Emmanuelle Seigner pour la dernière séance
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Emmanuelle Seigner pour la dernière séance
N°8 - Samedi 2 novembre 2013 Emmanuelle Seigner pour la dernière séance Roman Polanski est une personnalité incontournable du paysage cinématographique mondial. Il a réalisé Rosemary’s Baby, énorme succès public, Chinatown ou encore Le Pianiste aux multiples récompenses internationales (Palme d’Or à Cannes, trois Oscars, sept César). C’est sa dernière œuvre, La Vénus à la Fourrure qui concourait pour la Palme d’or en mai dernier que le festival vous propose de découvrir ce soir à l’Opéra Berlioz. Dans un théâtre parisien, Thomas interprété par Mathieu Amalric, désespère de trouver celle qui incarnera parfaitement le rôle principal de la pièce qu’il s’apprête à mettre en scène. Aucune candidate n’est à la hauteur mais, lorsqu’il est sur le point d’abandonner, l’ouragan Vanda se présente à lui et est prête à tout pour obtenir le rôle. Interprétée par la compagne de Polanski, Emmanuelle Seigner, Vanda est une femme énergique et délurée qui renverse les rapports de force et domine peu à peu le metteur en scène. Teintée d’une ironie mordante, l’œuvre de Polanski est une adaptation d’une pièce de David Ives, inspirée elle-même par le roman de Sacher-Masoch, La Vénus à la Fourrure. C’est l’agent du réalisateur, Jeff Berg, qui lui conseille la pièce de David Ives lors du festival de Cannes en 2012. Polanski est immédiatement séduit par le ton sarcastique de la pièce et a tout de suite envie de l’adapter. De plus, il y voit l’oc- ■ Emmanuelle Seigner irradie La Vénus à la fourrure La cérémonie du palmarès Au terme de neuf jours de compétition, les jurys feront connaître leurs choix, ce soir, à 18h30, à Pasteur lors de la cérémonie de palmarès. L’entrée est libre. ■ Le jury du grand prix court métrage Cinq jurés doivent choisir parmi les vingtun films de la compétition l e q u e l remportera le Grand prix doté de 4000 € par l’Agglomération de Montpellier pour le r é a l i s a t e u r. Cette année, le jury est composé de Fa b i e n n e Aguado qui dirige le Centre des écritures cinématographiques (CECI) au Moulin d’Andé en Normandie, un lieu de résidence d’écriture plébiscité par les auteurs. Basak Emre est la directrice du Festival on Wheels en Turquie. Elle est également coproductrice de films turcs. Le réalisateur français Laurent Firode était l’an dernier en compétition avec son court métrage Miracles en Arménie. Ibrahim Letaïef est un réalisateur et producteur tunisien. Il a remporté le prix du public avec son court La Dictée en 2004 au Cinemed. Depuis il a réalisé son premier long métrage Affreux, Cupides et Stupides (2008). Il travaille actuellement sur son prochain film avec Sami Bouajila. Chadi Zeneddine est programmateur au Doha Film Institute et prépare le nouveau Qumra Film Festival à Doha. Son premier long métrage Falling from Earth a été sélectionné au Cinemed en 2008. ■ ■ Photo © E. Catarina. Pour clore en beauté la 35e édition de Cinemed, le festival vous invite à une projection exceptionnelle de La Vénus à la Fourrure de Roman Polanski en avant-première. le point du jour casion d’offrir un rôle parfait à Emmanuelle Seigner après Frantic, Lunes de fiel et La Neuvième porte. Grâce à cette production, il peut enfin relever le défi qu’il voulait depuis longtemps se lancer, celui de réaliser un film avec seulement deux acteurs. « C’est un vrai défi mais j’ai besoin d’un challenge qui me stimule, d’une difficulté à surmonter… Sinon, je m’ennuie. La contrainte d’être dans un lieu unique avec seulement deux personnages sans jamais ennuyer le spectateur, sans que ça ressemble à du théâtre filmé pour la télévision, c’était une