Fiche : Globalisation financière

Fiche : Globalisation financière
QU’EST-CE ?
La globalisation financière est l'avènement d'un marché unique des capitaux fonctionnant à l'échelle de la
planète.
Cette globalisation financière repose sur là règle des "3 D" :
- désintermédiation car les opérateurs internationaux se financent directement sur, les marchés
financiers (mise en relation directe des offreurs et des demandeurs de capitaux) sans passer
par
l'intermédiaire
des
banques
;
- décloisonnement car abolition des frontières séparant les marchés nationaux et, au sein de
ceux-ci des cloisons séparant marché monétaire, marché des changes, marché financier ... : désormais,
marché unique de l'argent fonctionnant en continu sur des places interconnectées;
- déréglementation car abolition des réglementations entravant la circulation internationale des
capitaux.
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Les opérateurs à la recherche de capitaux ou qui ont des capitaux à placer peuvent donc se procurer ou placer
des capitaux, sans limites, ou ils veulent (sur n'importe quelle place financière), quand ils veulent (les marchés
fonctionnent en continu à l'échelle de la planète) et sous la forme qu'ils veulent (multiples instruments de
placements).
De 1980 à 2000, le poids des échanges de capitaux dans les opérations de la France avec l'extérieur a
augmenté de façon spectaculaire (x par 8,7), tout particulièrement le poids des investissements de portefeuille.
Cela témoigne du poids aujourd'hui dominant des investissements purement financiers par rapport à ceux de
long terme, signe d'une accélération de la mobilité des capitaux.
Argumentation :
LA GLOBALISATION FINANCIÈRE, SOURCE D'EFFICACITÉ
Arguments libéraux :
Au niveau microéconomique, elle favorise à la fois les agents ayant des besoins de financement (États et
FTN) qui trouvent les capitaux nécessaires, sous des modalités adaptées à leurs projets, y compris pour les
activités risquées (innovations financières permettant aux prêteurs de se protéger' des risques) et à un coût
inférieur (baisse des coûts d'intermédiation et concurrence) et les agents ayant des capitaux à placer
(grandes banques, compagnies d'assurance, fonds de pension ... qui drainent d'énormes masses de capitaux)
qui disposent de plus de possibilités de placements et d'opportunités de rendement.
Au niveau macroéconomique, elle améliore ainsi le financement de l'économie mondiale, la concurrence sur
un marché de l'argent désormais unifié étant facteur d'efficacité.
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LA GLOBALISATION FINANCIÈRE, SOURCE D'INSTABILITÉ ET DE CONTRAINTES
Elle induit des comportements spéculatifs dominés par la recherche du rendement maximum' à court terme : la
grande mobilité des capitaux d'une place financière à l'autre, d'une monnaie à l'autre, d'un instrument de
placement à l'autre entraîne une grande instabilité des cours et des taux de change, avec l'apparition de
bulles spéculatives et leur éclatement.
Elle exerce une contrainte sur la politique économique : les marchés financiers sanctionnent
instantanément par la fuite des capitaux les orientations de politique économique qui leur déplaisent
(hausse de salaires ou des dépenses publiques jugées excessives par exemple) par crainte d'inflation, de
fiscalité trop lourde, de baisse des taux de profit ... Cela pèse, sur les objectifs de la politique économique
dans l'OCDE et ailleurs : priorité accordée à la stabilité des prix et la monnaie au détriment du plein-emploi.
En cela la globalisation financière affaiblit le pouvoir des Etats au profit des forces du marché, ce qu'on peut
considérer comme un risque pour la démocratie.
Terminale SES – Fiche – PMF – P. Savoye Page 1