charges entre les lignes est assez équilibrée. Les lignes les plus
attractives sont la ligne 2 qui totalisait 34% des voyages, la ligne 3 (28%), alors que
la ligne 7 n’accueille que moins de 1%.
7.3- Les déplacements doux
Les espaces piétons sont restreints à quelques rues piétonnes en centre ville : rue
Général de Gaulle, rue Gambetta, passage du dauphin, rue Frédéric Mistral.
Le quartier le moins favorable à la circulation piétonne est celui de la Marine. Cette
zone comprise autour du quai général Durand (dit quai de la Marine) jusqu’à la criée
est l’épicentre touristique de la ville. Se côtoient dans ce même espace : les
restaurants avec leur terrasse, la criée avec son trafic de camions de mareyeurs, les
chalutiers et leur filets de pêche à quai, le trafic routier. Ces activités pêcherestauration - tourisme sont interdépendantes mais doivent également gérer des
problématiques d’usage.
La ville ne dispose pas de pistes cyclables.
Cependant, deux projets dont la réalisation est d’ores et déjà programmée en 2004
intègrent cette dimension cycliste et piétonne : la promenade Maréchal Leclerc et
celle du triangle de Villeroy.
SA ELIT
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Schéma de Développement Touristique
II – L’INTERCOMMUNALITE ET LES ACTEURS
LOCAUX DU TOURISME
1 - La charte intercommunale du Pays Vigne et Etangs,
association de préfiguration du Pays de Thau
Cette Association de Développement et d’Aménagement créée en 1985 a cessé son
activité au 30 juin 2003. Elle réunissait 16 communes7 situées autour de l’étang de
Thau et était depuis 1998 l’association de préfiguration du Pays de Thau (LOADDT).
Au vu de l’importance du tourisme dans l’économie locale, la charte intercommunale
a engagé dans les années 90 une politique touristique à l’échelle de son territoire.
En effet, avec :
• 1,8 million de touristes accueillis par an
• 24 millions de nuitées par an ,
• 60% des nuitées touristiques de l’Hérault
• 20% de celles du Languedoc Roussillon
le Pays de Thau est une destination touristique de première importance au niveau
national et européen.
Cette politique s’appuyait sur les complémentarités des communes afin de favoriser
la circulation des touristes et les retombées économiques sur l’ensemble du
territoire : les communes littorales disposent des capacités et des infrastructures
touristiques alors que les communes rétro-littorales présentent une offre
patrimoniale au caractère typique important qui est recherchée par les clientèles
touristiques.
Ainsi, l’animation territoriale et les actions mises en place avaient notamment permis
d’obtenir :
•
•
•
la création et le fonctionnement d’un réseau des lieux d’accueil touristique
constitué à partir des offices de tourisme et de musées ou sites
touristiques du territoire ;
une promotion touristique à une échelle intercommunale : l’édition de
guides touristiques thématiques, site internet ;
la mise en place d’actions favorisant l’organisation touristique de
l’ensemble de ce territoire et sa découverte par les touristes.
Le projet de création du Pays de Thau portait en son sein un axe tourisme
« développer un tourisme de qualité » qui avait émergé suite à un important travail
d’étude et de mobilisation de l’ensemble des acteurs touristiques.
7
Agde, Balaruc le vieux, Balaruc les Bains, Bouzigues, Frontignan, Gigean, Loupian, Marseillan, Mèze,
Montbazin, Pinet, Pomérols, Poussan, Sète, Vic la Gardiole, Villeveyrac
SA ELIT
- 27 -
juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
Les actions ainsi définies s’articulaient autour des objectifs suivants :
• Structurer la lisibilité du tourisme du Pays de Thau
• Développer la qualité de l’accueil en Pays de Thau
• Promouvoir la destination Pays de Thau
• Concevoir et promouvoir de nouveaux produits pour proposer une offre
diversifiée et de qualité articulant l’arrière pays et le littoral
• Développer les équipements et activités touristiques
• Protéger et valoriser le littoral
• Requalifier et valoriser les paysages et espaces publics
• Repérer les niches d’activités et développer l’emploi
• Observer, évaluer et suivre les actions
Avec la disparition de cette structure, le Pays de Thau en tant que destination
touristique ne dispose plus d’un acteur capable d’animer, de coordonner et
d’organiser ce secteur alors même qu’il s’agit d’un des principaux pôles touristiques
français.
A présent, parmi les 16 communes membres de cette Association la question
touristique sera traitée de manière différente selon notamment la délégation
éventuelle de la compétence tourisme aux intercommunalités en place :
SA ELIT
•
7 sont membres de la Communauté d’Agglomération du Bassin de Thau
qui ne dispose pas de la compétence tourisme (mais plus largement de la
compétence développement économique). Ainsi, leur politique touristique
est notamment mise en place et appliquée à :
Balaruc les Bains par l’office de tourisme sous statut associatif
Frontignan par le service municipal du tourisme
Marseillan par le service municipal du tourisme
Sète par l’office de tourisme sous statut d’EPIC
Vic la Gardiole par l’office de tourisme sous statut associatif,
ouvert de juin à septembre
Gigean et Balaruc le vieux ne disposent pas de point
d’information touristique.
•
6 sont adhérentes à la Communauté de Communes du Nord Bassin de
Thau qui dispose de la compétence tourisme. L’organisation touristique
est la suivante :
Mèze : point d’information touristique communautaire
Loupian : point d’information touristique communautaire en
projet, musée villa-loupian communautaire
Poussan : office de tourisme associatif
Montbazin : point d’information touristique communautaire ouvert
de juin à septembre
Bouzigues et Villeveyrac ne disposent pas de point d’information
touristique.
- 28 -
juillet 2003
Ville de Sète
•
Schéma de Développement Touristique
3 sont membres de la Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée
qui dispose de la compétence tourisme
Agde : office de tourisme associatif en ville , OMT (EPIC) au Cap
d’Agde
Pinet : accueil touristique en mairie et visites guidées de la via
domitia organisée par la mairie
Pomérols : point d’information touristique communautaire
2 - La Communauté d’Agglomération du Bassin de Thau
La Communauté d’Agglomération du Bassin de Thau (CABT) a été créée par arrêté
préfectoral en date du 31 décembre 2002. Elle regroupe les communes de Balarucle-Vieux, Balaruc-les-Bains, Frontignan, Mireval, Sète, Vic la Gardiole, Gigean et
Marseillan.
Les représentants des 8 communes qui la constituent doivent aujourd’hui élaborer le
projet d’agglomération et préparer les termes de la négociation qui devra s’engager
avant la fin de l’année 2003 avec l’Etat, la Région Languedoc-Roussillon, le
Département de l’Hérault et l’Europe pour le financement d’actions prioritaires pour
le territoire communautaire.
La CABT a mandaté le Cabinet EDR afin d’animer l’élaboration du diagnostic du
territoire et d’un projet d’agglomération partagé et de définir les chantiers prioritaires
à inscrire dans le Contrat d’Agglomération.
Un Conseil de Développement de 51 membres a été constitué afin d’associer la
société civile dès le lancement de la réflexion sur le projet.
4 commissions associent les membres du Conseil de Développement concernés par
les problématiques à l’ordre du jour de la réunion, des élus communautaires et des
experts dans le domaines suivants :
•
Le développement des ports
•
Les autres pôles d’activité économique et de développement
•
L’organisation spatiale et la maîtrise du développement urbain
•
La préservation du cadre de vie et de l’attractivité
La démarche d’élaboration du projet est prévue jusqu’à l’automne 2003.
La CABT ne dispose pas de la compétence tourisme spécifiquement. Aussi,
il conviendra d’identifier les actions d’intérêt communautaire en matière
de développement économique lié à l’activité touristique.
SA ELIT
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juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
Les compétences de la CABT :
5 compétences obligatoires :
•
•
•
•
En matière de développement économique
o
Création, aménagement, entretien et gestion des zones d’activité industrielle,
commerciale, tertiaire, artisanale, touristique, portuaire et aéroportuaire qui sont
d’intérêt communautaire.
o
Actions de développement économique d’intérêt communautaire.
En matière d’aménagement de l’espace communautaire
o
schéma de cohérence territoriale et schémas de secteur.
o
Création et réalisation de zones d’aménagement concerté d’intérêt communautaire
organisation des transports urbains.
En matière d’équilibre social de l’habitat
o
Programme local de l’habitat.
o
Politique du logement d’intérêt communautaire.
o
Action et aides financières en faveur du logement social d’intérêt communautaire.
o
Réserves foncières pour la mise en œuvre de la politique communautaire d’équilibre
social de l’habitat.
o
Action, par des actions d’intérêt communautaire, en faveur du logement des
personnes défavorisées.
o
Amélioration du parc immobilier bâti d’intérêt communautaire.
En matière de politique de la ville
o
Dispositifs contractuels de développement local et d’insertion économique et social
d’intérêt communautaire.
o
Dispositifs locaux, d’intérêt communautaire, de prévention de la délinquance.
4 compétences optionnelles retenues :
•
Assainissement
•
En matière de protection et de mise en valeur de l’environnement et du cadre de vie
o
Lutte contre la pollution de l’air
o
Lutte contre les nuisances sonores
o
Elimination et valorisation des déchets des ménages et déchets assimilés
•
Construction, aménagement, entretien et gestion des équipements sportifs et
culturels d’intérêt communautaire
•
Création ou aménagement et entretien de la voirie d’intérêt communautaire ; création
ou aménagement et gestion de parcs de stationnement d’intérêt communautaire
Compétences supplémentaires :
• Réalisation et gestion des aires d’accueil pour les gens du voyage
• Elimination des déchets industriels banals inertes notamment conchylicoles dans
le cadre de conventions passés avec les entreprises, artisans ou leurs
organisations professionnelles
• Protection, entretien et mise en valeur des espaces natures protégés et
remarquables
• Mise en place et gestion d’un service d’enlèvement et de gardiennage des véhicules
• Mise en place et gestion d’un service de garde des animaux dangereux ou errants
SA ELIT
- 30 -
juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
3 - les acteurs du tourisme sétois
3.1 - La commune partenaire des professionnels : L’office
de tourisme
Une implication des professionnels sétois
Sète est une ville pionnière dans l’organisation de l’accueil et la promotion des
touristes. En effet, dès la fin du 19ème siècle (1890), Sète possède un établissement,
ancêtre de nos offices de tourisme actuels, en charge de la promotion et de
l’accueil. C’est en 1928, que l’office de tourisme de Sète ouvre ses portes.
Cet office accomplit les missions d’accueil, d’information, de promotion et
d’animation. Après être devenu un service municipal, il est à nouveau depuis le 1er
janvier 2003 un office de tourisme avec un statut d’Etablissement Public Industriel et
Commercial classé 3 étoiles.
Cette transformation résulte d’une volonté municipale d’associer plus étroitement les
professionnels au développement et à la gestion du tourisme local.
Le maire est, comme la loi le prévoit, le président de cette structure, le délégué au
tourisme est le vice président, 11 professionnels ou socioprofessionnels composent
le comité de direction.
Des commissions composées de professionnels du tourisme travaillent à la définition
et à la mise en place d’actions touristiques.
Ce mode de fonctionnement apporte dynamisme et synergie dans les
actions mises en oeuvre par les différents acteurs du tourisme.
Des missions en cours de développement
L’office a, parmi ses missions, la participation à l’élaboration et à la mise en œuvre
de la politique touristique communale.
Ainsi, des actions nouvelles ont déjà été impulsées notamment en ce qui concerne la
promotion : action en faveur d’une meilleure intégration et implication de la
population locale (kit de promotion de la ville), nouveaux supports de
communication (site internet, nouvelles brochures, stand baraquette original aux
couleurs de la ville, nouveaux modes de diffusion…)…
L’ensemble des actions doit être mené en cohérence avec les actions d’intérêt
communal ou communautaire et celles des autres acteurs locaux.
C’est la raison pour laquelle l’office de tourisme souhaite se doter d’un schéma de
développement touristique construit avec les acteurs locaux afin de déterminer les
objectifs de développements partagés et les priorités d’actions. Ce document
constituera le cadre structurant des actions à mener.
SA ELIT
- 31 -
juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
Des locaux exigus et difficilement accessibles
Actuellement l’office de tourisme, vitrine de la ville de Sète se situe en centre ville,
grand’rue Mario Roustan, à une enjambée du quai de la Marine et du Canal royal.
Cet emplacement, bien que bénéficiant d’un caractère central, pâti d’une réelle
difficulté d’accès et d’une impossibilité de stationnement pour les touristes qui
arrivent à Sète en voiture et qui sont à la recherche d’une information.
L’office accueille 115 000 touristes par an (chiffres 2001 et 2002) avec des pointes
de fréquentation de 1 700 personnes certains jours d’été. L’espace d’accueil ne
permet pas de recevoir ces clientèles dans des conditions de service et de qualité à
la hauteur de la ville de Sète.
L’espace d’accueil réservé au personnel est également exigu d’autant plus qu’une
équipe de 18 saisonniers renforce le personnel permanent (14 personnes)
Deux points d’accueil sont ouverts en saison : quartier des Quilles et entrée Est. Ils
permettent d’apporter une source de proximité aux touristes et « désengorger »
l’accueil en centre ville.
3.2 - La Chambre de Commerce et d’Industrie
La CCI de Sète dispose d’une mission tourisme qui apporte conseils et informations
aux prestataires touristiques enregistrés à la CCI. Cette mission travaille en
partenariat avec le Comité Interconsulaire de l’Hérault sur la gestion du label Qualité
Hérault pour les hôtels et restaurants notamment.
LA CCI gère également le port de commerce et le port de pêche (criée). Elle est à ce
titre gestionnaire des gares maritimes et fortement impliquée dans l’accueil des
bateaux de croisière en escale ou au départ de Sète (Maroc, Baléares).
C’est à son initiative que le Club des croisières a été créé. Il rassemble outre la CCI,
la ville de Sète et le Conseil Général de l’Hérault. Son objet est de favoriser la
promotion de Sète comme étape de croisière et d’améliorer l’accueil des croisiéristes
sur la ville.
La CCI est donc un acteur de premier plan pour le développement économique du
tourisme de la ville et qui a un rôle actif à jouer pour renforcer l’image de Sète.
3.3 - L’Union des Métiers de l’Industrie Hôtelière
L’UMIH concerne à Sète 160 bars-cafés-restaurants et 28 hôtels. Les hôteliers et
restaurateurs y trouvent informations sur le législation relative à leur activité, sur les
aides existantes, conseils…
L’UMIH constitue un partenaire socioprofessionnel privilégié sur Sète au vu de
l’importance de la gastronomie sétoise et de la problématique hôtelière de la ville.
SA ELIT
- 32 -
juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
III – SETE, UNE DESTINATION TOURISTIQUE QUI
ALLIE TOURISME BALNEAIRE ET URBAIN
Sète au cœur d’une des toutes premières destinations touristiques
françaises
La ville de Sète se situe sur le littoral méditerranéen héraultais, 2ème département
français pour les nuitées des touristes français. Le Pays de Thau avec 1,8 million de
touristes et 24 millions de nuitées par an, réalise quant à lui près de 60% des
nuitées de l’ensemble du Département soit l’équivalent d’une population permanente
de 65 000 habitants (1,6 fois la population permanente de Sète).
