La Commotion cérébrale
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La Commotion cérébrale
La Commotion cérébrale *CONTACTEZ LE LABORATOIRE AUSSITÔT QUE VOUS SOUPÇONNEZ UNE COMMOTION CÉRÉBRALE Qu’est-ce qu’une commotion cérébrale ? La commotion cérébrale est le terme employé pour désigner un traumatisme crânien cérébral léger (TCCL) survenu durant une activité sportive. Cette blessure au cerveau qui perturbe son fonctionnement chimique et métabolique survient suite à une secousse importante de la tête. Quelles sont les causes de la commotion cérébrale? C’est le mouvement de va-et-vient de la tête qui fait en sorte que le cerveau, qui baigne dans un liquide à l’intérieur du crâne, se heurte contre les parois de la boîte crânienne, s’étire et se comprime. Donc, bien qu’une commotion soit généralement causée par un impact directement à la tête, elle peut survenir suite à un impact au corps qui transmet une onde de choc jusqu’à la tête et ébranle le cerveau. Les causes d’une commotion cérébrale Impact direct à la tête Impact indirect à la tête La tête se heurte contre ou est frappée par : • le sol, la glace, le but, la bande la tête, le coude, le genou, l’épaule, etc. d’un autre joueur • ballon, rondelle, bâton, balle Lors d’un (une) : • impact au corps (cou, épaules, poitrine, ventre, dos, etc.) • mise en échec ou plaquage • chute au sol Qu’arrive-t-il au cerveau lors d’une commotion cérébrale? La compression, l’étirement et la torsion que subit le cerveau suite au mouvement de la tête vont endommager les cellules du cerveau, les neurones, et plus particulièrement leurs prolongements, les axones. Ces dommages engendreront un orage chimique et une cascade métabolique dans le cerveau. Cela se manifeste par : Des perturbations chimiques et métaboliques dans le cerveau (perte de contrôle de l’entrée et la sortie de certaines molécules dans les neurones et les axones); Un dérèglement neuro-électrique (communication défectueuse entre les neurones); Une crise énergétique (diminution de l’apport en oxygène et en glucose qui fournissent de l’énergie au cerveau); Un processus inflammatoire (Inflammation excessive qui endommage le cerveau). Le casque protecteur diminue-t-il le risque de subir une commotion cérébrale? Le casque ne diminue pas le mouvement de la tête suite à un coup au corps ou à la tête, donc il ne diminue pas le risque de subir une commotion cérébrale et ce peu importe les caractéristiques et les matériaux du casque. Le port du casque n’en est pas moins essentiel puisqu’il protège contre les blessures beaucoup plus graves que les commotions telles qu’une fracture du crâne ou encore une hémorragie cérébrale. En effet, le casque permet de disperser sur l’ensemble de la tête un impact localisé à un endroit. Qu’en est-il du protecteur buccal? Le protecteur buccal, quelle que soit sa qualité, ne protège pas non plus des commotions cérébrales, ne ralentissant pas le mouvement de la tête suite à un coup. Néanmoins, il protège les dents et la mâchoire. Pouvons-nous établir des grades de gravité pour la commotion cérébrale? Les signes et les symptômes d’une commotion cérébrale diffèrent d’un individu à l’autre. Ce n’est pas parce qu’une personne a beaucoup de symptômes au moment de l’incident que sa récupération sera plus longue suite à une commotion et, inversement, ce n’est pas parce qu’une personne n’a qu’un seul symptôme qu’il s’en remettra rapidement. De plus, la manifestation des symptômes évolue dans les jours suivant la commotion. Pour ces raisons on dit que toutes les commotions sont importantes, qu’il n’y a pas de petite commotion. Quelles sont les symptômes ressentis suite à une commotion cérébrale? Mal de tête Étourdissements Trouble de concentration Confusion et désorientation Vision floue Sensibilité à la lumière ou aux bruits Fatigue Nausée Amnésie Perte de connaissance 85,5 % 64,6 % 47,8 % 39,5 % 35,5 % 30,9 % 27 % 24,9 % 20,2 % 5à9% Pour certains, la commotion cérébrale est nécessairement associée à des symptômes spectaculaires. Or, comme le montre le tableau ci-haut, les nausées (24%), l’amnésie (20,2%) et la perte de conscience (5 à 9%) ne sont pas souvent vécus suite à une commotion. Inversement, les symptômes les plus fréquemment ressentis, les maux de tête (85,5%) et les étourdissements, sont parfois banalisés et vus à tort comme les symptômes qu’il est normal de ressentir après une secousse de la tête. La commotion cérébrale est une blessure beaucoup plus subtile et sournoise que l’on peut l’imaginer. En effet, il est estimé qu’un jeune sportif sur deux ne rapporte pas ses symptômes au moment de l’incident, soit pour les cacher ou parce qu’il ne les reconnaît pas comme étant les symptômes d’une commotion. De plus, environ un athlète sur trois ressent ses premiers symptômes seulement de 24 à 48 heures après l’accident. Ainsi, il ne faut prendre aucun risque et retirer l’athlète au moindre doute, même s’il affirme n’éprouver aucun symptôme. Ceci est d’autant plus important que des commotions rapprochées dans le temps, un historique de plusieurs commotions, un repos inadéquat après l’incident et un retour progressif inadéquat aux activités cognitives et physiques sont des facteurs qui peuvent augmenter les probabilités de souffrir de symptômes qui persistent dans le temps. La plupart du temps, les symptômes liés à la commotion ne durent pas plus de 10 jours, mais environ 20% des athlètes ont des symptômes qui persistent au-delà de cette période moyenne de récupération. Le cas échéant, la consultation d’un médecin est fortement recommandée. Quelles sont les conséquences d’une commotion cérébrale chez les jeunes? Le cerveau de l’adolescent, étant en développement, il est plus fragile plus affecté par les commotions cérébrales : Le risque de subir une commotion cérébrale, pour un même impact, est plus élevé chez les adolescents que chez les adultes. Les symptômes sont plus nombreux et durent plus longtemps chez les jeunes que chez les adultes. Les conséquences des commotions cérébrales sont plus graves chez les jeunes que chez l’adulte parce que : - elles affectent de façon plus importante le fonctionnement cognitif et neuroélectrique du cerveau; - Elles peuvent occasionner un retard dans leur apprentissage. Quelles peuvent être les conséquences de subir plusieurs commotions? Des déficits cognitifs qui s’accumulent et qui deviennent permanents; Le syndrome post-commotionnel (c.-à-d. des symptômes qui perdurent pour des mois ou des années). Quelles sont les conséquences de subir deux commotions cérébrales dans un court intervalle de temps? Après une première commotion, le risque de subir une nouvelle commotion est de 3 à 5 fois plus élevé. Ce risque est accru lorsque l’athlète est toujours symptomatique, c’est-à-dire s’il revient au jeu en ayant encore des symptômes. De surcroît, les conséquences d’une commotion cérébrale subie avant que l’athlète n’ait complètement récupéré d’une autre commotion sont particulièrement importantes.