Vent Sud - Pays de thau

Transcription

Hors série n°11
Art de vivre en Languedoc, Roussillon & Provence
CULTURE ET PATRIMOiNE
Histoire, traditions, circuits découverte, création...
En partenariat avec Thau agglomération et Hérault Tourisme
ART DE VIVRE
Oenotourisme, bonnes tables, hôtels de rêve...
LOISIRS ET BIEN-êTRE
Activités de pleine nature, thermalisme
M 02117 - 11 H - F: 4,90 E - RD
3:HIKMLB=\UY^UU:?a@k@b@l@f;
Douceur de vivre
en Pays de Thau
Douceur de vivre en Méditerranée
Découvrez
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Hérault
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30, boulevard des Aresquiers, 34110 Vic-la-Gardiole.
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photo de couverture
P
ar ce hors série, c’est un pays singulier que vous invite à découvrir la rédaction de Vent Sud. Un territoire méditerranéen rare et fragile, presque
pour moitié recouvert par les eaux d’une véritable mer intérieure : le Pays
de Thau au cœur de l’Hérault, le Languedoc. Cet espace où la nature s’est
réservée une place de choix est aussi une terre de rencontres et de métissages
où les hommes venus de tous horizons ont érigé la douceur en art de vivre. Au
fil des pages de ce magazine, laissez-vous entraîner à la rencontre d’une culture
bouillonnante, enracinée dans une histoire millénaire. Il s’agit de traditions avec
les joutes ou le capelet, de fêtes et de festivals, mais aussi d’art contemporain avec
des artistes qui ont fait le choix de s’établir ici pour créer.
N’omettez pas non plus d’éveiller vos sens ! Le Pays de Thau est une terre de
gourmandise qui a plus d’une saveur à vous faire apprécier. Prenez le temps
de flâner au coeur des halles de Sète, de Frontignan et de Marseillan. Elles regorgent de produits issus d’un terroir original qui se partage entre terre, mer
et étang. Pêcheurs, conchyliculteurs et vignerons ont aussi accepté de nous
rencontrer pour partager leur précieux savoir-faire. Et, pour aller jusqu’au bout
de cette alléchante escapade, Vent Sud vous convie autour de trois tables où
déguster la cuisine de quelques-uns des plus talentueux chefs du Languedoc.
Dans ce numéro, il est aussi question de détente et de plaisirs du corps avec une
visite du spa O’balia, un tout nouveau spa thermal très zen, ainsi qu’une foule
d’activités de pleine nature à pratiquer en famille. Comme une seule journée
serait bien insuffisante pour embrasser toutes les facettes de ce territoire, un
dossier a été consacré à de très beaux hôtels et chambres d’hôtes.
Culture, convivialité, gourmandise, bien-être : tout est ici rassemblé sous le soleil de Méditerranée ! Il ne manque plus que vous...
La rédaction
Olivier Maynard
Remerciements à la boutique Léon le Caméléon (Montpellier)
et aux modèles : Maud, Léa et Pierrick.
Vent Sud / pays de Thau (
3
Sommaire
© Olivier Maynard
© Olivier Maynard
© Olivier Maynard
h P22 Escales de charme en Pays de Thau
h P28 Portfolio
© OT de Frontignan
h P15 Regards
© Fabien Monsinjon
P6 Culture et patrimoine
© Olivier Maynard
h
© O’balia
h P34 Saveurs et vignobles
h
P52 Bien-être
4 ) Vent Sud / pays de Thau
hP58 Loisirs de pleine nature h P34 Agenda
Sommaire
06 I CULTURE ET PATRIMOINE
28 I PORTFOLIO
58 I pleine nature
Enraciné dans une histoire millénaire,
le Pays de Thau est une terre de culture
qui a su attirer et attire encore des
créateurs du monde entier. C’est aussi
un territoire de traditions, riche d’un
étonnant patrimoine, à l’image du
sublime théâtre Molière qui rouvrira
bientôt ses portes après plusieurs
années de rénovation....
Plages, canaux, étangs... : balade en
images à travers les plus somptueux
paysages aquatiques du Pays de Thau.
Au fil des voies vertes, sur l’étang, la mer
ou les pentes du massif de la Gardiole,
le Pays de Thau offre une multitude de
possibilités d’activités pour se distraire.
Des escapades à faire en famille, au
coeur d’une nature méditerranéenne
variée et remarquablement préservée.
15 I REGARDS
Ils sont d’origines et de professions
diverses, mais sont tous profondément
attachés à leur terre.
8 habitants du Pays de Thau expliquent
pourquoi ils ont choisi de s’établir sur
les rives du plus vaste étang languedocien.
22 I ESCALES DE CHARME
EN PAYS DE THAU
À l’ombre du mont Saint Clair ou sur
les rives du bassin : le Pays de Thau
rassemble de sublimes établissements
hôteliers. Visite de quatre lieux qui
invitent à l’évasion et au voyage.
34 I Saveurs et vignobles
Muscats AOC de Frontignan et de
Mireval, Noilly Prat et Listel sont autant
de noms qui témoignent de la longue
tradition viticole qui a fait la richesse
des villes et des villages du Pays de
Thau. Profondément méditerranéenne,
cette terre est aussi une destination
gourmande pour qui sait apprécier
les traditions et les bons produits du
terroir.
64 I Agenda
Photographie, littérature, musiques du
monde, fêtes traditionnelles ou festivals
branchés : de mai à septembre, le Pays
de Thau rassemble un nombre impressionnant d’évènements culturels et
festifs pour tous les publics.
Voici notre sélection.
52 I Bien-être
Balaruc-les-Bains est connue depuis
l’Antiquité pour les bienfaits de son
eau sur la santé. Le centre O’balia
convie depuis peu les adeptes de
détente à une pause très zen au coeur
de la station thermale. Une escale de
douceur qui se poursuit dans les allées
d’un fascinant jardin méditerranéen
dominant l’étang de Thau.
MONTPELLIER
HÉRAULT,
LE LANGUEDOC
Mireval
Vic-la-Gardiole
Gigean
Balarucle-Vieux
Massif
de la Gardiole
Etang
de Vic
Frontignan
Balaruc-les-Bains
Etang
de Thau
Marseillan
BÉZIERS
Canal d u Midi
Canal du Rhône à Sète
Sète
Mer Méditerranée
Pointe des Onglous
Cap d’Agde
N
Patrimoine Mondial
de l’Unesco
5
Culture & patrimone { Histoire }
La singulière histoire du
Pays de Thau
Pour s’imprégner d’une terre et de la culture de ses habitants, le plus
court chemin reste celui de l’histoire. Retour sur le passé mouvementé
L
du Pays de Thau.
Photos : Olivier Maynard
a fragilité du trait de côte qui se
déroule à la manière d’un fin ruban
entre Sète et Marseillan en dit long
sur l’histoire du Pays de Thau. Au
cœur des préoccupations contemporaines, cette vulnérabilité avait
déjà été décelée par les antiques
navigateurs phéniciens qui choisirent d’établir leurs cités sur les
berges de l’étang de Thau plutôt
que sur les rives de la Méditerranée.
Marseillan et Balaruc-les-Bains
étaient nées ! « Renforcées par la
présence de la voie domitienne, les
cités implantées au nord de l’étang
sont à l’époque principalement
peuplées de paysans, de marchands
et de soldats romains qui s’étaient
vus gratifiés d’un lot de terre en
contrepartie de leurs services »,
explique Catherine Lopez-Dréau,
directrice des archives municipales
de Sète. Contrairement à la plupart des autres promontoires de la
côte languedocienne, le mont Saint
Clair reste inhabité, cantonné à un
rôle secondaire jusqu’au milieu du
Culture & patrimone { histoire }
Terre
de métissages
XVIIe siècle. « Avant la création du
port de Sète, le mont Saint Clair
servait surtout de repère visuel
pour les marins ! C’est un lieu à
l’état vierge, souvent fréquenté par
des gens qui ont quelque chose à
se reprocher... » précise l’archiviste.
L’ÂGE D’OR DE L’ILE
SINGULIèRE
En 1666 le port de Sète voulu par
Louis XIV est inauguré. Cette date
marque un virage important dans
l’histoire du Pays de Thau. Enraciné dans une culture terrienne, ce
territoire se tourne alors brutalement vers la mer. « Il s’agit pour le
monarque et son premier ministre
Colbert d’exporter les productions
céréalières de l’arrière-pays languedocien alors en pleine expansion
économique » indique Catherine
Lopez-Dréau. Après des débuts difficiles pour cause d’ensablement, le
port connaîtra son âge d’or au XIXe
siècle. « L’exportation des vins lan-
guedociens fait alors la richesse des
propriétaires terriens, mais aussi
des tonneliers qui emploient énormément de main-d’œuvre autour
du bassin de Thau » raconte-t-elle.
DE LA VIGNE À LA PÊCHE
Entre 1875 et 1914, s’opère un
nouveau basculement pour le territoire. L’augmentation des tarifs
douaniers, suivie par les crises de
l’oïdium et du phylloxéra, cause
la ruine du vignoble régional.
Progressivement, le port de Sète
se convertit en port d’importation de vins produits en Algérie,
alors département français. « Cette
orientation contraire à la raison
d’être initiale du port de Sète a été
vécue comme une profonde trahison par les viticulteurs de l’arrièrepays ». C’est finalement de la mer
que viendra le salut de l’île Singulière, aujourd’hui premier port
de pêche sur la façade méditerranéenne française.
Une simple promenade dans le dédale
des rues du centre-ville de Sète permet
de mesurer combien Italiens et Espagnols ont marqué l’identité sétoise. En
dépit des apparences, ces influences
latines ne sont pas les seules à avoir
contribué au développement de la ville.
Véritable « melting pot », l’île Singulière
a accueilli depuis sa fondation au milieu
du XVIIe siècle des populations aux
origines extrêmement variées. Parmi
elles, des familles venues d’autres villes
du Languedoc ou du nord de l’Europe.
Au XIXe siècle, le dynamisme du port
attire de nombreux négociants Suisses,
Allemands et Hollandais qui s’installent
durablement au pied du mont Saint
Clair. À l’image de Sète, la plupart des
communes du Pays de Thau ont connu,
parfois dès l’époque médiévale, d’importantes vagues d’immigration venues
enrichir la culture locale. Les recherches
de l’historien mirevalais Henri Calhiol ont
permis de mettre à jour l’arrivée massive
de population espagnole sur le territoire
dès le VIIIe siècle, lorsque Charlemagne se
voit contraint d’abandonner au profit des
Sarrazins les territoires correspondants
à l’actuelle Catalogne. Ces Espagnols
quittent alors en masse leur pays d’origine pour rallier la plus proche terre d’accueil, celle qui avait partagé leur culture
durant plusieurs siècles sous le règne
de la Maison d’Aragon : la Septimanie.
Beaucoup d’entre eux s’installèrent sur
les plaines fertiles qui s’étendent au pied
du Massif de la Gardiole.
7
Culture & patrimone { Balades }
© Christine Caville
© Olivier Maynard
(2)
(1)
balade insolite sur
le mont Saint-Clair
Ses formes évoquant celles d’une baleine auraient inspiré les armoiries
de la ville de Sète ! En dix étapes historiques, artistiques ou insolites,
partez à la découverte des petits et grands secrets du mont Saint-Clair.
C
ommencez par rejoindre le MÔLE
SAINT-LOUIS (1) qui protège le
port de Sète des assauts de la Méditerranée. Le phare de 34 mètres qui
se dresse à l’extrémité de la jetée a
été construit en 1948. Empruntez
les escaliers qui grimpent au-dessus
de l’allée du Grand Pavois (avant
les arcades) pour rejoindre la rue
Caron et la place de l’Hospitalet.
En son centre, la MAMMA DE
RICHARD DI ROSA étale sans
pudeur ses formes opulentes et ses
lèvres pulpeuses. Installée sur un
coussin de granit, elle est un hommage de l’artiste sétois à la mamma
italienne dont l’esprit plane encore
sur le QUARTIER-HAUT autre-
Photos Christine Caville I Olivier Maynard
fois habité par les pêcheurs italiens et leurs familles. Tout au bout
de la rue Villaret Joyeuse s’élève
l’ÉGLISE SAINT-LOUIS (3), le
plus ancien monument de la ville.
Œuvre de l’architecte languedocien Charles Augustin d’Aviler, elle
fut consacrée en 1703. En levant la
tête, vous apercevez la Vierge jetant
un regard protecteur sur la ville, ses
canaux et ses habitants.
Par les rues Garenne et du Palais,
vous ralliez ensuite le POULPE
DE PIERRE NOCCA (2) qui
semble vouloir toucher le ciel bleu
du bout de son tentacule. Animal
totémique de la ville, il est affec-
tueusement appelé « Le Pouffre »
en parler Sétois. Depuis la Mairie
édifiée en face de la place, remontez la rue Paul Valéry qui gravit,
encore tranquillement, le flanc Est
du mont Saint-Clair. Tout au bout,
un grand escalier annonce l’entrée
du LYCÉE PAUL VALERY où ont
étudié Georges Brassens et Jean
Vilar. Sans oublier, bien sûr, l’immense poète et philosophe qui a
donné son nom à l’établissement !
Édifié par Léon Rosies à la fin
du XIXe siècle, le bâtiment d’où
l’on aperçoit l’immensité de la
Grande bleue, s’ordonne autour
de trois grandes cours superposées. Une vue qui a sans doute ins-
© Olivier Maynard
(4)
(5)
© Olivier Maynard
(3)
piré quelques prestigieux élèves de
cette institution sétoise. Rejoignez
le chemin des Biscan-Pas (4), par
les rues Louis Ramon et de Belfort.
Au gré de votre progression, la vue
s’ouvre sur la ville, la Méditerranée
puis sur l’étang de Thau. Encore un
effort et vous atteignez la CROIX DE
SAINT CLAIR et NOTRE-DAMEDE-LA-SALETTE , petite chapelle,
qui renferme de sublimes fresques
peintes par Jacques Bringuier en
1952. Depuis la table d’orientation
installée au sommet du bâtiment qui
jouxte l’édifice religieux, le panorama à 360° est à couper le souffle !
Via les chemins de Saint-Clair, du
Midi et du Phare, vous descendez en direction du PHARE DU
MONT SAINT-CLAIR, l’autre feu
de Sète. Reconnaissable à sa tour
octogonale de 23 mètres de haut,
soit 97 mètres au-dessus de la mer,
il a été édifié au début du XXe siècle
et classé au titre des monuments
historiques en 2011. Son feu émet
un éclat visible à 29 miles au large
(54 km) ! Rejoignez la rue François
Desnoyer qui file en contrebas du
phare pour accéder au CIMETIÈRE
MARIN (5). Passez le portail métallique et faites confiance à votre instinct pour retrouver les sépultures
des personnalités enterrées ici. Au
fil de votre flânerie, admirez l’architecture des tombes et des caveaux
souvent inspirés des coutumes et
des traditions italiennes. C’est ce
lieu ouvert sur la Méditerranée qui
inspira à Paul Valéry le célèbre
poème : « le Cimetière Marin ». Suivez ensuite le Chemin du Cimetière
Marin, et la Grande Rue Haute qui
domine le FORT SAINT-PIERRE construit au début du XVIIIe siècle
par un disciple de Vauban sur la
pointe du cap dominant les falaises.
Fortement endommagé à la fin de la
Seconde Guerre mondiale, il fut restructuré en théâtre de la mer dans
les années soixante-dix. Plus que
quelques minutes de descente sur la
rampe des Arabes et vous retrouvez
votre point de départ.
