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Lettre d’information 13 NOVEMBRE 2014 Édito Peser sur la scène internationale, une priorité absolue Le paysage économique mondial est aujourd’hui façonné par les effets de la mondialisation qui nous entraînent dans un environnement incertain, complexe, ouvert et volatil... Jean-François Laurain Directeur Général Face aux imprévisibles fluctuations sur la scène mondiale, on assiste à un mouvement de concentration des principaux acteurs industriels qui conduit à l’émergence de géants régionaux et mondiaux, partis notamment des rivages nord-américains ou asiatiques pour s’étendre sur toute la planète. Cette vague de fond touche bien évidemment l’agroalimentaire et l’agro-industrie : le géant étatique chinois Cofco investit 3 milliards d’USD pour prendre coup sur coup le contrôle des négoces Nidera et Noble Group et envisage sa cotation ; Shuanghui, numéro 1 mondial du porc rachète l’américain Smithfield ; le brésilien JBS numéro 1 mondial de la viande bovine et de la volaille reprend le numéro 2 américain du poulet Pilgrim’s ; le mexicain Grupo Bimbo devient leader mondial dans la BVP industrielle par des acquisitions massives sur le continent américain. Ces prises de position mondiales accompagnent la progression des échanges, et se justifient par la nécessité de se diversifier géographiquement, de verrouiller des positions mondiales clés pour permettre l’accès aux classes moyennes de tous les continents de produits alimentaires sains, variés en apports protéiques et abondants. La mondialisation touche en effet les modes de vie, les modes d’alimentation, voire aussi la culture. L’agroalimentaire pour sa part fait partie du vaste champ de bataille des prises de positions mondiales, même s’il reste un marché atypique parce qu’il dépend aussi de réalités culturelles et territoriales. Dans ce contexte de mondialisation et d’Europe en panne de croissance, notre industrie agroalimentaire garde des atouts majeurs pour se positionner sur ce nouvel échiquier mondial agroalimentaire Zoom sur UNIGRAINS entre au capital de MOBAGO, holding de contrôle de la société EUROGERM Entretien Jean-Philippe Girard Président d’Eurogerm, Président de l’Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA), Président du SIAL Étude et pour rester ou devenir des champions internationaux : un amont agricole fort, un savoir-faire reconnu, un niveau élevé de sécurité alimentaire, des efforts soutenus dans l’innovation, des produits d’excellence… L’Europe reste de loin la première puissance agroalimentaire mondiale. Il reste encore 10 groupes européens, dont 2 français, parmi les 40 premiers groupes mondiaux de l’agroalimentaire. Comme partout dans le monde, cette industrie est fragmentée. Les 10 premières sociétés de chacun des grands pays d’Europe de l’ouest ont des parts de marché cumulées inférieures à 30 %. Une telle atomisation est la caractéristique de l’industrie agroalimentaire mondiale. La France n’échappe pas à cette règle, et ce facteur fragilise nos entreprises sur le marché domestique face à un amont et à un aval de plus en plus concentrés. Cette fragilité est accentuée par un degré d’internationalisation de nos entreprises trop souvent insuffisant. La part moyenne du chiffre d’affaire dans l’industrie alimentaire directement liée à l’exportation n’est encore que de 20 %. Bien sûr, cette moyenne cache de fortes disparités, selon les entreprises et selon les secteurs. Dans un contexte national déflationniste, dénoncé par le Président de l’Ania Jean-Philippe Girard dans son interview ci-après, la croissance ne peut venir que de gains de parts de marché et de l’exportation de nos savoir-faire. Quel que soit le profil et la taille de l’entreprise, dans un climat économique morose et un marché agroalimentaire national en récession, la concentration, les alliances et l’internationalisation sont des leviers de développement majeurs. Continuer de transformer ces atouts en réussites, en créant les conditions et en accompagnant l’émergence de nouveaux leaders qui pèseront sur la scène internationale, est désormais une nécessité et une priorité. C’est notre défi majeur pour l’année 2015, et au-delà. Spécificites juridiques des cooperatives agricoles en europe de l’ouest Conjoncture Blé tendre, éthanol, beurre, parité Euro-Dollar, pétrole Zoom sur UNIGRAINS entre au capital de MOBAGO, holding de contrôle de la société EUROGERM UNIGRAINS est entrée le 11 juin 2014 au capital de MOBAGO, holding détentrice d’une participation majoritaire Cette opération a été réalisée à l’occasion de la sortie de de la société EUROGERM, partenaires financiers et