Sète est donc au cœur d’une destination touristique de toute première importance
au niveau national et européen, dans un territoire touristique dense, riche et qui
bénéficie, dans un rayon de 20 Km, d’une offre complémentaire, diversifiée et de
qualité.
Le pays de Thau dispose d’ :
•
un environnement naturel exceptionnel : paysages variés (mer, lagunes,
garrigues, massifs, paysage viticole et conchylicole ) et sites naturels
remarquables (réserves naturelles, sites classés, ZNIEFF,…) :
•
un patrimoine historique important : vestiges gallo romain, Via Domitia,
chapelles, abbayes, églises, canal du midi, circulades,…
•
une offre culturelle d’ampleur nationale : nombreux festivals, renommée
de l’école de peinture sétoise, musées,…
•
une offre étoffée d’activités de loisirs et de découverte : activités
nautiques, pleine nature, découvertes du milieu, de la faune et de la flore,
•
un centre de thermalisme et de cure court séjours de premier plan,
(Balaruc les Bains : 2ème station thermale française)
•
des produits du terroir typiques et renommés : AOC picpoul de Pinet, AOC
Muscat de Frontignan, Huîtres et Moules de Bouzigues, Noilly Prat… ainsi
que des spécialités gastronomiques : tielles, rouille à la sétoise, bourride,
encornets et moules farcis,…
•
une identité locale forte : animaux totémiques, joutes, tambourin,
gastronomie…
•
des hébergements variés : meublés, campings, hôtels, gîtes… et
nombreux (environs 250 000 lits) dont le niveau de confort est à améliorer
pour partie.
Les communes du Bassin de Thau présentent des propositions complémentaires aux
visiteurs, ce qui contribue à renforcer l’image du bassin de Thau et par la même
l’image de Sète.
SA ELIT
- 33 -
juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
Le tourisme à Sète ne peut donc pas être un élément considéré isolément : Sète fait
partie d’un territoire plus vaste que les limites communales, qui a des influences sur
le tourisme à Sète, et inversement, Sète influence le tourisme qui se développe
autour du bassin de Thau.
Une interdépendance existe. Des atouts et spécificités de chacun des villes et
villages naît une dynamique, une synergie touristique à même de renforcer
l’ensemble de la destination Pays de Thau et chacune des communes qui le
compose.
Sète dispose de ses propres atouts et spécificités, qui la rendent si « singulière » :
•
Le charme et l’attraction exercés par la présence du port de pêche en plein
centre ville
•
Une forte identité due à ces métiers de la pêche, au dynamisme des joutes et
à la richesse de la gastronomie sétoise.
•
l’existence de la double façade lagunaire et maritime, des canaux qui
permettent de relier ces 2 espaces marins qui confèrent à la ville ce caractère
insulaire si typique.
•
La longue plage naturelle qui s’étire sur 12 kilomètres jusqu’à Marseillan et qui
constitue le capital touristique majeur de la ville
•
La présence du Mont Saint Clair et du panorama incomparable (belvédère et
table d’orientation aux Pierres Blanches) qu’il offre et qui constitue un des
principaux pôles d’attraction en période estivale
•
Le dynamisme culturel et artistique trop peu connu du grand public
•
la présence toute proche de l’agglomération montpelliéraine, représentant un
potentiel important en matière de loisirs de proximité, en dehors de la période
de forte fréquentation estivale
•
La ville de Sète bénéficie également d’une bonne notoriété. L’enquête réalisée
par l’AFIT en 2001, révèle que Sète est la 3ème ville du Languedoc Roussillon
citée de manière spontanée8 (Montpellier, Perpignan, Sète). Cependant, sa
notoriété diminue quand il s’agit de notoriété assistée9, puisque elle ne figure
qu’à la 7ème place (Montpellier, Perpignan, Carcassonne, Béziers, Narbonne,
Sète). Un effort particulier resta à apporter en matière de communication et
d’identification par le public.
•
Sète bénéficie également d’un réseau de communication remarquable : un
réseau autoroutier à proximité (A9, A75), un aéroport et une gare TGV à
moins de 30 Km, aspect important notamment pour le développement des
courts séjours.
8
« Quelles sont les villes que vous connaissez dans la région Languedoc Roussillon, ne serait ce que de nom ? »
parmi les villes suivantes de la région Languedoc Roussillon, quels sont ceux que vous connaissez, ne serait ce
que de nom »
9
SA ELIT
- 34 -
juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
1 - La fréquentation touristique de la ville
La ville de Sète connaît une fréquentation touristique de 1,8 million10 de nuitées par
an soit environ 155 000 touristes qui séjournent effectivement à Sète. Cependant, la
fréquentation de la ville est bien supérieure à ce chiffre, bien qu’il soit impossible de
l’évaluer précisément. En effet, il convient d’ajouter les excursionnistes et les
croisiéristes. Ce tourisme de passage est loin d’être négligeable pour Sète compte
tenu de l’importance de l’activité touristique autour du Bassin de Thau (1,8 million de
touristes), de la présence de Montpellier à 30 km et des escales des bateaux de
croisières. Cette clientèle de passage consomme sur Sète : restauration, produits
locaux, boutiques, activités de découverte, activités sportives et de loisirs,… et
participe activement à l’activité touristique de la ville.
Le relevé de fréquentation de l’office de tourisme fournit un comptage précis du
volume de visites de ce lieu de passage de touristes au fil des mois. Toutefois, il est
impossible de dire s’il existe une corrélation exacte avec la fréquentation globale de
la ville. Ce volume de fréquentation de l’office doit être considéré comme un
indicateur, une tendance.
1.1 - un volume de visites de l’office de tourisme accru
depuis 2 ans
Après une relative stabilité de 1997 à 2000, l’office de tourisme a connu en 2001 un
volume de visites en forte augmentation, et le niveau de fréquentation à été
maintenu en 2002.
Evolution annuelle de la fréquentation
de l'office de tourisme
120000
110000
100000
90000
80000
70000
60000
50000
40000
30000
20000
10000
0
7494
7019
11393
12408
102390
101583
2001
2002
11245
8077
79567
77950
74026
77135
1997
1998
1999
2000
étrangers
francais
10
nb de lits
33000
SA ELIT
nb de jours d'occupation
(moyenne du 34)
54
nb de nuitées
1 782 000
- 35 -
durée moyenne des
séjours
11,5
nb de touristes
154 957
juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
Une désaisonnalisation encourageante
D’après les 1er chiffres pour 2003, l’office de tourisme a connu une fréquentation
hivernale moindre, cependant dès le mois d’avril l’augmentation de fréquentation se
fait à nouveau sentir : +6% en avril, +2% en mai, + 32% en juin. Ces chiffres
semblent confirmer la tendance à l’augmentation de la fréquentation au printemps et
à l’automne constatée depuis 2 à 3 ans.
L’augmentation de fréquentation constatée entre 2000 et 2001 s’est étalée d’avril à
octobre, avec une très forte augmentation pour le printemps. Les séjours printaniers
et les courts séjours se multiplient, l’effet 35 heures se fait sentir.
évolution mensuelle de la fréquentation
40000
35000
30000
2001
25000
20000
15000
2000
10000
5000
0
jan
fév mars avril
mai
juin
juil
août sept
oct
nov
déc
Les mois de juillet et août connaissent une complète saturation des hébergements et
des infrastructures de la ville. Seul un étalement de la saison, compatible avec un
tourisme pérenne et durable est de nature à accroître la fréquentation de la ville et
les retombées économiques.
1.2 - Profil de la clientèle 11
Des bassins de clientèle traditionnels
La clientèle française est issue majoritairement des régions Rhône-Alpes et
parisiennes (1/3) puis des régions limitrophes ou du Languedoc-Roussillon.
11
enquête Euréma réalisée de février à novembre 2000 sur l’ensemble du Languedoc Roussillon dont les chiffres
de la ville de Sète ont été extraits soit 366 questionnaires. Seuls les touristes qui avaient passé la nuit précédente
à Sète étaient interrogés.
SA ELIT
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juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
Origine de la clientèle française
Nord Pas de
Calais
4%
Auvergne
6%
Rhône Alpes
31%
PACA
8%
Midi Pyrénées
11%
Languedoc
Roussillon
12%
Paris +RP
28%
Une population étrangère relativement sous représentée
La part de la population étrangère représente 14,3 % des touristes sétois, 15,8%
des touristes séjournant sur le littoral languedocien et 24,4 % des touristes des
villes du Languedoc Roussillon.
Les néerlandais, allemands et les britanniques sont les plus nombreux à être attirés
par le charme de la côte méditerranéenne puis viennent les suisses et belges.
Une proportion de couples et de famille écrasante
82 % des séjours à Sète sont le fait de couples ou de familles qui sont représentés
en quantité égale.
parents/
amis
8%
seul
10%
en couple
39%
en famille
43%
Le nombre moyen d’enfant par famille est de 1,8 enfants, ce qui est légèrement
inférieur à la moyenne nationale (2,1)
SA ELIT
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juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
Une clientèle plus âgée que la moyenne régionale
Age des touristes à Sète et en Languedoc
Roussillon
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
Sète
LR
moins
de 25
25/35
35/45
45/55
55/65
plus de
65 ans
La représentativité des moins de 35 ans est à Sète inférieure à ce que l’on peut
constater sur l’ensemble du Languedoc Roussillon.
Cette particularité explique la plus faible moyenne du nombre d’enfants par famille.
Une plus forte proportion de CSP moyenne ou supérieure que sur
l’ensemble du littoral languedocien …
Catégorie socio professionnelle
35
30
25
20
15
10
5
0
SA ELIT
- 38 -
io
n
pr
of
es
s
re
tra
ité
au
tre
,
sa
ns
ét
ud
ia
nt
ag
ric
ul
o
te
ar
uv
ur
tis
rie
an
r,
,c
em
om
pl
oy
m
er
é
.,
ch
pr
ef
of
d'
es
...
si
on
in
te
rm
ca
éd
dr
.
e
su
pé
rie
ur
Sète
littoral
juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
…qui dispose d’un revenu moyen par ménage supérieur à la moyenne du
littoral et de l’ensemble de la région soit 3 107 € (20 385 F) contre
respectivement 2 820 €(18 5005 F) et 2 917 € (19 1355 F)
Revenu mensuel des ménages
60
Sète
Littoral
LR
50
40
30
20
10
0
moins de de 1525 à de 3050 à de 4575 à
1525 euros 3049 euros 4574 euros 7622 euros
7623 et
plus
on peut donc dire que :
Le vacancier « type » est un touriste résident en région Rhône Alpes, âgé
de 35 à 45 ans qui vient en vacances avec ses enfants (1,8). Il exerce une
profession intermédiaire et le revenu mensuel du couple est compris entre
1525 et 3049 euros.
Quelques particularités sétoises sont apparues dans l’analyse de cette
clientèle au regard de celle du littoral languedocien ou de la région dans
son ensemble. En effet, la clientèle en vacances à Sète est plus âgée,
séjourne avec moins d’enfants et a un pouvoir d’achat plus élevé. Une
attention toute particulière mériterait sûrement d’être apportée vers la
cible de clientèle 30-35 ans, consommatrice d’activités et favorisant ainsi
un dynamisme de la ville et un renouvellement de clientèle.
SA ELIT
- 39 -
juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
1.3 - Les séjours12
Une durée moyenne des séjours de 11,5 jours
Durée des séjours à Sète
1 nuit
5%
1 mois et plus
7%
2à 3 nuits
7%
3 à 4 semaines
18%
4 à 7 nuits
21%
1 à 2 semaines
42%
La durée moyenne des séjours (tous hébergements et saisons confondus)
s’établit à 11,5 jours pour Sète alors qu’elle est de 10,8 pour le LR, et de 12
jours pour le littoral.
60 % des séjours ont une durée comprise ente 8 et 30 jours. Il s’agit d’une durée
relativement importante qui implique une offre diversifiée et de qualité en matière
de loisirs et d’animations.
Une population touristique fidèle
Sète, comme l’ensemble de la Région bénéficie d’une clientèle fidèle : 60% des
touristes sont des clients réguliers, 20% occasionnels et 20% de nouveaux clients.
2/3 des touristes qui viennent régulièrement viennent en juillet et en août.
Une relative importance de venue des touristes en transport collectif
Les touristes sont plus nombreux à venir à Sète en train et en autocar que sur
l’ensemble du Languedoc Roussillon. Cette dépendance accrue, suppose un réseau
12
enquête Euréma réalisée de février à novembre 2000 sur l’ensemble du Languedoc Roussillon dont les chiffres
de la ville de Sète ont été extraits soit 366 questionnaires. Seuls les touristes qui avaient passé la nuit précédente
à Sète étaient interrogés..
SA ELIT
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juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
de transport urbain performant, voire des possibilités de déplacement pour visiter
les alentours.
Sète
train
12%
Languedoc Roussillon
autocar
train
1%
7%
autocar
2%
voiture
92%
voiture
86%
Un taux de réservation des séjours relativement important même si cette
réservation est plus tardive qu’en région
Plus de 60% des séjours qui se déroulent à Sète ont été réservés à l’avance dont
près de 1/3 dans le mois précédent la venue (20% la semaine précédente) et 2/3
plus d’un mois à l’avance. On peut constater qu’en région la réservation est moins
tardive que pour Sète (30% moins d’un mois, 70% plus d’un mois)
Ainsi 40% des séjours n’ont pas bénéficié d’une réservation préalable. Même si ce
taux peut paraître relativement important, il est plus faible que sur le littoral 43% et
sur l’ensemble de la région 45%.
Les touristes n’ayant pas réservé ne se sont pas heurtés à des difficultés de
logements puisque 91% déclarent n’avoir eu aucun problème.
Les touristes réservent à 92,3% leur hébergement puis viennent les transports et les
animations.
Les modes de réservation :
comité
internet
d'entreprise 3%
6%
agence de
voyage
8%
6%
7%
centrale de
10%
Sète
réservation
1%
10%
76%
SA ELIT
- 41 -
LR
contact direct
73%
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Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
L’offre de séjour à Sète semble plutôt bien diffusée dans les agences de voyages
(10% des réservations contre 8% dans le LR). Il en est de même d’internet : 6%
des réservations ont été effectuées à Sète par internet, 3% en LR alors que 20 %
des touristes ont déclaré utiliser internet pour choisir leur lieu de vacances (rappel :
enquête 2000, ces chiffres sont sûrement supérieurs aujourd’hui).
En revanche, Sète ne bénéficie pas de centrale de réservation, or ce moyen est
largement utilisé au niveau régional 1% des réservations à Sète, 10% en LR
Meublés, hôtels et résidences secondaires : les principaux modes
d’hébergement
village vac
gites
meublé
camping en location
LR
camping avec leur tente
Sète
hôtel
résidence hôtelière
parents/amis
résidence secondaire
0
5
10
15
20
25
Les principaux modes d’hébergement sont les meublés, l’hôtel et la résidence
secondaire qui sont chacun choisit à 20% comme mode de résidence. On peut noter
une relative force du choix de l’hôtellerie comparativement à l’ensemble du
Languedoc Roussillon et une relative faiblesse des séjours en camping dû à la
capacité limitée d’emplacement.