La Fôret
des Pierres
Blanches,
un écrin végétal
La montée pour atteindre la Forêt des
Pierres Blanches est rude, mais la vue
depuis le sommet culminant à 175 m
d’altitude mérite le détour. Le domaine
situé au nord-ouest du mont Saint-Clair
s’étend sur 27 hectares. Il offre un panorama circulaire sur la Méditerranée, le
lido et l’étang de Thau. Véritable poumon
vert de la ville de Sète, le domaine a jadis
abrité des jardins et des vignes dont il
reste par endroits quelques vestiges.
Le site aujourd’hui partagé entre garrigue et pinède bénéficie d’un ensoleillement, d’une orientation et d’un sol
qui ont permis le développement de
nombreuses espèces typiquement méridionales comme le pistachier lentisque,
le cyprès, le chêne vert, le pin d’Alep,
l’arbousier, le figuier de barbarie, l’iris
sauvage, le fenouil ou la salsepareille…
Certaines d’entre elles, comme la Barbe
de Jupiter ou la gagée, petit crocus à
fleurs jaune, sont même protégées !
9
© Thau agglo
Parcours médiéval
autour
du massif
de la Gardiole
Depuis la nuit des temps, un grand nombre de
civilisations s’est succédé au pied du massif de
la Gardiole. Les hommes du Moyen-âge sont ceux
qui ont laissé les plus beaux témoignages de leur
présence. Visite guidée en six étapes à la découverte du patrimoine médiéval du Pays de Thau.
(1)
Musée
,
de Frontignan
des origines
à l’époque
contemporaine
Labélisé Musée de France, le musée
de Frontignan occupe l’ancienne
Chapelle des Pénitents Blancs. Il
invite le visiteur à découvrir un grand
nombre d’objets du quotidien des
Frontignanais d’antan (mobilier d’art
et de traditions populaires, pêche,
viticulture, tonnellerie...) ainsi que des
pièces d’archéologie d’origine préhistorique et antique. Loin de se limiter
aux périodes passées, le musée propose régulièrement des expositions
de peintures, de photographies et de
sculptures contemporaines.
Musée de Frontignan. Rue du Député
Lucien Salette, Frontignan.
Tél. : 04 67 18 50 05. Entrée gratuite.
Ouvert de mars à novembre,
du mercredi au lundi de 10 h à 12 h
et de 14 h à 18 h.
P
our commencer, rejoignez la pointe
Est du Pays de Thau. Le cœur du
village de Mireval se love à l’abri des
remparts érigés au XIIe siècle par les
Seigneurs de Montpellier. Admirez
LES PORTES DE MONTPELLIER ET D’AMONT de part et
d’autre de la Grand’Rue avant de
reprendre votre route vers les étangs
qui s’étirent au pied du massif de la
Gardiole. Édifiée pour protéger les
habitants de Vic-la-Gardiole des
périls venus de la Méditerranée
toute proche, l’ÉGLISE SAINTELÉOCADIE étonne par son chemin
de ronde avec mâchicoulis et ses
murs de deux mètres d’épaisseur !
Quelques kilomètres au sud,
l’ÉGLISE SAINT-PAUL affiche
également sa fonction défensive.
Elle compte parmi les grandes
fiertés des Frontignanais. Et pour
cause ! Du haut de ses 900 ans, l’édifice roman bâti en calcaire blanc de
la Gardiole a résisté aux outrages de
l’Histoire mouvementée du Languedoc. Plusieurs fois endommagé puis
reconstruit, il fait l’objet d’impor-
tants programmes de restauration. À
Balaruc-les-Bains, la foi des hommes
du Moyen Âge reste également
visible. Le long de l’avenue du Port,
l’ÉGLISE NOTRE-DAME-D’AIX a
connu une histoire des plus animées.
Tour à tour transformée en cinéma
puis en commerce avant d’être rachetée par la ville et restaurée, elle attire
le regard par son style représentatif
des évêques de Maguelone. Un peu
plus au nord, la CIRCULADE de
Balaruc-le-Vieux et ses rues à géométrie circulaire typique de la tradition languedocienne renferment les
vestiges d’un château féodal. C’est
d’ailleurs de la place du « Truc »
qu’on observe les plus sublimes couchers de soleil sur l’étang de Thau !
Vous terminez le périple en prenant
un peu de hauteur sur la Gardiole.
Dans ce curieux paysage de garrigue
battu par les vents, les moniales
bénédictines fondèrent au XIIe siècle
l’AB BAYE SAI NT-F E LI X-D EMONTCEAU (1) à l’écart du village
de Gigean. Aujourd’hui dépourvue
de son toit, elle conserve encore les
marques de sa splendeur passée.
Culture & patrimone { jeux Nautiques }
l’eau
comme terrain de jeu
À Sète, Frontignan, Balaruc-les-Bains et Marseillan, l’été est un moment
de grands spectacles ! Les canaux et l’étang de Thau deviennent le
théâtre d’étonnants jeux traditionnels.
Photo Andres Medel
C
’est sous les lances des jouteurs,
le 29 juillet 1666, que les anciens
décidèrent d’inaugurer le port
de Sète voulu par Louis XIV. Un
choix judicieux à voir la ferveur qui
envahit la ville lors des Fêtes de la
Saint-Louis, à la fin du mois d’août !
Pendant près d’une semaine, l’île
Singulière vit à l’heure des tournois
et voit s’affronter des jouteurs venus
du pourtour du bassin de Thau ainsi
que de toute la région. Juchés sur
leur « tintaine », plateforme à l’extrémité de la barque, ils attendent,
lance et pavois à la main que
l’embarcation prenne de la vitesse.
À fleur d’eau, deux musiciens et
le barreur donnent la cadence
aux dix rameurs qui dirigent le
bateau. Lorsque les embarcations
se croisent, tout l’art de ces jouteurs est de renverser l’adversaire
sans perdre l’équilibre. Le premier
qui « tombe au canal » a perdu ! Les
duels nautiques sont commentés tel
un match de foot et diffusés sur un
écran géant. La ville est en émoi,
les foules hurlent, sifflent les fautes
et les chutes… À l’instar des Sétois,
les habitants de Balaruc-les-Bains et
Frontignan comptent parmi eux un
nombre impressionnant d’adeptes
de ce sport. À la belle saison, ils
organisent d’autres compétitions
tout aussi festives qui mêlent toutes
les générations.
Le Capelet :
la périlleuse ascension
À l’autre bout de l’étang, le port
de Marseillan devient le centre de
toutes les attentions lors des festivités du 14 juillet et du 16 août. Locaux
et touristes s’y retrouvent pour voir
l’un des plus pittoresques jeux traditionnels de la région : le Cape-
let ! Sur une péniche amarrée au
milieu du port, un mât de 17 mètres
mouillé, savonné et incliné sur un
tonneau s’élève au-dessus de l’eau.
Sous les acclamations du public, les
villageois les plus téméraires tentent une périlleuse ascension pour
attraper un premier, puis un second
chapeau accroché à l’extrémité de
la barre de bois. « À l’origine, la
course à la bigue (l’autre nom du
Capelet) a été inventée pour distraire Louis XIII et le Cardinal de
Richelieu lors de leur venue à Marseillan en 1642 », explique Marcel Sabater, ancien charpentier de
marine. « Par la suite, le Capelet est
resté un évènement très important
pour les Marseillanais ». À l’instar
du gagnant des joutes de la SaintLouis à Sète, « le vainqueur du
Capelet est considéré comme une
véritable star ! » confie-t-il.
Vent Sud / Pays de Thau (
11
Culture & patrimone { Artistes }
Pays de Thau
Terre
d’artistes
© Olivier Maynard
Depuis la fin du XIXe siècle,
les rives du bassin de Thau
ont vu naître et ont accueilli quelques-uns des plus
grands noms de la culture
française.
lustre
Parmi
Paul
eux,
Valéry,
l’ilJean
Vilar, Georges Brassens ou
plus
récemment
Soulages,
Combas et Di Rosa. Une nouvelle génération continue
de porter par-delà les frontières, l’immense réputation
artistique de cette partie du
Languedoc. Rencontre avec
trois créateurs qui puisent
leur
inspiration
berges de l’étang.
sur
les
Xavier Llongueras,
un monde de mosaïques
Xavier Llongueras a passé la majeure partie de sa vie à Los
Angeles. C’est pourtant dans sa région natale qu’il décide de
poser définitivement ses valises, à Marseillan, juste au bord de
l’étang. « C’est une ville que j’adore, c’est physique, Marseillan est
pour moi la plus belle ville du bassin de Thau ». Xavier est comme
ça : entier, simple, passionné ! Cet amour inconditionnel
pour ses origines, il l’éprouve tout autant pour son métier de
mosaïste. La passion pour les fragments de pierre, d’émail,
ou encore de verre a pris cet autodidacte par surprise en
découvrant l’œuvre de Gaudí alors qu’il était enfant. Dès lors,
« en état de méditation permanente », Xavier imagine et crée
avec tout ce qui l’entoure : pignes de pins, coquillages, chutes
de carrelage… Dans son atelier, il fait évoluer son art pour
donner une dimension contemporaine à ses créations. Il en
résulte des compositions à la fois fixes et malléables, dont les
fragments sont maintenus entre eux par des aimants, donnant
à l’ensemble du relief et une cohésion invisible. Ces « living
fractal Vibration Magnetic Mosaic » (mosaïques magnétiques)
lui ont permis de faire son entrée dans le monde fermé des
galeries d’art. Mais l’artiste ne s’arrête pas là. Il met aussi son
talent au service de l’aménagement intérieur et extérieur,
suite logique de son art.
Culture & patrimone { Artistes }
Moss, artiste sage et rebelle
« Je suis un artiste singulier, je peins, je sculpte pour
raconter des choses : la vie, le passé, la liberté ».
Son histoire, Moss ne la porte pas comme un
fardeau, mais plutôt comme une expérience qui
l’a remis sur les rails. Ce passé, c’est celui d’un
croupier devenu bandit puis « taulard » comme il
le dit lui-même. Moss est l’un des rares exemples
d’une réinsertion par l’art ! Casquette vissée sur
la tête et boucle à l’oreille, cet homme au look
de pêcheur croque pourtant depuis sa plus
tendre enfance. Mais c’est en prison qu’il noircit
des pages de cahiers et peint des tableaux pour
témoigner de son enfer. C’est encore en captivité
qu’il commence à exposer avec l’aide de sa sœur
Marina, qu’il vend et prend véritablement le statut
d’artiste. À sa sortie, il s’installe dans une cabane
de pêcheur aux Aresquiers, les pieds dans l’eau.
Avec le temps, sa peinture prend une dimension
humoristique tout en restant le reflet de la société.
De la peinture à la tronçonneuse, de la linogravure
aux bidons de lessive, en passant par les
traverses de chemin de fer, les vieilles pochettes
de 33 tours, les cailloux... : tous les objets qui
l’entourent ont vocation à devenir support !
Son art, kaléidoscope de couleurs, est visible en
permanence à l’Espace Bresson de Frontignan.
© Olivier Maynard
© GP Ricordeau
Georges Pascal Ricordeau,
créateur de liens
« J’aime faire de l’art avec presque rien », confie Georges Pascal
Ricordeau quand on le questionne sur son travail. Un « presque
rien » désarmant de simplicité tant il envahit toutes les villes
du monde : le sac plastique. Ce matériau symbole des excès
de notre société de consommation, il le tresse, l’emmêle, le
plie, le sculpte pour créer du lien, au sens propre comme au
figuré. Ainsi, au fil du temps, les crânes, les sacs, les robes et les
tableaux que réalise cet artiste hors-norme vont le rapprocher
des galeries d’art, des collectionneurs et des artistes du
monde entier. Ce sont aussi ces sachets abandonnés qui vont
le conduire au hasard d’une rencontre à Marseillan, il y a 4
ans. Sans ville fixe depuis plus d’une décennie, il avoue avoir
été immédiatement happé par l’étang : « Ce lieu attachant
tant par sa beauté que par ses habitants m’a donné envie de
m’installer », explique-t-il. C’est ici que l’artiste à l’écoute du
monde qui l’entoure cherche alors une nouvelle orientation à
son art. Et c’est le vent qui va lui souffler l’inspiration. Ricordeau
imagine des « machines à dessiner » à partir de ballons de
plage recouverts de tresses soutenant des crayons, qui avec
les tourbillons du vent créent des tableaux. Ses « sculptures
qui dessinent » face à la lagune de Thau offrent un spectacle
magique, qui donne naissance à des toiles uniques.
13
© OT de Sète
Culture & patrimone { Théâtre }
La seconde vie
du Théâtre Molière
Il est le plus bel exemple
de théâtre sur la façade
méditerranéenne française.
Cher au cœur des Sétois, le
Théâtre Molière fait l’objet
d’une complète rénovation qui
s’achèvera en 2013.
Un écrin temporaire
nationale
pour la Scène
Pour éviter d’interrompre la programmation de
la Scène nationale pendant la durée des travaux
du Théâtre Molière, Thau agglo a entrepris la
rénovation des chais Skalli. Ce bel entrepôt du
XIXe siècle de la zone portuaire a été totalement
transformé pour créer un nouvel équipement
scénique capable de recevoir plus de 400
spectateurs. Sous une remarquable charpente de
bois, des gradins démontables ont été installés
pour accueillir les fauteuils de velours rouge du
Théâtre Molière situé à quelques encablures de
cette nouvelle salle de spectacle.
L
e long du boulevard Victor Hugo qui file en direction de la gare ferroviaire, le Théâtre Molière compte parmi les plus précieux monuments historiques du Pays de Thau. Défraîchi par les années, ce lieu
de résidence de la Scène nationale de Sète et du bassin de Thau a
fermé ses portes depuis la rentrée 2011 pour une cure de jouvence
qui ne durera pas moins de deux années ! « Le Théâtre Molière a été
construit en 1904 par l’architecte Antoine Gour à une époque où la plupart des villes de province se dotaient de tels équipements », explique
Xavier Fabre, l’architecte sélectionné par Thau agglo, maître d’ouvrage de la rénovation. « Ce qui distingue la scène sétoise, c’est la qualité exceptionnelle de son architecture et de son décor, la dimension
de son plateau et ses installations scéniques remarquables » insiste ce
spécialiste de la restauration de théâtres.
UN OUTIL ADAPTÉ À LA CRÉATION
L’ambition de Thau agglo pour ce lieu qui a vocation à rayonner sur
l’ensemble du territoire est d’en faire un outil adapté à la création
et à l’accueil de spectacles aussi variés que le théâtre, la danse ou la
musique. « Tout l’enjeu de mon travail est de réussir à concilier le respect du patrimoine historique et les besoins d’un théâtre moderne »,
indique Xavier Fabre. Les travaux particulièrement importants
comprendront la restauration de la salle et des espaces pour le public, la modernisation de la cage de scène ainsi que celle des loges
et des bureaux qui accueilleront le personnel de la Scène nationale.
Une nouvelle salle de spectacle d’une capacité de 85 personnes
sera également créée au sous-sol du bâtiment. Le résultat de cet
ambitieux projet sera visible dès le mois d’octobre 2013.
À peine descendu du train, que j’ai eu le coup de foudre. /
J’ai alors décidé de m’installer ici. / Ce sont de gens attachants avec des traditions bien ancrées et un profond
goût pour la convivialité. / Ce village est en quelque
sorte ancré en moi. / J’ai tout de suite aimé l’ambiance
familiale et le dynamisme culturel de la ville. / J’apprécie
beaucoup cette proximité avec la nature. / Autant dire
qu’entre Sète et moi, c’est une profonde histoire d’amour. /
J’ai la mer en moi, elle m’attire. / Le soleil presque toute
l’année, les gens, l’atmosphère typique… C’est mon petit
village à moi, mon univers. / Ce que j’aime aussi, ce sont
nos traditions, surtout celles que nous avons héritées des
Italiens qui sont très présents ici. / Le ciel, la mer, les
étangs. Je me suis dit : « si ça n’est pas le paradis, ça y
ressemble beaucoup ». / Mon cœur est ici et je ne quitterais Sète pour rien au monde…
8 REGARDS
SUR LE PAYS DE THAU
Il y a ceux qui ne veulent pas en partir, ceux qui y reviennent et ceux
qui débarquent à peine ! Artiste, écrivain, sportif, pêcheur, consultant,
professionnel du tourisme ou retraités : huit habitants nous livrent
leur regard sur la vie en Pays de Thau.
