Devoir surveillé commun Poincaré
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Devoir surveillé commun Poincaré-Loritz PCSI/PTSI II.3. (a) Donner le développement limité de la fonction t 7→ ch(t)−k au voisinage de 0 à l’ordre 4. (b) En déduire le développement limité de Ik au voisinage de 0 à l’ordre 5. durée : 4 heures II.4. On considère l’équation différentielle Laissez une marge au correcteur. Encadrez les résultats au stylo et à la règle. Écrivez lisi- (E) xy 0 + y = blement. La calculatrice n’est pas autorisée. Problème d’analyse Le but de ce problème est d’étudier les fonctions Ik définies sur R par Z x 1 dt ∀x ∈ R, Ik (x) = k 0 ch (t) où k est un nombre entier naturel. 1 . ch (x) k (a) Résoudre sur R+∗ l’équation (E). On exprimera les solutions de (E) à l’aide de Ik . (b) Résoudre sur R−∗ l’équation (E). (c) Soit f une solution de (E) sur R c’est-à-dire une fonction dérivable sur R qui vérifie l’équation différentielle (E). i. Que vaut f (0) ? ii. Que vaut f (x) pour tout x ∈ R∗ ? Partie I : calcul de Ik I.1. Pour tout x ∈ R, calculer I0 (x). I.2. Pour tout x ∈ R, calculer I1 (x) (on pourra faire le changement de variable u = et ). I.3. Pour tout x ∈ R, calculer I2 (x). I.4. (a) Rappeler la formule de trigonométrie hyperbolique contenant ch2 et sh2 . (b) Soit k ∈ N∗ . À l’aide d’une intégration par parties, trouver une relation entre ch(t) 1 = k+1 ). Ik+2 et Ik (on pourra remarquer que pour tout t ∈ R, k ch (t) ch (t) (c) En déduire I3 et I4 . Partie II : propriétés des fonctions Ik Dans cette partie k est un entier naturel non nul fixé. II.1. Déterminer la parité de la fonction Ik . On pourra faire le changement de variable u = −t. II.2. (a) Justifier la dérivabilité de Ik sur R et calculer la dérivée Ik0 de Ik . iii. Quelle valeur pour les constantes apparaissant dans l’expression obtenue à la question précédente la continuité de f impose-t-elle ? (d) Montrer qu’il existe une unique solution de (E) sur R. On précisera la valeur de le dérivée de cette fonction en 0. Partie III : limite de Ik en +∞ III.1. (a) Montrer que pour tout t ∈ R+ , (b) En déduire que pour tout k ∈ N∗ et pour tout x ∈ R+ , Ik (x) ≤ 2. (c) Justifier l’existence pour tout k ∈ N∗ d’une limite finie de Ik en +∞. Z x 1 On pose, pour tout k ∈ N∗ , Jk = lim Ik (x) = lim dt. x→+∞ x→+∞ 0 chk (t) III.2. Calculer J1 et J2 . k III.3. En utilisant la question I.4.(a), montrer que, pour tout k ∈ N∗ , Jk+2 = Jk . k+1 III.4. En déduire que pour tout k ∈ N (b) En déduire que Ik est de classe C ∞ sur R. (c) Démontrer que Ik est monotone sur R. 1 ≤ 2 e−t . ch(t) J2k+2 = 22k × (k!)2 (2k + 1)! et J2k+1 = (2k)! π × . 