de la cession partielle des titres de groupe coté sur Alternext Paris et spécialisé dans les ingrédients et solutions de panification. MOBAGO détenus par A.C.G, holding détenu par Jean-Philippe Girard, fondateur et dirigeant d’EUROGERM. Crée en 1989 par son Président Directeur Général, Jean-Philippe Girard, le Groupe EUROGERM conçoit, produit et commercialise des correcteurs de meunerie, des améliorants de panification et des ingrédients pour améliorer la régularité, la qualité et valoriser ainsi les produits de la filière blé-farine-pain. Le Groupe a réalisé au 31/12/2013 un chiffre d’affaires de 66,2 M€ en forte progression avec des ventes export représentant 54,4 % de son activité. EUROGERM est devenue leader français dans son secteur et déploie son offre à l’international grâce à une offre globale et originale, du diagnostic à la formulation. Dans le cadre d’une stratégie visant à renforcer sa présence internationale avec l’élargissement de son offre de produits et services, EUROGERM a ainsi fait l’acquisition le 16 juin 2014 de la société PROBLEND USA, basée à Chicago et spécialisée dans les préparations pour boulangerie, pâtisserie et biscuiterie ainsi que dans les produits de chapelure. Cette acquisition permet non seulement à EUROGERM d’étendre ses opérations sur les marchés nord-américains et internationaux, mais également de faire l’acquisition de savoir-faire complémentaires et formulations de produits dédiés aux marchés américains. UNIGRAINS entend par son investissement dans MOBAGO participer à l’accélération du développement du Groupe EUROGERM grâce à sa connaissance de ce secteur d’activité et à son expérience d’accompagnement sur ce marché depuis plus de 50 ans. 23 avenue de neuilly, 75116 paris – www.unigrains.fr 2 Entretien avec un partenaire d’Unigrains La « guerre des prix », un cercle vicieux et vicié Jean-Philippe Girard Président d’Eurogerm, Président de l’Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA), Président du SIAL On parle beaucoup du risque déflationniste qui menace l’économie française, et les prix à la consommation alimentaires sont déjà en recul. Quelle est la raison principale de cette baisse des prix ? S’agit-il d’une spécificité française ? Nous constatons effectivement une déflation des prix alimentaires en France : en septembre 2014, en glissement annuel, nous enregistrons une baisse de 0.7% des prix à la consommation des produits alimentaires. Dans le même temps, l’inflation « alimentaire » reste positive au Royaume-Uni (+1.2%) et en Allemagne (+1.8%). La guerre des prix à laquelle se livrent les grandes enseignes de la distribution en France participe activement à ce phénomène. A terme, personne ne pourra en sortir gagnant. C’est une logique perdant / perdant / perdant : perdant pour la filière alimentaire (agriculteurs et industriels), perdant pour les enseignes, perdant pour les consommateurs et les salariés. Il est donc nécessaire de passer d’une logique de la confrontation à une logique de la co-construction. La « guerre des prix » que se livrent certains grands distributeurs n’est donc pas sans conséquences. Quel est pour vous le risque majeur qu’elle fait peser sur l’industrie agroalimentaire ? Sur un marché mature en très faible croissance, la conquête de parts de marché entre les acteurs de la distribution est le seul objectif de la guerre des prix. La baisse des volumes (-1.3%) associée à une inflation alimentaire négative ne génèrent aucune croissance globale pour le marché de l’alimentaire. De plus, l’importation de produits en provenance de pays dont les coûts de production sont plus faibles apparait comme une suite logique de la guerre des prix, pesant un peu plus sur le solde commercial de la France. C’est un cercle vicieux et vicié. grandes enseignes à la veille des négociations renforcent ce sentiment d’inquiétude. Aujourd’hui, quatre grands acteurs de la distribution se partagent 90% du marché. Nous craignons que ce renforcement du rapport de force entre industriels et grande distribution provoque une hausse des défaillances d’entreprises, avec leurs conséquences dramatiques pour les emplois. Vous avez récemment rencontré le ministre de l’Agriculture à ce sujet. Quelles sont selon vous les principales mesures à prendre pour stopper cette course effrénée et en limiter au maximum les effets économiques et industriels ? À l’occasion du Salon International de l’Alimentation, Manuel VALLS et Stéphane LE FOLL ont rappelé la volonté du gouvernement de stopper la guerre des prix qui menace la filière alimentaire, ses emplois et plus globalement l’économie de la France. Une première réunion de concertation entre