Photos Olivier Maynard
15
Regards { vivre en pays de thau }
Éric Bellone
Marcel Sabater
Pêcheur à l’ancienne
Artiste multifacette
La mer avant tout
Le goût des autres
« Je suis un Sétois pure souche ! Autant dire qu’entre Sète
et moi, c’est une profonde histoire d’amour. Parfois, l’envie
de partir me prend, mais je n’y arrive jamais ! La seule fois
où j’ai quitté la ville, c’était pour m’installer à Montpellier.
Je suis revenu au bout de seulement deux semaines ! Je
crois que ce qui m’a le plus manqué, c’était la présence de
l’eau. Pour moi, c’est presque comme le chant des sirènes !
Le grand air, la Méditerranée à perte de vue, l’odeur
iodée... J’aime tellement la mer que j’ai fait de la pêche à
l’ancienne mon métier. Mon autre passe-temps, c’est faire
un tour aux Halles. Je m’y rends presque tous les weekends, dès que j’ai un moment de libre. Je m’assois pour
siroter un café en lisant mon journal ou, selon l’heure,
je savoure des huîtres ou du poisson tout juste préparé
devant moi. C’est une tranche de vie extraordinaire !
C’est comme la criée, un lieu emblématique de l’identité
sétoise. Sans elle, la ville ne serait plus tout à fait ellemême. J’aime d’ailleurs beaucoup l’idée d’avoir ouvert ce
temple de la mer aux touristes. Cela me donne l’occasion
de partager avec eux mon savoir-faire et de leur montrer
mes poissons. »
« Ma famille est installée dans le coin depuis le XIVe
siècle. Et moi aussi, j’ai toujours vécu à proximité du bassin de Thau ! J’ai d’abord habité Sète où j’étais charpentier de marine avant de devenir responsable de la salle
des fêtes de Marseillan. C’était il y a des années, mais
les gens du village continuent de m’appeler le Sétois !
Pour les charrier, j’ai l’habitude de leur dire que je viens
d’outre-mer, en référence à l’Ile Singulière, juste de l’autre
côté de l’étang. Il faut dire que les Marseillanais ont du
caractère et une identité bien marquée. Ce sont des
râleurs, des « roumegaïres » comme on dit chez nous ! Et
c’est cet esprit railleur et ironique, en particulier quand
ils parlent de la vie et des coups du sort, que j’apprécie
par-dessus tout. Ce sont de gens attachants avec des
traditions bien ancrées et un profond goût pour la convivialité. Si vous avez l’occasion, demandez à un vieux
Marseillanais de vous conter l’histoire de l’oeuf. L’âme du
village et de ses habitants n’aura plus aucun secret pour
vous ! C’est vrai que Marseillan a bien changé ces vingt
dernières années, mais l’esprit des lieux reste toujours
empreint d’authenticité. »
André Aversa
Retraité
L’appel du grand large
« Paul Valéry l’a si bien dit : « Je suis né
dans un de ces lieux où j’aurais aimé
de naître. » J’ai grandi du côté de la
Marine. Petit, mes amis étaient tous
des fils de pêcheurs et j’étais le fils du
charpentier. C’était quelque chose de
vivre parmi eux ! J’entends encore les
gens dire : « les petits jouent avec le
fils du charpentier ! » Quelle affaire !
C’était vraiment une autre époque...
Par la suite, j’ai grandi en sachant que
je travaillerais moi aussi le bois et je
suis finalement devenu charpentier
de marine. Ce matériau, je l’ai dans
les mains depuis l’âge de 10 ans. Je
ne sais et ne voulais rien faire d’autre !
J’ai la mer en moi, elle m’attire. Mes
souvenirs de jeunesse sont au bord
de l’eau, au cul de bœuf, dans le vieux
bassin, à l’amorce du Môle, un recoin
du port complètement authentique.
J’aime cet endroit parce qu’à l’origine,
c’était le centre de Sète. C’est là que
tous les pêcheurs et les bateaux
arrivaient. C’était l’avant-port, c’était
vivant. Je passais des heures à regarder ce ballet de voiles. Aujourd’hui,
les moteurs sont arrivés, les voiles ont
disparu et avec elles un peu de l’âme
de ces pêcheurs. Je me considère
comme un rescapé d’une certaine
époque. »
17
Pierre Gassama
Consultant
L’esprit de famille
« Je viens de la banlieue parisienne.
À la naissance de nos jumeaux,
l’évidence s’est imposée : nous devions
aménager dans le Sud, pour que
les enfants – j’en ai 3 - aient une
meilleure qualité de vie. Pour ma
femme et moi, Frontignan était un
bon compromis. La ville est à taille
humaine, avec un esprit village et
toutes les commodités d’une grande
ville. On est assez proche d’une gare
TGV, un point important pour nous !
Je connaissais déjà un peu Frontignan
pour y être venu en vacances lorsque
j’étais jeune. Quand nous avons posé
nos valises en juillet 2010, j’ai tout
de suite aimé l’ambiance familiale et
le dynamisme culturel de la ville : le
musée, les festivals... Il y a tellement à
faire dans la région ! Avec mes enfants,
nous avons pris l’habitude de nous
rendre à la médiathèque tous les
samedis. Dès que le soleil brille, nous
faisons aussi des pique-niques ou des
balades à vélo. J’apprécie beaucoup
cette proximité avec la nature. Ici, les
espaces naturels sont bien préservés
et j’ai l’impression qu’ils vont l’être de
plus en plus... J’aime aussi Frontignan
pour ses habitants, des gens simples
et directs, qui ont su garder toute
l’authenticité de leur ville. »
Laurence Phillips
Petra Straub
Le coup de foudre
Un avant-goût de paradis
Écrivain
« C’est mon travail qui m’a conduit jusqu’à Marseillan en 2000. Je
suis écrivain britannique et je faisais un tour de France pour rédiger
un guide. C’est en arrivant sur le port, à peine descendu du train, que
j’ai eu le coup de foudre ! J’étais habillé simplement, sans costume
ni cravate et je me souviens avoir poussé la porte de la Taverne
du Port. J’ai d’emblée été frappé par l’accueil généreux et sincère
des personnes qui étaient présentes. Je me suis demandé : « mais
pourquoi devrais-je donc rentrer à Londres alors que j’écris sur cette
magnifique région ? ». J’ai alors décidé de m’installer ici. À mon
sens, Marseillan est l’un des derniers ports authentiques du sud de
la France. L’architecture si typique, les ruelles pittoresques, les petits
commerçants : on se croirait plongé dans les années 50. Les gens
sont simples, amicaux. Leur vie tourne autour du vin, de la pêche, de
la famille... Même l’histoire a ici une dimension particulière ! Prenez
les anciens, ils ont tous en tête une anecdote à raconter sur le village,
qui se transmet de génération en génération, comme celle de James
Bond et du Noilly Prat ou de l’assassin de Sadi Carnot. Quoi de plus
exaltant pour un écrivain ? Je vais peut-être vous surprendre, mais j’ai
l’habitude de comparer Marseillan à Lille. Non pas que les Marseillanais soient des ch’tis, mais ils sont aussi chaleureux et accueillants
que les gens du Nord. Ils ont une sorte de simplicité très intelligente et
surtout, ils ont des valeurs. »
Professionnelle du tourisme
« Je m’en souviens comme si c’était hier ! Le 14 juillet 1982,
lors d’un séjour dans la région, je me suis retrouvée sur
la terrasse du Mont Saint Clair. Et depuis là-haut, je ne
voyais que du bleu. Le ciel, la mer, les étangs. Je me suis
dit : « si ça n’est pas le paradis, ça y ressemble beaucoup ».
Le Mistral me caressait le visage et je me suis demandé si
la nature avait déjà fait quelque chose de plus beau. En
fait, je suis littéralement tombée amoureuse de la région.
J’ai alors décidé de quitter mon Allemagne natale pour
m’installer à Sète. Autour de moi, les gens me disaient :
« ne t’installe pas ici, les Sétois n’aiment pas les étrangers ».
Mais c’est totalement faux ! Cela fait 30 ans que je vis à
Sète et j’ai pu construire ma vie d’adulte ici : je me suis
mariée, j’ai eu des enfants, j’ai mon entreprise... J’adore
cette ville et je peux dire que je me sens aujourd’hui plus
Sétoise-Française qu’Allemande. Dans mon quartier, au
cœur de ville, j’entends encore de ma fenêtre les pêcheurs
qui parlent le patois. C’est extraordinaire ! Sète est une ville
moderne, mais qui a su conserver les bons côtés d’une vie
à l’ancienne où l’on consomme les produits régionaux, où
l’on se retrouve le matin aux Halles. Mon cœur est ici et je
ne quitterais Sète pour rien au monde. »
19
Jean-Marie Pesce
Annick Artaud
Retraité
Rameuse traditionnelle
Le sens de la convivialité
Le retour aux sources
« Ma famille s’est installée à Balaruc-les-Bains en 1835. Mon
nom est d’origine italienne, il veut dire poisson. Aujourd’hui
encore, il n’est pas rare que l’on m’interpelle pour me dire : « oh,
tu es italien toi ! » J’ai l’habitude de répondre que non, car je me
sens profondément Languedocien ! Très jeune, j’ai quitté Balaruc-les-Bains pour aller là où était le travail, mais je revenais
toujours les week-ends. C’est en 1969, grâce à la construction
des thermes, que j’ai pu retrouver mon village et ma famille
pour de bon. Depuis, je ne suis plus jamais parti et je vis même
dans la maison de mon arrière grand-mère ! Ce village est en
quelque sorte ancré en moi. Mon plaisir… j’en ai deux en fait :
me promener au bord l’étang - il est magnifique, été comme
hiver - et m’enfoncer dans la garrigue toute proche pour
respirer à pleins poumons le parfum des herbes aromatiques.
Même si les temps changent et si les nouveaux venus sont
plus nombreux, Balaruc-les-Bains a su conserver une véritable
atmosphère de village où l’on peut se promener tranquillement
à pied et discuter facilement avec les gens. Il ne faut pas oublier
que grâce à la présence des thermes, Balaruc-les-Bains a une
véritable tradition d’accueil. On ressent cette convivialité qui
n’est pas sans rappeler l’art de vivre d’antan. »
« Je suis la troisième génération de Sétois et j’en suis fière ! Je
suis partie un temps, très loin, de l’autre côté de la Méditerranée, mais je suis finalement revenue… Sète me manquait
trop ! Le soleil presque toute l’année, les gens, l’atmosphère
typique… C’est mon petit village à moi, mon univers. Et puis,
il y a la présence de l’eau et de la mer. Si je ne suis pas à son
contact, je me sens très vite mal à l’aise ! Pour autant, j’aime
aussi la terre ferme, spécialement la « colline » (NDLR le mont
Saint-Clair) depuis laquelle le panorama sur la grande bleue
et l’étang de Thau est vraiment magnifique ! Il y a aussi ces
quartiers de pêcheurs que j’affectionne tout particulièrement :
le Quartier-Haut, où j’habite aujourd’hui, et celui de la PointeCourte qui s’étend à l’autre bout du canal, sur les rives du
bassin de Thau. Ce sont des coins où les années passent mais
où presque tout reste comme avant. J’adore voir les gens sortir
les chaises dans la rue et discuter dehors toute la journée. Ce
que j’aime aussi, ce sont nos traditions, surtout celles que nous
avons héritées des Italiens qui sont très présents ici. Et c’est
marrant, même si je trouve que depuis quelques années « ça
parle pointu sans arrêt », la ville ne change pas trop. Je me sens
toujours chez moi ! »
© : Office de tourisme de Frontignan
Plaisirs
d’Hérault
Vivez l’Hérault intensément !
Hérault
herault-tourisme.com
L e
L a n g u e d o c
Séjours { escales de charme }
Pour profiter pleinement de la douceur de
vivre qui règne dans les villes et les villages du Pays de Thau, rien n’est mieux que
d’y poser ses valises. Voici quelques-uns des
plus beaux établissements à découvrir le
temps d’une nuit ou plus...
L
Hôtel de Paris,
expression de la passion pour l’art
’Hôtel de Paris appartient à la mémoire collective des Sétois
qui en avaient fait leur premier point de ralliement pour
célébrer baptêmes, communions et mariages. En 2009, la
décoratrice Chantal Peyrat se voit confier par ses nouveaux
propriétaires, la famille Ganivenq, l’audacieuse mission de
donner une seconde vie à l’établissement. Elle choisit alors de
conserver la configuration initiale de l’édifice. La réception, la
salle de restaurant, le salon, la salle des mariages et le patio :
les espaces communs restent fidèles aux souvenirs de ceux qui
ont séjourné dans l’hôtel. Elle préserve également plusieurs
éléments d’origine comme une sculpture murale de Pierre
Nocca dans le restaurant, l’enseigne d’origine qui habille le
comptoir du bar ainsi que l’élégante rampe Art déco menant
aux étages. Devenu trop imposant, le platane qui ombrageait
le patio a été recyclé pour réaliser les chevets et les bureaux de
certaines chambres.
Cosy et contemporain
La décoration, elle, a été complètement repensée autour de
la passion que vouent les nouveaux propriétaires à l’expression artistique. « De quoi un artiste a-t-il besoin pour créer ? »
s’est demandé Chantal Peyrat. Elle y a répondu par un travail
sur les matériaux, les couleurs et les lumières en imaginant
de superbes chambres « Béton », « Bois », « Métal », « Pierre »,
« Terre » ou « Verre » ; d’autres aux couleurs criardes (bleu,
rouge, jaune, vert) ou évoquant la lumière (le blanc, le noir,
le gris) ainsi que des duplex inspirés d’ateliers d’artistes. Chacune de ces pièces s’ouvre sur un agréable patio dont le sol
est paré de bois et de béton, sur le Canal Royal ou sur les
toits de la vieille ville. L’idée était de concevoir un lieu ancré
dans son époque, mais loin de l’ambiance impersonnelle qui
règne dans bon nombre d’établissements contemporains haut
de gamme. Un pari réussi tant on se sent vite comme chez soi
dans cet hôtel.
Hôtel de Paris. 2, rue Frédéric Mistral, Sète.
Tél. : 04 67 18 00 18 - www.hoteldeparis-sete.com
© Olivier Maynard
Séjours { escales de charme }
Escales de charme
en Pays de Thau
23
Sejours { escales de charme }
Domaine de la Bellonette,
bienvenue au château
© Olivier Maynard
© Olivier Maynard
Une mer de vignes ponctuée d’imposantes bâtisses et de
bouquets de pins centenaires. La petite route qui mène au
Domaine de la Bellonette, un château pinardier typique de
la plaine viticole languedocienne, plonge le visiteur dans
une atmosphère résolument champêtre. « Cette maison a été
construite par les ancêtres de mon père, une vieille lignée
aristocratique de la région toulousaine d’abord anoblie sous
Louis XVIII puis sous Napoléon » explique Fleur Fabre de
Roussac qui fait aujourd’hui vivre ce lieu avec l’aide de son
frère Florian. « Elle est depuis toujours restée dans la famille
avec tous les objets qu’elle contient », ajoute-t-elle. Et c’est vrai
qu’il y en a : les grands portraits des aïeux accrochés aux murs,
les meubles anciens ou ces grandes bibliothèques emplies de
vieux livres.
