Mise en page 1 - EPSM Lille

Transcription

Mise en page 1 - EPSM Lille
INFORMATIONS HOSPITALIÈRES
Renforcer la sécurité
avec le DAPTI !
Mouvements
Arrivées
Les professionnels effectuant des
visites à domicile dites « à
risque », bénéficient désormais
d’une protection renforcée par la
mise à disposition d’un système de
géolocalisation : le Dispositif
d’Alerte pour la Protection du
Travailleur Isolé (DAPTI).
n 2009, lors d’un soin à domicile,
un professionnel est menacé par
un usager. Celui-ci est en possession d’une arme blanche et profère des
menaces de mort…Après analyse et
réflexion sur les conditions de réalisation de ce type d’acte et une étroite collaboration entre la Direction des soins et
la Direction de la Maintenance et des
Travaux (DMT), il est décidé de doter les
pôles de DAPTI. Ainsi, chaque pôle est
aujourd’hui en possession de deux
DAPTI, pour la plupart affectés au
niveau des Centres de Santé
Mentale/Centre Médico-Psychologiques et/ou des appartements thérapeutiques. Quatre dispositifs restent disponibles au niveau du Bureau de Soins
Infirmiers (BSI) afin de répondre à des
besoins ponctuels. Du 17 au 28 janvier
2011, des temps de formation ont été
animés par la DMT, au BSI et dans
chaque lieu de soins doté d’un DAPTI.
Le protocole n° 342 reprend l’essentiel
du contenu de formation, de plus il est
toujours possible de contacter le service
maintenance en appelant le 13.
E
12
Le déclenchement d’alerte
Avant une visite à domicile estimée à
risque, il est impératif que soit rédigée
une autorisation de sortie informatisée
EPSM Mag - Avril 2011 - n°60
spécifique
(cf. protocole n° 341).
Le DAPTI doit être
mis en service dès le
départ de l’unité pour
activer la géolocalisation.
Après un déclenchement
d’alerte, la situation de danger
doit être confirmée en prononçant le
mot clé « Dommage ». Le BSI, en capacité d’entendre ce qui se dit et également en possession de l’autorisation de
sortie spécifique, est en mesure de renseigner avec précision tout autre professionnel susceptible d’intervenir, par
exemple les forces de l’ordre. Dans le
but d’optimiser les relations avec les services de police, le dispositif DAPTI a été
présenté aux responsables de plusieurs
commissariats.
Concernant la prise en charge, ce sont
les quatre valeurs de la formation
Oméga France qui guident le professionnel face à une situation de violence : sécurité, respect, professionnalisme et responsabilisation…
Adjoints Administratifs Hospitaliers :
Magalie Catteau, Maximilien D'Hulster,
Mathilde Reve.
Aides Soignants : Aurélien Alba, Charlotte
Bachir.
Agent des Services Hospitaliers Qualifié :
Chrystelle Loridan.
Cadre de Santé : Nathalie Henrion.
Dessinateur : Marion Rohas.
Infirmiers : A. Sophie Bassimon, Audrey
Boisseau, Geneviève Brietz, Maryvonne Chakib, Julie Daguenet, Alice Dekeister, Audrey
Demaretz, Delphine Dervaux, Gwenaëlle
Desseaux, Charlotte Dewinaut, Marie
Dumortier, Nora Ferrah, Benoit Fournet,
Marion Gueant, Barbara Kleppe, Sabine
Lecocq, Alexis Lecoeuche, Sophie Lecointe,
Elodie Letitre, Alain Moutet, Adeline Ouichoua, Aurélie Poffe, Faustine Van Bockstaele, Marine Van Leeuwen, Isabelle Varlet,
Amélie Vasseur, Marie Verheyde.
Médecins Psychiatres : D r Elisabeth
Chavanne, Dr Amélie Robin-Pirot.
Ouvrier Professionnel Qualifié : Maëla Le
Gallic.
Psychologues : Aurore Bazin, Aurore
Cretin.
Avril 2011 - N°60 - 0,80€
Publication de l’Etablissement Public de Santé Mentale Lille-Métropole
Edito
2
Une certification
V2010 de 1er rang !
3
Consultez vos revues
en ligne !
4
Une PASS
pour favoriser la
réinsertion sociale
5
Départs
Adjoints Administratifs Hospitaliers :
Bertille Caby, Victoire Lecointe.
Agent des Services Hospitaliers Qualifié :
Thierry Germain.
Aide Soignante : Sabrina Lemaire.
Animateur : David Ritzinger.
Cadre de Santé : Peggy Deneef.
Infirmiers : Youcef Bourouina, Marie Dumortier, Sabine Fournier, Cindy Guidez, Perrine
Hubert Pernelle, François Joly, Christophe
Lagae, M. Yorinne Laslandes, Jonathan
Lecieux, Aurore Mussa Peretto, Cindy Odul
Martin, Delphine Pilloy, Annick Pollet, Amélie
Vasseur, Sandrine Vignolle
Médecins Psychiatres : Dr Philippe Baux,
Dr Bruno Fengler.
Educatrice Spécialisée : Florence Defresne.
Démarche éthique
institutionnelle
6-7
Parlons de
contractualisation
interne !
8
La formation
“Entendeurs de voix”:
9
une 1re en France
Bonne retraite à
Les risques
psychosociaux en
psychiatrie dans les
EPSM du Nord
10
Françoise Blanckeman, Catherine Charlet,
M. Josée De Moraes, Nadine Deblonde,
Thierry Dedecker, Pierre Degryse, Michèle
Delebecque, Annick Deleu, Nadine Dourlou, Catherine Ducastel, José Falkenberg,
Patrick Folens, Liliane Hennebelle, JeanMarc Leture, Véronique Lips, Yves Maris,
Henri Martin, Dominique Matagne, Lucie
Moreau, M. Christine Murphy, Bruno Noro,
Chantal Noro, Brigitte Pau, Chantal Popelier, Patrice Vallart, Charline Valquenart,
Evelyne Vanpouille, Christelle Walbrou,
Arlette Wavrant.
Équipe Mobile de
Géronto-psychiatrie :
Une riche et formidable
expérience !
11
Décès
Nous présentons nos sincères condoléances
à la famille et aux amis de :
Claude Baert.
Renforcer la sécurité
avec le DAPTI !
12
Pascal Delagrande
www.epsm-lille-metropole.fr
INFOS SOINS
EPSM MAG
Équipe Mobile de Géronto-psychiatrie :
Une riche et formidable expérience !
E d i t o
L’année
2011
sera sans doute
marquée par le
Médecins coordonnateurs, associations de soins et d'aide à domicile, soignants,
EPHAD1 et autres structures d'hébergement pour personnes âgées... Plus de 230
professionnels ont répondu présent à la journée portant sur le «retour d'expériences»
de l'EMGP2. Tous étaient réunis autour de cette même préoccupation : améliorer la prise
en soin de la personne âgée en souffrance psychique. Retour sur 2 ans de pratique.
vote de la loi
relative aux soins
ambulatoires ou hospitalisations
sans consentement, et par le
nouveau plan de Santé Mentale.
auront,
surtout
le
premier,
beaucoup d’incidences sur notre
fonctionnement. Il conviendra de
2
ne penser l’application de la loi, que
dans l’intérêt de nos patients et
consultants, usagers d’un service
public en permanente adaptation.
Nous devrons renforcer notre
proximité avec les magistrats.
Cependant,
dans
quelques
semaines, nous poserons la
première pierre de l’hospitalisation
du G10 à Seclin. Nous avons fait la
même chose pour l’extension de la
Résidence Berthe Morisot.
Nos projets avancent bien, l’année
2011 est donc une année très
chargée, mais nous saurons faire
face à nos engagements.
Joseph Halos
EPSM Mag - Avril 2011 - n°60
ée d'un projet commun entre
l'EPSM Lille-Métropole et le
GHICL 3, l'EMGP répond à un
appel à projets émanant de l'Agence
Régionale de Santé et de la circulaire du
27 Avril 2007. Il est un préambule à la
création d'unités d'hospitalisation à
temps complet dans le cadre du projet
«Humanicité» à Capinghem. Depuis
avril 2009, l'EMGP accompagne et soutient les professionnels dans le soin
apporté aux patients âgés à travers la
formation, l'information et la coordination. Le programme de formation
repose sur 6 thématiques assurées par
une dizaine de professionnels issue de
l'équipe pluridisciplinaire du pôle
59G18. Parmi eux, Caroline Ovion,
assistante sociale, Caroline Velut et
Ingrid De Bruyne, infirmières, interviennent auprès des professionnels sur plusieurs thèmes : le contexte législatif, l'aspect médico-social, les pathologies
psychiatriques, la maladie d'Alzheimer
et les troubles du comportement.
« Notre rôle en tant que "formateur" est
aussi de rassurer, d'écouter, de soutenir
les équipes par rapport à leur savoir être
et leur savoir faire. L'idée, c'est d'apprendre à mieux se connaître pour
mieux travailler ensemble, mutualiser
les moyens et donc, améliorer la prise
en soin du sujet âgé. Les professionnels
nous connaissent et par conséquent,
nous interpellent plus facilement lors de
N
Nul doute que ces deux points
Directeur de publication : J. Halos, Directeur
Responsable de publication : S. Weill, Responsable
Communication
Membres du comité de rédaction : L. Barret, Directeur
Adjoint, DPHP - H. Brice, Cadre Socio-Educatif, Service SocioEducatif - V. Costanzo, Infirmière, 59G21 - L. Defromont,
Praticien Hospitalier, DIRM - P. Delagrande, Directeur des Soins
Adjoint - B. Deleplancque, Médecin du Travail - S. Demars,
Infirmière, 59G18 - B. De Praeter, Infirmier, 59G18 V. Dessenne, Chef de bureau, DPEIMP - S. Duborper, Cadre de
Santé, 59G16 - M. Dumetz, Adjoint des Cadres, DRUQ T. Dutertre, Responsable, Centre de Ressources Documentaires
- M. Ernould, AMP, Résidence Berthe Morisot - P. Grajda, Cadre
de Santé, Debussy- L. Jakubiak, Ingénieure Qualité S. Kloeckner, Directrice Adjointe, DRUQ - V. Lebouteillier,
Technicienne de l’Information Médicale, DIRM - I. Mulier,
Infirmière, 59G19 - A. Nana, Infirmière, 59G19 - P. Van
Langendonck, AMP, Résidence Berthe Morisot - V. Vittu, Attachée d’Administration Hospitalière, Affaires
Médicales et Générales - F. Zobel, Responsable Maintenance, DMT.