Près de 2/3 des séjours à Sète et en Languedoc Roussillon se déroulent dans des
hébergements banalisés.
SA ELIT
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Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
Choix de l’hébergement : une nécessaire confiance
22,70%
par hasard
19,80%
déjà séjourné
18,60%
par recommandation
11,20%
guide touristique
8,10%
organisme de tourisme
7,40%
agence de voyage
6%
article ou publicité
4%
internet
foire ou salon
0,70%
8,70%
autre
0%
5%
10%
15%
20%
25%
*
Quand les touristes ne choisissent pas leur hébergement par hasard, ils le font en
connaissance de cause, soit :
• parce qu’ils le connaissent déjà, à près de 20% (fidélisation)
• par recommandation d’amis ou de parents, à près de 19%,
• par recommandation d’un guide, à plus de 11%.
La qualité des prestations fournies et de l’accueil est donc primordiale.
D’ailleurs, le confort est considéré à plus de 83% comme prioritaire par les touristes,
la surface n’étant considéré qu’à près de 17% comme prioritaire.
Il apparaît clairement que l’amélioration du niveau de confort et
d’équipement des hébergements doit être considérée comme une priorité
pour attirer de nouveaux touristes et donner envie de revenir.
SA ELIT
- 43 -
juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
Des dates de séjours souvent contraintes
Principales raisons du choix de la période de séjour
pour profiter du soleil
et de la chaleur
congés scolaires
entreprise fermée pour
congés annuels
pour éviter la foule
pour retrouver des
parents ou amis
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
Près de 55% des séjours sont commandés par des contraintes d’ordre professionnel
ou par la scolarité des enfants.
1.4 - Sète : station balnéaire ou ville balnéaire ?
Sète : mer, soleil et beauté des paysages
bord de mer
climat ensoleillé du sud
la beauté des paysages
parents ou amis y séjournent
patrimoine culturel
Littoral
Sète
habitude des longs séjours
possède une résidence secondaire
0%
SA ELIT
10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%
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Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
Tout comme pour l’ensemble du littoral languedocien, les principales motivations
pour choisir comme destination Sète sont la mer, le soleil. Cependant, Sète se
distingue par une forte proportion de personnes qui choisissent de séjourner à Sète
pour retrouver des parents ou amis (2 fois plus importante que sur le littoral et
que la moyenne régionale) et également par un patrimoine culturel à même de
susciter le choix du séjour (16% pour Sète contre 6% pour le littoral et 14% pour le
LR).
Sète : une station balnéaire mais aussi une ville culturelle
principales activités pratiquées
repos
baignade
littoral
Sète
activités culturelles
festival, spectacles
randonnées pédestre
itinéraires de découverte
parc d'attraction
loisirs récréatifs
0%
10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Si on vient d’abord à Sète pour le repos et la baignade (comme la moyenne
régionale) on y vient aussi pour profiter de la vie culturelle sétoise : visite de
musées, de monuments, spectacles, festivals.
Sète, se distingue une fois encore du littoral languedocien par cet aspect
culturel.
Il est étonnant de remarquer que 27% des touristes ont profité de parc d’attraction,
alors qu’aucun n’est installé à Sète. Il existe donc une certaine mobilité des touristes
pendant leurs vacances et une complémentarité avec les villes et villages
environnants.
SA ELIT
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Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
Animations : tradition et culture, les maître-mots
foire marchés locaux
fêtes traditionnelles
festivals
littoral
Sète
concerts
fêtes foraines
bals
compétitions sportives
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
La consommation des animations sétoises se démarque largement de celle des
stations littorales.
Les touristes sétois favorisent les foires et marchés locaux, les fêtes traditionnelles,
les festivals et concerts à des activités plus « populaires » : bals, fêtes foraines.
En ce qui concerne les animations 85% considèrent Sète suffisamment animé et
82% estiment que ces animations valorisent les traditions locales ce qui est
nettement supérieur à la moyenne régionale où seulement 61 % des touristes
estiment les animations valorisantes pour les traditions régionales.
il apparaît nettement que Sète une destination qui ne ressemble qu’à
elle : entre station balnéaire et ville culturelle avec une empreinte typique
marquée. Les touristes apprécient Sète pour ses traditions, son ambiance
chaude et colorée, son authenticité qui transparaît au travers de ses
animations, mais aussi de son patrimoine et de sa vie culturelle
1.5 - Une consommation marquée
Des productions locales appréciées…
86 % des touristes sétois achètent des produits du terroir pendant leur séjour, il ne
sont en moyenne sur la région et le littoral que 77% à en acheter.
SA ELIT
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juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
Les achats se portent sur
les vins de région (81,20%)
les produits de la mer (66,40%)
les produits maraîchers (49,70%)
l’artisanat d'art (27,70%)
les produits de la ferme (23,80%)
les spécialités régionales (19,20%)
Des lieux d’achats traditionnels …
Ces produits sont achetés :
sur les marchés (63,3%)
chez le producteur (48,8%)
dans un petit magasin (45%)
dans un supermarché (24,2%)
Seul 14 % des touristes ont trouvé le prix de vente de ces produits trop cher, la
grande majorité (85%) le juge normal alors qu’ils ne sont que 77% sur le littoral. Il
semblerait donc que les producteurs et commerçants sétois pratiquent une politique
tarifaire raisonnable.
Sète une étape gastronomique : la restauration à l’honneur
90% des touristes de Sète déclarent aller au restaurant pendant leur
séjour, il ne sont que 78% au niveau régional à en faire autant.
Ils y sont allés en moyenne 3,3 fois le midi et 3,8 fois le soir (chiffres comparables à
la moyenne régionale).
Les touristes plébiscitent la restauration traditionnelle, 63% l’ont choisit comme type
de restauration à midi et 88% le soir.
53% des vacanciers déclarent prendre régulièrement un petit déjeuner tardif à la
place du déjeuner. On peut peut-être y voir là de nouvelles propositions à mettre en
place de la part des cafés-restaurants (formule petit-déjeuner complet, formule
brunch…).
Sète dispose donc d’un atout supplémentaire : sa gastronomie et ses
produits du terroir.
2/3 des touristes sont influencés pour le choix de Sète comme lieu de
vacances par l’image de terroir que génère cette destination.
D’ailleurs, Sète bénéficie d’une image de terroir très marquée (production
marine : pêche, conchyliculture et production viticole), 2/3 des touristes déclarent
SA ELIT
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juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
que cette image de terroir a influencé leur choix de Sète comme lieu de vacances,
alors que cette image de terroir n’a influencé qu’un 1/3 de touristes au niveau
régional.
De part sa position géographique, baignée par l’étang de thau, Sète
bénéficie de l’image générée par cet espace et de celle des villages
conchylicoles et viticoles qui le borde : Marseillan (conchylicole / viticole),
Pinet (viticole, AOC Picpoul de PInet), Mèze (conchylicole / viticole),
loupian (conchylicole / viticole) Bouzigues (conchylicole), Frontignan
(Viticole, AOC Muscat de Frontignan). En effet, même si Sète possède des
terres viticoles (Listel) et une activité conchylicole (plutôt en mer), ces
activités sont peu importantes, elles ne sont pas la caractéristique de la
ville. C’est l’activité de pêche qui est le symbole du « terroir sétois »
La dépense des touristes
Le cabinet Euréma qui a réalisée l’étude de clientèle a calculé la dépense moyenne
des touristes par jour selon les 2 hypothèses suivantes :
• Tous les touristes sont pris en compte qu’ils aient réalisés des dépenses dans
un poste ou non.
• Seuls les « acheteurs », c’est à dire ceux qui ont réalisé des dépenses dans
les différents postes sont pris en compte.
Sète
Totalité des 26.7
touristes
acheteurs
42
Littoral
25.6
ville
25.3
LR
23.7
43
52
46
La moyenne générale des dépenses des touristes est la plus élevée à Sète. En
revanche quand on considère simplement la moyenne des acheteurs, la dépense
moyenne est la plus faible à Sète. Cela tendrait à dire que proportionnellement il
existe plus de touristes qui ne dépensent pas dans un ou des postes sur la
commune de Sète comparativement aux autres zones considérées ou bien que les
dépenses effectuées sont plus faibles.
Une analyse par poste permet d’identifier les postes où les acheteurs sont les plus
économes à Sète :
o Hébergement
o Alimentation
o Transport
o Loisirs et activités
o Cadeaux, souvenirs
Et les postes où les acheteurs sont les plus dépensiers ou au moins autant qu’au
niveau régional :
o Restaurant
o Produits du terroir
SA ELIT
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Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
18,0
16,416,8
16,0
Sète par pers
14,1
littoral par pers
14,0
LR par pers
12,0
10,0
9,3
8,1 8,2
8,5 8,68,9
8,0
6,6
6,1
5,4
6,0
5,8
5,4
6,0
4,8
4,4
4,2
4,6
3,3
3,2
4,0
3,02,8
2,8
3,9
3,7
3,5
2,3
1,9
1,8
2,0
1,8
1,2
1,2
2,9
2,5
2,2
2,8
2,82,5
1,21,2 1,1
te
rro
ca
d
ui
od
pr
od
pr
ts
ui
du
ts
du
sp
or
an
ir
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im
en
ta
tio
n
ch
e
"to
ta
ur
l"
"
0,0
il ressort donc :
• qu’en moyenne générale les dépenses des touristes sétois sont plus
importantes mais que comparativement au niveau régional, la proportion
d’acheteurs est plus faible à Sète ou les dépenses effectuées par postes sont
moins importantes.
• Que les tendances déjà constatée plus haut se vérifient : la restauration et
les produits du terroir sont privilégiés par les touristes sétois.
Pour comparer les données diffusées par le CRT, il convient de retenir, le chiffre de
dépense quotidienne des touristes en vacances à Sète 42 € soit 275 francs.
SA ELIT
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Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
2 - L’offre touristique et de loisirs
2.1 - Les hébergements touristiques
La capacité d’accueil globale est de près 33 000 lits, pour une population permanente
de 40 000 habitants. La répartition, classique de la région, est la suivante :
capacité d'accueil
residences
secondaires
83%
aub. jeun. et
heb.familiale
1%
hotels
3%
rés hotel. et
tourisme
3%
campings
10%
2.1.1 - L’hébergement privatif : les résidences secondaires
Une forte croissance du nombre de résidences secondaires au détriment
des résidences principales :
Un boom du parc immobilier de loisirs a eu lieu à Sète, au milieu des années 80,
avec la création de l’ensemble des Quilles (environ 2 000 logements).
Même si la ville de Sète n’a pas été retenue dans le cadre de la mission Racine, elle a
fait le choix de se tourner de manière importante vers le tourisme en faisant un
effort de création de logements touristiques.
Dans les années 90, cette augmentation du parc de résidences secondaires s’est faite
au détriment des résidences principales. En effet, 60% des logements
supplémentaires construits pendant cette période sont des résidences
secondaires.
En 1999 avec environ 5 400 résidences secondaires, ce parc représente 20%
de l’ensemble des logements à Sète ; ce chiffre n’était que de 15% en 1989 et
de 7% en 1968.
Ainsi, la ville de Sète dispose aujourd’hui de 27 000 lits touristiques par le biais de
ces résidences secondaires.
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Schéma de Développement Touristique
Le quartier de la Corniche / les Quilles : Un quartier à vocation touristique
affirmé
Le quartier de la Corniche / les Quilles concentre près de 60% des
résidences secondaires existantes, ce qui représente 2/3 des
hébergements du quartier soit 3 125 logements. De ce fait, le secteur des
quilles connaît une vie saisonnière fortement marquée, et souffre d’une absence de
vie en avant et en après saison. Les espaces collectifs, publics ont également
tendance à être délaissés, et sont parfois inadaptés aux besoins des clientèles.
La présence de ces résidences secondaires n’est toutefois pas négligeable dans
d’autres quartiers de la ville, essentiellement situés au sud de la ville :
Saint Clair : 357 résidences secondaires
Ile Sud : 302
La Marine : 289
Caraussane - Jean Vilar : 269
Extrait du Rapport de présentation du PLU - Source RGP 1999
60% des résidences secondaires ont plus de 18 ans.
Comme sur l’ensemble du littoral languedocien, le parc des résidences secondaires
est vieillissant, avec des appartements de petites surfaces dont le niveau
d’équipement et de confort n’est plus toujours adapté à la demande. Le quartier des
Quilles souffre notamment de manque d’aménagements publics et de services
permanents qui favoriseraient la vie dans ce quartier touristique.
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Schéma de Développement Touristique
Les résidences secondaires face au phénomène de résidentialisation
A Sète, comme sur l’ensemble du littoral héraultais, il existe une forte pression
locative et immobilière (due à la croissance démographique du Bassin de Thau) qui
entraîne un phénomène de résidentialisation. Une partie du marché des résidences
secondaires se transforme en lieux d’habitation à l’année, même si leur objet initial et
donc leur conception n’est pas prévue pour cela (petite surface). Le risque est
double : développement d’un habitat précaire, inadapté mais aussi perte
de lits touristiques qui peut entraîner un manque à gagner pour le
tourisme local.
C’est une des raisons qui conduit actuellement la ville de Sète à mener une véritable
politique de reconquête de l’habitat permanent et de développement urbain : OPAH,
PRI, projet d’aménagement du triangle de Villeroy, projet de la carrière du Ramassis.
2.1.2 - Les meublés touristiques
L’opacité de l’offre
En terme de mise en marché de cette offre, une part des résidences secondaires,
difficilement déterminable, fait l’objet de locations saisonnières marchandes : ce sont
les meublés touristiques.
Cette location saisonnière est en majeure partie non organisée, s’effectuant
directement de propriétaire à locataire. Elle échappe ainsi à la connaissance des
collectivités.
Une proportion plus modeste, estimée à 17,5% par le CRT, est organisée par le biais
d’agences immobilières.
Comme nous venons de le préciser le nombre de meublés touristiques est
difficilement évaluable. Cependant en se référant aux travaux du cabinet MC
Développement effectués en 2002 pour la Mission Interministérielle d’Aménagement
du Littoral du Languedoc-Roussillon relatifs à un diagnostic pour la requalification des
stations littorales, celui ci estime à 60 % la part de résidences secondaires qui
connaissent une utilisation saisonnière marchande. Si on applique cette estimation,
la ville de Sète compterait 3240 meublés touristiques soit 16 200 lits (sur la
base de 5 lits par meublés , norme en vigueur).
Le classement et la labellisation Clévacances :
Le classement national des meublés de tourisme, en nombre d’étoiles, permet la
reconnaissance d’un niveau de confort et d’équipement. Il est une garantie pour le
locataire et influence favorablement l’image de la station.
Il existe également le label national Clévacances (attribution de 1 à 5 clés) qui, au
delà du classement, favorise la mise en marché des meublés.
SA ELIT
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Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
Ce label bénéficie de la part de la Région Languedoc Roussillon d’une politique
incitative d’attribution d’aides financières dans le cadre de travaux de rénovation.
Un intérêt mal perçu ou négligé par les propriétaires :
Sur les 3240 meublés touristiques estimés, 81 sont labellisés Clévacances en 2003 (il
étaient 57 en 2002). Ce chiffre bien que faible, est comparable à la moyenne
régionale.
