Sunday Morning DP - Migros

Transcription

Sunday Morning DP - Migros
Compagnie
Alexandre
Doublet
Sunday Morning
d’après, à peu près, Platonov d’Anton Tchekhov
épisode 3 de la série théâtrale
Il n’y a que les chansons de variété qui disent la vérité
Cie Alexandre Doublet – annexes
1
Equipe
Kathy, la bonne de la maison :
Anne, jeune veuve de quarante ans, générale :
Nicolas, jeune médecin :
Serge, beau-fils d’Anne, fils du général Voïnitsev :
Michel, jeune instituteur :
Sarah, épouse de Michel, mère du Petit Grégory
et sœur de Nicolas :
Marie, jeune étudiante de 20 ans :
Sophie, épouse de Serge :
Dylan, « bad boy » et amant d’Anne :
Emilie Vaudou
Charlotte Nagel
Valéria Bertolotto
Vincent Fontannaz
Création musicale originale :
Scénographie:
Dramaturgie
Lumières :
Son :
Régie générale :
Administration :
Viviane Pavillon
à déterminer
Nicolas Fleury
William Lambert
Thomas Sillard
Dominique Pain
Michaël Monney
Cie Alexandre Doublet – annexes
Diane Muller
Jacqueline Ricciardi
Aurélien Patouillard
Adrien Knecht
Adrien Rupp
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Synopsis
Il n’y a que les chansons de variété qui disent la vérité ! (re)visite l’œuvre de
jeunesse d’Anton Tchekhov, Platonov. L’auteur n’avait que 18 ans à l’écriture
de cette pièce qui ne fut jamais représentée de son vivant. De cette pièce
fleuve, inachevée et réputée injouable, dont la durée totale doit approcher
les huit heures, naît notre intention d’en faire une série en quatre épisodes
correspondant aux quatre actes de Platonov.
Sunday Morning est à la fois la suite de Hero et de Sweet Dreams, mais
aussi, et comme toujours, une création originale, un objet artistique à part
entière.
Sunday Morning sera écrit en collaboration avec l’ensemble de l’équipe
artistique. C’est pourquoi nous prévoyons plusieurs phases de répétitions,
en écriture collective, recherche dramaturgique et travail de plateau.
Sunday Morning est une adaptation très libre du troisième acte de
Platonov. Cet acte n’est composé que de scène à deux, il est, en ce sens,
écrit dans un style classique reconnaissable et habituel.
Sunday Morning raconte l’histoire d’un groupe un peu spécial, une bande
de trentenaires qui attend que quelque chose se passe enfin. Et, comme tous
les êtres humains, ils essaient de trouver un coupable à leur malheur.
Sunday Morning raconte l’histoire d’un matin d’après fête qui n’en finit pas.
C’est l’ambiance d’une matinée d’été où le soleil se lève tôt, où les oiseaux
chantent, où la fraîcheur de la nuit fait place à la chaleur lourde et humide
de l’été.
Sunday Morning est un univers musical fait de compositions originales.
Dont le thème serait une rencontre entre l’univers planant du Velvet
Underground et de la comédie musicale West Side Story de Robert Wise.
L’histoire de ces personnes n’est pas « naturelle » elle est « humaine ». Cela
veut dire qu’elle n’obéit pas aux lois de la nature, mais aux règles – et dans
le cas des personnages de Sunday Morning il vaudrait mieux dire aux
dérèglements – que les humains établissent entre eux pour essayer de vivre
en société.
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L’histoire
Allez, quand on boit, on boit…
Si on boit, on crève, mais si on ne boit pas,
on crève aussi, alors, buvons…
Anna Pétrovna, Acte III Scène 5, Platonov.
Au petit matin, Michel, un jeune instituteur, se réveille dans sa baignoire.
Près de lui, Sarah son épouse, Sophie sa maîtresse, Anne son amie, Marie
son bourreau, Kathy sa bonne, Nicolas son beau-frère, Serge son meilleur
ami, Dylan son cauchemar et Grégory son petit garçon.
