fiche d`information du CEDIOM

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TRAVAIL A LA CHALEUR
La température normale de notre corps est de 37°C. Son maintien dans des
variations acceptables est une condition essentielle au fonctionnement des
cellules et donc de la survie. Soumis à des environnements dont la
température est variable, le corps va devoir produire (augmentation du
métabolisme) ou perdre de la chaleur (rayonnement et transpiration).
Une chaleur excessive sur le lieu de travail peut être d’origine climatique
(température extérieure lors des périodes estivales) ou d’origine
technologique (industrie).
Selon le niveau de température et le travail effectué, le travailleur (surtout
s’il n’est pas acclimaté) sera soumis à de l’inconfort et à certains risques.
Les risques éventuels et les moyens de prévention à entreprendre dans de telles situations sont détaillés
ici.
Risques pour la santé:
L’inconfort thermique est une gêne provoquée par l’ambiance thermique, associée à une température de
peau trop élevée et une transpiration trop abondante. Mais il n’y a pas de danger pour la personne.
La contrainte thermique est une transpiration excessive ou une accumulation de chaleur qui engendre un
risque pour la santé.
Il existe différents niveaux de risques :
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Le coup de soleil
Les crampes (jambes et abdomen)
La déshydratation avec risque de syncope (chute de la tension)
L’épuisement
Le coup de chaleur
L’ozone (dont les pics de pollution sont engendrés par les fortes chaleurs mêlées au trafic automobile et
aux émissions industrielles) peut également provoquer les symptômes suivants : essoufflement,
respiration anormale, irritation oculaire et/ou de la gorge, maux de tête. Ces symptômes seront plus
importants et, donc, plus graves chez les personnes à risque (travailleurs âgés ou présentant des
problèmes respiratoires ou cardiovasculaires, chez les femmes enceintes). (http://www.irceline.be)
Après une durée d’exposition à une température ambiante importante, le coup de chaleur (insolation)
peut survenir.
Fiche d’information CEDIOM • avril 2015 •
CESI • Ave K. Adenauer, 8 • 1200 Woluwé-Saint-Lambert • Tél. +32 2 771 00 25 www.cesi.be
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Coup de chaleur ou insolation :
Le coup de chaleur (précédé ou non par la sensation
d’épuisement) est caractérisé par une augmentation de la
température corporelle centrale avec une altération de la
conscience. Plusieurs symptômes peuvent être présents.
Symptômes généraux
Symptômes cutanés
Symptômes neurologiques
Température centrale
>40°C, pouls rapide,
maux de tête, irritabilité,
grande fatigue, nausées,
vomissements
Peau sèche, rouge et
chaude. Absence de
transpiration.
Confusion, comportement
étrange, délire, convulsions,
perte de connaissance
éventuelle, pupilles dilatées.
Que faire ?
Appeler les secours internes et
externes :
le coup de chaleur peut être
mortel !
 amener la personne à
l’ombre ou dans un
endroit frais,
 lui donner à boire (de
l’eau fraîche par petites
quantités régulières).
 la mouiller : essuie
mouillé sur le corps,
surtout le visage, le cou,
les aisselles)
 la ventiler.
Facteurs de risques :
Différents facteurs sont impliqués dans la survenue d’affections liées à la chaleur :
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Le niveau de
température,
L’humidité relative
(normalement entre 40
et 70%),
L’activité physique du
travailleur,
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La mauvaise condition
physique,
Le manque
d’acclimatation,
L’état de santé (état
fébrile, convalescence,
diabète, problèmes
cardiaques,…),
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
La prise de certains
médicaments ou
d’alcool,
L’habillement,
La concentration en
ozone.
Les mesures de prévention :
Si les valeurs d’action sont dépassées, l’employeur est tenu de prendre des mesures au niveau de
l’organisation et des conditions de travail, par exemple :
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Aménager les horaires de travail (par exemple : travailler de préférence le matin où les
températures sont plus fraîches et le taux d’ozone moins élevé).
Limiter la durée et l’intensité de l’exposition.
Adapter le travail :
 fournir un travail plus léger,
 prévoir des périodes de repos et des pauses (zones d’ombre – aires de repos
climatisées),
 organiser des rotations de poste,
 prévoir des aides mécaniques (à la manutention,…),
prendre des mesures techniques : ventilation artificielle, aération des lieux de travail, captation
et évacuation des vapeurs/gaz chauds et humides, …
protéger les travailleurs du rayonnement solaire direct, si possible fournir un travail à
l’intérieur ou à l’ombre.
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Adapter les tenues vestimentaires :
 vêtements amples, légers, prévoir des couvre-chefs, de la crème solaire pour le travail à
l’extérieur,
 des vêtements de protection réfléchissants ou avec système de refroidissement
incorporé pour la chaleur excessive d’origine technologique.
Éviter le travail isolé ou en local clos, privilégier le travail en équipe.
Fournir des boissons rafraîchissantes (10-15°C) gratuitement à proximité des zones de travail
(de préférence non sucrées, non gazeuses et sans alcool), boire avant d’avoir soif (avant le
travail – régulièrement pendant – après – par petites quantités régulières).
Informer les salariés sur les risques du travail à la chaleur, sur les facteurs de risques - n’hésitez
pas à afficher la présente information !
L’Arrêté Royal du 4/6/2012 prévoit :
Que l’employeur réalise une analyse des risques tenant compte :
de la T° de l’air, de l’humidité relative, de la vitesse de l’air, du
rayonnement thermique, des méthodes et équipements de travail, des
vêtements, des EPI,
de la charge physique de travail,
de la durée de travail,
des circonstances de travail variables, des variations saisonnières.
Ces températures ne
sont pas exprimées en
degrés Celsius mais en
degrés WBGT (Wet Bulb
Globe Temperature).
En effet, il faut prendre
en compte 4 critères
3
différents :
Que l’employeur détermine les mesures de prévention :
répondant aux facteurs cités ci-dessus,
tenant compte des valeurs à partir desquelles une action s’impose,
Ces valeurs d’action sont fixées à partir de l’indice WBGT, en fonction de la
charge physique du travail.
Type de travail
Exemple
Température
WBGT
Travail léger ou très
léger
Secrétariat, travail
manuel assis
29
Travail moyen
Travail debout, nettoyage
26
Travail lourd
Maçonnerie
22
Travail très lourd
Travaux de terrassement
18
la température
sèche
(thermomètre
normal),
le niveau
d’hygrométrie
(humidité relative),
la vitesse de
l’air,
le rayonnement
thermique.
Pour les mesurer, on
utilise un thermomètre
à globe humide.
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