Réunion semestrielle d`ALNAP

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Réunion semestrielle d`ALNAP
22ème
Réunion semestrielle d’ALNAP
Organisée par le bureau régional d’OCHA pour l’Afrique de l’Ouest (ROWA)
A l’hôtel Palm Beach, Saly, Sénégal
4 et 5 décembre 2007
22ème Réunion semestrielle d’ALNAP
Saly, 4 et 5 décembre 2007
Rapport de la réunion
Jour 1
Ouverture
Eleanor MONBIOT, Présidente d’ALNAP, souhaite
la bienvenue aux participants.
Hervé Ludovic DE LYS, Directeur du ROWA
d’OCHA présente l’historique de la situation dans
la région. Après les nombreux conflits meurtriers
tels que la crise en Côte d’Ivoire et la guerre du
Libéria, la mobilisation internationale a permis
de prouver qu’il était possible de changer les
choses. Malgré tout, il faut poursuivre l’action,
car près de 60% de la population a moins de 20
ans et elle aspire à un futur. Le retour à la
stabilité ne doit donc pas faire oublier qu’il
existe des situations préoccupantes comme en
Guinée Conakry et dans le Sahel, ou des
phénomènes tels que le trafic de drogue et
l’impact du changement climatique. Dans ce
contexte, il est nécessaire de s’approprier le
vide laissé par la guerre car d’autres acteurs
pourraient le faire à la place des humanitaires.
Jusque là, les bailleurs ont beaucoup investi en
Afrique de l’Ouest. Entre janvier 2004 et juin
2007, 1,5 milliard de dollars ont été investis dans
l’action humanitaire, et ce pour ramener la
sécurité. Mais les enjeux restent importants. Il
s’agit de savoir :
ƒ
Quel est l’impact de ces ressources ?
ƒ
Est-ce que les efforts ont permis aux
populations de reprendre le processus de
développement ?
ƒ
Est-ce qu’on a des outils pour faire de
l’alerte précoce ?
conséquence des changements de contexte tels
que le changement climatique, l'urbanisation et
les échecs du développement, qui se combinent
pour créer des vulnérabilités. Il y a lieu ensuite
de bien comprendre la complexité des causes de
ces vulnérabilités afin de pouvoir y remédier. La
gestion des risques et la réduction des
catastrophes sont tout aussi dépendantes d'une
telle compréhension des causes à la fois
contextuelles
et
institutionnelles
qui
conditionnent
l'apparition
des
crises
et
l'intervention qu'elles suscitent. Enfin, cette
compréhension nous est indispensable pour
identifier les enseignements à tirer, non
seulement pour les intégrer dans les activités de
développement mais aussi pour faire face aux
crises futures inévitables.
Présentations en plénière
Maurice HERSON, Directeur de projets d’ALNAP,
résume les propos d’ouverture en 2 mots
importants: complexité et vulnérabilité. Il ajoute
que « il n’y a pas un problème, mais plusieurs
problèmes qui s’enchevêtrent ».
Thème de la réunion : Crises complexes :
combinaisons de vulnérabilités, de risques et de
dangers en Afrique de l’Ouest.
La réunion s'est proposée d'examiner comment
les combinaisons de différents types de dangers
et de risques (par exemple les inondations, les
sécheresses, les conflits, la dégradation de
l’environnement,
etc.)
et
différentes
vulnérabilités
(sociales,
politiques,
géographiques, économiques, etc.) interagissent
pour produire des vulnérabilités plus complexes
et persistantes, et envisager leur impact sur
divers éléments de l’action humanitaire.
Présentation de M. Cheikhou CISSE,
Directeur national de la protection civile
sénégalaise
Si le système de protection civile sénégalais
connaît depuis quelques années une évolution
favorable, de nombreuses contraintes limitent
encore son action, tels que le vide juridique,
l’obsolescence des textes, l’absence d’une
culture de prévention et de prise en compte des
risques, le manque d’évaluation à la base et le
manque de communication. Les autorités
envisagent donc des réformes en profondeur qui
passent par :
ƒ
Monsieur Mohamed FALL, Gouverneur de la
Province de Thiès et représentant du Ministre de
l’Intérieur du Sénégal, reconnaît que la survenue
de crises est de plus en plus probable, en
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Le développement d’une culture
prévention (ex : à l’école primaire,
gouvernement est en train de passer
accord avec les collectivités locales
les écoles),
de
le
un
et
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ƒ
La construction d’une base de données,
ƒ
L’actualisation
nationales,
ƒ
La conception d’un système d’alerte
précoce,
ƒ
La promotion du volontariat.