Tous sont là, autour de cette baignoire, et attendent que Michel tienne des
promesses faites par le passé : partir d’ici et fuir vers une vie nouvelle. Mais
Michel ne se souvient de rien. Le jeune trentenaire balbutie des mots, un
mélange de vent, d’alcool, et se retrouve dans l’incapacité d’agir et de
changer le cours fatal des choses.
Ce matin-là, Michel commet l’irréparable et fait exploser ce qui lui reste de
bonheur et d’équilibre.
Sunday Morning raconte l’histoire d’un homme qui déçoit.
En résumé
Sophie aime Michel, Anne aime Michel, Sarah aime Michel, Kathy aime
Michel, Nicolas aime Michel, Serge aime Michel, Marie aime Michel, Dylan
aime Michel et Michel aime tout le monde !
Scénographie, lumières,
costumes et chansons…
Sunday Morning se passe dans la salle de bains de Michel et plus
précisément dans sa baignoire. La salle de bains, la pièce la plus intime de
la maison, là où la nudité est de mise, l’endroit où l’on chante même faux, la
pièce que l’on ferme à clef, où l’on se prépare, où l’on y pose son masque
juste avant de sortir et d’affronter l’extérieur.
Sunday Morning se regarde à la lumière du jour, diffuse et pleine, blanche et
pure. Une lumière d’un matin d’été ensoleillé.
Sunday Morning évoque la nudité, les costumes de bains (peignoirs), le
passage des vêtements de la nuit (sous-vêtements) aux uniformes du jour
(costumes, robes, chaussures). Ce moment où l’on devient un autre grâce
aux apparences, où l’on sort du sommeil pour venir au monde
superficiellement.
Sunday Morning se chante de manière originale. Des chansons inspirées du
Velvet Underground. Une musique toujours présente comme dans la
comédie musicale West Side Story de Robert Wise.
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Il n’y a que les chansons de
variété qui disent la vérité !
Il n’y a que les chansons de variété qui disent la vérité ! est une recherche sur
plusieurs années, une recherche formelle et une recherche textuelle. Un
travail d’ensemble qui m’oblige à explorer, à découvrir et reconstruire
chaque fois.
Au départ, il y a un texte, un acte tiré de Platonov d’Anton Tcheckhov, une
équipe artistique, toujours la même, et la volonté chevillée au corps
d’emmener le public dans un univers qui nous est encore inconnu. Mettre en
scène, pour moi, c’est d’abord parler au théâtre des relations entre les gens.
Mathias Langhoff écrit dans Mettre en scène, aux éditions Actes Sud –
Papiers : « J’apprends peu à peu à faire de la mise en scène, avec le temps,
avec l’expérience. J’acquiers de la technique, du métier. En vérité, une mise en
scène n’existe pas en soi, un spectacle est un objet sans contours et sans
limites, un work in progress qui évolue constamment, qu’on ne peut pas
enfermer dans une définition. ».
Il n’y a que les chansons de variété qui disent la vérité! est, dans un sens, une
recherche architecturale. Chaque épisode représente la pièce d’une maison
qui existerait déjà, une maison assez grande pour contenir une famille, des
amis et des morts. Hero (épisode 1) était le jardin, le dehors. Sweet Dreams
(épisode 2) était la salle à manger, la cuisine, l’étage du bas, le dedans.
Sunday Morning (épisode 3) sera la salle de bain, l’étage du haut, une pièce
intime.
Les quatre épisodes de Il n’y a que les chansons de variété qui disent la
vérité! réunis représenteront cette maison.
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Platonov et Anton Tchekhov
« J’ai dans la tête toute une armée de gens
qui demandent à sortir et qui en attendent
l’ordre. Tout ce que j’ai écrit jusqu’ici
ne vaut rien en comparaison de ce que
j’aurais voulu écrire et que j’aurais écrit
avec enthousiasme. »
Anton Tcheckhov.
La malléabilité de ce texte est extrêmement intéressante. Grâce à la nature
de ce matériau, je peux chercher librement une manière de raconter, au
moyen d’une fable simple, l’histoire de l’être humain et sa volonté d’agir sur
l’autre, son semblable.
Platonov est apparemment le centre de la pièce. Qu’il disparaisse, elle n’a
plus lieu : elle s’arrête quand il meurt. C’est pourtant par suite d’un abus,
qui n’est pas sans intérêt en soi, que son nom lui a été attribué pour titre.