Il résulte vraisemblablement du fait que
• la démarche administrative peut paraître fastidieuse pour bon nombre de
propriétaires qui ne résident pas forcément sur place,
• l’officialisation de la location entraîne des freins fiscaux,
• ce label souffre d’un manque d’information et de communication auprès des
propriétaires (il est vrai également que le CDT qui labellise ces appartements
est limité techniquement et humainement pour assurer la labellisation du parc
héraultais qui est considérable).
Les professionnels de l’immobilier qui commercialisent ce type d’offre, ont ici un rôle
important de diffusion de l’information et de sensibilisation à jouer auprès des
propriétaires. L’office de tourisme doit également inciter à de telle démarche.
Par ailleurs, il n’existe pas, au niveau local, de structure d’information et
d’accompagnement des propriétaires qui souhaitent être labellisés ou obtenir une
aide à la rénovation de leur meublé.
Les meublés labellisés : le reflet d’une généralité ?
Avec simplement 81 meublés labellisés Clévacances (80 appartements et 1 maison),
il est impossible de dire si ce nombre constitue un échantillon fiable, mais il s’agit
probablement de tendance à considérer.
Une offre de qualité médiocre : 91 % des meublés sont labellisés 2 clés
maximun (71% au niveau départemental)
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Schéma de Développement Touristique
Répartition des meublés
Clévacances à Sète
4 clés
3 clés
4 meublés 3 meublés
4%
5%
1 clé
30 meublés
37%
2 clés
44 meublés
54%
L’offre de meublés clévacances reste relativement de moyenne gamme, voire de
faible niveau de confort et d’équipement :
• 37 % des meublés labellisés n’ont obtenu qu’une seule clé, ce qui reflète un
niveau de prestation sommaire ; ce chiffre est au niveau départemental de
16% (chiffre 2000).
• 44 meublés soit plus de la moitié du parc sont labellisés 2 clés, ce qui est
équivalant à la moyenne départementale.
• Seulement 5% des meublés sont labellisés 3 clés, et 4% 4 clés ; ces chiffres
sont bien inférieurs à la moyenne départementale, qui est respectivement de
15% et 13%.
• il n’existe aucun meublé 5 clés, même si la reconnaissance d’un tel niveau de
prestations reste relativement exceptionnelle au niveau de l’Hérault.
Il apparaît clairement qu’un important effort d’amélioration du niveau de
confort et de prestation est à effectuer.
85% de l’offre en studio et F2 :
F3
9%
F4
6%
studio
35%
F2
49%
SA ELIT
F1
1%
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Schéma de Développement Touristique
les superficies moyennes pour ces appartements sont :
• studios et studios cabine : 24 m²
• F2 et F2 cabine : 35 m²
• F3 : 56 m²
• F4 : 81 m²
Une capacité à 93% pour 4 personnes maximum :
5 et +
7%
2 pers
15%
3 pers
10%
4 pers
70%
La capacité d’accueil est quasi exclusivement prévue pour 4 personnes maximum, ce
qui correspond majoritairement à la demande : les touristes viennent à 82 % en
couple ou avec des enfants (1,8 en moyenne). Cependant, un léger manque
d’appartement plus spacieux et pouvant accueillir des familles plus nombreuses se
fait sentir.
2.1.3 - les hôtels
Prédominance de l’hôtellerie indépendante
La ville de Sète compte 27 établissements hôteliers qui totalisent 645 chambres :
3 hôtels 1 étoile
15 hôtels 2 étoiles
6 hôtels 3 étoiles
3 hôtels non classés
2 hôtels sont affiliés à une chaîne : une chaîne nationale (Kiriad) et une chaîne
régionale (Rousill’hôtel), et 2 hôtels sont adhérents logis de France. Il s’agit donc
majoritairement d’une hôtellerie indépendante, familiale.
Parmi ces établissements 22 sont ouverts au moins 10 mois sur 12 ce qui
représente une capacité de 540 chambres.
SA ELIT
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Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
Eu égard à la nécessité d’une vie touristique toute l’année, nous considérerons dans
notre analyse uniquement cette offre permanente.
La répartition hôtelière permanente est alors :
2 hôtels non classés
1 hôtel 1 étoile
13 hôtels 2 étoiles
6 hôtels 3 étoiles
Une répartition hôtelière proche de la moyenne départementale
Avec 27% d’hôtels 3 étoiles, soit 6 établissements, la ville de Sète dispose d’une offre
haut de gamme inférieure à la moyenne départementale qui est de 33% (source
INSEE/mémento du tourisme Languedoc-Roussillon Méditerranée).
En revanche les hôtels non classés et les hôtels 2 étoiles sont légèrement plus
représentés à Sète avec respectivement 9% des établissements contre 7% pour
l’Hérault et 59 % contre 53% pour l’Hérault.
Il est à noter qu’il n’existe pas d’hôtel 4 étoiles sur la ville (2% en moyenne
départementale).
Répartition des établissements hoteliers
non classés
9%
***
27%
*
5%
**
59%
une capacité plus importante des hôtels 3 étoiles
Ainsi, 6 établissements 3 étoiles concentrent 39% de la capacité hôtelière.
SA ELIT
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Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
Répartition de la capacité hôtelière (en nombre de chambre)
non classés
4%
*
3%
***
39%
**
54%
Le parc hôtelier sétois se caractérise par des établissements de petite taille.
Cependant, les hôtels 2 et 3 étoiles sont proportionnellement de capacité supérieure.
Seuls 6 établissements disposent de plus de 30 chambres et sont donc à même
d’accueillir des groupes.
Répartition hotelière par capacité
8
7
6
5
4
3
2
1
0
nc
1*
2*
3*
0 à 15
16 à 30
31 à 40
41 et +
Une capacité hôtelière relativement restreinte pour une ville touristique
comme Sète
Avec 540 chambres et 40 000 habitants à l’année Sète dispose d’une capacité
hôtelière restreinte comparativement à d’autres communes du grand sud :
Rodez 26 000 habitants : 770 chambres
Millau 23000 habitants : 500 chambres
Narbonne 48000 habitants 815 chambres
Arles 55 000 habitants 1920 chambres
Cependant l’offre hôtelière limitrophe n’est pas négligeable avec la présence de
Balaruc-les-Bains et Balaruc-le-Vieux qui totalisent près de 500 chambres.
SA ELIT
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Les prestations proposées sont limitées :
Parmi les 26 hôtels référencés dans le guide de l’office de tourisme, il apparaît que
les prestations offertes sont relativement limitées :
10 hôtels ont un restaurant
4 hôtels disposent d’une piscine
7 hôtels sont climatisés
8 hôtels ont la télé satellite
11 hôtels ont au moins une salle de réunion (6 salles d’une capacité
maximale de 30 personnes, 7 salles pouvant accueillir de 30 à 60
personnes, 2 salles d’une capacité allant de 60 à 150 personnes)
un hôtel 3 étoiles est labellisé « Tourisme et Handicap »
Le niveau de prestation et de confort général est donc plutôt modeste alors que la
clientèle est de plus en plus exigeante en terme de confort et de service.
Le risque est un manque de fidélisation et de renouvellement de la clientèle de ces
hôtels ne permettant plus de procéder à de nouveaux investissements et qui
fragiliserait la rentabilité de ces établissements.
Leurs moyens de promotion et de commercialisation sont également traditionnels :
12 établissements disposent d’un e-mail
9 hôtels sont présents sur un site dédié.
Un établissement est labellisé Qualité Hérault
2 hôtels appartiennent au réseau logis de france
L’accueil semble quant à lui de bonne qualité :
23 hôtels pratiquent l’anglais
8 hôtels pratiquent l’anglais et l’allemand
8 hôtels pratiquent au moins 3 langues étrangères
Un nécessaire renouvellement de l’offre : modernisation et augmentation
de la capacité
Au vu de ce diagnostic il apparaît que l’offre hôtelière sétoise souffre d’un manque de
capacité et d’un niveau de prestation trop modeste. Il s’agit là d’un frein au
développement de courts séjours et du tourisme d’affaire aptes à faire vivre le
tourisme sur la ville toute l’année.
C’est pourquoi l’office de Tourisme a confié à la Société COACH OMNIUM la
réalisation d’une étude hôtelière dont le rapport de synthèse est joint ci-après.
SA ELIT
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2.1.4 - Les résidences hôtelières et de tourisme
La commune compte 3 résidences hôtelières 3 étoiles et une résidence de tourisme
totalisant une capacité d’accueil de 1 105 lits.
Ces établissements sont répartis sur l’ensemble de la ville : quartier de la Corniche,
de la Marine, de la gare.
3 d’entre eux proposent des salles de séminaire.
Les capacités des salles de séminaire par établissement sont les suivantes :
• 2 salles pouvant accueillir de 50 à 100 personnes
• 3 salles d’une capacité totale de 150 personnes
• 2 salles de 60 personnes chacune
2.1.5 - L’hôtellerie de plein air : une offre unique et haut de
gamme
La commune ne compte qu’un seul camping, localisé sur le lido entre Sète et
Marseillan, à 8 kilomètres du centre ville, face à la plage.
Ce camping 4 étoiles est un véritable village à lui tout seul puisqu’il compte :
•
•
•
779 emplacements de camping pouvant accueillir 2300 personnes
306 mobil homes d’une capacité de 637 personnes
70 HLL représentant 280 personnes
Sa capacité maximale dépasse 3200 personnes, soit 10 % de la capacité d’accueil
touristique de la ville de Sète.
Il s’agit donc d’un camping haut de gamme qui, de par son classement 4 étoiles, son
éloignement du centre ville et sa capacité d’accueil propose une large palette de
services connexes tels que : supermarché, restaurants, plats cuisinés, boulangerie,
presse, …
Des communes proches mieux pourvues :
Les stations balnéaires voisines, Marseillan, Frontignan, Balaruc-les-Bains, le Cap
d’Agde propose une offre bien plus importante de campings. Une partie de la
clientèle intéressée pour séjourner en camping à Sète s’oriente vraisemblablement
dans ces communes.
SA ELIT
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2.1.6 - auberge de jeunesse et centre familial
L’auberge de jeunesse, située en centre ville, peut accueillir 92 personnes (hors
emplacements de campings). Elle dispose de
• 4 chambres 3 personnes,
• 20 chambres 4 personnes,
• 15 emplacements de campings
Un projet de centre d’hébergement d’une capacité d’environ 120 lits (dont une
trentaine serait réservée pour des stages à vocation sportive) est envisagé au centre
sportif du Barrou dans le bâtiment de l’ancien bowling.
Le centre familial du Lazaret :
Cette association loi 1901 œuvre dans le cadre du tourisme social. Cette « vieille
institution » sétoise est située à la Corniche en bordure de plage dans une pinède
centenaire de 3 hectares. Elle dispose d’un accès direct (souterrain) à la plage et
peut accueillir toute l’année 341 personnes.
Ses installations lui permettent d’accueillir des personnes à mobilité réduite (25
chambres).
Le Lazaret dispose de 11 salles de séminaires de 15 à 120 personnes et peut
proposer les équipements audio-visuels nécessaires.
2.1.7 - Le cas des camping-cars
Les camping-cars sont de plus en plus nombreux à Sète, comme ailleurs, le marché
du neuf a doublé en 5 ans portant à 14000 le nombre de véhicule vendus en 2001.
Comme dans toutes les stations balnéaires, les camping-cars sont nombreux à
vouloir séjourner pour plusieurs jours, ou pour quelques heures. C’est ainsi que l’on
peut compter plus de 350 camping-cars en stationnement nocturne le long du lido
au plus fort de la période estivale bien que deux arrêtés municipaux réglementent
leur stationnement et les interdisent de juin à septembre notamment tout le long de
la mer et en centre ville.
Cependant, il n’existe pas de réelle alternative à leur proposer, seul le camping du
Castellas peut les accueillir.
Il n’existe pas d’aménagements spécifiques qui leur sont dédiés. Le camping du
Castellas propose un service de vidange et remplissage d’eau.
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2.2. - La restauration
La gastronomie sétoise est renommée : tielle, moules et encornets farcis, bourride,
rouille de seiche, … et recherchée par les touristes : 90 % déclarent se rendre au
moins une fois au restaurant pendant leur séjour.
La ville compte 130 restaurants13, cependant, l’analyse suivante porte sur les 55
restaurants référencés dans le guide pratique de l’office de tourisme pour lesquels
nous possédons des éléments qualitatifs.
Il s’agit essentiellement de restaurants à « vocation touristique » qui proposent une
cuisine méditerranéenne et notamment sétoise, les 2/3 de ces restaurants décrivent
ainsi leur spécialité.
Les restaurants se concentrent en ville, sur les quais de la Marine et J.B. Marty
(40% des restaurants référencés).
Ces 2 quais, qui jouxtent le port de pêche sont quasi exclusivement « dédiés » à
l’emplacement de restaurants, ils sont l’épicentre touristique de la ville.
Parmi ces 55 restaurants, 17 possèdent au moins un label : 10 restaurants sont
labellisés Restaurateurs de France et 12 Qualité Hérault (5 ont les 2 labels). Cet
effort encourageant de qualité et de service de la part de ces restaurateurs est
cependant contrebalancé par le manque de professionnalisme d’une poignée de
restaurateurs dont les comportements peuvent à terme porter atteinte à l’image de
la gastronomie locale.
Un seul restaurant possède le label « tourisme et handicap ».
2.3 - le tourisme balnéaire
2.3.1 - la plage : un capital menacé…objet d’un projet de
réaménagement d’envergure
Sète est une station balnéaire : on y vient avant tout pour profiter des plaisirs de la
plage et de la mer. Il est donc aisé de comprendre que ces éléments naturels
constituent le capital touristique de la ville, voire d’une grande partie du Bassin
de Thau.
En saison estivale, la plage du Lido accueille entre 12 000 et 18 000 personnes par
jour.
13
source office de tourisme de Sète
SA ELIT
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Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
Aussi quand on sait que les 12 km de plage situés sur le Lido sont menacés de
disparition, on comprend l’enjeu économique mais aussi environnemental que revêt
le projet de réaménagement du Lido.
Bien que situées dans le prolongement du lido, les plages du Lazaret et de La
Corniche sont, quant à elles, moins directement concernées par le phénomène
d’érosion naturelle, grâce à la réalisation d’aménagements (digues et épis).
Le projet de réaménagement du Lido
Le Lido est une bande sablonneuse de 12 km de long pour 1 à 2 km de large allant
de Sète jusqu’à Marseillan-Plage. La menace de sa disparition a mobilisé les pouvoirs
publics, ainsi le CIADT de décembre 2002 l’a reconnu comme un enjeu d’intérêt
national et son projet de réaménagement fait partie des chantiers prioritaires de la
Mission Interministérielle d’Aménagement du Littoral.
Le projet consiste dans le déplacement de la route (ex RN 112, classée voirie
communale) actuellement en bord de mer, pour lui faire longer la voie ferrée en
bordure d’étang.
Cet aménagement vise à permettre à la plage de se reconstituer, de retrouver un
cycle d’évolution plus naturel, tout en limitant les impacts de la main de l’homme.
Des aménagements doux seront mis en place dans une zone définie afin de répondre
également à certains besoins des visiteurs.