Le grand escalier qui grimpe au centre de la maison conduit
à quatre chambres d’hôtes spacieuses que Fleur et Florian
réservent à leurs hôtes. L’ambiance y est tout aussi chatoyante
que dans les salons du rez-de-chaussée. Mais, comble du bonheur, depuis les fenêtres, la vue s’ouvre sur la sublime perspective du jardin qui se termine dans les eaux paisibles du bassin
de Thau. Juste en dessous s’étend une agréable terrasse entre
palmiers et citronniers. « C’est ici que nous servons les petits
déjeuners pendant la belle saison » précise la châtelaine. Un
matin d’été, le chant des cigales : on s’imagine sans mal profiter de cet instant unique..
Domaine de la Bellonette. La Bellonette, Marseillan.
Tél. : 06 13 04 41 50 - www.labellonette.com
© Olivier Maynard
Une sublime perspective
lifestyle
Sejours{ {vivre
escales
à Montpellier
de charme }
Le Grand Hôtel,
l’esprit de la Belle Époque
© Olivier Maynard
© Olivier Maynard
Un brin de mystère plane sur l’histoire du Grand Hôtel. La
directrice actuelle, Lydie Dubois, avoue ne savoir que très peu
de choses sur son passé. « Hormis la date d’ouverture en 1882,
on ne connaît pas l’architecte et on a perdu les plans d’origine » explique-t-elle avec une pointe de regret. « Mais ne vous
fiez pas aux apparences, l’établissement n’était pas forcément
luxueux à ses débuts. Il comptait 72 chambres, contre seulement 43 aujourd’hui ! » Une autre vie, difficile à imaginer tant
les attributs et les proportions de cet hôtel évoquent les fastes
du début du siècle dernier : l’entrée monumentale gardée par
deux statues de style Art nouveau, les hauteurs de plafond,
l’immense patio transformé en salon et protégé par une verrière, l’escalier majestueux et sa rampe en métal forgé...
Des éléments contemporains
Pour préserver l’âme des lieux, vieilles malles de voyage,
meubles anciens et tableaux d’époque habillent les murs et
les couloirs. Pour autant, la responsable de l’hôtel ne s’est pas
limitée à la reconstitution d’une époque passée. Elle a su intégrer avec un goût très sûr des éléments décoratifs contemporains. C’est le cas de ces imposants luminaires de fer forgé qui
éclairent le patio en lui conférant une séduisante touche méditerranéenne. « Ils sont l’œuvre du designer François Liguori
qui a littéralement flashé sur les lieux. Il a d’ailleurs réalisé
bien d’autres choses dans l’hôtel, comme les lits de certaines
chambres ou ces tables fabriquées à partir de traverses de chemin de fer » précise Lydie Dubois. D’autres artistes comme
la sculptrice sur métal gigeannaise Gislaine Marro ont aussi
trouvé une place pour leurs créations dans cet écrin feutré
dominant le canal de Sète.
Le Grand Hôtel. 17, quai du Maréchal de Lattre de Tassigny,
Sète. Tél. : 04 67 74 71 77 - www.legrandhotelsete.com
25
lifestyle{ escales
Sejours
{ vivre àde
Montpellier
charme } }
Port Rive Gauche,
vue imprenable
© Garrigae Resorts - Patrick Eoche
© Garrigae Resorts - Patrick Eoche
En premier plan, un vieux voilier de bois flotte sur les eaux
calmes du bassin de Thau. En toile de fond, le lido, les monts
Saint-Clair et Saint-Loup se dessinent sur le bleu du ciel.
Depuis les appartements du Port Rive Gauche, le panorama
sur l’étang est juste incroyable ! Il y a quelques années, cet
ancien chai du domaine de la Madeleine-Saint-Jean daté du
XIXe siècle a été transformé en une demeure de charme qui
accueille les visiteurs pour une nuit ou plus. « Notre intention
a été de créer un décor en totale harmonie avec l’environnement direct du bâtiment. Nous avons donc travaillé sur les
thèmes de l’étang et de Marseillan, un village proche de la
mer, mais pas tout à fait maritime » explique Jessica BallionOhana, la décoratrice qui a imaginé ce lieu.
Dans l’escalier qui dessert les trois niveaux du chai, une création de l’artiste Armelle Caron inspirée de la salicorne, plante
typique du pays, grimpe le long du mur. À chaque étage, plusieurs appartements, tous différents, se déclinent en suites
« Rive Gauche » de 50 à 60 m² et en suites « Exécutives » de 70
à 90 m². Les teintes passées de gris, de vert, de bleu, de rose
et de nacre s’accordent à la perfection avec des matières naturelles telles que le parquet clair qui habille le sol ou les textiles en lin... La décoratrice a aussi porté une attention toute
particulière aux détails et au mobilier en intégrant de beaux
objets de décoration comme des poufs en forme de galets, des
bibelots en bois flotté ou des tables basses en bois brut. L’esprit
très « vacances » qu’elle a réussi à insuffler à ces appartements
fait que l’on se croirait ici plus comme chez des amis que dans
de classiques chambres d’hôtel.
Port Rive Gauche. Rue des Pêcheurs, Marseillan.
Tél. : 04 67 00 87 65 - www.garrigae-resorts.com
© Garrigae Resorts - Sebastien Boudot
Des matières naturelles
L’Hérault à la carte
En toute saison laissez-vous guider avec la collection
« Un jour, une route, un terroir »
7 cartes pour visiter nos destinations touristiques
Pays de
Thau et
Pays de
Pézenas
Coeur
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L a n g u
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L e
Vue aérienne sur le Canal Royal de Sète qui relie la Mer Méditerranée à l’étang de Thau.
Le Pays de Thau
© Olivier Maynard
Derrière le fragile ruban de sable qui protège le
Pays de Thau des assauts de la Méditerranée, un
chapelet d’étangs a submergé une part immense du
territoire. Au fil des siècles, les hommes y ont bâti
un impressionnant réseau de canaux et de ponts qui
invitent à la découverte des multiples facettes de
cette douce contrée languedocienne. Flânerie au
cœur des sublimes paysages aquatiques du Pays de Thau.
au fil de l’eau
29
PortFoLio {{ Au fil de l’eau }
© David Merlin
À Frontignan, la plage des Aresquiers compte parmi les plus belles du Languedoc.
© David Merlin
© Henri Comte
La circulade de Balaruc-le-Vieux dominant la zone naturelle protégée de la Crique de l’Angle.
Vue sur les cabanes bordant le Canal du Rhône-à-Sète qui traverse l’étang d’Ingril.
31
© Henri Comte
© Henri Comte
À Marseillan, la Pointe de Onglous annonce la fin du long périple du Canal du Midi.
Point de vue magique sur les tables conchylicoles et le mont Saint-Clair depuis la rive nord du Bassin de Thau.
© Jean-Pierre Degas
Au cœur de Sète, les ponts routiers et ferroviaires permettent de rallier la partie est de la ville.
Vent Sud / pays
Pays de Thau (
33
Saveurs & vignobles { La pêche }
Criée de Sète
Bienvenue sur
le marché aux poissons
À l’abri du Môle Saint-Louis, la Criée de Sète est le plus important marché aux poissons de la côte Méditerranéenne française. On y vient de
Provence, d’Espagne ou d’Italie pour acheter les plus belles prises des
pêcheurs de l’île Singulière....
C
ela fait déjà plus de trente ans que la voix du crieur ne
résonne plus entre les murs de la Criée de Sète. Elle
est la première à avoir été informatisée en Europe ! Si
le lieu a probablement un peu perdu de son folklore,
il n’en demeure pas moins incontournable pour découvrir l’activité de la pêche qui a durablement marqué la
ville et rythmé le quotidien d’un grand nombre de Sétois.
Habituellement réservé à des acheteurs professionnels,
ce marché aux poissons s’ouvre depuis plusieurs années
aux curieux.
LE JEU DES ENCHÈRES DESCENDANTES
À l’occasion d’une visite d’une heure, un guide de l’Office de Tourisme de Sète conduit les visiteurs entre les
murs de ce bâtiment érigé à l’ombre du mont Saint-Clair.
Depuis le haut des gradins de la salle des ventes, on
observe les mareyeurs venus des environs, des régions
voisines, d’Espagne et d’Italie pour s’approvisionner
en poissons et en mollusques pêchés le jour même :
anchois, seiche, baudroie... Un boîtier à la main, le
Photos Jean-Pierre Degas
regard fixé sur un écran placé au-dessus des caisses de
poissons qui défilent sur un tapis roulant, ces acheteurs
se livrent au jeu des enchères descendantes. Au fil de
la visite, l’accompagnateur explique le fonctionnement
de ce marché pas tout à fait comme les autres. Quelles
sont les missions du pupitreur ? Quelle est la différence
entre chalutiers et « petits métiers » ? Comment réussir à
déchiffrer les informations qui défilent à toute vitesse sur
l’écran ? Les subtilités de la Criée aux poissons n’auront
plus aucun secret pour vous !
Criée Aux Poissons. Quai Maximin Licciardi, Sète.
Infos et réservations : Office de Tourisme de Sète.
Tél. : 04 99 04 71 71.
:
Pescatourisme
êcheur
vis ma vie de p
Vivre une aventure grandeur nature et exceptionnelle ! C’est ce que permet le pescatourisme, une
nouvelle activité dont le concept est d’embarquer
des touristes sur un bateau de pêche. À Sète, c’est
à bord du chalutier de Gaëtan Liguori, le Theresina,
que les aventuriers d’un jour découvrent l’univers
de la pêche professionnelle. L’immersion est totale :
départ prévu à 2 h 30 et retour sur la terre ferme à
18 h ! Les « pescatouristes » peuvent simplement
observer l’équipage ou participer au travail sur le
bateau : la réparation des filets, le tirage du poisson… Le midi, tout le monde déguste les produits de
la mer, extrafrais. De retour au port, Gaëtan propose
même une visite de la criée après déchargement du
poisson. Une expérience incroyable et inoubliable !
Chalutier Le Theresina, Gaëtan Liguori, Sète.
Tél. : 06 20 15 34 74
ou Office de Tourisme de Sète, tél. : 04 99 04 71 71.
Saveurs & vignobles { La criée de Sète }
Christopher Anderson,
photographe invité du festival
Images Singulières 2012, à Sète.
35
Saveurs & vignobles { la pêche }
Depuis son adolescence, Jean-Marie Ricard se passionne pour l’étang de
Thau, à tel point qu’il en est devenu le Prud’homme major ! Entrevue avec
un pêcheur en apnée ardent défenseur de son métier et de l’environnement.
Photo Olivier Maynard
Jean-Marie Ricard
pêcheur épris de liberté
L
e rendez-vous est fixé en début de matinée sur
les quais de l’un de ces petits ports de pêche qui
font le charme de la rive nord du bassin de Thau.
Les rafales qui soufflent depuis l’ouest font tinter les drisses des bateaux au mouillage. « Quel
vent ! » articule avec insistance Jean-Marie
Ricard la poignée de main tendue. « Venez, on
va voir si l’on peut s’abriter sous la véranda du
restaurant pour discuter. Ce sera quand même
plus pratique ! » Les cheveux en bataille et la
barbe naissante, il s’installe derrière une petite
,
Pêche à la daurade
chasse au poisson
migrateur
Chaque automne, les quais de la Pointe-Courte sont le théâtre
d’une tradition haute en couleurs et en sensations ! Alignés le
long du canal, des centaines de pêcheurs venus de l’île Singulière et du Pays de Thau guettent au coude à coude le passage
des daurades royales qui entament leur migration annuelle.
Entré pendant l’été dans l’étang pour s’alimenter, ce poisson
dont la chair est très appréciée des gourmets reprend dès les
premiers frimas la direction de la Méditerranée, via la Pointe
Courte et le Canal Royal. Pendant plusieurs semaines, de jour
comme de nuit, cet évènement donne lieu à de truculentes
scènes de galéjades et parfois même de bagarres !
table chauffée par les rayons du soleil. Au fil de
la conversation, le pêcheur originaire du quartier du Barrou, à Sète, relate sans détour son parcours, son métier et la fonction de Prud’homme
major de l’étang de Thau.
SAUVEGARDER LA PÊCHE
ET L’ÉTANG
« J’ai commencé la pêche très jeune aux côtés
de mon père. C’est un travail très éprouvant
physiquement. Il faut être capable de plonger,
même quand il fait froid. Trente secondes sous
l’eau, quinze secondes à l’air libre, pendant 4
heures d’affilée, c’est une performance... surtout
quand on prend de l’âge. Mais je suis encore
le meilleur », confie-t-il le sourire en coin. « Le
bon côté de ce métier, c’est la liberté et cela n’a
pas de prix ! » ajoute-t-il avec conviction. Cet
amoureux de la nature raconte aussi son engagement pour assurer la préservation de l’étang :
« Mon rôle de Prud’homme major est de sauvegarder la pêche et donc de gérer l’étang sans
lequel les pêcheurs n’auraient plus de travail !
La mission n’est pas si simple, car les menaces
sont nombreuses : l’urbanisation, la pollution...
Je dois aussi m’opposer régulièrement à certains
pêcheurs qui ont du mal à comprendre que les
ressources sont limitées ». Bientôt retraité, JeanMarie ne compte pas pour autant laisser tomber
son combat ! Il a déjà en tête une foule de projets pour faire connaître les richesses de l’étang
qui l’ont fait vivre pendant tant d’années.
37
Saveurs & vignobles { Conchyliculture }
CONCHYLICULTURE
Florie Tarbouriech,
de père en fille
Son père, Florent, est connu dans toute
la région pour sa brillante réussite dans
la production de coquillages. Rencontre
avec Florie Tarbouriech qui travaille
avec enthousiasme à ses côtés pour que
perdure la tradition familiale.
I
Photo Olivier Maynard
l y a d’abord son grand sourire et son accent chantant en
guise de bienvenue. Florie, la vingtaine, travaille depuis
quatre années au sein de la société familiale Médithau,
l’un des grands acteurs de la production de coquillages en
Europe. Profitant de l’absence de son père, elle nous reçoit
dans son bureau dont les larges baies vitrées ouvertes sur
l’étang de Thau et les tables conchylicoles rappellent la
cabine de commandement d’un navire. Après quelques
présentations d’usage sur l’entreprise et ses prestigieux
clients, Florie nous fait part avec un plaisir non dissimulé,
de sa joie de compter dans cette aventure familiale. « Mon
diplôme en poche, je n’avais pas spécialement l’intention
de travailler ici ! Mon idée était plutôt de partir à l’étran-
ger pour apprendre l’anglais et l’espagnol. Mais mon père
m’a convaincue de rester pour m’occuper du marketing et
de la communication », confie-t-elle.
UNE HUÎTRE ROSE
L’huître en fê te
à Marseillan
Quoi de plus authentique que de savourer les huîtres du
Pays de Thau avec la presqu’île de Sète en ligne de mire ?
C’est ce que propose la section marseillanaise du syndicat
des conchyliculteurs du bassin de Thau à l’occasion de la
Fête de l’huître de Marseillan à la fin du mois de juillet. Dès
17 h, des animations invitent les amateurs de coquillages
à découvrir le riche patrimoine naturel et culturel du plus
grand des étangs languedociens. En compagnie des producteurs locaux, la soirée se poursuit autour d’un repas qui
met à l’honneur l’huître du pays ainsi que les moules et les
vins élaborés sur ce terroir.
Fête de l’huître de Marseillan.
Chaque été, à la fin du mois de juillet.
Infos : Office de Tourisme de Marseillan.
Tél. : 04 67 21 82 43.