Secrétariat de rédaction : Service Communication.
Mise en page : K. Drode - Photos : M. Gomber - Illustrations : J-F. Devos.
Réalisation : Service Communication - Impression : Kubis Print.
Ce numéro a été tiré à 2800 exemplaires - N° ISSN 1266-2186.
E.P.S.M - BP 10 - 59487 Armentières cedex
- Tél. 03 20 10 20 02.
L’EPSM Mag est imprimé sur papier recyclé
- EPSM Mag consultable sur le site internet
EPSM Mag - Avril 2011 - n°60
11
25/01/11 : journée "Retour d'expériences", Equipe Mobile de Géronto Psychiatrie,
Formation - Information - Coordination
nos visites dans les structures de soins et
d'hébergement. C'est bénéfique pour
le soigné et pour le soignant. Pour
reprendre l'expression de notre collègue, c'est le système des "3G" :
gagnant pour le résident ou le patient,
gagnant pour les professionnels des
structures médico-sociales et sanitaires
et gagnant pour nous-mêmes. »
Parole et échange
Pour les responsables du projet, le
D r Bulckaen, Géronto-psychiatre et
Michèle Willemen, cadre de santé
« l'objectif initial de l'EMGP est de déstigmatiser les troubles psychiques de la
personne âgée afin de favoriser une
prise en soin adaptée et de qualité ! Au
delà de cet objectif qui a été atteint, l'ensemble des intervenants convient que
ce projet permet surtout l’écoute des
difficultés appréhendées par les professionnels et favorise l’échange de
pratiques. ».
L'EMGP répond à un réel besoin des soignants auprès du sujet âgé. A ce jour,
plus de 350 professionnels ont été formés avec un taux moyen de satisfaction
de plus de 94%. Le projet s'étendra
dans l'année sur les pôles 59G07,
59G19 et 59G20 ainsi qu'au réseau
gérontologique du GHICL, soit plus de
70 structures. Le projet de formation se
développera également auprès des
professionnels de l'EPSM Lille-Métropole, des services de soins à domicile et
des services d'aide à domicile de notre
territoire de santé.
Benoît De Praeter en collaboration
avec Michèle Willemen, Dr Emmanuel
Bulckaen, Ingrid De Bruyne, Caroline
Ovion et Caroline Vélut
1 Etablissement d'Hébergement pour Personnes
Agées Dépendantes
2 Équipe Mobile de Géronto-psychiatrie
3 Groupe Hospitalier de l'Institut Catholique de Lille
INFOS QUALITÉ
LA SANTÉ AU TRAVAIL
Les risques psychosociaux en psychiatrie
dans les EPSM du Nord
Une certification V2010 de 1 rang !
Les changements importants survenus dans le monde du travail ces dernières
décennies ont entraîné l’émergence de risques nouveaux dans le domaine de la
sécurité et de la santé au travail : les risques psychosociaux. Ils ont aujourd’hui leur
place, au même titre que les risques physiques, biologiques et chimiques. Au sein de
la fonction publique, ils font l’objet d’une action prioritaire de l’accord santé et
sécurité du 20 novembre 2009.
C’est avec fierté que nous avons reçu le 1er février le rapport définitif de certification
V 2010, sans recommandation ni remarque. La Haute Autorité de Santé encourage
l'établissement de santé à poursuivre la dynamique engagée. La prochaine procédure
de certification est fixée à échéance maximale de 4 ans.
onstatant un mal-être croissant au travail touchant de nombreux professionnels, nous avons souhaité mieux cerner les
difficultés à son origine. Dans cette étude multicentrique, nous avons développé des échelles graduées et numérotées,
permettant d’indiquer la tolérance au stress, à la violence patient ou interprofessionnelle, ainsi que le vécu de ces
éléments. La différence entre la tolérance et le vécu permet de mettre en évidence les difficultés réelles ressenties par le
professionnel. Ainsi, si la tolérance au stress est supérieure au vécu, l’agent n’est pas stressé ; en revanche, si la tolérance est
inférieure au vécu, l’agent est stressé. Il en va de même pour la violence.
C
er
es résultats confirment la place
de l’EPSM Lille-Métropole au premier rang des établissements de
soins en santé mentale ayant fait l’objet
d’une certification HAS « V2010 ».
C
10
Nous avons couplé ces échelles à deux
questionnaires interactionnistes, Karasek et Siegrist. Nos premières analyses
se sont portées sur 1787 sujets dont la
fonction est proche des patients : Aides
Médico-Psychologiques AMP, Aides Soignants AS, Assistants sociaux ASE,
Agents de Service Hospitalier ASH,
Cadre de Santé CS, Cadres supérieurs
de santé CSS, Educateurs spécialisés SP,
Ergothérapeutes ERGOTRP, Infirmiers
diplômés d’état IDE, Infirmiers de secteur psychiatrique ISP, Médecins MEDECINS, Orthophonistes ORTHOPH, Psychologues PSYCHOL, Psychomotriciens
PSYCHOMOT, Secrétaires Médicales
SEC MED.
Les analyses statistiques font ressortir
des populations qualifiées « à risques »,
c’est à dire plus facilement exposées au
stress ou aux violences patient ou interprofessionnelle.
EPSM Mag - Avril 2011 - n°60
Population à risque accru de stress :
Population à risque accru lié à la
violence patient :
Population à risque accru lié à la
violence interprofessionnelle :
L’ensemble de nos résultats sera présenté en septembre 2011 lors d’une
journée organisée par l’EPSM des Flandres devant les professionnels des 3
EPSM (Lille-Métropole, Saint André et
Flandres) et fera l’objet d’un dossier
dans un prochain EPSM mag.
Le risque organisationnel psychosocial, se définit comme un risque
d'atteinte à la santé, se manifestant
par un déséquilibre, voire une déstabilisation des ressources et/ou stratégies défensives que l'individu
utilise pour préserver sa santé
physique et mentale, face aux
contraintes de travail objectivement
nocives, ou vécues subjectivement
comme telles, et se rapportant à la
nature du travail (la tâche, la mission) et à son organisation ».
.
L’EPSM Lille-Métropole totalise sur les 92
critères étudiés :
40 A, 41 B, 0 C,11 critères classés « non
applicables » (NA)
Sur l’ensemble des 8 thématiques :
✔ 3 points forts (critère ≥ 90% ) ont été
attribués :
- L’évaluation des pratiques professionnelles
- Les prises en charge spécifiques
notamment sur les activités de soins de
suite et de réadaptation
- La gestion des données du patient
✔ les 5 autres thématiques totalisent
chacune plus de 80% :
- Management stratégique
- Management des ressources
- Management de la qualité et de la
sécurité des soins
- Droits et place des patients
- Parcours du patient
Concernant les Pratiques Exigibles Prioritaires (PEP) :
✔ 10 Pratiques Exigibles Prioritaires
sont ≥ 85% dont 7 > 90%.
L’accès du patient à son dossier médical
et la gestion du dossier patient totalisent chacun 100%.
Merci à tous et toutes pour votre implication et votre investissement et félicitations pour cette réussite collective !
.
Liliane Jakubiak
Pour en savoir plus :
Consultez le rapport de certification HAS
« 2010 » sur : http : www.has-sante.fr.
Cliquez sur « grand public » - certification des
établissements de santé - consulter les
résultats de certification
IsabelleMasurel,Dr BenoîtDeleplancque
EPSM Mag - Avril 2011 - n°60
3
ACTUALITÉ
INFOS QUALITÉ
Semaine d’information
sur la Santé Mentale
4
Pour cette édition 2011, près de 30
manifestations ont été organisées sur
la région. Pour l’EPSM Lille-Métropole :
- Portes ouvertes (pôles 59G10 et
59I03)
- Restitution de l’enquête Santé Mentale en Population Générale (pôle
59G10/CCOMS)
- Ateliers artistiques et exposition dans
les médiathèques de Fâches Thumesnil, Ronchin et Mons-en-Barœul
(pôle 59G21)
- Exposition du Fonds d’Art contemporain Frontières au Centre Hospitalier de Douai (pôle 59G21)
- Projection / Débat à la Gare Saint Sauveur de Lille autour du film « C’Era
Una Volta La Citta Dei Matti » sur l’œuvre de Franco Basaglia (CCOMS avec
la participation de la Ville de Lille, du
Consulat d’Italie et de l’Association
Lill’Art).
Mise en scène
Mise en voix
30/04/11- salle polyvalente : spectacle créé par la compagnie « Les fous à
réaction » d’après les textes de l’atelier
d’écriture du pôle de psychiatrie
59G20.
EPSM Mag - Avril 2011 - n°60
Consultez vos revues
en ligne !
La formation “Entendeurs de voix”:
re
une 1 en France
Désormais,
accédez
à
plus
de
70
revues
professionnelles, à partir des pages intranet du Centre
de Ressources Documentaires.
