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INFORMATIONS A L’ATTENTION DES PROFESSIONNELS DE L’INVESTISSEMENT INTELLIGENT THINKING « Bêta alternatif » : il existe d’autres options Bill Landes Deputy Head of Investment Solutions and Head of Alternative Investments Tandis que les investisseurs institutionnels cherchent des moyens de diversifier véritablement leurs portefeuilles, les stratégies de bêta alternatif offrent une solution de remplacement liquide et bon marché aux hedge funds multistratégies ou fonds de hedge funds. Chris Wagstaff Head of Pension & Investment Education Le contexte économique mondial médiocre ne laissant augurer que de modestes performances de la part des actions et des obligations, les investisseurs institutionnels recherchent de plus en plus de meilleurs rendements corrigés du risque. Cette quête de diversification et d’amélioration des performances de leurs portefeuilles les a le plus souvent conduits à se tourner vers les hedge funds multistratégies. Cependant, la plupart des hedge funds ayant souvent été incapables de fournir une réponse à l’échelle des besoins des plus grands fonds de pension du monde, des fonds souverains ou des autres investisseurs institutionnels, une nouvelle option se fait jour. En effet, le developpement de certains outils permet aujourd’hui de regrouper facilement et de manière économique les dysfonctionnements des marchés financiers au sein de stratégies de « bêta alternatif » ou de « primes de risque », stratégies qui constitueront une partie de la solution pour les investisseurs institutionnels. S’appuyant sur près de 40 années de recherche universitaire reconnue, les stratégies de bêta alternatif visent à générer des rendements absolus qui, affranchis de la directionnalité des marchés, sont faiblement corrélés aux principales classes d’actifs telles que les actions et les obligations. Ces stratégies se caractérisent également par une liquidité et une transparence supérieures à celles suivies par les hedge funds traditionnels et supportent des frais beaucoup moins élevés. Les opportunités d’application du bêta alternatif concernent l’ensemble des classes d’actifs – y compris les actions, les obligations, le crédit, les devises et les matières premières. Un nombre croissant d’indices sur mesure exploitent les anomalies de marché connues, 1 ou les primes de risque, telles que la prime de valeur, le momentum de court terme sur l’ensemble des classes d’actifs ou la forme relative des courbes de taux dans le monde.Ces critères constituent les fondements des portefeuilles axés sur le bêta alternatif et construits actuellement par Columbia Threadneedle Investments. Ironiquement, les hedge funds sont sans doute les meilleurs promoteurs du bêta alternatif. Tandis que leur statut est passé de celui d’un secteur de niche à celui d’une industrie florissante, seul un petit nombre de ces fonds sont réellement parvenus à générer régulièrement de l’alpha ou des performances attribuables aux compétences de leurs gérants. Les recherches démontrent en effet que les anomalies de bêta alternatif ont largement contribué aux performances des hedge funds traditionnels. Cependant, une fois pris en compte les frais généralement élevés des hedge funds, la performance nette se révèle décevante, notamment en ce qui concerne de nombreux fonds multistratégies et fonds de hedge funds grevés par leur niveau de frais supplémentaires. A lui seul, le bêta alternatif offre aux investisseurs institutionnels une solution plus pratique1. S’il ne permet pas d’obtenir une performance soutenue par l’alpha comparable à celle des meilleurs hedge funds, dont la plupart n’acceptent plus de nouvelles souscriptions, il peut toutefois être déployé à plus grande échelle afin de diversifier les sources de rendement sans subir leurs frais élevés. Ceci renforce son attrait auprès de nombreux grands investisseurs institutionnels internationaux, leur conférant éventuellement la possibilité d’étendre les frontières efficientes de leurs portefeuilles tout en apportant une amélioration proportionnelle en matière de performances et de diversification à long terme. Le bêta alternatif peut aussi être utilisé comme un moyen de s’exposer aux primes de risque durant l’étape, parfois longue, du processus de Due Diligence à effectuer sur