2 × (k!) 2 22k Problème d’algèbre On note M3 (R) l’ensemble des matrices carrées d’ordre 3 à coefficients réels. Dans 1 0 0 0 1 0 tout le problème, A est la matrice 0 0 1 , et I3 est la matrice 0 1 0 . −4 4 1 0 0 1 Si M est une matrice carrée d’ordre 3 à coefficients réels, on pose M 0 = I3 et, pour tout entier naturel non nul n, on note M n le produit de n matrices égales à M . c’est-à-dire l’application de R3 dans lui-même qui, à tout vecteur, associe lui-même. On pose d’autre part e1 = ε1 + ε2 + ε3 , e2 = ε1 + 2ε2 + 4ε3 et e3 = ε1 − 2ε2 + 4ε3 . II.1. (a) Prouver que le noyau de u − IdR3 est la droite vectorielle dirigée par e1 . (b) Vérifier que u (e2 ) = 2e2 et u (e3 ) = −2e3 . 1 −2 . 4 1 1 II.2. Étudier l’inversibilité et, si possible, calculer l’inverse de P = 1 2 1 4 Partie préliminaire II.3. Justifier que B 0 = (e1 , e2 , e3 ) est une base de R3 , et écrire sans effectuer de calcul la matrice D de u relativement à B 0 . Calculer A2 et A3 , et vérifier que A3 = A2 + 4 A − 4 I3 . Seules les vérifications détaillées seront acceptées. II.4. Justifier sans effectuer de produit matriciel que A = P DP −1 , puis démontrer que, pour tout entier naturel, An = P Dn P −1 . Partie I : un ensemble de matrices On note E l’ensemble réels. 1 0 I.1. La matrice 0 2 0 0 2 des matrices de la forme α I3 + β A + γ A , où α, β et γ sont 0 0 appartient-elle à E ? 3 I.2. (a) Justifier que E est un sous-espace vectoriel de M3 (R) dont I3 , A , A2 est une famille génératrice. (b) Montrer que I3 , A , A2 est une base de E, puis préciser la dimension de E. I.3. (a) Prouver que, pour tout entier naturel p, Ap ∈ E. (b) Justifier que, pour tout entier naturel p, il existe un unique triplet (αp , βp , γp ) de réels pour lequel Ap = αp I3 + βp A + γp A2 . αp+1 αp (c) Vérifier que, pour tout entier naturel p, βp+1 = t A· βp . γp+1 γp I.4. (a) Rappeler la définition d’un anneau commutatif, et vérifier que, muni de l’addition et du produit matriciels, E en est un. (On peut bien sûr utiliser toutes les propriétés du cours sans avoir à les redémontrer) (b) Calculer le produit matriciel (A − I3 ) A2 − 4I3 . E est-il un corps ? II.5. Calculer Dn pour tout entier naturel n. Les résultats de II.2 et II.4 permettent de trouver n: n n 4 (−2) 2n − (−2) n−1 − 2 + 3 6n 4 n 4 (−2) 2n + (−2) n n A = −2 − 3 3 n 2 4 2 (−2) n n+1 n −2 + 2 − (−2) 3 3 Cette vérification n’est toutefois pas demandée. que, pour tout entier naturel n 1 2n (−2) − + + 3 4 12 n 1 2n (−2) − + − 3 2 6n 1 (−2) n − +2 + 3 3 Partie III : deux applications III.1 Dans cette question, (un )n∈N est une suite réelle pour laquelle, pour tout entier naturel n, un+3 = un+2 + 4un+1 − 4un . un On pose, pour tout entier naturel n, Xn = un+1 . un+2 (a) Vérifier que, pour tout entier naturel n, Xn+1 = AXn , puis