Fiche Québec - Agence Francaise de l`adoption
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Fiche Québec - Agence Francaise de l`adoption
FICHE TECHNIQUE Historique de l’adoption internationale au Québec En 1979, le Québec se dote d’une loi sur la protection de la jeunesse qui procure aux enfants des droits spécifiques où la notion de leur intérêt supérieur a préséance. L’adoption perd ainsi son caractère de « charité chrétienne » et devient une mesure de protection des enfants dont la responsabilité incombe à l’État, plus précisément à seize Directeurs de la protection de la jeunesse, soit un par région administrative du Québec. En 1982, l’État distingue l’adoption nationale et l’adoption internationale en créant le Secrétariat à l’adoption internationale, direction générale du Ministère de la Santé et des Services sociaux. De façon quasi simultanée, des organismes ont vu le jour à l’initiative de parents bénévoles désireux d’aider d’autres parents à adopter des enfants domiciliés hors du Québec. En 1991, une nouvelle loi vient assouplir les règles de l’adoption internationale et ouvre la voie à un processus officiel d’agrément d’organismes voués à l’adoption internationale. Le nombre d’organismes et le nombre d’adoptions augmentent de façon significative au cours des années suivantes. En 2006, la Loi assurant la mise en œuvre de la Convention sur la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption internationale entre en vigueur au Québec. Dès lors, toutes les adoptions internationales doivent être réalisées par l’intermédiaire d’un organisme agréé par le ministre de la Santé et des Services sociaux. Un arrêté ministériel précise les règles d’agrément, de renouvellement d’agrément, de reddition de comptes, de suspension et de révocation des organismes. Un second arrêté précise les exceptions pouvant faire l’objet d’une autorisation de procéder sans le concours d’un organisme agréé. Les travaux menant à la mise en application de la Convention de La Haye furent l’occasion de revoir les outils législatifs québécois, tels le Code civil, le Code de procédure civile et la Loi de la protection de la jeunesse. Ils furent aussi l’occasion de réunir tous les partenaires afin de revoir ensemble les façons de faire en matière d’adoption internationale. De cet exercice a surgi une synergie nouvelle, qui, aujourd’hui, se poursuit, entre autres, au sein d’un comité de concertation en adoption internationale. Organisation - Fonctionnement de l’adoption internationale au Québec Toute personne québécoise désireuse d’accueillir un enfant domicilié hors du Québec (ce qui inclut l’adoption d’enfants provenant des autres provinces ou territoires du Canada) a l’obligation de procéder à ses démarches avec le concours d’un organisme agréé. Le Québec compte actuellement 14 organismes dûment reconnus par l’autorité centrale en matière d’adoption internationale, soit le ministre de la Santé et des Services sociaux (dont les fonctions sont exercées par le Secrétariat à l’adoption internationale (SAI). Les organismes reçoivent un agrément pour un pays donné après un processus strict d’évaluation et leur agrément est valide pour une période de deux ou trois ans. Chaque année, ils doivent soumettre au ministre un rapport de leurs activités ainsi que leurs états financiers. Les organismes étant reconnus comme des partenaires de premier chef en matière d’adoption internationale, leurs relations avec le SAI sont étroites, faites de ce délicat équilibre entre soutien et contrôle. Il en va de même avec les Directeurs de la protection de la jeunesse reconnus « autorités compétentes » en matière d’évaluation psychosociale. La procédure d’adoption en vigueur a d’ailleurs été établie en collaboration avec ces trois acteurs en adoption internationale. Ainsi, un postulant ayant fait le choix d’un pays doit signer un contrat avec un organisme avant d’obtenir un numéro d’ouverture de dossier au SAI qui l’autorisera, sous présentation d’un document afférent, à faire l’objet d’une évaluation psychosociale par un évaluateur mandaté par un Directeur de la protection de la jeunesse (93 %) ou un évaluateur au privé reconnu (7 %) par un des deux ordres professionnels des psychologues ou des travailleurs sociaux. Tout au long de ses démarches d’adoption, le postulant est accompagné par l’organisme et le SAI qui s’assurent que le dossier suit son cours en tout respect des règles et lois du Québec et du pays d’origine concerné (schéma 1 en annexe). Un arrêté ministériel, en vigueur depuis le 1er février 2006, prévoit des exceptions à l’adoption sans organisme agréé. Il s’agit surtout de l’adoption d’un enfant membre de la famille (6,3 %) et de dossiers acceptés pour des circonstances exceptionnelles (0,6 %). Lorsque ces projets sont autorisés, les procédures à suivre demeurent les mêmes que pour les dossiers avec organisme agréé. (schéma 2 en annexe). Démarches d’adoption internationale effectuées par un organisme agréé Étape 1 Élaboration du projet d’adoption Étape 2 Signature d’un contrat avec un organisme agréé Étape 3 Ouverture d’un dossier au Secrétariat à l’adoption internationale (SAI) Étape 4 Évaluation psychosociale Étape 5 Constitution Constitution du dossier d’ d’adoption adoption Étape 6 Transmission du dossier de l’adoptant aux autorités du pays pays d’origine d’origine de l’enfant Étape 7 Démarches de parrainage Étape 8 Période d’attente (attente (attente de proposition d’enfant) Étape 9 Proposition d’enfant ou apparentement apparentement Étape 10 Autorisation à poursuivre les démarches d’adoption (lettre de nonnon-opposition) et démarches d’immigration Étape 11 Démarches administratives et judiciaires dans le pays d’origine de l’enfant Étape 12 Arrivée de l’enfant au Québec Étape 13 Démarches administratives et judiciaires après l’arrivée de l’enfant au Québec Étape 14 Rapports d’évolution de l’enfant Étape 15 Fermeture du dossier d’adoption Démarches d’adoption internationale sans organisme agréé Étape 1 Présentation Présentation du projet d’adoption au Secrétariat à l’adoption internationale Étape 2 Vérification de la recevabilité du projet d’adoption Étape 3 Analyse du projet d’adoption Étape 4 Évaluation psychosociale Étape 5 Constitution du dossier d’adoption d’adoption Étape 6 Transmission du dossier de l’adoptant aux autorités du pays d’origine de l’enfant Étape 7 Démarches de parrainage Étape 8 Période d’attente Étape 9 Proposition d’enfant ou apparentement Étape 10 Autorisation à poursuivre les démarches démarches d’adoption (lettre de nonnon-opposition) et démarches d’immigration Étape 11 Démarches administratives et judiciaires dans le pays d’origine de l’enfant Étape 12 Arrivée de l’enfant au Québec Étape 13 Démarches administratives et judiciaires au Québec après l’arrivée de l’enfant au Québec Étape 14 Rapports d’évolution de l’enfant Étape 15 Fermeture du dossier d’adoption