des
Présentation de Terry JEGGLE, Haut
Conseiller, Stratégie Internationale de
Prévention des Catastrophes Naturelles
(SIPC) de l’ONU
législations
Remarque
de
Maurice
HERSON :
cette
présentation est très importante, car elle
imbrique toutes les composantes. « Nous
pourrions en tirer des leçons, car nous
fonctionnons encore trop par cases », a-t-il
ajouté.
Présentation de Jan EIJKENAAR, Conseiller
régional pour l’Afrique de l’Ouest d’ECHO
« Nous utilisons trop souvent un langage très
académique, alors qu’il s’agit de se faire
comprendre. Si on ne se fait pas comprendre par
nos bénéficiaires c’est que nous sommes à coté
de la plaque ».
Au cours des dix années qui se sont écoulées, le
monde a été confronté à des catastrophes qui
ont profondément changé la manière qu’ont les
humanitaires d’envisager le risque. Chacun est
concerné par la gestion des risques et chacun
doit s’impliquer, qu’il s’agisse des membres des
gouvernements, des chercheurs ou de la société
civile. C’est en réunissant différents acteurs que
de nouvelles idées peuvent émerger. Il est
nécessaire
également
de
partager
les
expériences et d’innover, et ce en ayant une
approche transnationale, car les catastrophes ne
connaissent pas les frontières.
M. JEGGLE a enfin tenu à rappeler qu’en raison
du sens péjoratif du mot « catastrophe », il vaut
mieux envisager le terme « gestion du risque ».
En partant de l’exemple de la zone Sahara, il
identifie plusieurs risques :
ƒ
Accessibilité des denrées alimentaires et
les prix du marché
ƒ
Epidémies (choléra et paludisme)
ƒ
Risque climatiques :
sécheresses
ƒ
Conflits.
inondations
et
Dans le cas du Niger, le pays n’avait pas
vraiment été considéré comme une zone en crise
alors que ça l’était. Résultat : la réponse n’a pas
été à la hauteur des évènements. Malgré tout,
une expertise peut être apportée dans ce genre
de contexte, à condition de s’unir et de
communiquer les informations et faire du
plaidoyer.
Les gens doivent être au centre de réponses
innovantes. De plus, les acteurs humanitaires
doivent rester plus longtemps sur le terrain et
avoir un esprit proactif. L’action d’urgence
permet de diminuer le sommet des crises pour
développer les capacités des populations locales
grâce à un humanitaire de long terme.
Remarque de Maurice HERSON : « L’innovation
n’est pas une création qui se fait ex-nihil, mais à
partir des forces existantes, avec des gens au
centre de l’aide ».
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Jour 2
Après un bref résumé des travaux de la journée
pour
voir
la
précédente
(cliquez
ici
présentation), trois ateliers de discussions sur
des études de cas sont organisés autour du
thème général des crises complexes.
Atelier de réflexion sur la crise de sécurité
alimentaire au Niger, animé par Diabiri
ASSIMIOU (ABC Ecologie)
L’étude de la situation démographique,
géographique et socio-économique démontre
l’extrême vulnérabilité d’un pays comme le
Niger. Un système d’alerte précoce y est
cependant opérationnel depuis 20 ans et se
charge de surveiller l’avènement de crises pour
permettre aux décideurs d’identifier la situation
et la démarche à adopter. Pour l’année 2005, le
constat est le suivant :
51,25% de la population est extrêmement
vulnérable
ƒ
28 à 50% est vulnérable
ƒ
1 à 25% est modestement vulnérable
Selon Diabiri ASSIMIOU, il n’y a pas eu de surprise
majeure dans la crise. Reste que la réponse n’a
pas été adéquate, en raison du manque de
moyens de l’Etat, de la sécheresse et des
problèmes
politiques,
notamment
les
tiraillements et le refus de l’Etat de reconnaître
la situation de crise.
Pour étayer le propos, un reportage présentant
le travail de terrain de ABC Ecologie est diffusé.