gageure intéressante à relever. ». Il fait donc de ce film un huis clos à deux voix, travaille avec Ives, et décide de transposer l’action initialement située dans une salle d’audition à une salle de théâtre, offrant bien plus de possibilités. Polanski réitère sa collaboration avec le compositeur Alexandre Desplat (The Ghost Writer, Carnage) dont les morceaux, indissociables de la narration, l’accompagnent sans la freiner. Desplat apprécie particulièrement de travailler avec le réalisateur qu’il admire : « On est toujours dans cette même fascination de ce que la musique peut apporter à la dramaturgie dans un film ». Le directeur de la photographie Pawel Edelman, lui aussi fidèle partenaire du cinéaste, apporte quant à lui un parfait équilibre au film, entre chaleur et artifice. Ce soir, 20 h 30, Opéra Berlioz, avant-première de La Vénus à la fourrure de Roman Polanski en présence de la comédienne Emmanuelle Seigner. Sortie nationale le 13 novembre (Mars Distribution). Scola raconte Fellini : l’hommage d’un grand à un géant Il y a vingt ans disparaissait le maestro Fellini. Ettore Scola dont le dernier film Gente di Roma a été tourné en 2003 sort de sa réserve pour évoquer Federico Fellini. Che strano chiamarsi Federico : Scola racconta Fellini que l’on peut traduire par Comme il est étrange de s’appeler Federico : Scola raconte Fellini est un hommage et un portrait de Federico Fel- lini par Ettore Scola pour le vingtième anniversaire de la mort du grand réalisateur. En plus de l'œuvre incroyablement riche de Fellini - un trésor pour le public - un admirateur de longue date du maestro parle de quelques aspects privés et moins connus de sa personnalité. De ses débuts en 1939 comme jeune dialoguiste-écrivain jusqu'à son cinquième Oscar en 1993, année de son soixante-treizième et dernier anniversaire, Federico est décrit comme un grand Pinocchio qui, heureusement, n'est jamais devenu "un garçon comme il faut". Présenté en point d’orgue de la 70e Mostra de Venise, le film raconte cinquante ans d’amitié entre deux grands cinéastes italiens. Ils ont tous les deux débuté au mythique journal satirique Marc’Aurelio à dix-huit ans d’intervalle et ont réalisé chacun des films qui appartiennent à l’histoire du cinéma italien. Dans un entretien accordé au Monde, Ettore Scola explique les raisons qui l’ont conduit à réaliser ce film si particulier : « J’avais envie de parler avec Federico. De convoquer des souvenirs, de retrouver des conversations, des documents, des dessins qu’il avait faits. Mon film n’est pas structuré narrativement. C’est plutôt quelque chose d’impressionniste, des moments dont je me rappelle et qui montre l’allegria de Federico. Enfin, on riait beaucoup avec Federico. De la vie, du monde et de lui-même ». Ce document unique est un voyage passionnant dans l’histoire du cinéma italien où l’on retrouve bien entendu Marcello Mastroianni qui a travaillé avec les deux réalisateurs. Dans une séquence amusante du film, on voit d’ailleurs la mère de Mastroianni reprocher à Scola que son fils soit laid dans ses films, alors qu’il est si beau dans les films de Fellini. Aujourd’hui, 17h, à l’Opéra Berlioz. ■ Photo © E. Catarina. Avant que le rideau ne tombe, Cinemed propose un joli cadeau aux amoureux du cinéma avec la projection du documentaire d’Ettore Scola sur Federico Fellini. Le jury de la critique Cinq journalistes internationaux aux regards affutés ont découvert les douze films de la compétition longs métrages du 35e Cinemed. Le jury en charge de désigner qui remportera le prix de la critique Allianz (2000 € au réalisateur) est composé de Néamat Allah Hussein qui écrit dans le journal égyptien Akher Saa ; Anna-Maria Echeverria de l’AFP ; Barbara Lorey de