prouver que, pour tout entier naturel n, Xn = An X0 . (b) Calculer, pour tout entier naturel n, un en fonction de n, u0 , u1 et u2 . (c) Citer un triplet (u0 ; u1 ; u2 ) pour lequel la suite u n’a pas de limite dans R. Partie II : calcul des puissances successives de A Dans cette partie, B = (ε1 , ε2 , ε3 ) est la base canonique de R3 , u est l’endomorphisme de R3 dont A est la matrice relativement à B, et IdR3 est l’identité de R3 , III.2 En s’inspirant de ce qui précède, calculer, pour tout entier naturel p, les coefficients αp , βp et γp définis dans la première partie. Correction du devoir surveillé commun Poincaré-Loritz PCSI/PTSI Problème d’analyse 1 Les fonctions u : t 7→ sh(t) et v : t 7→ ch k+1 (t) sont de classe C 1 sur R et pour tout t ∈ R, u0 (t) = ch(t) v 0 (t) = et −(k + 1) sh(t) . chk+2 (t) On obtient Partie I : calcul de Ik sh(t) Ik (x) = chk+1 (t) I. 1. Pour tout x ∈ R, x + (k + 1) 0 0 sh(x) ch2 (t) − 1 + (k + 1) dt chk+1 (x) chk+2 (t) 0 Z x Z x sh(x) 1 1 = k+1 + (k + 1) dt − (k + 1) dt k k+2 ch (x) (t) 0 ch (t) 0 ch = x I0 (x) = sh2 (t) dt chk+2 (t) x Z Z x Z dt = x. 0 I. 2. Soit x ∈ R. On effectue le changement de variable u = et : La fonction exp est de classe C 1 sur l’intervalle d’extrémités 0 et x. Quand t vaut 0, u vaut 1 et quand t vaut x, u vaut ex . c’est-à-dire On a du = et dt et −kIk (x) = 1 2 2 2 dt = t et dt = dt = t 2 du. ch(t) e + e−t (e ) + 1 1 + u2 Ainsi Z x I1 (x) = 0 1 dt = 2 ch(t) ex Z 1 Finalement, pour tout x ∈ R, on a la relation Ik+2 (x) = 1 du. 1 + u2 sh(x) − (k + 1)Ik+2 (x). chk+1 (x) k sh(x) + Ik (x). k+1 k + 1 (k + 1) ch (x) (c) En utilisant les questions précédentes, on obtient, pour tout x ∈ R, Finalement, pour tout x ∈ R, π I1 (x) = 2 Arctan(e ) − . 2 I3 (x) = x sh(x) 1 + I1 (x) 2 2 ch (x) 2 I4 (x) = sh(x) 2 + I2 (x) 3 3 ch (x) 3 et donc I. 3. Pour tout x ∈ R, Z I2 (x) = 0 x I3 (x) = 1 dt = th(x). ch2 (t) I. 4. (a) Pour tout x ∈ R, ch2 (x) − sh2 (x) = 1. Z 0 x 1 dt = chk (t) Effectuons une intégration par parties : I4 (x) = Partie II : propriétés des fonctions Ik (b) Soit x ∈ R. On a Ik (x) = π sh(x) + Arctan(x) − 2 4 2 ch (x) Z x ch(t) 0 II. 1. Soit x ∈ R. On a 1 ch k+1 (t) dt. Z Ik (−x) = 0 −x 1 dt. chk (t) On effectue le changement de variable u = −t : sh(x) 2 + th(x). 3 3 ch (x) 3 la fonction t 7→ −t est de classe C 1 sur l’intervalle d’extrémités 0 et x ; quand t vaut 0, u vaut 0 et quand t vaut x, u vaut −x ; on a du = −dt donc Z x Z x 1 −1 du = − du = −Ik (x) Ik (−x) = k k 0 ch (u) 0 ch (−u) (b) Comme Ik est la primitive de la fonction t 7→ (ch(t))−k qui s’annule en 0, on a, au voisinage de 0, k 3 k(3k + 2) 5 t + t + o(t5 ). 