Il illustre comment, tout en aidant les
populations de 72 villages, l’ONG a amené les
populations à changer leur manière de réfléchir
sur leur environnement.
A la suite de cette présentation, les discussions
ont abordé la question du système d’alerte
précoce. Certains se sont ainsi demandé si le
Il est question du rôle de la valorisation des
informations dans l’analyse de la vulnérabilité.
En 2005, il a en effet été montré que, quel que
soit le niveau de production agricole, il y a
toujours une partie de la population qui souffre
de déficience nutritionnelle. Quelles facultés
d’adaptation les populations ont-elles dans ce
contexte-là ? N’est-il pas nécessaire de créer un
système agricole qui ne dépende pas uniquement
des pluies ? Comment amener toutes les
composantes de la société (gouvernement,
organisations paysannes, société civile et presse)
pour qu’ils aident à définir un système d’alerte
précoce ? Ne faudrait-il pas prendre en compte
l’avis des populations ? Comment bien plaidoyer
pour contrecarrer les politiques qui tiennent à
conserver leur image ?
Atelier sur les anciennes et nouvelles
crises aux frontières Sahara/Sahel,
présentation par François GRÜNEWALD
(Groupe URD)
Suite à la crise, un fonds de donateurs a été
créé. Le PAM a également confié à ABC Ecologie
la fourniture de vivres à distribuer aux
populations, ce qui leur a permis de survivre 3
mois, même si aujourd’hui cette situation
perdure. Preuve donc qu’il ne suffit pas de
fournir une aide alimentaire ; il convient de
prévenir, et ce en axant les démarches sur le
développement, en récupérant les terres par
exemple et en les cultivant.
« Les réponses gratuites ne peuvent pas à elles
seules résorber la crise »
A noter que dans sa mission, ABC a pris en
compte le système d’alerte précoce par rapport
à la consommation alimentaire.
Il est également question du rôle des médias.
Dans le cas du Niger, il est possible que ce soit
les images diffusées la première fois qui ont
permis aux bailleurs de fonds d’agir.
Ateliers de discussions
ƒ
système doit uniquement s’occuper de la
production agricole, ou bien prendre en compte
la fluctuation des marchés, des prix, et du
bétail.
Une analyse de la zone sahélienne permet de
voir que, de la Mauritanie jusqu’au Niger, les
problèmes sont quasiment similaires. Même si les
pays et les groupes de populations sont
différents, il y a une constante avec la
domination hégémonique du nomadisme.
Dans cette région, la réponse de la communauté
internationale a eu beaucoup d’impact négatif,
cela allant de mal en pis après chaque
inondation. Ces zones sont souvent éloignées des
capitales et laissées pour compte. Le trafic
d’armes y est monnaie courante, à quoi il faut
ajouter un risque de menace terroriste (Al Qaïda
au Maghreb qui finance des groupuscules). Les
modes d’adaptation traditionnels des populations
face à une situation donnée ne sont plus
adaptés, ce qui par conséquent rend les
populations encore plus vulnérables.
Dans ce contexte, toutes les actions doivent
aujourd’hui considérer les évènements passés,
les prendre en compte et assurer une mise en
œuvre très attentive. Toute solution doit
prendre en compte l’ensemble des facteurs et
les points de vue de chaque acteur.
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Il convient aussi de se souvenir que la
coordination est très importante et de s’assurer
que chacun partage la même compréhension de
la situation. Il faut donc aller au-delà du clivage
humanitaire/développement, et être ami de la
complexité - c’est-à-dire, analyser la situation
sur le terrain sans concept de base. Car les
solutions toutes faites n’existent pas.
expertise grâce aux leçons tirées de cette
expérience, afin que dans l’avenir les
humanitaires
puissent collaborer avec les
gouvernements en toute efficacité.
Discussion à la suite de la présentation
Discussion à la suite de la présentation
Tout le monde s'accorde à reconnaître qu’on ne
peut pas utiliser cette complexité des situations
comme prétexte pour ne pas agir. Même si la
compréhension est partielle, il est nécessaire
d’agir.
D’autre part, il faut développer des outils, des
relations humaines, favoriser l’analyse et
accorder plus de considération aux avis des
sociologues et anthropologues. Dans ce contexte,
il convient de créer un espace pour l’analyse et
la planification des solutions à long terme qui
impliquent les acteurs locaux, régionaux et
internationaux.
