Articles sur la réorientation de l`aide internationale canadienne

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Articles sur la réorientation de l`aide internationale canadienne
ACDI - LES VRAIES AFFAIRES
Josée Boileau - Le Devoir - 24 novembre 2012 Canada
Vendredi matin, le jusqu’ici très discret ministre fédéral de la Coopération internationale,
Julian Fantino, prenait la parole devant le Club économique du Canada, à Toronto.
L’occasion d’un premier discours substantiel depuis qu’en juillet, il a remplacé Bev Oda,
poussée vers la sortie par d’incessantes controverses.
Devant cet auditoire choisi, M. Fantino a pu étaler clairement le rôle que le gouvernement
conservateur attribue maintenant à l’ACDI, digne désormais d’être rebaptisée Agence
canadienne de développement « économique » international puisqu’on attend de celle-ci
qu’elle participe à la croissance économique des pays défavorisés, mais « en amont », au
plus grand bénéfice des entreprises canadiennes qui y sont présentes.
Les esprits chagrins diront que cette arrière-pensée a toujours accompagné l’aide de
l’Occident dans les pays en développement. Néanmoins, les valeurs d’entraide, d’humanité,
d’un certain missionnariat ou de défense de droits étaient mises en avant, particulièrement
par le Canada, ce qui lui valait une belle réputation sur le terrain.
Mais tout cela, c’était hier. Des virages ont été entrepris depuis l’arrivée au pouvoir de
Stephen Harper, ils arrivent maintenant à maturité. L’aide internationale est sommée de
s’arrimer à l’efficacité, c’est-à-dire l’entreprise privée. Et laquelle est particulièrement
présente dans les pays en développement ? Celle du secteur minier.
L’an dernier, l’ACDI a donc lancé des partenariats entre ONG et compagnies minières. Le
projet-pilote vient de déboucher sur un chemin à suivre pour de bon. Dorénavant, l’ACDI est
là pour « aider les pays en développement à créer les conditions propices pour mettre les
capitaux à la disposition des entreprises et investir dans l’emploi, pour établir des liens
entre les entreprises et les marchés ainsi que pour stimuler l’investissement, l’innovation, la
formation et le commerce », a exposé le ministre. Ajoutant que, pour le Canada, le diable a
un nom : la nationalisation. Enfin, M. Fantino l’a dit plus poliment, parlant de « politique à
courte vue » dont il entend dissuader les gouvernements des pays concernés.
Les défenseurs de l’environnement, des droits sociaux, du syndicalisme desdits pays auront
aussi compris que le Canada n’est plus de leur côté. Le seul dossier des minières démontre
pourtant qu’elles ne sont pas des championnes dans ces domaines. Mais entre la société
civile et le profit des entreprises, le Canada a choisi.
L’an dernier, dans nos pages, Louise Beaudoin, encore députée, appelait à la création d’une
ACDI québécoise, qui retrouverait les valeurs de solidarité mises à mal par les
conservateurs. Le gouvernement Marois devrait y penser. La dérive actuelle de l’ACDI est
trop inquiétante pour laisser les choses aller, et le Québec a sa propre tradition d’aide
humanitaire à préserver.
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AIDE INTERNATIONALE CANADIENNE: DANGEREUX VIRAGE
Gervais L’Heureux - Directeur général de l’Association québécoise des organismes de
coopération internationale – Le Devoir - 3 décembre 2012 Canada
Le discours prononcé le 23 novembre par le ministre de la Coopération internationale, M.
Julian Fantino, devant l’Economic Club de Toronto aurait pu très bien, selon nous, être celui
du ministre du Commerce extérieur ou, pourquoi pas, les propos du président d’une
multinationale canadienne.