Dans le cadre du projet, une véritable volonté d’associer les utilisateurs à l’avenir de
leur plage a abouti à une étude14 visant à évaluer :
• l’importance du trafic routier
• les besoins en stationnement
• la part des besoins en aménagement de type public
• l’identification d’un profil du visiteur.
La première tranche opérationnelle correspond à la réhabilitation de la plage au droit
du Triangle de Villeroy (travaux 1er semestre 2004).
Les travaux vont concerner 1,5 km de plage afin de reconstituer la bande des 100 m
à partir de la ligne des plus hautes eaux.
La création d’une promenade piétonne le long de la plage sera également réalisée
Un parking de 350 places sur la pointe du triangle et une aire de dépotage pour les
campings cars sont prévus ainsi qu’un parking pour les deux roues et une garderie
pour chiens.
En ce qui concerne les équipements de plage : 10 douches, 4 sanitaires, un Ecolem
et un poste de surveillance avancé seront installés et 4 accès handicapés seront
réalisés.
La deuxième tranche correspondant au déplacement de la route le long de la voie
ferrée est prévue avant la fin 2006.
14
étude menée par la CETE méditerranée en 2002 « enquête approfondie de la fréquentation du site »
SA ELIT
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2.3.2 - La qualité des eaux de baignade
Le contrôle sanitaire de la DDASS
L’ensemble de la plage sétoise est soumis au contrôle de la qualité de l’eau. Ainsi, les
plages du Lazaret, de La Corniche, des Trois Digues et du Castellas sont
régulièrement passées au crible. Elles sont toutes classées en catégorie A, « eau de
bonne qualité », soit le meilleur classement possible dans le contrôle DDASS.
Le Pavillon Bleu
Ajoutés à la qualité de l’eau, les efforts menés par la ville en terme de gestion
environnementale sont récompensés depuis près de 10 ans avec la labellisation
« Pavillon Bleu d’Europe ».
Sète figure une fois de plus au palmarès des communes en 2003 reconnue « Pavillon
Bleu ».
Démarche privée, développée à la fin des années 1980, Pavillon Bleu s’impose
comme une référence en matière de respect de l’environnement à travers des
critères de plus en plus drastiques s’appuyant – entre autres – sur l’ensemble de la
gestion environnementale. En outre, ce volet est complété par un plan d’animation
d’au moins 5 actions à mener en faveur d’une sensibilisation à l’environnement.
En parallèle à sa labellisation, Sète mène de nombreuses actions d’éveil à
l’environnement, essentiellement destiné au public scolaire. Il s’agit d’élaborer des
projets pédagogiques permettant de sensibiliser le jeune public à des questions telles
que : l’érosion de la plage, à quoi sert une dune, études sur l’air, la vie portuaire…
Soulignons que l’étang, grâce à une faune et une flore riche, fait l’objet de
nombreuses actions.
2.3.3 - Les aménagements de la plage
Aujourd’hui, il se dégage deux tendances parmi les usagers de la plage : d’un côté,
l’adepte d’espaces aménagés opposé à l’amateur de plages « brutes ».
Etant donné l’importance de l’offre balnéaire à Sète, la ville a pour projet de
satisfaire chacune de ces orientations à travers des travaux d’aménagements et de
réhabilitation ciblés.
La majeure partie des usagers de la plage souhaite pouvoir bénéficier d’installations
de type poste de secours et sanitaires. L’étude menée par le CETE Méditerrannée en
2002 sur le lido de Sète confirme cette exigence puisque 2/3 des individus interrogés
souhaitent disposer de ces services.
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Schéma de Développement Touristique
En ce sens, un effort en matière d’équipements est mené par la municipalité afin de
doter la plage de points sanitaires (douches et WC) depuis environ deux ans. De
plus, l’année 2003 voit l’apparition d’un équipement d’un genre nouveau sur les
plages Sétoises : l’Ecolem (écologie – littoral – mer).
Il s’agit d’un équipement de plage modulable, démontable pour faire place nette
l’hiver, autonome et respectueux de l’environnement. Dans un espace relativement
restreint, l’Ecolem permet d’accueillir :
• un poste de surveillance
• une infirmerie
• un point d’information touristique
• des sanitaires accessibles aux personnes à mobilité réduite
• des consignes
• un local à bateau.
Ces nouveaux équipements saisonniers sont mis en service de la mi-juin à la miseptembre. Durant cette période, la surveillance des plages est assurée de 9h30 à
19h30.
Cette année la ville a investi dans 4 de ces postes « nouvelle génération » situés :
• au Lazaret
• au poste central
• aux trois digues
• au Castellas
L’arrivée de ces modules va également faciliter les conditions de travail des
sauveteurs (grâce à une vigie haute de 4 m) tout en leur garantissant un meilleur
niveau de confort.
Testé l’année dernière dans trois stations littorales, l’Ecolem a prouvé son efficacité
en tant que réponse accessible et sécurisante aux besoins évoqués par les usagers.
L’investissement est coûteux : 70 000 € l’unité, mais il s’inscrit directement dans une
démarche de développement durable : la ville prévoit d’installer encore deux postes
supplémentaires de part et d’autre du triangle de Villeroy pour la saison 2004.
En ville, les plages du Lazaret et de la Corniche proposent des services destinés à
des clientèles spécifiques :
• Une surveillance adaptée aux groupes d’enfants par exemple.
• La garantie d’une accessibilité aux personnes à mobilité réduite, par le
biais de rampe d’accès inclinées…
• Cette offre est complétée en saison : douche, WC, poste de secours
adaptés, mise en place d’un cheminement (tapis) à même le sable,
assistance effectuée par le personnel du poste.
Ces derniers aménagements ont permis à la plage d’être labellisée « Tourisme et
Handicap »
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2.4 – les équipements et activités touristiques
La ville de Sète propose des équipements et des activités à usage des touristes,
classiques pour une station balnéaire, tout en présentant la particularité d’être
nombreux et diversifiés du fait de son caractère citadin.
2.4.1 - les équipements de loisirs
le centre balnéaire Raoul Fonquerne
Ce centre balnéaire, de conception moderne situé en limite du quartier touristique
qes Quilles, dispose de 3 bassins distincts et d’installations sportives et ludiques :
o piscine à vagues
o Toboggan
o Bains à remous
o Jacuzzi
o Bassin sportif et aventure
o Solarium
o Equipements de musculation, fitness, cardio fitness
mini golf
Cet équipement, familial par excellence, est situé dans le quartier touristique des
Quilles (à coté du centre balnéaire Raoul Fonquerne). Il offre une ambiance
exotique du fait de son implantation dans « un jardin botanique tropical ».
skate parc
Ce skate parc est accessible librement à toute personne qui souhaite pratiquer du
skate board ou du roller. Il est également situé dans le quartier touristique des
Quilles.
Le casino
Situé à la Corniche, le casino propose outre les jeux classiques de casinos : dîners
spectacles, animations musicales et dansantes, piano bar, restaurant. Il s’agit d’un
lieu d’animation et de vie nocturne important.
Discothèque, bar musicaux
La discothèque est située dans le quartier touristique des Quilles. Plusieurs bars
musicaux proposent concerts et soirées musicales à thème. Ils sont situés en centre
ville ou dans le quartier de la corniche.
Promenades en petit train
Le petit train assure des visites commentées du centre ville ainsi que des visites
thématiques en juillet et août
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2.4.2 - les équipements ou activités nautiques
Les prestations existantes sur la ville sont :
promenade en bateau, location de bateaux à moteur ou de voiliers
Toutes les formules sont possibles : promenades en bateau, location de bateaux
avec ou sans permis, de voiliers avec ou sans skipper
location de jet ski
2 structures proposent de la location de jet ski : initiation, baptême, randonnée,
accompagnement, stage. Elles se situent à l’avant port des Quilles et au niveau du
camping du Castellas
location de ski nautique
centre nautique
3 structures dont une affiliée à l’Ecole Française de Voile proposent, des cours pour
débutants, des cours de perfectionnement ou des stages sur dériveurs, catamarans,
windsurfs avec mise à disposition de matériel.
plongée
3 centres de plongées accueillent les touristes pour des initiations ou des
perfectionnements
halte fluviale
Située en centre ville, elle dispose de 50 places dont 6 places réservées au passage.
Aires de mises à l’eau
6 aires de mises à l’eau sont à la disposition des plaisanciers.
Un port de plaisance (Cf. chapitre plaisance)
2.4.3 - Les équipements et activités sportives
Un centre équestre
Ce centre situé dans le quartier du Pont Levis propose des cours, stages ou
promenades à cheval et poneys.
Tennis
Sète dispose de 15 terrains de tennis, dont 6 sont couverts et 2 en terre battue.
Ces terrains sont répartis dans deux quartiers de la ville : la Corniche et le Barrou
Stand municipal de Tir
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randonnée
Sète est l’une des rares villes qui dispose dans son centre d’un sentier de petite
randonnée (PR) d’une longueur de 2 Km qui relie le centre ville depuis le Canal
Royal au sommet de Saint Clair et jusqu’au belvédère des Pierres Blanches.
ULM
Vols d’initiation, promenades touristiques, formation au pilotage, largage de
parachutistes.
2.5 - La vie culturelle et patrimoniale
2.5.1 - Le patrimoine urbain
La ville de Sète construite sur décision royale en 1666 dispose d’un patrimoine
urbain relativement récent. Ce patrimoine est le reflet de l’histoire de la ville :
Un emplacement stratégique et militaire
•
•
•
•
•
le fort Saint Pierre construit en 1710 sur ordre de Vauban, devenu en
1759 Théâtre de la mer
la citadelle Richelieu édifiée en 1744 après l’occupation par les Anglais de
la ville, inscrit à l’inventaire des monuments historiques en 1996
la redoute du Castellas (16è) servait à la surveillance des côtes des Etats
du Languedoc. Cette tour est inscrite à l’inventaire des monuments
historiques depuis 1939
le môle Saint Louis édifié en 1666, il a été à plusieurs reprises reconstruit
le Canal Royal reliant la mer à l’étang de Thau et au canal du midi
puis un port de pêche et de commerce …
•
•
•
•
•
halles principales de style Baltard construite en 1890 et reconstruite en
1975
le Quartier Haut, quartier des pêcheurs.
le quartier de la Pointe Courte, quartier des pécheurs de l’étang et
conchyliculteurs.
Le « Vieux Port », port de pêche en plein centre ville
La chambre de commerce construite en 1929 dans le style Art Nouveau
…s’accompagnant du développement de la bourgeoisie (négoce du vin):
•
•
•
Le boulevard Victor Hugo, dans la pure tradition Haussmanienne
Le théâtre Molière, théâtre à l’italienne construit en 1904, doté d’une
magnifique décoration de style baroque
Le jardin du château d’eau créé en 1866
les lieux de cultes sont évidemment présents (grande ferveur du monde de la
pêche)
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Ville de Sète
•
•
•
•
Schéma de Développement Touristique
la décanale Saint louis, édifiée en 1702, classée monument historique en
1987
la chapelle Notre Dame de la Salette (1861), dont les fresques intérieures
sont l’œuvre de Bringuier
la chapelle des Pénitents (reconstruite en 1956 suite à sa destruction, ce
lieux religieux date de 1729)
le Cimetière Marin, construit en 1843, il est le révélateur de la diversité du
peuplement de la ville : français, belges, helvètes et italiens. Il était le
cimetière des bourgeois par opposition au cimetière le Py, plus populaire.
Au delà, des qualités intrinsèques de tel ou tel monument, c’est la multitude de
points d’attrait, et les particularités de la ville dues à la présence du Mont Saint Clair,
des nombreux canaux, des ponts (véritables ouvrages d’art) et du port de pêche en
plein centre ville qui constituent la richesse patrimoniale de la ville et lui confère ce
caractère si typique..
Ce patrimoine correspond à une demande de découverte des touristes. C’est
pourquoi des visites guidées étaient organisées jusqu’en 2001 par l’office de
tourisme, aujourd’hui elles sont proposées par un prestataire privé.
Plusieurs visites guidées thématiques sont possibles :
• Quartier Haut et Cimetière Marin
• La criée
• Pointe Courte et coquillages
• Les quais de Sète
2.5.2 - A Sète, l’Art s’écrit avec un grand A
Est-ce la lumière si particulière sur la mer et l’étang (« cette mer à jamais
recommencée »15)? le caractère insulaire de Sète ? les deux à la fois ? qui a attiré
très tôt de nombreux peintres et qui a fait naître un véritable courant artistique
sétois.
Sète est riche d’artistes qui ont peint la ville et ses traditions : A. Marquet, J. Millhau,
F. Desnoyer, Chapusot, G. Couderc,… certains d’entre eux ont élu résidence à Sète.
La peinture proprement sétoise est représentée par Guiraud de Scévola (portraitiste
mondain à Paris et décorateur du théâtre de Sète), Fernand Balaman, Georges
Rosée, Jean Pinet (grand prix de Rome en 1936) , Toussaint Roussy, Hervé Baille et
E Troncy
Aujourd’hui, ce dynamisme artistique se manifeste au travers des œuvres de Pierre
François, Marie Banégas, L. Puyelo, André Cervera, Robert Combas, Hervé Di Rosa
dont certains s’inscrivent dans le courant de la « figuration libre », sans oublier
Pierre Soulages, grand maître contemporain qui expose ses œuvres partout à
travers le monde.
15
Paul Valéry
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Quand à la sculpture, elle est mise à l’honneur par des artistes comme Pierre Nocca,
Richard Di Rosa ou encore Paul Grailles.
Ce foisonnement artistique, peu connu du grand public se retrouve dans le grand
nombre d’ateliers d’artistes installés à travers la ville : peinture bien sûr mais aussi
sculpture, céramique, gravure…Une vingtaine d’entre eux se sont structurés et
organisés : un dépliant commun « Vivons l’art à Sète » assure leur promotion. Leurs
ateliers sont ouverts au public qui peut ainsi découvrir le travail et l’univers de ces
artistes.
Sète dispose également d’une école des Beaux Arts.
De nombreuses expositions et plusieurs galeries présentent à travers la ville le
travail de ces artistes de manière moins confidentielle.
Mais les talents artistiques ne concernent pas seulement les arts plastiques : Paul
Valéry, Georges Brassens, Jean Vilar ne sont ils pas les plus illustres sétois ?
2.5.3 -les équipements culturels
2.5.3.1 les musées et hommes célèbres
Les quatre musées de la ville mettent en lumière les hommes célèbres et la richesse
artistique en générale qui vient d’être évoquée :
Le Musée Paul Valéry
Situé sur les contreforts du Mont Saint Clair, face au cimetière Marin, ce musée des
Beaux arts et traditions sétoise présente la vie et l’œuvre de Paul Valéry mais aussi
des collections de peintres locaux et des collections sur l’histoire de Sète, ses arts et
traditions populaires (joutes).
Ce musée municipal a accueilli 15 000 visiteurs en 2002
Le musée Georges Brassens
Situé face au cimetière Le Py, où repose Georges Brassens, ce musée municipal a
développé une scénographie autour de la vie et de l’œuvre de cet illustre poète et
musicien sétois.
Tous les ans, ce sont environ 40 000 personnes qui viennent à la rencontre de cet
illustre sétois.