6 120 II. 4. (a) Puisque l’on résout l’équation (E) sur R+∗ , on a Ik (t) = 0 + t − car ch est une fonction paire. Ainsi (E) (E 0 ) : ⇐⇒ y0 + la fonction Ik est impaire. 1 II. 2. (a) La fonction t 7→ est continue sur R, donc Ik est sa primitive qui k ch (t) s’annule en 0. Ainsi 1 . Ik est dérivable sur R et pour tout x ∈ R, Ik0 (x) = k ch (x) (b) La dérivée de Ik est la fonction x 7→ 1 qui est de classe C ∞ sur R. chk (x) Donc Ik est de classe C ∞ sur R. . L’équation homogène associée à (E 0 ) est l’équation 0 (EH ) (−k)(−k − 1) 2 = 1 + (−k)u + u + o(u2 ) 2! 1 1 k(k + 1) 1 2 1 2 =1−k t2 + t4 + t + t4 + o(t4 ) 2! 4! 2 2! 4! k(k + 1) 4 k 2 k 4 =1− t + − + t + o(t ). 2 4! 2×4 Ainsi, au voisinage de 0, (ch(t))−k = 1 − k 2 k(3k + 2) 4 t + t + o(t4 ). 2 24 y0 + 1 y=0 x R+∗ −→ R x 7−→ λ exp(− ln(|x|)) c’est-à-dire les fonctions yH : R+∗ −→ R avec λ ∈ R. λ x 7−→ x . On cherche une solution particulière yP de (E 0 ) par la méthode de la variation de la constante c’est-à-dire de la forme et ses solutions sont les fonctions yH : (c) Comme ch est à valeur dans [1, +∞[, Ik0 est strictement positive sur R donc Ik est strictement croissante sur R. 1 1 II. 3. (a) Au voisinage de 0, ch(t) = 1 + t2 + t4 + o(t4 ) donc 2! 4! −k 1 1 (ch(t))−k = 1 + t2 + t4 + o(t4 ) . 2! 4! 1 1 1 2 On pose u = t2 + t4 + o(t4 ) ; comme u ∼ t , on a o(u2 ) = o(t4 ) t→0 2! 2! 4! donc pour obtenir un développement limité de (ch(t))−k à l’ordre 4, il suffit d’avoir un développement limité à l’ordre 2 de (1 + u)−k : −k (ch(t))−k = 1 + u 1 1 y= . x x chk (x) yP : R+∗ x −→ 7−→ R λ(x) x où λ est une fonction définie et dérivable sur R+∗ . On a : 1 1 yP est une solution de (E 0 ) ⇐⇒ ∀x ∈ R+∗ yP0 (x) + yP (x) = x x chk (x) 1 ⇐⇒ ∀x ∈ R+∗ λ0 (x) = k ch (x) Pour que yP soit une solution de (E 0 ) sur R+∗ , il suffit donc de prendre 1 pour λ une primitive de la fonction x 7→ k sur R+∗ , la fonction Ik ch (x) par exemple (en fait, la fonction Ik restreinte à R+∗ pour être précis). Ainsi, la fonction yP : R+∗ x 0 de (E ) sur R +∗ −→ 7−→ R est une solution particulière 1 Ik (x) x . Les solutions sur R+∗ de (E) sont les fonctions y : R+∗ −→ R avec λ un nombre réel. λ + Ik (x) x 7−→ x (b) La même résolution (en faisant attention tout de même à la valeur absolue) donne : les solutions sur R−∗ de E sont les fonctions yP : R−∗ −→ R avec µ un nombre réel. −µ + Ik (x) x 7−→ x (c) i. Puisque f est une solution de (E), pour tout x ∈ R xf 0 (x) + f (x) = donc la fonction R tend vers 1 en 0 et est pro1 x 7−→ Ik (x) x longeable par continuité en 0 en la fonction Φ. Ainsi Φ possède un développement limité à l’ordre 4 et donc à l’ordre 1 en 0 donc Φ est dérivable en 0 de plus Φ0 (0) = 0 (coefficient devant x dans le développement limité). x ∈ R∗ , xΦ0 (x) = x +∗ ii. Puisque f est une solution sur R de (E), la restriction de f à R est une solution de (E) sur R+∗ et la restriction de f à R−∗ est une solution de (E) sur R−∗ . Ainsi, d’après les questions a et b, il existe λ, µ ∈ R tels que, pour tout x ∈ R∗ , λ + Ik (x) si x > 0 x f (x) = −µ + Ik (x) si x < 0 x iii. Puisque f est continue en 0, f possède une limite finie en 0. La limite à droite en 0 du numérateur de f vaut λ donc si f possède une limite en 0, il faut nécessairement que λ = 0. 7−→ 1 Ik (x) x 1 si x 6= 0 −1 x I (x) + 2 k . En conclusion la fonction Φ est l’unique solution de (E) sur R. Partie III : limite de Ik en +∞ III. 1. (a) Soit t ∈ R. On a 1 2 2 = t ≤ t = 2 e−t . ch(t) e + e−t e (b) Soit x ∈ R+ et k ∈ N∗ . Puisque pour tout t ∈ R, ch(t) ≥ 1 on a si x = 0. 1 1 . ≤ ch(t) ch (t) . D’après les questions précédentes, si f est une solution de (E) sur R alors f = Φ. . Réciproquement, montrons que Φ est une solution de (E) sur R : Vérifions la régularité de Φ : D’après la question II.2., Φ est de classe C ∞ sur R∗ donc Φ est dérivable sur R∗ . D’après la question II.3.(b), au voisinage de 0, k k(3k + 2) 4 1 Ik (x) = 1 − x2 + x + o(x4 ) x 6 120 1 0 1 Ik (x) = −Φ(x) + k x ch (x) donc Φ vérifie bien l’équation (E). Le même raisonnement à gauche montre que µ est nécessairement nul. x 1 = 1 ; d’autre part, pour tout chk (0) D’une part, 0Φ0 (0) + Φ(0) = 1 et f (0) = 1. R ( −→ Vérifions que Φ vérifie l’équation : 1 , k ch (x) donc, pour x = 0 on obtient (d) Notons Φ : R −→ R∗ k En utilisant la question précédente, on obtient la majoration suivante x Z Ik (x) = 0 1 dt ≤ chk (t) Z 0 x 1 dt ≤ ch(t) Z x 2 e−t dt = 2(1 − e−x ) ≤ 2 0 (c) Soit k ∈ N∗ . La fonction Ik est croissante et majorée (par 2) donc la fonction Ik possède une limite finie en +∞. III. 2. En utilisant les questions 1 et 2, on a J1 = π 2 et Problème d’algèbre J2 = 1. Partie préliminaire III. 3. D’après la question I.4.(b) on pour tout x ∈ R et tout k ≥ 1, (?) 0 0 1 On trouve successivement A2 = −4 4 1 et A3 = −4 0 5 déduit : −4 4 1 −4 −4 4−4 1 + 4 = −4 A2 + 4 A − 4 I3 = −4 − 16 16 5+4−4 −20 sh(x) k Ik+2 (x) = + Ik (x). k+1 (k + 1) ch (x) k + 1 Comme pour tout x ∈ R, sh(x) th(x) = , k+1 (k + 1) ch (x) (k + 1) chk (x) on a lim x→+∞ En passant à la limite dans l’égalité (?), on obtient k Jk . k+1 III. 4. Pour tout k ∈ N, on note Pk la propriété J2k+2 = 22k × (k!)2 (2k + 1)! et . D’après la question III.2., on a J1 = J2k+1 = (2k)! π × 2 × (k!) 2 22k 0! π π π et J2 = 1. De plus 0 × = 2 2 2 × (0!) 2 2 20 × (0!)2 = 1 donc P0 est vraie. 1! . Soit k ∈ N tel que Pk est vraie. D’après la question III.3., on a et 2k + 1 J2k+1 2k + 2 2k + 1 (2k)! π = × × 2k + 2 22k × (k!)2 2 (2k + 2) × (2k + 1) × (2k)! π = × (2(k + 1))2 × 22k × (k!)2 2 (2k + 2)! π = 2k+2 × 2 ((k + 1)!)2 2 J2k+3 = 2k + 2 J2k+2 2k + 3 2k + 2 22k × (k!)2 = × 2k + 3 (2k + 1)! (2k + 2)2 × 22k × (k!)2 = (2k + 3)(2k + 2)(2k + 1)! 