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Le 25 avril 2008 Avenir des CIGAP FEDERATION SYNDICALE des activités postales et de télécommunications 25/27 rue des Envierges 75020 PARIS Tél 01 44 62 12 00 Fax 01 44 62 12 34 GIE Késako ? Un groupement d’intérêt économique est une structure, composée d’au moins deux membres, dotée d’une personnalité morale. Il est immatriculé au registre du commerce et des sociétés. Il est toutefois possible de créer un GIE sans constitution de capital. L’exemple le plus connu est le « GIE carte bancaire » qui gère pour toutes les banques un certain nombre d’activités relatives à ce moyen de paiement. Pour ce qui concerne le personnel, le directeur de la DORH précise plusieurs choses. Pour les fonctionnaires, une telle évolution se traduirait par la mise à disposition. Contrairement aux détachements dans une filiale, un fonctionnaire mis à disposition continue à être payé selon son grade et son indice et reste soumis aux dispositifs en vigueur à La Poste. Pour les salariés, ils seraient mis à disposition du GIE par avenants et resteraient sous convention poste. En revanche, les futurs recrutés le seraient directement par le GIE et pourraient être rattachés à une autre convention collective. ☛ Si dans un premier temps, les conditions de la mise à disposition peuvent sembler protecteur, la possibilité offerte au GIE de recruter du personnel dépendant d’une autre convention collective porte en elle le germe de l’externalisation. Rien n’est fait ! ■ A sa demande, Sud-PTT a été reçu par Jean-Marie Pinaud, directeur de la DORH au sujet des rumeurs toujours plus insistantes concernant l’intégration des CIGAP dans un groupement d’intérêt économique ■ Si le risque de création de GIE est écarté à court terme, il est tout de même nécessaire de rester vigilants pour le moyen terme. Pas à l’ordre du jour… Le directeur de la DORH a récusé l’information selon laquelle il serait sur le point de créer un groupement d’intérêt économique qui regrouperait les CIGAP. Toutefois, il n’a pas écarté que cette éventualité ne vienne au goût du jour dans quelques années. Pour lui, cela pourrait être une solution pour conserver la gestion de plusieurs conventions collectives. Toujours selon Monsieur Pinaud, cette évolution pourrait donc venir à l’ordre du jour si une convention collective de l’ensemble du secteur courrier (une convention dont les négociations viennent de débuter, mais elle ne devrait pas voir le jour avant au moins 2 ans) ou si le personnel travaillant à La Poste pour La Banque Postale rejoignait la filiale. Il justifie cette possibilité en arguant qu’un tel montage est nécessaire, d’un point de vue comptable, pour prester pour une filiale. Toujours pas d’accord ! Pour Sud-PTT, il serait dans l’ordre des choses que la DORH assure la paie et la gestion RH de l’ensemble des filiales de La Poste. Toutefois, nous estimons que la création d’un GIE n’est pas indispensable pour cela. Si tel était le cas, comment La Poste pourrait-elle assurer un grand nombre d’activités pour La Banque Postale ? Or, aujourd’hui, c’est l’équivalent de 40 000 postiers qui travaillent pour La Banque Postale, dont 29 000 agents à temps complet (centres financiers, forces de vente et direction informatique). Pour Sud, il est tout à fait possible, à travers des conventions de service, d’identifier précisément les coûts et donc la facturation et donc de rester en conformité avec les réglementations. ☛ Si Sud-PTT est rassuré par les propos du directeur de la DORH à court terme, il reste tout de même nécessaire de rester vigilant quant à l’avenir. Pour aujourd’hui, comme pour demain, la DORH doit rester une direction de La Poste ! Promotion Tous ensemble pour l’excellence ! ■ Pour assurer nos promos et les entretiens d’appréciation, la poste vient de nous communiquer les « compétences » requises pour tenir les positions de travail ■ Les fiches de poste ne suffisent plus, il faut accroître la pression ■ Nous passerons sur les inévitables « accompagnement de l’évolution de la poste » et autres joyeusetés propres à nous rappeler que la maison bouge ! Maîtrise, puissance 4 ! Ces compétences sont déclinées sur 4 niveaux de maîtrise. La note d’appréciation ainsi que l’obtention de RAP (reconnaissance des acquis professionnels, ex-EDA-), RPP (Reconnaissance du Potentiel Professionnel -ex VPP-) ou REP (reconnaissance de l’expérience professionnelle -ex tableau d’avancement de grade et liste d’aptitude-) dépendront de cette maîtrise. Pourtant certaines choses étonnent. ◆ Le gestionnaire qui n’est que prestataire doit pourtant « contrôler que les actions prévues sont bien appliquées ». Il n’est que 2-2 et pourtant il doit, « sans soutien hiérarchique », mettre en œuvre les actions, y compris dans un « contexte incertain » ! Mais de toute façon, qu’on ne s’inquiète pas, car si le gestionnaire doit atteindre le niveau 2 dans la connaissance de la réglementation, le chef d’équipe doit avoir le même niveau de connaissance alors que sa fiche de poste prévoit 30% de son temps consacré à de l’expertise avec les gestionnaires... ◆ L’entraide c’est niveau 3, de même que l’adaptabilité. Pour nos chefs, ce niveau 3 veut dire qu’on s’occupe surtout du résultat collectif de l’équipe, on voit bien qu’avec Terrain au grand public, facteur d’avenir au courrier, c’est tous sur le même bateau : les chefs ne sont plus responsables mais les collègues oui ! Attention aux absences qui aboutiront aux restes : l’équipe sera collectivement responsable, ça aussi ça s’appelle l’entraide. L’adaptabilité, est-ce faire de tout, partout ? ◆ Il a été décidé que certains gestionnaires pourraient prétendre au 2-3 : après avoir vu le référentiel des compétences, on pense plutôt à des techniciens au rabais. Qu’ils se rassurent, ils sont sur la bonne voie puisqu’on leur demande plus d’autonomie et de confiance en eux que les techniciens ! Ils seront donc peut être payés un jour selon le boulot fourni. Pour l’instant, ils restent évalués par le chef d’équipe qui connaît moins bien qu’eux les règles RH (niveaux de maîtrise inférieur). ◆ La bonne nouvelle ! Pour le gestionnaire ou le super gestionnaire qui n’atteindra pas son objectif de maîtrise de la réglementation, il restera toujours le poste d’animateur. Cette position en 3-2 qui nous avait été présentée comme celle qui allait démultiplier les processus RH , créer les modes opératoires, élaborer les formations etc… ne doit atteindre comme niveau d’expertise des règles et processus RH que le niveau 1 (notion, connaissance pratique avec assistance !)... Bref, à la lecture de toutes ces grilles qui développent les exigences de la poste, on ne peut que rire “jaune” des incohérences et du peu de prise en compte de la réalité du travail. On se doutaient déjà que les entretiens d’appréciation et surtout les nouvelles règles de promos se résumaient à l’arbitraire absolu, nous en avons la confirmation. ☛ En attendant de décrocher un diplôme européen pour la DORH, nous continuons à demander le 2-3 pour tous les gestionnaires en CIGAP, seule reconnaissance de nos compétences et de notre travail. Cette exigence se place dans une démarche qui doit déboucher sur une redéfinition de la structure fonctionnelle permettant un véritable déroulement de carrière pour toutes et tous.