Les actes de langage

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Les actes de langage
Les actes de langage
• C’est le philosophe anglais John Austin (né le
28 mars 1911 à Lancaster et décédé le 8
février 1960) qui a introduit la notion d’« actes
de langage» dans ses conférences données
à Harvard en 1955 et publiées sous le titre
Quand dire, c'est faire (How to do Things
with Words).
• D’après Austine, qui s'est intéressé au
problème du sens en philosophie, le langage
sert à accomplir des actes.
Les actes de langage
• Austin fonde sa théorie du langage sur
l’examen de certains énoncés de forme
affirmative, à la première personne du
singulier de l’indicatif présent, voix
active, des énoncés qui, selon lui,
correspondraient à l’exécution d’une
action plutôt qu’à la description d’un
état de fait.
Les actes de langage
• Les philosophes ont longtemps supposé qu'une
affirmation ne pouvait que décrire un état de fait, et
donc être vraie ou fausse ; autrement dit, qu'il n'y
avait que des énoncés constatifs.
• Selon la théorie des actes de langage, la fonction du
langage est tout autant d’agir sur la réalité et de
permettre à celui qui produit un énoncé d’accomplir
une réaction. Dans cette optique, les énoncés ne
sont ni vrais ni faux.
• Austin montre que les énoncés qui sont en euxmêmes l’acte qu'ils désignent n'entrent pas dans
cette catégorie d’énoncés constatifs.
• Le cas par exemple d’un énoncé comme "Je vous
marie". Selon Austin, c’est un énoncé performatif.
énoncé performatif
• Une énonciation est performative lorsqu'elle ne se
borne pas à décrire un fait mais qu'elle « fait » ellemême quelque chose.
• Un exemple typique d'expression performative est
l’énoncé « Je vous déclare mari et femme » que
prononce le maire lors d'un mariage. La phrase fait
changer les fiancés de statut : en la prononçant le
maire, au lieu de décrire un fait (ici le mariage des
deux fiancés), accomplit un acte. Il fait que les deux
fiancés deviennent mari et femme. (changement de
statut : de l’état de fiancés à celui de mariés)
énoncé performatif
• Un autre exemple d’énoncé performatif :
" Je déclare la séance ouvert “, énoncé
prononcé par le président lors de l’ouverture
d’une réunion. En prononçant l’énoncé en
question, le président ne décrit pas
l’ouverture de la réunion, il fait l’acte de faire
commencer la réunion. Au moment où le
président prononce cet énoncé, la réunion
commence. Le président fait donc non
seulement l’acte locutionnaire mais aussi
l’acte illocutionnaire.
Théorie des actes de langage
• Il s’agit de montrer que le langage n’a pas
seulement pour but de dire quelque chose
comme description d’un fait mais aussi de
faire quelque chose. C’est donc une nouvelle
façon de considérer le langage.
• Pour Searl, élève d’Austin, parler une langue,
c’est produire des symboles pour accomplir
un acte spécifique, pour réaliser un acte de
langage.(-> Quand dire, c’est faire : En
disant on fait.)
Les actes qui s’effectuent
au moyen de paroles
• parier, promettre, remercier, marier,
baptiser, léguer, ordonner, jurer...
• Lorsqu’on dit ‘merci’, ou ‘je vous
remercie’, on remercie.
Tout énoncé accomplit trois
actes
• Acte locutoire : prononcer un énoncé,
articuler des signes linguistiques, c’est faire
un acte locutoire.
• Acte illocutoire : faire une demande, donner
un ordre avec un énoncé performatif, c’est
faire un acte illocutoire.
• Acte perlocutoire : un énoncé peut provoquer
un effet. On parle alors d’un acte perlocutoire
ou plutôt un effet perlocutoire.
Réussite et échec
des actes de langage