Il a été souligné que dans les situations de crises
complexes multifactorielles, il faut voir les crises
dans leur propre contexte et non comme des
crises systémiques. D’autre part, ce contexte
doit faire partie intégrante de l’évaluation.
En ce qui concerne le CERF (Central Emergency
Response Fund/ Fonds central d’intervention
d’urgence), plusieurs problèmes se posent. Estce que le CERF est un partenariat pour trouver
de l’argent pour ce qui est difficile à financer ?
Est-ce que parfois cela ne devient pas prétexte à
demander des financements d’urgences même
s’il n’y a pas de cohérence dans les programmes
(ex : pour la violence faite au femmes dans le
cadre d’inondations). Il est aussi souligné que les
gouvernements ont du mal à accepter que
l’argent du CERF ne passe pas par eux.
Certains participants déplorent par ailleurs le
fait que, parfois, les gouvernements tardent à
prendre en charge les crises même s’ils sont au
fait de la situation, car c’est un moyen d’obtenir
d’autant plus de financements que la situation
est critique. Comment régler ce problème-là ?
Il est aussi question des Clusters. Certains ont
regretté que dans la réforme, il n’y ait pas de
cluster « sécurité alimentaire et nutrition ».
Séance de travail
Dans l’intervention, il faut faire attention à ne
pas transformer l’aide en une catastrophe de
long terme.
Enfin, le plaidoyer doit faire partie de la réponse
à la crise.
Cinq ateliers sont organisés autour de différents
thèmes.
Les rapports de ces ateliers sont
disponibles en cliquant sur les liens suivants :
L’alerte précoce et la préparation aux crises
complexes
Atelier sur les inondations d’Afrique de
l’Ouest en 2007, présentation par Hervé
Ludovic DE LYS (OCHA)
Analyse des vulnérabilités et évaluations des
besoins dans des situations complexes
Une évaluation des pays d’Afrique de l’Ouest,
effectuée par OCHA en janvier 2007, en a
montré la vulnérabilité. C’est dans ce contexte
connu que les humanitaires ont pu réagir aux
inondations de l’été 2007
Surveiller les vulnérabilités changeantes
La flexibilité institutionnelle dans des situations
de vulnérabilités changeant rapidement
Évaluer les crises complexes
Dans les cas de situation post-crise, il existe
toujours beaucoup de conséquences à long
terme, particulièrement quand il y a une
combinaison
d’inondations
et
de
crises
politiques. Le cas du Sénégal a permis de
montrer que l’existence d’un système de
sécurité civile opérationnel permet de limiter
l’impact des inondations grâce à une réponse
relativement rapide.
M. DE LYS a aussi tenu à rappeler que, lors des
inondations de 2001 au Libéria, OCHA n’avait pu
apporter une réponse à la crise. En 2007, OCHA
l’a fait, et espère ainsi pouvoir apporter son
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restent souvent cette 10e partie de l'iceberg,
celle qui est émergée.
Son mot d’ordre : « être heureux avec un peu de
complexité, en apprenant, en partageant et en
construisant une action collective ».
Conclusion de la journée
Ben RAMALINGAM (Conseiller stratégique,
Evaluation
et
Apprentissage,
Secrétariat
d’ALNAP) conclut la réunion. Dans sa
présentation (cliquez ici), il rappelle que la
réalité des crises est bien différente des schémas
basiques
de
type
« urgence-réponse-vies
sauvées ». Raison pour laquelle cette réunion a
été organisée. La discussion, les études de cas et
les travaux de groupes ont ainsi permis d’éclairer
un peu plus cette réalité. Pour autant ces crises
La « place du marché humanitaire » a permis
aux organisations ouest-africaines de se faire
connaître, de montrer leur expertise, et
d’échanger des expériences avec l’ensemble des
participants.