Contrairement à une idée reçue, entendre des voix est une expérience qui est beaucoup
plus étendue que l’unique champ des psychoses ; en effet selon les études 4 à 10 % de
la population générale entendraient ou auraient entendu des voix au cours de sa vie.
ans un souci de vous donner
accès à un maximum de façon
rapide et surtout sur votre lieu
de travail, dans votre unité, nous avons
mis en ligne c’est à dire « accessibles »
depuis l’Intranet, à partir des 850 postes
de l’établissement :
un bouquet de 55 revues en psychologie CAIRN Info
✔ un bouquet de 14 revues de soins et
psychiatrie EMPremium
✔ la revue Information Psychiatrique.
eaucoup d’entre nous s’accommodent du fait d’entendre des
voix et se gardent bien d’en parler
de peur de ‘’passer pour un fou’’. D’un
point de vue psychiatrique, en tant que
professionnels de santé mentale nous
ne voyons la plupart du temps que ceux
qui sont submergés par une telle expérience qui peut être extrêmement
anxiogène. Pourtant, pour le mouvement international des entendeurs de
voix Intervoice 1, il s’agit d’une expérience humaine avec laquelle il est possible d’apprendre à vivre de façon satisfaisante et qui peut même être riche
d'enseignements… A la suite de plusieurs visites à l’étranger, montrant l’intérêt de l’approche, tant pour les usagers que pour les professionnels, le
CCOMS et l'EPSM Lille-Métropole ont
décidé de mettre en place une formation "Travailler et parler avec les voix" du
31/01 au 04/02/11 à Armentières.
Cette formation, une 1re en France, était
coordonnée par Yann De Robert, stagiaire psychologue au CCOMS et militant à Intervoice. Elle a rassemblé 30
personnes, professionnels et personnes
ayant une expérience d’entente de
voix. Les formateurs, Ron Coleman,
ancien usager entendeur de voix, professionnel en santé mentale, Eleanor
Longden, ancienne usagère entendeuse de voix et psychologue et Dirk
Corstens, psychiatre, ont développé
une nouvelle façon d’approcher ce
phénomène : chercher à travailler avec
les voix pour en faire des alliées plutôt
que de lutter contre elles.
D
Vous serez ainsi plus nombreux à profiter de ces abonnements, sans vous
déplacer.
Nous espérons que le nombre et la qualité des revues vous permettront une
ouverture sur des champs disciplinaires
que vous n’auriez peut-être pas imaginé questionner pour vous (in)former.
La consultation est facile, le téléchargement est libre, vous avez tout loisir de
lire à l’écran en version HTML puis d’imprimer si besoin en format PDF.
http://intranet.epsm/centredoc/accue
il-centre-doc
Rubrique : actualités des services/
centre de ressources documentaires
Thérèse Dutertre,
Véronique Lebouteillier
B
EPSM Mag - Avril 2011 - n°60
Les formateurs, Dirk Corstens, Stéphane, entendeur de voix participant à la formation,
Eleanor Longden et Ron Coleman
Comment faire en pratique ?
Trois outils concrets, facilement utilisables, sont proposés. Tout d'abord, un
‘’facilitateur’’ usager ou professionnel
peut aider la personne à élaborer le
‘’profil de ses voix’’. Ce travail permet de
mieux identifier l'expérience et de chercher à la relier à des expériences de vie
difficiles ou traumatisantes.
La 2e technique est le ''dialogue avec les
voix'' (dialoguing with voices) : le facilitateur rentre en contact avec la voix
pour discuter avec elle ; cet ''apprivoisement'' de la voix par le facilitateur a pour
but d'aider l'entendeur à faire du sens
avec son expérience et à retrouver une
relation apaisée avec la voix.
Le 3 e outil est la mise en place d'un
''groupe d'entendeurs de voix'' (hearing voices group) qui permet de partager cette expérience avec d'autres sans
crainte d'être jugé. Les études montrent
que ces groupes (300 en Angleterre)
permettent de diminuer de façon significative l'anxiété liée au phénomène
ainsi que les passages à l'acte, notamment suicidaire.
Cette formation bouscule nos schémas
habituels où il serait inopportun de parler avec le patient de son ‘’délire’’. Pour
autant, la formation nous a permis de
constater, après quelques séances de
travail, l'efficience de la méthode en
terme d'autodétermination et de réappropriation du contrôle sur les voix dont
le contenant tend à s’apaiser au fil du
temps. Au-delà, cela engage les personnes impliquées dans un important
processus de ‘’rétablissement’’ qui
ouvre à une nouvelle approche des
soins en psychiatrie. Suite à la formation, plusieurs groupes d'entendeurs
de voix ont démarré notamment sur
Mons en Baroeul et Tourcoing.
.
Patrick Le Cardinal2
1 Réseau International sur l'Entente de Voix présent
dans une vingtaine de pays. Intervoiceonline.org
2 Praticien Hospitalier EPSM Lille-Métropole
Pour en savoir plus :
Documentaire de France Culture : émission
« sur les dock » à écouter sur l’intranet,
rubrique : média/audio/2010. ou sur :
http://www.franceculture.com/player?p=ree
coute-3912721#reecoute-3912721
9
ACTUALITÉS
Parlons de contractualisation interne !
Une PASS
pour favoriser la réinsertion sociale
On en parle énormément, on entend souvent parler
d’elle, mais finalement que savons-nous de la
contractualisation interne ou délégation de gestion ?
Quels sont les objectifs, comment l’établissement va t-il
la mettre en musique, quels sont les changements qui
nous, qui vous attendent ?
Depuis le 1er juillet 2010, une Permanence d'Accès aux Soins de Santé (PASS) est
créée à l'EPSM Lille-Métropole. Sa mission : favoriser l'accès aux soins des personnes
en situation de précarité nécessitant une prise en charge en santé mentale. Sa
spécificité : une équipe mobile allant à la rencontre des personnes.
La formalisation du besoin :
le contrat
8
NOUVEAUTÉ
Le premier point à intégrer, qui est la
clé de voûte de cette organisation, est
la notion de contrat. La condition de
réussite sera la relation client-fournisseur interne qui va s’instaurer. Pour ce
faire, il sera nécessaire de formaliser ce
contrat en définissant les objectifs à atteindre, les moyens nécessaires à la
réalisation de ces objectifs, les outils de
contrôle à mettre en œuvre pour aider
au respect des règles institutionnelles
et des moyens budgétaires.
L’organisation : les pôles
Ces contrats seront établis en concertation avec les pôles, avec à leur tête un
coordinateur de pôle, chargé du bon
fonctionnement de la nouvelle structure organisationnelle. Cette organisation n’est pas une fusion de secteurs
mais une mise en commun de démarches qui permettent une amélioration de l’offre de soin et une meilleure
utilisation des ressources. C’est pourquoi un regroupement de plusieurs
secteurs médicaux, médico-sociaux ou
administratifs au sein d’un même pôle
peut être cohérent et envisageable.
Pour quoi faire ?
Les pôles et les contrats définis, il nous
restera à atteindre les objectifs ambiEPSM Mag - Avril 2011 - n°60
tieux fixés dans le projet d’établissement :
✔ être plus efficient en améliorant la
qualité des prestations fournies,
✔ définir des contrats de délégation de
gestion en adéquation avec les
demandes et les besoins en impliquant les équipes.
Les 3 piliers
de la contractualisation interne
Vous l’avez compris, la délégation
pour la prise de décision au plus près
des situations de gestion est nécessaire, c’est la subsidiarité. La délégation, aux décisionnaires désignés, d’arbitrer les ressources entre les dépenses
de personnel, médicales, la logistique
et l’amortissement dans le respect des
règles est aussi indispensable, c’est la
fongibilité. Enfin, coordonner, faire des
regroupements fonctionnels et pertinents permettant de réaliser des économies d’échelle est le troisième pilier
de la contractualisation interne, c’est la
notion d’organisation.
Les clés de la réussite
Pour mener à bien ce projet, chacun
d’entre nous est un maillon indispensable de la chaîne « client-fournisseur
interne ». Nous devrons porter les
changements engendrés par cette
nouvelle organisation et devenir force
L'équipe de la PASS
Avit Meaux, Cadre Supérieur de
Santé
Corinna Henaff, psychologue
Alice Nana, infirmière
Séverine Rollin, assistante sociale
Catherine Vancortenbosch, cadre
de santé
Dr Jacques DEBIEVE, Référent médical
de proposition et d’amélioration. Il est
aussi indispensable de mettre en œuvre des outils de pilotage adaptés qui
n’engendreront pas de travail supplémentaire mais faciliteront le quotidien
des professionnels. Enfin, il est capital
de croire aux capacités de réussite des
acteurs de terrain.
Mais ne l’oublions pas la contractualisation n’est qu’un des moyens pour
réaliser le projet d’établissement décliné en projets de pôle.
Quelles échéances ?
La définition des pôles est envisagée
pour la fin de l’année. Elle s’appuiera
sur le nouveau projet médical en cours
d’élaboration pour les années 2012 2017. Une année pilote est envisagée
en 2012 avec un objectif de mise en
œuvre de la contractualisation au sein
de l’établissement en 2013.
François Zobel en collaboration
avec Louis Breuls de Tiecken
Pour contacter la PASS
es inégalités de santé touchent
tout particulièrement les personnes les plus démunies. Les
PASS, instituées depuis 1998, constituent un outil efficace pour faciliter l’accès au système de santé. Pas moins de
400 ont vu le jour en France, principalement au sein des établissements de
santé. Pour autant, l’accès aux soins
concernant la problématique de souffrance psychique ne s’est pas vu facilité.
