REDD+ after Cancun: Moving from negotiation to implementation

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REDD+ after Cancun: Moving from negotiation to implementation
La REDD+ après Cancún : de la négociation à la mise en œuvre
Douala (Cameroun), du 10 au 12 mai 2011
Principaux messages issus de l’atelier
Le troisième atelier de renforcement des compétences sur la réduction des émissions dues à la
déforestation et à la dégradation des forêts dans les pays en développement et conservation, gestion
durable des forêts et renforcement des stocks de carbone forestier dans les pays en développement
(REDD+) destiné aux négociateurs et aux parties intéressées qui a eu lieu à Douala (Cameroun) du
10 au 12 mai 2011, avait les objectifs suivants :

explorer la voie à suivre pour les négociations internationales portant sur la REDD+ en se
fondant sur les résultats atteints à Cancún;

examiner les options pour la mesure, les rapports et la vérification (MRV) en abordant et en
respectant les garanties et en encourageant les co-avantages;

étudier la coordination entre les divers domaines;

déterminer les priorités, stratégies et possibilités de collaboration pour la préparation à la
REDD+ et sa mise en œuvre;

élaborer les principaux messages pour les réunions de juin 2011 de la Convention-cadre des
Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
L’atelier a été dispensé par l’Institut international du développement durable (IISD) et le Partenariat
pour des alternatives à la culture sur brûlis dans les marges des forêts tropicales du Centre mondial
d’agroforesterie (ASB-ICRAF) avec le généreux soutien du gouvernement de la Norvège.
Les principaux messages tirés du troisième atelier pour la région africaine sont les suivants.
Garanties

Il faudra réaliser des travaux pour déterminer les détails et les composantes des systèmes de
renseignements sur les garanties. Cela pourrait comporter des arrangements pour le partage des
avantages, des mécanismes pour le règlement des différends et des arrangements concernant le
régime foncier.

Les expériences d’un pays peuvent fournir des enseignements pour mesurer les garanties et en
rendre compte comme les normes environnementales et sociales de la REDD+; l'application des
réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux (FLEGT); ainsi que la
certification des forêts. Ces expériences doivent éclairer les négociations.

L'identification et la mesure des impacts des garanties nécessitent une vaste participation des
parties intéressées.

Tout système de renseignement sur les garanties doit être rentable.
1

Le partage équitable des avantages est un élément important pour régler la question des impacts
négatifs et un élément essentiel du dépassement de la notion de « ne pas nuire » pour créer des
avantages supplémentaires.
Mesure, rapports et vérification (MRV)

Les pays ont besoin de déterminer les compétences, capacités, renseignements et données
disponibles à l’échelle nationale (par exemple en élaborant un inventaire) et de se fonder sur
cette expertise nationale pour élaborer des systèmes de MRV.

Les pays d’Afrique devraient envisager la nomination d'experts en MRV dans les groupes
d’experts et techniques de la CCNUCC.

La promotion des stratégies régionales de MRV pourrait aider les pays africains à mettre leurs
expériences en commun et à profiter des expériences des autres.

La participation des communautés locales et des autochtones, y compris au moyen des
connaissances traditionnelles et de processus participatifs, doit être un élément important des
programmes de MRV.

Des études plus approfondies sont nécessaires sur la question des liens entre la MRV et les
systèmes de renseignements sur les garanties.
Agriculture

Les liens entre l’agriculture, la sécurité alimentaire et les changements climatiques doivent être
reconnus.

L'agriculture ne devrait pas, pour le moment, faire partie de la REDD+ mais devrait être
abordée comme l’une des causes de la déforestation.

Un programme de travail sur l’agriculture devrait être mis en place en vertu de la CCNUCC. Des
études plus approfondies sont nécessaires pour déterminer la meilleure façon de le faire. Les
options incluent une exploration de la question dans le cadre des travaux de l’Organe subsidiaire
de conseil scientifique et technologique (SBSTA), de l’Organe subsidiaire de mise en œuvre
(SBI), les approches sectorielles ou à titre de question supplémentaire dans les cadre des activités
du Groupe de travail spécial de l'action concertée à long terme au titre de la Convention.

Toute mesure dans le domaine de l’agriculture doit être fondée sur la reconnaissance de
l’importance de ce secteur pour l’atténuation et l’adaptation dans les pays en développement et
tenir compte des questions liées à la souveraineté.
Financement

Le financement de la REDD+ (provenant d’institutions multilatérales et bilatérales) doit être
transparent, équitable et accessible par tous les pays.

Le partenariat REDD+ devrait alimenter la CCNUCC et y être intimement lié.

Le financement doit faciliter la participation des experts nationaux, permettant aux pays de
passer des contrats avec des consultants locaux du pays plutôt qu’avec des consultants étrangers.
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Autres questions

Une approche par étapes et un apprentissage par la pratique sont importants.

Il faut tenir compte des questions fondées sur le sexe dans toutes les activités de REDD+.

Les communications entre les négociateurs, les ministères des forêts, la société civile et le secteur
privé sont importantes pour l’efficacité des programmes de REDD+.

Le renforcement des capacités (p. ex., les évaluations de la forêt, la surveillance du changement
de la couverture forestière, les systèmes de gestion de l'information) et le transfert de technologie
(p. ex., SIG, télédétection) sont essentiels et nécessaires.
Priorités pour le suivi

Une mise en commun continue des renseignements par les pays avec un accent sur
l’approfondissement de la participation d’experts techniques (forestiers, gestionnaires de terre),
de la société civile et du secteur privé.

Une mise en commun des renseignements et un renforcement des capacités sont nécessaires
dans les domaines suivants :
- accès au financement pour les projets de REDD+ et établissement de structures de
fonds au sein des pays;
- MRV, y compris la création d’un équilibre entre les connaissances scientifiques et locales,
et la réalisation d’évaluations participatives avec l’aide des communautés;
- création de liens entre les approches infranationales et nationales dans le domaine des
niveaux de référence des émissions des forêts et des niveaux de référence des forêts dans
les systèmes de MRV;
- vérification, y compris l’identification des processus de vérification rentables des pays en
développement (tels que l'utilisation d'entités régionales);
- le « comment » de la mise en œuvre de la REDD+ au niveau du pays, y compris les
études de cas;
- processus et exemples pour l’élaboration d’un inventaire des capacités et des
technologies en matière de REDD+ pour les pays en développement.
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