pdf e-media - Centre ICT-VS

Transcription

pdf e-media - Centre ICT-VS
Fiches pédagogiques cycle 2
Activités suggérées au Cycle 2 du PER lors de l'édition 2014
Titre
Disciplines
d'enseignement
Années Descriptif
er
Détecter un
"poisson d'avril"
dans les médias
FG MITIC,Langue 1
français
Les Mini-miss : des
FG MITIC, FG santé,
concours à interdire
bien-être, Langue 1
?
français,
5-8
5-8
Des animaux en
vedette
Mathématiques et
sciences de la nature,
FG MITIC, Langue 1
français
5-8
Un nouveau
magazine : Léa
Seydoux
FG MITIC,Langue 1
français
7-8
Pub ou info ?
FG MITIC,Langue 1
français
5-8
Préparer la visite
d'un média
FG MITIC,Langue 1
français
5-8
Jouons aux logos !
FG MITIC, Langue 1,
Arts visuels
5-7
Les Super-héros et
moi
FG MITIC,Langue 1
français
5-8
C'est un grand classique du 1 avril : au milieu de nouvelles
parfaitement vérifiables, les professionnels des médias s'amusent
à glisser des informations plausibles, mais fantaisistes ou
carrément loufoques. A quoi rime ce besoin de déroger, un jour
par année, à l'exigence de sérieux et de fiabilité ? Comment
repérer les indices qui trahissent un "poisson d'avril" ? Comment
vérifier si une information est totalement fantaisiste ou si elle
repose sur un fond de vérité ?
Le Sénat français a voté l'interdiction des concours de beauté pour
les mineurs de moins de 16 ans. Cette décision a fait réagir la
presse d'outre-Atlantique et suscité l'incompréhension des familles
concernées en France. En Suisse aussi, les castings d'enfants sont
très courus. L'idée de cette fiche est de faire réfléchir les enfants
sur les critères en vigueur dans ce genre de concours et sur
l'impact psychologique de ceux-ci.
Il y a Georges le chamois, mais aussi des chats et des chiens qui
deviennent des vedettes dans les journaux, à la télévision ou dans
des vidéos sur Internet. Mais qu'ont-ils fait de si extraordinaire
pour qu'on en parle autant ? N'est-ce pas exagéré ? Quelques
exemples pour tester nos réactions face à ces vedettes à poils et à
pattes.
Il ressemble à un magazine people, mais c'est un pastiche, pour se
moquer d'une actrice qui a monopolisé les couvertures à
l'automne 2013. Analyse d'une première page en forme de
canular. Les élèves seront-ils dupes ?
Ce sont de belles illustrations, qui font rêver : mais s'agit-il
d'information ou de publicité ? Analyse de cas pratiques extraits
des médias. Et notamment : qu'y a-t-il vraiment dans le Nutella ?
Des élèves qui n'ont rien à dire lors de la visite d'une rédaction,
d'un studio ou d'une imprimerie, c'est ennuyeux ! Surtout pour les
professionnels qui prennent de leur temps pour accueillir une
classe. Conseils et recommandations pour bien préparer une visite.
Suggestions d'activités.
Les élèves apprennent à distinguer des logos de symboles de la vie
courante. Ils comprennent l'utilité des logos. Ils s'amusent à les
reconnaître, à en dessiner et à exprimer leurs avis à leur sujet.
Les élèves observent et décrivent des images de héros et de superhéros en utilisant un vocabulaire spécifique aux images. Ils sont
amenés à comprendre les bénéfices que tirent les acteurs de la
communication à utiliser l'image des super-héros. Ils identifient les
valeurs associées à ces personnages et les comportements
attendus des spectateurs-consommateurs. Les enfants se
dessinent
en
super-héros
ou
super-héroïnes.
Fiche élève/garçon
Fiche élève/fille
FG MITIC,Langue 1
français
5-8
Quels mots-clés
utiliser
FG MITIC,Langue 1
pour réaliser une
français
recherche
efficace sur Internet
5-8
Enfants du monde :
commenter dix
FG MITIC,Langue 1
clichés
français
de l'agence Keystone
5-8
Ces gens à cheveux
blancs:
commenter dix
FG MITIC,Langue 1
clichés
français
de l'agence
KEYSTONE
5-8
Mes parents,
FG MITIC,Langue 1
mes grands-parents
français
et les médias
5-8
Journaliste, pas
journaliste ?
Et si vous leur tiriez FG MITIC,Langue 1
le portrait ?
français
7-8
Dessinons l'actualité
FG MITIC, Langue 1
!
français,
Le dessin de presse
Arts visuels
mis en pratique
7-8
Créer un journal
Twitter en classe
FG MITIC, Langue 1
français
5-8
Légender
une photographie
de presse
FG MITIC, Langue 1
français
5-8
FG MITIC, Langue 1
Un reportage photo
français,
dans l'école
Arts visuels
La retouche photo
FG MITIC, Langue 1
français,
Arts visuels, FG santé,
bien-être
Les élèves sont amenés à comprendre en quoi consiste le métier
de journaliste. Ils apprennent à distinguer les journalistes des
autres personnes qui interviennent dans les médias (chroniqueurs,
consultants, invités, animateurs). Ils comprennent qu'il y a
différentes manières de s'adresser au public. Ils découvrent
l'existence d'une Déclaration des devoirs et des droits du (de la)
journaliste.
Les élèves apprennent à utiliser un vocabulaire adéquat par motsclés pour obtenir un résultat pertinent et rapide sur Internet. Ils
identifient d'autres sites que les moteurs de recherche pour
accéder à l'information et apprennent à vérifier les informations
récoltées en les recoupant.
Les enfants recherchent des signes utiles à la compréhension des
images. Ils découvrent les éléments qui entrent dans la
composition d'une image fixe (cadrage, couleurs, lumière…). Ils
associent une légende (ou un titre) à une image. Ils donnent leur
opinion, développent leur champ lexical et développent leur
connaissance du monde.
Les enfants recherchent des signes utiles à la compréhension des
images. Ils découvrent les éléments qui entrent dans la
composition d'une image fixe (cadrage, couleurs, lumière…). Ils
associent une légende (ou un titre) à une image. Ils donnent leur
opinion, développent leur champ lexical et développent leur
connaissance du monde.
Les élèves développent une réflexion sur leur usage des écrans,
différent de celui de leurs parents ou grands-parents. Ils prennent
conscience de la nécessité de règles et des dangers liés à l'usage
d'Internet.
Les élèves découvrent que le portrait est un genre journalistique,
distinct de l'interview. Ils sont amenés à comprendre ce qu'est
l'angle d'un article et invités à rédiger un portrait d'une personne
de leur choix, après avoir lu des exemples concrets.
Portraits journalistiques
Les élèves sont amenés à comprendre la fonction du dessin de
presse (interpeller, amuser, provoquer, commenter l'actualité…).
Ils sont invités à réaliser leurs propres dessins, à partir de faits
d'actualité.
Les élèves apprennent à exploiter l'écriture et les instruments de
communication pour collecter l'information, échanger et produire
des documents. En alimentant un fil Twitter (messages de 140
caractères), ils identifient l'une des caractéristiques de ce type
d'information sur Internet. Ils sont sensibilisés à la nécessité de
protéger leurs données et à comprendre le caractère public de ce
qui est publié sur Internet.
Les élèves sont amenés à comprendre que l'image peut avoir
plusieurs sens. Exemples à l'appui, ils examinent le lien entre le
texte et la photographie. Ils observent que la légende peut avoir
plusieurs fonctions (décrire, apporter une information ou une
interprétation). Ils comprennent qu'elle "oriente" fortement le
regard du lecteur.
7-8
Les élèves sont amenés à décrire les éléments composant une
image fixe et à comparer des images. Ils réalisent leurs propres
photos sur la base des consignes données par l'enseignant-e et
commentent les résultats en respectant les codes de la
communication orale, compte tenu de la situation.
5-8
Les élèves sont amenés à comprendre les raisons pour lesquelles
on a tendance à retoucher les photos dans différents domaines
(actualités, histoire, publicité, mode, etc.). Ils analysent quelques
exemples et découvrent la signification nouvelle induite par les
retouches. Ils prennent conscience des enjeux éthiques que
comporte ce procédé toujours plus fréquent, et mesurent l'écart
entre la réalité et sa représentation médiatique.
La pub, c'est trop
fort pour toi ?
FG MITIC, Langue 1
français,
Arts visuels
Inviter un
FG MITIC, Langue 1
professionnel
français
des médias en classe
Réaliser une
interview
FG MITIC, Langue 1
français
FG MITIC, Langue 1
Réaliser un flash
français et
d'information radio potentiellement
toutes les disciplines
5-8
Les élèves observent et repèrent les endroits où ils voient de la
pub (tv, rue, bus, etc.). Ils apportent en classe différents supports
de publicité. lls observent, analysent et comparent les
publicités. Fiche actualisée !
5-8
Les élèves apprennent à préparer la rencontre avec un-e
professionnel-le des médias. Ils s'informent sur le domaine
d'activité de leur invité-e. Ils préparent des questions qui suivent
un cheminement logique.
5-8
5-8
Les élèves apprennent à choisir un thème qu'ils entendent traiter
sous forme d'interview. Ils sont amenés à définir l'interlocuteurtrice idéal-e. Ils apprennent à réunir des informations sur le
domaine abordé et la personne à approcher. Ils sont sensibilisés au
respect des usages pour prendre rendez-vous. Ils sont amenés à
employer les codes de la communication orale et écrite pour
réaliser leur interview, puis la restituer à l'intention d'un large
auditoire.
Les élèves apprennent à préparer l'enregistrement et le montage
d'un flash d'informations. Ils disposent de dépêches d'agence. Les
aspects techniques et journalistiques sont expliqués dans un mode
d'emploi pratique. Cette activité fait l'objet d'un concours durant
la Semaine des médias.
Outil d'aide à la réalisation d'un flash radio
Un kiosque à l'école
FG MITIC, Langue 1
français
5-6
Un coin images
dans la classe
FG MITIC, Langue 1
français
5-6
L'image de l'enfant FG MITIC, Langue 1
dans la presse écrite français
5-8
Raconter une
histoire
FG MITIC, Langue 1
à partir d'une photo français
d'actualité
5-8
Communiquer
avec un blog
FG MITIC, Langue 1
français
5-8
Réaliser la Une
d'un journal
FG MITIC, Langue 1
français
5-8
Critères d'évaluation d'un flash radio terminé
Les élèves découvrent les spécificités de différents supports
médiatiques papier. Ils cherchent à repérer les détails qui
marquent les différences qualitatives dans la présentation ou la
fabrication d'un produit. Ils apprennent à verbaliser leurs
observations et leurs demandes, s'initient au monde de l'écrit et
adoptent un comportement de lecteur.
Les élèves découvrent les spécificités de différents supports
médiatiques. Ils repèrent l'importance des illustrations dans la
composition d'un message médiatique. Ils explorent les principaux
éléments qui composent une image fixe, découvrent la grammaire
de l'image, produisent des réalisations médiatiques (dessins,
photos), apprennent des mots nouveaux ou des expressions
nouvelles et expriment leur ressenti.
Les élèves repèrent dans la presse des illustrations d'enfants qui
entrent dans la composition d'un message médiatique. Ils essaient
de déterminer à quelles fins. Ils explorent les principaux éléments
qui composent une image fixe, découvrent la grammaire de
l'image, apprennent des mots nouveaux ou des expressions
nouvelles et expriment leur ressenti.
Les enfants décrivent les éléments contenus dans une image
d'actualité. Ils sont invités à exprimer ce que cette image "raconte"
pour eux, en distinguant trois moments différents : ce qui a
précédé la prise de la photo, l'instant décisif du cliché et ce qui
s'est passé après (et que la photo ne montre pas).
Les enfants sont invités à témoigner d'un événement, d'une
rencontre, d'une sortie ou à faire la chronique de la vie de la
classe, via un blog sur Internet, ouvert et modéré par l'enseignante.
De manière collective, avec des tâches bien réparties, les élèves
composent la Une d'un quotidien fictif, pour le proposer
au concoursde la Semaine des médias à l'école.
11ème Semaine des médias à l’école / Fiche pédagogique
Ces gens à cheveux blancs : commenter dix clichés
L'agence Keystone est l'un des plus grands fournisseurs d'images pour la
presse. Mais les personnes âgées apparaissent rarement comme acteurs de
l'actualité. Nous vous proposons de passer un peu de temps sur dix photos
prises aux quatre coins du globe. Pour évaluer le regard porté sur les aînés.
Public : élèves des Cycles 1 et 2
Disciplines d'enseignement : Formation générale (MITIC) – Langue 1 (français)
Objectifs :
L1 13-14 : Production de récits à partir de situations : énonciation des événements
vécus par un vieillard
FG 11 : Sensibilisation au rapport entre l'image et la réalité; découverte des éléments
de base qui entrent dans la composition d'une image fixe (cadrage, couleurs,
lumière,…)
FG 21 : Décoder la mise en scène de divers types de messages et découvrir la
grammaire de l'image






Rechercher les signes utiles à la compréhension des images
Percevoir et mémoriser les signes disponibles dans l'image, en comparer et
repérer les nuances (différences-ressemblances, cadrages)
Associer une légende ou un titre à une image
Donner son opinion
Développer son champ lexical
Développer sa connaissance du monde
Durée : 2-3 périodes
Mots-clés : photographie ; cadre ; cadrage ; légende ; sens (multiples) des images ;
hors-champ ; intention du photographe
Matériel nécessaire :
Plusieurs tirages papier des 10 photos de la galerie (en annexe)
Plusieurs tirages papier des légendes (en annexe)
Feuilles à dessin
Ciseaux - Crayons
1
Etapes :
1. Observation et présentation des photos :
Les élèves observent ces photos par petits groupes et cherchent les ressemblances
et les différences entre elles.
Le groupe choisit une image et essaie de faire deviner à la classe quelle photo il a
choisi, en la décrivant oralement.
Les élèves relèvent collectivement, pour chaque image, les différents personnages
présents, ainsi que les objets mis en évidence.
Les élèves recherchent à quelle saison la photo a été prise et les indices qui
permettent de le deviner ou de le savoir (habillement, paysage…)
Ils essaient de situer le lieu (ville, campagne, école, forêt, maison individuelle, rue…)
et le pays pour chaque image.
Ils situent ces différents pays sur une carte géographique et rechercher
éventuellement d’autres photos de ces pays.
Quels sont les signes qui peuvent nous donner des indications ? (paysage, race,
habillement, type de jeu, moyen de locomotion…).
2. Interprétation des photos :
Qui a pris ces photos ? Les élèves essaient d’imaginer la personne, son rôle,
l’endroit d’où elle a pris la photo, la raison.
Ils choisissent une des photos, la collent sur une feuille blanche et dessinent le horschamp, le reste des personnages, ce qu’il y a autour, l’ensemble de la situation.
Par petits groupes, ils imaginent l’utilisation possible d’une ou plusieurs images
(publicité pour des médicaments, poster, article de presse, catalogue d'agence de
voyages, récit …), cherchent le but de cette dernière (informer, convaincre, distraire,
raconter, comment faire...).
Les élèves essaient aussi de décrire les qualités qu'ils attribuent aux personnes
âgées représentées sur ces photos : en quoi ces personnages sont-ils
impressionnants, étonnants, surprenants ? Ressemblent-ils à nos grands-mères et à
nos grands-pères ? En quoi sont-ils différents ? Si on avait l'occasion de les
rencontrer, qu'est-ce qu'on aimerait leur demander ou leur dire ?
2
3. Légendes des photos :
Au Cycle 1, les élèves choisissent un titre pour chaque image et comparent avec les
autres, discutent des choix et de leur pertinence.
Au Cycle 2, les élèves découpent les images et les associent à une légende ; ils
justifient leur choix.
L'enseignant-e peut lire une partie de chaque légende seulement ; puis inviter les
élèves à associer cette légende à une image et à la compléter avec des
commentaires de leur cru.
Prolongement possible :
Les élèves repèrent d’autres photos présentant des vieillards dans la presse. Ils
mettent en évidence ce qu’on sait et ce qu’on ne sait pas du contexte. Ces images
nous renseignent-elles sur la situation personnelle de ces vieillards ? Sont-ils isolés
ou entourés, riches ou pauvres, heureux ou malheureux ?
Réaliser un petit reportage dans le périmètre de l'école en prenant des photos et en
créant les légendes (voir fiche pédagogique "Un reportage photo dans l’école").
Fiche inspirée par l'activité "Enfants du monde", rédigée par Anne Guibert,
enseignante au primaire et formatrice à la HEP-VD. Réécriture et sélection des
photos : Christian Georges, collaborateur scientifique CIIP. Actualisation décembre
2013.
Droits d’auteur : licence Creative Commons
Avec le généreux soutien de l'agence KEYSTONE
Utilisation des photos dans le cadre scolaire exclusivement. L'archivage du matériel
en toute forme n'est admis que pendant la période de janvier-avril 2014.
3
Annexe 1 / Dix photographies
Photo 1
4
Photo 2
5
Photo 3
6
Photo 4
7
Photo 5
8
Photo 6
9
Photo 7
10
Photo 8
11
Photo 9
12
Photo 10
13
Annexe 2 / Légendes originales des photos rédigées par la RTS (photo 1) et
l’agence KEYSTONE (photos 2 à 10)
Photo 1 : SUISSE, date indéterminée
Francis Grivel, membre de la société des Barbus de la Gruyère.
(Photo Mélanie Rouiller, Editions de l'Hèbe. Repris par le service de presse de la
RTS pour l'émission "Passe-moi les jumelles")
Photo 2 : AUSTRALIE, 2 mai 2011
Les habitants originels de l'Australie, près de Alice Springs. Une grand-mère et son
petit-fils dans le désert arborent l'art traditionnel des Aborigènes, des peintures
corporelles. Le petit-fils tient un boomerang utilisé pour la chasse.
(KEYSTONE/PHOTO RESEARCHERS/Bill Bachmann)
Photo 3 : RUSSIE, 19 janvier 2012
Des habitants du village de Poretskoye, dans la région de Vladimir avant le bain
dans la Nerl, le jour de l'Epiphanie. (KEYSTONE/RIA NOVOSTI/Iliya Pitalev)
Photo 4 : KENYA, 14 décembre 2011
Josephine Ajambo, 75 ans, est bénéficiaire d'un programme d'aide au
développement, dans le village de Bulanda à l'ouest du Kenya. Elle bêche son
champ de manioc pour montrer des racines malades aux agents du programme
lancé par une organisation catholique. Ceux-ci espèrent produire une plante
résistante aux maladies, de manière à permettre à plus de six millions de personnes
de se nourrir dans cette région. (KEYSTONE/AURORA/Carl Walsh)
Photo 5 : ETATS-UNIS, 16 janvier 2012
Patricia Jackson dans l'Eglise pentecôtiste de l'Emmanuel à Jersey City, pour la
cérémonie marquant le 100ème anniversaire de Mère Susie Pierce, le 15 janvier 2012.
Susie a été membre de cette église pendant plus de 80 ans.
(KEYSTONE/LANDOV/MICHAEL DEMPSEY)
Photo 6 : RUSSIE, 4 janvier 2012
Un couple d'éleveurs de rennes, dans la région de Khanty-Mansiysk.
(KEYSTONE/RIA NOVOSTI/Vladimir Vyatkin)
14
Photo 7 : CUBA, 5 décembre 2010
Double portrait d'une vieil homme et d'une enfant, au centre de La Havane, à Cuba.
(KEYSTONE/Roberto Fumagalli)
Photo 8 : LUXEMBOURG, 12 octobre 2010
Dans une ferme du Luxembourg. (KEYSTONE/Agence VU/Yvon Lambert)
Photo 9 : RUSSIE, 18 juillet 2011
Dans la salle de lecture des Archives d'Etat russes. (KEYSTONE/RIA
NOVOSTI/Sergey Pyatakov)
Photo 10 : ROUMANIE, 1er mars 2012
Un vieil homme tente de vendre des fleurs dans les rues de Bucarest en Roumanie,
le 29 février 2012. Après l'hiver le plus froid depuis des décennies, des millions
d'Européens de l'Est accueillent le printemps avec des coutumes païennes vieilles de
plusieurs siècles. A travers toute la Roumanie, la Bulgarie et la Moldavie, des gens
ont prévu de profiter du dégel pour acheter et offrir des bouquets du bonheur à
l'occasion du 1er mars, un jour qui symbolise le printemps et l'espoir. (AP
Photo/Vadim Ghirda)
(Traduction des légendes de l’anglais : Christian Georges)
15
11e Semaine des médias à l'école
Fiche pédagogique
Un "coin images" dans la classe
Public - élèves de 5 à 10 ans, Cycles 1 et 2 du Plan d'études romand (PER)
Objectifs
FG 11 et 21 MITIC : "Exercer un regard sélectif et critique…"
L1 13-14 : "Comprendre et produire des textes oraux d'usage familier et scolaire…"
L1 24 : "Produire des textes oraux variés propres à des situations de la vie courante…"
Apprentissages favorisés







Découverte des spécificités de différents supports médiatiques (illustrations)
Repérage des différents éléments entrant dans la composition d'un message médiatique
Exploration des principaux éléments qui composent une image fixe ou animée (cadrage,
couleur, lumière, profondeur de champ, rythme, mouvement, champ/hors champ, plans, mise
en scène…)
Découverte de la grammaire de l'image par l'observation des réalisations médiatiques
significatives
Production de réalisations médiatiques
Découverte de mots nouveaux et d'expressions nouvelles
Respect des contraintes de l'oralité
Durée - 2 périodes au moins pour les étapes 1 et 2. Au bon vouloir de l'enseignant(e) pour les
activités créatrices…
Mots-clés - Selon l'âge des enfants, plusieurs notions peuvent être abordées :
-
image (photo, dessin, illustration, schéma, infographie, carte postale…)
cadre
ombre/lumière
couleur/noir et blanc
échelle des plans
Matériel nécessaire - Réunir toutes sortes d'images (cartes postales ; vignettes de BD ; images
découpées dans des journaux, magazines ou catalogues publicitaires ; images tirées d'Internet ;
photos; affiches...). Les enfants peuvent être invités à apporter des images (éviter les documents
uniques ou sentimentalement précieux !). Rassembler le tout dans un lieu précis de la classe pour
constituer le "coin images".
Étapes de ce travail en groupe
1. Prise de contact avec les images rassemblées
Laisser les enfants manipuler les images, les observer et en discuter entre eux.
Leur demander d'effectuer des classements selon différents critères (couleur, format, sujet, BD,
dessins, photos de famille, photos publicitaires, photos de vacances, portraits de camarades…)
1
2. Lecture, analyse, décodage
Les activités conduisant à l'analyse et donc à la lecture des images sont multiples et variées.
Toutefois, avec les enfants qui ne maîtrisent pas bien le langage verbal, la première étape est celle du
déchiffrage ("ce que je vois"). Déchiffrer consiste à faire l'inventaire des éléments de l'image :
-
repérer
identifier
énumérer
A la suite de cet inventaire, on pourra avoir recours au décodage avec les plus grands ("ce que
raconte l'image"). Décoder consiste à repérer et à reconnaître les signes qui donnent sens au
message. Cette phase exige d'emblée l'interprétation de l'image.
Demander aux enfants de justifier leurs interprétations !
3. Activités manuelles. Pistes possibles
Travailler le schéma corporel : compléter sa photo d'identité, ou l'autre moitié du corps de la photo
découpée…
Reconstituer une image découpée sous forme de puzzle.
Prolonger une image en dessinant le hors cadre.
Retrouver le lieu où a été prise la photo (par exemple : différents endroits dans l'enceinte de l'école).
A l'aide de boîtes en carton, fabriquer des appareils photographiques et décrire ce qu'on voit dans le
cadre…
4. Prendre des photos
Disposer d'un appareil photo numérique dans la classe (et si possible projeter les photos depuis un
ordinateur au moyen d'un beamer) permet de proposer aux enfants :
-
des prises de vue des différentes activités de la journée
de les situer dans le temps
de reconstituer les différentes phases d'une activité complexe
de photographier un(e) camarade de très près ou de plus loin, donc de repérer l'effet différent
du choix du cadre
Bilan
Il s'agit d'un début de parcours à l'initiation de la lecture d'images. Ce parcours se poursuivra tout au
long de la scolarité avec, en particulier, une approche plus approfondie des images d'information.
Adaptation autorisée de la fiche du CLEMI " Un coin images dans la classe ", par Christian Georges
(CIIP) avec le concours de Brigitte Stauffer-Tavares (enseignante). Actualisation décembre 2013.
Droits d’auteurs : licence creative commons
2
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Communiquer avec un blog
Public concerné : Tous niveaux
Disciplines
et
objectifs
concernés :
FG 11 MITIC : "Exercer un regard
sélectif et critique…"
L1 18 : "Découvrir et utiliser la
technique de l'écriture et les
instruments
de
la
communication…"
FG 21 MITIC : "Décoder la mise en
scène de divers types de
messages…"
L1 28 : "Utiliser l'écriture et les
instruments de la communication
pour planifier et réaliser des
documents…"
FG 31 MITIC : "Exercer des
lectures
multiples
dans
la
consommation et la production de
médias et d'informations…"
L1 38 : "Exploiter l'écriture et les
instruments de la communication
pour collecter l'information, pour
échanger et pour produire des
documents…"
Temps nécessaire :
Au bon vouloir de l’enseignant,
mais au minimum 4 périodes
Matériel nécessaire : connexion
Internet,
ordinateurs
avec
traitement de texte et logiciel
(simple) de retouche d’images
Mots-clés:
Communication,
articles
(ou
« posts »),
blogosphère, illustration, photo,
légende, titre, texte, écrire, lire,
relire,
publier,
plateforme
d’hébergement,
administrateur,
commentaires
Résumé
Simple d’utilisation et aisément
personnalisable, le blog est devenu
un outil accessible à tous, que ce
soit dans le cadre professionnel ou
dans le cadre privé, pour les adultes
comme pour les adolescents. De
nombreuses plateformes offrent
gratuitement leurs services. Cette
forme d’expression, qui se rapproche
par de nombreux aspects de celle du
journal, du carnet de route, offre un
faisceau de possibilités et de
visibilité fascinant et plein de
promesses
pour
certains,
destabilisant et incontrôlable pour
d’autres.
En effet, la facilité d’utilisation de ce
nouvel outil et son immédiateté
engendrent souvent une grande
négligence que ce soit au niveau de
la forme ou au niveau du fond.
Le but de cette fiche pédagogique
est d’indiquer quelques pistes de
base, afin que cet instrument, dont
de multiples utilisations sont encore
à inventer et à explorer, reste une
forme d’expression de qualité tant
pour le plaisir de ses auteurs que
pour celui de ses lecteurs.
__________________________________________________
donc à la lecture par un
large public.
Objectifs
-
Comprendre les modalités
et les règles de publication
liées à l’usage d’un blog
-
-
Connaître
les
comportements qui ne sont
pas admissibles (et même
sanctionnés par la loi)
Réfléchir à l’intérêt des
informations diffusées sur
Internet (pour qui ? pour
quoi ?)
-
Réfléchir à la question de
l’illustration dans le cadre
d’un blog et
exercer
plusieurs
techniques
(photo, dessin…)
-
Penser à l’adéquation entre
la thématique, la photo
publiée
et
son
commentaire.
-
-
Connaître les trucs et
ficelles qui rendent la
lecture
d’un
blog
intéressant
Exercer l’écriture d’articles
destinés à la publication,
__________________________________________________
1
ÉTAPES
1) Introduction à la
blogosphère
a) Il nous semble important de
commencer toute activité liée avec
Internet par une introduction aux
possibilités
mais
aussi
aux
dangers inhérents. En effet, quels
que soient son âge, un internaute
doit avoir conscience de quelques
impératifs de base. On peut
introduire ce sujet en montrant ces
clips de la campagne de prévention
de la police fribourgeoise, de
GRIMABU et du DICS :
http://www.t-ki.ch/tki.html
ou cette petite histoire :
http://www.petiteshistoiresdinternet.c
h/fr/08.html
ou, pour les plus grands, en écoutant
le rap diffusé sur myspace par action
innocence :
http://www.myspace.com/actioninnoc
ence
b) Quand on surfe, mais encore plus
quand on commence à prendre une
part active sur le web, que ce soit
sur les blogs ou les tchats, on a
beaucoup de liberté, mais aussi un
certain nombre de devoirs. Il est
très important que les élèves en
aient conscience.
- Pour les plus jeunes : 5 règles à
respecter lorsqu’on tient son journal:
http://www.canailleblog.com/regles.p
hp
- Cette page rassemble une liste des
comportements punissables ainsi
que des recomandations sur le
comportement à adopter concernant
la
diffusion
d’informations
personnelles.
http://www.t-ki.ch/soisFute.html
- Pour les plus grands : les pages
7 et 8 de la brochure d’Action
Innocence rappellent qu’Internet est
considéré comme un espace public
et que, par conséquent il existe des
limites légales à son utilisation.
http://www.actioninnocence.org/suiss
e/Fichiers/ModeleContenu/336/Files/
8720E2C5EA8FCB6C5552357F403
40A17.pdf
c) Avant de se lancer soi-même
dans la tenue d’un blog, familiarisez
vos élèves avec ce qu’on appelle la
blogosphère (ensemble des blogs),
en commençant par aller voir un peu
ce qui se fait.
Le site le plus fréquenté par les
jeunes est celui de skyrock :
http://www.skyrock.com/blog/
Très facile d’utilisation, elle a compté
au départ parmi les plateformes les
plus
populaires
parmi
les
adolescents et les jeunes adultes.
Son désavantage le plus flagrant –
particulièrement pour une utilisation
scolaire – est qu’elle est truffée de
publicités.
Discussion en classe :
Il peut être intéressant d’en discuter
avec vos élèves. Quelle est leur
perception de cet état de fait ?
Comment ceux qui tiennent ou qui
visitent des blogs gèrent-ils cela ? Y
a-t-il un moyen de l’éviter ? Existe-t-il
des alternatives ?
En Suisse romande, il est possible
de se faire une idée de ce qui se
publie sur les blogs sur les
plateformes suivantes :
http://blog.24heures.ch/
http://blog.tdg.ch/
Pour les enseignants neuchâtelois
qui veulent se lancer, un guide de
publication a été mis à leur
disposition avec des conseils
pratiques. Et plusieurs exemples de
blogs sont à consulter ici :
http://blogs.rpn.ch/
Pour prendre un autre exemple lié
au monde scolaire, vous pouvez
consulter le blog de l'établissement
primaire et secondaire du Mont-surLausanne :
http://www.epslemont.ch/index.php/b
log
Enfin,
malgré
une
intrusion
publicitaire voyante et des blogs
abandonnés
sitôt
créés,
des
exemples de ce qu'il est possible de
faire avec des moins de 12 ans :
http://www.canailleblog.com/
2) Qu’est-ce qu’un blog au
juste ?
Le blog est une sorte de carnet de
bord sur Internet dont les billets (ou
posts) apparaissent en ordre antéchronologique ; ainsi les lecteurs ont
toujours un accès direct au dernier
billet en date. Le blog permet une
2
grande interactivité entre son auteur
et les lecteurs puisque ceux-ci
peuvent très facilement laisser des
commentaires.
Le lien suivant présente de façon
très claire les caractéristiques
principales du blog ainsi que les
différents éléments qui composent
un billet:
http://www.commentcamarche.net/co
ntents/www/blog-weblog.php3
a) Après avoir laissé les élèves
fureter un peu, demandez-leur de
relever ce qui fait, selon eux, les
caractéristiques principales d’un
blog.
b) Qu’est-ce qu’un post ? Quels sont
les différents éléments qui le
composent ?
c) Vocabulaire : comme lorsqu’on
approche toute nouvelle branche, il
s’agit d’en acquérir le vocabulaire
spécifique. Acquérir ce vocabulaire
permet également aux bloggeurs de
connaître toutes les utilisations
possibles de leur outil. On peut se
référer à :
http://tuto.20minutesblogs.fr/archive/2008/05/14/le-blogde-a-v-au-moins.html
3) Choisir un sujet
Le blog, comme outil, se prête à
toute
publication
régulière
et
interactive sur Internet. Un même
blog peut-être ouvert à plusieurs
rédacteurs, ce qui invite au travail
collectif.
Votre blog peut faire la chronique de
la vie scolaire sur la durée. Ou alors,
il peut rendre compte d’un fait
ponctuel. A titre d’exemple, il est
possible de parler