Devant un parterre fort attentif, M. Fantino est venu dire que l’aide internationale devrait
dorénavant être au service des intérêts commerciaux canadiens. Depuis son arrivée au
pouvoir, le gouvernement de Stephen Harper nous a habitués à des changements
draconiens dans ses rapports avec l’ensemble de la société civile au Canada. Que l’on se
souvienne des coupes sans préavis, au printemps 2010, du financement des groupes de
femmes au Canada qui avaient osé critiquer la décision d’Ottawa de ne plus appuyer
financièrement dans les pays bénéficiaires de l’aide canadienne les organisations qui
reconnaissent le droit à l’avortement. Rappelons-nous la tempête qui a secoué l’organisme
Droits et Démocratie ou encore l’étranglement financier de Kaïros et d’Alternatives, qui
avaient fortement critiqué l’État d’Israël. Plus récemment, l’Association québécoise des
organismes de coopération internationale (AQOCI), qui regroupe 65 membres au Québec, a
déjà exprimé sa vive inquiétude devant des changements dans la politique d’aide mise en
place depuis juillet 2010, par le gouvernement conservateur. Après l’entrée en vigueur des
nouvelles orientations et de nouveaux mécanismes de financement par l‘Agence canadienne
de coopération internationale (ACDI), un grand nombre de groupes ont perdu en totalité ou
en partie leur financement, coupures liées à la vision économique et politique du
gouvernement fédéral.
Transformation idéologique de l’aide
Les travaux d’un chercheur de l’Université de Montréal, basés sur une analyse des 866
partenaires de l’ACDI (2010), confirment deux tendances dans l’attribution du financement
de l’aide au développement. La première est que l’ACDI a augmenté significativement son
financement à des ONG confessionnelles, et de manière encore plus marquée à celles qui
font du prosélytisme. Une deuxième tendance est la régionalisation des financements : les
organisations de l’ouest du Canada sont favorisées au détriment de celles de l’est du pays.
Pendant que le réseau des organisations de coopération internationale au Québec et au
Canada voit son financement se réduire de plus en plus jusqu’à menacer la survie de
plusieurs de ses membres, d’autres organisations jouissent maintenant d’un nouveau statut
de popularité auprès du gouvernement parce qu’elles cadrent davantage avec l’idéologie
des conservateurs.
Responsables aussi du monde
La solidarité internationale au Québec, riche d’un demi-siècle de travail qui a aidé à forger
un modèle de solidarité axé sur des notions de partenariat et de développement de
proximité, a grandement enrichi la coopération canadienne. La vision qui guide notre action
s’inscrit dans une démarche de concertation qui nous a menés jusqu’à l’adoption de la
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Déclaration du Québec lors des États généraux de la solidarité internationale en 2006. Alors
que l’engagement de la société civile représente l’expression des voix citoyennes,
constituante essentielle de la société, voilà que le gouvernement conservateur la voit non
pas comme un apport, mais comme un problème. Nous, organismes de solidarité et de
coopération internationales, voulons continuer à jouer un rôle de premier plan et
souhaitons faire partie d’un partenariat à part entière avec le gouvernement basé sur le
dialogue et le respect de l’autonomie des organisations.
Le secteur privé en coopération internationale
Le ministre Fantino, dans son discours de vendredi dernier, exprimait toute l’importance
qu’ont dorénavant les entreprises privées aux yeux de l’ACDI. Nous reconnaissons que leur
implication peut générer des pratiques nouvelles, fournir des solutions novatrices, faire la
promotion et le développement du secteur privé local dans les pays en développement. Le
secteur privé peut aussi créer des partenariats avec des acteurs du secteur privé intérieur,
faire des transferts de connaissances. Mais tout partenariat entre l’ACDI et ce secteur
devrait prendre assise sur des pratiques exemplaires internationales, telles la gouvernance
publique et la transparence, et se faire à l’intérieur d’un cadre précis. Il ne doit pas y avoir
de confusion entre les objectifs de développement et la promotion des intérêts
commerciaux. Loin de nous rassurer à cet égard, les propos du ministre ouvrent grandes les
portes au secteur privé et ne renseignent pas sur la manière de mesurer sa contribution à
l’atteinte du mandat de l’ACDI, soit de réduire la pauvreté, non pas de se transformer en un
instrument au service des intérêts économiques canadiens. De plus, lorsque les entreprises
très spécifiquement identifiées comme partenaires de l’ACDI sont les compagnies
extractives canadiennes, dont la réputation, il faut le dire, n’est pas toujours très enviable au
Canada ni à l‘étranger, il y a de quoi poser de sérieuses questions sur les objectifs que l’on
poursuit. Et pendant que l’on déroule le tapis rouge de la coopération internationale à ces
entreprises, l’ACDI focalise son attention ailleurs, et la société civile experte sur des
questions de développement est écartée du financement. Aucun appel de projets pour elle
n’a été lancé depuis plus d’un an et demi.