fournisseurs et distributeurs a été organisée le 23 octobre sous légide de Stéphane le Foll et d’Emmanuel Macron, qui ont annoncé deux mesures majeures : la saisine de l’Autorité de la Concurrence sur les récents regroupements des enseignes par Emmanuel Macron et la mise en œuvre d’un Comité de Suivi des négociations commerciales. La commission des affaires économiques du Sénat a également décidé le 29 octobre de solliciter l’avis de l’Autorité de la concurrence, afin de mieux identifier l’impact de la concentration des centrales d’achat de la grande distribution sur le marché d’approvisionnement en produits agro-alimentaires. En tant que Président de l’ANIA, je salue ces initiatives et appelle les enseignes de la distribution à la responsabilité et au bon sens. Nous devons collectivement passer d’une logique de dégradation de la valeur à une logique de revalorisation de notre alimentation. Dans ce contexte « d’hyper concurrence » entre les distributeurs, les industriels s’inquiètent pour leurs emplois et leurs capacités d’investissement. Les récents rapprochements entre 23 avenue de neuilly, 75116 paris – www.unigrains.fr 3 Étude SPÉCIFICITÉS JURIDIQUES DES COOPERATIVES AGRICOLES EN EUROPE DE L’OUEST GRAPH NEWSLETTER STRUCTURATION EN GROUPES HYBRIDES DES COOPERATIVES LEADERS EN EUROPE 1. Agriculteurs associés / Coop primaires Associés Coopérateurs Associés Coopérateurs 100% 100% 100% UNION INVIVO Filiales Légende Filiales Agriculteurs DANISH CROWN A/S 5 Coop 100% 100% KERRY COOP Coopératives 14% Fonds de Bourse pension 54% 32% KERRY GROUP PLC AGRAVIS AG Coopérative Société commerciale UNIGRAINS - Auteur - Date -des DOCUMENT Cette étude compare les cadres juridiques sociétésINTERNE coopératives agricoles de 9 pays d’Europe de l’Ouest en présentant, d’une part, les spécificités de ces structures par rapport aux sociétés commerciales de type SA et en soulignant, d’autre part, les divergences entre les pays. Il s’agit d’avoir une clé de lecture des contraintes réglementaires qui s’appliquent à ces acteurs et influent sur leur développement. Des cadres juridiques hétérogènes en Europe Dans l’ensemble des pays étudiés (France, Italie, Espagne, Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Danemark, Royaume-Uni et Irlande), il existe un statut dédié aux coopératives, mais les modèles de législation sont variés à la fois sur la forme et sur le fond. La France est ainsi le seul pays ayant un texte réservé aux coopératives de type agricole alors qu’ailleurs les textes s’appliquent à tout type de coopérative et peuvent soit faire l’objet d’une loi particulière comme en Allemagne, soit n’être que des chapitres intégrés à des législations sur les sociétés. Le degré de contraintes imposées par la loi est variable et laisse une autonomie plus ou moins grande aux statuts Dans les pays du Nord à tradition libérale, tels que l’Irlande et les Pays-Bas, la réglementation est succincte et donne une liberté importante aux statuts. Dans les pays du Sud, tels que l’Espagne et la France, la réglementation est 23 avenue de neuilly, 75116 paris – www.unigrains.fr DLG A/S Associés Coopérateurs Associés Coopérateurs Associés Coopérateurs Organisme financier 100% 3. Groupes cotés Associés Coopérateurs 223 Coopératives DLG AMBA 100% ARLA FOODS A/S 2. Agriculteurs associés / Unions de coop 100% DANISH CROWN AMBA 100% ROYAL FRIESLANDCAMPINA NV Associés Coopérateurs 100% ARLA FOODS AMBA FRIESLANDCAMPINA UA 100% Associés Coopérateurs 100% COOP SZVG 52% Zucker Invest Bourse 10% 38% SÜDZUCKER AG Source: Unigrains d’après rapports annuels / Stratégies d’alliances des groupes coopératifs, Essec-Eurogroup 2011 1 très précise, n’autorisant que quelques options aux statuts. Selon les pays, les textes se focalisent sur des principes coopératifs différents. Néanmoins on note une convergence des législations sur le rôle fondamental accordé aux adhérents qui détiennent le capital, contrôlent la stratégie et bénéficient de l’activité. Les principes essentiels tels que la double qualité ou l’a-capitalisme sont en vigueur dans la plupart des coopératives, imposés par les statuts si ce n’est par la loi. Pour s’affranchir de ces contraintes, de nombreuses coopératives se sont structurées en groupes hybrides. Pour mettre en œuvre leur stratégie de diversification, d’intégration verticale ou de développement à l’international, la grande majorité des coopératives agricoles européennes ont fait le choix de transférer des activités dans des filiales commerciales, voire de transférer le contrôle de toutes leurs activités de transformation à une holding financière. Cela présente de multiples avantages, au nombre