Musée International des Arts Modestes
Situé en centre ville, sur les quais, ce jeune musée ouvert en novembre 2000 est
précurseur dans la mise en scène des Arts Modestes. La collection constituée
d’objets manufacturés ou artisanaux, souvent clinquants, inutiles et bariolés
(cadeaux Bonux, farces et attrapes, pochettes surprises, poupées Barbie…) a pour
ambition de changer le regard que porte le spectateurs sur ces arts marginaux, que
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sont l’art naïf, l’art brut ou l’art populaire et qui forme les arts modestes, et de les
rendre accessibles à tous.
Des expositions temporaires renouvellent l’attrait de ce site.
La création du MIAM s’inscrit dans la politique d’incitation à la création et de
diffusion soutenue par la délégation aux arts plastiques
Le MIAM a accueilli 20 000 visiteurs en 2001 et 16 000 l’an dernier.
Centre Régional D’Art Contemporain
Le CRAC à Sète est un des derniers centre d’art créés en France. Fruit d’un travail de
longue haleine initié par l’école des Beaux Arts de Séte et de la résidence d’artiste
« Villa Saint Clair », il a été inauguré en 1997. Cet établissement public sous tutelle
du Conseil Régional a pour principale mission :
• L’aide à la création artistique
• La diffusion de la création contemporaine
• La sensibilisation et l’éducation artistique auprès du grand public.
Le CRAC propose plusieurs expositions temporaires par an ayant pour base
l’actualité de la création artistique régionale, française et internationale.
16000 visiteurs fréquentent tous les ans ce centre situé en centre ville, face au
Canal Royal.
2.5.3.2. : les autres équipements culturels
le Théâtre National et la Passerelle
Ce théâtre à l’italienne de 1904 est devenu scène nationale en 1993. Il peut
accueillir près de 1500 personnes et propose un programme varié de spectacles et
de pièces de théâtre.
La salle de la Passerelle, placée sous l’autorité de la Scène Nationale de Sète peut
quant à elle accueillir 250 personnes lors des concerts et spectacles qui y sont
proposés.
le Théâtre de la mer
L’ancien fort Saint Pierre abrite un amphithéâtre à ciel ouvert, dont le fond de scène
est la mer. D’une capacité de 1400 places, il accueille à la belle saison de nombreux
concerts, festivals et spectacles.
La médiathèque
Installée depuis 1989 dans l’ancien hôpital Saint Charles (1847), en centre ville la
médiathèque dispose de 2000 documents : livres, revues, périodiques, CD, vidéo.
les Cinémas
Sète dispose de 2 cinémas totalisant 7 salles.
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2.5.4 - les joutes languedociennes
Les joutes à Sète sont une institution : on dénombre pas moins de 7 associations de
joutes, révélateur de l’importance de ce sport pour les sétois.
Les joutes font partie intégrante de la culture, de l’art de vivre des sétois et de
l’ensemble du bassin de Thau (Marseillan, Mèze, Balaruc, Agde, Bouzigues).
Une boutique « Barque Rouge » située sur les bords du canal royal leur est d’ailleurs
dédiée.
La belle saison est animée de nombreux tournois. Ces évènements se déroulent
dans le cadre du canal royal, en plein centre ville. Le point d’orgue est atteint à la mi
août avec la fête de la Saint Louis, tournoi mythique que tout jouteur rêve de
remporter un jour.
Cet événement connaît une bonne couverture médiatique, ce qui explique sûrement
que la fête de la Saint Louis soit la 5é manifestation citée par les personnes
interrogées dans l’enquête de notoriété16 (1-feria de Nîmes, 2- feria de Béziers, 3Grand prix cycliste du Midi Libre, 4- Rallye automobile des Cévennes) menée à
l’échelle du Languedoc Roussillon.
D’un point de vue touristique, les joutes sont fortement appréciées, recherchées et
associées aux traditions locales.
2.5.5 - l’événementiel et les festivals
La programmation culturelle est riche à Sète. Elle est d’ailleurs reconnue par
l’ensemble des touristes puisque, comme nous l’avons vu précédemment, 35 %
participent à un concert ou un spectacle (contre 22 % au niveau du littoral
Languedoc Roussillon) et 16 % ont choisi de séjourner à Sète pour le patrimoine
culturel (contre 6% au niveau du littoral Languedoc Roussillon).
Sète accueille plusieurs festivals qui se concentrent en juillet-août, du fait de la
présence des touristes mais aussi vraisemblablement du fait de pouvoir bénéficier
des installations du théâtre de la mer.
Les festivals sétois en 2003:
o 18 au 26 juin : Festival du théâtre amateur Acte III Scène 7, 5ème édition
o 9 au 13 juillet: Festival Jazz à Sète, 7ème édition.
Festival de jazz, qui accueille de grandes pointures : AJT trio, André Ceccarelli et
Trio Sud,…. Ce festival s’accompagne d’ateliers et de stages au conservatoire de
Sète ainsi que de soirées bœufs dans un restaurant de plage de la ville
16
enquête 2001 réalisée par Vectis Conseil pour l’AFIT
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o 20 au 24 juillet festival « Quand je pense à Fernande… ».
Festival organisé par la ville de Sète, consacré à la chanson Française. A
l’honneur pour cette 2ème édition Rita Mitsouko, Vincent Delerm, Tryo et Zebda
o 26 juillet au 11 août : Fiest’à Sète. (anciennement Fiesta Latina, 7ème édition)
Ce festival de musiques du monde se déroule au théâtre de la mer mais se
délocalise également dans plusieurs communes du bassin de Thau (Poussan,
Balaruc les Bains, Gigean) et dans des quartiers sétois.
D’autres animations ou manifestations sont organisées, elles mettent souvent en
valeur les ressources et traditions sétoises :
• Les marchés à la tielle et vieux papiers
• La fête de la Saint Pierre, 4 jours début juillet. Fête traditionnelle des
pécheurs qui connaît une grande ferveur autour de l’étang de Thau et
particulièrement à Sète
• La fête de la Saint Louis, 7 jours à la mi août
• Les tournois de joutes, régulièrement pendant la belle saison
Il est dommage que tous les moments forts se concentrent en été, la
culture peut être un élément qui anime la vie touristique au printemps et
à l’automne, à condition de posséder les infrastructures à même
d’accueillir ce type d’événement.
2.6 - La plaisance
L’industrie de la plaisance connaît une profonde mutation, aussi il convient de
dresser un état des lieux de ce marché.
2.6.1 - Un secteur « vent portant »
Une industrie dynamique…
L’indicateur de la production des industries nautiques françaises affiche une
progression de 10% en 2002. Selon l’enquête annuelle de branche, la production
destinée au marché français correspond à 41 004 nouvelles unités en 2001.
Autrement dit, en matière de construction seule, le secteur enregistre une
progression de 9% par rapport à 2000.
Si l’on considère le nombre des nouvelles immatriculations en France pour 2001, la
Région Languedoc Roussillon arrive en 3e position avec 2250 enregistrements (après
PACA et Bretagne).
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Schéma de Développement Touristique
… Une demande en constante progression
Face à cette augmentation générale du nombre de bateaux, les ports du LanguedocRoussillon n’échappent pas à la pénurie de places.
En effet, malgré les 28 021 emplacements dont dispose la région, il faut compter
au minimum une année d’attente avant de se voir attribuer une place.
Les orientations du marché et la flotte régionale :
Depuis une quinzaine d’années, on assiste à une mutation de l’offre chez les
constructeurs : les navires mesurant jusqu’à 8 m constituaient alors le gros de la
gamme neuve. Aujourd’hui ils ont quasiment disparu des catalogues, au profit de
bateaux plus grands. L’augmentation progressive de la taille des bateaux va induire
deux paramètres :
•
•
l’offre portuaire doit impérativement chercher à s’adapter à long terme,
voire à anticiper cette évolution.
la demande évolue, changer de catégorie de prix suppose une clientèle
différente et donc de nouveaux besoins.
En région, on observe également cette tendance à l’allongement des unités, bien
qu’en nombre, la flotte reste toujours au ¾ composée de très petites unités
mesurant jusqu’à 6 m 17(1).
Cet indicateur témoigne de l’âge relativement avancé de la flotte en LR.
Flotte LR 2002 : voiliers et moteurs
Répartition de la flotte 2002 en LR
2%
0, 1% 2% %
5
%
15
%
77
15 m et +
12 à 15 m
10 à 12 m
8 à 10 m
6à8m
<6m
Voiliers
19%
Moteurs
81%
17
Toutes les indications concernant la flotte régionale sont extraites de « La plaisance en quelques
chiffres » d’après les données fournies par les Affaires Maritimes. La flotte 2002 se compose de 15827
voiliers pour 67278 moteurs. Est exclue des calculs, la catégorie « autres » (3071 unités) et pour
laquelle il n’existe pas de détails.
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Schéma de Développement Touristique
Les tendances du marché en région :
Les voiliers :
La flotte des voiliers en région ( 2002 )
1% 4%
10%
15 m et +
12 à 15 m
10 à 12 m
17%
8 à 10 m
6à8m
<6m
42%
26%
Evolution de la flotte voiliers en %
25%
20%
15%
10%
5%
0%
différentiel 99/02
15 m et +
12 à 15 m
10 à 12 m
8 à 10 m
6à8m
<6m
16%
23%
13%
6%
2%
2%
Malgré de très fortes évolutions durant les 4 dernières années, la flotte de voiliers en
région conserve encore sa physionomie. Ainsi, les unités de moins de 6 m
représentent toujours la majorité de la flotte, mais accusent un net ralentissement de
par le nombre d’unités supplémentaires (neuf et occasion). En 2002, ce recul se
traduit partiellement par une diminution du nombre de nouvelles unités avec 36
premières immatriculations de moins qu’en 1999. Cette tendance s’observe
également pour les voiliers entre 6 et 8 m qui connaissent une stagnation similaire.
Ces deux catégories continuent de représenter tout de même 68 % de la flotte.
En parallèle, des bateaux moins représentatifs de la flotte (suggérant un
investissement plus lourd) confirment leur dynamisme :
• les 8/10 m, en tant que 3e catégorie de voiliers de la flottille régionale par
le nombre, affichent une croissance un peu plus soutenue. Cette catégorie
tend à devenir le produit d’entrée de gamme.
• les 10/12 m voient leur effectif augmenter de 13 %, et rencontrent par
ailleurs un vif succès sur le marché du neuf : en 2002, on dénombre 45
nouvelles unités supplémentaires de plus qu’en 1999.
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Schéma de Développement Touristique
Les 12/15 m correspondent à 4% de la flotte en 2002, ce qui reste faible. En
revanche, c’est la catégorie qui enregistre la plus forte poussée sur le marché avec
un augmentation de 23% de son parc. Il est intéressant de noter que cette catégorie
peut recenser un nombre conséquent de bateaux construits à l’unité (présence de
chantiers navals tout particulièrement autour du Bassin de Thau).
Au-delà de 15 m, il s’agit d’une niche (soit 1% de la flotte régionale), participant
aussi à la tendance à l’allongement des unités. Cette catégorie affiche une franche
progression (16%) bien soutenue par des bateaux mesurant de 15 à 18 m. Au-delà,
les navires se font plutôt rares, d’où l’intervention de la nécessaire adéquation de
l’offre portuaire…
Concernant le marché des voiliers sétois, on relève des tendances assez proches de
celles observées en région :
• la majorité des nouvelles unités concernent des voiliers de 8 à 15 m.
• le marché de l’occasion se concentre sur des unités jusqu’à 12 m.
Il nous paraît intéressant de souligner la présence assez marquée de chantiers navals
à Sète et sur le Bassin de Thau, prédisposant la zone à l’allongement de son parc.
Les bateaux à moteurs :
84,9%
12,0%
0,1%
0,3%
0,8%
1,9%
La flotte des moteurs en région ( 2002 )
15 m et +
12 à 15 m
10 à 12 m
8 à 10 m
6à8m
<6m
Evolution de la flotte moteurs en %
25%
20%
15%
10%
5%
0%
différentiel 99-02
SA ELIT
15 m et +
12 à 15 m
10 à 12 m
8 à 10 m
6à8m
<6m
15%
20%
20%
12%
15%
10%
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La flotte des bateaux à moteur représente 4/5 de la flotte régionale par le nombre
avec 67 211 unités en 2002. Le dynamisme de cette flotte ne se dément pas : en 4
ans la flotte régionale a augmenté de plus de 10%.
Comme pour les voiliers, on assiste à une tendance à l’allongement des bateaux à
moteurs : avec pourtant 5 500 navires supplémentaires de moins de 6 m en 4 ans, la
croissance de cette catégorie est moins prononcée qu’ailleurs.
Le succès des bateaux de 6/8 m, avec une progression de 15%, correspond à 1173
bateaux supplémentaires pour cette seule catégorie. Dans une moindre mesure, les
12% supplémentaires chez les 8/10 m témoignent de l’engouement général pour le
moteur.
Manifestement, l’embellie du marché profite aux unités de 10 à 15 m. Bien
que peu représentée en nombre, cette catégorie affiche une croissance de 20% de
son parc en 4 ans. Au-delà de 15 m, la progression de la flotte reste significative, là
encore essentiellement alimentée par des unités mesurant entre 15 et 18 m.Sur la
période 1999/2002, la flotte des moteurs 10/18 m a vu ses effectifs doubler
au niveau national, tandis que le parc triplait en région.
Le marché des moteurs enregistre une croissance de ses effectifs deux fois plus
élevée que pour la flotte des voiliers, ce qui correspond à environ 7 000 unités
supplémentaires en 4 ans.
Moins soumis aux contraintes de tirant d’eau ou de tirant d’air, les bateaux à moteur
permettent d’envisager de nombreuses solutions en matière d’emplacement
portuaires.
2.6.2 - Profil-client en région18
Une clientèle typée
Les caractéristiques de la clientèle sont les suivantes :
• Le plaisancier est relativement âgé, 55 ans en moyenne. Il faut préciser
que les individus de moins de 40 ans ne représentent que 7% de la
population sondée.
• 25 % des plaisanciers pratiquent cette activité depuis plus de 30 ans,
contre seulement 9 % de débutants (moins de 4 années de pratique).
La grande expérience des plaisanciers concorde avec une clientèle de
croisière : plusieurs jours de mer nécessitent une maîtrise longue à acquérir,
au demeurant rien n’empêche un novice de prendre le large…
18
D’après l’étude « l’avenir de la plaisance en Languedoc Roussillon » effectuée par BRL en 2002
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Schéma de Développement Touristique
• Client fidèle, le plaisancier possède le même bateau depuis environ 6 ans,
ne se déplace pas très fréquemment dans d’autres ports (2.5 fois par an en
moyenne).
Cette dernière indication introduit la notion de sortie à la journée.
.
• Une majorité de catégories socio-professionnelles élevées
Les catégories socio-professionnelles (CSP) significatives sont :
les retraités (dont le pouvoir d’achat suscite bien des
convoitises)
les cadres d’entreprise, cadres dans l’administration…
Il est de notoriété publique que la plaisance est une activité « élitiste » dans la
mesure où elle représente un coût important
Catégories Socio-professionnelles des plaisanciers en LR
45%
40%
Commerçant-artisan
35%
Agriculteur
30%
Profession libérale
25%
Chef d'entreprise
20%
15%
Cadre d'entreprise
10%
Cadre adm / enseignant
5%
Employé
0%
Retraité
CSP
• budget annuel moyen de 3424 € (l’assurance, les abonnements
portuaires, le carénage…).