de la visite d’un lieu
de la rencontre avec
une(des) personne(s)
de hobbies
de métiers
d’une journée ou d’une
semaine spéciale
Pour les plus grands :
Imaginer en collaboration avec un
autre professeur un échange de
classe virtuel (voire une préparation
à un échange réel) : le blog sert de
plateforme de présentation (notre
ville/village, notre école, notre
classe). On peut imaginer en cas
d’échange bilingue, que chaque
classe commente brièvement ses
photos dans la langue de l’autre.
Comme le soulignent la plupart des
observateurs, quantité d’usages du
blog restent à inventer…
4) Choisir une plateforme
Plusieurs quotidiens de Suisse
romande proposent des plateformes
d’hébergement gratuites, qu’il est
facile de s’approprier.
Toutefois, le caractère commercial
de leur environnement, voire la
proximité avec d’autres blogs
peuvent heurter certains. Afin de
vous proposer des plateformes plus
« neutres », nous vous proposons
celles-ci :
Le site http://www.primblog.fr est
simple. Il propose aux classes,
enseignants et élèves, de développer
des pratiques de blogs autour de
projets. Son initiateur, Jacques
Louison,
tente
une
aventure
prometteuse pour permettre aux
jeunes du primaire de développer
réellement des compétences dans le
domaine des TIC dans des activités
intégrées aux apprentissages.
Wordpress, un projet open-source,
est une plateforme relativement
simple d'utilisation. On peut créer
gratuitement des blogs exempts de
publicité, dans une esthétique de son
choix. Se connecter directement via
http://fr.wordpress.com/
L'unité médias du secrétariat général
de la CIIP soutient le blog créé sur
cette plateforme par la TRIBUne des
jeunes cinéphiles :
http://latjc.wordpress.com/
Autre plateforme gratuite liée à la
nébuleuse Google :
https://www.blogger.com/start
Quelle que soit la plateforme choisie,
il
s’agira
de
déterminer
si
l’enseignant garde seul les droits
d’administrateur (publication des
articles, des images, éventuellement
des sons, des vidéos) ou si plusieurs
élèves assumeront cette fonction.
Ces droits peuvent être modifiés en
tout temps.
3
Il vous est aussi possible
d’utiliser le générateur de sites
internet présent sur la plateforme
Educanet 2. Cet outil gratuit et
facile
d’usage
permet
la
publication de textes et de photos
mais n’offre pas d’interactivité
(possibilité de commenter les
articles).
Mode
d’emploi :
Dans
votre
« espace privé » sur Educanet2,
cliquer sur « site web » dans le
menu
de
gauche,
puis
sur
« Préférences » en haut à droite.
Une fois choisis les réglages de
base et la mise en page, il faut
impérativement publier le site pour
le rendre accessible aux internautes.
5) Faire vivre son blog
Il est très facile et rapide d’ouvrir un
blog, mais il est souvent beaucoup
plus difficile de le faire vivre sur le
long terme. Les mots clés sont
qualité, originalité et régularité.
Voici quelques conseils :
a) Choisir pour votre blog un nom
clair qui reflète bien son contenu,
afin de permettre aux Internautes de
vous repérer facilement.
b) La régularité : pour que vos
visiteurs ne perdent pas l’habitude
de venir vous voir, il faut poster
régulièrement
de
nouveaux
messages. Mais dans la perspective
du concours, votre blog peut tout à
fait être lié à un événement ponctuel
unique (sortie, spectacle, camp,
visite, rencontre, making of…)
c) Contenu des posts : N’oubliez
pas la thématique sur laquelle vous
vous êtes fixés en créant votre blog.
d) Ton et qualité du style :
dépendant du sujet que l’on s’est
choisi, on peut adopter sur un blog
un ton et un style assez légers. Afin
que vos visiteurs aient du plaisir à
vous lire sur un écran, il faut que vos
messages ne soient ni trop longs, ni
trop lourds. Si vous illustrez de
manière originale (attention aux
droits d’auteurs !…), la légende doit
être pertinente. La tentation est
grande – dans les blogs tenus par
des adolescents, mais également de
façon de plus en plus généralisée –
de transposer une sorte de langage
sms sur la toile. Bien que parfois la
création de néologismes puisse être
un exercice créatif tout à fait
intéressant, il nous semble important
de faire prendre conscience aux
élèves que le blog est un espace
public et que par respect pour leur
lecteur, il est important d’y garder
une certaine qualité orthographique
et grammaticale.
Avant que vos élèves ne publient
leurs premiers messages, demandez
leur de suivre ce processus : rédiger
un projet d’article sur Word (ou dans
un logiciel de traitement de texte), le
corriger et le relire ensemble.
L’opinion des autres élèves peut leur
faire prendre conscience qu’une fois
publié, son billet peut être soumis à
la critique de tout le monde.
e) Animation : Afin de fidéliser son
public et lui donner envie de revenir,
il faut parvenir à le surprendre. C’est
facultatif, mais on peut par exemple
rajouter du son, des animations, des
vidéos… Pour les classes des
degrés supérieurs, cette page
recense différents astuces pour faire
vivre son blog :
http://www.commentcamarche.net/fa
q/9199-alimenter-et-monetiser-unblog
6) Connaître les directives
émises dans mon canton au
sujet des blogs
Il est conseillé de se renseigner si de
telles
directives
existent.
Mentionnons en particulier :
FR :
Directives
Fri-Tic
et
matériel
didactique traitant de tous les
aspects de la sécurité internet sous :
www.fri-tic.ch/securite
GE :
Blogs à l’école : un rapport de 2006
CMS-SPIP : « Site pour susciter une
pédagogie interactive pertinente »
NE :
Directives concernant la publication
sur Internet :
http://portail.rpn.ch/enseignants/fg/P
ages/fg-mi.aspx
Mise à disposition d’une plate-forme
http://blogs.rpn.ch/ permettant de
créer un blog de classe.
4
__________________________________________________
Encore quelques références
Le dossier sur les blogs d'e-media :
http://www.e-media.ch/CMS/default.asp?ID=293
Un moteur de recherche (en anglais) qui passe les blogs au peigne fin et
retrouve (presque) tout ce qui s’y est écrit (même en français) :
www.technorati.com
La page d’accueil des blogs de L’Hebdo :
http://www.hebdo.ch/les-blogs/
La page d’accueil des blogs de la RTS :
http://www.rts.ch/info/blogs/
Un blog de photos de lecteurs : http://vosphotos.blogs.liberation.fr/libe/
Plus généralement sur l’utilisation d’Internet par les enfants et les
adolescents :
Action Innocence met à disposition un matériel pédagogique à l’usage des
parents et des enseignants :
http://www.actioninnocence.org/suisse/web/prevention_surfer_avec_prudenc
e_sur_internet_43_.html
Pour les plus jeunes: un quizz qui permet de passer son permis web:
http://www.passe-ton-permis-web.com/
Ainsi que le site clicksafe :
http://www.clicksafe.be/splash/fr_BE
__________________________________________________
Farida Khali, rédactrice spécialisée, Fribourg, janvier 2010. Actualisation
décembre 2013
Droits d’auteur : licence Creative Commons
5
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Animaux en vedette
Public concerné : 4-12 ans (élèves
des Cycles 1 et 2)
Objectifs
du
Plan
romand concernés :
d'études
FG 11 : Exercer un regard sélectif et
critique…
FG 21 MITIC : Décoder la mise en
scène
de
divers
types
de
messages…
MSN 18 : Explorer la diversité du
vivant
MSN
28 :
Déterminer
des
caractéristiques du monde vivant et
de divers milieux et en tirer des
conséquences pour la pérennité de
la vie…
A 11 AV : Représenter et exprimer
une idée, un imaginaire, une
émotion par la pratique des
différents langages artistiques…
A 21 AV : Représenter et exprimer
une idée, un imaginaire, une
émotion en s'appuyant sur les
particularités des différents langages
artistiques…
Temps nécessaire :
2, 4, ou 6 périodes en fonction de
l’activité choisie
Introduction
________________________
Les animaux sont présents dans les
médias
de
divertissement,
d’information et dans les publicités…
Une
enquête
effectuée
par
l’université de Genève à la faculté
des sciences économiques et
sociales (« Les représentations des
animaux dans les médias suisses
d’information, 1978-2008. De la
brave bête à l’altérité menaçante»)
nous renseigne sur la place des
animaux
dans
les
médias
d’information.
Intention
Même s’il est vivement conseillé d’en
parcourir au moins les conclusions
avant d’aborder ce sujet en classe
(lien ici), nous nous bornerons dans
cette fiche à parler des animaux
dans les médias de distraction et
dans la publicité, vu l’âge des élèves
concernés.
L’utilisation du capital sympathie
fourni par les animaux n’est plus à
prouver ! Le but de cette fiche est
de faire réfléchir les enfants sur
l’anthropomorphisme
des
représentations animales dans les
médias.
Quelles qualités, quelles réflexions,
quels sentiments humains prête-ton aux animaux ?
Dans quel but ?
Voici un certain nombre de pistes
destinées à analyser les messages
médiatiques par et avec les élèves.
_____________________________________________________________
De manière plus détaillée
Les animaux dans les médias de distraction
Première activité proposée :
Comme le slogan de la Semaine des médias 2014 est
« Poisson d’avril ? », nous proposons une première
réflexion autour du film animé sorti en 2003 et repris en
3D en 2013: Le monde de Nemo.
Adresse du site officiel :
http://www.disney.fr/le-monde-de-nemo/
Matériel nécessaire : connexion
internet, imprimante, papier dessin
1
L’affiche
est
une
accroche
possible de réflexion avec la
classe : un requin à lunettes… A-til l’air sympathique, pourquoi ?
On peut par la suite s’arrêter sur le
personnage de Nemo : il s'agit
d'un
poisson-clown,
espèce
existant réellement. Comment le
cinéaste fait-il pour nous rendre ce
petit poisson si sympathique, si
humain ?
Il est facile de trouver une image
réelle de poisson-clown et de la
mettre en parallèle avec une
image de Nemo (héros du film
d'animation) afin d’effectuer une
comparaison.
Les enfants pourront lister les
différences et ainsi noter comment
l’ « humanisation » de ce petit
poisson
a
été
faite.
En voici un exemple :
Source de l’image de gauche :
http://www.clipartfr.com/wallpaper.php?id=22523
Source de celle de droite :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Mon
de_de_Nemo (photo de la carte
d’identité de Nemo figurant dans
l’article
de
l’encyclopédie
Wikipédia consacré à ce film).
Cette activité permet de travailler
un objectif spécifique (étude du
mode de vie des poissons). Elle
pourra être reprise avec d’autres
animaux vedettes connus, les
élèves
les
plus
avancés
pourraient, depuis une photo
d’animal réel, inventer son alter
ego humanisé et ainsi créer un
personnage de fiction.
Deuxième activité proposée
Une deuxième activité autour de
ce film, plus axée sur les
« Sciences de la nature » consiste
à se pencher sur le mode de vie
des poissons, en lien avec MSN18
et 28, en fonction de l’âge des
enfants, la diversité du vivant.
En lisant le synopsis du film, par
exemple sur le site d'Allociné,
http://www.allocine.fr/film/fichefilm
_gen_cfilm=29057.html,
on
apprend que Nemo, fils unique, est
élevé par son papa.
Observer
des
poissons
en
aquarium
ou
visionner
un
documentaire au sujet de la
reproduction des poissons : les
parents
protègent-ils
leur
progéniture ? Comparer avec le
statut de Nemo.
Les animaux dans la publicité
Le site Les animaux dans la pub
http://www.vivelapub.fr/lesmascottes-animales-dans-lapublicite-en-70-exemples/ regorge
d'archives.
Première activité proposée :
Faisons maintenant un petit tour
du côté des publicités où les
animaux
ou
plutôt
leurs
représentations sont mises à
contribution.
Première activité :
Quel animal pour quel
message ?
Est-il
possible
unique » ?
d’être
« fils
Voici quelques pistes d’exploitation
possibles : une projection de
quelques vidéos comme entrée en
matière, ou, pour les plus petits, la
lecture de la biographie de
« Serge le lapin du métro » :
http://www.lapindumetro.fr/
2
Une discussion avec la classe est
alors nécessaire.
Le chat est
propreté…
L’exploitation du capital sympathie
de l’animal, par l’homme dans un
but mercantile doit alors être mise
en évidence et conscientisée par
les élèves.
À la suite du débat, les élèves
pourraient imprimer une ou
plusieurs affiches publicitaires et
les modifier par découpage ou
dessin… en fonction de leur âge :
Quelques questions pour lancer le
débat :

que cherche-t-on à nous
vendre ?

changer
d’animal
laissant le même slogan

avons-nous
envie
d’acheter le produit à cause de
l’animal ?

pourquoi un animal ?

pourquoi cet animal et
non un autre ?
Pour cette dernière réflexion, le
site des animaux dans la pub nous
fournit ce genre d’information : le
lapin, symbole d’abondance et de
travail pour les Aztèques, était
l’animal parfait pour symboliser
l’énergie…
Le lion flatte l’ego, il représente la
force tranquille, la sécurité.
réputé
pour
sa
en

changer de slogan en
laissant le même animal… et
observer ainsi les différences
d’impacts véhiculées par ces
messages.
Pour les plus avancés, ce travail
peut être réalisé grâce à un logiciel
de dessin (Gimp, Photofiltre…).
Les plus imaginatifs pourront
réaliser une parodie d’affiche
publicitaire d’un produit imaginaire
venté par un animal.
On peut à cette occasion faire
remarquer aux enfants que les
animaux de la pub évoluent avec
leur temps : les gros ours bien
nourris sont passés de mode.
_____________________________________________________________
Deuxième activité proposée
Une dernière suggestion d’activité
pour ce thème sous forme
d’intrusion
dans
la
presse
romande.
Relater
ou
faire
remémorer aux élèves l’histoire de
« Georges », le chamois dont les
tabloïdes ont passablement parlé
cet automne.
Voici son histoire dans Le Matin
http://www.lematin.ch/suisse/Geor
ges-le-chamois-estsauve/story/11068627
Son portail Facebook comportant
150 amis :
https://www.facebook.com/pages/
Soutien-%C3%A0-Georges-lechamois/569777549752653
Faire réfléchir les enfants sur la
manière dont a été humanisé ce
chamois. À quoi sert son profil
Facebook ?...
Et pour conclure :
http://www.youtube.com/watch?v=
EAjqi3588XI
_____________________________________________________________
Marie-Christine Schnegg - enseignante - janvier 2014
3
8ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Dessinons l’actualité !
Le dessin de presse mis en
pratique
Public concerné : 8-16 ans
Cycles 2 et 3 du Plan d'études
romand (PER). Secondaire II
Résumé
Informatif, critique, drôle, le dessin de
presse illustre un fait d’actualité à
travers
un
traitement
souvent
satirique ou caricatural, souligne une
actualité
politique,
sociale
ou
internationale, transmet l’opinion (à
l'instar d'un éditorial) du dessinateur
Analyse de dessins de presse
sur un fait.
existants, recommandations pour
créer
des dessins
pertinents,
La lisibilité de ces dessins et de leurs
réflexion sur les relations de la satire
desseins (provoquer, faire rire,
à la loi… Au fil des étapes
critiquer, dénoncer, sensibiliser)
proposées, les élèves réalisent des
dépendent du talent de leur auteur à
dessins dans les règles de l’art !
employer des procédés et figures de
Objectifs du PER concernés :
FG 21 MITIC : "Décoder la mise en
scène de divers types de
messages"
FG 31 : "Exercer des lectures
multiples dans la consommation et
la production de médias et
d'informations…"
A 22 AV : "Développer et enrichir
ses perceptions sensorielles…" (en
exploitant l'actualité médiatique)
A 31 AV : "Représenter et exprimer
une idée, un imaginaire, une
émotion, une perception dans
différents langages artistiques…"
Temps nécessaire :
1-2
périodes
(sans
"production")
l'aspect
Matériel nécessaire : connexion
internet, journaux et titres de
presse
variés,
une
dizaine
d’impressions des dessins fournis
en annexe.
Mots-clés : presse, dessin de
presse,
caricature,
liberté
d’expression.
Illustration
ci-dessus :
Patrick
Chappatte (dessin publié avec
l’autorisation de l’auteur).
styles qui créent la compréhension
d’une idée, d’un jugement, d’une
opinion.
Car, de l’actualité sélectionnée par le
dessinateur à sa mise en images,
l’information suit un chemin que
cette fiche vous propose d’emprunter
à votre tour avec votre classe.
__________________________________________________
Objectifs spécifiques


pratiquer le dessin en se servant
de différents matériaux, supports,
instruments et techniques
s’impliquer dans un projet
individuel ou collectif


identifier
les
procédés
stylistiques utilisés dans les arts
plastiques
réfléchir et débattre de la liberté
d’expression et de ses limites
___________________________________________________
ÉTAPES
A.
Organiser un bain de dessins de
presse combinant les dessins
reproduits en annexe de ce
document et des dessins pêchés
par les élèves dans la presse du
jour ou de la semaine. On pourra
également proposer des dessins
venant de sites Internet des
principaux titres de presse.
Veiller à proposer une grande
diversité de journaux : titres
locaux (Tribune de Genève, 24
Heures, L’Express, L’Impartial, La
Liberté, Le Nouvelliste, Le Quotidien
jurassien, etc), nationaux (Le
Temps,
Le
Monde,
etc.),
hebdomadaires
(Marianne,
L’Hebdo, Charlie Hebdo, Le Courrier
international pour des dessins de
presse
étrangers),
titres
à
destination des jeunes (Mon
quotidien, Les clés de l’actualité,
Okapi, etc.).
été mis en place :
caricature, critique, etc.
Faire émerger de premières
observations :
- emplacement du(des) dessin(s)
dans le journal ou la page : quel
rôle ? quelle importance ?
- rapport texte / image dans le
dessin : le dessin est-il titré ?
Légendé ? Quelle place et quel
rôle occupe le texte dans
l’image ? Comment est-il mis en
page (repérer, par exemple, le
système des bulles emprunté à la
bande dessinée) ? A quoi sert-il ?
- lien avec l’actualité : est-il facile
d’identifier l’événement évoqué
par le dessin ? Certains dessins
restent-ils incompréhensibles ? A
quoi cela tient-il ?
- utilisation de l’humour : faire
émerger l’importance de ce
registre dans le dessin de
presse. Pourquoi est-il si souvent
présent ? Tous les dessins
observés sont-ils drôles ?
En conclusion, citer Siné (n°24 de
la revue Médias) qui parle du bon
dessin de presse comme de celui qui
peut « se passer de légende » et
« être compris dans le monde
entier ».
Finalement, établir une typologie des
dessins en
définissant
chaque
terme : caricature, dessin d’actualité,
dessin
d’opinion,
dessin
humoristique, voire croquis de
justice.
B.
-
-
-
Mettre en évidence la plusvalue du dessin de presse en
affinant
l’observation.
Qu’apporte le dessin par rapport
au texte ? Insister sur :
La mise en avant d’une actualité
(principale ou secondaire) par
l’image,
La prise de distance avec
l'actualité : comment un dessin
informe-t-il ? en quoi est-il aussi
l’expression d’une opinion toute
personnelle ?
Souligner
la
différence avec les articles qui
visent, eux, l’objectivité.
La diversité des tons employés :
humoristique, moralisateur, etc.
Dans le cas de l’humour, sur quoi
repose-t-il
souvent
(grossissement d’un trait de
caractère, exagération, jeu de
mots, etc.) ?
Définir les multiples buts que
peut servir un dessin de presse :
dénoncer, critiquer, célébrer (un
personnage, un événement,
etc.) ?
S’assurer à la fin de cette séance
que le vocabulaire nécessaire a
satire,
En discuter avec les élèves pour
définir les objectifs d’un bon dessin
de
presse :
être
une
image
identifiable,
lisible,
compréhensible.
C. Mise en pratique.
Les impératifs définis ci-dessus
impliquent
un
certain
nombre
d’étapes préparatoires avant la
réalisation du dessin :
1. Sélectionner un événement ou
fait d’actualité précis.
Exemple dans les dessins proposés
en annexe : la mort de Michael
Jackson, le sauvetage des mineurs
chiliens, etc.
(Décider
à
ce
moment
de
l’organisation du travail en laissant la
possibilité à chaque élève de choisir
un sujet ou en leur proposant d’opter
pour le même sujet de façon à
mettre en évidence la variété des
possibles traitements d’une même
information).
2. Recenser les informations-clés
de l’actualité choisie : date, lieu
(dimension de l’événement : locale,
nationale,
internationale),
protagonistes (nom, fonction, rôle,
attributs), etc.
3. Réfléchir aux codes qui
rendront le contexte identifiable
dans le dessin : comment indiquer
les noms de personnages ou lieux
mal connus ? Comment symboliser
une information ? Distinguer aussi ce
qui fera l’objet d’un traitement
graphique ou écrit.
Pour ce faire, revenir aux dessins de
presse observés et relever les
procédés et figures de styles
utilisés :
- symboles (cartes, drapeaux, etc.)
pour
évoquer
le
contexte
géographique ou politique
- stéréotypes pour représenter un
type précis de personnage (le jeune,
le journaliste, etc.)
- allégories pour parler des idéesabstraites (la colombe pour la paix)
- métaphores
- détournement de références
culturelles ou artistiques supposées
connues de tous les lecteurs
4. Choisir la figure de style qui
créera l’humour si le dessin vise àêtre drôle : caricature, paradoxe, jeu
de mots, ironie, parodie, etc.
Pour un tour d’horizon des procédés
du
dessin
de
presse :
http://eprofsdocs.crdp-aixmarseille.fr/Revue-de-presse-dedessins-de.html?artsuite=2
5. Décider
de
la
technique
employée : noir et blanc ou couleur ?
Quel impact sur le dessin ?
6.
Réaliser le dessin.
7.
Le soumettre au regard des
autres élèves et recueillir leurs
commentaires
et
critiques :
qu’est-ce qui (ne) fontionne
(pas) ?
D. LE DESSIN DE PRESSE :
JUSQU’OÙ ALLER ?
Pour rappel, aucun texte de loi ne
statue sur le droit de la caricature.
Cet exercice public de prise
d’opinion se rattache à la liberté
d’expression et d’opinion et donc
à la liberté de la presse.
Avec les élèves plus âgés, partir à la
recherche de textes officiels qui
formalisent
ces
dispositions :
Déclaration universelle des droits de
l’Homme. Voir l'article19 :
http://www.un.org/fr/documents/udhr/
index.shtml
Convention de sauvegarde des
Droits de l’Homme et des Libertés
fondamentales
(art.
10 :
http://conventions.coe.int/treaty/fr/tre
aties/html/005.htm), Déclaration des
droits de l'Homme et du citoyen de
1789 (art.11).
Pour la Suisse, se reporter à la
Constitution fédérale et les articles
15, 16, 17, 21 :
http://www.admin.ch/ch/f/rs/101/index.
html
- Problématiser la discussion en
étudier le rapport, parfois tendu,
entre le droit à la satire et les autres
droits fondamentaux, et notamment :
Le respect de la vie privée
Le droit à l’image
Quelles restrictions – légales ou
morales – pourraient s’opposer à la
liberté d’expression ? Amener les
notions de calomnie et diffamation ;
d’incitation à la haine – notamment
à la haine raciale – et au meurtre,
punies par les lois française et suisse.
Rappeler l'incendie des bureaux de
"Charlie Hebdo", début novembre
2011, suite à la publication d'un
numéro baptisé "Charia Hebdo"…
Lire à ce sujet la réaction de
l'éditorialiste du "Quotidien d'Oran".
___________________________________________________
Ressources complémentaires
Les rencontres internationales du dessin de presse présenté par TV5 :
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/cultures/Tous-lesdossiers/Rencontres-Internationales-du-dessin-de-presse/p-14272Rencontres-Internationales-du-dessin-de-presse-Accueil.htm
Des dessins de presse d’ici et d’ailleurs :
http://cartoons.courrierinternational.com
Cartooning for Peace, des dessins pour la paix :
http://www.cartooningforpeace.org/
La maison du dessin de presse à Morges
http://www.maisondudessindepresse.ch/
___________________________________________________
Cécile Desbois, rédactrice spécialisée dans les contenus culturels et
pédagogiques, Genève, janvier 2011. Actualisation décembre 2013
Annexes
Dessin de Mix et Remix, 16 septembre 2010. Au sujet de l’opération de sauvetage des mineurs chiliens.
Dessin de Chaunu pour le journal quotidien français L’Union, 15 janvier 2011. Ben Ali quitte la Turquie.
Couverture de Charlie Hebdo, juillet 2009. Au sujet de la mort de Mickael Jackson.
Dessin de Herrmann dans la Tribune de Genève du 25 janvier 2011.
Dessin de Luz, paru dans Charlie Hebdo (France) le 2 novembre 2011, en réaction au virage islamiste pris par les révolutions
arabes (à gauche). Dessin de Kanar (à droite), paru dans le quotidien belge Le Soir, suite à l'incendie des locaux de "Charlie
Hebdo"
er
Dessin de Hic paru dans El Watan (Algérie) du 1 décembre 2009, au sujet du vote sur l’interdiction des minarets en Suisse.
11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Détecter un poisson d’avril
dans les médias
Public concerné :
Elèves du Cycle 2 et du Cycle 3
HarmoS
Temps nécessaire :
1 période par variante
Matériel nécessaire :
Pour
les
prolongements
possibles, une connexion Internet
ou un beamer.
Mots-clés : « poissons d’avril »,
canulars, politiquement correct,
esprit critique, « hoax »
Point de départ
Le
rendez-vous
est
devenu
incontournable dans l’agenda des
médias, et de ceux qui les
er
consomment : le 1 avril, place est
faite aux « poissons d’avril », ces
informations
aussi
loufoques
qu’inventées de toutes pièces, qu’il
s’agit de repérer dans le flot de
nouvelles courantes. Tout l’art
consiste pour les uns à relater aux
lecteurs, auditeurs, téléspectateurs
ou internautes, des faits qui font
sourire et qui sont suffisamment bien
ficelés pour titiller la curiosité même
des moins dupes. Pour les autres, le
jeu consiste à ne pas se laisser
tromper, ce qui nécessite une bonne
dose d’esprit critique. Les canulars
font régulièrement des piégés. Ils
réagissent par la surprise, la
crédulité totale, parfois l’indignation.
Cette tradition, observable dans les
médias d’ici et d’ailleurs remonterait
aux années 1950. Elle obéit à
quelques règles tacites. L’esprit se
veut facétieux et le dosage
homéopathique. Rien à voir avec les
« hoax », terme anglais qui désigne
des opérations de désinformation
massive sur le Net. Cette fiche vous
propose d'examiner avec vos élèves
les indices aidant à repérer un
poisson d’avril. Profitez de les
interroger sur la fiabilité d’une
information ! L’idéal est bien sûr de
planifier cette activité le 1er avril.
__________________________________________________
prolifération d’informations
hors de tout contrôle
Objectifs
-
Décoder la mise en scène
d’un message médiatique
particulier : le « poisson
d’avril »
-
Saisir la différence entre un
canular de ce genre astreint
à
certaines
limites
(rectification obligatoire !),
et
un
acte
de
désinformation
malintentionné
-
Prendre conscience de la
difficulté de distinguer une
info d’une intox, dans le
contexte actuel de la
-
Apprendre à repérer les
« poissons d’avril » grâce à
l’utilisation d’indices
-
Connaître les origines de la
tradition
du
« poisson
d’avril »,
bien
avant
l’apparition des médias
-
Prendre conscience de
l’étendue et de la pluralité
er
des coutumes du 1 avril
au-delà des frontières de la
Suisse
___________________________________________________
Disciplines et thèmes
concernés
Éducation aux médias :
Analyse
du
rapport
entre
message médiatique et réalité.
FG 21 MITIC
FG 31 MITIC
Géographie
et histoire (variante 3) :
Situer la tradition du « poisson
d’avril » dans un contexte spatial,
historique et social.
SHS 23
SHS 33
Idées d’activités
Variante 1 (convient au cycle 3)
Travail par groupe (10 à 15
minutes)
er
Le 1
avril, se procurer des
exemplaires de journaux du jour, et
demander aux élèves de repérer
parmi ceux-ci les « poissons d’avril »
par groupes de 3 ou 4. (Avoir fait sa
propre « pêche » au préalable).
Demander au groupe de désigner un
rapporteur parmi ses membres.
Demander aux groupes de préparer
une justification de leurs choix et de
souligner les passages qui leur
paraissent erronés ou fantaisistes.
L’enseignant-e circule dans la classe
pour guider les groupes dans leurs
choix.
Mise en commun (15 minutes)
Tour à tour, les rapporteurs
résument et justifient les choix de
leur groupe. Ils lisent également à
haute voix les passages soulignés.
L’enseignant-e relève les éventuelles
inexactitudes ou omissions (les
« poissons » passés inaperçus ou
les articles considérés à tort comme
des canulars), les hésitations ou
difficultés rencontrées par les
groupes. Il/elle met de l’ordre dans
l’argumentation, éventuellement en
retranscrivant au tableau l’essentiel
des réponses des élèves, puis en
les classant en deux catégories :
 Les
aspects
non
crédibles : par exemple,
les faits relatés sont
incompatibles avec nos
représentations culturelles
et le contexte politicoéconomique. En cela, ils
suscitent l’étonnement ou/et
prêtent à sourire.
 Les aspects crédibles : le
témoignage d’intervenants
officiels,
la
présence
conjointe de faits sensés,
une présentation des faits
conforme à n’importe quel
article
de
journal
(vocabulaire
adéquat,
argumentation cohérente,
photo en lien avec l’article,
signature du rédacteur,
etc.).
Autre
élément
susceptible d’induire le
doute : même les journaux
réputés sérieux s’adonnent
aux farces d’avril.
Réflexion en groupe (environ 5
minutes)
Demander aux groupes de réfléchir
à des indices qui facilitent le
repérage des « poissons d’avril »
dans la presse écrite mais aussi à la
radio, à la télévision ou sur Internet.
Mise en commun et exposé
théorique (environ 10 minutes).
Inviter les rapporteurs à prendre la
parole.
er
L’artice est publié un 1 avril.
Les faits sucitent d’emblée
l’étonnement, le rire ou l'irritation.
L’information relatée porte sur
un thème, des tendances de société
ou des personnalités qui ont fait
l’actualité au cours des dernières
semaines ou derniers mois.
Un
canular
médiatique
comporte son lot d’informations
authentiques. Ce qui d’ailleurs
contribue à semer le doute.
Il est fréquent qu’un « poisson
d’avril » soit associé à des
intervenants officiels comme les
décideurs politiques. Avec leur
complicité objective ou à leur insu ?
C'est l'occasion d'insister sur la
précision des formules employées
par les journalistes !
Ces duperies médiatiques se
veulent en général politiquement
correctes : exit les sujets trop
sensibles et les tons dénonciateurs.
Les « poissons d’avril » résultent
souvent d’un appel à idées au sein
de la rédaction. Ils sont vécus par les
journalistes comme une possibilité
de se montrer facétieux, au moins
une fois par année.
Les « poissons » s’invitent dans
les journaux écrits, audio ou
télévisés à doses homéopathiques.
Un média mettrait à mal sa crédibilité
s'il forçait la dose.
Exercice par groupes de 2 (environ
15 minutes)
Il arrive parfois que les
« poissons » s’accompagnent d’un
rendez-vous adressé aux lecteurs
dans un lieu donné et à une date
précise, histoire de mesurer la
portée du gag.
L’information suspecte ne
paraît dans nul autre média. Elle a
un caractère d'exclusivité : le fait
qu'elle ne soit pas recoupable doit
éveiller la méfiance.
Les faits s’inscrivent dans un
contexte régional ou national, plus
rarement international. Pour le média
qui les propage, c'est aussi
l'occasion de renforcer la complicité
avec son public-cible.
Il n’est pas rare que le
« poisson d’avril » mette en scène
des animaux.
Pas d’indice à espérer en revanche
de la mise en page. Le « poisson
d’avril » s’immisce partout : article
principal ou secondaire, sous une
apparence très crédible.
En bref, avec un « poisson d’avril », les
mêmes quatre questions de base de
tout acte de communication se posent,
et appellent des réponses en ces
termes :
Quoi ? Une intox.
À qui ? À un public averti (fier de ne
pas être dupe, ou amusé de s'être
laissé avoir).
Pourquoi ? Pour faire rire, pour offrir
une respiration au milieu de nouvelles
pas toujours réjouissantes.
Comment ? En mélangeant le vrai et
le faux avec humour.
L’exercice montre qu’une « pêche »
fructueuse
suppose
des
connaissances en culture générale et
de l’esprit critique. Avec les quelques
indices ci-évoqués pour ne pas se
laisser duper, c’est encore mieux.
Prolongements possibles
Si l’activité a lieu le 1er avril, inviter les
élèves à écouter la radio, à regarder
les journaux télévisés, éventuellement
à surfer sur le Net, avec l’objectif de
repérer les « poissons d’avril » pour le
lendemain, en s’aidant des indices.
Variante 2 (convient aux cycles 2 et 3)
Après
une
courte
introduction
théorique sur la tradition du 1er avril
dans les médias, distribuer la feuille
d’exercice (cf. annexe 1) qui consiste à
repérer parmi un panel d’extraits
d’articles de journaux parus un 1er avril,
lesquels constituent un « poisson
d’avril ». Par groupes de 2, les élèves
cochent les articles qu’ils estiment être
des canulars.
Mise en
minutes)
commun
(environ
15
Demander aux groupes de partager le
fruit de leur réflexion.
Donner les réponses (ne sont pas des
« poissons » :
les
abeilles,
les
amendes, les gourous, les avions de
combat, les Chinois, Mme de
Fontenay, les cultures, les profs,
l’absinthe) et faire un retour sur le
caractère difficile de l’exercice.
 Une des difficultés vient du
fait que la forme de l’article
(caractères
d’imprimerie,
vocabulaire) est conforme
aux usages, ce qui lui
confère
un
caractère
sérieux.
 L’exercice
s’avère
ardu,
même pour les adultes,
d’une part parce que les
« poissons» comportent une
part de vérité (ex : AC/DC
sera bel et bien en concert à
Berne), et d’autre part parce
que certaines vraies infos
paraissent incroyables (ex :
déplacer
des
essaims
d’abeilles ; la venue en bloc
de 1200 touristes chinois,
etc.)
Exposé théorique (10 minutes)
Préciser les raisons de la difficulté
croissante à trier infos et intox :

Sous
l’effet
de
la
concurrence, les médias se
livrent à une course aux
sujets les plus vendeurs, dont
font partie les infos hors du
commun. Les titres qui
doivent être accrocheurs
renforcent
le
caractère
sensationnel d’une nouvelle.

Avec le Web 2.0, on assiste à
une
démultiplication des
niches
d’information
qui
agissent
hors
de
tout
contrôle. Ce qui brouille
encore davantage la frontière
entre infos et intox.