Cette chance qu’elle reconnaît sans faux-semblants, lui a
permis de participer au lancement de l’huître rose spéciale
Tarbouriech qui fait aujourd’hui la renommée de l’entreprise sur les plus prestigieuses tables de France. « Cette
huître est un produit exceptionnel ! Non seulement pour
sa saveur, mais aussi pour son mode de production »
explique-t-elle. « Mon père a imaginé un système alimenté par énergie solaire et piloté par ordinateur qui permet
de sortir de l’eau les cordes auxquelles sont collées les
huîtres. Nous pouvons ainsi reproduire le phénomène de
marée dont profitent naturellement les conchyliculteurs
de l’Atlantique et qui leur permet d’obtenir des huîtres
plus charnues et plus goûteuses ! » La sonnerie de son
téléphone retentit pour rappeler Florie à ses obligations
du jour. « Cela ne vous dérange pas si l’on continue l’interview en bas ?» demande-t-elle un peu gênée. « Nous
sommes en train de rénover le Saint-Barth, un restaurant de coquillages que nous avons ouvert juste à côté.
Comme ça vous pourrez voir le site, c’est magnifique ! »
Florie n’a pas menti ! La petite plage de sable clair, la jolie
pinède et la vue sur l’étang de Thau, le cadre est juste
magique !
Saveurs & vignobles { Conchyliculture }
Rencontres Iodées
sur le bassin de Thau
Derrière les milliers de tonnes de coquillages qui sortent chaque année de l’étang de
Thau, se cachent des hommes et des femmes passionnés par leur métier de conchyliculteur. Rencontre avec trois producteurs heureux de partager leur précieux savoir-faire.
Photo Christine Caville
Ferme La Grande Bleue,
de la palourde aux huîtres
Stéphane Saez est un Sétois en terres marseillanaises ! Installé de l’autre côté de l’étang depuis 15 ans, cet ancien pêcheur
de palourdes s’est reconverti dans la production d’huîtres et
de moules de Bouzigues. Tout au long de l’année, il ouvre
son exploitation aux visiteurs pour partager son savoir-faire
et la délicieuse saveur de ses coquillages. Avec beaucoup
d’enthousiasme, il explique les méthodes de culture et de travail de l’ostréiculteur au quotidien. Intarissable sur le sujet, il
communique son attachement à cet univers avant d’inviter
ses hôtes pour une séance de dégustation sur une belle terrasse dominant l’étang de Thau.
La Grande Bleue, Lieu-dit «La Bézarde Est»
Chemin de Fontaurie, Marseillan.
Tél. : 06 60 82 20 60. Billetterie Office de Tourisme de Sète.
Tél. : 04 99 04 71 71. www.conchyliculture.com
Ultra Marine, la passion en héritage
L’histoire de cette exploitation est d’abord celle d’une famille
passionnée depuis trois générations par la culture des huîtres
et des moules. C’est aussi celle d’Annie Castaldo et de Gilles
Picardy qui ont pris le relais de leurs aïeux dans les années
80 pour travailler au cœur d’une nature préservée. Annie,
qui se définit comme une « paysannne de la mer », est d’ailleurs bien plus qu’une simple conchylicultrice. Elle est une
femme engagée dont l’ambition est de faire découvrir la
lagune de Thau et ses métiers au plus grand nombre. À travers ses visites et dégustations, elle qui a « l’étang dans le
sang », sensibilise le public à la protection de l’environnement et au respect des pratiques écologiques du bassin de
Thau.
Ultra Marine, Lieu-dit « La Bézarde Est »
Chemin de Fontaurie, Marseillan. Tél. : 04 67 21 05 47.
La ferme des Aresquiers,
l’appel de l’étang
Lionel Monnier fait partie de cette nouvelle génération
de producteurs installés sur le bassin de Thau. Ancien du
Cépralmar, il a succombé il y a une dizaine d’années à
l’appel de l’étang. Il met depuis, toute son énergie pour sortir de l’eau palourdes, oursins, crevettes, escargots de mer,
poissons, huîtres et moules de Bouzigues. De dimension
modeste, mais très qualitative, son exploitation ne compte
que 3 tables : « J’avais envie d’amener le produit directement
au consommateur », explique-t-il. Également viticulteur, il a
ouvert une ferme de dégustation aux Aresquiers : « J’aime
parler de mon métier et expliquer que la qualité des produits est intrinsèquement liée à la qualité de l’eau, qu’il faut
donc préserver cet espace naturel » confie-t-il. Pour illustrer
ses propos, il fait déguster sa production, accompagnée du
muscat de son domaine : la Queyradelle.
La ferme des Aresquiers, Route des Aresquiers, Vic-la-Gardiole.
Tél. : 06 09 76 78 67 - www.lafermemarinedesaresquiers.fr
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Saveurs & vignobles { Halles et produits du pays }
Virées gourmandes
au cœur des Halles
À Sète, Marseillan ou Frontignan, les halles sont bien plus qu’un simple
marché où l’on remplit son cabas ! Flânerie à la découverte de trois
temples de la gourmandise et de la convivialité qui témoignent d’un art
de vivre typique du Pays de Thau.
P
our plonger au cœur des traditions culinaires locales,
rien de tel que de partir pour une excursion au cœur
des halles. Les marchés couverts de Sète, Frontignan et
Marseillan, sont autant de lieux de vie et de rencontre
où s’expriment avec l’accent tout le talent et le savoirfaire des producteurs du Pays de Thau. Dès le petit
matin, un panier à la main, on fraye son chemin dans les
allées bondées qui irriguent ces halles à l’ambiance typiquement méditerranéenne. L’occasion est idéale pour
découvrir les nombreux produits issus d’un terroir dont
l’originalité est de se partager entre terres et eaux. Pour
profiter pleinement de ce délicieux moment, nul besoin
d’avoir un but précis ! Le mieux est de se laisser guider
au gré des parfums et des couleurs.
Saveurs & vignobles { Halles et produits du pays }
Les halles de Sète font peau neuve
Édifiées il y a une quarantaine d’années, les Halles de Sète
vont bientôt connaître une seconde vie. Loin de se contenter d’une simple réécriture contemporaine du modèle
Baltard, l’architecte François Fontès a imaginé pour l’île
Singulière un projet novateur qui combine performance
énergétique, attractivité et design. Alors que l’intérieur
SAVEURS DE LA MÉDITERRANÉE
Sur les étals des poissonniers du marché couvert sétois,
la baudroie (l’autre appellation de la lotte), la seiche et le
poulpe comptent parmi les produits incontournables de
la gastronomie locale ! Ce dernier mollusque entre dans
la composition de la tielle, une tourte fabriquée à base de
pâte à pain et de sauce tomate pimentée. Certains commerçants des halles se sont d’ailleurs spécialisés dans
cette succulente recette importée en Languedoc par les
immigrés italiens au XVIIIe siècle. Plus loin, les huîtres
de Bouzigues, dont le goût iodé rappelle celui de la noisette, côtoient les moules qui se consomment ici crues
ou farcies avec de la chair à saucisse et mijotées dans
une sauce tomate. Pour autant, les produits de l’étang
sera modernisé, l’extérieur adoptera un nouveau visage.
Le toit évoquant la forme d’une coquille d’huître sera
recouvert d’un filet de pêche géant en maille inox offrant
un séduisant jeu d’ombre et de lumière. Les halles resteront ouvertes jusqu’à la fin des travaux, annoncée pour le
printemps 2013.
et de la mer n’ont pas l’exclusivité ! Un passage chez le
boucher s’impose pour saliver à la vue des fameuses brageolles. Ces paupiettes de bœuf sont l’un des ingrédients
indispensables à la réalisation de la macaronade, une
autre alléchante spécialité de l’île Singulière !
Halles de Sète, rue Gambetta.
Ouvert tous les jours de 6 h à 13 h.
www.halles-sete.com
Halles de Frontignan, derrière la Mairie.
Ouvert du mardi au dimanche de 6 h à 13 h.
Halles de Marseillan, place du 14 juillet.
Ouvert du mardi au dimanche de 7 h 30 à 12 h 30.
41
Saveurs & vignobles { Bonnes Tables }
Trois adresses
gourmandes
en pays de Thau
Le Poisson Rouge,
les pieds dans le sable
Une belle maison rouge-carmin. Une terrasse déployée sur une
plage de sable doré. Le bleu de la mer à perte de vue. Le Poisson Rouge est à l’image de sa propriétaire : pétillant et plein
de charme ! À l’intérieur, la décoration signée Guy Falco, un
architecte sétois, met en valeur les volumes de cette villa de
vacances transformée en restaurant. C’est dans ce cadre résolument contemporain que Julie l’épicurienne et Christophe
Pembroke, le chef créatif du Poisson Rouge, imaginent pour
leurs hôtes des plats aux saveurs méditerranéennes.
SAVEURS VRAIES
Christophe, qui a fait ses armes au restaurant du très luxueux
Hôtel Martinez de Cannes, est un passionné de produits de
la région, en particulier quand il s’agit de ceux provenant de
la mer ou de l’étang. « Les poissons de la Méditerranée ont
pour moi une saveur incomparable. Nul besoin d’artifice pour
délivrer toutes leurs saveurs... Ils se suffisent presque à euxmêmes ! » explique-t-il avec conviction. Travaillés simplement,
souvent à la plancha et relevés d’une huile de basilic ou d’ail,
ces bons produits, Christophe les déniche auprès de producteurs locaux qui le livrent chaque matin. Les coquillages
viennent d’ostréiculteurs du bassin de Thau. Les poissons de
pêcheurs locaux, tout comme les fruits et légumes cultivés par
un maraîcher établi sur la commune voisine de Vic-la-Gardiole. Pour accompagner les savoureuses préparations de
Christophe, Julie a élaboré une carte des vins remarquable qui
rassemble plus de 100 références issues des terroirs français.
Parmi elles, on trouve quelques très bons crus du Languedoc :
Terrasses du Larzac, Montpeyroux, Pic Saint-Loup, Canyon
de Calce, Côtes du Roussillon...
Ouvert toute l’année. Fermé du dimanche au mercredi
soir en hiver uniquement. Le Poisson Rouge. 32, rue Paul
Riquet, Frontignan Plage. Tél. : 04 99 04 05 53
www.lepoissonrouge34.fr
© Mario S.
Saveurs & vignobles { Bonnes tables }
Les pieds dans le sable, à l’abri d’une
maison historique ou perché au-dessus de
la Grande bleue : Vent Sud a sélectionné
trois restaurants pour savourer la cuisine
de quelques-uns des meilleurs chefs du
Pays Thau.
43
Saveurs & vignobles { Bonnes Tables }
La Table d’Émilie,
le charme des vieilles pierres
« J’ai appris mon métier sur le tas, un peu partout, mais
surtout dans l’Aude et l’Aveyron. Je fais des plats gastronomiques inventifs, au goût du jour » explique Daniel
Boulenc. « Mon credo, c’est de me faire plaisir et de
faire plaisir aux autres ! » lance-t-il avec enthousiasme.
Audacieuse, sa cuisine mélange les produits de la terre
à ceux de la mer : os à moelle, brochettes de rognons et
Saint-Pierre, pieds de porc et homard bleu, Pata Negra et
langoustines. Le chef met un point d’honneur à sélectionner des produits régionaux de haute volée. Les poissons
sont tous pêchés en Méditerranée, les légumes de saison
proviennent de producteurs languedociens. Une même
attention est portée à la carte des vins qui rassemble
d’excellents crus millésimés de l’Hérault et du Languedoc,
à l’image de ce Mas Jullien, qui met en valeur l’habile et
savoureuse cuisine de la Table d’Émilie.
Fermé lundi midi et jeudi midi du 15 juin au 15 septembre. Fermé le dimanche soir, lundi et mercredi horssaison. La Table d’Émilie. 8, place Carnot, Marseillan.
Tél. : 04 67 77 63 59.
C’est un véritable coup de cœur que Daniel Boulenc, le
chef de la Table d’Émilie, et son épouse ont eu en 1987
lorsqu’ils tombent sur cette bâtisse de la place du Marché couvert de Marseillan. Une demeure historique du
XIIe siècle qui n’est autre que le Château de Bayle et la
maison natale du poète occitan Achille Maffre de Baugé.
Les époux s’attellent alors à lui donner une seconde vie en
préservant son caractère authentique. Une tâche ardue vu
l’ampleur des travaux ! Le résultat est un espace cosy, plein
de charme avec pierres apparentes et voûtes d’ogives. Les
murs sont agréablement habillés des tableaux de la peintre
sétoise Claude Chabrol. À cette atmosphère romantique,
répond un agréable patio verdoyant très prisé en été. Baptisé la Table d’Émilie - en référence au prénom de sa fille le restaurant de Daniel Boulenc est une adresse gastronomique, classée deux fourchettes par le Guide Michelin.
ENTRE TERRE ET MER
Saveurs & vignobles { Bonnes tables }
La Coquerie,
face à la mer
Ce qui frappe d’abord, c’est le point de vue plongeant sur la
Méditerranée. Un sublime panorama dont Anne Majourel et
Jean-Luc, son mari, rêvaient pour leur restaurant. Il y a cette
vue, bien sûr, mais le choix de s’installer à Sète était aussi un
retour aux sources : « Mon mari est sétois. S’installer ici sonnait donc comme une évidence ! » confie Anne Majourel. Après
28 ans passés avec sa brigade dans les cuisines du restaurant Le
Ranquet à Tornac (Gard), Anne souhaitait reprendre le travail
derrière les fourneaux, mais d’une façon différente. « La cuisine, je ne sais faire que ça. J’avais envie d’y revenir mais d’une
manière plus libre, plus folle » confie-t-elle. Elle décide alors
de reprendre et rénover un ancien restaurant de sushis pour
en faire la Coquerie, un néobistrot de poche, avec seulement
15 couverts.
© Edouard Hannoteau
CUISINE INTIMISTE
Derrière son comptoir, Anne travaille face à ses clients, en
duo avec Guillaume Leclère qui la secondait déjà au Ranquet. Chaque jour, elle élabore un menu unique dans un esprit
qu’elle qualifie « d’enthousiaste et spontané ». « Je ne travaille
que des produits frais et locaux. Mes plats prennent forme
sur les étals des producteurs de Sète » précise-t-elle. Ces surprenantes recettes qui s’accordent à merveille avec une belle
sélection de vins régionaux, lui ont déjà permis de décrocher
une étoile au guide Michelin, à l’image de ce grenadin de veau,
sabayon noisettes et jus corsé de palourdes et murex, ou de ce
dos de dorade sauvage rôti sur la peau, vinaigrette de calmar
à l’olive noire.
Fermé le midi de juin à septembre. fermé le mardi et le jeudi,
le soir du dimanche au mercredi d’octobre à mai.
La Coquerie. Chemin du cimetière marin, Sète.
Tél. : 06 47 06 71 38. www.annemajourel.fr
45
© Olivier Maynard
Saveurs & vignobles { VINs }
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À l’est du Pays de Thau, les terroirs de Frontignan et de Mireval sont
presque exclusivement consacrés à la culture du muscat, un cépage qui a
participé à la renommée des vins doux du Languedoc à travers les siècles.
À
l’abri du massif de la Gardiole,
les vignobles de Frontignan et
de Mireval descendent doucement pour rejoindre les étangs.