C’est fort de ce constat que l’EPSM LilleMétropole, soutenu par l’Agence
Régionale de Santé, a créé sa Permanence d’Accès aux Soins.
L
Des partenariats solides
La PASS de l’établissement articule son
action avec les pôles de l’EPSM LilleMétropole, les structures sociales et
médico-sociales ainsi que les acteurs
associatifs participant à l’accueil, l’hébergement ou l’orientation des personnes en situation de précarité. Elle
travaille en collaboration avec les
réseaux d’accueil et d’accompagneEPSM Mag - Avril 2011 - n°60
ment social et assiste les personnes
dans leurs droits, afin, in fine, de favoriser l’adhésion aux soins.
Objectifs
✔ Repérer des situations difficiles, en
collaboration avec les structures
sociales accueillant des personnes en
situation de précarité (Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale, Centre d’Accueil de Demandeurs
d'Asile,...),
✔ Engager une démarche de promotion à la santé des personnes en situation de précarité (développer des
actions d'information et de formation
auprès des partenaires),
✔ Structurer les liens entre la PASS et les
acteurs des pôles de l'EPSM Lille-Métropole,
✔ Coordonner les actions avec les PASS
des Centres Hospitaliers de Tourcoing,
Seclin, Armentières et l'équipe mobile
Diogène,
✔ Créer le lien au sein des structures par
la mise en place d'actions collectives
[email protected]
Tél. 03 20 10 21 27
(ateliers santé, groupes de parole), d'actions individuelles (consultations de «
première ligne », soutien psychologique.),
✔ Orienter et accompagner les personnes dans une démarche de soins
globale par un accès effectif aux soins :
sensibilisation, prise de rendez-vous,
accompagnement au bilan de santé et
suivi de la continuité des soins.
✔ Renforcer les liens avec les médecins
généralistes,
✔ Élaborer un partenariat avec les
CPAM des secteurs de Tourcoing-Roubaix, Lille-Douai, Armentières-Dunkerque.
Depuis son ouverture la PASS a traité
près de 40 dossiers, son activité est en
constante augmentation.
Stéphanie Weill
5
DOSSIER
DOSSIER
Démarche éthique institutionnelle
Journée
« Prévention routière »
Le 09/06/11 à l’EPSM Lille-Métropole. Au programme : sensibilisation
à l’eco-conduite, désincarcération,
voiture tonneau,…. et de nombreux
stands vous attendront.
« L’éthique est la visée de la vie bonne avec et pour autrui dans des institutions justes1 ».
Le comité d’éthique, mis en place depuis 2009, est avant tout un lieu d’échange et de
réflexion autour de problématiques de l’usager, du professionnel et de l’institution.
orale, éthique, déontologie,
le sens de ces termes est différent mais tous les 3 font référence au bien, au mal, à des règles de
conduite. De même, il n’y a pas une
mais des définitions de l’éthique. Parce
que l’éthique est souvent comparée à
la morale, on parle souvent d’une attitude éthique et d’un comportement
moral. Chez Max Weber, on parlera
d’éthique de conviction et d’éthique
de responsabilité, chez Habermas
d’éthique de discussion. Chez Paul
Ricoeur de souci de soi, de souci de
l’autre et de souci de l’institution.
Quelle que soit l’approche philoso-
M
6
Ethique / Morale
Si l’étymologie de l’éthique et de la
morale les rapproche : ethos et mores
comme étant les mœurs, des façons
de vivre, des façons de se conduire et
d’agir, la philosophie les distingue. La
morale apparaît comme un système
de règles que l’homme suit dans sa vie
personnelle et sociale6. Elle répond à
la question « que dois-je faire ? » s’appuyant sur des valeurs universelles,
absolues, impératives et comportant
des devoirs. Elle s’impose à nous.
L’éthique considérée comme « la morale des philosophes, c’est-à-dire de la
raison » est un art de diriger sa
conduite7. Elle répond à la question
« comment vivre ? » nous laissant ainsi
le choix de nos règles et de notre
conduite, nous invitant à la réflexion,
à l’interrogation, au risque.
EPSM Mag - Avril 2011 - n°60
phique : antique, contemporaine, relationnelle, théorique, pratique, appliquée,…on s’accordera pour dire que
l’éthique n’est pas un « prêt à penser »
et qu’elle s’éprouve dans l’acte. Sous
cette forme alors de « sagesse pratique », déclinée par Philippe PINEL,
elle devient compétence, et pourquoi
pas éthique professionnelle.
Dans un établissement de soins, quoi
de plus naturel avant d’être institutionnel que de s’engager dans une réflexion continue visant au bien être de
tous et par tous : patients, soignants,
non-soignants, techniciens, gestionnaires. La démarche éthique est dynamique par essence. La recherche du
bien pour le patient et pour toute personne de l’établissement doit être une
quête de tous les instants. L’éthique est
une interrogation permanente parce
que singulière. Prendre une décision
éthique suppose que l’on ait envisagé
les conséquences pour autrui, pour
soi, pour l’institution. D’où l’unicité de
la décision… Soigner, accompagner,
sécuriser sont autant d’actes qui demandent attitude éthique et humanisme autant que discernement et
compétence.
Missions
La réflexion éthique dans un lieu de
soins en psychiatrie porte surtout sur
des questions comme le refus de soins
en psychiatrie, l’annonce du diagnostic, les droits des patients et les droits
de l’homme, l’hospitalisation sans
consentement, le dossier médical, l’accès aux dossiers,… Notre établissement s’est doté d’un comité d‘éthique
depuis décembre 2009. En lien avec le
critère 1c du manuel de certification
HAS2 V2010, le comité s’est donné
pour mission de réfléchir notamment
sur l’expression de l’autonomie et la capacité, des libertés et de leurs restrictions (isolement, contention, …), la
vulnérabilité, la dépendance, la décision et le consentement, leurs processus d’élaboration et la place de la personne de confiance, la confidentialité,
la fin de vie, le suicide, l’implication des
usagers, de leur famille, les modalités
de prise en charge, les pratiques professionnelles et les risques en présence. Il est composé de 10 praticiens
hospitaliers, un pharmacien, un cadre
de santé membre de la CSIRMT3, un représentant du CTE4, un psychologue,
un cadre socio-éducatif, un(e) Infirmier
diplômé d’état, un(e) aide-soignant, le
Directeur, la Directrice des soins, la Directrice des relations avec les usagers
et de la qualité, le Directeur des structures médico sociales, un représentant
des usagers, un philosophe, un juriste,
un éthicien, la documentaliste.
Les thèmes de réflexion correspondent
aux exigences de la certification et sont
inscrits dans les travaux de groupes de
travail : liberté d’aller et venir - gestion
des restrictions, isolement et contention, promotion de la bientraitance prévention de la maltraitance (10a),
protocole information du patient en
cas de dommages liés aux soins, réflexion sur la prise en charge des patients au long cours (19a), réflexion sur
la prise en charge du sujet âgé.
Depuis le 20 mars, un questionnaire
est diffusé à l’ensemble des professionnels pour permettre d’identifier le plan
d’action 2011 – 2015.
Le travail de réflexion ne pouvant se
faire qu’avec les professionnels, à ce
jour 23 correspondants référents sont
identifiés dans chaque pôle, prochainement chaque direction sera représentée. Les membres du comité
d’éthique ont récemment approuvé le
règlement intérieur et des rencontres
avec les référents sont organisées par
Mme E. Bourgeois, Directrice des Soins Coordinatrice Générale, M. G. François et Mme P. Grajda, Cadres de Santé.
Les activités du comité s’envisagent
autour de discussions de cas, de problème d’ordre général, de choix institutionnels, de formation et d’information, d’accompagnement des équipes
ou des professionnels et de la recherche. Le comité d’éthique peut être saisi
par toute personne confrontée à un
problème éthique propre à l’hôpital,
par courrier adressé au président du
comité, M. J. Halos. Le comité contriEPSM Mag - Avril 2011 - n°60
bue à l’affirmation d’une culture
éthique au sein de l’établissement. Les
4 valeurs de l’établissement : Respect,
Equité, Solidarité, Professionnalisme intègrent naturellement, la notion «
d’éthique professionnelle» !
Pour conclure, s’il fallait répondre à la
question : à quoi sert un comité
d’éthique ? nous pourrions citer
Monique Canto Sperber, directrice de
recherche au CNRS : « Il n’y a pas d’expertise éthique, seulement une compétence acquise au cours d’un patient travail de compréhension et de
réflexion dont la visée est d’éclairer,
parfois de recommander mais en aucun cas de prescrire5 ».
Restauration collective
“Bio”
Une formation de sensibilisation à la
restauration collective « durable », à
base de produits biologiques s’est
déroulée à l’EPSM Lille-Métropole en
février 2011.
Tutorat
Eliane Bourgeois et Thérèse Dutertre,
en collaboration avec Joseph Halos.
1 Ricoeur Paul. Soi-même comme un autre. Paris :
Seuil, 1990
2 Haute Autorité de Santé
3 Commission soins infirmiers, rééducation et médicotechnique
4 Comité Technique d’Etablissement
5 Monique Canto-Sperber, in Roger-Pol Droit, La compagnie des contemporains, Paris : Odile Jacob, 2002.
6 et 7 Aubert L., Eccli R., Renault M.H., Valette T.
Législation, éthique et déontologie. Responsabilité.
Organisation du travail. Paris : Masson, Nouveaux
Cahiers de l’infirmière,2000.
Le tutorat pour les travailleurs
sociaux est lancé depuis 02/2011.
La prochaine session aura lieu en
octobre.
Prochains dons du sang
A l’EPSM Lille-Métropole : 21 juin,
07 juillet et 23 août.