Pressés par le temps,
certains médias publient des
"infos" avant même de les
vérifier (cas récent : l'oncle
du dictateur nord-coréen Kim
Jong-Un, prétendument livré
aux
chiens
pour
une
exécution cruelle)
Réflexion individuelle (5 minutes)
Demander
aux
élèves
de
se
remémorer une information, sur le Net
ou ailleurs, qui leur a paru suspecte.
En discuter ensemble.
Prolongements possibles
Lister les indices qui permettent de
repérer un « poisson» (cf. variante 1).
Visionner des exemples de poissons
médiatiques
sur
le
Net
http://www.youtube.com/watch?v=H54
2nLTTbu0#t=147
(vidéo
sur
la
fermeture de Youtube)
http://www.rts.ch/la1ere/programmes/on-enparle/3021862-le-poisson-d-avril-d-onen-parle-01-04-2011.html)
(podcast RTS sur une parade antitélémarketing)
Décrire le phénomène des « hoax »
ces opérations de désinformation
massive, lancées par des internautes
mal intentionnés tout au long de
l’année.
Même les médias cotés
peuvent tomber dans le piège. Dernier
exemple en date : la fausse nouvelle
annonçant le déplacement de Sarah
Palin, ex-candidate à la viceprésidence américaine, à Séoul pour
assister aux obsèques de Nelson
Mandela. Le canular visait à montrer
une Sarah Palin confondant l’Afrique
du Sud et la Corée du Sud.
Une des particularités de ce genre de
canulars : le caractère pas ou peu
vérifiable de l’info (contrairement aux
« poissons»).
Éventuellement, faire une recherche
sur Internet pour mesurer l’ampleur du
canular (textes en français et en
anglais).
Variante 3 (convient au cycle 2)
Introduction théorique (5 minutes)
Commencer par expliquer que la
tradition des farces du 1er avril
(accrocher un poisson dans le dos)
n’est pas l’apanage de la culture
suisse. Demander aux élèves s’ils
connaissent d’autres usages liés au 1er
avril.
Exercice (environ 10 minutes)
Par groupes de 2, les élèves réalisent
l’exercice consistant à relier les six
traditions décrites au pays dans lequel
elles sont observables (cf. annexe 2).
Corriger à haute voix
Québec : « courir le poisson d’avril »
Angleterre : « April fool's day » (en
Écosse, le « Cuckoo d’avril »)
Espagne : jour des Innocents (28.12)
Portugal : journée des mensonges
Allemagne : Aprilscherz
Exposé
théorique
(environ
10
minutes)
Expliquer brièvement l’historique du
« poisson d’avril ».
Ses origines remontent à 1564, l’année
où le roi Charles IX a décrété le début
de l’année le 1er janvier, et non plus le
1er avril, comme cela était le cas
auparavant. Le mot «avril» vient
d’ailleurs du verbe latin «aperire», qui
signifie ouvrir. Mais voilà, des sujets du
Royaume de France tiennent à
exprimer leur désaccord face à ce
changement
de
calendrier.
En
réaction, ils continueront donc à
s’échanger leurs cadeaux pour le
premier jour de l’an, le 1er avril. Au fil
des années, ces cadeaux se sont
transformés en canulars pour rire et
piéger
son
entourage.
L’origine du «poisson» est quant à elle
controversée. La plus convaincante
des hypothèses pour les historiens,
serait liée à la coutume d’offrir de la
nourriture comme cadeau. La tradition
voulait que l’on s’offre du poisson le
1er avril, date qui coïncidait avec la fin
du Carême, période durant laquelle la
consommation de viande était interdite
chez les chrétiens. Avec le temps, ces
gestes se transformèrent en blagues
dont l’une des plus courantes était
d’offrir de faux poissons.
Réflexion (15 minutes)
Vérifier que les élèves connaissent la
tradition du « poisson d’avril » dans les
médias. L’un des premiers canulars
recensés remonte à 1957, date à
laquelle la BBC diffuse un reportage
sur la culture de l’arbre à spaghetti
dans le canton du Tessin.
Demander à l’un(e) d’entre eux de
raconter une blague qu’il/elle aurait
lu/vu/entendu dans les médias, un 1er
avril.
Les inviter par groupe de 2 à réfléchir
aux raisons qui motivent les médias à
inventer des « poissons ».
Mise en commun (environ 10
minutes)
En guise de réponses, se référer aux
quatre questions de base sous-tendant
tout acte de communication (cf.
variante 1) :
Quoi ? Une fausse info mettant en
scène un sujet et des personnalités qui
sont en vogue.
À qui ? À un public averti.
Pourquoi ? Pour faire rire et perpétuer
la tradition.
Comment ? Avec humour et dans le
respect de certaines règles (pas de
règlement
de
comptes,
avec
parcimonie, pas de sujet sensible).
Variante 4 (convient aux cycles 2 et 3)
Si
un
journal
d’école
existe,
confectionner un « poisson d’avril »
avec sa classe pour une parution qui
serait programmée le 1er avril.
_________________________________________________
Références
L’article Les «poissons d’avril», c’est la faute à Charles IX ! paru dans Le Matin
Dimanche, le 1er avril 2012
___________________________________________________
Estelle Trisconi, journaliste, Bachelor en Sciences de l’éducation, Vionnaz,
2014
24 Heures, 2010
24 Heures, 2010
SonntagsZeitung, 2012
Le Nouvelliste, 2010
La Tribune de Genève, 2010
Le Nouvelliste 2010
La Liberté,
2010
ANNEXE 1
er
Coche les coupures d’articles de journaux (tous parus un 1 avril) qui constituent des « poissons d’avril »
Le Matin, 2011
Le Nouvelliste,
2011
La Liberté, 2010
Le Matin, 2010
24 Heures, 2010
Le Nouvelliste, 2011
Le Matin, 2010
La Liberté, 2011
Le Matin Dimanche, 2012
L a Tribune de Genève, 2011
La Liberté, 2010
NZZ Online, 2013
Le Matin, 2010
Le Matin, 2013
Le Nouvelliste, 2010
ANNEXE 2 FICHE ÉLÈVE
Indique le nom du pays ou de la province à côté des territoires coloriés.
Relie les usages décrits au pays ou à la province qui correspond.
Ici, la journée du 1er avril est
connue sous le nom de dia
das mentiras (« journée des
mensonges »)
Ce pays célèbre le April’s
fool day, soit la journée du
«fou d’avril». Les farces ne
s’y échangent que le matin.
Celui qui se fait piéger est
«une nouille».
Au nord de cette nation, les
festivités s’appellent
Cuckoo et durent 48 heures,
les farceurs pouvant encore
sévir le 2 avril.
Les habitants d’ici s’amusent
à «courir le poisson d’avril» à
la même date que chez nous.
Ici, le journée des blagues
a lieu le 28 décembre, soit
le día de los inocentes
(« jour des Innocents »)
© histgeo.ac-aix-marseille.fr
Dans ce pays, la fête a
pour nom Aprilscherz
et consiste à se faire
des farces comme chez
nous.
C Y C L E
LANGUE 1
FRANÇAIS
1-2
ANNÉE
Utilisable sur tout le cycle 1 (1-4)
Descriptif de l’activité
Les enfants observent et comparent dix
photos de presse prises aux quatre coins
du globe en 2010 et représentant des
enfants. Ils en donnent une description
personnelle et expriment leur ressenti par
rapport au contenu.
113
ENFANTS DU
MONDE :
COMMENTER
DIX CLICHÉS
En lien avec la Semaine
des médias (mars)
Durée
2-3 unités de 50 minutes
Discipline(s) d’enseignement
Formation générale, éducation aux
médias.
Langue 1 - Français
Référence(s) au PER
L1 13-14 : Production de récits à partir de
situations : énonciation des événements
vécus par un enfant.
FG 11 : Sensibilisation au rapport entre
l'image et la réalité.
FG 11 : Découverte des éléments de
base qui rentrent dans la composition
d'une image fixe (cadrage, couleurs,
lumière,...).
Item(s) MITIC : l’élève est capable de…
• 1B.2 Citer quelques différences entre
deux images au niveau du cadrage,
des couleurs et de la lumière.
• 1B.3 Repérer quelques différences
entre deux médias traitant du même
sujet.
Accès au matériel d’enseignement
http://permitic.friportail.ch/enseignants/
sequence/113
Anne Guibert | 01.12.2010 | Page 1 / 4
ENFANTS DU MONDE : COMMENTER DIX CLICHÉS
113
Matériel et logiciels nécessaires
Plusieurs tirages papier des 10 photos de la galerie
Plusieurs tirages papier des légendes
Feuilles à dessin
Ciseaux, crayons
Déroulement de l’activité
Durée
en min.
Organisation de la
classe*
Déroulement de la leçon – description, pas à pas, des tâches des
élèves et des enseignant-e-s
Moyens, matériel à préparer
50
G
Observation et présentation des photos
Les élèves observent les photos par petits groupes et
cherchent les ressemblances et les différences entre elles.
Le groupe choisit une image et essaie de faire deviner à la
classe quelle photo il a choisi, en la décrivant oralement.
Les élèves relèvent collectivement, pour chaque image,
les différents personnages présents, ainsi que les objets
mis en évidence.
Les élèves recherchent à quelle saison la photo a été
prise et quels sont les moyens de le savoir (habillement,
paysage...).
Ils essaient de situer le lieu (ville, campagne, école, forêt,
maison individuelle, rue...) et le pays pour chaque image.
Ils situent ces différents pays sur une carte géographique
et recherchent éventuellement d’autres photos de ces
pays. Quels sont les signes qui peuvent nous donner des
indications ? (paysage, race, habillement, type de jeu,
moyen de locomotion,...).
Tirages papier des 10 photos
de la galerie
50
G
Interprétation des photos
Qui a pris ces photos ? Les élèves essaient d’imaginer la
personne, son rôle, l’endroit d’où elle a pris la photo, la
raison.
Ils choisissent une des photos, la collent sur une feuille
blanche et dessinent le hors-champ, le reste des personnages, ce qu’il y a autour, l’ensemble de la situation.
Par petits groupes, ils imaginent l’utilisation possible d’une
ou plusieurs images (publicité, poster, article de presse,
catalogue de vacances, récit,...), cherchent le but de cette
dernière (informer, convaincre, distraire, raconter, comment faire...).
Tirages papier des 10 photos
de la galerie
25
G
Légende des photos
Les élèves choisissent un titre pour chaque image et
comparent avec les autres, discutent des choix et de leur
pertinence.
*Organisation de la classe :
C = toute la classe G = par groupes E = travail individuel DC = demi-classe L = libre HC = hors-classe
Anne Guibert | 01.12.2010 | Page 2 / 4
ENFANTS DU MONDE : COMMENTER DIX CLICHÉS
113
Variante(s) ou suite(s) possible(s)
Repérer d’autres photos présentant
des enfants dans la presse. Mettre en
évidence ce qu’on sait et ce qu’on ne sait
pas du contexte.
Réaliser un petit reportage dans le périmètre de l'école en prenant des photos
et en créant les légendes (voir fiche
pédagogique «Un reportage photo dans
l’école»).
Matériel d'enseignement à télécharger
• galerie de dix photos au format pdf
• légendes des dix photos au format pdf
Crédits
Auteur-e-s :
Anne Guibert, [email protected]
Avec le généreux soutien de l'agence Keystone
Mandant :
Unité médias et TIC, CIIP (Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du
Tessin)
Expertise scientifique : Christian Georges, collaborateur scientifique CIIP, [email protected]
Copyright :
Les images de cette ressource appartenant à l'agence Keystone, cette ressource est protégée par le copyright
Images :
Pour plus d’informations sur ces conditions, consultez la page suivante : http://www.friportail.ch/page/copyright
Anne Guibert | 01.12.2010 | Page 3 / 4
ENFANTS DU MONDE : COMMENTER DIX CLICHÉS
113
Annexe : Objectifs du PER
Objectifs des domaines disciplinaires Langue 1, Français
L1 13-14 : Comprendre et produire des textes oraux d'usage familier et scolaire...
• en organisant et en restituant logiquement des propos.
• en prenant en compte les caractéristiques de l'oralité (prononciation, volume, débit, gestes,...).
Objectifs MITIC
FG 11 • Sensibilisation au rapport entre l'image et la réalité.
• Découverte des éléments de base qui rentrent dans la composition d'une image fixe (cadrage, couleurs,
lumière,...).
• Confrontation des différentes réactions face à un message issu des médias et mise en évidence de ses
propres critères de préférence.
Anne Guibert | 01.12.2010 | Page 4 / 4
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
« Mes parents,
mes grands-parents
et les médias »
Public concerné : moins de 12
ans
Temps nécessaire : 1-2 périodes
Matériel nécessaire : feuilles et
crayons.
Mots-clés: écrans,
règles,
santé,
cyberdépendance.
générations,
équilibre,
Liens avec les objectifs du PER :
FG 11 MITIC : "Exercer un regard
sélectif et critique…en exprimant
ses préférences et en échangeant
avec ses pairs sur ses perceptions
et ses plaisirs…en utilisant les
connaissances
et
l'expérience
acquises pour argumenter ses
choix
de
loisirs
et
de
consommation de médias"
notamment), lieu de distraction mais
aussi repaire d’inconnus pas toujours
bien intentionnés. Eux qui ont grandi
Les écrans sont omniprésents dans le avec les médias numériques sont
quotidien des enfants (télévision, susceptibles de développer un
Internet, téléphone portable, console sentiment de toute-puissance à leur
de jeux). Il est utile qu’ils égard, et donc d’ignorer les
comprennent
la
nécessité
de recommandations de parents ou
respecter quelques règles d’utilisation grands-parents
« forcément
pour leur propre équilibre. L’écran, qui dépassés ». Le regard d’adultes
ne mobilise que deux sens sur cinq responsables est indispensable. Les
(la vue et l’ouïe) ne doit pas empiéter écrans, objets de conflit ? Et si, au
sur des loisirs où le corps, l’amitié et contraire ils devenaient source de
l’imagination
peuvent
mieux complicité entre générations, les
s’exprimer. Une exposition à très jeunes
montrant
aux
anciens
haute dose peut atteindre les enfants comment manier une souris, les
dans leur santé. Il est important par anciens apprenant aux premiers à
ailleurs de les inciter à la prudence devenir des utilisateurs rusés ?...
sur
Internet
(à
l’anonymat
Point de départ
__________________________________________________
Objectifs

Situer l’apparition des
médias numériques dans
l’histoire des moyens de
communication.

Développer chez l’élève une
réflexion sur son propre
usage des écrans, et sur
celui, différent, de ses
parents et grands-parents.
FG 21 MITIC : "Décoder la mise en
scène de divers types de
messages…"
FG 22 Santé et bien-être :
"Agir par rapport à ses besoins
fondamentaux en mobilisant les
ressources utiles…en identifiant
plusieurs comportements possibles
dans
diverses
situations,…en
identifiant des situations à risque
pour soi et pour les autres"


Le convaincre de la
nécessité de règles
d’utilisation, pour son
équilibre, sa santé, voire sa
sécurité.
Stimuler une prise de
conscience des dangers liés
à Internet.
___________________________________________________
ETAPES
Etape 1 : la
technologies
chronologie
des
Pour commencer, faire l’exercice
(cf. fiche élèves 1, fournie en annexe)
sur l’histoire des technologies.
Souligner : les moyens de
communication
qui
vous
sont
familiers, comme les SMS ou
l’Internet, sont récents dans l’histoire
des technologies. Raison pour
laquelle vous avez sans doute déjà
entendu dire : « Toi, tu as grandi avec
les nouvelles technologies. » Vos
parents et grands-parents sont nés
avant la généralisation de ces
appareils.
Expliquer : c’est comme le ski ou
la natation ; plus l’enfant s’initie tôt
aux nouvelles technologies, plus
l’apprentissage est facile. Les adultes
peuvent vous donner l’impression
d’être dépassés par ces nouveautés.
Pourtant, leur regard est essentiel.
Car sans règles, l’usage des
nouvelles technologies peut nuire à
votre équilibre. Ces règles, ce sont
les adultes qui les fixent.
Etape 3 : les pièges des écrans
Combien d’entre vous, un jour,
ont-ils visionné à la télé ou sur
Internet des images qui les ont
dérangés
ou
choqués ?
Juger
de
l’ampleur
du
phénomène et éclairer : des images
très violentes circulent sur Internet
Faire l’exercice 2 sur l’usage des que vous risquez de visionner contre
médias électroniques (voir fiche votre gré. Si cela vous arrive un jour,
le mieux est d’en parler à un adulte de
élèves en annexe).
confiance.
Expliquer : les enfants passent
beaucoup de temps devant un écran
(ordinateur,
télévision,
téléphone
portable, tablette, console de jeux). Ils
le font surtout pour communiquer,
s’amuser et faire leurs devoirs. Le
risque existe que ce temps soit
« volé » à d’autres loisirs, où le
corps, l’imagination et l’amitié
peuvent mieux s’exprimer. Les écrans
ne mobilisent que deux sens sur cinq
(la vue et l’ouïe). Que pensent les
élèves de (se) fixer un temps
d’utilisation limite, 1 heure par jour
par exemple ? Se sentent-ils capables
de respecter eux-mêmes cette limite
sans contrôle par un adulte ?
Comment vous sentez-vous
après avoir passé une heure ou plus
devant un écran (télé ou Internet),
détendu ou au contraire un peu
tendu/surexcité ?
Une activité devant un écran ne
procure pas une sensation de repos.
Si elle est à la fois intensive et
répétée, elle peut au contraire
entraîner une baisse des notes
scolaires, de la solitude, de la
nervosité, de l’agressivité, des maux
de dos, de tête et des problèmes de
vue. Dans les cas extrêmes, on parle
de cyberdépendance. Elle guette
surtout les amateurs de jeux vidéo.
Etape 2 : Des générations inégales
face aux médias
Etape 4 : Les dangers d’Internet
Faire l’exercice 4 sur les
Dans le prolongement de ce qui dangers d’Internet (voir fiche élèves).
précède, faire l’exercice 3, plus
difficile, sur les médias et les
générations (voir fiche élèves).
_________________________________________________
Prolongements possibles
1)
Inviter les élèves à tenir une sorte de carnet de bord de leur
consommation d'écrans, par exemple sur un jour (quel appareil
utilisé ? quand ? dans quel but ?), et en discuter en classe.
2)
Visionner la série de la TSR "La Semaine sans médias", diffusée en
mars 2011 et en discuter en classe.
Vidéos consultables sur http://www.semainedesmedias.tv/videossemaine-des-medias-2011.html ou à emprunter en médiathèque
Une fiche pédagogique vous donne des pistes.
___________________________________________________
Estelle Trisconi, journaliste, Vionnaz, février 2012, Actualisation décembre
2013
FICHE ÉLÈVES
Exercice 1
Dans quel ordre sont apparues les technologies suivantes : numérote-les de 1 à 7, de la plus ancienne à la plus
récente.
⃞Internet ⃞Téléphone fixe ⃞Télévision ⃞Radio ⃞SMS ⃞Imprimerie ⃞Smartphone
Exercice 2
Remémore-toi ta journée d’hier. Parmi les écrans mentionnés dans le nuage, lesquels as-tu utilisé ? Réécris-le(s)
dans le tableau ci-dessous. Précise ensuite pour chacun des appareils quand et pourquoi tu l’as employé.
ordinateur relié à Internet
téléphone portable
tablette
télévision
console de jeux
Quel appareil ?
A quel moment ?
Pourquoi ?
Exercice 3
Exercice 3 a. Parmi les situations que tu viens de te remémorer, choisis-en une au cours de laquelle il aurait été
préférable que tu éteignes ton écran. Et explique pourquoi, sur le modèle suivant :
Exemple :
Plutôt que de…
Jouer à la console pendant une heure
Regarder les clips musicaux à la télé
Plutôt que de…
J’aurais pu…
Sortir pour jouer au foot avec mon voisin.
Aider ma sœur à faire ses devoirs.
J’aurais pu…
Exercice 3b. Imagine la situation suivante : tes grands-parents ne sont pas très habiles avec les outils
technologiques et leurs fonctions. En quoi ces outils peuvent-ils améliorer leur quotidien de personnes âgées ?
Trouve une idée et écris-là ci-dessous.
Ex : Ma grand-mère a des difficultés à marcher. Grâce à Internet, elle pourrait faire ses achats en ligne tout en se
faisant livrer chez elle.
Ex : D’origine espagnole, mon grand-père souhaite entrer en contact avec ses lointains cousins restés au pays.
Grâce à Facebook, il pourrait renouer les liens.
Mon idée : ________________________________________________________________________________
Quel appui personnel pourrais-je apporter ? : _____________________________________________________
Exercice 4
Pour chacune des phrases suivantes, fais une croix dans la colonne qui convient.
VRAI
1.
2.
3.
4.
5.
Je n’ai pas l’autorisation d’ouvrir un compte Facebook avant l’âge de 13 ans.
Je tchatte avec mes copains sous mon prénom seulement. Comme ça, je reste
anonyme.
J’ai reçu un e-mail à caractère sexuel d’un inconnu. Le mieux est que je l’ignore.
Mieux vaut ne divulguer à personne ses mots de passe sur Internet, même pas à
ses meilleurs amis.
J’ai lu quelque part sur Internet que les restaurants fast food étaient bons pour la
santé. Je peux donc considérer cela comme vrai.
FAUX
FICHE ENSEIGNANT
Corrigé exercice 1
1. Vers 1440, Gutenberg invente la presse à imprimer, qui jette les bases du livre et du journal.
e
2. Le téléphone se répand dans les foyers dès la fin du 19 siècle.
3. La radio apparaît dans les foyers vers 1920.
4. La télévision en France apparaît dans les années 1930, avant de se généraliser dès les années 1940 et 1950.
5. La naissance de l’Internet moderne se situe dans les années 1980, mais cet outil se répand surtout dans les
années 1990 et 2000.
6. Les premiers messages électroniques envoyés depuis un téléphone remontent à une vingtaine d’années.
7. Le smartphone s’est fait surtout connaître avec le lancement par Apple de l’iPhone en 2007.
Corrigé exercice 4
1.
2.
3.
4.
5.
Je n’ai pas l’autorisation
d’ouvrir un compte
Facebook avant l’âge de
13 ans.
Je tchatte avec mes
copains sous mon prénom
seulement. Comme ça, je
reste anonyme.
VRAI
C’est l’âge minimal requis pour s’inscrire sur Facebook.
FAUX
Il faut s’abstenir de communiquer toute info personnelle (prénom
et nom, adresse postale et adresse e-mail, nom de
l’établissement scolaire, numéro de téléphone, âge) sur Internet.
Méfiance : des gens se font passer pour ce qu’ils ne sont pas.
Lorsque la discussion prend un ton qui vous dérange, stoppez-là
immédiatement.
J’ai reçu un e-mail à
caractère sexuel d’un
inconnu. Le mieux est que
je l’ignore.
Mieux vaut ne divulguer à
personne ses mots de
passe sur Internet, même
pas à ses meilleurs amis.
J’ai lu quelque part sur
Internet que les
restaurants fast food
étaient bons pour la santé.
Je peux donc considérer
cela comme vrai.
FAUX
Il faut en parler à vos parents, qui en informeront les autorités
luttant contre la criminalité sexuelle sur Internet.
VRAI
N’offrez à personne la possibilité de modifier votre profil sur
Internet. Car cela pourrait vous causer des ennuis, maintenant
ou plus tard.
FAUX
Sur Internet, chacun peut donner son avis, du spécialiste à celui
qui ne connaît rien au sujet. Il n’y a donc pas que des vérités.
11e Semaine des médias à l’école / Fiche pédagogique
Inviter un(e) professionnel(-le) des médias en classe
La Semaine des médias à l'école est l'occasion d'inviter des professionnels des médias dans
l'établissement scolaire. Comme le métier de journaliste ou de photographe de presse
comprend de nombreuses dimensions, il faut que cette rencontre soit préparée, puis exploitée
ensuite. Voici quelques conseils méthodologiques.
Public : élèves dès 11-12 ans, voire plus jeunes.
Objectif : Préparer une rencontre avec un(e) professionnel(le) des médias. Mettre les idées
préconçues des élèves à l'épreuve de son expérience. Inscrire cette rencontre dans un projet
pédagogique. FG 11 MITIC, FG 21 MITIC, FG 31 MITIC du PER
Etapes :
1. Déterminer son projet :

Cherchez, avec les élèves, le type d'invité que vous souhaitez contacter. Déterminez la
facette du métier que vous souhaitez privilégier, en fonction de votre projet pédagogique :
journaliste de terrain, reporter, responsable d'édition, journaliste spécialisé (sport, actualité
locale, économie…), photographe, technicien (preneur de son, caméraman)…

Choisissez le média qui vous intéresse. Consultez la liste des médias partenaires prêts à
déléguer des collaborateurs dans les classes sur le site www.semainedesmedias.ch.
Privilégiez la proximité : quotidiens régionaux, radio ou télévision régionale.

L'enseignant(e) manifeste son intention d'inviter un(e) représentant(e) d'un média donné sur
le formulaire en ligne (Inscriptions) du site www.semainedesmedias.ch avant le 5 mars
2014. Un numéro d'inscription vous sera attribué, avec les coordonnées d'une rédaction à
approcher. Cette procédure est indispensable ! Certains médias ont déploré par le passé
des demandes isolées et inopinées de dernière minute ! Par courtoisie envers nos partenaires
médias, nous ne pouvons tolérer les demandes impromptues !
2. Prendre contact avec le média donné en référence :

Une fois le média de contact confirmé par la CIIP, demandez aux élèves d'écrire un
argumentaire. Ils préciseront :
o
o
o
o
ce qu'ils attendent de leur invité(e)
pourquoi ils s'adressent à lui (elle) en particulier
quel type d'intervention ils souhaitent (conférence, atelier, témoignage, table-ronde…)
s'ils ont un projet lié aux médias, comment cette intervention va s'insérer dans ce
projet

Laissez un élève prendre le premier contact, par courriel. Les journalistes seront sensibles à
une démarche entreprise par un élève, à condition qu'il soit motivé et persuasif. Confirmez les
modalités pratiques de la rencontre.

Un petit truc : demandez à l'intervenant d'apporter "quelque chose" : une caméra et des
extraits de reportage pour un(e) journaliste de télévision, des extraits de reportage pour un(e)
journaliste radio, leur carte de presse, des épreuves avant tirage pour quelqu'un de la presse
écrite. Ces objets serviront de médiateurs pour "briser la glace".
1
3. Préparer la visite avec ses élèves :
1. Après l'accord de l'invité(e), consacrez une période de 45 minutes à mieux connaître la
production courante du média concerné (" Unes ", enregistrements…).
2. Demandez aux élèves de chercher des informations sur l'invité(e) : sa biographie, ce qu'il
(elle) a écrit ou réalisé. Amenez-les à rédiger des questions à poser à l'invité(e) le
jour J. (Aussi possible : entraînement à la prise de notes; lecture de la Déclaration des droits
et des devoirs du journaliste).
L'enseignant(e) pourrait d'abord demander à chacun de ses élèves de définir trois questions. Après
une mise en commun et élimination des doublons, les élèves votent pour décider les questions à
poser en priorité. Celles-ci pourraient notamment se rapporter à :
-
la formation initiale de l'invité(e), son parcours professionnel
la source des informations, des images et des sons
la position de l’invité(e) dans la chaîne de l’information
les critères de choix pour la " Une " ou pour l'ouverture, les moyens d' "accrocher"
la critique (interne au média) de ces choix
les attentes (supposées ou réelles) du public
les conséquences d'Internet sur le métier et les défis que cela pose (gratuité de
l'information ?)
la présentation de cas pratiques
4. Diriger la rencontre en classe :

En présentant sa classe à l'invité(e), l'enseignant(e) lui résume brièvement l'objectif de cette
rencontre et le travail fait en amont avec les élèves. (Un élève peut éventuellement se charger
de cette partie).

L'invité(e) présente brièvement les caractéristiques de la fonction qu'il (elle) occupe dans le
média qui l'emploie et un organigramme succinct du média qui l'emploie. Il (elle) précise le
public-cible de ce média.

La discussion s'ouvre avec les questions préparées, posées par les élèves à tour de rôle.
L'entretien sera meilleur s'il est enrichi par des questions complémentaires, inopinées.
L'enseignant(e) veillera à ce que les propos de l'intervenant(e) soient bien compris par les
élèves. Reformuler les réponses est une technique. (" Si je vous comprends bien, cela signifie
que…"). Éclaircir au passage les sigles et le sens de certains mots. Sans procéder à un
inventaire complet, il faudra sans doute se faire préciser ça et là quelques-unes des fonctionsclés dans le média de référence. Les élèves devront tous prendre des notes sur
l'entretien (il est possible de confier cette fonction à des élèves spécialisés pour cette tâche).
5. Après la visite :

Revenez avec les élèves sur les propos échangés. Expliquez ce qui a pu être mal compris, ce
qui a étonné, parfois choqué. Elargissez le débat en abordant le fonctionnement d'autres
médias, d'autres facettes du métier.

Demandez aux élèves d'écrire un courrier de remerciement à l'intervenant(e). Ils rédigeront,
ensemble, une synthèse de ce qu'ils ont découvert, feront part de leurs réflexions. Pour le(la)
journaliste, c'est l'occasion de savoir comment son intervention a été perçue.
Prolongement possible :
Sur la base d'une retranscription des propos tenus lors de l'entretien, les élèves sont invités à écrire un article
signé présentant le portrait de leur interlocuteur (-trice) d'un jour, sa vision de la hiérarchie de l'information, sa
philosophie du métier en respectant la Déclaration des droits et des devoirs du journaliste… Ces portraits seront
ensuite publiés sur le site www.semainedesmedias.ch.
Fiche réalisée par Christian Georges (CIIP), avec l'appui de Jean-Paul Krattinger (enseignant).
Adaptation partielle de la fiche du CLEMI "Inviter un journaliste". Actualisation janvier 2014.
Droits d’auteurs : licence creative commons
2
11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Jouons aux logos !
Public concerné : 4-11 ans
Objectifs du Plan
romand concernés :
d'études
FG 11 MITIC : "Exercer un regard
sélectif et critique…en cherchant à
repérer les détails qui marquent les
différences qualitatives dans la
présentation ou la fabrication d'un
produit"
L1 18 : "Découvrir et utiliser la
technique de l'écriture et les
instruments
de
la
communication…en produisant des
documents (dessin)…en utilisant,
en tenant ou en guidant différents
instruments scripteurs (crayon,
craie, pinceau…)
A 12-13 AV : "Mobiliser ses
perceptions
sensorielles…en
découvrant son environnement
visuel".
"Explorer
diverses
techniques plastiques"
FG 21 MITIC : "Décoder la mise en
scène de divers types de
messages…"
L1 28 : "Utiliser l'écriture et les
instruments de la communication
pour planifier et réaliser des
documents…"
Temps nécessaire :
2-4 périodes
Introduction
L'origine des logos remonte au
XIXe siècle, quand les manufactures
industrielles devinrent importantes.
Les
nouvelles
méthodes
de
production industrielles autorisèrent
une meilleure finition que les anciens
produits manufacturés. Ces nouveaux
produits étaient alors distribués dans
des zones géographiques plus
vastes.
De
nouveaux
concurrents
apparaissaient régulièrement et l'offre
pour des produits de même sorte
augmenta. Or, une partie importante
de la population était alors illettrée.
De plus en plus de fabricants
commencèrent à inclure un symbole,
signe ou emblème sur leurs produits
et emballages, pour que tous les
acheteurs puissent reconnaître le
produit qu'ils voulaient.
Les fabricants ajoutèrent ensuite le
nom de la compagnie ou du produit
sur leur signe. Le nom prit une forme
spécifique
chez
chaque
manufacturier.
Ces logotypes combinés, qui pour la
première fois incluaient signe et nom,
devinrent très populaires. Depuis de
nombreuses années, quand un
nouveau logo est dessiné, les
propriétaires font appel à des
publicitaires
et
des
designers
graphiques pour créer un signe ou un
emblème qui apparaîtra comme un
logotype, accompagné du nom de la
compagnie, du produit ou du service.
Le logo a une place importante
dans la publicité d'aujourd'hui. Il
est fréquent, surtout pour les
marques les plus connues, que le
nom de la marque n'ait pas besoin
de figurer à côté du logo pour que
le consommateur sache de quelle
marque il s'agit.
__________________________________________________
Objectifs spécifiques