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Liste des participants
William Affif WFP [email protected]
Saly, 4 et 5 décembre 2007
Colin Hadkiss ALNAP Secretariat
[email protected]
Anette Haug NORAD [email protected]
Maurice Herson ALNAP Secretariat
[email protected]
Mark Arcedeckne-Butler Tearfund
[email protected]
Silvia Hidalgo DARA [email protected]
Diabiri Assimiou ABC Ecologie
[email protected]
Charles-Antoine Hofmann British Red Cross
[email protected]
Rachel Atkinson, [email protected], ODI
Amanda Howland OCHA [email protected]
Jock Baker CARE International
[email protected]
Terry Jeggle ISDR [email protected]
John Borton Independent
[email protected]
Amadou Kane OCHA - ROWA [email protected]
Claude Hilfiker OCHA [email protected]
Harry Jones ODI [email protected]
Christoph Bundscherer German Federal Foreign
Office [email protected]
Carolina Kern ODI [email protected]
Ansoumane Camara OCHA - ROWA
[email protected]
Gunilla Kuperus MSF-Holland
[email protected]
Charles Candillier Ambassade de France au
Sénégal
Christoph Lüdi ICRC [email protected]
John Kirkby ETC UK Ltd [email protected]
Cheikhou Cissé Protection Civile Sénégalaise
Hervé Ludovic De Lys OCHA ROWA
[email protected]
Olivier Cossée FAO [email protected]
Miriam Lutz USAID/OFDA [email protected]
Julie Dabo Africa Humanitarian Action
[email protected]
Daryl Martyris Save the Children US
[email protected]
Stefan Dahlgren Sida [email protected]
Njegollmi Mbairodbbee Tearfund
[email protected]
John Damerell Sphere Project
[email protected]
Jean-Philippe Debus CRS [email protected]
Annie Devonport Disasters Emergency
Committee [email protected]
Mohamed Fadel Diagne Meeting recorder
[email protected]
Youssou Mendy OCHA - ROWA [email protected]
John Mitchell ALNAP Secretariat
[email protected]
Eleanor Monbiot World Vision
[email protected]
Donal Murray Irish Aid [email protected]
Modou Diaw Groupe URD [email protected]
Alio Namata CARE [email protected]
Gustav Diendéré Tearfund [email protected]
Abdou Ndao Plan West Africa [email protected]
Belinda Duff Oxfam GB
[email protected]
Jan Eijkenaar ECHO [email protected]
Lissa Fall OCHA ROWA [email protected]
Mohamed Fall Governeur de Thiès
(representative of the Ministre de l’Intérieur)
Silva Ferretti ActionAid
[email protected]
Ian O'Donnell ProVention Consortium
[email protected]
Paul O'Hagan Concern Universal
[email protected]
Dorothea Opitz ECHO
[email protected]
Peggy Pascal Groupe URD [email protected]
Dane Fredenburg CRS [email protected]
Jock Paul OCHA [email protected]
Alex Gray CAFOD [email protected]
Riccardo Polastro DARA [email protected]
François Grünewald OCHA [email protected]
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Ben Ramalingam ALNAP Secretariat
[email protected]
Saly, 4 et 5 décembre 2007
René Sibomana AJE [email protected]
Catherine Russ RedR [email protected]
Stefanie Sobol USAID/OFDA [email protected]
Bonaventure Sokpoh Groupe URD
[email protected]
Ebrima Sonko Oxfam America
[email protected]
Julius Togba Solidarity Inc.
[email protected]
Julie Vandal OCHA-IRIN [email protected]
Mathew Varghese UNICEF [email protected]
Freya von Groote Danish Refugee Council
[email protected]
Eva von Oelreich SCHR [email protected]
Zen Willison Center for Disaster Preparedness
[email protected]
Participants à la place du
marché humanitaire
Mamadou Oury Bah ODIC [email protected]
Djibril Balde Action pour les droits humains
[email protected]
Farida Belhadj EDEN [email protected]
Dorothée Bertrand Action pour les droits
humains [email protected]
Gaoussou Diallo ANPRAS et ASPAT
[email protected]
Abacar Samba Diop ANPRAS et ASPAT
[email protected]
Assane Diouf OFADEC [email protected]
Mandaw Gueye ANPRAS et ASPAT
[email protected]
Ibrahima Ka ONG Pacte [email protected]
Mamadou Bouna Mane Solidarité Urgence
Développement Casamance [email protected]
Béatrice Muhawenimana OFADEC
[email protected]
Amineta Ndiaye EDEN [email protected]
Lou Patouillard Action pour les droits humains
[email protected]
Salwa Shobaki Action pour les droits humains
[email protected]
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