7
DOSSIER
DOSSIER
Démarche éthique institutionnelle
Journée
« Prévention routière »
Le 09/06/11 à l’EPSM Lille-Métropole. Au programme : sensibilisation
à l’eco-conduite, désincarcération,
voiture tonneau,…. et de nombreux
stands vous attendront.
« L’éthique est la visée de la vie bonne avec et pour autrui dans des institutions justes1 ».
Le comité d’éthique, mis en place depuis 2009, est avant tout un lieu d’échange et de
réflexion autour de problématiques de l’usager, du professionnel et de l’institution.
orale, éthique, déontologie,
le sens de ces termes est différent mais tous les 3 font référence au bien, au mal, à des règles de
conduite. De même, il n’y a pas une
mais des définitions de l’éthique. Parce
que l’éthique est souvent comparée à
la morale, on parle souvent d’une attitude éthique et d’un comportement
moral. Chez Max Weber, on parlera
d’éthique de conviction et d’éthique
de responsabilité, chez Habermas
d’éthique de discussion. Chez Paul
Ricoeur de souci de soi, de souci de
l’autre et de souci de l’institution.
Quelle que soit l’approche philoso-
M
6
Ethique / Morale
Si l’étymologie de l’éthique et de la
morale les rapproche : ethos et mores
comme étant les mœurs, des façons
de vivre, des façons de se conduire et
d’agir, la philosophie les distingue. La
morale apparaît comme un système
de règles que l’homme suit dans sa vie
personnelle et sociale6. Elle répond à
la question « que dois-je faire ? » s’appuyant sur des valeurs universelles,
absolues, impératives et comportant
des devoirs. Elle s’impose à nous.
L’éthique considérée comme « la morale des philosophes, c’est-à-dire de la
raison » est un art de diriger sa
conduite7. Elle répond à la question
« comment vivre ? » nous laissant ainsi
le choix de nos règles et de notre
conduite, nous invitant à la réflexion,
à l’interrogation, au risque.
EPSM Mag - Avril 2011 - n°60
phique : antique, contemporaine, relationnelle, théorique, pratique, appliquée,…on s’accordera pour dire que
l’éthique n’est pas un « prêt à penser »
et qu’elle s’éprouve dans l’acte. Sous
cette forme alors de « sagesse pratique », déclinée par Philippe PINEL,
elle devient compétence, et pourquoi
pas éthique professionnelle.
Dans un établissement de soins, quoi
de plus naturel avant d’être institutionnel que de s’engager dans une réflexion continue visant au bien être de
tous et par tous : patients, soignants,
non-soignants, techniciens, gestionnaires. La démarche éthique est dynamique par essence. La recherche du
bien pour le patient et pour toute personne de l’établissement doit être une
quête de tous les instants. L’éthique est
une interrogation permanente parce
que singulière. Prendre une décision
éthique suppose que l’on ait envisagé
les conséquences pour autrui, pour
soi, pour l’institution. D’où l’unicité de
la décision… Soigner, accompagner,
sécuriser sont autant d’actes qui demandent attitude éthique et humanisme autant que discernement et
compétence.
Missions
La réflexion éthique dans un lieu de
soins en psychiatrie porte surtout sur
des questions comme le refus de soins
en psychiatrie, l’annonce du diagnostic, les droits des patients et les droits
de l’homme, l’hospitalisation sans
consentement, le dossier médical, l’accès aux dossiers,… Notre établissement s’est doté d’un comité d‘éthique
depuis décembre 2009. En lien avec le
critère 1c du manuel de certification
HAS2 V2010, le comité s’est donné
pour mission de réfléchir notamment
sur l’expression de l’autonomie et la capacité, des libertés et de leurs restrictions (isolement, contention, …), la
vulnérabilité, la dépendance, la décision et le consentement, leurs processus d’élaboration et la place de la personne de confiance, la confidentialité,
la fin de vie, le suicide, l’implication des
usagers, de leur famille, les modalités
de prise en charge, les pratiques professionnelles et les risques en présence. Il est composé de 10 praticiens
hospitaliers, un pharmacien, un cadre
de santé membre de la CSIRMT3, un représentant du CTE4, un psychologue,
un cadre socio-éducatif, un(e) Infirmier
diplômé d’état, un(e) aide-soignant, le
Directeur, la Directrice des soins, la Directrice des relations avec les usagers
et de la qualité, le Directeur des structures médico sociales, un représentant
des usagers, un philosophe, un juriste,
un éthicien, la documentaliste.
Les thèmes de réflexion correspondent
aux exigences de la certification et sont
inscrits dans les travaux de groupes de
travail : liberté d’aller et venir - gestion
des restrictions, isolement et contention, promotion de la bientraitance prévention de la maltraitance (10a),
protocole information du patient en
cas de dommages liés aux soins, réflexion sur la prise en charge des patients au long cours (19a), réflexion sur
la prise en charge du sujet âgé.
Depuis le 20 mars, un questionnaire
est diffusé à l’ensemble des professionnels pour permettre d’identifier le plan
d’action 2011 – 2015.
Le travail de réflexion ne pouvant se
faire qu’avec les professionnels, à ce
jour 23 correspondants référents sont
identifiés dans chaque pôle, prochainement chaque direction sera représentée. Les membres du comité
d’éthique ont récemment approuvé le
règlement intérieur et des rencontres
avec les référents sont organisées par
Mme E. Bourgeois, Directrice des Soins Coordinatrice Générale, M. G. François et Mme P. Grajda, Cadres de Santé.
Les activités du comité s’envisagent
autour de discussions de cas, de problème d’ordre général, de choix institutionnels, de formation et d’information, d’accompagnement des équipes
ou des professionnels et de la recherche. Le comité d’éthique peut être saisi
par toute personne confrontée à un
problème éthique propre à l’hôpital,
par courrier adressé au président du
comité, M. J. Halos. Le comité contriEPSM Mag - Avril 2011 - n°60
bue à l’affirmation d’une culture
éthique au sein de l’établissement. Les
4 valeurs de l’établissement : Respect,
Equité, Solidarité, Professionnalisme intègrent naturellement, la notion «
d’éthique professionnelle» !
Pour conclure, s’il fallait répondre à la
question : à quoi sert un comité
d’éthique ? nous pourrions citer
Monique Canto Sperber, directrice de
recherche au CNRS : « Il n’y a pas d’expertise éthique, seulement une compétence acquise au cours d’un patient travail de compréhension et de
réflexion dont la visée est d’éclairer,
parfois de recommander mais en aucun cas de prescrire5 ».
Restauration collective
“Bio”
Une formation de sensibilisation à la
restauration collective « durable », à
base de produits biologiques s’est
déroulée à l’EPSM Lille-Métropole en
février 2011.
Tutorat
Eliane Bourgeois et Thérèse Dutertre,
en collaboration avec Joseph Halos.
1 Ricoeur Paul. Soi-même comme un autre. Paris :
Seuil, 1990
2 Haute Autorité de Santé
3 Commission soins infirmiers, rééducation et médicotechnique
4 Comité Technique d’Etablissement
5 Monique Canto-Sperber, in Roger-Pol Droit, La compagnie des contemporains, Paris : Odile Jacob, 2002.
6 et 7 Aubert L., Eccli R., Renault M.H., Valette T.
Législation, éthique et déontologie. Responsabilité.
Organisation du travail. Paris : Masson, Nouveaux
Cahiers de l’infirmière,2000.
Le tutorat pour les travailleurs
sociaux est lancé depuis 02/2011.
La prochaine session aura lieu en
octobre.
Prochains dons du sang
A l’EPSM Lille-Métropole : 21 juin,
07 juillet et 23 août.
7
ACTUALITÉS
Parlons de contractualisation interne !
Une PASS
pour favoriser la réinsertion sociale
On en parle énormément, on entend souvent parler
d’elle, mais finalement que savons-nous de la
contractualisation interne ou délégation de gestion ?
Quels sont les objectifs, comment l’établissement va t-il
la mettre en musique, quels sont les changements qui
nous, qui vous attendent ?
Depuis le 1er juillet 2010, une Permanence d'Accès aux Soins de Santé (PASS) est
créée à l'EPSM Lille-Métropole. Sa mission : favoriser l'accès aux soins des personnes
en situation de précarité nécessitant une prise en charge en santé mentale. Sa
spécificité : une équipe mobile allant à la rencontre des personnes.
La formalisation du besoin :
le contrat
8
NOUVEAUTÉ
Le premier point à intégrer, qui est la
clé de voûte de cette organisation, est
la notion de contrat. La condition de
réussite sera la relation client-fournisseur interne qui va s’instaurer. Pour ce
faire, il sera nécessaire de formaliser ce
contrat en définissant les objectifs à atteindre, les moyens nécessaires à la
réalisation de ces objectifs, les outils de
contrôle à mettre en œuvre pour aider
au respect des règles institutionnelles
et des moyens budgétaires.
L’organisation : les pôles
Ces contrats seront établis en concertation avec les pôles, avec à leur tête un
coordinateur de pôle, chargé du bon
fonctionnement de la nouvelle structure organisationnelle. Cette organisation n’est pas une fusion de secteurs
mais une mise en commun de démarches qui permettent une amélioration de l’offre de soin et une meilleure
utilisation des ressources. C’est pourquoi un regroupement de plusieurs
secteurs médicaux, médico-sociaux ou
administratifs au sein d’un même pôle
peut être cohérent et envisageable.
Pour quoi faire ?
Les pôles et les contrats définis, il nous
restera à atteindre les objectifs ambiEPSM Mag - Avril 2011 - n°60
tieux fixés dans le projet d’établissement :
✔ être plus efficient en améliorant la
qualité des prestations fournies,
✔ définir des contrats de délégation de
gestion en adéquation avec les
demandes et les besoins en impliquant les équipes.