un Hedge Fund Page 1 sur 4 « Bêta alternatif » : il existe d’autres options Les défis à relever pour les hedge funds Depuis les années 1970, un petit nombre de gérants célèbres, spécialisés dans les stratégies Macro et actions Long/Short, ont fait preuve d’un grand talent pour exploiter les dysfonctionnements des marchés financiers. Ils ont généré des rendements exceptionnels au profit de leurs investisseurs, lesquels étaient généralement des fondations et des particuliers fortunés. Ces premiers succès ont conduit à une croissance considérable depuis la fin des années 1990, notamment en 2001 et 2002, lorsque les marchés boursiers ont fortement chuté. Ce qui en 1990 n’était qu’un secteur de niche comptant seulement 610 fonds est devenu une industrie florissante qui recensait 10.000 fonds à fin 2015, selon les données HFR. Néanmoins, si la taille du secteur a certes augmenté, les rendements ont quant à eux eu tendance à diminuer, de nombreuses stratégies étant devenues excessivement utilisées. Peu à peu, il est apparu de manière évidente que les hedge funds les plus performants étaient tributaires des compétences de gérants d’exception. L’ABC des hedge funds : alphas, bêtas et coûts. En 2006, alors que le rendement moyen des hedge funds se situait encore à un niveau élevé, une étude a été lancée pour savoir dans quelle mesure la performance était déterminée par les compétences du gérant et par d’autres facteurs. The ABCs of Hedge Funds: Alphas, Betas and Costs, 2publiée par le Yale International Center for Finance, analysait un univers composé d’environ 3.500 fonds issus de la base de données TASS sur la période de janvier 1995 à avril 2006. L’étude a analysé les biais potentiels des rendements communiqués par les hedge funds, en particulier le biais du survivant et le biais d’histoire instantanée, et a ensuite décomposé ces rendements en trois composantes intitulées A, B et C : la valeur ajoutée liée à la compétence du gérant (alphas), les expositions systématiques au marché (bêtas) et la valeur déduite par les hedge funds (coûts). Le biais du survivant désigne le fait que les indices des hedge funds ont tendance à exagérer les performances car les données sous-jacentes n’intègrent pas les fonds liquidés en raison de leurs rendements insuffisants. Les hedge funds se caractérisent en effet par un taux d’attrition naturellement élevé. Parallèlement, le biais d’histoire instantanée, qui résulte du reporting de performance sélectif des hedge funds, induit également une exagération des performances. En effet, certains des fonds les plus performants ne communiquent leurs informations aux bases de données qu’une fois leur succès avéré et lorsqu’ils désirent attirer davantage d’actifs. Les résultats de l’étude ont montré que les biais du survivant et d’histoire instantanée pouvaient constituer de graves problèmes. La performance équipondérée des fonds existants à la fin de la période étudiée a fait ressortir un rendement annuel composé de 16,45% net de frais. En tenant compte des fonds liquidés, ce taux était réduit à 13,62%. En excluant les fonds intégrés ultérieurement (histoire instantanée), le rendement diminuait encore pour s’établir à 8,98% net de frais. En s’appuyant sur l’hypothèse d’un rendement estimé avant frais de 12,72%, l’étude a réparti ce résultat entre coûts (3,74%), alpha (3,04%) et bêta (5,94%). Dans l’ensemble, même après avoir retraité les données en tenant compte des biais, l’étude a mis en lumière des valeurs alpha positives et approximativement égales au montant des frais. Ce résultat signifiait que la surperformance était partagée à peu près également entre les gérants de hedge funds et leurs investisseurs. The ABCs of Hedge Funds: Alphas, Betas and Costs. Yale ICF Working Paper No. 06-10. Septembre 2006. Roger G. Ibbotson, Yale School of Management. Peng Chen, Ibbotson Associates. Rolf W. Banz. The Relationship Between Market Value and Return of Common Stocks. Journal of Financial Economics. Novembre 1981. 4 Eugene F. Fama et Kenneth R. French. Université de Chicago. Common Risk Factors in the Returns on Stocks and Bonds. Journal of Financial Economics 33 (1993) pp. 3-56 5 Narasimhan Jegadeesh et Sheridan Titman. Returns to Buying Winners and Selling Losers: Implications for Stock Market Efficiency. The Journal of Finance. Vol. 48, N° 1 (mars 1993) pp. 65-91. 