Autant qu’on puisse le savoir, puisque la page de titre du manuscrit s’est
perdue, Tcheckhov ne l’avait pas fait. Son frère Alexandre ne parle pas de
Platonov mais de Bezotsovchtchina, néologisme intraduisible sinon par
approximations : « Sans père », « Le fait d’être sans père », « L’absence de
pères » (peut-être la traduction la moins approximative serait-elle « L’ère
des enfants sans pères »). Platonov ne joue pas exclusivement le rôle de
centre de la pièce : il n’est pas un « caractère » mais une absence de
caractère, comme il le dit lui-même : on ne peut rien contre son caractère –
encore moins contre son manque de caractère. Tous les regards convergent
vers lui et ne rencontrent qu’une image décevante. C’est lui qui juge et
critique, qui semble détenir la vérité : il détient la clé de la pièce, mais c’est
une clé qui n’ouvre rien. Absence de père, absence de titre et, pour finir,
absence de personnage centrale : il faut poser d’entrée de jeu cette gêne. Et
ce rôle d’acteur impossible, qui consiste à décevoir en séduisant.
Une série théâtrale
Dans chaque épisode d’une série, il y a une histoire avec un début et une
fin. Nous effectuons le même travail pour chaque acte de Platonov. Dans
chaque épisode de notre série, il y a des récurrences, des indications
familières (générique, introduction…) pour aider le spectateur à retrouver
le fil de l’histoire et pour permettre à ceux qui n’ont jamais lu Platonov, de
comprendre l’histoire qui est racontée, même si cela ne correspond qu’à un
acte de la pièce. Que ce soit le premier, le deuxième ou le troisième, chaque
épisode raconte une histoire à part entière. Et tant mieux si elle donne le
goût de revenir l’année suivante !
Peter Stein, metteur en scène allemand, écrit dans Mon Tchekhov, éditions
Actes Sud-Papiers : « Platonov est une pièce extrêmement intéressante. On
peut en faire un spectacle remarquable. Mais je crois que je ne pourrais la
monter que si je la joue en entier, durant huit heures, or, jouer pendant huit
heures Platonov à la lettre serait probablement très ennuyeux. Il faudrait sans
doute inventer un texte dramatique spécial que Tchekhov lui-même, en son
temps, aurait pu écrire. Sur le plan dramatique, Platonov est une pièce très
faible, mais elle est infiniment intéressante dans les détails ».
Ce sont ces détails qui m’intéressent en tant que metteur en scène. Ils me
permettent de construire avec les acteurs une trame pour chaque épisode,
une histoire qui n’existe de toute façon pas, puisque la pièce est inachevée.
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Ce qui incite mon envie de monter ce texte, c’est le « comment » on y arrive.
En ce sens, chaque partie, par sa différence, participe à ce cheminement. Ce
qui m’intéresse, ce n’est pas l’événement final, mais la cascade
d’événements. Ce sont ces drames du quotidien, ces humiliations
régulières, ces découragements, cette incroyable capacité que l’homme
peut avoir à ne pas être au cœur de sa vie et de ses émotions.
Les personnages rythment leur existence au travers de leurs frustrations, de
leurs regrets, de leurs chagrins. Il s’agit donc de leur inventer un cadre
étrange, presque surréaliste : créer le quotidien d’une famille, d’une
microsociété. Prendre le temps, comme une bonne série peut le faire,
d’écrire cette longue histoire, cette comédie humaine… Oser prendre ce
temps-là et se laisser faire.
Les chansons de variété
Dans La femme d’à côté, de François Truffaut, Fanny Ardant passe son temps
à écouter la radio et quand Gérard Depardieu lui pose cette simple
question : « Pourquoi ? », Fanny Ardant répond : « Parce qu’il n’y a que les
chansons de variété qui disent la vérité. Les chansons tristes disent toujours
la vérité, plus elles sont bêtes plus elles sont vraies, d'ailleurs elles ne sont
pas bêtes… Qu'est-ce qu'elles disent ? Elles disent : Ne me quitte pas, Ton
absence a brisé ma vie, Oh, je suis une maison vide sans toi, Laisse-moi
devenir l'ombre de ton ombre, ou bien, Sans amour, on n’est rien du tout ».