Les 3 piliers
de la contractualisation interne
Vous l’avez compris, la délégation
pour la prise de décision au plus près
des situations de gestion est nécessaire, c’est la subsidiarité. La délégation, aux décisionnaires désignés, d’arbitrer les ressources entre les dépenses
de personnel, médicales, la logistique
et l’amortissement dans le respect des
règles est aussi indispensable, c’est la
fongibilité. Enfin, coordonner, faire des
regroupements fonctionnels et pertinents permettant de réaliser des économies d’échelle est le troisième pilier
de la contractualisation interne, c’est la
notion d’organisation.
Les clés de la réussite
Pour mener à bien ce projet, chacun
d’entre nous est un maillon indispensable de la chaîne « client-fournisseur
interne ». Nous devrons porter les
changements engendrés par cette
nouvelle organisation et devenir force
L'équipe de la PASS
Avit Meaux, Cadre Supérieur de
Santé
Corinna Henaff, psychologue
Alice Nana, infirmière
Séverine Rollin, assistante sociale
Catherine Vancortenbosch, cadre
de santé
Dr Jacques DEBIEVE, Référent médical
de proposition et d’amélioration. Il est
aussi indispensable de mettre en œuvre des outils de pilotage adaptés qui
n’engendreront pas de travail supplémentaire mais faciliteront le quotidien
des professionnels. Enfin, il est capital
de croire aux capacités de réussite des
acteurs de terrain.
Mais ne l’oublions pas la contractualisation n’est qu’un des moyens pour
réaliser le projet d’établissement décliné en projets de pôle.
Quelles échéances ?
La définition des pôles est envisagée
pour la fin de l’année. Elle s’appuiera
sur le nouveau projet médical en cours
d’élaboration pour les années 2012 2017. Une année pilote est envisagée
en 2012 avec un objectif de mise en
œuvre de la contractualisation au sein
de l’établissement en 2013.
François Zobel en collaboration
avec Louis Breuls de Tiecken
Pour contacter la PASS
es inégalités de santé touchent
tout particulièrement les personnes les plus démunies. Les
PASS, instituées depuis 1998, constituent un outil efficace pour faciliter l’accès au système de santé. Pas moins de
400 ont vu le jour en France, principalement au sein des établissements de
santé. Pour autant, l’accès aux soins
concernant la problématique de souffrance psychique ne s’est pas vu facilité.
C’est fort de ce constat que l’EPSM LilleMétropole, soutenu par l’Agence
Régionale de Santé, a créé sa Permanence d’Accès aux Soins.
L
Des partenariats solides
La PASS de l’établissement articule son
action avec les pôles de l’EPSM LilleMétropole, les structures sociales et
médico-sociales ainsi que les acteurs
associatifs participant à l’accueil, l’hébergement ou l’orientation des personnes en situation de précarité. Elle
travaille en collaboration avec les
réseaux d’accueil et d’accompagneEPSM Mag - Avril 2011 - n°60
ment social et assiste les personnes
dans leurs droits, afin, in fine, de favoriser l’adhésion aux soins.
Objectifs
✔ Repérer des situations difficiles, en
collaboration avec les structures
sociales accueillant des personnes en
situation de précarité (Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale, Centre d’Accueil de Demandeurs
d'Asile,...),
✔ Engager une démarche de promotion à la santé des personnes en situation de précarité (développer des
actions d'information et de formation
auprès des partenaires),
✔ Structurer les liens entre la PASS et les
acteurs des pôles de l'EPSM Lille-Métropole,
✔ Coordonner les actions avec les PASS
des Centres Hospitaliers de Tourcoing,
Seclin, Armentières et l'équipe mobile
Diogène,
✔ Créer le lien au sein des structures par
la mise en place d'actions collectives
[email protected]
Tél. 03 20 10 21 27
(ateliers santé, groupes de parole), d'actions individuelles (consultations de «
première ligne », soutien psychologique.),
✔ Orienter et accompagner les personnes dans une démarche de soins
globale par un accès effectif aux soins :
sensibilisation, prise de rendez-vous,
accompagnement au bilan de santé et
suivi de la continuité des soins.
✔ Renforcer les liens avec les médecins
généralistes,
✔ Élaborer un partenariat avec les
CPAM des secteurs de Tourcoing-Roubaix, Lille-Douai, Armentières-Dunkerque.
Depuis son ouverture la PASS a traité
près de 40 dossiers, son activité est en
constante augmentation.
Stéphanie Weill
5
ACTUALITÉ
INFOS QUALITÉ
Semaine d’information
sur la Santé Mentale
4
Pour cette édition 2011, près de 30
manifestations ont été organisées sur
la région. Pour l’EPSM Lille-Métropole :
- Portes ouvertes (pôles 59G10 et
59I03)
- Restitution de l’enquête Santé Mentale en Population Générale (pôle
59G10/CCOMS)
- Ateliers artistiques et exposition dans
les médiathèques de Fâches Thumesnil, Ronchin et Mons-en-Barœul
(pôle 59G21)
- Exposition du Fonds d’Art contemporain Frontières au Centre Hospitalier de Douai (pôle 59G21)
- Projection / Débat à la Gare Saint Sauveur de Lille autour du film « C’Era
Una Volta La Citta Dei Matti » sur l’œuvre de Franco Basaglia (CCOMS avec
la participation de la Ville de Lille, du
Consulat d’Italie et de l’Association
Lill’Art).
Mise en scène
Mise en voix
30/04/11- salle polyvalente : spectacle créé par la compagnie « Les fous à
réaction » d’après les textes de l’atelier
d’écriture du pôle de psychiatrie
59G20.
EPSM Mag - Avril 2011 - n°60
Consultez vos revues
en ligne !
La formation “Entendeurs de voix”:
re
une 1 en France
Désormais,
accédez
à
plus
de
70
revues
professionnelles, à partir des pages intranet du Centre
de Ressources Documentaires.
Contrairement à une idée reçue, entendre des voix est une expérience qui est beaucoup
plus étendue que l’unique champ des psychoses ; en effet selon les études 4 à 10 % de
la population générale entendraient ou auraient entendu des voix au cours de sa vie.
ans un souci de vous donner
accès à un maximum de façon
rapide et surtout sur votre lieu
de travail, dans votre unité, nous avons
mis en ligne c’est à dire « accessibles »
depuis l’Intranet, à partir des 850 postes
de l’établissement :
un bouquet de 55 revues en psychologie CAIRN Info
✔ un bouquet de 14 revues de soins et
psychiatrie EMPremium
✔ la revue Information Psychiatrique.
eaucoup d’entre nous s’accommodent du fait d’entendre des
voix et se gardent bien d’en parler
de peur de ‘’passer pour un fou’’. D’un
point de vue psychiatrique, en tant que
professionnels de santé mentale nous
ne voyons la plupart du temps que ceux
qui sont submergés par une telle expérience qui peut être extrêmement
anxiogène. Pourtant, pour le mouvement international des entendeurs de
voix Intervoice 1, il s’agit d’une expérience humaine avec laquelle il est possible d’apprendre à vivre de façon satisfaisante et qui peut même être riche
d'enseignements… A la suite de plusieurs visites à l’étranger, montrant l’intérêt de l’approche, tant pour les usagers que pour les professionnels, le
CCOMS et l'EPSM Lille-Métropole ont
décidé de mettre en place une formation "Travailler et parler avec les voix" du
31/01 au 04/02/11 à Armentières.
Cette formation, une 1re en France, était
coordonnée par Yann De Robert, stagiaire psychologue au CCOMS et militant à Intervoice. Elle a rassemblé 30
personnes, professionnels et personnes
ayant une expérience d’entente de
voix. Les formateurs, Ron Coleman,
ancien usager entendeur de voix, professionnel en santé mentale, Eleanor
Longden, ancienne usagère entendeuse de voix et psychologue et Dirk
Corstens, psychiatre, ont développé
une nouvelle façon d’approcher ce
phénomène : chercher à travailler avec
les voix pour en faire des alliées plutôt
que de lutter contre elles.
D
Vous serez ainsi plus nombreux à profiter de ces abonnements, sans vous
déplacer.
Nous espérons que le nombre et la qualité des revues vous permettront une
ouverture sur des champs disciplinaires
que vous n’auriez peut-être pas imaginé questionner pour vous (in)former.
La consultation est facile, le téléchargement est libre, vous avez tout loisir de
lire à l’écran en version HTML puis d’imprimer si besoin en format PDF.
http://intranet.epsm/centredoc/accue
il-centre-doc
Rubrique : actualités des services/
centre de ressources documentaires
Thérèse Dutertre,
Véronique Lebouteillier
B
EPSM Mag - Avril 2011 - n°60
Les formateurs, Dirk Corstens, Stéphane, entendeur de voix participant à la formation,
Eleanor Longden et Ron Coleman
Comment faire en pratique ?
Trois outils concrets, facilement utilisables, sont proposés. Tout d'abord, un
‘’facilitateur’’ usager ou professionnel
peut aider la personne à élaborer le
‘’profil de ses voix’’. Ce travail permet de
mieux identifier l'expérience et de chercher à la relier à des expériences de vie
difficiles ou traumatisantes.
La 2e technique est le ''dialogue avec les
voix'' (dialoguing with voices) : le facilitateur rentre en contact avec la voix
pour discuter avec elle ; cet ''apprivoisement'' de la voix par le facilitateur a pour
but d'aider l'entendeur à faire du sens
avec son expérience et à retrouver une
relation apaisée avec la voix.