2 3 Page 2 sur 4 « Bêta alternatif » : il existe d’autres options Mais en 2016, il apparaît que les rendements moyens des hedge funds ont baissé assez considérablement depuis lors ; ceci s’est vérifié a fortiori en 2008, année durant laquelle seules deux stratégies n’ont pas enregistré un rendement négatif. En effet, sur la période de sept ans qui a suivi la crise financière de 2008, entre 2009 et fin 2015, l’indice composite pondéré de hedge funds HFR n’a progressé que de 2,02% par an, tandis que la corrélation de l’indice par rapport au MSCI World au cours de cette période s’est établie à un niveau particulièrement élevé de 0,77. Bien que les meilleurs hedge funds aient obtenu des performances largement supérieures à ces moyennes, il est clair que l’industrie dans son ensemble n’apporte pas la valeur attendue par les investisseurs institutionnels au regard des frais encourus. La découverte des bêtas alternatifs Les bêtas alternatifs, ou les primes de risque, qui conditionnent les performances de la plupart des hedge funds traditionnels, ont été découverts durant les 40 dernières années. La recherche universitaire s’est enrichie au cours de cette période, confirmant la persistance des anomalies de prix liées au bêta, au momentum, à la taille et à la valeur, pour ne citer que quelques exemples. Conjointement, ces anomalies offrent l’opportunité de générer systématiquement des rendements absolus qui ne sont pas corrélés à la performance des classes d’actifs traditionnelles. En 1981, Rolf Banz, un universitaire qui exercera en tant que gérant de fonds par la suite, a montré que les marchés n’étaient pas totalement efficaces. En d’autres termes, le modèle d’évaluation des actifs financiers, qui affirmait l’existence d’une relation linéaire entre le rendement attendu et le bêta d’un titre, n’était pas toujours applicable. Son étude, The relationship between return and market value of common stocks (La relation entre le rendement et la valeur de marché des actions ordinaires), 3a démontré que les petites entreprises cotées à la bourse de New York affichaient, en moyenne, des rendements plus élevés que leurs homologues plus importantes. Cet ouvrage lui a valu le surnom de « père de la théorie du small size effect » (effet des petites sociétés). Puis en 1993, Fama et French ont été à l’origine d’une percée majeure en élaborant le « modèle à trois facteurs »4 et ont apporté une preuve supplémentaire que le bêta à lui seul ne suffisait pas à expliquer les rendements variables ou anormaux des actions. Outre l’effet des petites sociétés, Eugene Fama et Kenneth French ont également découvert que les valeurs décotées (celles affichant un ratio cours/valeur comptable élevé) tendent à générer des surperformances. Ainsi, Fama et French ont établi que le rendement d’un titre dépendait de trois facteurs : le bêta, la taille et la valeur. En 1995, ces recherches ont été complétées par le « modèle à quatre facteurs » de Carhart, lequel a ajouté aux trois facteurs précités celui du momentum pour expliquer le rendement d’une action, faisant suite aux études antérieures qui avaient montré que les actions mues par une forte dynamique de prix à court terme avaient tendance à surperformer au cours des 12 mois suivants5. Ces quatre facteurs peuvent s’expliquer par le fait que les investisseurs succombent à des biais cognitifs, ou commettent des erreurs, en particulier lorsqu’ils opèrent dans des conditions incertaines et disposent d’informations incomplètes. En effet, les raccourcis mentaux adoptés par les investisseurs qui s’efforcent de simplifier la réalité complexe de la prise de décisions d’investissement aboutissent à des erreurs répétées et, par conséquent, à la persistance d’anomalies de prix. La détermination des primes de risque de momentum et de valeur donne un bon aperçu du comportement de ces investisseurs. Les investisseurs aiment détenir des gagnants. N’étant pas en mesure de discerner à court terme ce qui tient à la chance ou à la compétence, ils s’attachent aux performances passées – bonnes comme mauvaises – et deviennent soit trop optimistes soit trop pessimistes sur les gagnants et les perdants d’hier. Ainsi observera-t-on le plus souvent durant les 12 mois suivants que les cours des gagnants continuent de