desquels la possibilité d’alliance avec des partenaires industriels ou financiers et l’accès à de nouveaux modes de financement haut de bilan. Mais ces organisations peuvent également engendrer des problématiques de gouvernance, notamment des conflits d’intérêts entre adhérents et investisseurs tiers. Vous trouverez cette étude complète sur notre site www.unigrains.fr 4 Conjoncture Achevé d’être rédigé le 24 octobre 2014 Blé tendre rendu Rouen Les disponibilités de blé tendre, tant au niveau national, européen et mondial sont estimées à un niveau élevé, sinon record. Les perspectives de récolte de maïs s’annoncent également excellentes. Dans un tel contexte, les prix fléchissent lourdement. Et peu de facteurs haussiers viennent aujourd’hui perturber structurellement le consensus baissier du marché. L’offre de blé de qualité supérieure est plus restreinte cette campagne en raison d’aléas climatiques dans certaines régions de production clés, dont la France. Cette catégorie résiste davantage à la morosité ambiante que les blés standards ou fourragers. L’export de l’origine européenne, dont la compétitivité se trouve accrue par la faiblesse de l’euro vis-à-vis du dollar, est dynamique sur les premiers mois de campagne, mais ne suffirait toutefois pas à équilibrer le bilan. Celui du blé tendre français, en particulier, affiche une certaine lourdeur. Cotations hebdomadaires en base juillet € /t 290 270 250 230 210 190 170 150 01/07/14 01/03/14 01/11/13 01/07/13 01/03/13 01/11/12 01/07/12 01/03/12 01/11/11 01/07/11 01/03/11 01/11/10 01/07/10 130 source Unigrains d’après La Dépêche Éthanol €/hL éthanol Ethanol Brasil Sao Paulo Ethanol EU T2 Fob Rotterdam Il n’a probablement jamais été produit autant d’éthanol dans le monde que pendant l’été 2014, du fait de la disponibilité globale de céréales. Aux ÉtatsUnis, le prix ne s’est effondré qu’en septembre sous les 35€/hL, après avoir été soutenu par une consommation dynamique. Ethanol US CBOT 140 120 Un niveau bas qui devrait, sous réserve d’une logistique fluide, perdurer plusieurs mois du fait de la disponibilité de maïs à bas prix. Au Brésil le cours est resté stable autour de 45€/hL, la hausse de la consommation ayant été compensée par un effondrement des exportations. Une tension sur les prix reste possible en fin de campagne en raison de la sécheresse observée en début d’année. 100 80 60 40 10/2014 07/2014 04/2014 01/2014 10/2013 07/2013 04/2013 01/2013 10/2012 07/2012 04/2012 01/2012 7/2011 10/2011 04/2011 01/2011 10/2010 07/2010 20 Source Unigrains d’après Capital IQ, Bloomberg, CEPEA En Europe, la hausse conjoncturelle du cours en août-septembre n’efface pas les fondamentaux d’une offre excédentaire face à une demande atone. Les contrats à terme échéance janvier se négocient actuellement à des valeurs proches de 40€/hL à Rotterdam. Beurre €/t Les cours du beurre industriel vrac sont en repli depuis le début de l’année 2014, dans un contexte de collecte laitière très abondante dans le monde, particulièrement en Nouvelle-Zélande (+12% sur 9 mois 2014), plus gros exportateur mondial de beurre, et dans l’UE (+5% sur 8 mois). Cours du beurre industriel vrac 4 300 4 100 3 900 L’embargo russe du 6 août 2014 a amplifié cette tendance et conduit à un net recul des cours du beurre, qui reviennent en France à environ 3.000 €/t en prix moyen facturé, soit 1.000 €/t de moins qu’en début d’année. Ce décrochage est dû pour une part à la réorientation vers le marché européen de beurre auparavant exporté vers la Russie. Il est également dû à la réorientation de fabrications européennes de fromages (auparavant exportés en quantité importante vers la Russie) vers d’autres produits, dont le beurre. Face à cette chute des cours, l’UE a annoncé fin août des mesures de soutien. 3 700 3 500 3 300 3 100 2 900 01/15 07/14 01/14 07/13 01/13 07/12 01/12 07/11 01/11 07/10 01/10 2 700 Source d’après France Agrimer Le marché du beurre dans l’UE reste lourd et les stocks privés augmentent (17.400 t mi-octobre). Les cours tendent toutefois à se stabiliser fin octobre avec le retour des acheteurs et à l’approche du point bas de la collecte. Parité Euro-Dollar Pétrole 1 € = …$ €/baril Parité €/$ 1,50 Pétrole Europe Brent Fob - spot Pétrole US WTI Fob - spot 100 1,45 90 1,40 80 1,35 70 1,30 1,25 60 1,20 50 1,15 source Unigrains d’après Banque de France 23 avenue de neuilly, 75116 paris – www.unigrains.fr 01/07/14 01/01/14 01/07/13 01/01/13 01/07/12 01/01/12 01/07/11 01/01/11 01/07/10 07/09/14 07/09/14 07/05/14 07/01/14 07/09/13 07/05/13 07/01/13 07/09/12 07/05/12 07/01/12 07/09/11 07/05/11 07/01/11 07/09/10 07/05/10 07/01/10 40 source Unigrains d’après EIA 5