22k+2 × ((k + 1)!)2 = (2k + 3)! J2k+4 = Ainsi Pn+1 est vraie. Le principe de récurrence nous assure que pour tout k ∈ N, J2k+2 = 4 0 16 4 1 0 5 , d’où l’on 16 5 1 5 = A3 . 5 Partie 1 : un ensemble de matrices sh(x) =0 (k + 1) chk+1 (x) pour tout k ≥ 1, Jk+2 = −4 −4 −20 22k × (k!)2 (2k)! π et J2k+1 = 2k × . (2k + 1)! 2 × (k!)2 2 On note E l’ensemble des matrices de la forme α I3 + β A + γ A2 , où α, β et γ sont réels. 1 0 0 1. Si 0 2 0 appartenait à E, il existerait trois réels α, β, γ pour lesquels 0 0 3 1 0 0 α ∗ γ 0 2 0 = α I3 + β A + γ A2 = ∗ α + 4 γ ∗ , les ∗ représentant des 0 0 3 ∗ ∗ ∗ coefficients dont lecalcul n’est pas nécessaire. α = 1 , ce qui est un système incompatible. Il viendrait donc γ = 0 α + 4γ = 2 1 0 0 Ainsi, 0 2 0 ∈ / E. 0 0 3 2. (a) E est l’ensemble des combinaisons linéaires de I3 , A, A2 . C’est donc le sous espace vectoriel de M3 (R) engendré par I3 , A, A2 , ce qui répond à la question. (b) . Soit λ0 , λ1 , λ2 trois réels pour lesquels λ0 I3 + λ1 A + λ2 A2 = 0M3 (R) . En particulier, la première ligne de λ0 I3 + λ1 A + λ2 A2 est nulle. Or celle-ci est égale à λ0 λ1 λ2 , donc λ0 = λ1 = λ2 = 0, donc I3 , A, A2 est une famille libre. Or cette famille est, d’après la question précédente, génératrice de E. C’est donc une base de E. . Cette famille comptant E est de dimension 3. trois vecteurs, on en déduit que 3. (a) Pour tout entier naturel p, notons H (p) la proposition : Ap ∈ E . . D’après la question 2, H (0), H (1), H(2) sont vraies. . Soit p un entier supérieur ou égal à 2 pour lequel H (p) est vraie. Alors Ap est combinaison linéaire de I3 , A, A2 , donc Ap+1 = A · Ap est combinaison linéaire de A, A2 , A3 . Or, d’après le préliminaire, A3 est elle-même combinaison linéaire de I3 , A, A2 , donc Ap+1 est bien combinaison linéaire de I3 , A, A2 , donc est élément de E, donc H (p + 1) est vraie. . D’après le principe de récurrence : pour tout p ∈ N, Ap ∈ E. (b) Pour tout entier naturel p, Ap appartient à E, dont I3 , A, A2 est une base. Ainsi, il existe un unique triplet (αp , βp , γp ) de réels pour lequel Ap = αp I3 + β p A + γ p A2 . (c) Pour tout entier naturel p, Ap = αp I3 + βp A + γp A2 , donc : A p+1 2 3 2 = αp A + βp A + γp A = −4γp I3 + (αp + 4γp ) A + (βp + γp ) A . Or Ap+1 = αp+1 I3 + βp+1 A + γp+1 A2 donc, par unicité de l’écriture d’un élément de E comme combinaison linéaire de I3 , A, A2 : αp+1 = −4γp βp+1 = αp + 4γp γp+1 = βp + γp αp+1 0 , donc, matriciellement : βp+1 = 1 γ+1 0 0 Enfin, t A = 1 0 0 −4 0 4 , donc 1 1 0 0 1 αp −4 4 βp . γp 1 Si A1 et A2 sont deux éléments de E, A1 A2 est, après développement, combinaison linéaire de I3 , A, A2 , A3 , A4 . Or, d’après 3.