grimper tandis que ceux des perdants poursuivent leur chute. Toutefois, il vient un moment où les investisseurs réalisent que les gagnants ont été survalorisés et les perdants sous-valorisés. Les cours amorcent alors une tendance de retour à la moyenne. Lorsque cela se produit, les valeurs décotées ont tendance à surperformer les valeurs de croissance, souvent sur une période prolongée. Cette prime de valeur est rehaussée par les bonnes surprises en termes de résultats, ceci tenant à ce que les investisseurs gardent à l’esprit des informations obsolètes concernant les bénéfices des entreprises. Ces surprises ont tendance à influer plus fortement sur les valeurs décotées que sur les valeurs de croissance, les bénéfices attendus des premières étant plus faibles. La théorie devient réalité Ce qui est reconnu dans la littérature universitaire depuis de nombreuses années commence désormais à être appliqué par les gérants de fonds d’avant-garde en tant que stratégie de diversification. Les portefeuilles sont élaborés de façon à capter systématiquement les primes de risque résultant des biais comportementaux. Ce résultat est obtenu soit par des swaps de rendement total sur indices spécialisés soit par des activités de trading direct. Page 3 sur 4 Comme mentionné ci-dessus, les bêtas alternatifs sont applicables à l’ensemble des classes d’actifs – y compris les actions, les obligations, le crédit, les devises et les matières premières. Ils exploitent un grand nombre d’anomalies diverses – par exemple la taille et la valeur en ce qui concerne les actions, le momentum pour toutes les classes d’actifs et le portage dans le cas des obligations, pour ne citer que quelques-uns de ces facteurs. Les investisseurs institutionnels disposent ainsi de portefeuilles qui sont de puissants vecteurs de diversification. Chez Columbia Threadneedle, nous utilisons des techniques de risk-parity pour maximiser la diversification des bêtas alternatifs. Le portefeuille est ensuite optimisé afin d’atteindre l’objectif de volatilité spécifique du client. Nous sommes par ailleurs conscients que les portefeuilles de bêta alternatif doivent être gérés activement et que les facteurs macroéconomiques influent sur les dysfonctionnements du marché à court terme ; c’est pourquoi nous avons également recours à une stratégie d’overlay tactique. Par exemple, si l’équipe d’investissement considère que le prix du pétrole a atteint son point bas et va se redresser, elle surpondèrerait les positions axées sur les primes de risque de dynamique dans les matières premières. Conclusion En conclusion, à la différence des hedge funds traditionnels, les stratégies de bêta alternatif procurent une liquidité quotidienne, de la transparence et des frais réduits. Elles offrent une véritable alternative aux investisseurs institutionnels qui cherchent à améliorer la performance de leur portefeuille et obtenir une réelle diversification dans un contexte économique et financier de moins en moins propice à ce type d’investissement. Pour en savoir plus, rendez-vous sur columbiathreadneedle.fr Informations importantes : Document exclusivement réservé aux investisseurs professionnels et/ou qualifiés (non destiné aux particuliers). Les performances passées ne préjugent aucunement des résultats futurs. La valeur des investissements et le revenu qui en découle ne sont pas garantis et peuvent évoluer à la hausse comme à la baisse et être affectés par des fluctuations de change. Il se peut dès lors que l’investisseur ne récupère pas sa mise de départ. Le présent document est fourni à titre informatif uniquement et ne constitue en aucun cas une offre ou une sollicitation d’ordre en vue d’acheter ou de vendre un quelconque titre ou tout autre instrument financier, ni une proposition de conseils ou de services d’investissement. Publié par Threadneedle Investment Services Limited. Une société enregistrée en Angleterre et au Pays de Galles sous le numéro 3701768, dont le siège social est situé Cannon Place, 78 Cannon Street, Londres, EC4N 6AG, Royaume-Uni. La société est agréée et réglementée au Royaume-Uni par la Financial Conduct Authority. Columbia Threadneedle Investments est le nom de marque international du groupe de sociétés Columbia et Threadneedle. columbiathreadneedle.com Issued 08.16 | J25064 Page 4 sur 4