Le 3 e outil est la mise en place d'un
''groupe d'entendeurs de voix'' (hearing voices group) qui permet de partager cette expérience avec d'autres sans
crainte d'être jugé. Les études montrent
que ces groupes (300 en Angleterre)
permettent de diminuer de façon significative l'anxiété liée au phénomène
ainsi que les passages à l'acte, notamment suicidaire.
Cette formation bouscule nos schémas
habituels où il serait inopportun de parler avec le patient de son ‘’délire’’. Pour
autant, la formation nous a permis de
constater, après quelques séances de
travail, l'efficience de la méthode en
terme d'autodétermination et de réappropriation du contrôle sur les voix dont
le contenant tend à s’apaiser au fil du
temps. Au-delà, cela engage les personnes impliquées dans un important
processus de ‘’rétablissement’’ qui
ouvre à une nouvelle approche des
soins en psychiatrie. Suite à la formation, plusieurs groupes d'entendeurs
de voix ont démarré notamment sur
Mons en Baroeul et Tourcoing.
.
Patrick Le Cardinal2
1 Réseau International sur l'Entente de Voix présent
dans une vingtaine de pays. Intervoiceonline.org
2 Praticien Hospitalier EPSM Lille-Métropole
Pour en savoir plus :
Documentaire de France Culture : émission
« sur les dock » à écouter sur l’intranet,
rubrique : média/audio/2010. ou sur :
http://www.franceculture.com/player?p=ree
coute-3912721#reecoute-3912721
9
INFOS QUALITÉ
LA SANTÉ AU TRAVAIL
Les risques psychosociaux en psychiatrie
dans les EPSM du Nord
Une certification V2010 de 1 rang !
Les changements importants survenus dans le monde du travail ces dernières
décennies ont entraîné l’émergence de risques nouveaux dans le domaine de la
sécurité et de la santé au travail : les risques psychosociaux. Ils ont aujourd’hui leur
place, au même titre que les risques physiques, biologiques et chimiques. Au sein de
la fonction publique, ils font l’objet d’une action prioritaire de l’accord santé et
sécurité du 20 novembre 2009.
C’est avec fierté que nous avons reçu le 1er février le rapport définitif de certification
V 2010, sans recommandation ni remarque. La Haute Autorité de Santé encourage
l'établissement de santé à poursuivre la dynamique engagée. La prochaine procédure
de certification est fixée à échéance maximale de 4 ans.
onstatant un mal-être croissant au travail touchant de nombreux professionnels, nous avons souhaité mieux cerner les
difficultés à son origine. Dans cette étude multicentrique, nous avons développé des échelles graduées et numérotées,
permettant d’indiquer la tolérance au stress, à la violence patient ou interprofessionnelle, ainsi que le vécu de ces
éléments. La différence entre la tolérance et le vécu permet de mettre en évidence les difficultés réelles ressenties par le
professionnel. Ainsi, si la tolérance au stress est supérieure au vécu, l’agent n’est pas stressé ; en revanche, si la tolérance est
inférieure au vécu, l’agent est stressé. Il en va de même pour la violence.
C
er
es résultats confirment la place
de l’EPSM Lille-Métropole au premier rang des établissements de
soins en santé mentale ayant fait l’objet
d’une certification HAS « V2010 ».
C
10
Nous avons couplé ces échelles à deux
questionnaires interactionnistes, Karasek et Siegrist. Nos premières analyses
se sont portées sur 1787 sujets dont la
fonction est proche des patients : Aides
Médico-Psychologiques AMP, Aides Soignants AS, Assistants sociaux ASE,
Agents de Service Hospitalier ASH,
Cadre de Santé CS, Cadres supérieurs
de santé CSS, Educateurs spécialisés SP,
Ergothérapeutes ERGOTRP, Infirmiers
diplômés d’état IDE, Infirmiers de secteur psychiatrique ISP, Médecins MEDECINS, Orthophonistes ORTHOPH, Psychologues PSYCHOL, Psychomotriciens
PSYCHOMOT, Secrétaires Médicales
SEC MED.
Les analyses statistiques font ressortir
des populations qualifiées « à risques »,
c’est à dire plus facilement exposées au
stress ou aux violences patient ou interprofessionnelle.
EPSM Mag - Avril 2011 - n°60
Population à risque accru de stress :
Population à risque accru lié à la
violence patient :
Population à risque accru lié à la
violence interprofessionnelle :
L’ensemble de nos résultats sera présenté en septembre 2011 lors d’une
journée organisée par l’EPSM des Flandres devant les professionnels des 3
EPSM (Lille-Métropole, Saint André et
Flandres) et fera l’objet d’un dossier
dans un prochain EPSM mag.
Le risque organisationnel psychosocial, se définit comme un risque
d'atteinte à la santé, se manifestant
par un déséquilibre, voire une déstabilisation des ressources et/ou stratégies défensives que l'individu
utilise pour préserver sa santé
physique et mentale, face aux
contraintes de travail objectivement
nocives, ou vécues subjectivement
comme telles, et se rapportant à la
nature du travail (la tâche, la mission) et à son organisation ».
.
L’EPSM Lille-Métropole totalise sur les 92
critères étudiés :
40 A, 41 B, 0 C,11 critères classés « non
applicables » (NA)
Sur l’ensemble des 8 thématiques :
✔ 3 points forts (critère ≥ 90% ) ont été
attribués :
- L’évaluation des pratiques professionnelles
- Les prises en charge spécifiques
notamment sur les activités de soins de
suite et de réadaptation
- La gestion des données du patient
✔ les 5 autres thématiques totalisent
chacune plus de 80% :
- Management stratégique
- Management des ressources
- Management de la qualité et de la
sécurité des soins
- Droits et place des patients
- Parcours du patient
Concernant les Pratiques Exigibles Prioritaires (PEP) :
✔ 10 Pratiques Exigibles Prioritaires
sont ≥ 85% dont 7 > 90%.
L’accès du patient à son dossier médical
et la gestion du dossier patient totalisent chacun 100%.
Merci à tous et toutes pour votre implication et votre investissement et félicitations pour cette réussite collective !
.
Liliane Jakubiak
Pour en savoir plus :
Consultez le rapport de certification HAS
« 2010 » sur : http : www.has-sante.fr.
Cliquez sur « grand public » - certification des
établissements de santé - consulter les
résultats de certification
IsabelleMasurel,Dr BenoîtDeleplancque
EPSM Mag - Avril 2011 - n°60
3
INFOS SOINS
EPSM MAG
Équipe Mobile de Géronto-psychiatrie :
Une riche et formidable expérience !
E d i t o
L’année
2011
sera sans doute
marquée par le
Médecins coordonnateurs, associations de soins et d'aide à domicile, soignants,
EPHAD1 et autres structures d'hébergement pour personnes âgées... Plus de 230
professionnels ont répondu présent à la journée portant sur le «retour d'expériences»
de l'EMGP2. Tous étaient réunis autour de cette même préoccupation : améliorer la prise
en soin de la personne âgée en souffrance psychique. Retour sur 2 ans de pratique.
vote de la loi
relative aux soins
ambulatoires ou hospitalisations
sans consentement, et par le
nouveau plan de Santé Mentale.
auront,
surtout
le
premier,
beaucoup d’incidences sur notre
fonctionnement. Il conviendra de
2
ne penser l’application de la loi, que
dans l’intérêt de nos patients et
consultants, usagers d’un service
public en permanente adaptation.
Nous devrons renforcer notre
proximité avec les magistrats.
Cependant,
dans
quelques
semaines, nous poserons la
première pierre de l’hospitalisation
du G10 à Seclin. Nous avons fait la
même chose pour l’extension de la
Résidence Berthe Morisot.
Nos projets avancent bien, l’année
2011 est donc une année très
chargée, mais nous saurons faire
face à nos engagements.
Joseph Halos
EPSM Mag - Avril 2011 - n°60
ée d'un projet commun entre
l'EPSM Lille-Métropole et le
GHICL 3, l'EMGP répond à un
appel à projets émanant de l'Agence
Régionale de Santé et de la circulaire du
27 Avril 2007. Il est un préambule à la
création d'unités d'hospitalisation à
temps complet dans le cadre du projet
«Humanicité» à Capinghem. Depuis
avril 2009, l'EMGP accompagne et soutient les professionnels dans le soin
apporté aux patients âgés à travers la
formation, l'information et la coordination. Le programme de formation
repose sur 6 thématiques assurées par
une dizaine de professionnels issue de
l'équipe pluridisciplinaire du pôle
59G18. Parmi eux, Caroline Ovion,
assistante sociale, Caroline Velut et
Ingrid De Bruyne, infirmières, interviennent auprès des professionnels sur plusieurs thèmes : le contexte législatif, l'aspect médico-social, les pathologies
psychiatriques, la maladie d'Alzheimer
et les troubles du comportement.