Distinguer les logos et les symboles courants de la vie quotidienne
Comprendre à quoi servent les logos
S’amuser à les reconnaître, à les dessiner et à lire (pour Cycle 1 lecteurs
débutants)
Exposer les travaux et apprendre à exprimer son avis
__________________________________________________
Matériel nécessaire : matériel
pour dessiner et écrire
1
http://www.cleanclothes.ch/fr/p19528.
html
ÉTAPES
Cycle 1 non lecteurs : regarder
autour de soi.
Activité en classe
Préparer de petites cartes (ou
découper les images dans un
magazine) avec, sur la moitié d’entre
elles, des images de logos très
connus (Migros, Apple, McDo,
Starbucks, Nike, Google, la Poste,
RTS, Hello Kitty, etc..).
Cycle 1 (tous niveaux), variante 1.
Organiser une heure de balade à
l’extérieur à un endroit où se trouvent
des panneaux publicitaires, ou, si
nous sommes en ville, dans une rue
marchande. Prévoir des groupes de 3
élèves dans un périmètre restreint.
Chaque groupe doit repérer des logos
qu’ils connaissent, ou des marques
de magasins, etc… Dès qu’ils les ont
trouvés, ils les dessinent. Chaque
groupe doit rapporter 3 dessins (un
par personne).
Sur l’autre moitié, des images
connues qui ne sont pas des logos :
drapeau
suisse,
Tour
Eiffel,
Cycle 1 non lecteurs.
pyramides d’Egypte, Petit Nicolas,
Retour en classe : préparer une
Cervin,
tournesol,
Mickey,
exposition des dessins de logos pour
Teletubbies, etc…
toute la classe : chaque élève devra
se promener et coller
Donner des « missions secrètes » à
chaque enfant (en lui chuchotant à
1) une pastille de couleur bleue
l’oreille par exemple) : dessiner
sur les dessins qu’il
l’image reçue, la copier le mieux
reconnaît.
possible.
2) Une pastille de couleur rouge
sur les dessins qu’il
Puis
exposition
comme
dans
reconnaît et sait nommer.
l’exemple précédent, en utilisant les
3) Aucune pastille sur ceux qu’il
différences : qu’est-ce qui est le plus
ne reconnaît pas.
connu : logo ou image traditionnelle ?
Que disent les enfants
différents dessins ?
de
ces
Cycle 1, lecteurs débutants :
regarder autour de soi
Découvrir les logos familiers et la
provenance des produits
Placer les enfants deux par deux :
chaque enfant doit partir à la
recherche des marques des habits de
son camarade. Ne pas oublier les
vêtements
de
sortie !
Et,
éventuellement,
les
tenues
de
gymnastique. Logos, pas de logos ?
Où se trouvent les logos quand ils
sont
présents ?
Chercher
les
étiquettes
qui
mentionnent
la
provenance des vêtements. Faire un
croquis des logos ainsi découverts et
écrire le pays de provenance des
vêtements concernés.
Si intérêt, possibilité de commander
du matériel pédagogique (prévu pour
le secondaire I, mais à adapter) pour
des vêtements éthiques, un DVD à
12 CHF sur le site :
Discuter avec les enfants et leur
expliquer à quoi servent les logos, les
rendre attentifs au fait que certains
sont connus de tous et toutes et que
d’autres sont plus confidentiels. Leur
faire
comprendre
comment
ça
fonctionne. Leur montrer des logos
très connus (ceux qui auront beaucoup
de pastilles) et d’autres moins célèbres
et voir leur réaction.
Cycle 1, lecteurs débutants
En classe, on fait écrire (avec aide si
nécessaire) le nom du logo en
question (la marque) sur une autre
feuille. Puis on fait un Memory géant
sur le sol de la classe : qui arrive à
faire des paires ?
Enfin, discussion simple sur ce que les
enfants pensent de cette activité.
Comment sais-tu que telle paire va
ensemble ? Ou as-tu vu cette image
avant ? A quoi ça sert d’avoir de telles
images?
(Et
quelques
mots
d’explication sur l’histoire des
logos).
__________________________________________________
2
Variante (pour Cycle 1, lecteurs débutants ou début Cycle 2)
Exercice 2 : l’histoire du logo Apple
Apple - Le logo de la marque représente la pomme de
Newton. Le logo est considéré (à juste titre) comme trop
difficile à comprendre, il est remplacé par la pomme
croquée. En 1977, elle est colorée pour paraître plus fun et
20 ans plus tard elle est chromée pour faire passer une
image plus high tech. Source : histoire du logo Apple (sur
Wikipedia), http://fr.wikipedia.org/wiki/Apple
Pour les élèves
Connaissez-vous ce logo ? L’avez-vous déjà vu, et si oui,
où ? De quoi s’agit-il ?
Connaissez-vous l’histoire de la pomme de Newton ?
Idée : Profiter des BD de Gotlib « Rubriques-à-brac » pour
présenter la pomme de Newton, qui est un fil rouge de
toute cette bande dessinée. Les dessins sont très drôles.
Mettre côte à côte le logo Apple et une image de la BD
citée ci-dessus et discuter de ce que ça évoque pour les
élèves.
Gotlib, Rubriques à brac, Editions Dargaud
3
Exercice 3 : comment détourner un logo célèbre.
De…
…à…
Comment expliquer ce changement ?
Pourquoi passer de l’orange au vert ?
Comment comprenez-vous cette modification de couleur?
Qu’est-ce que le vert évoque pour vous ?
Un clip explique le principe qui sous-tend cette idée :
comment le comprenez-vous ? Qui voit-on dans ce petit
film ? Que disent les personnages ? Comment sont-ils
habillés ?
http://www.youtube.com/watch?v=2o_5GZSuFTY&feature=
player_embedded
__________________________________________________
Autres ressources
Le grand jeu des logos et des marques : dès 12 ans : jeu plateau qui peut
être intéressant et utile pour faire le point sur les différents logos les plus
célèbres. Vendu dans les grands magasins de jouets ou sur Internet. Environ
30-40 CHF
Bibliographie : Naomi Klein, No logo, Editions J’ai lu
"La face cachée de logos des grandes marques". Reportage TV diffusé dans
l'émission TTC de la RTS le 13 avril :
http://www.rts.ch/video/emissions/ttc/4822885-les-logos-des-grandesmarques-possedent-souvent-une-face-cachee.html
__________________________________________________
Florence Hügi, journaliste RP. Neuchâtel, décembre 2012. Actualisé en
décembre 2013
4
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Journaliste, pas journaliste ?
Public concerné : 8-16 ans
Objectifs du Plan
romand concernés :
d'études
FG 21 MITIC : "Décoder la mise en
scène de divers types de
messages…"
L1 23 : "Comprendre des textes
oraux variés propres à des
situations de la vie courante…"
L1 28 : "Utiliser l'écriture et les
instruments de la communication
pour planifier et réaliser des
documents"
FG 31 MITIC : "Exercer des
lectures
multiples
dans
la
consommation et la production de
médias et d'informations…"
L1 33 : "Comprendre et analyser
des textes oraux de genres
différents et en dégager les
multiples sens…"
L1 38 : "Exploiter l'écriture et les
instruments de la communication
pour collecter l'information, pour
échanger
et
produire
des
documents"
Temps nécessaire :
2-4 périodes
Matériel nécessaire : connexion
Internet
Résumé
Journaliste, pas journaliste ? Toutes
les voix qui s'expriment dans les
médias ne sont pas assujeties aux
mêmes contraintes et aux mêmes
règles. Comment faire la différence ?
Que ce soit à la télévision, sur
Internet ou dans les journaux, nous
sommes bombardés d’informations
diverses distillées par des personnes
qui sont, ou qui se disent, journalistes.
Qu’est-ce qui fait la différence entre
un journaliste et un animateur, entre
un consultant et une chroniqueuse ?
Quelles différences entre un sujet
journalistique et un publireportage ?
Cela change-t-il quelque chose dans
la manière de traiter de l’information,
et si oui, quoi ? En quoi savoir
distinguer
ces
différences
est
important ?
Qu’est-ce qu’un journaliste ? Un-e
professionnel-le des médias, formé-e
spécifiquement.
Une
personne
détentrice d'une carte de presse qui
travaille dans un média écrit, une
radio/TV, un site Internet, etc…
Qu’est-ce qu’un consultant ? Une
personne spécialiste d’un sujet
spécialement mandatée pour venir
en parler, et rémunérée pour le faire.
Elle se distingue d’une personne
interrogée dans le cadre d’un sujet
journalistique et qui donne un avis
ou des explications, sans être
rémunérée.
On
parle
alors
d’interlocuteur / interlocutrice ou
d'invité / invitée.
Qu’est-ce qu’un chroniqueur ? Un
professionnel des médias ou une
personne
spécialiste
d’une
thématique à qui on donne la
possibilité de s’exprimer en son
propre nom et qui est rémumérée
pour le faire.
___________________________________________________
Objectifs spécifiques
- Comprendre en quoi consiste le métier de journaliste
- Connaître l'existence d'une Déclaration des devoirs et des droits du (de la)
journaliste
- Distinguer les différentes manières de s’adresser au public, entre l’article
signé par un journaliste, la chronique libre, l’apport du consultant ou l’interview
décalée
- Distinguer le publireportage de l’article rédactionnel
___________________________________________________
ÉTAPES
Séance 1
Durée : une à deux périodes
Deux options : travailler avec la
presse papier ou avec des extraits
d’émissions TV / radio. Les deux
options peuvent être mixées.
Option presse papier : mettre à
disposition de la classe différents
journaux ou magazines (Le Matin
Dimanche, 20 minutes, Le Temps,
le journal de la région, L’Illustré ou
L’Hebdo, etc…). Glisser dans le
tas une ou l’autre brochure
publicitaire comportant des textes
rédigés consistants. Distribuer les
publications à plusieurs sousgroupes (max 5 élèves par
groupe).
A.
Repérer
les
articles
rédactionnels
et
les
publireportages.
Les présenter à la classe et dire
pourquoi l’un est journalistique et
l’autre
publicitaire
(NB :
le
publireportage est payant, l’article
journalistique
ne l’est
pas).
Comment présente-t-on chaque
sujet ? Est-on critique ou non ?
Est-on enthousiaste ou pas ? Y at-il de la place pour un avis
contraire ? Comment l’article est-il
mis en page ? Y a-t-il des
différences avec le reste du
journal, par exemple ? Quelles
similitudes/différences à noter ?
En quoi est-il utile de savoir qu’un
article est payant et l’autre pas ?
B. Trouver un exemple d’article
rédactionnel, un autre de
chronique, et la présence
d’éventuels
consultants
(notamment en sport dans les
supports écrits ou Internet).
Quelles
différences
peut-on
constater ? Comment fait-on la
différence entre les différents
styles ? Comment les uns et les
autres
sont-ils
présentés ?
Qu’apporte la présence d’un
consultant ?
Que
dit-il
de
différent ?
Comment
est-il
présenté ?
Diffuser
les
deux
extraits
audiovisuels donnés en référence
ci-dessous en scindant la classe
en deux : un groupe va devoir
donner son avis sur le premier
extrait, l’autre groupe sur le
second. Chaque groupe doit donc
être particulièrement attentif à la
partie dont il est « responsable ».
D’abord l’exemple de Tania
Chytil, journaliste à la RTS, qui
parle du journalisme d’actualité, au
quotidien :
http://www.rts.ch/video/emissions/
court-du-jour/87430-kefairjournaliste.html
Ensuite
l’exemple
d'AnneFrédérique Widmann, cheffe de
la rubrique « enquêtes » de la
RTS, qui a longtemps travaillé
dans la presse écrite. Elle évoque
ce
qu’est
le
journalisme
d’investigation : il s’agit ici des
enquêtes plus longues, qui
prennent
du
temps
et
n’aboutissent pas toujours.
http://www.rts.ch/video/decouverte
/1783986-interview-de-annefrederique-widmann-journaliste-dinvestigation.html
Faire réagir la classe à ces deux
extraits.
Quelle différence entre les deux
journalistes ? Comment voientelles leur métier ? Quelle passion
ont-elles pour le journalisme ? A-ton l’impression qu’il s’agit de la
même profession ? Oui, en quoi ?
Non, en quoi ? Quel sont leur(s)
point(s) commun(s) ? Si vous
deviez choisir ce métier, comment
voudriez-vous le pratiquer ? Dans
quel type de média ? Quel est
l’exemple qui vous fait le plus
envie ? Préféreriez-vous travailler
ailleurs
qu’à
la
télévision ?
Pourquoi ? Etc…
Possibilité
de
parler
de
déontologie de l’information, de
la Déclaration des devoirs et
des droits du (de la) journaliste
(notamment après diffusion des
sujets sur le métier de journaliste).
Le texte de la Déclaration est
accessible sur le lien suivant :
http://www.presserat.ch/erkl_f.htm
Option TV/radio : comprendre ce
qu’est le métier de journaliste.
2
Séance 2
Extraits à choix, durée d'une à
deux périodes
Il n’y a pas que les journalistes,
dans les médias, mais aussi des
chroniqueuses, des consultants,
des experts, des invités. Comment
savoir à qui on a à faire?
Comment
percevoir
les
différences ?
Nous
vous
proposons la diffusion d’extraits
audiovisuels, selon les intérêts des
élèves et leur âge.
1)
Emission
sportive,
commentaire sur le match
Lausanne-Sion, 2 mai 2012 : le
présentateur, le journaliste et le
consultant.
Expliquer en quoi il est intéressant
de savoir qui écrit ou raconte
quelque chose : le chroniqueur va
donner son avis personnel. Le
consultant va procéder à une
analyse de la situation (c’est une
personne spécialiste du sujet sur
lequel elle est interviewée). Le
journaliste va poser des questions,
écouter les réponses et rebondir,
sans faire de commentaires
personnels. S’il en fait, ce sera
indiqué au bas de l’écran. Enfin, le
présentateur va donner la parole à
tout le monde et organiser les
choses.
http://www.rts.ch/video/sport/footb
all/3965500-football-lausannesion-1-0-a-l-heure-du-the-lanalyse-de-leonard-thurre.html
A. Qui est le présentateur ? Quel
est son nom ? Que veut-il savoir ?
Comment parle-t-il ?
B. Qui est le journaliste ?
Comment apparaît-il ? Quel est
son rôle ? Que fait-il exactement ?
Comment pose-t-il ses questions ?
(Sont-elles
ouvertes,
ou
fermées ?)
Questions
ouvertes :
elles
commencent par « comment ?»,
« pourquoi ?»,
« pour
quelles
raisons ?»,
etc…
Elles
ne
permettent pas une réponse par
oui ou par non.
Questions fermées : par exemple
« vous allez bien ? », « ça vous
plait ? », « vous aimez cette
couleur ? » : soit des questions qui
restreignent le champ et amènent
à des réponses courtes, parfois
réduites à «oui» ou «non».
Observer à quel rythme sont
posées les questions, selon leur
genre.
Possibilité de s’exercer en classe
à inventer, puis à poser des
questions ouvertes et fermées,
comme les journalistes, par
groupe de 2 ou 3 élèves.
C. Qui est le consultant ? Quelle
est son attitude ? Que dit-il ?
Comment
sait-on
qu’il
est
consultant ?
Qu’apporte sa
présence dans cette situation?
Qu’avez-vous appris avec la prise
de parole de chaque personne ?
2) 19:30 du 5 octobre 2012 - La
chronique de la cinéaste
Chaque vendredi, le journal
télévisé (19:30) de la RTS propose
à un ou une cinéaste de revisiter
l’actualité de la semaine en
proposant un sujet, avec un
nouveau montage très personnel.
Cette semaine-là, c’est Elena
Hazanov, cinéaste d'origine russe
installée en Suisse, qui propose
son regard sur l’actualité. Elle
parle de l’époque lointaine où l'on
écrivait des lettres à la main et pas
des SMS.
Elena Hazanov parle en JE, ce
qui n’arrive (presque) jamais
dans un TJ, à moins qu’il s’agisse
d’un commentaire sur un fait de
société très particulier, comme ici.
C’est un décalage intéressant à
souligner pour les élèves.
http://www.rts.ch/video/info/journal
-19h30/4327970-la-chronique-ducineaste-elena-hazanov-revientsur-l-actualite-de-la-semaine.html
Demander aux élèves de quoi
parle ce sujet ? En quoi est-il
différent de ce qu'ils voient
normalement au 19:30 ? Au fait…
regardent-ils encore ce genre
d’émission d’habitude ?
3
Autres questions possibles
Qui est la personne qu’on voit au
début du sujet ? (la cinéaste Elena
Hazanov)
salaire (ou un défraiement) et il
revient régulièrement dans les
mêmes émissions.
Pour retrouver les émissions de
120 secondes :
Qu’est-ce qui vous a intéressé ?
Podcast vidéo
Que pensez-vous de ce sujet ?
Est-il facile à comprendre, moyen
ou difficile ?
Comment comprenez-vous
qu’elle a choisi de montrer?
ce
Quand avez-vous écrit une lettre à
la main pour la dernière fois ?
Quelle est la différence avec les
SMS ? Quel genre de message
impliquerait le recours à une
lettre ?
3)
L’émission
humoristique
basée sur l’actualité, le 120
secondes sur Couleur 3 (date à
choix suivant l’intérêt du sujet) : le
journaliste et l’invité.
Cette émission a une particularité.
Le journaliste Vincent Veillon pose
de vraies questions à un invité
(Vincent Kucholl) qui est comédien
et qui, chaque jour, prend un rôle
différent (le plus souvent celui d'un
pseudo-expert d'une question
donnée,
parfois
aussi
des
consultants et régulièrement de
simples citoyens).
Quelle différence y a-t-il entre
un expert interviewé et un
consultant ?
À NOTER : le véritable expert est
invité ponctuellement pour un sujet
précis par un média, il ne revient
pas
chaque
semaine
systématiquement et il n'est pas
payé pour son interview. Le
consultant est engagé par le
média, il touche en principe un
https://itunes.apple.com/podcast/1
20-secondes-en-videocouleur/id534537602?mt=2
ou
http://www.rts.ch/video/couleur3/1
20-secondes/5454324-visite-dupere-noel.html
ou encore
http://www.rts.ch/couleur3/program
mes/120-secondes/
Cette émission était d’abord
pensée pour la radio et elle a
rapidement été proposée en vidéo.
A quoi se remarque cette origine
radiophonique ? Décrire le décor
dans lequel a lieu l’interview.
Comment
est
organisée
l’interview ?
Quel
genre de
questions sont posées par le
journaliste ? En quoi est-ce un peu
différent de ce que les élèves
connaissent
au
19:30
par
exemple ?
En
quoi
est-ce
semblable ? Le journaliste se
contente-t-il
de
poser
des
questions ou sort-il parfois de son
rôle ? Comment sont les invité-es ? Les élèves aiment-ils cette
émission ? Si oui, ou si non,
pourquoi ?
Variante
Séance 3
À vous de jouer !
Montage d’un débat sur un thème
d’actualité en lien avec le journal
du jour par exemple, un ou fait qui
concerne la région où se trouve la
classe. Jeu de rôle avec les
élèves : qui joue le journaliste, la
chroniqueuse, la consultante ou
l’interviewé-e ?
Qui est
terrain ?
le
journaliste
sur
le
4
Comment va-t-on organiser les
choses pour monter un débat ?
Comment choisir un thème
d’interview ? Quel consultant serait
pertinent ?
Séance 4
faire parler du thème d'actualité
choisi par les élèves. Se servir
au besoin d’un extrait vidéo où
il-elle apparaît, et établir une
liste de questions à lui poser.
Choisir un thème spécifique, afin
que la personne invitée puisse
donner des informations en lien
avec une actualité donnée.
Inviter un consultant ou une
consultante (ou journaliste, ou
chroniqueur) en classe pour le/la
___________________________________________________
Florence Hügi, journaliste RP, Neuchâtel, décembre 2012. Actualisation
décembre 2013.
5
11e Semaine des médias à l'école
Un kiosque à l'école
Public - élèves de 6 à 10 ans
Objectifs du PER :



Exercer un regard sélectif et critique en
cherchant à repérer les détails qui
marquent les différences qualitatives dans
la présentation d'un produit (FG 11 MITIC)
Découvrir et utiliser la technique de l'écriture les instruments de la
communication en développant le décodage des médias et des images (L1
18), en approchant le monde de l'écrit via différents canaux (logos,
pictogrammes, photos, cartes, schémas, dessins, légendes, textes …)
Mettre en place un comportement de lecteur : rendre l'enfant capable de
construire du sens à partir de ce qu'il voit et d'utiliser le journal selon son
projet.
Durée - À définir par l'enseignant(e)
Mots-clés - Kiosque ; journaux ; magazines ; cahiers publicitaires ; Une ; quotidien ;
hebdomadaire ; mensuel ; catalogue ; maquette
Matériel nécessaire :
- Un grand choix de titres de la presse écrite, la plus variée possible (journaux,
magazines, etc).
- Des tables ou des éléments de mobilier permettant l'installation d'un "coin
kiosque"
Organisation - Travail par ateliers.
Étapes :
1. Demander aux enfants d'apporter des journaux (et compléter leur apport) :
En groupe, découvrir les différentes sortes de presse. Les élèves connaissent-ils les
journaux qu'ils ont apportés, le public auxquels ils s'adressent ? En connaissent-ils le
contenu ? S'agit-il de presse ou plutôt de catalogues ou de publicité ? Proposer
ensuite des activités en atelier.
1
2. Atelier A - Découverte
Distribuer les journaux et les magazines aux enfants, proposer différentes sortes de
tris : qualité du papier, format, présence ou absence de couleurs, de photos,
périodicité…
3. Atelier B - Entrée dans l’information
Faire prendre conscience aux enfants que le numéro du journal qu'ils ont en main
n'est pas un objet unique. A partir de quelques numéros consécutifs du même
quotidien ou d'un hebdomadaire, proposer aux enfants de décrire les Unes. Repérer
les éléments constants (titre, indication de prix, maquette…) et les éléments qui
changent. Les amener à expliquer les raisons de ces différences.
4. Atelier C - Lecture et compréhension
Jeux de lecture. Faire retrouver aux élèves le journal ou le magazine qu'ils sont
invités à feuilleter. Il vaudra la peine de préparer au préalable des cartons portant les
titres des journaux qu'ils seront invités à retrouver. Si les compétences en lecture le
permettent, amener les enfants à raconter brièvement le contenu d'un article ou
d'une réclame qui les aura frappés.
5. Le coin kiosque
Un coin kiosque pourra ensuite être installé dans la classe pour plusieurs semaines.
Un enfant "marchand" aura pour consigne de "vendre" le journal inscrit sur la fiche du
"client".
Prolongements possibles
Ce kiosque pourra être le départ de nombreuses activités de lecture ou de travaux
manuels, selon les périodes de l'année et l'âge des enfants.
Adaptation autorisée de la fiche du CLEMI " Un kiosque dans la classe maternelle ",
par Christian Georges (CIIP), avec le concours de Brigitte Stauffer-Tavares
(enseignante). Actualisation décembre 2013.
Droits d’auteurs : licence creative commons
2
11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
La pub c’est trop fort pour toi
La publicité est partout. Elle s’adresse à tous
et souvent aux plus jeunes
Illustrations du titre :
http://bn-biscuits.fr/
http://www.lulechampdespossibles.
fr/petitecolier
Public concerné : 9 - 12 ans
Disciplines et objectifs du PER
concernés :
Français :
L1 21 : Identification de la situation
de communication (lieu social,
émetteur, destinataire, but du
texte).
L1 24 : Élaboration d'une
production orale en fonction d'un
projet (exposé, participation à un
débat, compte rendu oral, jeu
théâtral, restitution d'un poème,...)
et de la situation de communication
(prise de parole en public, dialogue
informel, réponse spontanée à une
demande,...).
Résumé
La publicité est un outil de
communication fantastique. À tel
point que ce dernier est devenu un
objet d’attention au fil des siècles.
L’omniprésence de ce média sollicite
principalement nos deux sens les
plus aiguisés :
-
Toutefois, les 3 autres sens ne sont
pas en reste :
-
-
Formation générale, MITIC :
FG 21 : Comparaison et analyse
des spécificités de différents
supports
médiatiques
(par
l'observation d'articles de journal,
de
films,
de
pages
web,
d'émissions de radio,...) et réflexion
sur les enjeux des messages
véhiculés.
l’ouïe par la radio, la
télévision, Internet,…
la vue par la télévision, les
jeux
vidéos,
Internet,
l'affiche, la presse, …
-
l’odorat
par
les
dégustations publiques, les
vendeurs sur les marchés
qui diffusent leur bonne
odeur de gaufres, les
marchands de voitures
avec l’odeur si particulière
du véhicule neuf,…
le
goût
par
l’offre
d’échantillons,
de
dégustations, de cadeaux
publicitaires, …
le toucher par le soin
apporté à la forme, à la
douceur, à la texture des
produits, au confort : autant
d’arguments vantés par les
publicités,…
Il n'y a pas d'individus anonymes et
sans profil pour les publicitaires.
Chacun d'entre nous est une cible. Il
fait l’objet d’études, de campagnes
très coûteuses ayant pour but de
l’amener à adopter un comportement
souhaité. Voir à ce sujet :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Publicit%C
3%A9.
Ce phénomène va beaucoup plus
loin qu'on l'imagine. Or si la publicité
nous
amène
à
adopter
un
comportement décidé par d’autres et
à
son
insu,
est-ce
de
la
manipulation ? Est-il possilbe d'y
échapper ? Quelle est notre liberté
dans une société de consommation
surmédiatisée ?
Ces questions ne sont pas récentes
et retrouvent un intérêt également en
sociologie ou en psychologie par
exemple.
-
-
http://www3.unil.ch/wpmu/s
ociologievisuelle/2012/12/li
mage-publicitaire-quellesperspectives-danalyse/
http://www.amazon.fr/Petittrait%C3%A9-manipulationlusagehonn%C3%AAtes/dp/27061
10449/ref=sr_1_1?ie=UTF8
&qid=1390749953&sr=81&keywords=petit+trait%C3
%A9+de+manipulation+%C
3%A0+l%27usage+des+ho
nn%C3%AAtes+gens
Cette fiche pose la question de
savoir si la pub est trop forte et si
nous
sommes
suffisamment
informés face aux sollicitations de
ces publicitaires qui connaissent si
bien nos besoins.
1
Attentes fondamentales :
Au cours, mais au plus tard à la
fin du cycle, l’élève repère les
intentions d'un message (FG 21).
Au cours, mais au plus tard à la
fin du cycle, l’élève identifie le
genre du texte lu, son but,
l'émetteur et le destinataire, en
s'appuyant
sur
les
indices
verbaux et non verbaux (L1 21).
Au cours, mais au plus tard à la
fin du cycle, l’élève prend la
parole en public en fonction d'un
projet défini, en s'appuyant sur
un guide de production et en
tenant compte de la situation de
communication, du contenu, des
supports
prévus
et
des
contraintes de l'oralité (FG 21).
Temps nécessaire :
3-4 périodes
Matériel nécessaire :
Photocopies des fiches élèves
(annexes en fin du document).
________________________________________________
Objectifs
-
Porter une réflexion sur l’influence de publicité
-
Faire preuve de discernement et d’esprit critique face aux messages
des médias
-
Identifier les intentions d’un message et ses techniques
-
Produire une publicité selon les codes en vigueur
___________________________________________________
Démarche pédagogique
Recherche de publicités
Pendant quelques jours, les élèves
observent autour d’eux et repèrent
tous les endroits où ils voient de la
pub (chez eux, à la télé, dans la rue,
dans le bus...). Ils consignent toutes
leurs découvertes par écrit, afin de
pouvoir comparer leur résultat avec
leurs camarades de classe.
Ils amènent aussi différents supports
de publicité (stylos, journaux, habits,
sacs plastiques, échantillons) ou des
illustrations publicitaires.
Magazines et objets publicitaires.
DVD de publicités destinées aux
enfants (en commande gratuite
sur www.e-media.ch)
Ou clips publicitaires sur le site
http://www.culturepub.fr
Un accès à internet pour 2-3
élèves ou un ordinateur et un
beamer.
Mots-clés : Information, Publicité,
Public,
Message,
Intentions,
Pouvoir, Manipulation.
Observation, analyse
Au moyen de la grille d'analyse
(annexe 1), les élèves mettent en
commun leurs observations du
matériel apporté en classe. Où peuton trouver des publicités ? Sur quels
supports les trouve-t-on ? (journaux,
affiches,
radio,
TV,
Internet,
téléphones mobiles, écrans dans les
espaces publics, transports en
commun, bureaux de poste, centres
commerciaux, vêtements, voitures,
gadgets, autocollants...).
mettre en évidence les critères qui
plaisent
aux
enfants
(drôlerie,
couleurs flashy, rapidité,...). Mettre en
évidence les émotions ressenties.
Identifier les produits présentés,
chercher à qui ils sont destinés et
identifier le public-cible.
Slogans
Repérer les slogans des marques,
essayer d’en créer d’autres (annexe
3). Mettre en évidence les publicités
assorties d'injonctions («Rejoins-nous
!», «Viens skier !...», etc) ou de
promesses ou de flatteries («Tu vas
faire des jaloux», «T'as la classe»...).
Mettre en évidence le tutoiement.
Mettre en évidence le récepteur des
messages : est-ce l'enfant lui-même,
sa famille, le grand public ?
Message
Mettre en évidence ce que la pub ne
dit pas (nocivité des aliments vantés,
prix élevé de certains produits,
existence d'autres produits moins
chers et tout aussi bons, etc). Mettre
en évidence les injonctions d’achat, la
nécessité d’acheter plusieurs produits
pour disposer de la collection
complète des «cadeaux» proposés.
Dans quels lieux trouve-t-on de la Au moyen de l’annexe 4, les élèves
publicité ? (magasins, gares, école, poursuivent leur comparaison de
publicités diverses sélectionnées sur
rue, stades, boîtes aux lettres...)
Essayer de citer des endroits où l’on divers supports.
n’est pas en contact avec la pub _____________________________
(forêt, montagne, mer, lieux de culte,
cimetières...).
Réaliser
des Prolongements possibles :
classements selon différents critères :
lieux de découverte, styles de - Fiche pédagogique Pub ou info ?
http://www.epublicité, public-cible...
media.ch/documents/showFile.asp
Mettre en évidence le rôle de la
?ID=5519
publicité : vendre un produit,
_____________________________
informer, protéger (santé).
Observation et comparaison
Comparer une série de pubs
enregistrées à la TV avec une série
de pubs découpées dans des
magazines (annexe 2).
Raconter ce que l'on voit, relever les
différences
et
ressemblances.
Exprimer des préférences en donnant
les raisons. À partir de ces raisons,
Travail final
Inventer un produit, inventer la
marque et trouver un slogan. Cibler le
public et imaginer comment le
séduire. Créer une affiche ou un spot
filmé (20-30 secondes) pour vanter
son produit. Faire une présentation
orale de son travail et de ses
réflexions.
2
_____________________________
Conclusion
Pour terminer cette séquence, il
s’agira de faire émerger par des
élèves, la part de manipulation
effectuée par les marques.
Tous les éléments étudiés au fil des
différentes étapes, permettront aux
enfants de se rendre compte que le
slogan est un élément accrocheur
qui devra rester à l’esprit du public,
que le vocabulaire et les accroches
sont savamment étudiés pour créer
une émotion et que finalement
beaucoup de publicités ne résistent
pas une analyse intelligente, basée
sur des critères observables.
une image…même si celle-ci
n’existe pas dans la vraie vie !
____________________________
Ressource pour aller plus loin :
-
Trucage visuel
http://vimeo.com/326776
_____________________________
Travail d’Anne Guibert, enseignante
et formatrice HEP, 2010
Actualisé par Christophe Girardin,
enseignant, formateur PER, janvier
2014
Il est également possible de
visionner avant le travail final ou en
guise de conclusion la vidéo cidessous afin de montrer à quel point
ce que l’on nous vend est avant tout
3
11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique, Annexe 1
D’après les observations que tu as faites ces derniers jours complète le tableau ci-dessous.
Nom de la
marque
Type de
produits
Support
Lieu
Public
Que vend-on ?
Quel média est utilisé ?
Où ?
A qui s’adresse le document ?
11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique, Annexe 4
4
11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique, Annexe 2
Marque
Produit
Support
+++ émotions
Public
Nom du produit
Que vend-on ?
Quel média ?
Qu’est-ce qui me plaît ?
A qui s’adresse le message ?
11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique, Annexe 4
5
11ème Semaine des médias à l'école – Fiche pédagogique, Annexe 3
http://www.euklide.com/comment-avoir-un-bon-slogan/
Marque
Slogan
Langage
Public
Nom du produit
Quelle phrase est à retenir ?
Familier, scientifique, flatteur, impératif,
amical (tutoiement), …
A qui s’adresse le message ?
6
11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique, Annexe 4
11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique, Annexe 3
111ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique, Annexe 4
Marque
Qualité du produit
Prix
Public
Contrat
Nom du
produit
Que sait-on réellement du
produit ? Qu’est-ce qui me
prouve sa valeur ? Est-ce le
meilleur ?
Combien coûte ce
produit ? Est-ce plus ou
moins qu’un produit
comparable ?
A qui s’adresse le message ?
Qui va acheter le produit ?
Quels problèmes cela pose-t-il ?
Est-ce que le produit vendu implique d’être fidèle à la
marque ?
Ex : Consommables, périphériques, jeux, ...
7
11e Semaine des médias à l'école
Fiche pédagogique
Légender une photographie de presse
Les commentaires que provoque une seule image soulignent qu'elle peut avoir plusieurs
significations. La légende (le texte d'accompagnement) précise et oriente une lecture parfois
trop flottante de l'image.
Public : élèves de 9 à 16 ans (cycles 2 et 3 du PER)
Disciplines et objectifs du PER concernés :
FG 21 MITIC : "Décoder la mise en scène de divers types de messages…"
L1 28 : "Utiliser l'écriture et les instruments de la communication pour planifier et réaliser des
documents…"
FG 31 : "Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et
d'informations…"
L1 38 : "Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information, pour
échanger et pour produire des documents…"



Mettre en évidence le caractère polysémique de l'image
Faire découvrir les relations entre le texte et la photographie
Classer les légendes de presse par "familles" et étudier leur rôle
Durée : 2 périodes au moins
Mots-clés : légende ; illustration ; portrait ; photo ; photo prétexte ; polysémie des images.
Matériel nécessaire :
- Un jeu de photocopies d'UNE photographie de presse découpée dans un journal (ou tirée du
web) et isolée de sa légende et de ses titres.
- Un jeu de photocopies de l'article que se rapporte à la photographie en question
- Un jeu de photocopies d'une sélection de photographies provenant de la presse locale,
régionale ou suprarégionale. (Suggestion : recourir à quelques photographies illustrant
l’album « 10 ans dans l’œil du Temps" (disponible en médiathèque), avec leurs légendes
originales, notamment aux pages 66, 80, 86, 99, 107).
Organisation : travail individuel, puis travail en groupes.
Étapes :
1. Rédiger des légendes :
Distribuer à chaque élève une photocopie d’une photographie, isolée de sa légende et des titres.
Faire lire l’article en rapport avec cette illustration. Demander ensuite à chacun d'écrire pour soi-même
une légende (description ou interprétation de l'image donnée).
Faire lire les différentes rédactions des élèves et relever dans la colonne d'un tableau les mots-clés
descriptifs (ceux qui répètent l'image) communs à toute la classe.
1
Dans une deuxième colonne, relever les mots-clés communs à tout le groupe concernant
l'interprétation.
Montrer ensuite les textes originaux qui encadraient la photo. Noter les précisions informatives
apportées par les textes. On s'apercevra que ces précisions ne pouvaient pas être inventées. On
appréciera en quoi le rapport texte/image produit du sens. Les textes jouent un rôle d'ancrage
(exemple : la photographie atteste les faits rapportés dans la légende) et de relais (la photo précise et
complète les faits rapportés).
2. Classer les légendes :
Proposer ensuite à la classe répartie en groupes, qui disposeront chacun d'environ 25 photographies
légendées, de classer les légendes.
Les critères seront établis par les groupes à partir du travail précédent:
-
Légendes purement descriptives
Légendes informatives
Légendes interprétatives
A partir de ce travail, on découvrira aussi qu'il est possible que :
1) la photographie n'ait pas de légende (dans certaines publications)
2) l'information principale soit transmise par le texte, la photographie jouant un rôle secondaire
(photo prétexte, uniquement destinée à "aérer" la mise en page).
3) la même information soit apportée par le texte et la photographie
4) la légende complète l'information transmise par la photographie
5) la légende et la photographie semblent ne pas avoir de rapport entre elles
Prolongements possibles :

A partir des photos légendées découpées, construire un revue de presse thématique à
afficher (exemple : la représentation des États-Unis dans les magazines ; la mise en scène
d'un événement sportif ; la représentation des "stars" dans la presse pour adolescents…).

Proposer un reportage photographique aux élèves équipés d'un appareil numérique.
Demander aux élèves de rédiger pour leurs prises de vue des légendes qui apportent
systématiquement des informations complémentaires.