De mémoire de vigneron, on
ne sait plus vraiment quand a
débuté la culture de la vigne sur
ces terres rocailleuses soumises
à l’influence marine. Peut-être
pendant l’Antiquité, si l’on en
croit la légende selon laquelle
le mythique Hercule aurait
donné sa forme torsadée à l’emblématique bouteille du muscat
de Frontignan pour en savourer
son contenu jusqu’à la dernière
goutte ! Ce que l’on sait pour
sûr, c’est que pendant le Moyen
âge, le commerce du muscat
attire déjà la convoitise des
marchands. Plus tard, pendant
la Renaissance, François Rabelais en personne cite les « bons
vins de Mirevaux » dans son
premier livre, Pantagruel. Au fil
des siècles, ce vin doux naturel
fait la richesse des communes
de Frontignan et Mireval. Il
est consacré dès 1935 par un
classement en AOC, faisant de
l’appellation muscat de Frontignan l’une des plus anciennes
de France ! Mireval obtiendra
ce fameux label en 1959.
UN SAVOIR-FAIRE
COMPLEXE
Cette appellation couronne
bien évidemment les terroirs
de Mireval et de Frontignan,
mais aussi le savoir-faire de ses
vignerons. « À l’origine, le muscat était un vin naturellement
doux élaboré à base de raisins
récoltés en surmaturité, ce qui
donnait un nectar concentré et
puissant aux arômes confits et
épicés » raconte Olivier Robert,
propriétaire du domaine du
Mas de la Plaine-Haute entre
Frontignan et Mireval. « Trop
aléatoire selon les années et
les conditions climatiques,
ce procédé a été supprimé de
l’AOC de Frontignan dans les
années cinquante pour conserver exclusivement la technique
du mutage du moût en cours
de fermentation. Cette méthode
consiste à ajouter de l’alcool
pour maîtriser plus justement
la quantité de sucre par litre
contenue dans le muscat. C’est
la seule qui permet aujourd’hui
de bénéficier de la dénomination de vin doux naturel et
donc de l’AOC », explique-t-il.
DES VINS AU GOÛT
DU JOUR
Parallèlement à l’élaboration
des traditionnels vins doux
naturels AOC de Frontignan
et de Mireval, les propriétaires
et les coopératives du Pays de
Thau confectionnent d’autres
délicieux nectars à partir du
même cépage. Plus modernes,
ces muscats secs, moelleux ou
rosés rencontrent un succès
grandissant auprès du public.
« Nous profitons de la désaffection des jeunes pour les alcools forts et de leur attirance
pour les saveurs plus fruitées »,
confie Jean-Luc Mazas, président du syndicat du cru de
Mireval. Une orientation qui
séduit tout particulièrement les
femmes.
s
Quels accord
t?
pour le musca
Les arômes fruités et les notes épicées des
Muscats AOC de Frontignan et Mireval en
font des vins particulièrement appréciés à
l’heure de l’apéritif. Ils s’accordent également
à merveille avec la cuisine asiatique ainsi
qu’ avec tous les desserts confectionnés à
base de fruits ou de chocolat amer comme
un sorbet aux fraises, une salade de fruits
exotiques ou une tarte au citron ! Les
amateurs de fromage le dégustent quant à
eux sur des fromages à pâte persillée comme
un bleu de Causse ou un Roquefort !
Frontignan
fê te son muscat
Évènement incontournable de l’été, le Festival
du Muscat invite les
gourmands à cinq jours
de dégustation autour
du fameux vin doux
naturel produit sur l’AOC Muscat de Frontignan.
Au programme, des visites des caves, des balades
gourmandes, des ateliers d’initiation à la dégustation, des expositions, des séances de cinéma
dans les vignes, des tournois de joutes languedociennes, des jeux vignerons pour les enfants, une
course d’O.R.N.I. (Objets roulants non identifiés)
ainsi qu’une confrontation oenologique internationale des Muscats du Monde® rassemblant 250
vins issus de 20 pays ou régions. L’évènement se
termine par un grand marché des goûts et des
saveurs. Un verre de dégustation millésimé à la
main, on y découvre différents muscats produits
sur les terres frontignanaises.
Festival du Muscat. Deuxième quinzaine de juillet.
Renseignements : Office de Tourisme de Frontignan.
Tél. : 04 67 18 31 60.
47
Noilly Prat
le vermouth marseillanais Ingrédient essentiel du cocktail
préféré de l’agent 007, le Noilly
Prat® séduit tout autant les grands
chefs qui l’incorporent à quelques
savoureuses recettes ! Visite au
cœur des chais marseillanais où est
élevé ce vermouth dont le dosage
en plantes et herbes reste un secret
bien gardé depuis deux siècles.
© Noilly Prat®
V
L a reconnaissance
des chefs
Le processus d’élaboration unique
au monde du Noilly Prat® Original Dry lui a donné ses lettres de
noblesse. Vermouth aux goûts
subtils et au bouquet délicat, cet
apéritif est aujourd’hui prisé par de
nombreux chefs qui l’introduisent
avec bonheur dans leurs préparations, tant pour réaliser des entrées
que des desserts. Son succès est tel
qu’un site internet est entièrement
consacré à la création de recettes
autour du Noilly Prat® ! Grands chefs
et anonymes y publient chaque
mois leurs savoureuses créations.
www.recettesnoillyprat.com
ermouth sec à base de vins « blancs de
blancs » et de plantes, le Noilly Prat®
Original Dry s’apprécie pour sa saveur
fruitée. Pas moins de trois années
sont nécessaires pour que la nature
et l’homme créent ce breuvage à la
robe ambrée mis au point par Joseph
Noilly en 1813 ! Du printemps à
l’automne, des visites guidées et commentées d’une demi-heure permettent
de découvrir les différentes étapes de
l’élaboration de ce délicieux apéritif
confectionné à base de vin.
DE L’ENCLOS AU DODINAGE
La visite commence par l’Enclos de
vieillissement de cépages régionaux,
piquepoul et clairette, dans des fûts de
chêne exposés au soleil, au vent marin
et à la pluie. Ces conditions extrêmes
reproduisent le processus de vieillissement autrefois subi par les vins lors de
leur transport sur les navires. Pendant
12 mois, tandis que la nature œuvre
sur ces vins, 8 % du contenu des fûts
s’évapore. On appelle ce phénomène
la « Part des Anges ». Une fois vieillis,
piquepoul et clairette sont assemblés
avec des mistelles (jus de raisin et
alcool de vin) pour être transférés vers
la Salle des secrets. Le parcours se
poursuit ici, dans cet immense chai de
500 foudres où l’on apporte la touche
finale au vermouth marseillanais.
« Nous y ajoutons une composition
secrète d’environ 20 herbes et épices
venant du monde entier », explique
Jean-Louis Mastoro, le maître de chai.
« Reste ensuite à dodiner quotidiennement chaque fût », précise-t-il. Un
doux mouvement répété pendant trois
semaines qui permettra aux arômes
de s’épanouir et de s’harmoniser. Le
Noilly Prat® connaît alors un repos
bien mérité de dix semaines avant
d’être filtré puis mis en bouteille. Cette
étape qui marque la fin de la visite est
aussi l’occasion de déguster ce fameux
vermouth !
Visites guidées des chais de mars
à novembre.
Noilly Prat®. 1, rue Noilly, Marseillan.
Tél. : 04 67 77 20 15
www.noillyprat.com
Le guide des marchés
© : Mathilde Bavoillot
Savourez les produits du terroir languedocien
Hérault
Faites le plein de saveurs sur
L e
L a n g u e d o c
Des balades
à déguster
Entre mer, garrigue et étangs, le Pays de Thau offre une étonnante
palette de paysages qui ont permis de donner naissance à d’excellents
crus. Du printemps à l’automne, plusieurs promenades vigneronnes invitent à découvrir avec gourmandise ces différents terroirs.
Les balades vigneronnes
de Marseillan, retour aux origines
Les balades gourmandes de Frontignan, sur les chemins de la Gardiole
Cette savoureuse escapade organisée par les Caves Richemer Agde-Marseillan et conduite par la guide oenotouristique Cécile Autric, débute sur les quais du pittoresque
port marseillanais et se poursuit au coeur des vignes. Lors
d’une balade pédestre, on s’initie aux différents cépages
de la région comme le « terret » qui servait autrefois à
l’élaboration de vermouths et produit aujourd’hui un vin
blanc sec et un blanc moelleux régulièrement médaillés.
Pour clôturer cette délicieuse matinée, on découvre les
installations de la cave coopérative avant de déguster des
vins produits sur la commune de Marseillan.
Tous les mercredis de mi-juin à fin septembre.
Balades nocturnes en été.
Infos : Cécile Autric. Tél. : 06 71 23 16 70.
Aux beaux jours, l’Office de Tourisme de Frontignan
convie les amateurs de vin doux à une jolie balade au
cœur du vignolble muscat. Tout au long du parcours, un
guide renseigne les randonneurs sur l’histoire et les curiosités de ce terroir qui s’élève à la manière d’un belvédère
au-dessus des étangs et de la Grande bleue ! Chaque sortie s’achève dans un domaine de l’appellation frontignanaise autour d’une dégustation de muscat et de produits
du terroir.
Tous les samedis d’avril à octobre.
Infos et réservations : Office de Tourisme de Frontignan.
Tél. : 04 67 18 31 60. www.frontignan-tourisme.com
veurs
Vignobles et sa
en Pays de Thau
Organisée par la Commanderie des Torsades de Frontignan et la Ville de Frontignan, la balade Muscarole est
un temps fort de la convivialité en terres frontignanaises !
À l’occasion d’une randonnée de 2 h 30, on apprend à
connaître le terroir local, ses richesses naturelles et patrimoniales. Des arrêts réguliers dans les vignes permettent
également d’approfondir ses connaissances sur le vin
doux naturel qui a fait la réputation de cette commune
enserrée entre le massif de la Gardiole et les étangs. Le
clou de la balade est un savoureux repas campagnard
qui permet de goûter à quelques bons crus élaborés sur
l’appellation.
Tous les ans au mois de mai.
Infos et réservations : Caveau de la Muscarole.
Tél. : 04 67 48 14 26.
Pour rencontrer les producteurs, découvrir les nectars et les
spécialités gastronomiques du Pays de Thau en toute liberté,
le guide « Vignoble et Saveurs en Pays de Thau », réalisé par
Thau agglo, dévoile 10 idées de circuits oenotouristiques. En
bonus, on y trouve également des recettes de cuisine signées
de bons restaurateurs installés autour du bassin de Thau.
« Vignoble et Saveurs en Pays de Thau ». Disponible dans
les offices de tourisme du Pays de Thau
ou sur www.thau-agglo.fr.
La Muscarole,
balade culturelle et gourmande
Listel
©Domaine Listel
un domaine
entre mer et étang
Le Domaine de Listel s’étire sur le lido qui relie l’île Singulière à la station balnéaire de Marseillan-Plage. C’est sur ce
territoire fragile, protégé des vents marins par les dunes,
les canisses et les roseaux, que sont cultivés depuis la fin
du XIXe siècle des vins d’une grande expression.
D’avril à septembre, le régisseur du chai de Listel invite
les amateurs de vin à en apprendre plus sur ce domaine
de 265 hectares situé à seulement un mètre au-dessus du niveau de la mer. À cette occasion, il dévoile
quelques-uns des secrets de fabrication du Listel. On
y apprend par exemple que pour protéger la vigne de
l’érosion, du seigle est semé entre les plants de manière
à constituer une couverture naturelle. Pour entretenir
ce tapis végétal, pas moins de 500 moutons viennent
y brouter pendant la saison hivernale ! Une autre des
spécificités de Listel réside dans la vendange de nuit
qui se déroule aux environs de la mi-août. Une fois le
soleil couché, un impressionnant balai de vendangeurs
et de camions se déploie sur le domaine. Ce travail
nocturne permet de ne pas abîmer les grappes et
d’en conserver toutes les qualités gustatives. Chaque
balade se termine par une dégustation du fameux Listel
Gris de Gris IGP Vin des sables de Camargue. Léger et
aromatique, il est élaboré principalement à partir de
grenache et reconnaissable à sa robe rose gris pâle.
Tél. : 04 99 04 71 71. www.tourisme-sete.com
Le Lido
un grand projet européen
pour protéger le littoral
© Olivier Maynard
Depuis 2007, le Lido qui relie Sète à Marseillan sur 12 km
a fait l’objet d’un vaste programme d’aménagement terrestre pour préserver la plage et la lagune de Thau des
assauts de la Méditerranée. Pour réaliser cet ambitieux
projet, Thau agglo, l’Europe, l’État, la Région et le Département ont ainsi investi près de 55 M€. Aujourd’hui,
grâce au déplacement de l’ancienne route littorale le
long de la voie ferrée, le cordon dunaire a pu se reconstituer. Plus de 310 000 végétaux ont été plantés et 122 km
de ganivelles ont permis au sable de se fixer à nouveau.
Le Lido, frontière naturelle entre la Méditerranée et
l’étang de Thau a ainsi retrouvé son cycle naturel et ses
immenses plages de sable fin. Des parkings aménagés
équipés de sanitaires, une piste cyclable et des liaisons
estivales en bus invitent à redécouvrir ce superbe site,
immortalisé par Brassens et Agnès Varda.
51
BIEN-ÊTRE { THERMALISME }
Balaruc-les-Bains :
Pause
détente
au spa O’balia
Longtemps réservée aux traitements
thérapeutiques, l’eau thermale de
Balaruc-les-Bains est également devenue synonyme de plaisir et de bienêtre. Visite du spa O’balia pour une
expérience sensorielle inoubliable.
© Centre O’balia
S
i l’on en croit la légende, Héraclès en personne
serait venu se baigner dans les bains de Balaruc
pour une pause bien méritée après avoir exécuté
ses mythiques douze travaux ! C’est pour renouer
avec cette approche « plaisir » que le centre O’balia
est édifié sur les rives de l’étang de Thau. Abrité
dans un vaste bâtiment contemporain, le premier
spa thermal de Méditerranée accueille les adeptes
de bien-être dans différents espaces, tous dédiés à
la détente. Sur plus de 1 500 m², l’espace « Magie
de l’Eau » invite à un plongeon au cœur de l’Oasis,
un grand bassin sensoriel comprenant des canapés bouillonnants, des geysers, un chemin et des
banquettes hydromassantes... Tout autour, l’architecture épurée, le décor de verdure et la vue sur
le bassin de Thau offrent un cadre parfait pour un
53
Thermaliv,
é tique
la ligne cosm
balarucoise
© Centre O’balia
La jeune marque Thermaliv
propose de profiter chez
soi des bienfaits de l’eau
thermale de Balaruc-lesBains. Nés, développés et
fabriqués localement, ces
produits cosmétiques associent la richesse en oligoéléments et en minéraux de l’eau balarucoise à des extraits végétaux et des actifs à l’efficacité ciblée. Le résultat est une gamme
de quatorze soins complets garantis sans paraben ainsi qu’une
ligne de solaires photostables. Chaque produit offre des textures
et des senteurs différentes : les soins visage sont à la lavande de
mer, les démaquillants au thé blanc, les gels douche aux extraits
de mimosa et de racine de gingembre, les laits pour le corps aux
extraits d’immortelle bleue et de papyrus… Thermaliv propose
également des enveloppements à la boue thermale.
Produits disponibles dans les boutiques des Thermes Athéna et
Hespérides, du centre O’balia ou sur www.thermaliv.fr
instant de profonde relaxation. L’onsen, un bain
bouillonnant d’origine japonaise, un caldarium,
sorte de hammam, ainsi qu’un sauna complètent
cet espace.
LA MAGIE DES MAINS
Au premier étage d’O’balia, l’espace « Magie
des Mains » est consacré à la beauté et à la
douceur. Des esthéticiennes y prodiguent différents rituels de massages aux noms évocateurs :
« Délice des Sens », « Rêve de Douceur », « Merveilles d’Asie » ou « Douceurs amazoniennes ».