Les atouts maîtres dans le choix du port :
Les motivations pour le choix du port de résidence du bateau sont les suivantes :
• la proximité du domicile : la clientèle plaisance en LR reste
majoritairement originaire de la région, comme en témoigne l’importance
attribuée au fait de pouvoir accéder facilement à l’offre.
• Condition sine qua non à la pratique de l’activité, la problématique de la
disponibilité transparaît dans la mesure où elle devient le 2e facteur
déterminant le choix du port.
• Interviennent ensuite les caractéristiques purement maritimes (qualité
du plan d’eau), la notion de rapport prix/service rendu.
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Motivations et choix d'un port en LR
80%
70%
60%
Proximité domicile
50%
Disponibilité en places
Zone de navigation
40%
Services offerts
30%
Prix
Animation
20%
10%
0%
Critères
Comportement du plaisancier :
• Près de 60 % des usagers pratiquent cette activité toute l’année.
Activité de plein-air soumise aux variations climatiques, la plaisance est
souvent une affaire de passionnés.
• La grande majorité des plaisanciers partent essentiellement en « sortie à la
journée ». Ainsi, ils sont près de 30 % à ne jamais dormir à bord (petites
unités, exiguïté du bord, proximité du domicile…).
• 26 % des plaisanciers déclarent vouloir changer de bateau pour un modèle
plus grand (sous réserve de disposer d’un emplacement adapté).
Les pratiques liées à la plaisance
Orientations de la plaisance par rapport à l'échantillon
80%
70%
60%
50%
Pêche
40%
Promenade à la journée
30%
Voile sportive
Croisière
20%
10%
0%
Pratiques
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Schéma de Développement Touristique
• En région, grâce à des prédispositions climatiques, une bonne accessibilité
à l’offre, et au vu d’une offre caractérisée par des unités de petite taille, la
plaisance est dédiée pour l’essentiel aux excursions à la journée.
• La proximité de l’Espagne et la présence d’abris côtiers sont un prétexte à
la pratique du cabotage, et par delà, de la croisière, avec environ 5000
voiliers habitables (de 8 à 15 m).
• La pêche est souvent la pratique liée à l’origine de l’achat d’un bateau à
moteur ; 70 % des personnes qui pratiquent la pêche ont un bateau à
moteur.
• Enfin, la pratique de la voile sportive reste anecdotique. Toutefois, on peut
penser que cette catégorie est sous-représentée essentiellement du fait du
choix de la période d’enquête, hors saison de course. Or, cette orientation
de la plaisance est généralement pratiquée par des populations plus jeune,
cible qu’il aurait été intéressant d’interroger dans la mesure où il s’agit de la
clientèle de demain.
Une façon de s’assurer de la pérennité même du secteur plaisance, consiste à
rappeler la présence de nombreuses écoles de voile à Sète et autour du Bassin de
Thau.
Cette offre destinée à des clientèles de tout horizon, avec des applications
différentes : initiation à la voile, cours de navigation, cours de perfectionnement dans
une optique de compétition… Autant d’offres et de lieux qui rassemblent, et attirent
de nouveaux adeptes.
La génération montante, condition sine qua non du renouvellement de la clientèle,
sera a priori plus tournée vers à la pratique sportive… dans un premier temps.
2.6.3 - La problématique sétoise :
2.6.3.1 Une offre multiple et ses difficultés de cohabitation :
La ville de Sète, en qualité de plus grand port de la région, s’est historiquement
développée autour des activités :
de pêche (1er port français de Méditerranée)
industrielles (produits pétroliers, filière agro-alimentaire, vracs industriels et
conteneurs)
commerciales (car-ferry)
Ce n’est que récemment, avec le développement des pratiques de loisirs que le port
de plaisance a été créé.
SA ELIT
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Aujourd’hui il n’occupe que 30 400 m² ce qui, comparé à d’autres ports,
reste une très petite surface.
A titre d’exemple, le port de plaisance de Frontignan dispose de 94 600 m² (pour
près de 20 000 habitants). Ou encore, le port de Carnon, de conception plus récente,
s’étend sur 121 875 m².
Cf. carte « Sète : Un port à facettes multiples »
2.6.3.2 Le port de plaisance
Le port de plaisance, situé au cœur du Vieux Port, est enclavé par la Criée à l’ouest
(présence de chalutiers le long du Quai de la Consigne), par les Services Maritimes
de Navigation du Languedoc-Roussillon au nord (présence ponctuelle de dragues) ;
et au sud, il est adossé au Môle St Louis.
Selon les terminologies admises, un port de plaisance « principal » équivaut à 1000
places, un port « secondaire » peut accueillir de 400 à 800 places… quand celui de
Sète ne dispose que de 348 places dont 50 à la halte nautique (qui peut accueillir
des unités de type péniche jusqu’à 30 m de long).
Une trentaine de places seulement sont réservées aux bateaux de passage et 6 à la
halte nautique.
Le tirant d’eau d’environ 7 m permet d’accueillir tout type de navire, mais la capacité
à poste est limitée à 15 m en longueur, avec des emplacements uniquement adaptés
aux monocoques.
Parmi les services mis à la disposition des plaisanciers, on trouve : 2 grues, un travellift, plusieurs postes de carénage, sanitaires, carburant, pontons sous vidéosurveillance…
La répartition de la flotte dans le port de plaisance est la suivante : 40 % de navires
à moteur, 60 % de voiliers.
A l’heure actuelle, La société nautique de Sète, gestionnaire du port de plaisance, ne
peut proposer aucun emplacement à l’année, malgré de récents travaux visant à
rationaliser la capacité d’accueil.
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Schéma de Développement Touristique
2.6.3.3. l’offre d’anneaux à travers la ville
Outre le port de plaisance, Sète offre, de par sa configuration à la croisée de deux
plans d’eau, une multitude d’emplacements épars : le long des canaux, le débouché
du canal du midi, sur les bords de l’étang, dans le quartier des Quilles.
Au total, la ville compte 1 667 postes :
La majeure partie de ces anneaux est occupée par l’importante flotte de bateaux à
moteurs.
En ce sens, le port de plaisance devient le seul espace véritablement dédié aux
voiliers (avec la halte fluviale). Cette structure détient seulement 1/5 des
emplacements.
En matière d’équipement, les haltes aménagées disposent du minimum : bornes en
eau et électricité.
Les anneaux disposés le long des canaux, quant à eux, ne proposent pas de services
associés. Ces emplacements bruts sont plus ou moins acquis aux sétois dans la
mesure où ils servent le plus souvent à héberger les « barques ». Ces fameuses
unités de moins de 6 m faisant partie du paysage sétois rappellent la prédominance
des activités liées à la pêche.
Autre source d’emplacements, les petits ports d’étangs sont soumis au passage des
ponts (pour rejoindre la mer). En dehors de contraintes d’ordre purement techniques
(tirant d’air, ou ouverture des ponts), chaque « passage à la mer » prend environ
une heure.
Répartition des anneaux à travers la ville
places % réservé
dénomination
capacité capacité capacité de
au
du lieu
catégorie du port totale
à terre à flot
passage passage tirant d'eau
canal Latéral, port de
canal de la
commerce, "
Peyrade…
canaux de Sète"
centre nautique petit port d'étang,
Maille et Munoz Bassin de Thau
petit port d'étang,
port du Barrou Bassin de Thau
canaux du
petit port d'étang,
Barrou
Bassin de Thau
port de
plaisance
halte fluviale
(ou halte
nautique )
petit port & port
traditionnel
port fluvial
petit port & port
port des Quilles traditionnel
SA ELIT
900
0
900
0
0
80
60
20
0
0
85
30
55
0
0
100
80
20
0
0
tirant d'air gestionnaire
7,3 m ( 3,8 à 7 pont
m en bassin ) mobiles
pont
étang +/- 4 m mobiles
pont
étang +/- 4 m mobiles
pont
NC
mobiles
capitainerie
(CCI)
mairie
mairie
mairie
242
0
220
22
9%
plus ou moins
7m
néant
50
0
50
6
12%
7,3 m ( 3,8 à 7
m en bassin ) 2,19 m
société
nautique de
Sète
société
nautique de
Sète
260
0
210
50
19%
NC
mairie
- 81 -
néant
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2.6.4 - Perspectives de développement
Au niveau régional, la plaisance draine 75 millions d’euros ne serait-ce qu’en
abonnements portuaires. On estime le budget annuel moyen du plaisancier à 3424 €,
ce qui représente un apport économique non-négligeable pour une ville.
Outre
-
les redevances portuaires, la plaisance génère :
des polices d’assurance
des consommations en carburant et services portuaires
des « consommations courantes » (avitaillement, restauration…)
tout ce qui concerne le matériel (amélioration, remplacement…)
L’augmentation du nombre de bateaux permanents à Sète permettrait de pérenniser
les emplois induits certes, mais aussi de soutenir l’industrie locale (shipchandlers,
voileries…).
Or, la société nautique, en charge de la gestion du port du plaisance,
affirme ne pouvoir satisfaire aucune demande d’emplacement, et ce malgré
divers travaux de ré-agencement afin de gagner des emplacements (déplacement de
pannes de façon à en doubler la capacité. L’installation portuaire dans son
périmètre actuel est complètement saturée.
Par ailleurs, la plaisance présente l’avantage d’être une activité pratiquée toute
l’année par ses adeptes… ce qui pourrait faire l’objet d’un développement du horssaison.
Pour toutes ces raisons, la ville de Sète doit impérativement profiter de la saturation
de l’offre portuaire en LR et régions périphériques, c’est-à-dire accroître dès
maintenant, sa capacité d’accueil de bateaux de plaisance, si elle souhaite capter une
clientèle relevant d’une CSP élevée, pratiquant cette activité toute l’année, condition
première au développement d’une véritable économie autour du nautisme. Il
conviendra de veiller à ce que chacune des orientations « portuaires » de la ville
puisse se développer sans entraver les autres.
A travers l’attrait et la fidélisation de nouvelles clientèles, Sète sera amenée à
développer de nouveaux services, tout en faisant évoluer son image, de façon à
montrer la ville sous un angle différent.
Sète dispose d’un atout spécifique et majeur pour développer une manifestation
sportive autour de la voile : la qualité de son plan d’eau. Est-ce la raison qui justifie
que Sète compte quelques navigateurs et autres skippers de haute volée parmi les
siens ?
En effet, en tant que forme de plaisance, la voile sportive à Sète n’est pas une mode
simplement née de l’arrivée du Team Alinghi pour l’entraînement de la récente coupe
de l’America.
Les professionnels et les plus grands sportifs ne s’y sont pas trompés : le plan d’eau
est assez exceptionnel pour avoir déjà attiré les entraînements pour la compétition la
plus prestigieuse au monde à trois reprises (la base d’entraînement du môle a été
construite pour le défi French Kiss, dans le milieu des années 1980).
SA ELIT
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La réputation des conditions de régate du lieu ne s’est jamais démentie dans le
monde des « voileux ».
La plaisance est une orientation qui pourrait permettre à Sète de se
différencier des autres stations balnéaires du littoral, en affirmant son
caractère maritime et sportif.
Il faut souligner l’inadaptation de l’offre pour recevoir des unités volumineuses telles
que des multicoques, ou des bateaux de type grande plaisance.
Vouloir toucher ces clientèles nécessite un aménagement portuaire particulier
(dimension des postes à quai) avant même la conception de toute extension
portuaire.
Et, développer des offres connexes qui puissent conforter la destination sétoise dans
son orientation particulière, avec notamment la création de zones de carénage
adaptées, le développement du concept de station nautique…
Sète est particulièrement contrainte dès qu’il s’agit d’envisager une extension du port
de plaisance : la proximité d’activités portuaires de portée économique, un espace
portuaire délimité, ajouté à la présence de ponts (problème de tirants d’air,
contraintes de construction, de circulation « terrestre »), enfin, la préservation d’un
éco-système riche avec l’étang de Thau (problème de pollutions).
Une solution pour Sète est de chercher à gagner des emplacements sur son espace
maritime, soumis au Schéma de Mise en Valeur de la Mer qui en l’état actuel ne
permet pas une extension du port.
Une étude de marché a été lancée par la municipalité sur la grande plaisance
(bateaux de plus de 18m) elle doit élaborer des scénarios de développement du port
de plaisance (infrastructures, moyens techniques, coûts)
2.7 - L’activité de Croisière
En 2003, Sète accueillera une trentaine d’escales de bateaux de croisière pour la
quatrième saison consécutive, soit près de 10 000 croisiéristes. Même si ces chiffres
peuvent paraître plutôt faibles, la croisière représente un enjeu en terme d’image à
l’échelle l’internationale et un enjeu économique. C’est pourquoi, il nous paraît
intéressant de faire un zoom sur ce marché et sur la clientèle en escale à Sète.
2.7.1 - La croisière : un marché en expansion
Le marché de la croisière connaît une croissance annuelle globale de 8%, avec une
forte progression sur le marché américain… Les destinations Europe et Méditerranée
ne représentent pas moins de 17% du trafic en 2000. Cette part de marché devrait
augmenter dans les années à venir.
SA ELIT
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Aujourd’hui, la clientèle est de plus en plus internationale. Sur les 9,5 millions de
croisiéristes, 1,7 million sont Européens, la grande majorité est américaine. Cette
prépondérance explique la sensibilité du secteur aux aléas de la politique
internationale. Dans ce contexte, la Méditerranée Occidentale est considérée sur le
marché américain comme une zone sécurisée.
Les récentes prévisions pour 2005 parlent de 18 millions de passagers voire plus,
soit un doublement de l’activité prévue en 5 ans. Cette croissance devrait
largement profiter à la méditerranée.
Gérée par une soixantaine d’armateurs, la multiplication de l’offre devrait entraîner :
le développement d’unités de grande capacité, la baisse des prix… pour tendre vers
une démocratisation d’une activité à l’image « haut de gamme ».
Les escales sont décidées par l’armateur ou le plus souvent par son agent général.
Ce dernier est également chargé d’assurer l’assistance pendant les escales. Ce sont
ces acteurs qu’il faut séduire et convaincre pour que Sète soit choisie en tant que
ville d’escale.
2.7.2 - La croisière à Sète
Face à un marché dynamique, Sète cherche depuis longtemps à accueillir des
bateaux de croisière. Déjà, dans les années 1990 la ville accueillait une cinquantaine
d’escales par an mais de façon peu structurée. Depuis 1995, la CCI et les pouvoirs
publics locaux ont cherché à organiser cette activité. Ainsi, la CCI, la ville et le conseil
général ont créé le club des croisières dont l’objet est de promouvoir Sète en tant
que port d’escale et d’améliorer les conditions d’accueil de ces bateaux.
En parallèle, Sète cherche à multiplier le nombre de ses interlocuteurs (9 armateursopérateurs, 3 agents maritimes en 2003) afin d’assurer le renouvellement des
escales dans le temps et de réduire les risques dus à la perte d’opérateurs. Il existe
un important turn-over des compagnies de croisières sur l’escale, malgré des
constantes.
