Mondialisation : Suppression ou création d`emplois ?

Transcription

Mondialisation : Suppression ou création d`emplois ?
MONDIALISATION
Entre création et destruction d'emplois, on s'y
retrouve ?
La mondialisation a effectivement entraîné de nombreuses délocalisations et
suppressions d’emplois en France. Mais elle a aussi permis l’ouverture de
nouveaux marchés pour les entreprises françaises… Et, après la vague de
délocalisations des années 1990, la tendance est plutôt à la relocalisation !
36 000
41 000
107
emplois
auraient été détruits chaque
année entre 2000 et 2005
(années de fortes
délocalisations).
emplois
par an auraient été créés sur la
même période et dans les
secteurs.
entreprises
ont relocalisé tout ou partie de
leur production entre 2009 et
2013.
Les délocalisations ne sont pas aussi massives qu’on le dit
•
Entre 2009 et 2011, 4,2 % des sociétés françaises de plus de 50 salariés (à
l’exception des banques, des compagnies d’assurance et des sociétés de Bourse)
ont délocalisé au moins l’une de leurs activités.
•
Ce qui a entraîné la suppression d’environ 6 000 emplois directs par an. Soit
à peine 0,6 % de l’emploi salarié total. C’est loin de l’hécatombe souvent
évoquée.
La relocalisation, c’est tendance !
•
Rossignol, Mauboussin ou Solex… ces entreprises ont toutes un point
commun : après avoir délocalisé leur production hors du territoire national, elles
ont toutes les trois choisi de la relocaliser.
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Leurs motivations : l’exigence de la qualité, la réduction des coûts
d’acheminement, et le choix d’une main-d’œuvre qualifiée. Entre 2009 et 2013,
pas moins de 107 sociétés ont pris ainsi le chemin du retour.
La mondialisation, une chance pour les entreprises françaises
•
On estime qu’en France, sur 26,7 millions d’emplois, plus de 6 millions sont
directement ou indirectement liés aux exportations, dans des secteurs aussi
variés que l’agroalimentaire, l’aéronautique ou l’énergie.
•
Sur les métiers à faible valeur ajoutée* (comme toutes les activités de maind’œuvre par exemple), la France peine à être compétitive : des pays comme la
Chine nous concurrencent fortement. Elle l’est en revanche sur les métiers à forte
valeur ajoutée : énergie, transport, haute technologie, ingénierie… Arianespace,
par exemple, détient 56 % du marché mondial des lancements de satellite.
L’ouverture aux marchés des classes moyennes émergentes
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D’ici 2022, 200 millions de nouveaux ménages disposeront de revenus
annuels supérieurs à 35 000 euros dans les pays émergents et souhaiteront
accéder à des biens de consommations “occidentaux”. Une belle opportunité
pour les entreprises et artisans français, dont les savoir-faire sont reconnus dans
le monde entier.
“
Entre un mauvais et un bon économiste, voici toute la
différence : l’un s’en tient à l’effet visible ; l’autre tient compte
et de l’effet qu’on voit et de ceux qu’il faut prévoir.
Frédéric Bastiat, économiste
”
Chiffres clés
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23 % de la richesse créée en France vient de la vente de biens et services à
l’étranger.
Un milliard d’exportations supplémentaires de la part des entreprises
françaises en
Entraîne la création de 2 000 à 2 500 emplois par an.
Mais seules 120 000 entreprises françaises (4 % des entreprises) exportent,
loin des 360 000 entreprises allemandes.
Les perspectives de développement sont encourageantes car, dans le
monde, les classes moyennes devraient représenter 4,9 milliards d’individus
d’ici à 2030, soit trois fois plus qu’aujourd’hui.
Sources : La Tribune, Insee, Le Temps, Les Échos, Rapport 2014 sur les 25 marchés à croissance rapide-Ernst &
Young, Senat.fr, Moniteur du commerce extérieur, La Croix.
* La valeur ajoutée mesure la création de richesse par une entreprise. Comme, globalement, le coût du travail est
relativement élevé en France, les métiers qui résistent le mieux sont ceux qui soit utilisent peu de main-d’œuvre, soit
permettent la réalisation d’une marge importante.