Elles réalisent également des rituels aromatiques en soin balnéo avec « l’ondée hydromassante » (douche à affusion) ou le « bain chromo
détente », une baignoire hydromassante éclairée par une douce lumière et diffusant des fragrances d’huiles essentielles. Tout est ici réuni
pour s’offrir un moment de détente absolue en
profitant des nombreux bienfaits de l’eau thermale de Balaruc-les-Bains.
Ouvert tous les jours, toute l’année. En nocturne
les vendredis soirs. Accessible à partir de 8 ans.
Centre O’balia. Allée des Sources, Balaruc-lesBains. Tél. : 04 67 18 52 05. www.obalia.fr
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Balaruc-les-B
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une histoire d
Connue depuis l’Antiquité et déclarée source
« d’intérêt public » depuis 1868, l’eau de Balarucles-Bains est exceptionnelle de par sa provenance (un gisement situé à 1 500 mètres de
profondeur) et sa minéralité. Elle est chlorurée,
sodique, calcique et magnésienne, riche en
bicarbonates et en oligo-éléments. À cette
composition unique et invariable s’ajoute un
élément non négligeable : sa température. L’eau
de la station thermale compte parmi les plus
chaudes du Languedoc ! Toutes ces richesses
confèrent à la source des vertus curatives scientifiquement prouvées : une meilleure mobilisation
articulaire, une décongestion ainsi qu’une action
sur les insuffisances veineuses et les jambes
lourdes. Une autre richesse de Balaruc-les-Bains
est le péloïde, une boue thermale déjà utilisée
pendant la période gallo-romaine et fabriquée à
partir d’un sédiment limono-sableux extrait de
l’étang de Thau. Séchée et tamisée, elle possède
d’excellentes propriétés antalgiques et de décontraction musculaire.
De nouveaux thermes pour Balaruc-les-Bains
Un vent de renouveau souffle sur la seconde station thermale de France. À l’horizon
2014, Balaruc-les-Bains, dont les spécialités sont la rhumatologie et la phlébologie,
disposera d’un établissement thermal flambant neuf répondant pleinement aux exigences du thermalisme du XXIe siècle.
R
espectivement ouverts en 1969 et 1987, les Thermes
Athéna et Hespérides ont vécu. Dès 2014, un nouvel établissement thermal ouvrira ses portes sur l’actuel terrain
de tambourin de Balaruc-les-Bains, un site unique par sa
situation au bord de l’étang de Thau et son très beau point
de vue sur la presqu’île de Sète. L’ambition de ce projet
est de regrouper, au sein de ce qui sera l’un des établissements thermaux les plus importants de France, l’ensemble
des fonctions nécessaires à la prise en charge des curistes.
DE NOUVEAUX ENJEUX POUR LA SANTÉ
Sur 16 000 m², le nouvel équipement rassemblera cinq bassins de soins collectifs, des modules de soins indépendants
dont quatre seront entièrement dédiés à l’application de
boue qui a largement contribué à faire la réputation de
la station thermale de Balaruc-les-Bains. Le bâtiment sera
également constitué de modules spécialisés en phlébologie
et en rhumatologie. Cette modularité permettra d’envisager une ouverture des thermes à l’année en fonction du
nombre de réservations. Conçu pour répondre à l’évolution de la demande de soins thermaux en matière de prévention, l’établissement thermal comprendra également
un espace dédié à l’éducation thérapeutique du patient,
à la préservation de la qualité de vie individuelle et de
l’autonomie. Il permettra notamment une diversification
de l’offre de soins en matière de lombalgie chronique, de
maladie veineuse, de soins à destination des sportifs de
haut niveau ainsi que la poursuite du développement des
soins en phlébologie. De quoi répondre efficacement aux
nouveaux enjeux de la santé !
55
BIEN-ÊTRE { Espace Vert }
Jardin Antique Méditerranéen :
Aux racines
du jardin méridional
Une sublime visite vous attend au cœur de la station thermale de Balaruc-les-Bains. Sur
une colline dominant le bassin de Thau, le Jardin Antique Méditerranéen invite les amoureux du règne végétal à découvrir les usages de la flore locale à l’époque gallo-romaine.
Photos Christine Caville
S
ur la colline du Puech d’Ay à Balaruc-les-Bains, un site
de deux hectares de garrigue longtemps resté en friche
a fait place à un fabuleux espace vert consacré aux
plantes de la Méditerranée pendant l’Antiquité. Bien
plus qu’un simple jardin d’agrément, « le Jardin Antique
Méditerranéen est une synthèse des résultats de 50 ans
d’études archéobotaniques, archéologiques et de l’étude
des auteurs anciens » explique Laurent Fabre, le directeur du site. « Notre intention était d’en faire un endroit
à la fois ludique et pédagogique capable d’expliquer
aux visiteurs les modes, les techniques de culture
ainsi que les espèces présentes pendant l’époque galloromaine au sein d’architectures typiques ».
LES USAGES ANTIQUES DE LA FLORE
Véritable invitation au voyage, ce jardin qui fait écho
au riche héritage laissé par les Romains sur la rive
nord du bassin de Thau aborde sept thématiques : le
BIEN-ÊTRE { Espace VErt }
jardin nourricier, le bois sacré, le jardin Dioscoride,
le clos des Apicius, le jardin de Vénus, le jardin du
Topiarius et le jardin des plantes substances. Muni
d’un audioguide ou d’un carnet de parcours, on
grimpe le long d’un agréable chemin qui serpente sur
le flanc d’une colline à la découverte de près de 400
variétés de végétaux déjà connus des Gallo-Romains.
Un parcours ludique a même été imaginé pour retenir
l’attention des enfants ! À son rythme, on apprend
une foule d’informations sur les différents usages que
les hommes faisaient de la flore pendant l’Antiquité. Il
s’agit bien sûr d’agriculture, d’horticulture et de médecine, mais également de sacré, de mythologie et de
cosmétique ! À intervalle régulier, des bancs disposés
dans cet étonnant jardin sont autant d’invitations à la
contemplation. Tranquillement installé au soleil, on
respire le parfum des plantes méditerranéennes au
son du clapotis de l’eau qui s’écoule de l’Apoteke, un
vaste bassin symbolique de la pharmacopée antique.
Droit devant, le panorama s’ouvre sur l’étang de Thau
et la presqu’île de Sète. On comprend que le penchant
des Méditerranéens pour la douceur de vivre ne date
pas d’hier !
Ouvert de février à octobre.
Jardin Antique Méditerranéen. Rue des Pioch,
Balaruc-les-Bains. Tél. : 04 67 46 47 92.
érences
Un lieu de conf
et d’expositions
Au pied du Jardin Antique Méditerranéen, un bâtiment a été édifié pour accueillir divers évènements.
Chaque milieu de mois, un cycle de conférence permet notamment aux passionnés d’approfondir leur
connaissance sur la mythologie, l’archéobotanique
et l’architecture des jardins antiques. D’autres
évènements temporaires s’adressent à un plus
large public en abordant le thème des jardins par
le biais de performances artistiques, d’expositions
historiques, de visites nocturnes ou de spectacles
organisés dans un amphithéâtre en plein air.
57
Une nature préservée
à découvrir en famille
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Pleine Nature { les voies vertes }
Échappée belle
sur les voies vertes
Le long des Aresquiers, sur le lido de Sète à Marseillan ou sur les rives
du bassin de Thau, plus de 30 kilomètres de chemins sont exclusivement
dédiés aux promeneurs et aux sportifs ! À pied, en roller ou à vélo, partez à la découverte de ces itinéraires qui invitent à traverser quelquesuns des plus beaux sites du Pays de Thau.
A
u sud du territoire, de Sète à Marseillan, un ambitieux
programme de protection de la plage engagé par Thau
agglo a permis de donner naissance à la VOIE VERTE
DU LIDO. Au départ du port des Quilles, juste après la
plage de la Corniche, on suit sur 18 kilomètres une piste
sécurisée au pied de la dune à travers un espace naturel
protégé riche d’une flore et d’une faune rares. Au fil de
la balade, on profite d’un beau panorama sur la grande
bleue. Régulièrement, des parcs à vélos ont été installés
pour profiter en toute tranquillité de la plage de sable fin
qui atteint par endroits près de 200 mètres de large ! L’itinéraire permet de rallier le domaine de Listel, célèbre
pour son « Vin des Sables » élaboré à partir des vignes
qui poussent sur le lido en bordure de l’étang.
Le tour intégral
!
pour bientôt
Les pistes de Balaruc-le-Vieux à Mèze et du lido de Sète à
Marseillan s’inscrivent dans un projet de création de voie
verte qui formera d’ici quelques années une boucle continue autour du bassin de Thau ! Ce projet, unanimement
soutenu par les habitants des communes qui vivent autour
de l’étang, permettra de valoriser le terroir en s’appuyant
sur une démarche de promotion touristique plus respectueuse de l’environnement.
Entre lagunes et garrigues
Plus au nord entre Balaruc-les-Bains et en direction de
Mèze, la VOIE VERTE NORD DU BASSIN DE THAU
guide les sportifs et les promeneurs sur 15 kilomètres à
travers la station thermale, les lagunes côtières, la garrigue et les vignes. Elle démarre au niveau de l’avenue
de la Gare à Balaruc-les-Bains pour rejoindre la Crique
de l’Angle à Balaruc-le-Vieux. Constituée de vasières, de
sansouires et de prés salés, cette zone humide sauvage
de 140 hectares est habitée par de nombreuses espèces
animales. Le site est parfait pour observer aigrettes,
hérons cendrés et flamants roses. L’itinéraire se poursuit
vers Mèze, via Bouzigues offrant un très beau panorama
sur les parcs à huîtres du bassin de Thau, le mont SaintClair et la ville de Sète.
salés et forestiers. L’itinéraire continue jusqu’à la plage
des Aresquiers, l’endroit idéal pour étaler sa serviette à la
belle saison. On reprend ensuite sa route en direction de
Frontignan-plage qui longe l’étang d’Ingril et les anciens
salins de Frontignan avec le massif de la Gardiole pour
toile de fond.
Une pinède au bord de l’étang
Depuis le village de Vic-la-Gardiole un petit parcours de
8 kilomètres le long des berges de l’étang de Vic, le CHEMIN DU PETIT BOIS, permet d’atteindre le bois de la
Fontaine. Cette vaste pinède plantée au coeur des zones
humides offre de très belles opportunités de balades à
la découverte d’un environnement original entre milieux
59
Pleine Nature { Mer et étangs }
École de kitesurf Kithau
Glisse écolo sur l’étang
Juste à côté du petit port de Tabarka à Marseillan, une drôle de machine
vient d’être érigée sur le bassin de Thau : un téléski nautique. Découverte
d’un équipement respectueux de l’environnement qui réjouira autant
les débutants que les mordus de sport de glisse.
Photo : Christine Caville
F
rançois n’en est pas à son coup d’essai ! Depuis une
dizaine d’années, cet accro aux sports de glisse fait partager sa passion aux Marseillanais et aux touristes grâce
à Kithau, son école de kitesurf. Avec Séverine, sa compagne, il vient de doter l’étang de Thau d’un téléski nautique, une nouvelle infrastructure encore très peu répandue en France. Loin d’être réservée aux pratiquants
chevronnés qui veulent perfectionner leur jibes ou leur
tricks sur des tremplins et des bornes de slide, « cette installation est aussi adaptée aux débutants qui peuvent
travailler les sorties de l’eau ou les appuis » explique
Séverine. « Hormis le kitesurf, il permet d’ailleurs de pratiquer toutes les autres formes de glisse tractées comme
le wakeboard, le wakeskate ou le kneeboard » précise-telle. Sous le regard attentif d’un professeur diplômé, on
peut ainsi s’entraîner ou s’initier à son rythme sur 340
mètres de distance en profitant du cadre exceptionnel
du bassin de Thau. En permettant de limiter le recours
à la tractation par bateau extrêmement gourmande en
énergie fossile, ce téléski 100% électrique s’avère également très bénéfique pour l’environnement. Démontable
pendant l’hiver, il est fixé grâce à des ancrages écologiques qui permettent de respecter l’intégrité des fonds
de l’étang classé Natura 2000.
Kithau. Parc de Loisirs Tabarka - Port Rive Gauche,
Marseillan - Tél. : 06 87 07 11 93 - www.kithau.com
Pleine Nature { Mer et étangs }
© Kayakméditerranée
à découvrir aussi…
Kayak Méditerranée,
pagayer sur le bassin
Pour profiter pleinement des points de vue offerts par l’étang
de Thau, le mieux reste encore de naviguer sur ses flots !
Kayak Méditerranée vous propose d’embarquer à bord d’un
canoë spécialement conçu pour la randonnée. En compagnie
d’un moniteur diplômé, vous évoluez sur cette véritable
petite mer intérieure. Différents circuits sont proposés, à la
demi-journée, à la journée ou sur plusieurs jours.
Base nautique municipale Miaille-Munoz.
55, rue des Fauvettes, Sète - Tél. : 04 67 74 49 23.
www.kayakmed.com
Office de Tourisme de Sète. Tél. : 04 99 04 71 71.
Bases nautiques DU PAYS DE THAU,
le vent en poupe
Ne rien connaître à la voile n’est pas une excuse ! Vous pouvez
parfaitement naviguer sur les étangs ou la Grande bleue. Les
bases nautiques de Sète, Marseillan, Frontignan et Balarucles-Bains organisent des randonnées en catamaran, optimist,
planche à voile, stand up paddle ou kayak sous la surveillance
de moniteurs diplômés. Une occasion de découvrir en famille
quelques uns des plus beaux sites du Pays de Thau.
Base nautique Miaille et Munoz (sur étang).
41, rue des Fauvettes, Sète. Tél. : 04 99 04 76 60.
Base nautique Françoise Pascal (sur mer).
Plage de la corniche, Sète. Tél. : 04 67 18 96 10.
Centre nautique municipal de Frontignan. Avenue Vauban
Port-Ouest, Frontignan-Plage. Tél. : 04 99 04 91 72.
Centre nautique Manureva (Affilié FFV et Label EFV)
Avenue de la Gare, Balaruc-les-Bains. Tél. : 04 67 48 55 63.
Cercle de Voile de Marseillan.
3, quai de Toulon, Marseillan-Ville. Tél. : 04 67 77 65 22.
Balade « Thau, oasis de vie »,
les pieds dans l’eau
Chaque été, petits et grands curieux de nature ont rendezvous à Marseillan pour la balade « Thau, oasis de vie » ! Cette
visite guidée de manière ludique propose d’observer et de
comprendre l’écosystème si particulier du bassin de Thau.
Armé d’épuisette et de jumelles, on découvre à son rythme
les insectes, les animaux et les plantes qui peuplent cette
zone humide protégée.
À partir de 9 h 30, tous les jeudis en juillet et août.
Office de Tourisme de Marseillan. Tél. : 04 67 21 82 43.
Promenade Brassens-Spinosi,
les copains d’abord
Cette jolie balade au bord de l’étang rend hommage à deux
figures locales : le pêcheur Laurent Spinosi , dit Lolo, et son
Découverte en kayak des grottes marines de la Corniche à Sète.
ami d’enfance Georges Brassens. À pied ou à vélo, on fait le
tour de la presqu’île balarucoise avec les parcs à huîtres, les
villages voisins et le mont Saint-Clair en ligne de mire ! À
mi-parcours, un trompe-l’œil remémore l’emplacement de la
célèbre « Cabane de Lolo » qui vit défiler tant de célébrités
comme Brigitte Bardot, Manitas de Plata ou Salvador Dalí.
Départ : au bord de l’étang près du Jardin Antique Méditerranéen, Balaruc-les-Bains. Accès gratuit.
Office de Tourisme de Balaruc-les-Bains. Tél. : 04 67 46 81 46.
Les P’tits écolos,
des marais salants à la sansouire
Vos enfants rêvent de devenir d’authentiques explorateurs ?