Une agence québécoise de solidarité internationale
Depuis l’arrivée des conservateurs, le dialogue est devenu extrêmement difficile. Si la
situation n’est pas très rose également dans les organisations canadiennes, celles du Québec
ont particulièrement souffert au cours des deux dernières années. L’absence de
financement par l’ACDI est ni plus ni moins en train de déstabiliser le réseau au Québec.
Pourtant, plusieurs de nos membres, qui se battent actuellement pour survivre, furent
louangés par l’ACDI il y a peu de temps encore, pour leur bon travail en développement.
Devant une telle situation, une majorité de nos membres revendique la création d’une
agence québécoise dont le financement serait assuré par la portion des impôts du Québec
actuellement versés pour la coopération internationale à Ottawa. Il faut souhaiter que la
mise en place se fasse dans le dialogue et dans le respect des valeurs de solidarité promues
par le réseau québécois, qui a réalisé une histoire extraordinaire de solidarité
internationale qui a porté ses fruits depuis cinquante ans.
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LE CANADA ET LE DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL –
L’AIDE PAR ET POUR... LES ENTREPRISES
Hélène Buzzetti – Le Devoir - 8 décembre 2012 Canada
Depuis des mois, le gouvernement conservateur de Stephen Harper était accusé de vouloir
réorienter la politique étrangère canadienne afin de l’arrimer à ses intérêts économiques,
politiques et partisans. Ceux qui y voyaient une simple exagération dans la bouche de
militants seront confondus. C’est maintenant le ministre responsable de la Coopération
internationale lui-même qui l’affirme. L’aide canadienne envoyée dans les pays pauvres,
croit Julian Fantino, devrait rapporter des bénéfices sonnants et trébuchants pour les
Canadiens.
Il y a deux semaines, le ministre responsable de l’Agence canadienne de développement
international (ACDI) a prononcé un discours devant l’Economic Club de Toronto faisant
l’éloge de la place du secteur privé dans l’aide au développement. Les critiques ont fusé,
Julian Fantino a senti le besoin de s’expliquer en entrevue avec le Globe and Mail, et s’il
subsistait encore quelque ambiguïté, il l’a dissipée.
« Nous [l’ACDI] faisons partie de la politique étrangère canadienne. Nous avons le devoir et
la responsabilité de nous assurer que les intérêts canadiens sont promus. […] Je trouve très
étrange que les gens ne s’attendent pas à ce que les investissements canadiens fassent aussi
la promotion des valeurs canadiennes, des entreprises canadiennes, de l’économie
canadienne et des bénéfices pour le Canada. C’est de l’argent canadien et les Canadiens sont
en droit d’en tirer un bénéfice. Et en même temps, on aide ces pays à se sortir de la
pauvreté. »
Ce processus de privatisation de l’aide canadienne était intellectuellement commencé avant
la sortie de M. Fantino. Le 7 novembre dernier, le comité parlementaire de la Chambre des
communes des Affaires étrangères et du développement international a déposé un rapport
intitulé « Stimuler la croissance économique inclusive : rôle du secteur privé dans le
développement international ». Dans ce rapport endossé par les membres conservateurs et
libéraux, mais rejeté par les néodémocrates, on recommande d’utiliser les entreprises
canadiennes actives dans les pays en développement comme canaux de distribution de
l’aide étrangère canadienne.
