Domaine national de Saint-Germain-en-Laye

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Domaine national de Saint-Germain-en-Laye
Communiqué de presse
Le retour du 5e continent
A partir du vendredi 6 décembre 2013, le 5e continent se dévoile à nouveau dans les collections permanentes du
Musée d’Archéologie nationale !
En 1992, la collection océanienne avait été affectée au Musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie dans le cadre
du redéploiement des collections nationales extra-européennes.
Entre 1995 et 2003, Anne-Marie et Pierre Pétrequin donnent au Musée leur collection d’ethno-archéologie provenant
de Nouvelle-Guinée. Cet ensemble est le fruit de dix-sept missions scientifiques menées par Anne-Marie et Pierre
Pétrequin entre 1984 et 2002 dans la province actuelle de Papua Barat (ancien Irian Jaya, Indonésie). Il constitue une
documentation de référence et non seulement une collection d’objets choisis pour leurs qualités esthétiques, même si
certains d’entre eux sont d’une grande beauté.
Cette donation a été montrée la première fois au musée lors de l'exposition : Objets de pouvoir en Nouvelle-Guinée en
2006-2007 dont le catalogue reste la référence dans ce domaine.
En 2007, 110 objets de cette collection sont présentés au Musée Fenaille à Rodez pour l'exposition Les Papous des
hautes terres.
Issue de la pratique ethno-archéologique, cette collection permet de proposer de nouvelles hypothèses de travail,
pour tenter de mieux comprendre les conditions de formation des contextes archéologiques où seuls sont encore
conservés certains témoins matériels (outils, parures, céramiques, armes…), le plus souvent en matériaux non ou peu
périssables.
Certains groupes fabriquaient d’extraordinaires poteries massivement échangées le long des côtes, produisaient et
utilisaient encore des haches en pierre polie, simples outils ou véritables “êtres” à part entière jouant un rôle
primordial dans les relations sociales. La colonisation occidentale a fini par atteindre ces populations et condamner
tout un mode de vie, les lames de hache en acier remplaçant celles en pierre...
L’entrée de cette collection de près de 2 000 objets s’inscrit dans l’histoire et la tradition du musée qui a vu, dès son
origine, sous l’impulsion du conservateur Henri Hubert (1872-1927), la création d’une salle dite de “ comparaison ”.
Le département d'archéologie comparée a fait le choix de présenter une sélection d’objets qui permet d’explorer
quatre thèmes principaux :
- les objets personnels et les parures des femmes et des hommes
- la fabrication et l’usage des haches
- l’exploitation du sel
- la production de vases en terre cuite.
Leur présentation permet de montrer comment ces objets de la vie quotidienne sont produits, manipulés et parfois
détournés de leurs fonctions premières pour rentrer dans le système des échanges, des dons et des compensations.
Cette présentation inscrit le Musée d’Archéologie nationale dans une ambition d’ouverture au monde et de dialogue
entre les cultures et les civilisations. Elle s’inscrit dans la fidélité aux principes avancés par son fondateur : la
conjonction des apports de l'histoire, de l'archéologie et des sciences sociales pour tenter “ une description complète
des événements humains ”, selon les termes utilisés par Marcel Mauss, le père de l’anthropologie qui fut aussi l’ami
d’Henri Hubert.
Contact presse : Fabien Durand 01 39 10 13 18

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