Voir la tête de chapitre - L`aviation Légère en France

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L’aviation légère en France (1920-1942)
L’aviation légère en France (1920-1942)
Toujours plus vite...
La course,
vitrine des constructeurs
Pendant les deux décennies 20 et 30, les courses d’avions ont été l’un des grands pôles d’intérêt
du public avec l’acrobatie aérienne. Coupe Gordon-Benett, Coupe Michelin, Coupe Deutsch de
La Meurthe et aussi tout un éventail de prix divers mettent en compétition les constructeurs, leurs
ingénieurs et leurs pilotes.
L’ épreuve reine, la Coupe Deutsch de La Meurthe, voit les performances des avions Caudron-Renault
gagner en trois ans plus de 120 km/h sur un parcours de 2 000 km, passant de 322 à 444 km/h
avec des puissances variant seulement de 140 à 330 ch. Les records de vitesse tombent à peine
battus. Les progrès techniques sont considérables : avènement du monoplan, du train d’atterrissage
escamotable, de l’hélice à pas variable sans compter les progrès en matière de résistance des
matériaux, de structures. « Cette nouvelle Coupe Deutsch fit faire à notre aviation plus de progrès que
trois ministères » écrira le journaliste Hervé Lauwick.
Sans réelle concurrence étrangère sur ce terrain, les compétitions de vitesse des années 30 semblent
une affaire franco-française jusqu’à la victoire de Michel Détroyat au Greve Trophy et Thompson
Trophy, lors des National Air Races aux États-Unis, à Los Angeles, en 1936. Avec le Caudron C.460 de
400 ch, il bat les avions américains trois fois plus puissants et leurs pilotes. Les courses consacrent
les grands pilotes, mais aussi les hommes de l’ombre, les ingénieurs qui, comme Marcel Riffard ou
Louis Coroller, écrivent leurs noms dans l’histoire de l’aviation et composent une vitrine de premier
plan pour les constructeurs...
Le Potez 53 de Lemoine en vol. Aquarelle de Jean Cavé.
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