Mettre en ligne ce reportage sur un blog de classe (à créer, voir notre fiche pédagogique
« Communiquer avec un blog ») et le signaler aux organisateurs de la Semaine des médias à
l'école.
A consulter : « Ouvrir mon quotidien », brochure éditée par LEP et la CIIP, pages 16 et 17 (chapitre
« Les illustrations »)
Activité inspirée par la fiche du CLEMI " Un coin images dans la classe " et rédigée par Christian
Georges (CIIP). Actualisation janvier 2014.
Droits d’auteurs : licence creative commons
2
11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Les mini-miss : des concours à interdire ?
Public concerné : Cycle 2, élèves
entre 8 et 12 ans
Disciplines et objectifs du PER
concernés :
Formation générale, Lien avec le
PER : FG MITIC 21 – Décoder la
mise en scène de divers types de
messages
Temps nécessaire : 1-2 périodes
Matériel nécessaire : connexion
Internet, divers magazines et
coupures de presse, des «Barbie»
et des vêtements pour les habiller
Mots-clefs :
minimiss,
hypersexualisation,
marchandisation des enfants, «Barbie»,
socialisation différenciée.
Davantage d’infos :


Le
rapport
parlementaire
français sur l’hypersexualisation des petites filles, qui
demande l’interdiction de ces
compétitions
Un article canadien qui reprend
des éléments historiques (entre
USA et Europe) très utiles :
Pour ou contre les concours de
mini-miss (Droit de Cité)
Résumé
Les concours de beauté pour fillettes
sont
devenus
un
véritable
commerce : aux Etats-Unis, par
exemple, 250’000 petites filles
participent chaque année à quelque
5000 concours de beauté, coiffure,
etc. La France a organisé son
premier concours de Mini Miss le 20
octobre 1989. Mais, contrairement
aux Etats-Unis où ce type de
compétition est très populaire, les
élections de Mini Miss sont assez
mal tolérées en Europe. On critique
volontiers l’hypersexualisation des
petites filles, cette façon de les
maquiller et de les habiller pour les
faire ressembler à des adultes, voire
à des poupées Barbie. Jusqu’en
2013, la France ne permettait
l’organisation de tels concours que
pour les fillettes de 7 ans au
minimum, non maquillées et vêtues
relativement simplement. Il était
aussi interdit d'ajouter des paillettes
sur le corps des candidates. Deux
catégories étaient prévues : pour les
7-9 ans et pour les 10-12 ans. En
septembre 2013, la France a décidé
de relever l’âge minimum pour
participer à un concours de beauté à
16 ans : cela sonne le glas des
concours de Mini Miss. "Ne laissons
pas nos filles croire dès le plus jeune
âge qu'elle ne valent que par leur
apparence", a déclaré Chantal
Jouanno, vice-présidente française
de la délégation aux droits des
femmes, qui est à l'origine de cette
mesure. Cette décision a été prise
dans le but de protéger les enfants
et empêcher certaines mamans de
traîner leurs petites filles à ces
concours où les enfants sont
présentés dans des tenues et des
attitudes que l’on considère comme
déplacées pour leur âge. La décision
française est un vrai choc : le
Canada comme les Etats-Unis sont
en train de remettre en question
l’organisation de tels concours.
En Suisse, aucune interdiction n'est
prévue et aucun concours officiel
n’existe à ce jour. Tout au plus
trouve-t-on sur Internet une page de
blog mentionnant un concours de
Mini Miss Suisse qui n’a visiblement
jamais été organisé jusqu’ici. «La
participation à ce genre de concours
est mise sous la responsabilité des
parents», a précisé Flavia Frei, de la
Fondation suisse pour la protection
l’enfant, en réponse à une question
de l’Agence télégraphique suisse.
Dans notre pays, c'est la législation
sur le travail visant les activités
culturelles, artistiques ou sportives
des moins de 15 ans qui règle la
situation. Le reste est laissé au libre
choix des parents et des désirs des
enfants. Et vous, qu’en pensezvous ?
___________________________________________________
1
Davantage d'infos :


Reportage d’Arte sur les minimiss qui permet de poser le
contexte général. Il se déroule
durant l’élection de Mini-Miss
Alsace en 2011. Videos Arte :
élection des mini-miss
Reportage TV et écrit sur le
dernier concours en date en
France. Polémique autour des
concours des mini-miss
Objectifs
- Débattre du bien-fondé d’une
interdiction des concours de beauté
pour enfants et à quelles conditions
- Observer le fait d’être beau, d’être
belle ou non dans notre société
- Développer son esprit critique
- Comprendre le fonctionnement
d’un concours de beauté (réservé
aux fillettes)
- Définir ce qu’est l’hypersexualisation des enfants et y réfléchir
___________________________________________________
Activité 1: un concours de
Mini-Miss,
ça
se
passe
comment ?
Introduction théorique rapide sur les
mini-miss, les concours de beauté
pour enfants.
Diffusion d’extraits du reportage
« Les petites divas de Brooklyn »,
https://www.youtube.com/watch?v=k
AFA6Gebghs. Trois séquences pour
suivre le parcours de Kiley, 3 ans,
candidate au titre.
1) 1 :24 – 2 :35 : Kiley à la maison
avec sa maman
2) 20.00 – 21 :12 : Kiley lors du
concours avec ses parents
3) 38 :50 – 42 :40 : Kiley lauréate.
Après diffusion de ces
séquences,
vérifier
compréhension des élèves.
trois
la
Qu’ont-ils compris ? Qui peut
raconter ce que nous avons vu ?
Noter
les
différents
éléments
rapportés par les élèves au tableau,
afin de voir si la compréhension est
correcte. Cette liste permettra aussi
de puiser dans les observations des
élèves pour ouvrir la discussion.
Observer en particulier les attitudes
de Kiley et de celles de sa maman.
Activité
2
(suite
de
la
première) :
l’hypersexualisa-1)
tion des enfants
2)
Partager la classe en deux :
3)
demander à la moitié des élèves de
dessiner une jeune fille « normale »
4)
et à l’autre moitié de dessiner une
« mini miss » : un quart d’heure de
dessin.
Variante : mettre à disposition des
poupées «Barbie» et différents types
de vêtements. Partager la classe en
trois ou quatre groupes (suivant le
nombre d’élèves) et leur demander
de vêtir chacun une «Barbie».
1) Que se disent-elles ? Comment
les élèves perçoivent Kiley, et
comment perçoivent-ils sa maman ?
2) Que penser d’un concours de
beauté pour une fillette de 3 ans ?
3) Et vous, participeriez-vous à ce
genre de compétition ? Qu’en
penseraient vos parents ?
4) Si ces concours étaient interdits,
qu’en penseriez-vous ?
Suite éventuelle : il est possible
d’établir en classe un petit
questionnaire (sur la base cidessus).
Deux possibilités sur cette base :
-Interview des parents : les enfants
auront la tâche « d’interviewer »
leurs parents à ce sujet pour
poursuivre la discussion à la leçon
suivante. Cela permettrait d’ouvrir le
débat avec les réponses des familles
des enfants.
Micro-trottoir. Les enfants
« deviennent » des journalistes et
sur la base de la grille établie, ont
pour mission de mener quelques
interviews dans la cour d’école (mais
aussi avec des adultes !) ou dans un
périmètre donné (rue devant l’école,
sortie dans un supermarché proche,
etc…)
Retour en classe et discussion sur la
base des résultats obtenus.
Consignes :
Vêtir une poupée avec
petite fille « normale ».
Vêtir une poupée avec
« mini miss ».
Vêtir une poupée avec
femme adulte normale
Vêtir une poupée avec
« miss » adulte.
une tenue de
une tenue de
une tenue de
une tenue de
Puis exposition des différents
dessins/poupées habillées : tout le
monde fait le tour des productions.
1)
2)
Y a-t-il
des
différences ?
Lesquelles ?
Quel âge ont les candidates
« mini-miss » ?
2
3)
4)
Pour quelles raisons ce genre
de dessins/de concours ne
représentent que des filles ?
Qu’en pensent les garçons de la
classe ?
Après les dessins ou l’exercice avec
les poupées, diffusion de la
séquence qui montre comment on
transforme une jeune fille en
candidate à un concours de beauté :
une séquence qui permet de le
comprendre.
https://www.youtube.com/watch?v=B
kexgqn94-0
Poursuivre la discussion sur cet
exemple.
Option de travail : la socialisation
différenciée. « Les filles, forcément
des princesses et les garçons,
toujours des princes charmants ? »
Source à utiliser, avec outils
pédagogiques
:
http://www.cemea.asso.fr/aquoijoues
tu/fr/textesref/SocialDifferentielSexes
.htm
Activité 3 : Etre beau, être laid
dans notre société
Extrait du film « Little Miss
Sunshine » :
https://www.youtube.com/watch?v=V
I2JRZWyE-M
Note : cet extrait du film n’est pas
d’excellente qualité. Si vous avez le
DVD de ce film, la séquence est
disponible à 1:26-1:31. (Sinon, il y a
d’autres extraits à puiser sur
Internet).
Dès 1:10 et jusqu’à 1:31, il est
question du concours de beauté et il
est possible de faire des choix de
séquences portant sur ce sujet.
Présenter le film et surtout, l’héroïne,
la petite Olive, qui veut participer à
un concours de beauté mais n’est
pas très jolie. Pourtant, elle ira
jusqu’au bout, avec le soutien de sa
famille qui ne ressemble pas tout à
fait aux familles présentes lors du
concours.
Prendre
conscience
de
la
subjectivité : utiliser des magazines
pour y puiser des images. Demander
aux élèves de feuilleter ces
magazines et de choisir une image
de quelque chose qu’ils trouvent
beau (pas forcément une personne)
et de ce qu’ils trouvent laid.
Comparer les images et faire
prendre conscience que tout est
question de goût personnel. Que
quelque chose de beau pour
quelqu’un peut paraître laid pour une
autre personne et vice-versa.
Variante : Faire une incursion dans
les concours de beauté pour adultes
en ciblant les Miss Rondes. Source
er
suggérée : article du Matin du 1
mai 2013 pour faire connaissance
avec la lauréate du concours Miss
Ronde Suisse. Avec une galerie de
photos et un texte qui montre les
motivations de la nouvelle miss.
http://www.lematin.ch/loisirs/modebeaute/heureusecorps/story/28529164?track
Fiche pédagogique réalisée par Florence Hügi, rédactrice indépendante,
janvier 2014
3
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Quels mots-clés utiliser pour
réaliser une recherche efficace
sur internet ?
Illustrations : Copies d’écran des sites
des moteurs de recherche
Google – www.google.fr
Noirgle – www.noirgle.net
Yahoo – www.yahoo.fr
Bing – www.bing.com
et Mozbot – www.mozbot.com
Public concerné : 9 - 12 ans
Disciplines et objectifs du PER
concernés :
Formation générale, MITIC
FG 21 : Dans le cadre d'un projet
défini, navigation et recherches à
partir de sites donnés par
l'enseignant (5-6H) ou à partir de
moteurs de recherche sous le
contrôle de l'adulte (7-8H).
FG 21 : Regard critique sur les
sites
et
sur
la
navigation Internet (valeur
de
l'information)
Attentes fondamentales :
L’élève
est
capable
de
rechercher l'information par motsclés à partir d'un moteur de
recherche
Temps nécessaire :
2 périodes
Matériel nécessaire :
Photocopies des fiches élèves
(annexe en fin du document), un
accès à Internet pour 2-3 élèves
Mots-clés : recherche, tri, filtre,
googler, véracité, classement,
moteur de recherche.
Résumé
Internet et les milliards de pages
web qu’il contient est sans nul doute
une richesse incroyable pour tout un
chacun comme pour les écoles.
L’accès libre à l’information y est
facile. Toutefois, la luxuriance des
pages représente un frein.
La plupart des élèves auront
tendance à choisir la facilité et
effectueront leurs recherches sur
Internet. Jadis, le bon vieux
Larousse de grand-maman trônait
sur la table de la cuisine, prêt à
l’usage. Aujourd’hui, il a été
remplacé par un netbook, une
tablette ou un smartphone.
Dès lors comme pour utiliser un
dictionnaire ou tout autre moyen de
référence de manière efficace, il est
nécessaire de proposer à nos élèves
des
activités
leur
permettant
d’acquérir une certaine rationalité
dans leur travail.
Cette fiche vous proposera donc une
activité de recherche afin de faire
émerger la complexité de la Toile,
mais également ses défauts et
avantages.
Trouve-t-on les réponses à toutes
les questions sur la Toile ?
Toutes les informations sont-elles
fiables ?
___________________________________________________
Objectifs
-
Utiliser un vocabulaire adéquat par mots-clés pour obtenir un
résultat rapidement
-
Connaître le nom d’au moins deux moteurs de recherche
-
Connaître la fonction d’un moteur de recherche et ses limites
-
Identifier d’autres sites que les moteurs de recherche pour accéder à
l’information
-
Vérifier ses informations en les croisant avec d’autres
___________________________________________________
1
Les moteurs de recherche
Il existe plusieurs dizaines de
moteurs de recherche à travers le
monde.
Leur
utilisation
est
relativement similaire, pourtant leurs
résultats peuvent parfois être très
contrastés.
Vous connaissez, sans doute,
bing.com, voila.fr, yahoo.fr ou encore
google.fr. Mais avez-vous déjà
entendu parler de mozbot.com ou
noirgle.net ?
Google est sans doute le plus connu.
A tel point, que lorsqu'on souhaite
faire
une
recherche,
certains
n’hésitent plus à utiliser le verbe
« googler ». Enormément d’employeurs « googlent » leurs employés
ou ceux qui aspirent à le devenir. Un
phénomène similiaire a lieu avec le
compte Facebook de ces mêmes
personnes.
Google fonctionne comme une
holding. Comme n’importe quelle
entreprise, Google a investi dans
plusieurs secteurs. Il y a bien sûr le
moteur
de
recherche,
mais
également la messagerie Gmail qui
donne accès à un agenda en ligne et
un serveur de données à distance,
Picasa qui gère vos albums photos,
Google Earth qui cartographie le
monde, Google Chrome qui est un
navigateur et qui représente une
excellente alternative au navigateur
Internet Explorer.
Au contraire d’autres sites, Google
offre la possibilité de faire une
recherche filtrée de pages, d’images
ou de vidéos. Ces critères de
sélection
peuvent
toutefois
représenter un travers que les filtres
parentaux ne détectent pas.
En cas de recherche d’images,
certains de ces filtres ne détectent
pas
les
miniatures
d’images
proposées par Google comme des
contenus
inadéquats.
C’est
uniquement si l’enfant clique sur le
contenu que le filtre interdira l’accès
au site. Dès lors, des contenus
sensibles pourraient être entrevus
par des enfants. Il est donc utile de
rappeler qu’Internet à l’école doit
être utilisé sous la conduite d’un
adulte (cf PER, progression des
apprentissages, FG 21, Mitic).
Google
offre
des
options
supplémentaires. Ainsi, lorsqu’un
enfant souhaite obtenir la définition
d’un mot, il lui suffit de faire précéder
« Define : » dans la boîte de
dialogue du site ou la barre de
navigation Google Chrome.
Une autre option de Google est
d’intégrer entre guillemets un groupe
de mots que l’on souhaiterait
rechercher associés dans un ordre
précis. Les moteurs de recherche
classiques se contentent de croiser
les sites Internet contenant chacun
les mots demandés sans se soucier
de l’ordre dans lequel ceux-ci
apparaissent. Dès lors, l’usage des
guillemets permet de cibler plus
précisément
son
travail
de
recherche. Cet outil supplémentaire
mérite d’être partagé avec ses
élèves.
Un élément central pour effectuer
une recherche efficace sur Internet,
est le choix du mot-clé. A partir de ce
dernier, le moteur de recherche
sélectionné triera les pages Internet
s’y rapportant. Ainsi, suivant la
qualité des informations voulues, il
sera nécessaire de changer de
niveau de langue, de pays de
référence
ou
d’adopter
un
vocabulaire plus technique.
Pour que les élèves puissent se
rendre compte de toute cette
complexité, un petit questionnaire
est à disposition à la suite de ce
document. Les élèves, sous la
surveillance de leur enseignant,
devront trouver la réponse à
plusieurs questions et formuler des
constats
en
lien
avec
les
considérations présentées ci-dessus.
Le questionnaire peut être fractionné à
votre guise pour le premier hémicycle afin
de rendre le travail plus motivant et de
laisser une place pour la différenciation
pour les plus rapides. L’enseignant de
ces mêmes degrés peut à sa guise
orienter les élèves sur des sites comme
Wikipédia, Vikidia ou d’autres afin d’éviter
les moteurs de recherche.
Google et Wikipedia sont abondamment
cités dans ce document, il va sans dire,
que ce sont deux géants et que toutes les
réponses peuvent être obtenues avec
d’autres outils, notamment ceux cités
dans ces lignes. Cet exercice doit
permettre aux enfants de choisir un outil
adapté à leurs besoins et ceux de la
classe.
_____________________________
Prolongements possibles :
Participer
au
Cyberdéfi,
http://www.cyberdefi.ch.
- Travailler, selon ses préférences
disciplinaires, des exercices des
Cyberdéfis
précédents
à
disposition sur le site internet,
http://www.cyberdefi.ch.
_____________________________
-
Christophe Girardin, Enseignant
formateur PER, Novembre 2012
2
__________________________________________________
Quels mots-clés utiliser pour réaliser une recherche efficace sur Internet ?
FICHE ÉLÈVE
Réponds aux questions suivantes à l’aide d’un ordinateur disposant d’une connexion à Internet. Selon les indications
de ton enseignant, utilise un moteur de recherche de la liste ci-dessous ou une adresse qu’il a sélectionnée.
Pour chaque réponse, note l’adresse principale du site sur lequel tu as trouvé l’information.
Exemple : Qui a tué Henri IV ? François Ravaillac, http://fr.wikipedia.org
ATTENTION : Chaque mot a son importance dans une recherche sur Internet. Il s’agit de bien choisir son
vocabulaire. De celui-ci dépend la qualité du résultat de votre recherche. On parle de mot-clé.
Moteurs de recherche à choix
www.google.fr
www.bing.com
www.yahoo.fr
www.noirgle.net
Autres ressources
www.google.ch
www.voila.fr
www.mozbot.com
www.babygo.fr
www.larousse.fr
www.fr.wikipedia.org
www.tel.local.ch
www.fr.mappy.com
1. A quelle altitude culmine le mont Cervin ?
............................................................................................
2. Qui a été le premier président des États-Unis d’Amérique ?
............................................................................................
2
3. Quel pays a une superficie de 552'000 km ?
............................................................................................
4. Dans la phrase suivante, que veut dire le mot grume ? Paul charge les grumes sur son camion.
............................................................................................
5. Quel personnage historique a dit la maxime, « alea jacta est » ? Quelle est sa signification ?
..............................................................................................
6. Sur le territoire de quelle commune actuelle a eu lieu la célèbre bataille d’Alésia opposant Jules-César aux
tribus gauloises ?
............................................................................................
7. Depuis quand les Suissesses ont-elles le droit de vote ?
............................................................................................
8. Paul a trouvé un vieil imagier anglais-allemand dans son grenier. Il n’arrive plus à distinguer l’image, uniquement
le mot allemand, Eichhorn et le mot anglais, squirrel. A quel mot français correspondent ces deux noms ?
.............................................................................................
..............................................................................................
3
9. La famille Luthi a loué une villa sur la Côte d’Azur en France pour ses prochaines vacances. Le prix à la semaine
est de 1'000 euros la première semaine et de 800 pour la deuxième. Au cours actuel de l’euro, combien les Luthi
paieront-ils en francs suisses pour se loger deux semaines ?
............................................................................................
10. Dans quelle ville bernoise se déroule le festival du film français d’Helvétie ?
............................................................................................
11. Chaque année a lieu en Ajoie une fête consacrée au cochon, comment s’appelle-t-elle ?
............................................................................................
12. Quelle célèbre fête neuchâteloise a lieu à la fin du mois de septembre dans le chef-lieu ?
............................................................................................
13. En l’honneur de quel saint a lieu à Fribourg le premier samedi de décembre une fête grandiose ?
............................................................................................
14. Quel événement sportif organisé par l’armée suisse a lieu tous les deux ans entre Zermatt et Verbier et entre
Arolla et Verbier ?
............................................................................................
15. Quelle fête populaire genevoise commémore la défense de la ville contre les troupes savoyardes en 1602 ?
............................................................................................
16. Quelle rue de Lausanne, empruntée dans la plupart des épreuves cyclistes traversant Lausanne, se situe entre
la Place Saint-François et la Place de la Gare ?
............................................................................................
17. Quel est le nom du plus vieux conseiller fédéral siégeant encore ?
............................................................................................
18. Quel temps fera-t-il demain ?
............................................................................................
19. Quel sport pratiquait votre enseignant dans sa jeunesse ?
............................................................................................
20. Qui a reçu le Prix Nobel de mathématique en 2012 ?
............................................................................................
21. Louise a égaré le numéro de téléphone de son cousin, Jean Dupont. Sachant qu’il habite en France, aide-la.
............................................................................................
22. Qui a créé l’univers ?
............................................................................................
CONSTATS
............................................................................................
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
4
Quels mots-clés utiliser pour réaliser une recherche efficace sur Internet ?
PROPOSITION DE CORRECTIONS À LA FICHE ÉLÈVE
1.
En tapant les mots-clés, « altitude Cervin », Google vous enverra directement sur la page Wiki
correspondante. L’équivalent de Wikipédia pour les enfants, www.vikidia.fr vous donnera également la réponse,
soit 4’478m. Par contre, un moteur de recherche comme www.babygo.fr vous enverra sur plusieurs pages
inactives et ralentira l’arrivée au résultat, car il faudra soit relancer la recherche soit consulter les pages de
propositions suivantes.
2. La recherche portant sur « Premier président américain » donnera une réponse rapide depuis Google sur
Wikipedia. Il s’agit de George Washington de 1789 à 1797. Avec deux ou trois mots-clés précis, les
internautes peuvent se permettre d’utiliser la fonction « J’ai de la chance » disponible chez Google et qui
envoie directement à la première page proposée.
3. Pour trouver un pays à partir d’une superficie, les mots-clés pertinents se résument à taper ce qui est connu, à
savoir : « 552'000 km2 ». Des pages classant les pays selon leur superficie, permettront aux élèves de définir
que le seul pays de 552'000 km2 au monde est la France.
4. A partir du seul mot « grume », Google enverra les élèves sur 3 définitions données par Wikipédia, la bonne
étant la troisième. A ce stade, certains élèves seront capables de découvrir la signification de grume en passant
par une recherche Google Images. Ces deux méthodes démontrent des stratégies d’apprentissage diverses
mises en œuvre. Une grume est en fait un tronc d’arbre abattu (sans son feuillage et ses racines) et
portant encore son écorce.
5. Pour répondre à cette question, les élèves peuvent simplement taper cette phrase dans leur moteur de
recherche et obtiendront comme réponse Jules-César via Wikipédia. Cependant, un jeu vidéo ayant repris
cette maxime comme titre, certains élèves risquent de prendre la citation initiale pour quelque chose de tout
autre. En prenant les mots-clés « alea jacta est citation », les réponses se préciseront et les sites proposant
des coquilles devraient disparaître. Le sens de la phrase en français est « Les dés sont jetés » ou « Le sort
en est jeté ».
6. En tapant simplement « Alesia » sur Google, les élèves arriveront sur la page du MuséoParc d’Alésia. Ils
devront ruser pour obtenir l’information en se rendant dans le menu « Localisation » ou « Infos pratiques » pour
découvrir qu’Alésia est devenue Alise-Sainte-Reine (cf PER, FG 21, MITIC, Regard critique sur les sites et sur
la navigation Internet (orientation dans le site).
En prenant par contre en compte la réponse donnée par Wikipédia, ils obtiendront leur réponse dès le
deuxième paragraphe. Il est également possible que d’autres réponses (Salins-les-Bains, Alaise-Eternoz, Bart,
Pont-de-Roide, Izernore ou encore Guillon) leur soient données car certains doutes subsistaient il y a quelques
années encore sur la situation géographique exacte de ce haut lieu de l’histoire gauloise.
5
7. « Vote des femmes en Suisse » ou plus précisément « Suffrage féminin en Suisse » donnera une réponse
immédiate. Wikipédia indique que ce droit a été obtenu le 7 février 1971. Le site indique également que le canton
d’Appenzell Rhodes-Extérieures a attendu une décision du Tribunal fédéral pour l’introduire en 1990 au niveau
cantonal !
8. Ces deux noms donneront une majorité de réponses dans leur langue propre. Pour réaliser cet exercice, l’élève
doit prendre conscience que la statégie du mot-clé seul à ses limites. Il peut par exemple chercher un traducteur
via Google en tapant « traducteur » puis en sélectionnant les options de langues souhaitées ou alors en faisant
une recherche Google Images et définir par l’observation l’animal en question. Il s’agit d’un écureuil.
9.
Après un rapide calcul qui permettra aux élèves de définir que le prix total de deux semaines sur la Côte d’Azur
reviendra à la famille Luthi à 1'800 euros, ils devront trouver un moyen de transférer la somme en francs suisses.
En tapant uniquement « francs euros » sur Google, les élèves arriveront certainement sur une plate-forme en
anglais qui pourra faire la conversion. Cependant, face au changement de la langue les réactions des enfants
risquent d’être contrastées. En utilisant les mots-clés « Convertir euros en francs », une solution en français
apparaîtra dans les premières positions. Cependant, cette dernière pourrait selon le site donner une réponse en
francs français et non suisses. Du coup, certains élèves risquent de se retrouver avec une somme convertie dans
une monnaie qui n’existe plus. Les mots-clés « euros en francs suisses » ou « convertir devises »
permettent de trouver un site pertinent directement. Il est opportun ici de trouver des mots-clés n’apparaissant
pas dans la question (convertir, devises) ou alors d’augmenter le nombre de mots-clés (suisses, cours actuel)
pour préciser sa recherche. Le montant approximatif que déboursera la famille Luthi sera d’environ 2'204,75
francs au taux de 1.22 en date du 23 décembre 2013.
10. Google donnera comme référence l’adresse www.fffh.ch, dès qu’un internaute donnera les mots-clés « festival
du film français d’Helvétie ». Ce dernier a lieu à Bienne chaque année.
11. Les mots-clés « Ajoie fête du cochon » donneront plusieurs résultats qui amèneront à découvrir le nom de la
« fête de la Saint-Martin ».
12. En utilisant simplement les mots-clés, « fête Neuchâtel septembre » les élèves découvriront la Fête des
Vendanges. Si des élèves oubliaient le mot « septembre », ils découvriraient certainement la fête cantonale de
tir, il s’agit donc de bien vérifier si les éléments de la réponse trouvée correspondent à ceux de la consigne et
au besoin de corriger ses critères de recherche.
13. Les mots-clés « Fribourg fête samedi de décembre » offrent déjà un accès au site de la ville et de la
promotion de l’événement. En tentant les mots-clés « Fribourg Saint premier samedi de décembre »,
Google affichera une page de Wikipedia concernant Saint-Nicolas. Les élèves devront ensuite repérérer les
traditions suisses et particulièrement fribourgeoises dans le document s’ils veulent confirmer leur réponse
plutôt que de recopier uniquement le titre de la page trouvée.
14. Les événements sportifs ne manquent pas en Valais. Pour trouver rapidement la réponse, les élèves devront
préciser les villes – étapes. Ainsi, en utilisant les mots-clés « Arolla Zermatt Verbier événement sportif », les
élèves découvriront des dizaines de pages consacrées à la PDG. Il faudra pour certains d’entre eux aller un
6
peu plus loin pour découvrir que PDG veut dire Patrouille des Glaciers. Une recherche trop axée sur l’armée
pourrait se tourner vers des événements de lutte ou de sport de combat.
15. Les Fêtes de Genève sont très connues et risquent d’attirer l’attention des élèves. Toutefois, il s’agit ici de ne
pas se laisser à oublier l’année 1602 et l’attaque des Savoyards. Ainsi, en recherchant les mots-clés « fête
Genève 1602 », les enfants découvriront plusieurs pages consacrées à l’Escalade.
16. Pour résoudre cette question, les élèves auront avantage à se tourner vers un outil tel que Google Maps,
Mappy ou Map24. Pour une question relative à des plans et des éléments géographiques pointus ne décrivant
pas ce qui se trouve sur la rue en question, il est nécessaire de chercher des points de repères. Les élèves en
ont deux : la Place Saint-François et la Place de la Gare. Avec Google Map en 3D, ils devraient pouvoir
trouver rapidement que la rue en question est celle du Petit-Chêne.
17. Cette question relativement simple, ne l’est finalement pas tant. Il n’y a pas de classement des conseillers
fédéraux selon leur âge en ligne. Il s’agit donc de trouver le nom des 7 Sages et d’ensuite définir lequel est le
plus âgé. En utilisant les mots-clés « conseillers fédéraux âge », Google affichera en premier une page
Wikipédia donnant la liste de tous les conseillers fédéraux suisses. Il s’agit ensuite aux enfants de définir
lesquels sont encore en exercice et de comparer leurs dates de naissance. Au moment où cette fiche a été
actualisée (décembre 2013), il s’agissait de Didier Burkhalter.
18. Suivant l’aisance des élèves dans la manipulation d’Internet, certains recopieront la phrase telle quelle et
d’autres iront directement sur un site météorologique. Le problème d’une telle question est que suivant le
moteur de recherche choisi, les prévisions ne concerneront pas la Suisse. Une deuxième difficulté consistera
également pour les enfants à se repérer sur une carte de la Suisse, de la France ou de l’Europe. Dès lors,
cette recherche pourtant assez commune sur la Toile nécessite quelques connaissances géographiques. Les
élèves devront donc se confronter avec une représentation peut-être différente de ce à quoi ils s’attendaient.
D’autres iront directement sur le page de Meteosuisse et indiqueront leur code postal et obtiendront une
réponse précise.
19. Cette question qui peut paraître hors de propos permettra peut-être à certains de se rendre compte que via un
compte Facebook, la participation à des soirées publiques ou l’alimentation de blogs, des données privées
deviennent publiques. Ainsi, il est probable que certains élèves découvrent quel sport pratiquait leur enseignant
dans sa jeunesse en le « googlant ».
20. Pour cette réponse, les élèves devront découvrir que le Prix Nobel de mathématiques n’existe pas. Il n’y a
donc pas de réponse. Deux médailles sont réputées être l’équivalent de ce prix, la médaille Fields et le Prix
Abel. En sélectionnant les mots « Prix Nobel de mathématiques », la page Wikipédia correspondant à l’article
Prix Nobel apparaîtra. Il faudra cependant lire un article concernant une discipline notable manquante pour
découvrir ce détail. Le vainqueur en 2012 du Prix Abel est Endre Szemerédi. La médaille Fields est remise tous
les 4 ans. Il faudra attendre 2014 pour connaître le nom des prochains lauréats.
21. Jean est l’un des prénoms les plus répandus en France et Dupont est son équivalent pour les noms de famille.
Ainsi, Jean Dupont ou John Smith pour les anglophones sont des personnages qui fourmillent sur la Toile.
7
Alors en ne disposant que de ces deux données, il est impossible de savoir de quel Jean Dupont l’on parle.
Rien qu’en Suisse, il y en a plusieurs. En utilisant des sites comme
www.tel.search.ch ou
www.pagesblanches.fr, nous en trouverons des centaines.
22. Si des réponses variées à cette question se trouvent sur Internet, aucune ne peut faire autorité en elle-même.
C'est l'occasion d'éveiller les élèves à la notion de "source". "Selon…" telle ou telle personne ou entité, la
réponse est…"
A la fin de l’activité, il est proposé à chaque élève ou groupe d’élèves de faire ses propres constats. Par
exemple :
CONSTATS
Pour effectuer une recherche sur Internet :
-
Je dois choisir attentivement les mots que je vais utiliser.
-
Je dois vérifier les informations que je trouve ou la crédibilité du site que je consulte. A ce propos,
consulter ce document qui énonce 5 critères de fiabilité.
-
Je dois avoir un esprit critique vis-à-vis des données que je trouve.
-
Je dois parfois utiliser d’autres sites que les moteurs de recherche pour arriver à atteindre mon but.
Les constats dépendront des connaissances de base des élèves et des difficultés qu’ils rencontreront durant leur travail.
8
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Et si vous leur tiriez le
portrait ?
documentaire poussée, la prise de
contact avec le « carnet d’adresses »
de la personne, la rencontre et la
discussion avec celle-ci, permettent
un
vrai
regroupement
des
informations et le choix d’un angle qui
déterminera le ton de l’article final.
Résumé
Public concerné : 10-20 ans
Cycles 2 et 3 du PER
Secondaire II
Temps nécessaire :
1-2 périodes
Objectifs du PER concernés :
FG 21 : "Décoder la mise en
scène de divers types de
messages"
FG 31 : "Exercer des lectures
multiples dans la consommation
et la production de médias et
d'informations…"
L1 32 : "Ecrire des textes de
genres différents adaptés aux
situations d'énonciation…"
Matériel nécessaire : connexion
Internet, journaux et titres de
presse comportant des portraits
(rédigés !), impressions des
articles fournis en annexe :
http://www.emedia.ch/documents/showFile.as
p?ID=2959
Mots-clés : portrait, genre
journalistique,
rédaction,
rencontre, interview.
Le portrait est un genre journalistique
particulier : il se permet une tonalité
très humaine, laissant la place à
l’anecdote et au subjectif. Tout en
informant, il cherche à présenter au
lecteur
une
« figure »,
une
personnalité, qu’elle soit célèbre ou Pas à pas, cette fiche invite votre
classe à consulter des exemples
anonyme, dans toute sa complexité.
avant de se lancer à son tour dans la
La phase de rédaction qui impose des réalisation d’un portrait. Élu municipal,
choix éditoriaux, dans le style et le commerçant, enseignant ou membre
ton, est cruciale. Mais celle de la de l’entourage familial… Dressez-leur
préparation n’en est pas moins le portrait !
primordiale : seule une recherche
__________________________________________________
Objectifs spécifiques