Le comité recommande ainsi que l’ACDI se dote d’une position de principes détaillée sur le
rôle du privé et qu’elle érige les partenariats public-privé au rang de « mécanisme
important de son programme de développement ». Pour ce faire, le comité à majorité
conservatrice propose la création d’un bureau interne à l’ACDI chargé d’établir un dialogue
avec le secteur privé et qu’un processus à longueur d’année permette aux entreprises
canadiennes de soumettre des propositions de partenariats à l’ACDI. On suggère que toute
aide de l’ACDI versée à une entreprise soit au minimum égalée par celle-ci. On suggère
même que l’ACDI offre des prêts aux entreprises qui voudraient entreprendre des projets
de développement sur le terrain.
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Le secteur minier
Ce genre d’initiative existe déjà dans le secteur minier. Par exemple, l’entreprise canadienne
IAMGOLD, active au Burkina Faso, travaille avec l’ACDI et le groupe d’aide privé Plan
Canada pour favoriser la formation professionnelle dans la localité. On offre de la formation
en matière de restauration, de transport et… de travail minier. L’ACDI a versé 5,6 millions
de dollars sur cinq ans pour ce projet, contre 1,9 million $ du tandem IAMGOLD-Plan
Canada.
Personne n’était disponible pour commenter cette semaine, chez Plan Canada, mais dans
une récente entrevue, la présidente du groupe, Rosemary McCarney, avait invité à
l’ouverture d’esprit. « Ne rejetons pas une idée simplement parce qu’elle n’a jamais été
tentée dans le passé. Retroussons-nous les manches, prenons un risque. Donnons une
chance à ce projet et documentons les leçons qu’on peut en tirer. » Les critiques, eux, voient
dans ce genre d’initiative une façon détournée de subventionner les minières canadiennes.
« Ils font des millions de profits. Ils ont les moyens de payer eux-mêmes ces programmes »,
note un fonctionnaire de l’ACDI qui refuse d’être identifié.
Les membres néodémocrates du comité se sont inscrits en faux devant cette
recommandation. « Nous ne sommes pas d’accord avec l’idée que les partenariats publicprivé avec des entreprises canadiennes ou étrangères devraient être un élément central du
programme de développement de l’ACDI ; il devrait plutôt s’agir d’un complément », écrit le
NPD. Le parti s’inquiète d’autant plus de cette orientation qu’elle a déjà été tentée… et
qu’elle s’est soldée par une suspension pour cause d’« irrégularités ».
En effet, le Canada s’était doté d’un Programme de coopération industrielle (PCI) il y a
quelques années. L’objectif du PCI était de « soutenir la présence responsable et favoriser
l’engagement du secteur privé dans les pays en développement afin d’y favoriser une
croissance économique soutenue et une diminution de la pauvreté. Pour ce faire, le
programme assume une part de certains des coûts associés à l’étude de viabilité d’un
investissement, la démonstration et l’adaptation des technologies pertinentes et la
réalisation d’activités visant à accroître les avantages économiques, environnementaux et
sociaux découlant de cet investissement ».
Ce petit programme (3,9 millions $ en 2011-2012) a été suspendu par le ministre du
Commerce international, Ed Fast, en mai dernier après qu’une évaluation a permis de
constater des « irrégularités » dans 3,5 % des projets. Une vérification plus poussée a
permis de trouver des irrégularités touchant une autre tranche de 5,6 % du budget annuel.
De plus, note le NPD, dès 2007, une évaluation interne avait mis au jour « la contradiction
entre la capacité du PCI à appuyer le mandat, les priorités et les politiques de l’ACDI et la
nécessité de tenir compte des objectifs de rentabilité du secteur privé canadien ». C’est
pourquoi le programme avait été transféré au ministère des Affaires étrangères. L’avenir du
PCI sera décidé lorsque le rapport d’évaluation final sera achevé, quelque part en mars
2013. Le NPD se demande pourquoi ne pas en attendre le résultat final avant de se lancer
tête baissée dans une initiative similaire à plus grande échelle encore.