En majorité, les escales sont assurées par des compagnies étrangères,
essentiellement américaines, parmi lesquelles on peut retrouver la présence de
grands groupes du secteur (2 du « big four » : Carnival Cruises et P & O).
La stratégie actuelle19 vise à se démarquer de la concurrence. Avec le marché des
croisiéristes américains pour cible, Sète tend à se positionner sur le segment des
croisières haut de gamme en accueillant des navires de type « luxury » :
tailles limitées des bateaux
croisières de + de 7 nuits
19
Etude 4V « le secteur des bateaux de croisière sur la ville de Sète » 2002
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Schéma de Développement Touristique
à bord de bateaux récents
qualité de service à bord excellente
pour un coût estimé par jour entre 300 et 600 USD
Ces efforts aboutissent à 27 escales programmées à Sète d’avril à novembre, malgré
un contexte international peu favorable.
Aujourd’hui, la CCI se fixe l’objectif maximum de 40 escales par an, afin de
pouvoir garantir de conditions d’accueil de qualité.
2.7.2.1 les retombées économiques :
D’après les estimations de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) en charge
de l’activité, la croisière a généré à Sète, un chiffre d’affaires de 406 000 € en 2002 :
• 143 000 € en recettes portuaires
• 263 000 € dus aux dépenses des passagers sur place.
Parmi les retombées économiques, il faut noter que les dépenses des membres
d’équipage n’ont pas été prises en compte. Or en moyenne, les bateaux en escale à
Sète comptabilisent un membre d’équipage pour 1.8 passager (correspondant à une
norme de bateaux entre 500 et 1000 passagers). Les employés disposent en général
de 2 heures pour profiter de l’escale à terre et consommer des produits courants, et
surtout des moyens de télécommunication.
2.7.2.2 La clientèle en escale à Sète20
les caractéristiques du croisiériste sont les suivantes :
• un passager plutôt âgé : plus de la moitié de l’échantillon a plus de 60 ans.
• on retrouve dans une large proportion des CSP élevées. Les cadres
supérieurs, professions libérales et ingénieurs représentent 32% de la
clientèle.
• les nationalités se répartissent comme suit :
o ¾ de ressortissants américains
o presque 1/5 de britanniques
o 2,5 % est asiatique
20
Les données indiquées sont extraites de l’étude 4V sur l’activité de croisière à Sète effectuée en
2002. L’échantillon est constitué des passagers descendant en excursion libre dans la ville, sondés
tout au long de la saison parmi 7 croisières sélectionnées (sur les 23 de la saison 2002).
Les résultats obtenus ont été soumis à une pondération de façon à couvrir l’éventail le plus
représentatif de l’offre présente à Sète
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• une clientèle à haute contribution : les ¾ des individus disposent de
revenus supérieurs à 4500 € (deux revenus par ménage en moyenne)
• les croisiéristes voyagent en couple pour près de 70% d’entre eux.
• concernant les modes de réservation :
o 77 % des croisiéristes utilisent les services d’une agence de
voyages.
o les tour-opérators spécialisés concernent 13 % de la clientèle
o 1/5 des clients a fait appel à internet
• un croisiériste passe en moyenne 3h00 dans Sète (2h00 de visite pour les
escales du dimanche). Cette donnée augmente proportionnellement avec
l’âge des passagers.
• en comparant les comportements à Sète et ailleurs pendant les escales
d’une même croisière : le nombre de passagers restant à bord
pendant l’escale est plus important à Sète (+ 9 %).
Comportement pendant l'escale
proportions exprimées en %
70
60
50
parti en excursion
organisée
40
resté à bord
30
parti en excursion libre
dans la vile d'escale
20
10
0
Sète
Autres escales
• 1/3 des passagers part en excursion organisée (prestation vendue par la
compagnie de croisière), ce qui correspond à la proportion généralement
observée dans le secteur.
• les activités pratiquées pendant l’escale de Sète sont essentiellement
consacrées à la découverte de la ville à pied et à l’achat de souvenirs.
• parmi les activités principalement souhaitées par les croisiéristes :
o le shopping arrive en premier lieu (problématique des escales le
dimanche)
o la possibilité d’avoir accès au point de vue (manque d’information,
de temps, ou souhait de vouloir trouver une prestation organisée ?)
o la visite de monuments et musées, la plage, les marchés locaux…
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Schéma de Développement Touristique
• 60 % des passagers envisagent de revenir à Sète dans le cadre d’un séjour
• l’information fournie sur la ville a été transmise quasi exclusivement par
l’opérateur directement à bord, en touchant 63% des passagers.
2.7.2.3 L’escale de Sète : état des lieux
Sète dispose de nombreux atouts qui lui permettent d’attirer des bateaux de croisière
mais la ville doit également surmonter des contraintes qui constituent des freins au
développement de cette activité.
Les atouts majeurs de la ville sont :
•
la configuration du port présente l’avantage concurrentiel majeur de pouvoir
offrir un accueil en cœur de ville.
•
le tirant d’eau de 8 m, suffisant pour accueillir les bateaux de croisière
•
la position d’outsider : en effet Sète est le seul port du Languedoc-Roussillon,
capable de concurrencer Marseille pour accueillir des navires de capacité
importante.
•
la situation à proximité de sites touristiques notoires : Carcassonne, le Pont du
Gard, la camargue,…
•
le port jouit d’une certaine renommée auprès des armateurs
•
le port est accessible par tous les temps
•
le charme d’une ville atypique, de dimension humaine, qui ne contraint pas les
excursionnistes à l’utilisation des transports en commun
•
un accueil tourisme au pied du bateau
contrebalancé par des freins :
•
des contingences techniques qui limitent le nombre de bateaux à quai. Le port
ne peut pas gérer, dans des conditions d’accueil de qualité plus d’une ou deux
escale en même temps. Les quais appropriés sont limités en nombre comme
en longueur :
o Quai d’Alger : 211 m21
o Quai du Maroc : 125 m
21
un bateau de croisière de 200 m de long correspond à une capacité de 1200/1300 pax
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En effet, au vu du type de clientèle ciblée à haut niveau d’exigence, il est
nécessaire de garantir un service de qualité qui passe par une régularité
dans le niveau des prestations.
Pour cause d’absence de quai disponible (phénomène régulièrement amplifié
par la présence de car-ferries), des bateaux de croisière ont été jusqu’à l’an
dernier accueillis dans les bassins du port de commerce. Cet emplacement,
en pleine zone industrielle est incompatible avec un accueil de qualité. Cette
« anti-solution » a failli faire perdre à la ville un précieux client, avec le
croisiériste américain Radisson Seven Seas Cruise qui a menacé d’arrêter
toute escale à Sète dans la mesure où la ville n’était pas en mesure de lui
garantir l’accès au quai d’Alger.
•
une situation géographique parfois problématique : il est difficile pour Sète
de se départir de la proximité de villes concurrentes comme Barcelone,
Palma, Marseille, Nice… Par ailleurs, pour reprendre les termes du
responsable de la mission tourisme de la CCI « Il est difficile de demander
aux compagnies de croisières de faire du cabotage ».
•
un manque de la notoriété : en terme de commercialisation et de portée
grand public, la ville souffre d’une absence totale d’image… Ce qui se traduit
par :
o un manque d’information sur l’escale (avant le départ et/ou à bord)
o un motif (quoique partial) pour que Sète soit évincée des
programmes d’excursions organisées22
En ce qui concerne les aménagements nécessaires pour que Sète accède au rang de
port d’escale, des travaux sont d’ores et déjà en cours de réalisation, d’autres
devront être envisagés :
•
la quai d’Alger va être clôturé afin de garantir au mieux la sécurité des
bateaux en empêchant l’accès à toute personne extérieure au bord. Ces
travaux prévus à l’automne 2003 permettront la mise en place de portails de
circulation (de façon à permettre l’accès au quai en dehors des jours
d’escales), et s’accompagneront d’un aménagement paysager.
•
A Sète il n’existe à ce jour aucun espace dédié aux croisiéristes en
transit. L’accueil des passagers est plutôt minimaliste, le club des croisières
opère en de plein-air, à même le quai.
Une opportunité serait de réhabiliter la Gare Maritime du Maroc et d’y ancrer
l’activité de croisière. Une telle démarche garantirait des conditions d’accueil
adaptées, permettrait un meilleur accès à l’information sur la ville, un sas de
22
Les excursions au départ de Sète sont souvent organisées par les services réceptifs d’autocaristes à
la demande des compagnies de croisière. Ceci explique que Sète devienne la tête de pont vers
Carcassonne – Montpellier – Pézénas, ou bien encore vers Aigues-Mortes et la Camargue et soit
absente des package excursions
Les prestations fournies par les agences réceptives ou assimilées sont soumises à d’importantes
marges (de 30 à 50%), rendant ce service particulièrement rentable pour les compagnies de croisière.
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débarquement agréable et pratique. Les départs en excursions et le
stationnement des bus seraient d’autant facilités.
Par ailleurs, donner un lieu à la croisière est aussi un gage pour les
professionnels et prescripteurs d’une volonté d’installer Sète sur le marché
de la croisière à long terme.
2.7.3 - L’avenir par la diversification ?
Aujourd’hui, Sète cherche à pérenniser son activité de croisière. La ville doit consentir
à des investissements importants si elle veut se maintenir sur ce marché.
Le marché de la croisière ne se limite pas à celui des escales ; briguer le poste de
« tête de ligne » peut permettre de rentabiliser les investissements avec l’arrivée de
nouveaux flux de passagers.
En effet, recevoir un départ de croisière demande une logistique importante, il
convient d’assurer :
- l’embarquement d’au moins 400/500 personnes
- le traitement des bagages
- des formalités administratives plus lourdes que pour le car-ferry
- la gestion des autocars
- l’approvisionnement du bateau
Une activité de tête de ligne constituerait une excellente promotion détournée pour
la ville, dans la mesure où chaque départ ferait l’objet d’une couverture médiatique.
Outre la plus value en termes d’image de marque, cette activité viendrait contribuer
directement à la richesse de la ville avec la mise en place de structures adaptées
(emploi), la consommation des passagers en transit et pourrait susciter des courts
séjours avant ou après la croisière.
Cependant les infrastructures aéroportuaires proches ne permettent pas, dans un
premier temps, un positionnement au niveau international. Il paraît plus rationnel de
cibler un marché plus local. En matière d’accessibilité, l’arrivée du TGV place Sète à
4h00 de Paris. Les Français consomment également de la croisière … ils
peuvent être la cible d’un départ sétois.
Sète a, par exemple accueilli le départ de l’Adriana, le 25 avril dernier.
Pour cette croisière, un opérateur local a entièrement affrété le navire, avec le
marché régional pour cible. L’offre, intégrant le pré-acheminement, a été diffusée par
le biais du réseau de la presse régionale. L’opération a été un succès, le bateau
affichait complet.
Se placer sur la niche des croisiéristes américains haut de gamme en matière
d’escale n’est pas forcément antinomique avec un positionnement sur le marché
français (voire européen) en ce qui concerne la fonction de tête de ligne. Il s’agit
d’ouvrir son marché.
SA ELIT
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juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
2.8 - L’activité de Car-ferry
En parallèle à l’activité de croisière, Sète assure des liaisons en car-ferry à
destination du Maroc depuis 1975, et plus récemment à destination des Baléares
(réouverture de la ligne depuis mars).
2.8.1 - Diversification et renforcement de l’offre en 2003
Jusqu’au milieu des années 1980, Sète assurait des lignes régulières en direction du
Maroc, de l’Algérie et des Baléares. Mais la crise de 1986 a vu l’effondrement de
l’activité portuaire.
A cette époque, l’offre s’est vue réduite aux seules liaisons vers le Maroc, aujourd’hui
toujours assurées par la Compagnie Marocaine de Navigation.
La réouverture d’une ligne régulière vers les Baléares a fait l’objet de multiples
tentatives et convoitises, il s’agissait de capter la clientèle contrainte de devoir
embarquer à Barcelone ou à Valence.
Après trois tentatives de financement, Euro-Mer (COMARIT et MEDMAR), société
montpelliéraine spécialisée dans le produit maritime, commercialise une ligne
régulière Sète-Palma.
Dans le même temps, Euro-Mer vient doubler l’offre sur Tanger (avec 1 départ tous
les 4 jours, décalé de 2 jours par rapport à l’offre existante)
Aujourd’hui les liaisons sont les suivantes :
Année de
mise en
Périodicité Fréquence
Destination Ligne
service
MAROC
Sète-Tanger
1975 annuel
1/4 jour
MAROC
Sète-Nador
1975 juin/sept. 1/4 jour
MAROC
Sète-Tanger
2003 annuel
1/4 jour
BALEARES Sète-Palma
2003 annuel
Capacité Capacité
Navire
pasagers garage Armateur
Marrakech
624
220 COMANAV
Beauport
809
220 COMANAV
C/F Biladi
1700
500 COMARIT
F/B Giulia
3 dép./sem D'Abundo
1302
280 MEDMAR
2.8.2 - Le Maroc, une clientèle d’habitués
Sète est le seul port d’embarquement français pour le Maroc, et évite ainsi au
passagers de se rendre dans le sud de l’Espagne à Algesiras pour traverser le détroit
de Gibraltar. Sète draine ainsi la clientèle de résidants en Allemagne, Hollande,…
Aujourd’hui, près de 100 000 passagers par an prennent le car-ferry Sète. On estime
que le doublement de la ligne drainera 160 000 passagers dès cette année.
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juillet 2003
Ville de Sète
Schéma de Développement Touristique
En saison il s’agit d’une clientèle constituée essentiellement de Marocains rendant
visite à leur famille. En hors saison, la clientèle est plus touristique, attirée par une
destination soleil accessible.
2.8.3 - Les Baléares, une clientèle touristique
Complément de l’activité car-ferry à destination du Maghreb, la ligne Sète-Palma
annonce 50 000 passagers prévus pour sa première année d’exercice.
La clientèle, issue de catégories socioprofessionnelles plutôt aisées, est purement
touristique : il s’agit de voyages d’agrément.
L’embarquement se fait en fin de journée, avec des formalités simplifiées (espace
Schengen). Le passager dispose alors de temps pour découvrir la ville.
2.8.4 - Croisière et car-ferry, des activités complémentaires
Activité plus traditionnelle dans le paysage portuaire Sétois que la croisière, le carferry permet à Sète d’affirmer sa vocation de transport maritime et d’asseoir sa
fonction de tête de ligne (formalités administratives plus simples que pour un
embarquement de croisière, mais avec la gestion des véhicules).
En matière d’offre touristique à vocation portuaire, Sète est amenée à répondre à
une clientèle plutôt large : depuis le passager qui part en car-ferry pour cause
d’avion complet jusqu’au croisiériste voyageant en catégorie luxe.
Cet éventail de clientèle exprime des besoins différents en terme d’infrastructures et
de services.
Pour autant, les répercussions des démarches nécessaires à la satisfaction
des besoins des clientèles les plus exigeantes participeront à la
pérennisation et au développement de l’offre en matière de car-ferry.
SA ELIT
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