Découvrir
un
journalistique : le portrait

Savoir distinguer le portrait de
l''interview (questions-réponses)
genre

Poser un regard critique sur un
texte journalistique

Comprendre ce qu’est l'angle
d’un article

Préparer et rédiger un texte
journalistique
___________________________________________________
ETAPES
A. Proposer aux élèves un
« bain de portraits » issus de divers
journaux et magazines (dont des
titres jeunesse) et comprenant des
impressions des articles proposés en
annexe.
ATTENTION : ne pas confondre
« portrait » avec « interview » !
Un portrait = un article qui décrit la
personnalité de quelqu’un.
Faire émerger les premières
observations
• De qui dresse-t-on le portrait ?
Est-ce une personnalité connue ou
non ? Pourquoi fait-elle l’objet d’un
portrait (actualité, thématique d’une
rubrique, originalité, etc.) ?
1
• Quels aspects de sa personne
découvre-t-on : son métier ? son
caractère ? son physique ? son
histoire ?
• Une image accompagne-t-elle
l’article ? La définir : photographie ou
illustration dessinée ? Que montre-telle ?
• Les
informations
factuelles
(dates-clés, etc) sont-elles données
dans
l’article
ou
dans
des
encadrés ?
B.
Choisir un ou deux
portraits, les lire (expliquer le
vocabulaire inconnu) et analyser :
• Le
ton
de
l’article.
Le
vocabulaire est-il élogieux, critique
voire ironique, ou neutre ? Le texte
donne-t-il (ou pas) à entendre un
jugement par un tiers sur la
personne rencontrée ou sur ses
pensées/actions ? Amener la notion
de complaisance. Pourquoi est-il
difficile, dans ce genre d’article, de
prendre du recul par rapport à la
personne rencontrée ?
A ce titre, que s’est proposé de faire
le journal « Libération » en 2010 ?
http://www.liberation.fr/tribune/01016
51748-il-elle-m-enerve-des-portraitsau-lance-flammes
Comment s’intitule cette série de
portraits ? En quoi est-ce facile de
critiquer « David Guetta, DJ bêta ».
http://next.liberation.fr/culture/01016
51979-famousse) ou Yann ArthusBertrand,
« le
photographe
à
moustaches »
(http://www.liberation.fr/terre/010165
1756-du-vent-dans-les-pales) ? Quel
ton est-il employé pour ridiculiser ces
personnalités ?
• La place du journaliste : se
rend-il présent dans l’article (par le
regard porté, l’utilisation du « je ») ou
s’efface-t-il ? Qu’est-ce cela change
dans le ton de l’article ?
• L’angle. Définir ce terme (point
de vue qui détermine tout le plan de
l'article) puis tenter d’identifier l’angle
des articles lus. Celui-ci peut
généralement se formuler par une
question. Par exemple, dans les
articles proposés en annexe :
comment E.Wilma Rudolph a-t-elle
réussi à dépasser son handicap ?
Qui est vraiment Lady Gaga ?
L’angle permet au (à la) journaliste
de présenter une personnalité,
même célèbre, sous un jour nouveau
ou surprenant.
Souligner que le portraitiste
choisit généralement l’une des
trois approches ci-dessous :
• Montrer les aspects essentiels
du personnage au sein d’un article
court, dans un style « carte
d’identité »,
• Multiplier les anecdotes dans le
récit d’une vie qui qui s’apparente
alors à une biographie ou une
nécrologie (définir ce terme),
• Citer fréquemment les propos
tenus par la personne pour
proposer un reportage sensible qui
dévoile les émotions de la personne.
Conclure sur une définition possible
du
portrait :
un
traitement
journalistique qui met en valeur le
parcours d’une personne avec ses
idées, ses choix, ses motivations
mais
aussi
ses
doutes,
contradictions et échecs. Le
portrait contient des éléments
personnels et humains forts qui
distinguent, aux yeux du lecteur,
cette personne des autres, qui la
rend particulière.
Le portrait se différencie de
l’interview dans sa forme : il est une
mise en récit d’une vie par un-e
journaliste,
l’interview
est
la
transcription d’une discussion (elle
peut, par contre, servir à la
préparation du portrait).
C. Passage à la pratique
Préparation
1.
Identifier la personne. Il
peut s’agir d’une personnalité
publique (et locale, pour avoir la
possibilité de la rencontrer), d’un
membre de l’école ayant un parcours
particulier, d’une personne de
l’entourage familial, etc.
2. Contacter la personne pour lui
demander un rendez-vous. S’y
prendre à l’avance.
3. Identifier
les
sources
d’information possibles : réseau
social, ouvrages biographiques,
articles, etc.
4. Contacter des proches mais
aussi des adversaires de la
personne
« portraitisée »
pour
récolter des avis différents sur celleci et éviter le portrait « à la gloire
de… ».
5. Regrouper
toutes
les
informations en sélectionnant les
plus intéressantes.
6. Choisir un angle en fonction
de toutes ces informations.
2
Lors de la rencontre avec la
personne concernée :
1. Récolter / vérifier les informations
liées à son identité : nom, âge,
formation, etc.
2. Identifier ce qui la met à l’aise :
des
questions
précises
(directives) ou ouvertes qui lui
permettent de raconter son histoire.
3. Garder l’angle en tête et
toujours y revenir,
4. Favoriser les aspects humains.
Anecdotes et expériences peuvent
dégager un deuxième angle au cas
où le premier ne fonctionne pas.
5. Noter ou enregistrer aussi
fidèlement que possible les propos
de la personne afin de pouvoir la
citer.
6. Relever les caractéristiques
physiques
de
la
personne (attitudes,
accent,
manière de parler) et ses émotions
au fil de la discussion (rires,
hésitations, tristesse, etc.).
Au moment de la rédaction :
1. Relire l’ensemble des notes.
2. Sélectionner les informations à
garder : tout n’est pas indispensable
dans les propos tenus. Le tri
s’effectue aussi en fonction de
l’angle.
3. Identifier les propos qui seront
cités.
4. Déterminer le ton principal de
l’article.
5. Choisir un titre. Celui-ci peutêtre informatif : on peut utiliser un jeu
de mots, faire référence à un livre ou
à un film, etc.
6. Soumettre l’article à la lecture
des autres élèves et à leurs
commentaires.
7. Si le texte vise à être publié, le
soumettre
auparavant,
pour
information et vérification, à la
personne
concernée.
___________________________________________________
Prolongements possibles
1. Le portrait et les médias. Le portrait est un genre journalistique pratiqué
dans la presse mais aussi en radio et télévision. Avec les élèves, recenser les
émissions proposant des portraits et visionner/écouter des extraits :
qu’amènent le son et l’image ?
Passe-moi les jumelles sur la TSR.
http://www.rts.ch/emissions/passe-moi-les-jumelles/2221544-passe-moi-lesjumelles.html
Couleurs locales :
http://www.rts.ch/video/info/couleurs-locales/2930701-ne-le-portrait-dechristiane-une-retraitee-passionnee-de-slam.html
2. Lettres et images. Lors d’ateliers décloisonnés, inscrire le portrait dans son
statut littéraire et artistique. L’occasion de montrer comment ce genre pose
toujours la question de l’individu, et de sa place dans et face à la société.
http://classes.bnf.fr/portrait/
___________________________________________________
Ressources complémentaires
Le portrait : un genre journalistique
http://www.clemi.org/fr/ressources_pour_la_classe/fichespedagogiques/bdd/fiche_id/88
« Ouvrir mon quotidien » (LEP), pages 14 et 15.
« Ouvrir mon quotidien : Fiches d’activités et exemples pratiques », p.50.
Exemples de portraits en pages 76 et 77.
Différents portraits, notamment tirés de la presse jeunesse :
http://www.e-media.ch/documents/showFile.asp?ID=2959
« Dix ans dans l’œil du Temps », recueil de presse disponible en
médiathèque.
___________________________________________________
Cécile Desbois, rédactrice spécialisée dans les contenus culturels et
pédagogiques, Genève, février 2011. Actualisation décembre 2013.
3
11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Préparer la visite d'un media
critique et, ainsi, se forger une
opinion. Au centre, les journalistes
Vous allez découvrir une entreprise pratiquent leur métier avec un savoirde presse durant la Semaine des faire et des compétences spécifiques
médias à l'école. Cette fiche a pour visant à garantir une information de
but de vous aider à préparer cette qualité. Mais les médias n’emploient
visite. Pour que les élèves soient pas que des journalistes : de
actifs et posent des questions nombreux métiers contribuent à la
pertinentes. Pour que cet échange naissance d’un journal ou d’une
soit aussi valorisant pour les émission d’information, par exemple.
professionnels qui consacrent du
Le paysage médiatique suisse reflète
temps à vous recevoir.
parfaitement les spécificités du
Le terme « média » signifie « moyen fédéralisme et du plurilinguisme. En
de diffusion » que ce soit par le comparaison internationale, le pays
langage, l’écriture, le radio, la compte un très grand nombre de
télévision, Internet ou le cinéma. journaux, de chaînes de radio et de
Visiter un média, c’est entrer dans le télévision.
Résumé
Public concerné : cycle 2, cycle 3,
secondaire 2
Disciplines et objectifs du PER
concernés :
Formation générale:
FG 21 : Décoder la mise en scène
de divers types de messages…en
comparant de manière critique les
informations données par des
sources différentes sur les mêmes
sujets
FG 31 : Exercer des lectures
multiples dans la consommation et
la production de médias et
d’informations
Temps nécessaire : Quatre
périodes au moins (préparation et
visite de terrain)
Matériel nécessaire : connexion
Internet, publications associées à
la visite prévue et jeu de
photocopies des annexes
Davantage d’infos :

Bibliographie (très) utile :
Gianni Haver, Mix & Remix :
« Les médias en Suisse »,
Ed. LEP 2013

Informations sur le paysage
médiatique suisse, chiffres
récents de la REMP et type
de médias disponibles :
Paysage médiatique suisse

Lien sur le Centre de
formation au journalisme et
aux médias (CFJM) : CFJM
monde
de
la
fabrication
de
l’information, ce qui implique un
savoir-faire
et
une
pratique
professionnelle
spécifique.
La
vocation centrale des médias - presse
écrite, agence de presse, audio-visuel
et Internet - est de donner toutes les
informations utiles aux citoyen-ne-s
de la manière la plus objective
possible, afin de leur permettre de
développer leur réflexion, leur esprit
Cela s’explique par le profond
sentiment d’ancrage de la presse
locale et régionale dans le public. Les
quotidiens cantonaux et locaux ainsi
que les radios et télévisions privées
offrent un contenu rédactionnel
laissant une très grande place aux
actualités régionales et complètent
ainsi les médias suprarégionaux ou
nationaux.
___________________________________________________
Objectifs
déclinaisons du métier
- Comprendre l’organisation d’un
média
-
Expérimenter la profession de
journaliste
- Distinguer les différences entre
presse écrite, radio, TV et web
-
Connaître le modèle économique
de la presse en Suisse
- Appréhender le quotidien d’un
journaliste et les diverses
-
Développer son esprit critique
________________________________________________
1
Activité
1: Les médias
Suisse : quelles spécificités ?
en
Afin de prendre le pouls des
connaissances et des usages des
élèves, utiliser le tableau (annexe 1).
Le faire remplir par les élèves avec
ces questions :
1)
Quels sont les médias que je
connais ?
Quels sont les médias que je
lis/écoute/regarde/suis ?
Quels sont les médias qui m’ont
déjà interviewé-e et pourquoi ?
2)
3)
Distribuer des post-its de couleur
différente pour chaque question (ou
des feuilles A6) et demander de noter
UN média par post-it. On pourra
ensuite reproduire le tableau sur une
grande feuille (flip chart) et inviter les
élèves à se réunir autour du tableau
pour classer leurs propositions.
en matière.En fonction de l'âge des
élèves, utiliser le canevas (annexe 2)
pour mieux faire connaissance avec
le média choisi pour la visite de
terrain.
Variante 1 (8-12 ans)
1) Durant la sortie de terrain,
demander aux élèves de lister les
différents métiers rencontrés au fil de
la visite et les tâches attribuées à
chacun. Journalistes, metteurs en
page, spécialistes son ou image,
réalisateur-trice,
producteur-trice,
rédacteur en chef-rédactrice en
cheffe, etc…
2) La journée type de « tel » métier » :
proposer à un-e professionnel-le
rencontré-e lors de la visite de lui
poser quelques questions afin de
mieux comprendre ce qui se passe au
quotidien
dans
sa
pratique
professionnelle.
Cela permettra…
Variante 2 (13-15 ans)
-
-
-
de faire le point sur les
connaissances et la vision
de la presse des élèves de la
classe
d’entamer une discussion:
Qu’entend-on par média ?
Qu’est-ce qui fait partie des
médias journalistiques et
qu’est-ce qui n’en fait pas
partie ? Les réseaux sociaux
sont-ils des médias ?
de permettre de distinguer
production journalistique et
publicité
Puis d’autres questions pourront être
posées en complément :
4)
Quels sont les médias que
j’aime/qui
m’intéressent
et
pourquoi ? A quoi servent les
médias?
La question a été posée dans un
micro-trottoir récent sur une télévision
locale :
http://www.canalalpha.ch/emissions/a
utres-emissions/clindoeil/les-mediasca-sert-a-quoi/
Suggestion : diffuser cette séquence
et demander aux élèves de noter des
vrais/faux et les remarques avec
lesquelles ils et elles sont d’accord,
pas d’accord.
Un document tiré du livre de Gianni
Haver ("Les médias en Suisse",
pages 36-37 : les principaux titres de
presse écrite en Suisse) et du site
media-f peut compléter cette entrée
1) Le métier de journaliste : profiter de
la visite pour mieux comprendre le
jargon interne : le « mort au
kilomètre » ; actualité chaude/froide ;
« angle » journalistique ; « à qui
profite le crime ?» ; apport d’une
« plus-value », etc…
2) Qui pratique le métier ? Des
hommes,
des
femmes,
des
universitaires ou non, dans quelle
rubrique, pour quelles tâches, à quel
pourcentage de travail ? Rencontrer
un-e professionnel-le pour lui poser
ces questions.
Variante 3 (16-20 ans)
1) Comment faire face aux pressions,
qu’elles soient d’ordre économiques
et/ou politiques : peut-on encore
pratiquer le journalisme de manière
indépendante en Suisse romande ?
Profiter de la visite pour réaliser une
interview d’un-e chef-fe de rubrique,
rédacteur-trice en chef ou d’un
journaliste autour de l’indépendance
des médias.
2) Réalisation d’un reportage-photo
sur la visite, avec un angle particulier :
Ex : la vie d’un média durant deux
heures, documenté par une photo
originale toutes les cinq minutes ;
suivi d’un-e journaliste sur le terrain
pendant
un
reportage
et
documentation du travail effectué,
focalisation sur la newsroom et
politique web du média visité…
2
Pour toutes les tâches nécessitant
de réaliser des interviews, réfléchir
à la mise en valeur possible : le
contenu se trouvera-t-il ensuite sur un
blog de la classe ? Faut-il enregistrer
? L’interview pourrait-elle être filmée ?
Le résultat pourrait-il prendre place
sur le site Internet du média visité, sur
une page Facebook, ou ailleurs?
Activité 2 (15-20 ans) : le modèle
économique
Le modèle des médias traditionnels
(papier, radio, TV) est mis à mal par
l’émergence
d’Internet
et
des
nouveaux supports. Les rythmes de
diffusion sont modifiés. La manière de
consommer l’information l’est aussi. Il
s’agit donc de trouver comment
« séduire » le public et lui permettre
de continuer de s’informer de la
manière la plus complète possible.
http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/in
dex/themen/16/03.html
Les questions ci-dessous peuvent
être soumises à la classe divisée en
deux groupes. Chaque groupe va
devoir
donner
trois
réponses/arguments pour répondre
aux questions. Un débat pourrait
s’engager si les contre-arguments
sont différents. Ensuite, les réponses
pourront être données par les
séquences indiquées ci-dessous.
suisse.ch/fr/12100/6e-seminaireromand-les-medias-en-risque/
Activité 3 (13-15 ans) : comment
devient-on journaliste ?
Le métier de journaliste fait rêver mais
il est aussi très critiqué. Voici
comment la web série « Les
professionnels » voit les journalistes :
https://www.youtube.com/watch?v=W
dHNoueri58
Que
pensez-vous
de
cette
séquence ? Y a-t-il du vrai ? Du faux
? Quel est votre propre regard sur les
journalistes ?
En Suisse, il existe deux manières de
devenir journaliste. On peut suivre la
voie académique, avec l’Académie du
journalisme
de
l’Université
de
Neuchâtel :
https://www2.unine.ch/ajm/page10472.html
Ou emprunter la voie du Centre de
formation du journalisme et des
médias,
à
Lausanne:
http://www.cfjm.ch
A travers ce petit questionnaire, et en
recherchant les réponses sur les sites
dédiés, il est possible de pointer
rapidement les différences qui
existent entre les deux formations :
-
Infos générales sur le paysage
médiatique suisse :
http://www.mediaf.ch/Medias/Paysage-mediatiquesuisse
-
1) Selon vous, sur quelles
ressources financières un média
s’appuie-t-il aujourd’hui et quels
sont les enjeux qu’il doit affronter ?
http://www.bilan.ch/patrickzanello/medias-et-marketing/lavenirdes-medias-tour-dhorizon-suissepartie-1
-
2) Internet est-elle une affaire
rentable pour les médias actuels ?
http://www.journalismes.info/Lesnouveaux-modeles-economiquesdes-medias-sur-Internet_a3619.html
-
-
Quel pré-requis pour entrer
dans la formation ?
A
qui
s’adresse
cette
formation ?
Quelles orientations sont
prévues ?
Durée et organisation de la
formation ?
Contenu de la formation ?
Quel diplôme à l’issue et
comment l’obtient-on ?
Quel est le salaire envisagé
en sortant de l’école ?
Une fois le questionnaire rempli, il est
possible de faire un petit jeu de rôle.
Un élève joue l’étudiant-e intéressé-e
et pose des questions à deux autres
élèves qui jouent les rôles de la
direction de chaque école. A tour de
rôle, ils vont devoir « vendre » leur
formation comme étant la meilleure.
4) Y a-t-il une différence à faire
entre service public et médias
privés ?
http://www.avenirFiche pédagogique réalisée par Florence Hügi, journaliste indépendante,
janvier 2014
3
Annexe 1 / Avant la visite - Les médias que je connais et que je consulte…
WEB
RADIO
TV
ECRIT
PRESSE AUTRE
SPECIAL
ISEE
PLUSIEURS
FOIS PAR
JOUR
AU
QUOTIDIEN
CHAQUE
SEMAINE
CHAQUE
MOIS
1-2 FOIS
PAR AN
PLUS
RAREMENT
4
Annexe 2 / Canevas de questions à se poser en préparation à la visite d’un
média. Il pourra être complété après la visite, muni des informations
manquantes.
Média visité : __________________________________________________
Mes notes avant la
visite
Mes notes après la visite
Type de média
(écrit, audio-visuel,
web, etc…)
Média privé/public
Audience (tirage,
diffusion,
fréquence)
Public cible
Zone de diffusion
Rubriques (et
nombre de
journalistes)
Nombre d’hommes
et de femmes
journalistes, par
rubriques
Age moyen des
journalistes
Emploi de
pigistes/journalistes
libres
Rôle du web
Actionnaires
(provenance et
nombre)
Part de publicité
Autres ressources
financières
5
Charte
rédactionnelle
Orientation
politique du média
Type de
productions
(émissions,
rubriques, etc…)
Contenus destinés
aux moins de vingt
ans dans ce
média ?
Budget annuel (part
provenant de la
publicité / part
provenant d'autres
sources)
6
11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Pub ou info ?
Ce sont de belles illustrations, qui font rêver :
mais s’agit-il d’information ou de publicité ?
Illustration du titre :
Campagne de sécurité
française (2010).
routière
e
http://securite-routiere.gouv.fr/mediasoutils/campagnes/on-ne-fera-jamais-mieuxcomme-equipement-de-securite-dans-une-voiture
Public concerné : 9 - 12 ans
Disciplines et objectifs du PER
concernés :
FG 21
Sensibilisation à l'origine
information (source,
adresse Internet,…).
Résumé
d'une
Identification des intentions d'un
message en tenant compte du
contexte de communication.
Mise en évidence des différences
dans le traitement de l'information
selon le média (entre médias du
même type ou entre médias de type
différent) et interrogation sur sa
pertinence (7-8H).
L1 21
- Distinction entre ce qui est réel,
vraisemblable et imaginaire.
- Mise en relation des informations
explicites et implicites du texte.
- Identification de la situation de
communication (lieu
social,
émetteur, destinataire, but du
texte).
Au XXI siècle, maîtriser l’information
est devenu un vrai business. A tel
point qu’il est très lucratif.
Comment faire dès lors pour
distinguer
le
vrai
du
faux,
l’information
de
la
publicité,
l’information
vérifiée
de
la
calomnie ou de la rumeur ?
Si la liste s’arrêtait-là, nous pourrions
nous lancer dans un classement
manichéen. A l’heure actuelle, il est
devenu extrêmement facile pour tout
un chacun de détourner une publicité
ou une information en l’adaptant, la
retouchant, la manipulant. Ainsi, la
distinction entre l’une ou l’autre, ne
se fait plus automatiquement. Les
caractéristiques de l’une sont
devenues des outils de l’autre, et
inversement. Même pour un œil
averti, il est parfois troublant de se
retrouver face à certains médias et
faire la part des choses. Beaucoup
de gens prennent encore pour
argent comptant certains éléments
répercutés dans les médias.
Cette fiche à pour but de donner
quelques éléments de réflexion afin
de stimuler un regard critique face
aux publicités, aux informations
publicitiaires, aux spams, au fishing,
ou encore face aux hoax.
Le devoir d’information et de
prévention auprès des jeunes
dans ce domaine est un enjeu
capital.
La CIIP reconnaît ce principe dans
les missions qu’assume l’École
publique :
« L’École
publique
assure
l’acquisition et le développement
de compétences et de capacités
générales.
En particulier, elle entraîne les élèves
à la démarche critique, qui permet de
prendre du recul sur les faits et les
informations tout autant que sur ses
propres actions ; » et « L’École
publique assume des missions
d’éducation et de transmission de
valeurs
sociales.
En particulier elle assure la promotion
du développement de la faculté de
discernement et d’indépendance de
jugement. ». (Déclaration de la CIIP
relative aux finalités et objectifs de
l'Ecole publique, de janvier 2003)
http://www.ciip.ch/documents/showFil
e.asp?ID=2521.
Au travers d’une activité à faire avec
les élèves, cette fiche vous propose
de décortiquer l’utilisation faite par
les médias modernes des messages
transmis au public.
1
Attentes fondamentales :
Au cours, mais au plus tard à la
fin du cycle, l’élève repère les
intentions d'un message (FG 21).
Au cours, mais au plus tard à la
fin du cycle, l’élève distingue le
réel du fictionnel (L1 21).
Au cours, mais au plus tard à la
fin du cycle, l’élève identifie le
genre du texte lu, son but,
l'émetteur et le destinataire, en
s'appuyant
sur
les
indices
verbaux et non verbaux (L1 21).
Indications pédagogiques :
Mettre en évidence les intentions
de messages similaires (publireportage,
commentaire,
information, propagande, opinion
personnelle,…) (FG 21).
Temps nécessaire :
3-5 périodes
Matériel nécessaire :
Photocopies des fiches d’élèves
(annexe en fin du document)
Un accès à internet pour 2-3
élèves ou un ordinateur et un
beamer.
Mots-clés : Information, Publicité,
Discernement, Critique, Réel,
Imaginaire,
Communication,
Vérification, Preuve.
________________________________________________
Objectifs
-
Porter une réflexion sur son environnement médiatique
-
Faire preuve de discernement et d’esprit critique face aux messages
des médias
-
Identifier les intentions d’un message et sa mise en scène
-
Identifier le réel de l’imaginaire
-
Identifier la source d’un message et éprouver sa fiabilité
___________________________________________________
Démarche pédagogique
Introduction : Pour différencier une
publicité d’une information, il est
nécessaire que chacun se base sur
les mêmes critères.
A. Au moyen d’un réseau d’idées,
l’enseignant représentera au tableau
(TBI
avec
IMindmap
http://imindmap.softonic.fr ou au
tableau noir) les représentations des
élèves concernant la publicité d’une
part (et ce qu'elle est) et celles
concernant l’information d'autre part.
B. À l’aide des illustrations de
l’annexe 1, les élèves classeront les
images selon s’ils les jugent relevant
de la publicité ou de l’information.
Par groupe de 3, ils découperont les
images et noteront sur chacune un
élément ayant fondé leur décision.
L’enseignant animera ensuite une
phase de mise en commun où il
pourra notamment insister sur le fait
que la publicité incite à adopter un
comportement
souhaité
http://fr.wikipedia.org/wiki/Publicit%C
3%A9, et que l’information regroupe
des
données
objectives
http://fr.wikipedia.org/wiki/
Information. La source de chaque
document et l'intention liée à sa
publication seront précisées.
Corrigé :
Publicité : A, D, E, G, H
Information : B, C, F, I
Étude d’une publicité : Le site
Internet de la marque Ferrero,
propriétaire de la célèbre pâte à
tartiner Nutella a créé une page
spéciale appelée Nutellaparlonsen.fr.
Sur cette dernière se trouve la
publicité consacrée à la composition
du produit, « Dans un pot de Nutella,
qu’est-ce
qu’il
y
a ? ».
Pour débuter l’activité, je vous
propose de visionner cette publicité
à
l’adresse
http://nutellaparlonsen.fr/#!/1/videos/
ou via la page YouTube de Nutella
http://www.youtube.com/user/nutella.
Après un premier visionnage, il
s’agira de demander aux élèves s’il
s’agit d’une publicité ou d’une
information
selon
les
critères
évoqués
précédemment.
Pour poursuivre la réflexion, il sera
nécessaire d’introduire plusieurs
éléments techniques auprès des
élèves afin de les rendre attentifs à
l’identification du message de
communication et à son contexte
(émetteur,
source,
destinaires,
intentions, informations implicites et
explicites, réel et irréel, contexte de
communication).
Pour cela, une fiche de travail de
groupes (Annexe 2) guidera les
élèves dans leur travail. Pour réaliser
cela, il sera nécessaire que les
élèves visionnent 2 à 3 fois la
publicité pour bien différencier
chaque élément demandé. L’activité
se terminera par une mise en
commun et un approfondissement
des différents items de l’annexe.
Pour poursuivre sur la même
thématique, une vidéo réalisée par
Que choisir (association française
de consommateurs) concernant la
recette Nutella permettra aux élèves
de remplir une nouvelle fois l’annexe
2 dans une optique toute différente.
La vidéo se trouve sur le site
http://www.quechoisir.org/alimentatio
n/nutrition/actualite-nutella-video-lavraie-recette. La conclusion de la
journaliste de Que choisir, Fabienne
Maleysson est d’ailleurs éloquente et
permettra d’ouvrir de fructueuses
discussions. Bien qu'il s'agisse d'une
ébauche
d'article,
plusieurs
informations pertinentes concernant
l’huile de palme figurent sous
http://fr.wikipedia.org/wiki/Huile_de_
palme
2
Prolongements possibles
_____________________________
Plusieurs sites proposent des
activités clés en main en lien avec ce
sujet en voici deux parmi d’autres :
Ressources pour aller plus loin
-
Comment séparer l'information
de la publicité ? Principes
énoncés par le Conseil suisse de
la presse
http://ratgeber.presserat.ch/index
.php?fr_65-comment-separer-lapublicite-et-linformation
- E-media : fiche pédagogique La
pub c’est trop fort pour toi ?,
adaptable avec le présent document.
http://www.emedia.ch/documents/showFile.asp?I
D=2576
-
Le corps réel et le corps vendu
par la publicité :
http://vimeo.com/326776
-
La surpub
http://antipub.org
Activité de production
Après avoir mené ces diverses
activités, les élèves pourront créer
eux-mêmes une publicité.
-
Hoaxbuster
http://www.hoaxbuster.com/
L’enseignant pourra choisir le
support (vidéo, image fixe, son,
texte,…) ou laisser le choix. Avant
de commencer le travail, les élèves
retravailleront l’annexe 2, cette foisci en veillant à identifier la situation
de communication voulue et son
contexte.
Une campagne d’affichage pourra
ensuite avoir lieu dans le collège.
_____________________________
- Educlasse : étude d’image, photo
ou vidéo (choix du cadrage, intention
de l’émetteur,…).
http://www.educlasse.ch/telemedias/
profs/index.php
Christophe
Girardin,
Enseignant
formateur PER, Janvier 2014
3
11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique, Annexe 1
A.
http://lareclame.fr/nespresso+george+clooney
B.
C.
http://nichoirs.net/pdf/bal1.pdf
http://www.teteamodeler.com/ boiteaoutils/decouvrirlemonde/fiche99a.asp
4
D.
http://www.rdvartsculinaires.com/la-selection-de-la-semaine-du-13-mai-2013
E.
F.
http://www.udc.ch/g3.cms/s_page/79870/s_name/campagnes
http://www.lepoint.fr/actualites-technologie-internet/2009-08-12/le-pegi-2-0-arrive-en-septembre/1387/0/368416
5
G.
http://entrepreneur.6eme-blog.com/wp-content/uploads/2010/07/lagefeld.jpg
H.
http://aliceblondel.blogsmarketing.adetem.org/tag/milka
I. http://www.signaletique.biz/panneau-reglementation-piscine-d0718-,fr,4,D0718.cfm
6
11ème Semaine des médias à l’école - Complément pédagogique, annexe 1 et 2
Annexe 1
La différence entre une publicité et une information est assez facile à faire (F et H). Si l’on se base sur la définition
de Wikipédia, on arrive à des éléments plus contrastés avec l’affiche G, car elle implique une action du destinataire
ou une réaction, mais donne des éléments concrets et avérés. Le document B propose un modèle de produit, mais
n’en fait pas la publicité… Il se contente de mentionner la source, c’est un opendocument. Le document I édicte des
règles qui vont indubitablement induire un comportement, tout comme le document B, ce sont des textes informatifs
pour agir.
Le site de culture pub peut également vous servir de ressource pour illustrer votre propos avec des publicités vidéo :
http://www.culturepub.fr
Annexe 2
Au terme de l’activité, les élèves devraient être capable de s’approprier le fait que publicité est un document
soigneusement préparé et qu’il a coûté du temps et de l’énergie.
Il a été réalisé à l’intention d’un public, dans un but précis et par un émetteur défini. Ces éléments sont parfois sousestimés par les enfants et mal mis en œuvre par les émetteurs qui, parfois, n’accrochent pas leur public-cible…
Les enfants peuvent également être sensibles au fait que les images sont retouchées, retravaillées et que l’image
e
qui semble si réelle est en fait un pur produit des technologies du XXI siècle. La vidéo suivante,
http://vimeo.com/326776, en est un bel exemple.
7
11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique, annexe 2
Lieu
D’après la publicité que tu viens de voir, réponds aux questions ci-dessous.
Où se déroule l’action ?
Est-ce réalisé en studio, à la campagne, à la ville, dans une maison familiale,… ? En quoi est-ce important ? Pourquoi ce choix ?
Destinataires
Emetteur
source
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
Qui a produit ce travail ?
D’où vient ce document ? Qui l’a réalisé ? Respecte-t-il un code de déontologie ? Les informations sont-elles vérifiables ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
Quel est le public ?
A qui le document est-il destiné ? Est-ce qu’il vend un produit ou service ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
Quelle finalité ?
Pourquoi ce document a-t-il été réalisé ? A quoi sert-il ? Est-il utile ? Est-ce que le message est écrit clairement ? Est-ce que des
éléments graphiques influencent le message de manière positive ? Est-ce que le document est réaliste ? Est-ce que l’émetteur en tire un
bénéfice ?
Qu’y a-t-il autour du message ?
Quelle crédibilité ?
Remarques
Contexte
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
Véracité
But
Intention
11ème Semaine des médias à l’école - Complément pédagogique, annexe 1
Est-ce que le document fait référence à des faites passés ? Est-il une réaction à un événement ? Est-il à la mode ? Est-ce que le
document use de l’humour, d’images vantant le bien-être, la liberté, le terroir, l’authenticité, … ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
Peut-on faire confiance à ce qui est dit ou induit dans le document ? Comment peut-on le vérifier ? Pourquoi ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
................................................................
................................................................
................................................................
8
11e Semaine des médias à l'école
Fiche pédagogique
Raconter une histoire à partir d’une photo d’actualité
Public - Élèves de 7 à 12 ans (cycles 1 et 2 du PER)
Disciplines et objectifs du PER concernés
 L1 13-14 : "Comprendre et produire des textes oraux d'usage familier et scolaire…"
 FG 11 MITIC : "Exercer un regard sélectif et critique"
 L1 24 : "Produire des textes oraux variés propres à des situations de la vie courante…"
 FG 21 : "Décoder la mise en scène de divers types de messages…"
Durée - 2-4 périodes
Mots-clés - Photo ; image ; portrait ; cadre ; histoire ; passé ; présent ;
Matériel nécessaire
- Photos d’actualité de la presse ou de la fiche pédagogique « Enfants du monde ».
- Facultatif : beamer pour projeter des photos préalablement scannées, depuis un ordinateur
Étapes
1. Demander aux enfants de repérer des photos d’actualité qui leur parlent, soit dans la
presse, soit dans la fiche « Enfants du monde » ou sur un site préalablement sélectionné par
l’enseignant.
2. Demander aux enfants de tenter de préciser les conditions dans lesquelles les photos ont
été prises
L’enseignant-e montre l’exemple. À partir d’une photo de la fiche « Enfants du monde » et des
éléments de légende, il (elle) indique le lieu où elle a été prise, situe le moment, le contexte et si
possible la personne qui a pris cette photo (par exemple : « Par un photographe de presse, en
décembre, à proximité d’un bidonville, à Rio au Brésil »). Chaque enfant est invité à faire de même, en
s’aidant de la légende qui va avec la photo.
3. Inviter les enfants à commencer par décrire les éléments contenus dans l’image
Amener chacune et chacun à énumérer ce qui figure sur la photo. On pourra commencer par une
formule du style : « Cette image montre… » Il s’agit d’apprendre aux enfants à faire une description
complète et objective. L’enseignant-e aidera à étoffer une description incomplète par des questions
ciblées (« Et derrière, qu’est-ce qu’on aperçoit ? »). On insistera sur la précision du vocabulaire.
4. Inviter les enfants à exprimer ce que « raconte » cette photo pour eux
 Mettre en évidence le fait que cette photo représente un moment figé.
 Montrer qu’il y a un « avant » et un « après » cette photo.
 Aider les enfants à raconter une histoire plausible, en distinguant bien trois moments : avant la
photo, l’instant de la prise, ce qui s’est passé depuis et que la photo ne montre pas. Veiller à
l’expression d’un déroulement logique, avec des mots qui situent l’histoire dans le temps et
dans l’espace, qui marquent les transitions.
Prolongements possibles
 Chercher des portraits dans la presse et se poser des questions sur ce que ces portraits ne
montrent pas (contexte, émotions ressenties, etc)
 Réaliser sur ordinateur un diaporama sonorisé avec les récits des enfants. Exemples à
consulter sur http://www.educlasse.ch/telemedias/
Fiche rédigée par Christian Georges (CIIP). Actualisation décembre 2013.
11e Semaine des médias à l'école
Fiche pédagogique
Réaliser un flash radio
Que ce soit à partir de nouvelles tirées de la presse, de la vie locale ou des dépêches de l'ATS
fournies pendant la Semaine des médias à l'école, la réalisation d'un flash radio en classe est
l'occasion de mettre en évidence le travail d'écriture sous-jacent. A l'occasion de l'édition 2014
de la Semaine des médias à l'école, cet exercice fait l'objet d'un concours. Voici quelques
conseils méthodologiques pour sélectionner des informations et les récrire en vue d'un
enregistrement.
Public : élèves dès 12 ans, voire plus jeunes (cycles 2 et 3 du PER, Secondaire II)
Objectifs du Plan d'études romand :
Langues :
L1 24 : Produire des textes oraux variés propres à des situations de la vie courante (en organisant son propos
pour tenir compte de la situation de communication; en sélectionnant et en hiérarchisant un contenu)
L1 28 : Utiliser l'écriture et les instruments de la communication pour planifier et réaliser des documents (en
prenant des notes dans diverses situations ; en produisant des documents, comme des enregistrements)
L1 34 : Produire des textes oraux de genres différents adaptés aux situations d'énonciation (en organisant la
structure hiérarchique et la progression des idées de sa production ; en mobilisant ses connaissances et en
recourant à diverses sources d'information pour élaborer les contenus de sa production)
L1 38 : Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information, pour échanger et
pour produire des documents (en élargissant et en perfectionnant ses méthodes de prises de notes ; en
organisant l'information, en l'enregistrant, en la classant, en la triant et en la retrouvant ; en menant une
recherche d'information sur support papier et sous forme électronique, en recourant aux spécificités de chaque
support ; en identifiant les composantes d'un document et les effets qu'il produit sur les destinataires)
Formation générale, MITIC :
FG 21 MITIC : Décoder la mise en scène de divers types de messages (en les analysant à partir des supports les
plus courants et en utilisant leur forme pour réaliser d'autres productions)
FG 31 MITIC : Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations
(en vérifiant les informations reçues des médias et en en produisant selon les mêmes modes).
Durée : 3-4 périodes
Matériel nécessaire :