« Notre rôle en tant que "formateur" est
aussi de rassurer, d'écouter, de soutenir
les équipes par rapport à leur savoir être
et leur savoir faire. L'idée, c'est d'apprendre à mieux se connaître pour
mieux travailler ensemble, mutualiser
les moyens et donc, améliorer la prise
en soin du sujet âgé. Les professionnels
nous connaissent et par conséquent,
nous interpellent plus facilement lors de
N
Nul doute que ces deux points
Directeur de publication : J. Halos, Directeur
Responsable de publication : S. Weill, Responsable
Communication
Membres du comité de rédaction : L. Barret, Directeur
Adjoint, DPHP - H. Brice, Cadre Socio-Educatif, Service SocioEducatif - V. Costanzo, Infirmière, 59G21 - L. Defromont,
Praticien Hospitalier, DIRM - P. Delagrande, Directeur des Soins
Adjoint - B. Deleplancque, Médecin du Travail - S. Demars,
Infirmière, 59G18 - B. De Praeter, Infirmier, 59G18 V. Dessenne, Chef de bureau, DPEIMP - S. Duborper, Cadre de
Santé, 59G16 - M. Dumetz, Adjoint des Cadres, DRUQ T. Dutertre, Responsable, Centre de Ressources Documentaires
- M. Ernould, AMP, Résidence Berthe Morisot - P. Grajda, Cadre
de Santé, Debussy- L. Jakubiak, Ingénieure Qualité S. Kloeckner, Directrice Adjointe, DRUQ - V. Lebouteillier,
Technicienne de l’Information Médicale, DIRM - I. Mulier,
Infirmière, 59G19 - A. Nana, Infirmière, 59G19 - P. Van
Langendonck, AMP, Résidence Berthe Morisot - V. Vittu, Attachée d’Administration Hospitalière, Affaires
Médicales et Générales - F. Zobel, Responsable Maintenance, DMT.
Secrétariat de rédaction : Service Communication.
Mise en page : K. Drode - Photos : M. Gomber - Illustrations : J-F. Devos.
Réalisation : Service Communication - Impression : Kubis Print.
Ce numéro a été tiré à 2800 exemplaires - N° ISSN 1266-2186.
E.P.S.M - BP 10 - 59487 Armentières cedex
- Tél. 03 20 10 20 02.
L’EPSM Mag est imprimé sur papier recyclé
- EPSM Mag consultable sur le site internet
EPSM Mag - Avril 2011 - n°60
11
25/01/11 : journée "Retour d'expériences", Equipe Mobile de Géronto Psychiatrie,
Formation - Information - Coordination
nos visites dans les structures de soins et
d'hébergement. C'est bénéfique pour
le soigné et pour le soignant. Pour
reprendre l'expression de notre collègue, c'est le système des "3G" :
gagnant pour le résident ou le patient,
gagnant pour les professionnels des
structures médico-sociales et sanitaires
et gagnant pour nous-mêmes. »
Parole et échange
Pour les responsables du projet, le
D r Bulckaen, Géronto-psychiatre et
Michèle Willemen, cadre de santé
« l'objectif initial de l'EMGP est de déstigmatiser les troubles psychiques de la
personne âgée afin de favoriser une
prise en soin adaptée et de qualité ! Au
delà de cet objectif qui a été atteint, l'ensemble des intervenants convient que
ce projet permet surtout l’écoute des
difficultés appréhendées par les professionnels et favorise l’échange de
pratiques. ».
L'EMGP répond à un réel besoin des soignants auprès du sujet âgé. A ce jour,
plus de 350 professionnels ont été formés avec un taux moyen de satisfaction
de plus de 94%. Le projet s'étendra
dans l'année sur les pôles 59G07,
59G19 et 59G20 ainsi qu'au réseau
gérontologique du GHICL, soit plus de
70 structures. Le projet de formation se
développera également auprès des
professionnels de l'EPSM Lille-Métropole, des services de soins à domicile et
des services d'aide à domicile de notre
territoire de santé.
Benoît De Praeter en collaboration
avec Michèle Willemen, Dr Emmanuel
Bulckaen, Ingrid De Bruyne, Caroline
Ovion et Caroline Vélut
1 Etablissement d'Hébergement pour Personnes
Agées Dépendantes
2 Équipe Mobile de Géronto-psychiatrie
3 Groupe Hospitalier de l'Institut Catholique de Lille
INFORMATIONS HOSPITALIÈRES
Renforcer la sécurité
avec le DAPTI !
Mouvements
Arrivées
Les professionnels effectuant des
visites à domicile dites « à
risque », bénéficient désormais
d’une protection renforcée par la
mise à disposition d’un système de
géolocalisation : le Dispositif
d’Alerte pour la Protection du
Travailleur Isolé (DAPTI).
n 2009, lors d’un soin à domicile,
un professionnel est menacé par
un usager. Celui-ci est en possession d’une arme blanche et profère des
menaces de mort…Après analyse et
réflexion sur les conditions de réalisation de ce type d’acte et une étroite collaboration entre la Direction des soins et
la Direction de la Maintenance et des
Travaux (DMT), il est décidé de doter les
pôles de DAPTI. Ainsi, chaque pôle est
aujourd’hui en possession de deux
DAPTI, pour la plupart affectés au
niveau des Centres de Santé
Mentale/Centre Médico-Psychologiques et/ou des appartements thérapeutiques. Quatre dispositifs restent disponibles au niveau du Bureau de Soins
Infirmiers (BSI) afin de répondre à des
besoins ponctuels. Du 17 au 28 janvier
2011, des temps de formation ont été
animés par la DMT, au BSI et dans
chaque lieu de soins doté d’un DAPTI.
Le protocole n° 342 reprend l’essentiel
du contenu de formation, de plus il est
toujours possible de contacter le service
maintenance en appelant le 13.
E
12
Le déclenchement d’alerte
Avant une visite à domicile estimée à
risque, il est impératif que soit rédigée
une autorisation de sortie informatisée
EPSM Mag - Avril 2011 - n°60
spécifique
(cf. protocole n° 341).
Le DAPTI doit être
mis en service dès le
départ de l’unité pour
activer la géolocalisation.
Après un déclenchement
d’alerte, la situation de danger
doit être confirmée en prononçant le
mot clé « Dommage ». Le BSI, en capacité d’entendre ce qui se dit et également en possession de l’autorisation de
sortie spécifique, est en mesure de renseigner avec précision tout autre professionnel susceptible d’intervenir, par
exemple les forces de l’ordre. Dans le
but d’optimiser les relations avec les services de police, le dispositif DAPTI a été
présenté aux responsables de plusieurs
commissariats.
Concernant la prise en charge, ce sont
les quatre valeurs de la formation
Oméga France qui guident le professionnel face à une situation de violence : sécurité, respect, professionnalisme et responsabilisation…
Adjoints Administratifs Hospitaliers :
Magalie Catteau, Maximilien D'Hulster,
Mathilde Reve.
Aides Soignants : Aurélien Alba, Charlotte
Bachir.
Agent des Services Hospitaliers Qualifié :
Chrystelle Loridan.
Cadre de Santé : Nathalie Henrion.
Dessinateur : Marion Rohas.
Infirmiers : A. Sophie Bassimon, Audrey
Boisseau, Geneviève Brietz, Maryvonne Chakib, Julie Daguenet, Alice Dekeister, Audrey
Demaretz, Delphine Dervaux, Gwenaëlle
Desseaux, Charlotte Dewinaut, Marie
Dumortier, Nora Ferrah, Benoit Fournet,
Marion Gueant, Barbara Kleppe, Sabine
Lecocq, Alexis Lecoeuche, Sophie Lecointe,
Elodie Letitre, Alain Moutet, Adeline Ouichoua, Aurélie Poffe, Faustine Van Bockstaele, Marine Van Leeuwen, Isabelle Varlet,
Amélie Vasseur, Marie Verheyde.
Médecins Psychiatres : D r Elisabeth
Chavanne, Dr Amélie Robin-Pirot.
Ouvrier Professionnel Qualifié : Maëla Le
Gallic.
Psychologues : Aurore Bazin, Aurore
Cretin.
Avril 2011 - N°60 - 0,80€
Publication de l’Etablissement Public de Santé Mentale Lille-Métropole
Edito
2
Une certification
V2010 de 1er rang !
3
Consultez vos revues
en ligne !
4
Une PASS
pour favoriser la
réinsertion sociale
5
Départs
Adjoints Administratifs Hospitaliers :
Bertille Caby, Victoire Lecointe.
Agent des Services Hospitaliers Qualifié :
Thierry Germain.
Aide Soignante : Sabrina Lemaire.
Animateur : David Ritzinger.
Cadre de Santé : Peggy Deneef.
Infirmiers : Youcef Bourouina, Marie Dumortier, Sabine Fournier, Cindy Guidez, Perrine
Hubert Pernelle, François Joly, Christophe
Lagae, M. Yorinne Laslandes, Jonathan
Lecieux, Aurore Mussa Peretto, Cindy Odul
Martin, Delphine Pilloy, Annick Pollet, Amélie
Vasseur, Sandrine Vignolle
Médecins Psychiatres : Dr Philippe Baux,
Dr Bruno Fengler.
Educatrice Spécialisée : Florence Defresne.
Démarche éthique
institutionnelle
6-7
Parlons de
contractualisation
interne !
8
La formation
“Entendeurs de voix”:
9
une 1re en France
Bonne retraite à
Les risques
psychosociaux en
psychiatrie dans les
EPSM du Nord
10
Françoise Blanckeman, Catherine Charlet,
M. Josée De Moraes, Nadine Deblonde,
Thierry Dedecker, Pierre Degryse, Michèle
Delebecque, Annick Deleu, Nadine Dourlou, Catherine Ducastel, José Falkenberg,
Patrick Folens, Liliane Hennebelle, JeanMarc Leture, Véronique Lips, Yves Maris,
Henri Martin, Dominique Matagne, Lucie
Moreau, M. Christine Murphy, Bruno Noro,
Chantal Noro, Brigitte Pau, Chantal Popelier, Patrice Vallart, Charline Valquenart,
Evelyne Vanpouille, Christelle Walbrou,
Arlette Wavrant.
Équipe Mobile de
Géronto-psychiatrie :
Une riche et formidable
expérience !
11
Décès
Nous présentons nos sincères condoléances
à la famille et aux amis de :
Claude Baert.
Renforcer la sécurité
avec le DAPTI !
12
Pascal Delagrande
www.epsm-lille-metropole.fr