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Perpétuer la domination occidentale
Le directeur de l’Observatoire canadien sur les crises et l’aide humanitaire, François Audet,
se montre très critique vis-à-vis de ce tout-au-privé. Il reconnaît que l’éradication durable
de la pauvreté passe probablement par le développement économique local, mais pas
n’importe lequel.
« Ça maintient le déséquilibre, le rapport de forces entre pays industrialisés et pays
pauvres, alors que l’aide internationale vise l’inverse, soit le renforcement des structures
locales pour permettre un meilleur équilibre dans les rapports de forces quand vient le
temps de négocier, par exemple lors de l’implantation d’une compagnie étrangère pour
négocier de meilleurs dividendes. » Ce sont les entreprises locales, et non pas canadiennes
ou occidentales implantées dans les pays en développement, qu’il faut encourager, ce que
proposait d’ailleurs le NPD dans son rapport dissident.
M. Audet signale aussi les conflits d’intérêts potentiels. Si l’ACDI investit par le truchement
d’une minière canadienne, comment pourra-t-elle, par ailleurs, encourager les
communautés locales à négocier des redevances minières plus justes ?
C’est la même critique qu’on entend du côté de Mining Watch, un groupe de surveillance du
comportement des minières canadiennes dans le monde en développement. « Si un
problème survient, et il y en a toujours, la communauté n’aura plus personne vers qui se
tourner. Leur propre gouvernement, comme le Burkina Faso, ne les aidera pas. L’entreprise,
évidemment, aura ses propres intérêts, et les ONG indépendantes travailleront désormais
avec la minière », lance Jamie Kneen, responsable des communications.
M. Kneen soutient que l’industrie extractive ne crée pas de richesse durable. « Elle crée de la
richesse pour les actionnaires et une certaine élite locale, mais les petites communautés n’y
gagnent rien. Au contraire, elles s’appauvrissent parce que leur environnement est détruit,
leur agriculture touchée. » Rappelant le cas de villes minières canadiennes comme Thetford
Mines, il lance : « Une fois que la mine cesse de fonctionner, il ne reste rien de toute cette
activité économique. »
Retour de balancier
François Audet estime que tout ceci relève d’un mouvement de balancier. De tout temps, les
gouvernements oscillent entre offrir une aide internationale désintéressée et présenter à
leur électorat une aide économiquement rentable pour les contribuables. Il rappelle que
cette privatisation avait été tentée dans les années 1970 et 1980. Il note toutefois que c’est
une tendance que l’on remarque davantage dans le monde anglo-saxon. D’ailleurs, le
rapport du comité parlementaire soulignait que l’approche pro-privé a été favorisée par
USAID ainsi que la Grande-Bretagne.
L’ancien diplomate Gar Pardy, qui a travaillé plus de 30 ans aux Affaires étrangères
canadiennes, voit dans cette préférence à l’aide de nos entreprises à l’étranger une
tendance plus générale dans l’attitude du Canada face à la communauté internationale. «
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C’est “Je me fous du monde, je m’occupe seulement de mes intérêts”», dit-il. Il fait ainsi un
lien avec le refus canadien de participer aux efforts internationaux de lutte aux
changements climatiques ou encore son isolement volontaire sur la question du MoyenOrient. Le Canada a été un des neuf pays, dont quatre archipels minuscules, à s’opposer à
l’octroi d’un statut onusien d’État observateur non membre à l’Autorité palestinienne, mais
aussi un des rares pays occidentaux à ne pas avoir cru bon de condamner publiquement la
décision d’Israël de construire 3000 logements en territoires occupés en guise de
représailles.
« Nous n’arrivons plus à concevoir un objectif international qui dépasse nos intérêts
particuliers dans plusieurs de ces domaines. Le monde tente de s’améliorer et nous ne
sommes plus un partenaire dans cet effort international. »
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