Choix de nouvelles d'actualité (sources possibles : quotidiens de presse écrite, magazines,
dépêches de l'ATS mises en ligne sur le site www.semainedesmedias.ch pendant la Semaine
des médias à l'école, site d’information en ligne, mais aussi informations liées à la vie de
l'école ou du collège).
Ordinateurs connectés à Internet : notamment en cas d'emploi des dépêches de l'ATS
Appareil simple pour l'enregistrement et la reproduction du son (attention à la qualité du
micro !).
L'écriture radio en bref :
A l'instar du chapeau d'un article de presse, l'information transmise par voie orale, la radio notamment,
doit contenir en sa première synthèse les réponses aux cinq questions fondamentales suivantes : qui,
quoi, où, comment, quand ? Répondre dans la foulée à la question pourquoi présuppose que
l'information principale mérite un développement plus long que la synthèse brute induite par les cinq
premières questions. Répondre au pourquoi apporte principalement des éléments d'analyse pour une
meilleure compréhension du sujet abordé. L'écriture radio doit être vivante, rythmée, le plus souvent
employée au présent dans son introduction. Exemple :
"Le Conseil fédéral veut bannir les pitbulls du territoire suisse. Deux mois après le drame survenu
dans la banlieue zurichoise, les autorités prennent le taureau par les cornes. Le gouvernement a pris
ce matin à Berne la décision d'interdire dans un délai assez bref treize races de chiens considérées
comme dangereuses, parmi lesquelles... (...) Par cette mesure, Berne veut émettre un signal fort pour
inciter les cantons à harmoniser leurs lois en la matière...".
Les réponses aux 5 questions sont donc : Qui ? Le Conseil fédéral. Quoi ? Réduire le danger
constitué par les pitbulls et les chiens dangereux. Où ? En Suisse. Comment ? L'interdiction des
chiens. Quand ? Dans un délai assez bref. Pourquoi ? Donner un signal fort pour inciter les cantons
à faire pareil.
Dans un journal radio, les 5 questions figurent généralement dans le "chapeau" lu par le journaliste en
direct à l'antenne (le chapeau = paragraphe qui résume l'ensemble de l'information). Ensuite, pour
rebondir et enrichir, soit un correspondant au Palais fédéral, soit une organisation de défense des
chiens ou encore un éclairage livré par un tiers journaliste en studio sont là pour mieux éclairer le
sujet, le mettre en perspective, l'expliquer. Il est vrai que la question pourquoi donne parfois droit à
une discussion sur un sujet.
L'écriture radio doit être brève, dépouillée, incisive, avec des phrases courtes mais extrêmement
compréhensibles. L'auditeur/trice doit tout de suite se sentir au cœur du sujet. Exemple : "Claude
Nobs est mort".
Parmi les différentes formes et usages de l'écriture radio en matière de journalisme et d'informations,
à signaler entre autres les formats suivants : le papier-minute (pour mieux encadrer un sujet), la
correspondance (Georges Baumgartner à Tokyo nous livre ses impressions), une opinion ou un
commentaire (l'éditorial du rédacteur en chef ou d'un journaliste), le papier d'humeur, etc. Parmi les
autres exercices demandés aux journalistes radio figurent également "la revue de presse". Voilà un
exercice d'écriture un peu spécial demandant à la fois un œil critique, une patte, un sixième sens pour
découvrir des scoops (informations exclusives) le matin tôt dans la presse, ainsi qu'un brin d'humour
pour ne pas alourdir le rendu à l'antenne dans un style trop télégraphique, rébarbatif.
Autre écriture radio possible : la chronique judiciaire, redevenue en vogue depuis que les médias et
les agences d'informations couvrent plus régulièrement certaines affaires de justice. Il faut être en
l'occurrence capable de raconter une histoire. Resituer le dossier, l'affaire chronologiquement. Parler
des deux parties en présence durant le procès. Donner la parole au juge, au procureur, à l'avocat. Le
papier lu ou improvisé pendant le journal se termine généralement peu avant le verdict par : "le verdict
– ou la réponse – est attendu demain dans ce procès".
Le flash radio :
Un flash radio dure environ deux à trois minutes et peut se résumer en une succession de
"chapeaux" recouvrant à la fois l'information nationale, internationale, sportive et souvent, en
conclusion, la météo. Il s'agit de présenter en un très court laps de temps 6 ou 7 informations
nouvelles ou importantes de la journée selon un ordre qui tient d'un équilibre plus ou moins
objectif. A la fois l'annonce d'un gros attentat écrase le reste de l'information et l'annonce de
l'événement en question revient pendant un certain temps toutes les heures, soit le flux de
l'information est plus calme dans la journée et la hiérarchie des nouvelles peut facilement varier d'une
heure à l'autre. Les nouvelles présentées doivent être brèves et doivent synthétiser en quatre ou
cinq lignes un événement important ou intéressant survenu dans l'heure. Exemple de nouvelle
radio deux heures après la victoire de Roger Federer à l'Open d'Australie, l'écriture pourrait se
résumer à cela: "Submergé par l'émotion, Roger Federer a brandi toute à l'heure à Melbourne le
trophée de l'Open d'Australie. Le Bâlois a tremblé avant d'obtenir son septième titre en Grand
Chelem. Victoire en quatre sets cet après-midi contre le Chypriote Marcos Baghdatis : 5-7 7-5 6-0 6-2.
Ce nouveau sacre permet à Roger Federer d'égaler en nombre de victoires en Grand Chelem un
champion comme Pete Sampras".
Autre exemple (actualité nationale) : "Environ 2000 personnes ont manifesté aujourd'hui en Suisse, la
plupart pacifiquement, contre le Forum économique mondial de Davos. 1'500 altermondialistes se
sont réunis par exemple en début d'après-midi dans le vieux Bâle avec pour ennemi déclaré la
globalisation. A Davos également, sur le lieu même de la manifestation, 80 personnes, des jeunes en
priorité, ont exprimé leur ras-le-bol. A signaler qu'aucun incident n'est venu émailler ces
manifestations". Fin du flash avec la météo: "Le ciel sera dégagé pour la fin de la journée. La
température aujourd'hui en moyenne en Suisse est de 3 degrés. Mais attention demain, le foehn
pourrait être de retour. Il est 16h00 sur Radio Intercantonale. Je vous laisse en compagnie de...
Prochaines informations à 17h00".
Étapes de la réalisation du flash :
1. Introduire l'objectif poursuivi au moyen des éléments donnés ci-dessus. On pourra illustrer le
propos par l'écoute d'un flash radio enregistré (RTS ou radio locale).
2. Répartir la classe en petits groupes (comme des "rédactions" concurrentes). On peut
imaginer que chaque "rédaction" se donne pour vocation de toucher un public-cible différent
(auditeurs jeunes, grand public, public urbain avant tout, public régional, etc).
3. Fournir la matière brute (dépêches de l'ATS à consulter en ligne - voir cette page du site
www.semainedesmedias.ch ; ou journaux, ou encore Romandie.com : www.romandie.com,
RTS Info : www.rts.ch/info/ ).
4. Inviter les élèves à sélectionner cinq-six nouvelles qui constituent à leurs yeux un menu
équilibré des nouvelles du jour. Les choix seront dictés par le public visé.
5. Imaginer une information "poisson d'avril" à insérer dans le flash (obligatoire pour prendre part
au concours).
6. Compléter les fiches « outil d’aide à la rédaction du flash infos » :
ème
 Pour les classes du cycle 2 et pour la 9
du cycle 3, les informations peuvent être
abordées dans un autre ordre que celui du document !
ème
ème
ème
 Pour les classes du cycle 3 (év. 9 , 10
et 11 ) et secondaire 2 : les informations
peuvent être abordées dans un autre ordre que celui du document ! Les informations
« développées » peuvent être mises en onde en imaginant des interventions de
correspondants externes. (Imaginer lors du montage des ambiances sonores adéquates
et-ou l'intervention d'un correspondant au téléphone…)
7. Sur la base du document « outil » complété récrire complètement chacune des nouvelles,
en mettant l'accent sur les cinq fameuses questions (voir plus haut). Le flash est animé par
deux "journalistes". (Un "journaliste" supplémentaire est à prévoir en cas d’intervention d’un
correspondant "externe").
8. Chaque groupe chronomètre son flash pour éviter qu'il dépasse deux ou trois minutes. En
cas de dépassement du temps, il faut éliminer des détails et se centrer sur l'essentiel.
9. Chaque groupe enregistre séparément son flash (si possible hors du regard des autres
groupes, pour éviter un stress inutile), mais de préférence en un seul enregistrement, "comme
si les élèves étaient en direct", afin de maîtriser le temps dévolu à l'activité.
10. Chaque groupe réalise le montage audio de son flash radio (év. ajout d'un jingle générique,
virgules et tapis sonores, etc).
11. Toute la classe écoute les différents flashes radio réalisés.
12. Après chaque flash, une critique rapide est faite : est-ce que chaque nouvelle est claire ? estce qu'il manque des éléments de compréhension ? est-ce que le langage est adapté ?
13. La classe choisit le flash qui participera au concours.
14. Demander aux élèves de faire le bilan de l'exercice : qu'est-ce qui leur a paru difficile,
frustrant, intéressant ? Qu'ont-ils appris ?
15. Jusqu'au vendredi 4 avril à 19h, l'enseignant-e télécharge le flash représentant la classe sur le
blog-podcast du concours (login, mot de passe et fiche "mise en ligne sur Scolcast" fournis
sur demande, via le formulaire d'inscription à la Semaine des médias à l'école).
Fiche réalisée par Alain Meyer, journaliste radio, avec la collaboration de Christian Georges (CIIP).
Février 2006. Actualisation janvier 2014 par Denis Badan, responsable du Radiobus (HEP-VD).
Droits d’auteur : licence Creative Commons
11e Semaine des médias à l'école
Fiche pédagogique
Réaliser une interview
L’interview est une forme de journalisme très efficace. Elle permet de transmettre au public des
faits et des opinions sous une forme dynamique. Tout le monde l’utilise : en presse écrite, en
radio, en télévision ou sur Internet. Mais l’interview n’est pas la simple addition de questions et
de réponses. Bien préparée, elle permet de restituer toute la richesse d’une rencontre.
Public : élèves dès 12 ans, voire plus jeunes (cycles 2 et 3 du PER et Secondaire II)
Objectifs du Plan d'études romand (PER) :






FG 21 MITIC : Décoder la mise en scène de divers types de messages (en les analysant à
partir des supports les plus courants et en utilisant leur forme pour réaliser d'autres
productions
L1 24 : Produire des textes oraux variés propres à des situations de la vie courante (en
organisant son propos pour tenir compte de la situation de communication; en sélectionnant et
en hiérarchisant un contenu)
L1 28 : Utiliser l'écriture et les instruments de la communication pour planifier et réaliser des
documents (en prenant des notes dans diverses situations ; en produisant des documents,
comme des enregistrements)
FG 31 MITIC : Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de
médias et d'informations (en vérifiant les informations reçues et en en produisant selon les
mêmes modes). Apprendre à préparer une interview. Apprendre à élaborer une liste de
questions.
L1 34 : Produire des textes oraux de genres différents adaptés aux situations d'énonciation
(en mobilisant ses connaissances et en recourant à diverses sources d'information pour
élaborer les contenus de sa production ; en analysant les réactions verbales et non verbales
de son interlocuteur et en y adaptant le contenu de sa production)
L1 38 : Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information,
pour échanger et pour produire des documents (en élargissant et en perfectionnant ses
méthodes de prises de notes; en organisant l'information, en l'enregistrant, en la classant, en
la triant et en la retrouvant; en menant une recherche d'informations sur support papier et
sous forme électronique, en recourant aux spécificités de chaque support). Réaliser une
interview (texte ou son) à partir de ses notes ou d’un enregistrement
Durée : 1-2 périodes de préparation et de définition des questions, 2 périodes au moins d’écriture ou
de montage après l’interview proprement dite
Mots-clés : Interlocuteur-trice ; questions ; réponses ; rencontre ; entretien ; prise de notes ;
enregistrement
Matériel nécessaire : Bloc-notes, plusieurs stylos (ou crayons) ; éventuellement enregistreur,
dictaphone ou même téléphone portable ; ordinateur et logiciel de traitement de texte (voire du son
pour un montage sonore).
1
Étapes :
AVANT L’INTERVIEW :
1) Choisir un thème : quel sujet veut-on aborder sous la forme d’une interview ? Pourquoi, au fond ?
2) Choisir un interlocuteur ou une interlocutrice.
C’est le moment le plus important. Il faut faire la liste des personnes qu’on pourrait raisonnablement
approcher, trouver leurs coordonnées (numéro de téléphone, adresse électronique ou postale, compte
sur un réseau social…).
Une fois la liste établie, on met un ordre de priorité : quelle est la personne qu’on souhaite le plus
rencontrer ? Il faut aussi vérifier que la personne est bien placée pour parler du sujet choisi. Quelles
preuves avons-nous ?
3) Réunir de la documentation ou des informations :
- sur le sujet abordé
- sur la personne à approcher (autres interviews, éléments de son histoire personnelle…)
4) Prendre rendez-vous
- Attention, il faut s’y prendre assez tôt (au minimum plusieurs jours à l’avance) !
- Il peut être utile de se faire recommander par quelqu’un de connu.
- Expliquer les raisons, le sujet de l’interview.
- Fixer à l’avance la durée de l’entretien.
- Éviter d’envoyer la liste des questions à l’avance (risque : avoir des réponses plates).
5) Préparer un questionnaire
- Cela prouve votre sérieux et vous oblige à préciser vos questions.
- Avec une liste, vous avez toujours une question d’avance !
- Éviter de partir dans toutes les directions, suivre un plan logique.
- Chercher de l’inédit : ça ne sert à rien de demander à quelqu’un de répéter ce qu’on sait déjà !
- Eviter les questions trop longues ou les questions « fermées » (Exemple : « Avez-vous une
Ferrari ? »)
- Éviter les questions sur la vie privée ou trop personnelles (La limite ? Se demander ce qui est
d’intérêt public et ce qui ne l’est pas).
- Commencer par les questions générales, pour en venir ensuite aux questions plus précises.
Conseils pratiques :
-
Interroger la personne dans son environnement habituel. Se déplacer.
Arriver à l’heure !
Préparer son matériel à l’avance (si nécessaire. Attention aux batteries déchargées !)
PENDANT L’INTERVIEW :
-
Chercher à créer un bon premier contact : dire son nom, la raison de cette interview, préciser le
temps à disposition, rassurer (poser une première question hors sujet, pour « briser la glace »)…
Chercher le regard de la personne pendant l’interview : éviter d’avoir toujours le nez sur ses
questions !
Ne pas laisser la personne en face faire tout le travail (questions et réponses) : c’est celui ou celle
qui pose les questions qui a le pouvoir ! L’interview est un DIALOGUE, pas une DICTÉE.
Si la personne donne des réponses trop rapides ou qu’on ne comprend pas, demander de
répéter ou de préciser. Il faut être sûr à 100% que ce qui est noté (ou enregistré) est exact !
Écrire d’un seul côté des pages (plus facile à relire !)
Ne pas tout noter, mais ne rien manquer d’important !
2
Pour ou contre l’enregistreur ?
Pour
Complet
Contrôle possible
Valeur de document sonore à garder
Contre
Trop de détails, de répétitions
Lent à dépouiller (2-3h pour 1h de conversation)
Fait peur
Risque de panne ou d’entretien inaudible
Source : Les techniques de l’interview, Formation continue des journalistes, Lausanne 1986-2000
APRÈS L’INTERVIEW :
-
Relire ses notes rapidement après l’interview. Compléter certaines phrases de mémoire.
Ne pas hésiter à rappeler la personne si on a un doute sur une réponse
Vérifier certains éléments de réponse qui ont pu étonner pendant l’entretien
RÉDIGER :
-
Trier, ne pas tout retranscrire
Garder ce qui est nouveau, inédit, révélateur
FACULTATIF MAIS UTILE: faire relire l’interview après coup par la personne rencontrée pour
éviter les erreurs.
LES ÉLÉMENTS QUI DONNENT UNE VALEUR AJOUTÉE À VOTRE INTERVIEW :
-
Tout ce qui fait voir la personne sous un visage nouveau, inattendu
Les expressions très personnelles
Fiche réalisée par Christian Georges (CIIP). Actualisation janvier 2014
Droits d’auteurs : licence creative commons
3
11e Semaine des médias à l'école
Fiche pédagogique
Réaliser la " Une " d'un journal
ère
Depuis la 1
édition de la Semaine des médias, cette activité fait l’objet d’un concours.
Comme en 2013, nous souhaitons que les Unes comportent des informations et des
illustrations originales fournies par les classes (au moins un bloc de texte + photo). Cette
matière pourra être complétée par les dépêches et photos d’agence fournies comme de
coutume.
Public : élèves de 7 à 20 ans. Pour favoriser l'implication de chacun, il est préférable que cette
activité concerne simultanément plusieurs petits groupes (par exemple 5-10 élèves motivés, qui
n'appartiennent pas nécessairement à la même classe), tous guidés par un(e) enseignant(e).
Temps nécessaire : une journée complète, de 9h à 17h.
Environnement requis : une salle par groupe (les locaux du " journal "), centre de documentation de
l'établissement, salle informatique libre pour la journée, connexion Internet à haut débit (pour accéder
aux éléments du sujet donné, aux moteurs de recherche, aux dépêches de l’ATS et aux photos
KEYSTONE), logiciel de traitement de texte (par ex. Word) ou de mise en page (par ex. Publisher,
Pages ou Scribus) installé sur les ordinateurs. Éventuellement un scanner pour digitaliser une carte,
un schéma ou un dessin de presse (obligatoirement créés pour l'occasion par les élèves).
Encadrement : la présence d'au moins une personne familière de l'informatique et du multimédia est
indispensable. Les autres enseignants veillent surtout à superviser les choix des élèves et la rectitude
orthographique des textes rédigés.
Ressource recommandée : dossier en trois volets « 5 colonnes à la Une » (modèles de maquettes et
explications des termes usuels, à télécharger sur cette page du site www.e-media.ch, sous
« Evénements », « Semaine des médias», "Concours de Unes").
Objectifs :
- Réaliser, en l'espace d'une journée, la " Une " d'un journal inventé de toutes pièces par les
élèves, à partir d'éléments de base mis à disposition via Internet, sur cette page du site
www.e-media.ch.
- Apprendre à légender une photo originale et à en indiquer la source.
- Prendre conscience des choix à faire en matière éditoriale et en matière de charte graphique,
avec leurs conséquences sur le traitement de l'information (mise en scène, mise en valeur,
hiérarchie des sujets…).
- Prendre conscience de la contrainte temporelle.
Étapes :
1. Cette opération nécessitera au préalable la mise en place de connaissances de base sur la
presse par les enseignants, ainsi que la maîtrise des logiciels de traitement de texte et de
mise en page au cours des diverses leçons (sans évoquer le concours).
2. Quelques jours avant le jour J, les élèves apprennent au cours d'une réunion plénière qu'ils
devront créer un journal d'information (inspiré par le modèle de quotidiens connus, dont des
exemplaires seront à disposition). Ils se répartissent en plusieurs groupes concurrents (A, B,
C…). Chaque groupe devra se structurer en attribuant des rôles à chacun de ses membres
comme dans un véritable quotidien (rédacteur en chef, journalistes, documentaliste, graphiste,
metteur en page, illustrateur…). Prévoir des badges (autocollants) avec les fonctions.
3. Quelques jours avant le jour J, chaque groupe définira des sujets d’articles possibles en lien
avec l’actualité de la classe, du collège, du quartier, de la ville ou du village, de la région… Il
faudra définir quelle information on veut rechercher, quelle information on souhaite
transmettre aux lecteurs du journal. La collecte d’information commence, pour être prêts le
jour J.
L’information originale fournie par la classe n’a pas besoin d’être très développée. Ce n’est ni
une enquête ni un article de fond. Mais la UNE doit attirer l’attention du lecteur sur un fait, sur
un témoignage, en quelques phrases.
Il est possible de prévoir un éditorial (commentaire d’actualité).
Il est souvent payant de confier à un élève qui dessine bien le soin de produire une caricature
de presse, en lien avec un fait d’actualité.
On peut aussi confier à des élèves le soin de présenter des chiffres sous forme de graphique.
Beaucoup d’élèves apprécient aussi de se voir confier la réalisation de bandeaux publicitaires,
avec des logos originaux (on privilégiera la créativité, sans lien avec des marques ou slogans
existants).
4. Le travail de production du groupe commencera par le choix d'un titre original, d'un publiccible et d'une ligne rédactionnelle (notion à expliquer et à rappeler dans la journée !), ainsi que
d'une charte graphique.
5. En fonction de la préparation réalisée en amont, chaque enseignant(e) guide ses élèves en
laissant une large marge de créativité. On veillera à ce que l'activité favorise une bonne
répartition des fonctions et du travail, pour éviter que des "leaders" prennent les choses en
main, sans recourir à leurs camarades. Le jour du concours, les groupes mettent en forme
leurs informations et illustrations originales. Sont-elles assez attractives ? Assez inédites ? Le
titre est-il assez clair ? Assez percutant ?
6. Les groupes prennent connaissance sur Internet de la matière qui peut compléter la page. Ils
ont à disposition une sélection journalière des dépêches de l'Agence télégraphique suisse
(ATS), ainsi que des illustrations fournies par une agence de presse. Libre de droits, cette
matière est rassemblée sur le site d'éducation aux médias de la CIIP sous http://www.emedia.ch/CMS/default.asp?ID=995.
7. Une fois toutes les contributions réalisées, les élèves en prennent connaissance et votent
pour celle qui leur paraît la meilleure et qui sera adressée aux organisateurs du concours.
8. A 17h30 au plus tard, cette page est envoyée par e-mail aux organisateurs de la Semaine des
médias à l'école ([email protected]). Si vous ne recevez pas d’accusé de réception
d’ici au lundi 7 avril, envoyez un mot à la même adresse. Attention : l'envoi de fichiers trop
lourds (plus de 10 Mo) entraîne des risques de blocage dans les boîtes aux lettres
électroniques. Pour se prémunir contre ce risque, il est indispensable de mettre en page des
photos qui auront été allégées au préalable. Dans un logiciel de traitement d'image, on
veillera à réduire la taille des photos (pixels ou pourcentage). La conversion d'un fichier en
document PDF permet aussi d'alléger, selon la procédure choisie.
9. Tous les travaux seront exposés sur le site d'éducation aux médias de la CIIP. Des prix seront
attribués aux plus remarquables d'entre eux, en mai 2014. Voir les critères d'évaluation.
10. Dans une deuxième phase, les élèves font l'autocritique de leur travail. Ils comparent avec les
travaux des autres groupes. Un feedback personnalisé sera envoyé pour chaque Une de la
part du jury.
Fiche réalisée par Christian Georges (CIIP) et Jean-Paul Krattinger (enseignant). Actualisation
décembre 2013.
C Y C L E
ARTS
VISUELS
115
7-8
ANNÉE
Descriptif de l’activité
Les élèves sont amenés à exprimer leurs
émotions face aux images, à acquérir un regard actif, à comprendre que
l'image est un langage. Ils analysent et
produisent des images pour développer
leurs savoirs-faire et leurs compétences
critiques.
UN REPORTAGE
PHOTO DANS
L'ÉCOLE
En lien avec la Semaine
des médias (mars)
Durée
2-3 unités de 50 minutes
Discipline(s) d’enseignement
Arts visuels, réalisation d'images
Langue 1 - Français, expression orale et
écrite
Formation générale, éducation aux
médias
Référence(s) au PER
A 21 AV : Réalisation d’images (dessins,
peintures, photos,…) en choisissant
quelques moyens plastiques en fonction
d’intention-s (outils, matériaux, supports,
formats). Expérimentation d’associations
inhabituelles en encourageant l’originalité, l’inventivité et l’innovation (se libérer
des préjugés et des stéréotypes).
L 1 24 : Élaboration d’une production
orale en fonction d’un projet (exposé,
participation à un débat, compte rendu oral, jeu théâtral, restitution d’un
poème,…) et de la situation de communication (prise de parole en public, dialogue informel, réponse spontanée à une
demande,…).
Item(s) MITIC : l’élève est capable de…
• 2B.2 Décrire les éléments principaux
composant une image (cadrage,
couleur, mise en scène, plans, etc.) et
citer quelques différences entre deux
images.
Accès au matériel d’enseignement
http://permitic.friportail.ch/enseignants/
sequence/115
Christian Georges | 01.01.2011 | Page 1 / 4
UN REPORTAGE PHOTO DANS L'ÉCOLE
115
Matériel et logiciels nécessaires
Un choix de photographies apportées par les enfants (attention : éviter les documents
uniques ou sentimentalement précieux).
Des boîtes en carton à utiliser comme des viseurs d'appareils photo.
Un (des) appareil(s) photo.
Déroulement de l’activité
Durée
en min.
Organisation de la
classe*
Déroulement de la leçon – description, pas à pas, des tâches des
élèves et des enseignant-e-s
Moyens, matériel à préparer
25
G
À partir des photos apportées par les enfants :
Tirer parti de l'expérience des enfants et la leur faire partager en se montrant les photos.
• «Pourquoi et quand cette photo a-t-elle été prise ?»
• «Où a-t-elle été prise ?»
• «Par qui ?»
Faire observer les différences entre photo couleur et photo
noir et blanc, entre papier brillant, papier mat et papier
journal (glacé ou ordinaire).
À la suite de ces échanges, inviter les enfants à faire
des «dessins-photos» d'eux-mêmes et de leur famille à
l'intérieur d'un cadre (cf illustration 1 de la p. 1). Attirer
l'attention sur les différences qui existent entre le dessin et
la photo. Mettre en évidence le fait que l'un et l'autre sont
construits. Ils ne révèlent pas toute la réalité.
Photos apportées par les
enfants, matériel de dessin
50
G
Des photos de chacun dans l'école :
L'enseignant-e photographie les enfants dans différentes
situations et activités de la journée. S'attacher à réaliser
dans ces prises de vue différents types de plans des
enfants.
• Proposer d'observer les clichés réalisés. Retrouver les
lieux précis où ont été prises les photos («Où dans la
cour ?», «Où dans la classe ?», «Où dans le collège ?»...).
Énumérer ce que montre la photo et ce qu'elle ne montre
pas...
• À l'aide de boîtes en carton, fabriquer des «appareils
photographiques» (cf illustration 2 p. 1). Inviter les enfants
à décrire ce qu'ils voient dans le cadre. Chercher à retrouver les lieux des prises de vue. Les remarques seront analysées, discutées (ce que je vois; ce que je ne vois pas;
pourquoi ?; c'est trop haut; c'est trop bas, pas pareil...).
Appareil photo
Boîtes en carton
50
G
Les élèves réalisent cinq clichés dans l'école :
Encourager les élèves à avoir un regard sélectif, à prendre
des photographies à partir d'intentions précises. Après
une présentation du fonctionnement de l'appareil photo,
les élèves sont invités par groupes de 2 ou 3 à choisir un
lieu à photographier dans l'école : la classe, le couloir, la
cour, la médiathèque... Avant de prendre les clichés, ils
feront plusieurs essais de cadrages à l'aide des appareils
de photo en carton. Une fois les décisions prises, chaque
groupe tentera de réaliser cinq clichés dans l'école qui
seront regardés, commentés et légendés quelques jours
plus tard.
Appareils photo
*Organisation de la classe :
C = toute la classe G = par groupes E = travail individuel DC = demi-classe L = libre HC = hors-classe
Christian Georges | 01.01.2011 | Page 2 / 4
UN REPORTAGE PHOTO DANS L'ÉCOLE
115
Variante(s) ou suite(s) possible(s)
• Comparer les résultats obtenus avec
les photos réalisées par des enfants
indiens dans leur environnement quotidien. Voir le site : http://www.kids-withcameras.org/kidsgallery/ (illustration 1)
• Comparer avec les photos réalisées
par des adolescents du Val-de-Travers.
Voir le site : http://blogs.rpn.ch/anglesdevue/ (illustration 2)
• Diffuser les clichés réalisés à l'école
sur un site educanet2 (en respectant
les consignes de droit à l'image et de
confidentialité en vigueur dans votre
établissement).
Crédits
Auteur-e-s :
Adaptation autorisée de la fiche du CLEMI «Le reportage photographique dans la classe», par Christian Georges
(CIIP), avec le concours de Brigitte Stauffer-Tavares.
Mandant :
Unité médias et TIC, CIIP (Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin)
Expertise scientifique : Christian Georges, collaborateur scientifique CIIP, [email protected]
Copyright :
Cette ressource est publiée par Friportail, 2011, sous licence Creative Commons – Obligation de citer. Utilisation sans
modification autorisée sous conditions.
Pour plus d’informations sur ces conditions, consultez la page suivante : http://www.friportail.ch/page/creative-commonsnc-nd
Christian Georges | 01.01.2011 | Page 3 / 4
UN REPORTAGE PHOTO DANS L'ÉCOLE
115
Annexe : Objectifs du PER
Objectifs des domaines disciplinaires Arts visuels, Langue 1
A 21 AV : Représenter et exprimer une idée, un imaginaire, une émotion en s'appuyant sur les particularités des
différents langages artistiques... en choisissant les possibilités des différents outils, supports, techniques.
L 1 24 : Produire des textes oraux variés propres à des situations de la vie courante... en organisant son propos
pour tenir compte de la situation de communication.
Objectifs MITIC
FG 21
• Exploration des principaux éléments qui composent une image fixe (cadrage, lumière, couleur, plan, mise en
scène,...) et du rapport entre l'image et le son.
Christian Georges | 01.01.2011 | Page 4 / 4
Fiche pédagogique
La retouche
photo
ou comment et
pourquoi la réalité
est mise en scène
Documents de référence :
La photo en trompe l'oeil (env.
30 minutes), émission "Envoyé
spécial" du 10 décembre 2009
(DVD commandable à la CIIP
par les enseignant-e-s pour la
Semaine des médias)
A quand une police des
apparences, un article paru
dans Femina le 6 octobre 2009
Public : dès 10 ans (cycle 2 et
cycle 3 du PER), avec des
questions et approches variées
suivant les âges et les
branches d’enseignement
Objectifs : Mieux reconnaître
les retouches, en comprendre
les différents usages et les
aspects esthétiques, éthiques,
historiques et socio-culturels.
Durée : 1 à 3 périodes
Mots-clés: retouche digitale,
image, trucage, manipulation,
éducation
aux
médias,
publicité, mode, santé et
estime de soi, actualités
Matériel nécessaire :
DVD, article proposés en
référence
ou
exemples
suggérés
sous
les
prolongements
possibles.
Ordinateur et projecteur pour la
présentation.
Pour situer les questions
Quand un-e photographe recourt à la retouche digitale pour remanier
un détail sur un personnage politique, sur une image de guerre ou de
catastrophe, des discussions sur les limites éthiques de ces
manipulations démarrent. Certes, la presse a des règles de conduite
déontologiques. Mais une image doit éveiller nos émotions pour attirer
notre attention. C’est ainsi aussi qu’augmentent les ventes ou monte
l’audimat Or, la réalité n’est pas toujours assez… photogénique.
La retouche photo dans le domaine pub, mode ou célébrités est
nettement moins débattue. Les professionnel-le-s de la branche
minimisent ou esquivent. Comme si l’on touchait à un tabou en
exposant les étapes d’un travail d’idéalisation, qui peut exiger de six à
vingt heures et davantage. Mieux comprendre les ficelles du métier
ôterait-il un peu du pouvoir de l’artifice ? Toujours est-il que lorsque
un-e artiste anonyme colle une barre d'outils Photoshop sur des
affiches publicitaires, les images font le tour du web (illustration cidessus). La proposition d’une députée française d’apposer une
mention explicite sur les images retouchées pose des problèmes
pratiques : une photographie dont la lumière ou le contraste est
modifié est-elle déjà à marquer « retouché » ?
De fait, si toute photographie, par son cadrage et son angle de vue, est
une fabrication, elle semble en même temps fonctionnner comme
témoignage objectif. Dans notre esprit une chose et sa version
photographiée se confondent. Dans la peinture, ce glissement n’opère
pas pareillement.
A l’heure où nous vivons dans un tourbillon constant d’icônes à la
beauté impossible, il conviendrait donc de plancher sur la question des
images retouchées dans le monde des actualités comme dans celui
des industries du divertissement et du rêve.
___________________________________________________
Objectifs
 Mieux reconnaître les indices de retouches dans le portrait en
image fixe comme dans le clip
 Interroger ensemble les tendances des retouches dans les
différents domaines (actualités, histoire, publicité, mode, etc.)
1
Objectifs
concernés :
du
PER
Formation générale,
FG 21 MITIC : "Décoder la
mise en scène de divers
types de messages
FG 31 : "Exercer des lectures
multiples dans la
consommation et la
production de médias et
d'informations…"
Langues
L1 28 : "Utiliser l'écriture et
les instruments de la
communication pour planifier
et réaliser des documents…"
L1 38 : "Utiliser l'écriture et
les instruments de la
communication pour collecter
l'information, pour échanger
et pour produire des
documents…"
Formation générale,
santé et bien-être
FG 38 : "Expliciter ses
réactions et ses
comportements en fonction
des groupes d'appartenance
et des situations vécues…en
analysant les effets de
diverses influences (modes,
pairs, médias, publicité)…"
 Analyser les idéalisations des photographies actuelles ou
anciennes et celles des reproductions de peinture de diverses
époques (portraits, paysages ou scènes de guerre p.ex.)
 Comparer les changements de signification entre images originales
et retouchées pour explorer les motivations possibles des auteur-es et des rédactions (voir les exemples d’actualité proposés)
 Aborder les questions d’éthique et d’influence sur nous de
l’imagerie commerciale retouchée, tout en soulevant la question de
nos habitudes de consommateurs d’images
___________________________________________________
Étapes
1. Inviter les élèves à collectionner des portraits provenant de
différents domaines (mode, publicité, politique et actualités, sport,
art et culture, etc.) et tirés de magazines, journaux ou clips p.ex.
Examiner ces portraits en petits groupes et laisser les élèves
faire la liste des retouches probables. Quelles sont les
tendances des retouches dans différents domaines ? D’après
eux, quels sont les motifs derrière ce travail sur les images ?
Quels sont les raisons possibles des variations d’embellissement
suivant les domaines ?
2. Débattre des canons de beauté actuels et passés en
demandant aux élèves de faire de brefs exposés sur une sélection
de photographies ou de reproductions de peinture de leur choix.
Quels sont les critères esthétiques de ces époques ? Que
relèvent les élèves sur la beauté masculine et féminine actuelle ?
Pourquoi les médias nous présentent-ils des femmes très lisses et
des hommes davantage naturels ou marqués ? Qui crée ces
modèles ? Comment sommes-nous influencés par ces
canons ? Pourquoi les idéaux changent-ils ?
Pour étoffer les réflexions, il peut être utile de rappeler que les
recherches actuelles auprès des jeunes indiquent que si d’un côté,
nous savons que « tout est retouché », nombre de filles et de
femmes se comparent constamment à des modèles de minceur
extrêmes et achètent des produits en conséquence. Nous ne
sommes pas toutes anorexiques (ni tous accros de la
musculation), mais l’insatisfaction par rapport à son corps croît
chez des fillettes de plus en plus jeunes. Selon eux, quels
pourraient être les raisons de ces tendances ?
3. Sur la base de collections d’images thématiques, on peut
aborder les représentations du pouvoir, de la force, de la faiblesse,
etc.
4. La peinture historique et ses mises en scène fournissent un
matériel de comparaison avec les images des actualités.
5. Les élèves peuvent prendre des portraits posés ou spontanés
et les décliner en version couleurs (adoucies/contrastées/
dominantes de teintes), puis en version noir-blanc (clair/contrasté).
Les variantes couleurs correspondent dans les médias à la
représentation des femmes. Les variantes noir-blanc correspondent
à la représentation des hommes selon les stéréotypes courants.
2
___________________________________________________
Prolongements possibles
Les tendances de la retouche dans le domaine de l’histoire
Alain JAUBERT, Le commissariat aux archives. Les photos qui
falsifient l'histoire, Paris, Éditions Bernard Barrault, 1982.
Une réflexion et des exemples de retouche dans les photos : « Le
poids des mots, le choc Photoshop ». Article de Télérama du 2
septembre 2010
Une réflexion sur les images retouchées : Le Temps, 7 et 8 novembre
2009, Ces photos de plus en plus retouchées qui dérangent, Luc
Debraine. Article volet 1. Article volet 2. Article volet 3
Femina, 4 octobre 2009, A quand une police des apparences ?, article
illustré de Marie-Claude Martin
Quelques facettes du glamour
http://demo.fb.se/e/girlpower/retouch/retouch/index.html
Site suédois de réflexion sur les images retouchées
Body evolution : un clip éloquent sur YouTube :
http://www.youtube.com/watch?v=17j5QzF3kqE
http://www.memoclic.com/1210-photos/9157-montage-photo-rate.html
Des exemples divers pour entrer en matière
Le clip le plus connu de Dove pour sa campagne en faveur des vraies
femmes http://www.youtube.com/watch?v=iYhCn0jf46U
3
Voir aussi Beauty Pressure sur l’environnement visuel imposé aux
fillettes dès leur plus jeune âge et qui font que les garçons ont des
exigences sur elles qu’ils n’ont pas pour eux-mêmes…
http://www.youtube.com/watch?v=Ei6JvK0W60I&feature=response_w
atch
et la transformation d’un joli garçon en Monsieur Lardo
http://www.youtube.com/watch?v=jGuU3c60B4Y&feature=related
"Le thigh gap, la nouvelle obsession des adolescentes" : extrait d'un
magazine de M6 (1 min.30) :
http://www.m6.fr/emission-66_minutes/videos/11326966thigh_gap_la_nouvelle_obsession_des_adolescentes.html
___________________________________________________
Eva Saro, responsable de projets, fondation images et société, Genève,
janvier 2010. Actualisation par Christian Georges (CIIP), janvier 2014.
4
La retouche photo en quelques exemples et questions
avec Eva Saro, fondation images et société
Pourquoi Paris-Match amincit-il le président français ?
Le cliché original de l'agence Reuters, montre un bourrelet au niveau de la taille de
Nicolas Sarkozy. En revanche, la photo de Paris-Match illustrant l'article intitulé "L'été
américain" met en lumière une silhouette plus avantageuse. Le teint du héros s’en trouve
également dynamisé (2007).
Cette version de la réalité est-elle plus digne d’un dirigeant ? Certains critiques mettent en
avant que le propriétaire de la publication est un ami du président, soucieux de soigner
l’image de ce dernier.
Pourquoi le photographe gomme-t-il une tête ?
Gommer les autres politicien-ne-s pour valoriser le
personnage principal ou ôter de l’image des
personnes devenues indésirables au cours du temps,
voilà des pratiques anciennes. Le code déontologique
actuel n’autorise pas ces pratiques, mais le réflexe
d’idéalisation reste…2008).
Pourquoi la rédaction photo du Figaro efface-t-elle
une bague ?
Rachida Dati portait une bague de 15 600 euros. « On
ne voulait pas que la bague soit l’objet d’une
polémique, alors que le vrai sujet était la pétition des
magistrats » (2008).
5
Illustrer une tragédie…
Lors du massacre de Louxor (7 novembre 1997), 58 personnes avaient été abattues,
dont 36 d'origine suisse. Le Blick et la télévision suisse alémanique avaient diffusé
l’image où l'eau qui s'écoule devant le temple a été colorée en rouge pour évoquer la
«mare de sang» de Louxor.
Renforcer une dramaturgie…
Quelle histoire comprenons-nous ici ?
Quel scénario semble vraisemblable ici ?
Pourquoi le photographe a-t-il opté pour cette
combinaison ? Que peut-on imaginer ?
Brian Walski du Los Angeles Times en a perdu son
emploi (2003).
6
Les multiples facettes de Monica Bellucci
Certes l’actrice a des traits réguliers et symétriques, donc harmonieux selon une des
définitions les plus anciennes de la beauté. Mais quel est le portrait le plus fidèle à
Monica Bellucci ? Où commence l’artifice ?
« Sans fards » sur cette couverture et à l’intérieur du magazine, l’actrice est éclairée de
façon à donner à sa peau un effet lumineux toujours avantageux. Catherine Deneuve ou
Isabelle Adjani ont d’ailleurs leur chef d’éclairage quand elles passent à la télévision.
Les hommes semblent soumis à nettement moins de contraintes pour paraître lisses
comme un masque en plastique. En effet, quel acteur poserait avec les mains autour de
son visage pour tendre légèrement sa peau (ce que font plusieurs belles à l’intérieur du
magazine) ? Clint Eastwood et beaucoup d’autres sont glorifiés pour leurs rides
séductrices…
Les hommes aussi se font
retoucher le visage ou les muscles
abdominaux. Mais les modèles
masculins dans les journaux sont
très variés en âge et expression.
Est-ce pour cela que garçons et
hommes n’estiment pas que leur
attrait dépend essentiellement de
leur apparence lisse ?
http://gregorymoine.com/retouchesphotographies-des-stars-clarksoncruz-diaz-heigl-sheridan-beyoncebefore-after-photoshop/
L’obsession de la minceur reste une
préoccupation féminine, alors même que la
population masculine souffre davantage de
surpoids en termes médicaux.
En classe, les garçons sont par contre
préoccupés de poser en tant que « bad boy » dur
qui ne s’en laisse pas conter (voir ci-dessous
« Jouez à la star »).
7
Combien de retouches séparent l’image de gauche de celle de droite ?
En regardant le site, vous verrez qu’il y a eu onze étapes pour transformer cette jeune
fille en une créature glamour (donc lisse et brillante comme du plastique).
Quelles sont les tendances des retouches actuelles ? Les reconnaissez-vous ?
Que signifie ces canons de beauté sur notre attitude par rapport à la maturité, l’âge, la
diversité ? Combien est-ce une obsession des médias ? Pourquoi cette imagerie
impossible nous fait-elle tant fantasmer et acheter ?
Jouez à la star retouchée
En classe, les élèves se prennent en photo :
postures spontanées, stéréotypées (imitant les
attitudes clichés pour les filles ou les garçons) ou
intentionnellement contre-stéréotypées (un garçon
souriant avec la tête inclinée, une fille sérieuse
avec le sourcil froncé…).
Télécharger les images et travailler avant tout
a) une version couleurs (plus ou moins
illuminées, avec ou sans dominantes de
couleurs)
b) une version noir-blanc (plus ou moins
contrastée)
Quelle est la perception des élèves de chaque
version ? Quelle atmosphère se dégage ? A quoi
l’image pourrait-elle servir ?
Une continuation par le collage peut encourager
les réflexions, en éloignant les élèves des effets
techniques faciles et gratuits.
8
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Un nouveau magazine :
Léa Seydoux
Documents de référence :
Première page du nouveau
magazine et transcription des
propos du rédacteur en chef
(En annexe de cette fiche)
Public concerné : 12-14 ans
(cycles 2 et 3 du PER)
Objectifs du Plan d'études
romand concernés :
Français :
Utiliser l'écriture et les instruments
de la communication pour planifier
et réaliser des documents (L1 28)
MITIC :
Décoder la mise en scène de
divers types de messages (FG 21)
Exercer des lectures multiples dans
la consommation et la production
de médias et d'informations (FG
31)
Temps nécessaire :
1-2 périodes
Matériel nécessaire : photocopie
des
documents
en
annexe
(couverture
du
magazine et
transcription des propos de Marc
Tasquet), éventuellement beamer
et connexion Internet.
Mots-clés:
couverture
de
magazine,
ligne
éditoriale,
acharnement
médiatique,
information versus intoxication
médiatique.
Point de départ
Parue sur le site du journal LE
GORAFI.fr (anagramme du Figaro),
cette Une parodique se moque bien
du succès de l’actrice Léa Seydoux,
récompensée par la Palme d'Or au
Festival de Cannes 2013 pour sa
prestation dans La vie d’Adèle,
d’Abdellatif Kechiche. Cette jeune
actrice a monopolisé les couvertures
à l'automne 2013 et massivement
attiré l’attention des médias toute
l’année dernière. La base de données
des
publications
imprimées
et
numériques en Suisse Swissdox.ch
fait en effet état de non moins de 193
documents contenant les termes
« Léa
Seydoux »
pour
l’année
dernière.
Comme tout le contenu du site LE
GORAFI.fr, les informations données
sur cette couverture sont, de l’aveu
même de la rédaction, fausses et
rédigées dans un but humoristique.
Analyse d'une première page en
forme de canular. Les élèves serontils dupes ?
__________________________________________________
Objectifs