Rendez-vous pour la balade les P’tits écolos organisée par
l’Office de Tourisme de Frontignan. Le temps d’un après-midi,
ils arpentent en compagnie d’un guide naturaliste l’ancien
salin de la commune à la découverte d’une étonnante biodiversité. Cette visite spécialement conçue à leur intention et
agrémentée de jeux prend un thème différent chaque saison.
Le mercredi après-midi, d’avril à septembre.
Office de Tourisme de Frontignan. Tél. : 04 67 18 31 60.
61
À pied et à sabots
Pleine Nature { la gardiole }
Au cœur des garrigues du massif de la Gardiole, l’association Beau Nez
de-Montceau en compagnie du plus têtu des équidés !
J’ai commencé à travailler avec des chevaux, mais ma rencontre avec les ânes a été une véritable révélation » explique
Mireille la responsable de l’association Beau Nez d’Âne.
Une passion qui l’a conduite a créer en compagnie de trois
amies, une petite ferme dédiée à cet animal au caractère
bien trempé, il y a une dizaine d’années. Sous une jolie
pinède accrochée aux premiers contreforts du massif de
la Gardiole, elle a ainsi rassemblé une vingtaine d’ânes
Baudet du Poitou ou de Provence qu’elle fait cohabiter
avec chèvres, lamas et animaux de la basse-cour. Mireille
a également imaginé plusieurs circuits pour les randonneurs. Enfant et sacs sur le dos de l’âne (jusqu’à 45 kg),
on part explorer les chemins et les sentiers traversant les
montagnes qui s’étirent à l’est du Pays de Thau. Pendant
une heure, une demi-journée ou une journée entière, on
profite de la nature méditerranéenne qui s’étale au pied de
l’abbaye Saint-Félix-de-Montceau et de ses extraordinaires
points de vue sur la mer et les étangs. À la belle saison, la
« Balade au clair de lune » invite à une soirée qui comprend
une promenade au monastère suivie d’un pique-nique et
d’une interprétation de contes et légendes sous la yourte.
Une nuit d’été inoubliable !
Association Beau Nez d’Âne - Route de l’Abbaye, Gigean.
Tél. : 06 03 35 10 02 - www.beaunezdane.com
à découvrir aussi…
Balade au fil de Thau,
virées sauvages
Le patrimoine naturel du Pays de Thau conjugue forêt,
garrigue, falaises calcaires, vestiges historiques ainsi qu’une
immense richesse florale et faunistique. Pour aider à explorer
ces espaces naturels, Thau agglo a conçu 9 balades thématiques accessibles à tous. Certains dimanches matins, de mars
à novembre, un guide accompagne les randonneurs pour
observer la migration des oiseaux du Vagaran de Mireval, l’herbier à zostères de l’étang de Thau, les Capitelles de Frontignan,
le Jardin Antique Méditerranéen de Balaruc-les-Bains ou le
pays des réglisses de Maldormir à Marseillan.
Accès libre. Inscription jusqu’au vendredi avant la balade :
Services Espaces naturels - Tél. : 04 67 46 47 10.
© OT de Frontignan
«
d’Âne invite à découvrir en famille les environs de l’abbaye Saint-Félix-
SENTIERS NATURE de Frontignan,
promenades en famille
Pour révéler les charmes du massif de la Gardiole, la ville de Frontignan a imaginé un circuit de 6 km à suivre à pied ou à vélo. La
balade suit les chemins communaux et permet de rallier le mont
Pioch Michel d’où le panorama depuis le Grau-du-Roi jusqu’aux
Pyrénées est à couper le souffle. Cet itinéraire n’est pas balisé,
mais un « guide de cheminement » est disponible à l’Office de
Tourisme. Deux autres balades invitent à traverser les étangs et le
fameux vignoble du muscat de Frontignan.
Accès libre. Départ de la balade : Gymnase Karabatic.
Chemin du Pioch Michel, Frontignan.
Office de Tourisme de Frontignan - Tél. : 04 67 18 31 60.
www.frontignan-tourisme.com
Saint-Félix-de-Montceau,
vaisseau des garrigues
Pour préserver et faire connaître ce joyau bénédictin érigé au XIIe
siècle sur le massif de la Gardiole, l’association de sauvegarde de
l’Abbaye Saint-Félix-de-Montceau propose des visites menées
sous la houlette d’un guide passionné d’histoire et d’architecture.
Elle organise également diverses animations tout au long de
l’année : des spectacles sons et lumières, des concerts...
Association de Sauvegarde de l’Abbaye Saint-Félix-de-Montceau.
37, rue Caraussane, Sète - Tél. : 04 67 43 34 81.
www.saintfelix-abbaye.fr
63
Douceur de vivre en Méditerranée
Découvrez
le guide du terroir
disponible sur
www.thau-agglo.fr
Le portail du tourisme sur
www.paysdethau.fr
Le jardin antique
méditerranéen
à Balaruc-les-Bains
Une invitation à voyager
dans le temps
1200 espèces végétales, 7 balades à thème,
des évocations architecturales...
Venez découvrir les usages anciens des plantes
méditerranéennes, leurs vertus et leur mythologie
dans un site exceptionnel au bord de l’étang de Thau.
Ouvert tous les jours
10h - 12h30 / 14h30 - 18h30
Rue des pioch, à coté des serres municipales
04 67 46 47 92
Visite virtuelle sur www.thau-agglo.fr
Thau agglo s’engage pour son patrimoine
AGENDA
Vent Sud a sélectionné pour vous quelques-uns des temps forts de l'été !
Retrouvez la liste exhaustive des évènements culturels sur les sites
Internet des Offices de Tourisme du Pays de Thau.
Festival ImageSingulières,
zoom photographique
Festival Musique d’Ailleurs,
voyage musical
MAI-JUIN - SÈTE > Depuis 2009, le Festival ImageSingulières
entraîne le public dans les arcanes de la photographie
documentaire. À l’occasion de cet évènement, l’association CéTàVoir
invite à regarder, à entendre, à échanger autour d’expositions, de
projections, mais aussi de débats, de soirées et de rencontres.
À l’instar des Rencontres photographiques d’Arles, ImageSingulières
expose de surprenants clichés signés de photographes de renom
tels que George Georgiou, Ludovic Carème, Christopher Anderson...
JUILLET - BALARUC-LES-BAINS > Ce festival gratuit
initialement orienté sur la voix s’est peu à peu ouvert
à d’autres musiques et traditions musicales pour
devenir le rendez-vous incontournable des amateurs
de world music. Des grandes cornemuses d’Écosse
aux percussions de la Chine Populaire, en passant
par le dub électro ambiance jamaïcaine et ethnique,
sa programmation éclectique se veut le reflet du
patrimoine musical mondial.
© CéTàVoir
Infos et réservations : Association CéTàVOIR.
Tél. : 04 67 18 27 54 - www.imagesingulieres.com
Infos : Mairie de Balaruc-les-Bains.
Tél. : 04 67 80 92 16.
© Ville de Balaruc-les-Bains
© Ville de Balaruc-le-Vieux
© Ville de Frontignan
Les Médiévales,
retour vers le passé
Festival international
du roman noir,
le rendez-vous du polar
JUILLET - BALARUC-LE-VIEUX > L’été, le village médiéval
retrouve ses origines. Le week-end suivant le 14 juillet,
les rues et places de Balaruc-le-Vieux deviennent le
théâtre d’une fête médiévale où princesses, dames de
cour, guerriers, paysans, pêcheurs, vils, manants et gueux
s’esbaudissent. Le Muge, animal totémique du village, sort
pour l’occasion ses plus belles écailles et conduit les défilés
au cœur des remparts, suivis par la population costumée.
Cette immersion au cœur du XIIIe siècle s’accompagne d’un
marché artisanal, de spectacles, de démonstrations, de jeux
pour enfants et d’un spectacle pyrotechnique en clôture de
l’évènement.
JUIN-JUILLET - FRONTIGNAN > Chaque été, les
aficionados du roman noir se retrouvent à Frontignan pour assister au Festival International du
Roman Noir (FIRN). Près de cinquante auteurs,
nationaux et internationaux, confirmés ou prometteurs y sont conviés pour échanger, débattre
et présenter leurs œuvres au public. Depuis sa
création en 1998, le festival a attiré des célébrités aussi diverses que Fred Vargas, marraine du
festival, Éric Halphen, David Peace, R.J. Ellory ou
Peter James.
Infos et réservations : Mairie de Balaruc-le-Vieux.
Tél. : 04 67 18 40 00.
Infos et réservations : Association Soleil Noir.
Tél. : 04 67 92 53 48 - www.polar-frontignan.org
culture { Agenda }
Chapeau les artistes,
la rue est à nous
JUILLET - GIGEAN > Pendant deux jours, tous les ingrédients
de la culture de la rue sont au rendez-vous dans le cœur de la
vieille ville de Gigean. Dans une ambiance festive, on profite
d’une multitude de spectacles de mimes, de magie, de clowns,
de comédiens, d’acrobates...
Infos : Mairie de Gigean - Tél. : 04 67 46 64 64.
À la Rencontre des Suds,
concentré méridional
JUILLET-AOUT - FRONTIGNAN > Portugal, Italie, Espagne, Pays
basque, Occitanie... : tous les suds se retrouvent chaque année à
Frontignan pour dévoiler leurs richesses culturelles au travers de
concerts, pièces de théâtre, expositions, journées andalouses... .
Jazz à Sète,
sur un air de Jazz
JUILLET - SÈTE > Passionné de jazz, Louis Martinez ne
se doutait pas, lorsqu’il organise en 1985 deux soirées
au Théâtre de la Mer que son évènement deviendrait
quelques années plus tard l’un des grands festivals
de l’été. Les ingrédients du succès sont simples : sur 6
jours, jazz, convivialité et cadre somptueux. Chaque
été, face à la Méditerranée, les légendes du jazz sont à
l’honneur (Ray Charles, Paco de Lucia, Maceo Parker…),
leurs notes s’enchaînent et s’entrecroisent pour offrir
au public des escales musicales inoubliables !
Infos et réservations : Office de Tourisme
Tél : 04 99 04 71 71 - www.jazzasete.com
Infos et réservations : Office de tourisme de Frontignan.
Tél. : 04 67 18 31 60.
© Ville de Frontignan
© Ville de Sète
© Quand Je Pense à Fernande
© Cédric Morère
© Mairie de Gigean
WorldWide Festival,
esprit clubbing
Quand je pense à Fernande,
la chanson française à l’honneur
JUILLET - SÈTE > L’ambition de ce festival dont le nom résonne
comme un hommage à Brassens est de mettre en lumière la
chanson francophone contemporaine. Sur la scène du Théâtre de
la Mer se succèdent artistes de la nouvelle scène française (Thomas
Dutronc, Émile Simon, Olivia Ruiz, La Grande Sophie...) et artistes
confirmés (Sylvie Vartan, Alain Souchon, Jacques Higelin...). Pour ne
jamais oublier celui qui a inspiré cet évènement exceptionnel, une
soirée « Y a des copains qui interprètent Brassens » est organisée à
chaque édition.
Infos et réservations : Office de tourisme de Sète.
Tél. : 04 99 04 71 71 - www.quandjepenseafernande.fr
JUILLET - SÈTE > Avec ce festival, le DJ londonien Gilles Peterson fait souffler un vent de folie
électro sur le Théâtre de la Mer et la ville de Sète.
Depuis sa première édition en 2006, le WorldWide Festival est devenu le rendez-vous estival
chic et dansant qui mêle soul, funk, électro, jazz
et hip-hop. Sur la plage, en centre-ville ou au
cœur de l’amphithéâtre qui surplombe la mer,
le public se déhanche jusqu’à l’aube au son des
plus célèbres DJ internationaux comme Laurent
Garnier, Carl Graig, Gil Scott-Heron...
Tél. : 04 99 04 71 71 - www.worldwidefestival.com
65
© OT de Sète
Culture { Agenda }
Les Emmuscades,
une toile sous les étoiles
Voix Vives
de Méditerranée
en Méditerranée,
une scène
pour les poètes
© OT de Frontignan
JUILLET - SÈTE > Durant neuf jours
au coeur de l’été, le centre-ville et les
lieux emblématiques de la ville de
Sète accueillent le festival Voix Vives
de Méditerranée en Méditerranée. Cet
évènement dédié à la poésie contemporaine rassemble poètes, musiciens,
chanteurs, conteurs et chorégraphes
venus des quatre coins du pourtour
méditerranéen. Voix Vives propose
également des performances, des
spectacles de rue, des « guinguettes »
et des animations insolites.
© Dominique Secret
© OT de Balaruc-les-Bains
Fiest’À sete
METISSAGE MUSICAL
© Fabien Monsinjon
JUILLET-AOÛT - SÈTE ET BASSIN DE
THAU > Rendez-vous incontournable
de la région, Fiest’à Sète anime et fait
danser le bassin de Thau au rythme
des musiques du monde depuis 1997.
C’est dans le cadre du Théâtre de la
Mer ou lors de concerts gratuits sur
les places des villages, qu’un large public découvre des sons venus du Mali,
de la Réunion, du Congo, de Cuba
ou des Balkans… Compay Segundo,
Manu Dibango, Femi Kuti, Jimmy Cliff
comptent parmi les grands noms qui
ont participé à la notoriété internationale de cet évènement musical. Loin
de se résumer à ces têtes d’affiche, la
programmation de Fiest’à Sète révèle
aussi de nouveaux talents.
Infos et réservations : Office de Tourisme
de Frontignan - Tél. : 04 67 18 31 60
www.frontignan-tourisme.com
Les Nuits Celtiques,
évasion en terres CELTES
Infos et réservations :
Association Libre Culture,
tél. : 04 99 04 72 51 ou
Office de tourisme de Sète,
tél. : 04 99 04 71 71
www.voixvivesmediterranee.com
Infos et réservations :
Association Méti Sète.
Tél. : 04 67 74 48 44
www.fiestasete.com
JUILLET-AOÛT - FRONTIGNAN > Au cœur
du vignoble frontignanais, le festival les
Emmuscades est une savoureuse invitation,
à la fois cinématographique, gourmande et
œnologique ! Coorganisé par l’association
Les Hallu’Cinés, ce rendez-vous culturel
propose de voir ou de revoir en plein air des
films rares et indépendants, bien loin de ce
que propose le cinéma hollywoodien ! Et
parce qu’un bonheur n’arrive jamais seul,
une brasucade et un verre de muscat vous
attendent sur place !
AOÛT - MARSEILLAN > Sous le ciel étoilé
du mois d’août, un vent celte souffle sur
Marseillan. Sur une scène à ciel ouvert,
face à l’étang, cornemuses et dulcimers
donnent le pas pour les jigs et autres danses
irlandaises. Chaque concert est l’occasion
de découvrir cette musique qui invite à
la fête et s’ouvre aux courants musicaux
modernes : pop, rock et jazz ; attirant un
public de plus en plus nombreux.
Infos : Office de Tourisme de Marseillan.
Tél. : 04 67 21 82 43
Les Effervescentes
de Balaruc-les-Bains,
spectacles de rue
SEPTEMBRE - BALARUC-LES-BAINS >
Chaque mois de septembre, le parc Sévigné
et le centre de Balaruc-les-Bains se transforment pendant deux jours en une immense
scène de théâtre ! Au programme : des créations de compagnies régionales, nationales
ou internationales venues en résidence
d’écriture au Lieu Noir de Sète. Théâtre de
rue, danse, cirque, musique, spectacles de
feu... : l’évènement laisse le champ libre à
tous les modes d’expression.
Infos : Office de Tourisme de Balaruc-les-Bains.
Tél. : 04 67 46 81 46

Vent Sud - Pays de thau

Transcription

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