Lacharrière, journaliste indépendante ; Alain Masson de la vénérable revue Positif et Umberto Rossi pour le site italien cinemaeteatro.com ■ Le dernier film de Villaronga à découvrir Le cinéaste espagnol a été une des révélations de ce 35e Cinemed. Aujourd’hui, les festivaliers pourront découvrir son dernier film en date qu’il a réalisé pour la télévision et inédit en France. Aujourd’hui, à Einstein, à 17h, sera projetée la première partie de Carta a Eva, puis à 18h45, la deuxième partie. Dans ce film, Agustí Villaronga nous raconte le destin de trois femmes, une communiste, l’épouse de Franco et Eva Peròn dans l’Espagne de 1947. ■ ■ Carta a Eva La saison du documentaire méditerranéen Pour ceux qui regrettent que le 35e Cinemed s’achève déjà, qu’ils se rassurent. Quatre rendez-vous du documentaire méditerranéen se dérouleront à la médiathèque Fellini, de mars à décembre, en présence des réalisateurs. La saison débutera le 12 décembre prochain avec le film de Vincent Martonara, sélectionné en 2005 au Cinemed avec son court Lampedusa. Il s’est rendu à Douz, une région au cœur de la Tunisie, où il a filmé les Bédoins qui rencontrent des Européens fascinés par le désert. Le réalisateur propose un point de vue attachant sur la Tunisie profonde avec Pourvu qu’elle soit Douz. Puis, le 16 janvier, Daniela de Felice viendra présenter son documentaire Casa, sélectionné au Cinéma du réel. C’est un film familial centré sur l’album de famille de la réalisatrice dont la mère italienne décide de vendre la maison. Formée aux Beaux-Arts, la réalisatrice introduit des aquarelles dans le récit, comme dans le film présenté en compétition Mon père, la Révolution et moi. Le 13 février, direction la Roumanie avec Un coin de paradis. Le réalisateur Nicolas Martin est parti dans un village à l’Est de la Roumanie où vivent Gheorghe et Firica, un vieux couple de paysans tsiganes. L’ultime rendez-vous de la saison aura lieu le jeudi 13 mars avec A Fede, la foi en Corse. Dans son documentaire, Laetitia Agostini filme les Corses qui parlent de leurs croyances, de leurs morts, de la Vierge, de leur rapport à la religion institutionnelle. Et pour rappel, l’entrée est libre pour ces quatre rendez-vous. ■ Dans le tourbillon de la vie de Marcel Ophüls Pour lancer la quatorzième édition du Mois du film documentaire, le Cinemed met en lumière Un voyageur de Marcel Ophüls, passionnant récit d’une vie. Marcel Ophüls est revenu dans la lumière en mai dernier avec la sélection à la Quinzaine des Réalisateurs d’Un voyageur, autoportrait vibrionnant en forme de testament. Né à Francfort en 1927, Marcel Ophüls est le fils de l’illustre réalisateur Max Ophüls et de l’actrice Hilde Wall. Il suit l’exil de sa famille en France puis aux États-Unis. De retour à Paris en 1950, il étudie la philosophie qu’il abandonne pour devenir l’assistant de Julien Duvivier, d’Anatole Litvak, puis de son père sur le film Lola Montès (1955). Après avoir travaillé un temps à la télévision allemande, il signe le sketch français L'Amour à vingt ans (1962). L’année suivante, il réalise son premier long métrage, Peau de banane (1963), une comédie de tradition hollywoodienne. Après Feu à volon- té (1965), il pose avec Munich ou la paix pour cent ans (1967) la première pierre de l’œuvre pour laquelle il est davantage connu et fait autorité : le documentaire historique. C’est le scandale suscité par Le Chagrin et la Pitié (1969) qui le rend célèbre. Réalisé pour la télévision, ce film fleuve de 4h est une chronique d’une ville française pendant l’Occupation, Clermont-Ferrand. Constitué d'entretiens et d'images d'actualité de l'époque, il a été longtemps interdit d’antenne en France. En 1976, il renouvelle sa performance avec The Memory