DETERMINANTS SOCIAUX DE L`OBESITE CHEZ LES FEMMES EN

Transcription

DETERMINANTS SOCIAUX DE L`OBESITE CHEZ LES FEMMES EN
DETERMINANTS SOCIAUX DE L’OBESITE CHEZ LES FEMMES EN TUNISIE
1
1
1
3
Marzouk-Aissi W , Ben Alaya-Bouafif N , Bougatef S , Aounallah-Skhiri H , Traissac P
3
Ben Romdhane H
1
2
, Maire B2,
2
Delpeuch F ,
Observatoire National des Maladies Nouvelles et Emergentes, Tunisie
2
Institut de Recherche pour le Développement, UMR 204 NUTRIPASS, IRD-UM1-UM2, Montpellier,
France
3
Laboratoire de Recherche “Epidémiologie et Prévention des maladies cardio-vasculaires”, Faculté de
Médecine de Tunis, Tunisie
Contexte et objectifs : L’obésité constitue actuellement un vrai problème de santé publique en
Tunisie compte-tenu de sa fréquence élevée et de la morbidité notamment cardiovasculaire qui lui est
associée. Les facteurs socio-économiques jouent un rôle important dans la survenue de l’obésité.
Nos objectifs sont : estimer la prévalence de l’obésité féminine et étudier ses déterminants sociaux en
Tunisie.
Matériel et méthodes: L’analyse a été menée à travers une enquête nationale auprès d’un
échantillon représentatif de sujets âgés de 35 à 70 ans. Au total, 4611 femmes ont répondu à un
questionnaire détaillé et ont bénéficié de mesures anthropométriques. Nous avons considéré comme
obèse toute personne ayant un indice de masse corporelle (IMC) supérieure ou égale à 30kg/m².
Nous avons étudié l’association de l’obésité avec les facteurs socio-économiques L’analyse de
données a été faite par le logiciel STATA.11.
Résultats : La prévalence de l’obésité chez les femmes était de 38,4%. La prévalence la plus élevée
a été observée parmi la tranche d’âge 45-54 ans. La prévalence était significativement plus élevée en
milieu urbain (44,9%) que rural (25,2%) avec p<0,0001. La prévalence la plus faible a été observée
parmi celles ayant atteint le niveau supérieur en milieu urbain et parmi les analphabètes en milieu
rural. La prévalence augmentait significativement selon le niveau économique du ménage passant de
22,0% pour le tertile le plus pauvre à 49,7% pour le tertile le plus riche avec p< 0,0001.
Conclusion : Notre travail a mis en évidence l’importance de l’association positive entre l’obésité
féminine et le niveau économique du ménage et la prédominance de l’obésité en milieu urbain. Ceci
permettrait de cibler les actions de prévention sur les facteurs socio-économiques et l’urbanisation.

Documents pareils