Être en mesure d’avoir une
distance critique face à une
couverture de magazine et à
un texte publié dans la
presse

Savoir nommer certains
dysfonctionnements des
médias

Produire une fausse
couverture de magazine,
mêlant sérieux et fantaisie
___________________________________________________
Présenter en quelques mots Léa
Seydoux et rappeler son grand
succès en tant qu’actrice (La vie
Étape 1 : courte présentation écrite
d’Adèle (2013), La Belle et la bête
du nouveau magazine à partir de sa
(2014)…).
page de couverture (20 à 30
minutes).
Distribuer la page de couverture du
nouveau magazine.
ÉTAPES
Étape 2 : Observation analytique
de la page de couverture (15
minutes).
A partir de cette première page,
faire rédiger un texte de présentation
de 5 à 8 lignes de cette toute nouvelle
Demander aux élèves de
publication. De quoi et de qui traite-telle ? Quelle est sa ligne éditoriale ? rechercher et énumérer les défauts de
la page de couverture.
Qui
rédige ?
Comment
les
informations
sont-elles Voici quelques pistes :
hiérarchisées ?
- Une partie du nom du magazine est
Lire quelques productions des élèves caché par la photographie.
à voix haute. Les confronter ensuite - La photographie choisie est
aux propos de Marc Tasquet, inintéressante et plate, le visage de
rédacteur en chef du magazine, qui Léa Seydoux est inexpressif.
- Des sujets incompatibles, n’ayant
s’explique sur sa ligne éditoriale :
pas la même portée, sont placés sur
le même plan : la situation politique
« L’idée c’est de traiter non seulement en Syrie, les conseils de mode et le
l’actualité de Léa Seydoux mais aussi calendrier astral.
ce qui se passe ailleurs dans le - Il est fait référence à des articles
monde, mais toujours à travers les improbables car une jeune actrice
yeux de Léa Seydoux. Il y aura donc française ne donne pas de conseil au
plein de rubriques traditionnelles président des États-Unis en matière
de politique internationale.
comme People et Culture. Mais de la
- Il y a répétition du même sujet, du
place sera faite aussi pour l’économie même point de vue et de la même
avec les prévisions financières de Léa rédactrice.
Seydoux. » et le rédacteur en chef de
continuer : « À ça viennent s’ajouter Étape 3 : Critiques des médias (15
plein de petites rubriques plus légères minutes)
comme l’horoscope de Léa Seydoux
évidemment uniquement composé de
son signe astrologique, à savoir
Cancer. Avec ça on pense être
En se basant sur la page de
capable de toucher un large public couverture du magazine ainsi que sur
dont le point commun resterait avant les propos de Marc Tasquet, inviter
les élèves à dégager les critiques
tout l’intérêt pour Léa Seydoux ».
sous-jacentes adressées au mode de
fonctionnement des médias. Utilisez
(Texte à distribuer en annexe.)
la technique dite du remue-méninges.
Voici quelques pistes :
- Point de vue unique.
- Interview de personnalités dans des
domaines qui ne sont pas les leurs.
- Absence de ligne éditoriale claire.
Révéler qu’il s’agit d’une farce – - Vision partiale et superficielle.
qui pourrait être un bon poisson - Matraquage médiatique et
d’avril, thème de la présente édition soumission de certains médias à des
de la Semaine des médias - plans de communication dictés par
d’informations fausses et satiriques des agences de relations publiques.
parues sur le site à vocation - Sur-représentation des stars.
parodique LE GORAFi.fr (anagramme - Absence d’indépendance
du Figaro).
journalistique.
Les élèves achèteraient-ils un
magazine pareil et pourquoi ?
__________________________________________________
Prolongements possibles
1)
S’interroger sur ce qui fait une bonne couverture de magazine :
fonction de vitrine du journal, impact, lisibilité, capacité à transmettre
une émotion, rapport entre texte et image, cohérence avec la ligne
éditoriale, rapport avec le contenu, etc.
2)
Créer un journal de classe ainsi qu’une page de couverture de
magazine, mêlant sérieux et fantaisie.
___________________________________________________
Site à consulter : http://www.legorafi.fr/2013/09/10/sortie-de-lea-seydouxle-magazine-entierement-consacre-a-lea-seydoux/
Quelques indications pour créer une page de couverture et un
magazine :
http://fr.slideshare.net/iskandhar/comment-crer-un-magazine
https://sites.google.com/site/strocchi2013/comment-creer-un-magazine
http://www.blogdumoderateur.com/20-sites-pour-creer-une-faussecouverture-de-magazine/
___________________________________________________
Christine Progin, rédactrice e-media, Berne, janvier 2013.
Annexe 1 : La Une du nouveau magazine
Annexe 2 : La ligne éditoriale du nouveau magazine Léa Seydoux selon Marc Tasquet,
rédacteur en chef
« L’idée c’est de traiter non seulement l’actualité de Léa Seydoux mais aussi ce qui se passe
ailleurs dans le monde, mais toujours à travers les yeux de Léa Seydoux. Il y aura donc plein
de rubriques traditionnelles comme People et Culture. Mais de la place sera faite aussi pour
l’économie avec les prévisions financières de Léa Seydoux. » Et le rédacteur en chef de
continuer : « À ça viennent s’ajouter plein de petites rubriques plus légères comme
l’horoscope de Léa Seydoux évidemment uniquement composé de son signe astrologique, à
savoir Cancer. Avec ça on pense être capable de toucher un large public dont le point
commun resterait avant tout l’intérêt pour Léa Seydoux ».
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Les super-héros et moi
Public concerné : 5-12 ans
Disciplines et objectifs du PER
concernés :
Formation générale, MITIC
FG 11 : "Exercer un regard
sélectif et critique… en exprimant
ses
préférences
et
en
échangeant avec ses pairs sur
ses perceptions et ses plaisirs. »
FG 21 : "Décoder la mise en
scène de divers types de
messages… en comparant de
manière critique les informations
données
par
des
sources
différentes sur les même sujets. »
Langue 1, Français
L1 13-14 : "Comprendre et
produire
des
textes
oraux
d'usage familier et scolaire… en
adaptant sa prise de parole à la
situation de communication"
L1 24 : "Produire des textes
oraux variés propres à des
situations de la vie courante… en
mobilisant ses connaissances
lexicales,
grammaticales
et
phonologiques"
Temps nécessaire :
3-4 périodes
Matériel nécessaire : Une
dizaine d’images ou plus de
super héros issus du cinéma, de
la BD et de jeux vidéo permettant
de
travailler
les
objectifs
spécifiques.
Mots-clés
:
super-héros,
cadrage, couleurs, publicité
Introduction
Les super-héros (S-H) sont dans
notre monde et surtout celui des
enfants : au cinéma, sur les
écrans, sur les habits, dans les
jeux vidéo. Dans notre société
super organisée, dominée par la
technique, les super-héros, tout
comme
les
super-héroïnes,
introduisent un peu de magie et
d’imaginaire.
Comme les personnages de
contes et de mythes dont ils sont
souvent une réinterprétation, ils
offrent la possibilité aux enfants
de
s’interroger
sur
leurs
capacités (force,
intelligence,
handicap, …), le sens de la vie
(vivre, mourir, aider, sauver,
vaincre le mal, …) et de se
projeter dans ce qu’ils imaginent
de la vie d’adultes :
conduire une super voiture, avoir
de la force, aller vite et loin,
voler, aider les enfants… Rêver
de super-héros ou de superhéroïnes, c’est aussi rêver d’être
protégé dans un monde incertain
où les difficultés et obstacles
sont nombreux.
N’oublions cependant pas que
les super-héros sont créés et
distribués par divers acteurs
économiques et médiatiques et
qu’ils représentent indirectement
des
enjeux
économiques,
sociaux et politiques pouvant
également
générer
des
comportements
excessifs
(violence,
consommation,
dépendance aux jeux vidéo,…).
Portons un regard critique sur les
super-héros qui nous entourent !
__________________________________________________
Objectifs
Education aux media
 Définir les bénéfices qu’ont les divers acteurs de la communication
(médias, agences de publicité) à utiliser l’image de super-héros
pour répondre aux demandes des entreprises commerciales,
associations, communes, mais aussi parents et enseignants.
 Observer et décrire des images de héros et super-héros en utilisant
un vocabulaire spécifique aux images (angles de prises de vue,
cadrage, couleur, lumière, composition, mise en scène)
 Distinguer une image artistique d’une image publicitaire
Formation générale
 Après avoir choisi un super-héros (Batman, Superman, Spiderman,
etc…) ou une super-héroïne (Barbarella, Catwoman, Lara Croft,
etc…) identifier ses qualités, ses valeurs et ses actions positives et
négatives. Déterminer la part de réel de la part d’imaginaire.
 Identifier
les
comportements
attendus des
spectateursconsommateurs de super-héros et de leurs produits dérivés.
 Repérer les symboles et significations des gestes, comportements
ou situations exagérées des super-héros
1
__________________________________________________
Définition
Le terme super-héros et super-héroïnes désigne un type de héros fictif que
l'on retrouve principalement dans les comics (bandes dessinées américaines)
ou dans leurs adaptations audiovisuelles. Un super-héros est généralement
un type de justicier, se distinguant par des capacités dites extraordinaires,
pouvant dériver de pouvoirs surhumains ou surnaturels. La super-héroïne est
tout autant surhumaine, puissante et active.
Un super-héros possède au moins deux des quatre caractéristiques suivantes
(les deux dernières étant très souvent liées) :
•
•
•
•
des capacités extraordinaires (force physique surhumaine, rapidité hors
du commun, résistance à la douleur...) appelées super-pouvoirs.
un équipement lui permettant de rivaliser avec des êtres dotés de superpouvoirs et d'accomplir des exploits a priori surhumains.
une double identité : celle d'une personne normale et celle, secrète, de
super-héros.
le port, dans le cadre de ses aventures, d'un costume distinctif (le plus
souvent collant au corps), qu'il abandonne quand il reprend ses activités
d'individu ordinaire.
(Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Super-héros)
___________________________________________________
Partie 2 - L’enseignant-e demande
Exercice 1
aux élèves de s’identifier à un super« Les super-héros et moi » héros dont ils se sentent proches. Les
Cycles 1 et 2
élèves
doivent
motiver
leurs
Cet exercice propose à l’élève de se
comparer à un-e S-H. Il va devoir le
décrire, le définir, puis expliquer ce
qu’il aime ou pas chez lui et pourquoi.
réponses. Puis chacun remplit la fiche
« Je suis un Super-Héros » (proposée
en annexe 1). Les élèves découvrent
ainsi les caractéristiques corporelles,
magiques, techniques d’un superRassembler des images dans un lieu héros, ses relations familiales, la
précis de la classe pour constituer le motivation à ses comportements
"coin des images de super-héros et (pourquoi il sauve, il aide ou il tue…),
de super-héroïnes".
la
manière de gérer sa double
Partie 1 - En groupe, au besoin à identité. (Cycle 1 : utiliser uniquement
l’aide d’images ou de vidéos, la page 2 – dessin, Cycle 2 : faire
l’enseignant-e demande aux élèves toute la fiche).
de définir ce qu’est un super-héros.
Une mise en commun sera faite pour
Réponses possibles :
 c’est un justicier ou une justicière,
un héros positif qui a des valeurs
identifier les aspects positifs (et
négatifs) de ces super-héros et
identifier les comportements et
situations exagérés.
 il et elle a des super-pouvoirs ou Prolongement : en fonction du climat
un équipement particulier qui lui scolaire, l’enseignant-e peut profiter
en donne
de cet exercice pour discuter avec les
élèves de leur comportement dans la
 il a une double identité : celle
cour et/ou avec les autres. Les
d'une personne normale et celle,
comportements ou valeurs positives
secrète, de super-héros, superdes super-héros peuvent encourager
héroïne
les élèves à aider les plus petits ou à
 il porte un costume distinctif (le être attentifs aux autres.
plus souvent collant au corps),
souvent une cape ou un masque
___________________________________________________
2
Par groupe, les élèves classent les
images en deux ensembles :
noir/blanc et couleur (en règle
générale les images noir/blanc sont
Cet exercice invite les élèves à celles du super-héros en difficulté,
observer attentivement des images de celles en couleur quand le ou la S-H
super-héros et de super-héroïnes, à est mis-e en valeur : quelle manière
les "lire"(ce qui a été compris, de présenter les hommes et les
interprété) puis à les décrire (ce qui femmes ?). Puis ils étiquettent chaque
est vu, identifié, représenté) et à groupe ou chaque photo avec le
utiliser un vocabulaire de l’image sentiment qu’ils ressentent en voyant
approprié
cette photo. Faire une mise en
commun finale pour échanger les
résultats. Faire remarquer aux élèves
Partie 1
que les sentiments ressentis sont
propres à chacun, mais que le
Mettre les élèves en activité pour dessinateur utilise les couleurs pour
qu’ils s’approprient les notions faire passer un sentiment général.
suivantes :
Exercice 2
« Lecture de l'image »
fin du Cycle 1 et Cycle 2
a) cadrage : la fiche 1 du document
http://permitic.friportail.ch/sites/permiti
c/files/187_fiches_eleve.pdf explique
les divers cadrages. A l’aide de
cadres en papier qu’ils posent sur les
photos, les élèves doivent faire
différents cadrages sur les images, et
donner le type de cadrage effectué.
Faire une mise en commun finale
pour échanger les travaux.
b) couleurs : par groupe ou seuls, les
élèves définissent les couleurs
propres à chaque super-héros et
super-héroïne (bleu, rouge et jaune
pour Superman, noir et jaune pour
Batman, bleu et rouge pour
Spiderman,
noir et blanc pour
Barbarella, noir pour Lara Croft et
Catwoman, etc…). En commun, les
élèves classent les couleurs entre
couleurs chaudes et couleurs froides.
Faire relever éventuellement la
symbolique des couleurs : noir
comme la mort, bleu comme…,
c) texte : les élèves définissent les
différents lettrages visibles dans les
images : grosses lettres, petites,
déformées, colorées etc. Ils lisent à
haute voix les textes des bulles, en
donnant l’intonation qu’ils pensent
correspondre
au
lettrage.
Ils
définissent quel est l’émetteur du
message lu (le narrateur, le superhéros etc…). Faire une mise en
commun finale pour échanger les
résultats et établir des catégories.
Partie 2
Chaque élève choisit une image qui
lui plaît et/ou une qui lui déplaît et
donne les raisons de son choix. Pour
l’aider il utilise le vocabulaire de la
première partie de l’exercice, et/ou
des pictogrammes «émotions».
Variante : cet exercice peut aussi être
fait en comparant des images fixes
avec des images animées (film,
dessin animé).
___________________________________________________
marketing qui viennent à l’origine de
Exercice 3
comics de super-héros (par exemple
« Comment les superfilms, jeux vidéos, objets de
héros poussent à la
décoration, habits…)
consommation / Le rôle
L’enseignant-e projette les publicités
des super-héros dans la
suivantes
(login
avec
adresse
educanet2 obligatoire) :
publicité »
 publicité « Spiderman » :
Cycle 2
Cet exercice invite les élèves à
réfléchir aux bénéfices que peuvent
retirer les divers acteurs de la
communication à utiliser l’image des
S-H.
Partie 1 - Les élèves énumèrent les
endroits où ils voient des objets
http://goo.gl/6OzTQ
 publicité « Hero Factory » :
http://goo.gl/DkUxj
 publicité « Red Bull » :
http://goo.gl/bcLkE
3
 publicité “Lara Croft”:
http://goo.gl/QwiE6
produits dérivés en lien avec les
super-héros et les super-héroïnes.
Partie 3 - Mise en commun : définir
avec les élèves l’objectif d’une
Partie 2 - A l’aide de l'annexe 2 « On publicité (faire acheter un produit) et
aime tous les super-héros… mais les critères utilisés pour fabriquer une
pourquoi ?», les élèves définissent pub.
« qui gagne quoi » à faire des
___________________________________________________
Prolongement possible :
Filmer un super-héros en action !
Filmer l’action du super-héros et de la super-héroïne qui arrive, avec deux
doigts, à séparer les deux poings fermés de son enseignant-e.
L’enseignant-e tient ses deux poings fermés l’un au-dessus de l’autre comme
s’ils étaient collés (photo). Attention de bien tenir les bras écartés, coudes
relevés à l’horizontal.
Avec deux doigts, un sur les doigts de chaque poing, l’élève parvient sans
peine à séparer les deux poings de l’enseignant-e (pousser les poings de
manière à ce qu’ils glissent l’un sur l’autre de chaque côté).
Plus l’adulte appuie fort ses deux poings l’un contre l’autre verticalement, plus
ils sont faciles à séparer horizontalement sans aucune force.
Pour le travail filmique : choisir plusieurs cadrages ; d'abord un plan qui situe
les deux personnes, puis un plan plus rapproché afin que l’on puisse visualiser
les super-pouvoirs du super-héros et de la super-héroïne et montrer qu’il n’y a
pas de triche ! (Il ne s’agit que d’une force verticale opposée à une force
horizontale).
Bibliographie
Umberto Eco, Du Superman au surhomme, Grasset 1993
Loïse Bilat et Gianni Haver, Le héros était une femme…, Antipodes 2011
Exposition
Superman, Batman & Co…mics, à la Maison d'Ailleurs à Yverdon-les-Bains,
du 22 mars 2014 au 21 septembre 2014.
__________________________________________________
Jeanne Mollard-Guillaume, enseignante personne ressource MITIC,
canton de Fribourg.
Avec la collaboration de Florence Hügi,
journaliste RP, décembre 2012. Actualisé en
décembre 2013
4
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Créer un journal Twitter en
classe
Public concerné : 8-16 ans
Résumé
Objectifs du Plan
romand concernés :
Faire entrer Twitter en classe ? Des
enseignants en ont pris le pari
depuis quatre ans déjà. Lisez cet
article
:
http://www.emedia.ch/documents/showFile.asp?I
D=3882
d'études
FG 21 MITIC : "Décoder la mise en
scène de divers types de
messages…"
L1 28 : "Utiliser l'écriture et les
instruments de la communication
pour planifier et réaliser des
documents…"
Apprentissages favorisés :
Production
de
réalisations
médiatiques
Prise en compte du destinataire
FG 31 MITIC : "Exercer des
lectures
multiples
dans
la
consommation et la production de
médias et d'informations…"
L1 38 : "Exploiter l'écriture et les
instruments de la communication
pour collecter l'information, pour
échanger
et
produire
des
documents"
Temps nécessaire :
2-4 périodes
Matériel nécessaire : connexion
internet
Mots-clés : réseau social, flux,
journalisme,
web,
blog,
instantanéité.
En guidant les élèves sur cette plateforme d’échange qui se fond dans la
pratique actuelle du web - rapidité
des flux, accessibilité via les
téléphones portables et tablettes tout en restant plus anonyme que
Facebook, ces enseignants les
invitent à maîtriser leur identité
numérique, mutualiser leur savoir
et réfléchir à leur rapport à
l’information.
A leur suite, nous vous proposons
d’utiliser Twitter dans un but
pédagogique : créer un journal
Twitter ! De la création des contenus
formatés à la réflexion sur le flux
l’information, il s’agit avant tout
porter un regard critique sur
chemin
et
le
traitement
l’information sur Internet.
de
de
le
de
Mais au fait…
Qu’est-ce que Twitter ? Un service
web de micro-blogging avec des
fonctionnalités de réseau social.
Tous les tweets sont visibles,
partageables.
Quelle est la spécificité de
Twitter ?
Le
service
permet
d'envoyer des messages de 140
caractères maximum. Quand ces
tweets contiennent un lien, Twitter
devient agrégateur et prescripteur.
Quelle communauté se réunit
autour d’un compte Twitter ? Un
réseau de personnes se crée entre
celles qui suivent l'activité du compte
- les « abonnés» - et « les
abonnements » que le compte suit.
__________________________________________________
Objectifs spécifiques




Exploiter l’écriture et les instruments de communication pour collecter
l’information, échanger et produire des documents
Appliquer des règles de sécurité sur ses données personnelles et celles
de ses pairs
Identifier les caractéristiques de l’information sur Internet, être capable
d’en faire la critique
Se forger une opinion, l’émettre et l’argumenter
___________________________________________________
ÉTAPES
A. Pourquoi un journal sur Twitter ?
Pour :

Favoriser la production d'écrit
sur un support atypique ; motiver
la prise de notes (rapidité,
efficacité, lisibilité de l'écrit),
soutenir son attention à la
syntaxe et l’orthographe.

Apprendre à écrire de façon
concise et réfléchie (recherche
de
mots-clefs
pour
une
information brève mais juste).

« Retweeter » : c’est-à-dire
sélectionner une information
proposée par un autre compte, la
republier sur son propre compte
Twitter,
en
citant
systématiquement la source
originale.

Valoriser et évaluer les textes
produits : l'élève ne rédige pas
seulement pour lui ou pour la
classe
mais
pour
une
communauté.
L’audience,
chiffrable
par
le
nombre
d’abonnés, permet d’évaluer
l’intérêt des écrits produits et de
les repositionner.

Pour se construire une identité
et une mémoire numériques,
c’est-à-dire : choisir un avatar, un
pseudo, maîtriser sa production
virtuelle, comprendre que chaque
écrit est une « trace » sur le web.

Échanger ses réflexions autour
de Twitter avec d’autres classes.
B.
Un journal Twitter en 7 étapes
1. Décider d’une ligne éditoriale.
Cette étape primordiale doit définir le
contenu qui mérite d’être mis en
ligne en prenant en compte le
nombre limité de signes et la
rapidité du flux.
Identifier :
- le genre journalistique qui se
prête à ce format (brève, dépêche,
compte-rendu) et celui qui en est
exclu (dossier de fond, critique). En
discuter : quel impact sur le type
d’information publié sur Twitter ?
- les informations pertinentes qui
peuvent être relayées sur Twitter
EXEMPLES
Suivi en direct d’un événement au
sein de la classe : commentaires
« live » d’un événement sportif ou
d’actualité (ex. match inter-classe) ;
observations récoltées et publiées
au fil d’un voyage d’école.
Annonce d’actualisation du site /
blog
de
l’école,
avec
des
fonctionnalités nouvelles décrites
petit à petit
Compte-rendu d’une sortie :
inventaire des artistes / œuvres
découvert(e)s au musée (avec lien
renvoyant à des sites d’information),
bibliographie d’ouvrages découverts
à la bibliothèque, conseillés à la
lecture par les élèves.
Annonce et suivi d’un projet de
classe : suivi d’un atelier d’écriture
par la publication d’extraits, mise en
ligne de définitions dans un jeu de
recherche lexicale, etc.
Publication
d’informations
courtes : « les faits du jour » rédigés
par plusieurs élèves sur le quotidien
de l’école, le « chiffre du jour » qui
reprend une information trouvée /
vérifiée dans les médias, etc.
2. Arbitrer sur le rythme de
publication des « tweets » : cela at-il un sens de « poster pour
poster » ? Dans quel cadre, profiter
du flux continu (le « tweet-live » ou
commentaire en temps réel direct
d’un événement donné en exemple
plus haut) ?
Déterminer
le
rythme
de
publication - quotidien ? plusieurs
fois par jour ? – et les moments
précis, de la journée ou de la
semaine, consacrés à la rédaction et
publication des tweets en trouvant
un flux régulier de publication.
3. Rédiger une charte éditoriale et
pédagogique qui formalise les
règles d’utilisation du compte:
- rappel des objectifs éditoriaux : tout
ne mérite pas d’être publié sur
Twitter.
- définition claire des moments
consacrés au journal : on ne tweete
pas n’importe quand, n’importe où.
Le rythme de publication reste
régulier,
- règles syntaxiques (discussion sur
les abréviations acceptées, le niveau
d’orthographe exigé).
- normes de sécurité et d’utilisation
du compte.
Exemple :
http://maonziemeannee.wordpress.c
om/2010/09/14/charte-dutilisationde-twitter-en-classe/
4. Organiser un comité de
rédaction
qui
permute
régulièrement, comprenant un/des
rédacteur(s)
en
chef,
des
rédacteurs chargés de produire les
tweets par écrit et de les soumettre à
la correction, des secrétaires de
rédaction
qui
saisissent
les
messages
et
les
complètent
éventuellement de liens internet, etc.
5. Créer son compte sur Twitter et
se
familiariser
avec
son
vocabulaire. Un tutoriel utile :
http://maonziemeannee.wordpress.c
om/2010/09/14/petit-manueldutilisation-simple-de-twitter/
6. Eventuellement, s’abonner à des
tweets (sélectionnés selon la
thématique, l’auteur).
7. Mettre à jour les contenus selon
les délais fixés dans la charte.
8. Organiser régulièrement des
« debriefs » au cours desquels les
élèves pourront prendre position et
argumenter sur : l’instantanéité de
l’information et ses risques ; la
superficialité de l’information liée
à la limitation du nombre de
caractères ; la non-hiérarchisation
des informations sur Twitter et ses
conséquences
(l’opposer
au
traitement des journaux TV ou
papier) ;
le
parasitage
de
l’information par les « annonces »
des abonnés (faire le parallèle avec
la publicité dans les magazines
papier), la profusion des liens dans
les messages tweetés, le règne de
l’information
jetable,
etc.
___________________________________________________
Des classes sur Twitter
Un site qui recense plus de 360 classes francophones déjà sur Twitter :
http://www.twittclasses.fr/ . Le site permet de naviguer parmi des fils Twitter
alimentés par des élèves de degrés scolaires bien définis.
Un article du quotidien "Le Monde" (4-5 septembre 2011).
Laurence Juin, enseignante française de lettres, histoire-géographie et
éducation civique en lycée professionnel a mené une expérience de microblogging depuis 2009. Son blog.
Et sur Twitter, rentrer le hashtag #twittclasse dans le moteur de recherche
pour trouver les différentes utilisations de Twitter en classe.
__________________________________________________
Cécile Desbois, rédactrice spécialisée dans les contenus culturels et
pédagogiques, Genève, janvier 2011.
Actualisation décembre 2013.