(a), A3 et A4 sont combinaisons linéaires de I3 , A, A2 , donc A1 A2 l’est également, donc est élément de E. La multiplication des matrices d’ordre 3 définit donc une loi de composition interne à E. L’associativité de produit matriciel de M3 (R) et sa distributivité par rapport à l’addition sont déjà connues. Deux puissances de A commutent, donc deux combinaisons linéaires de puissances de A commutent, donc deux éléments de E commutent. I3 est élément de E et est l’élément neutre du produit matriciel de M3 (R) : c’est donc aussi l’élément neutre du produit matriciel vu comme loi de composition interne à E. Les conditions sont aisnsi réunies pour pouvoir affirmer que, muni de l’addition et du produit matriciels, E est un anneau. (b) . En développant : (A − I3 ) A2 − 4I3 = A3 − A2 − 4A + 4I3 = 0M3 (R) . . Le produit de deux éléments non nuls d’un corps est non nul. Or A − I3 et A2 − 4I3 sont deux combinaisons linéaires à coefficients non tous nuls des vecteurs de la base I3 , A, A2 de E, donc sont non nuls, alors que leur produit est nul. E n’est donc pas un corps. αp+1 αp βp+1 =t A · βp . γp+1 γp 4. (a) . Un ensemble non vide A, muni de deux lois de composition interne notées + et ·, est un anneau commutatif lorsque : (A, +) est un groupe commutatif · est commutative, associative, distributive par rapport à+ · possède un élément neutre . On sait déjà que, muni de l’addition des matrices et de leur multiplication par les réels, E est un espace vectoriel. En particulier, (E, +) est un groupe commutatif. Partie 2 : calcul des puissances successives de A −1 1 0 1. (a) La matrice dans B de u − IdR3 est 0 −1 1 . 4 4 0 3 Ainsi, si (x, R3 ) si,et seule y, z) est un élément de R, (x,y, z) ∈ Ker (u − Id −1 1 0 x 0 −x + y 0 ment si, 0 −1 1 y = 0 , ie −y + z = 0 , ie −4 4 0 z 0 −4x + 4y 0 x = y = z. Ainsi, Ker (u − IdR3 ) = {(x, x, x) , où x ∈ R} = R (1, 1, 1) = R (ε1 + ε2 + ε3 ). Il s’agit bien de la droite vectorielle dirigée par ε1 + ε2 + ε3 . (b) La notation MB signifie matrice relativement à B. 0 . MB (u (e2 )) = MB (u) MB (e2 ) = 0 −4 1 0 1 2 0 1 2 = 4 = 4 1 4 8 2MB (e2 ), donc u (e2 ) = 2e2 . . Pour tout entier naturel n, notons K (n) la proposition : 0 . MB (u (e3 )) = MB (u) MB (e3 ) = 0 −4 1 0 1 −2 0 1 −2 = 4 = 4 1 4 −8 −2MB (e3 ), donc u (e3 ) = −2e3 . 2. On enclenche l’algorithme du pivot de Gauss : sa terminaison prouvera l’inversibilité de P . 1 1 1 1 0 0 1 2 −2 0 1 0 L2 ← L2 − L1 1 4 4 L3 ← L3 − L1 0 0 1 1 0 0 1 1 1 −1 1 0 0 1 −3 −1 0 1 0 3 3 L3 ← L3 − 3L2 1 1 1 1 0 0 0 1 −3 −1 1 0 1 0 0 12 2 −3 1 L ← L 3 12 3 1 0 0 L1 ← L1 − L3 1 1 1 −1 1 0 1 −3 0 L2 ← L2 + 3L3 1 1 1 0 0 1 − 4 12 56 1 1 − 12 L1 ← L1 − L2 1 1 0 6 4 1 1 −1 0 1 0 2 4 4 1 1 1 0 0 1 −4 12 64 0 − 31 1 0 0 3 1 1 0 1 0 −1 2 4 4 1 1 0 0 1 − 14 12 6 4 0 − 13 3 1 1 Tout ceci prouve que P est inversible, et P −1 = − 12 . 