Ces chansons ont un pouvoir, celui de nous émouvoir, de nous toucher, de
nous permettre de nous identifier. Lier Platonov aux chansons de variété lui
confère une sphère en relation avec l’émotionnel, avec la vulnérabilité,
parfois grotesque (Tchekhov a toujours été persuadé d’écrire des
comédies), parfois pathétique, parfois violente, parfois obscène, qui montre
« l’homme » dans ce qu’il a de pire et de plus beau à la fois. Faire chanter les
protagonistes de Platonov, c’est tenter de leur faire livrer un secret, une
émotion.
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Cie Alexandre Doublet
En novembre 2007, au terme de sa formation à la Manufacture, Haute école
de théâtre de Suisse romande à Lausanne, Alexandre Doublet fonde sa
compagnie. Sa première création, Scievilisation ou Bienheureux celui qui
s’assoit réuni dix comédiens et trente amateurs en attente d’un spectacle
macabre et divertissant qui ne viendra jamais. Ce spectacle est présenté
dans le cadre de festivités organisées par l’ERACOM à Lausanne.
A l’automne 2007, Alexandre Doublet soumet un dossier au concours
PREMIO, qui vise à soutenir la jeune création en Suisse. En février et mai
2008, la compagnie présente 20 minutes d’un projet qui sera le point de
départ pour les années à venir,!et remporte le premier prix du concours!
PREMIO. Il n’y a que les chansons de variété qui disent la vérité! est sur les
rails.
En juin 2008, ces mêmes 20 minutes participent aux plates-formes des
journées «Matière Première» à l’Arsenic à Lausanne et, en septembre 2008,
à l’événement «The Open Saison» à la Gessnerallee à Zurich.
En juin 2009, comme un prélude de ce qui attend la compagnie, Alexandre
Doublet participe au Festival de la Cité à Lausanne avec Il faut être solidaire
comme l’épi de maïs, fort comme le baobab et courageux comme le lion!, une
création collective avec des étudiants de la Manufacture, qui se joue sous
forme de match politico satirique face à Marielle Pinsard et ses
comédiennes.
Dès l’été 2009, Alexandre Doublet créé Hero, le premier épisode d’Il n’y a
que les chansons de variété qui disent la vérité!, coproduit par le Centre
Dramatique Poitou-Charentes à Poitiers, Le Théâtre Populaire Romand à La
Chaux-de-Fonds, l’Arsenic à Lausanne, le Moulin Neuf à Aigle, le Nouveau
Monde à Fribourg et soutenu par la Ville de Lausanne, la Loterie Romande,
Corodis et le Pour-cent culturel Migros.
À partir de ce premier projet «épisodique» apparaît pour la jeune
compagnie la volonté de travailler à long terme et d’appuyer sur l’écriture
théâtrale d’Anton Tchekhov, l’écriture d’une série fleuve, la leur, intitulée: Il
n’y a que les chansons de variété qui disent la vérité!
En 2010, la compagnie commence à créer Sweet Dreams, le deuxième
épisode de la série Il n’y a que les chansons de variété qui disent la vérité!.
Cet opus est joué par au Théâtre du Moulin Neuf à Aigle, à L’Arsenic à
Lausanne, à La Poudrière à Neuchâtel dans le cadre de la saison du
Pommier, au Nouveau Monde à Fribourg. Il est par ailleurs coproduit par le
TPR de La Chaux-de-Fonds. Cette création est soutenue par la Ville de
Lausanne, la Loterie Romande, le Pour-cent culturel Migros, la Fondation
Ernst Goehner, et la Corodis.
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Contacts
Site internet
compagniealexandredoublet.wordpress.com
Metteur en scène
Alexandre Doublet
+41 76 521 16 08
[email protected]
Administration
Michaël Monney
+41 79 509 62 54
[email protected]
Adresse postale de la compagnie
Compagnie Alexandre Doublet
c/o Michaël Monney
Av. St-Paul 2bis
1004 Lausanne
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