of Justice sur le procès de Nuremberg. En 1989, avec Hôtel Terminus, un rigoureux documentaire, sur le procès du criminel Klaus Barbie, chef de la Gestapo à Lyon, il remporte l’Oscar du meilleur film documentaire. En 1994, il signe Veillées d'armes, histoire du journalisme en temps de guerre, un autre documentaire fleuve de 3h30 sur la tragédie bosniaque. Dix-sept ans après son dernier film, Marcel Ophüls sort de sa retraite silencieuse imposée par son précédent échec commercial. Le réalisateur a choisi, à 86 ans, de léguer ses mémoires audiovisuelles. Dans ce documentaire en forme d’autoportrait, en conversation avec Vincent Jaglin, il cherche à transmettre ce qu’a été son monde, à travers les lieux de sa vie et des images qui s’y rattachent. Il évoque également l’inépuisable ressource que sont pour lui les grands maîtres, au premier rang desquels figurent Max Ophüls, son père, mais aussi Bertold Brecht, Ernst Lubitsch, Otto Preminger, Woody Allen et, bien sûr, son ami François Truffaut. Nourri de nombreux extraits de films, Un voyageur passe de la farce à l’émotion avec l’élégance d’un homme qui a déjà vécu plusieurs vies. Aujourd’hui, à 14 h, Einstein, séance en présence de Laurent Roth et Hugues Landry, coproducteurs du film (IntheMood) et animée par Languedoc-Roussillon Cinéma et Languedoc-Roussillon livre et lecture. ■ Pourvu qu’elle soit Douz Samedi 2 novembre berlioz 14 h 00 Gomorra de Matteo Garrone (Italie, 2008), 2 h 15 VOSTF 17 h 00 Che strano chiamarsi Federico : Scola racconta Fellini de Ettore Scola (Italie, 2013), 1 h 33 VOSTF SAISON 13-14 La Reconstitution 20 h 30 Soirée de clôture La Vénus à la fourrure de Roman Polanski (France/Pologne, 2013), 1 h 35 VOFR Jeudi 7 novembre AMARCORD pasteur www.cineclubjeanvigo.fr Photo : © droits réservés 20h - Centre Rabelais 29 boulevard Sarrail 10 h 00 Mohammad sauvé des eaux de Safaa Fathy (France/Égypte, 2012), 1 h 33 VOSTF 12 h 00 À propos des garçons, des filles et du voile de Yousry Nasrallah (France/Égypte, 1995), 1 h 12 VOSTF 18 h 30 Cérémonie du Palmarès 2013 einstein 10 h 00 99.9 de Agustí Villaronga (Espagne, 1997), 1 h 46 VOSTA 12 h 00 Primo amore de Matteo Garrone (Italie, 2004), 1 h 40 VOSTA 14 h 00 Un voyageur de Marcel Ophuls (France, 2013), 1 h 46 VOFR 17 h 00 Carta a Eva - Épisode 1 de Agustí Villaronga (Espagne, 2012), 1 h 23 VOSTF 16 h 00 Manon des sources de Claude Berri (France, 1986), 1 h 54 VOFR 18 h 45 Carta a Eva - Épisode 2 de Agustí Villaronga (Espagne, 2012), 1 h 31 VOSTF 18 h 00 Le Miroir magique de Manoel de Oliveira (Portugal, 2005), 2 h 17 VOSTF rabelais 10 h 00 Sade de Benoît Jacquot (France, 2000), 1 h 40 VOFR 12 h 00 Pain noir de Agustí Villaronga (Espagne, 2010), 1 h 48 VOSTF 14 h 00 Jean de Florette de Claude Berri (France, 1986), 2 h VOFR musée fabre 11 h 00 My Sheherazade de Heba Youssry (Égypte, 2011), 1 h 22 VOSTF 14 h 00 Mère méditerranéenne de Jean-Luc Saumade (France, 2013), 53 mn VOFR 16 h 00 La Fabuleuse Histoire de la Paravision de Renée Garaud, Lilian Bathelot (France, 2013), 57 mn VOFR VOFR = version originale en français ; VF = version doublée en français ; VOSTF = version originale sous-titrée français ; VOSTA = version originale sous-titrée anglais (traduction simultanée) ; VOSST = version originale sans sous-titres (traduction simultanée) ; VOSD = version originale sans dialogues Flash Festival - Quotidien d’information édité par le Festival International du Cinéma Méditerranéen de Montpellier. Tél. 04 99 13 73 73 - Distribué exclusivement sur les lieux du festival. Direction : Jean-François Bourgeot - Rédaction : Géraldine Laporte et Khanthaly Phoutthasang assistées de Laura Perrachon - Fabrication : Imprimerie du Midi, 34438 Saint-Jean-de-Védas cedex