4 4 1 1 1 − 6 4 12 0 3. . P est la matrice de B relativement à B et est inversible, ce qui prouve que B est une base de R3 . . On a vu que u (e1 ) = e1 , u (e2 ) = 2e2 1 d’où l’on déduit que MB0 (u) = 0 0 base donne : MB (u) = Q−1 MB0 (u) Q. Or Q est l’inverse de la matrice de passage de B vers B 0 : P . −1 Ainsi, A = P −1 DP −1 = P DP −1 . 0 et u (e3 ) = −2e3 , 0 0 2 0 . 0 −2 4. . En notant Q la matrice de passage de B 0 vers B, la formule de changement de An = P Dn P −1 . P D0 P −1 = P I3 P −1 = I3 = A0 , donc K (0) est vraie. Soit n un entier naturel pour lequel K (n) est vraie. Alors An+1 = A · An = P DP −1 P Dn P −1 = P DDn P −1 = P Dn+1 P −1 , donc K (n + 1) est vraie. Ainsi, d’après le principe de récurrence : pour tout n ∈ N, An = P Dn P −1 . 5. Les matrices diagonales se multiplient coefficient diagonal par coefficient diagonal. 1 0 0 . 0 Ainsi, pour tout entier naturel n non nul, Dn = 0 2n n 0 0 (−2) 1 0 0 = I3 . 0 Cette formule reste vraie quand n = 0, car D0 = I3 et 0 20 0 0 0 (−2) Partie 3 : deux applications 1. (a) . Pour tout entier naturel n, 0 1 0 un un+1 un+1 = un+2 , un+2 AXn = 0 0 1 un+1 = −4 4 1 un+2 −4un + 4un+1 + un+2 un+3 par définition de la suite u. Ainsi, AXn = Xn+1 . . Pour tout entier naturel n, notons L (n) la proposition : Xn = An X0 . A0 X0 = I3 X0 = X0 , donc L (0) est vraie. Soit n un entier naturel pour lequel L (n) est vraie. Alors Xn+1 = AXn = AAn X0 = An+1 X0 , donc L (n + 1) est vraie. Ainsi, d’après le principe de récurrence : pour tout n ∈ N, Xn = An X0 . (b) Si n est un entier naturel, d’après la question précédente, un est le premier coefficient de la matrice-colonne An X0 . Ainsi : n n n n 4 (−2) 2 − (−2) 1 2n (−2) − 2n−1 + + u1 + u2 − + + . un = u0 3 6 4 3 4 12 n (c) On choisit u0 , u1 et u2 de façon à faire disparaı̂tre les termes en (−2) dans l’expression précédente, par exemple : u1 = 4, u0 = 3, u2 = 6. Avec ces valeurs initiales, pour tout n ∈ N, un = 2 + 2n , ce qui tend vers +∞ quand n tend vers +∞. αp 2. . Posons, pour tout p ∈ N, Yp = βp . D’après 1.3.(c), pour tout p ∈ N, γp t Yp+1 = A · Yp . . Suivant la même méthode qu’au 3.1.(a), on en déduit que, pour tout p ∈ N, p Yp = (t A) Y0 . 1 p 0 et, pour tout p ∈ N, (t A) =t (Ap ) (récurrence par exemple), Or Y0 = 0 p 4 (−2) p−1 − 2 + ∗ ∗ 3 6 1 p 2p − (−2) donc Yp = ∗ ∗ 0 (les ∗ désignant des coefficients 4 p 1 2p 0 (−2) − + + ∗ ∗ 3 4 12 p 4 (−2) p−1 α = − 2 + p 3 6 p 2p − (−2) inutiles au calcul), donc . βp = 4 p p γp = − 1 + 2 + (−2) 3 4 12